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(abandonné) If you want me to listen, whisper. [Alana & Margot]

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Anonymous

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Jeu 9 Juin 2022 - 23:27

If you want me to listen, whisper.Mason Verger avait laissé une désastreuse impression au docteur Alana Bloom. C'était un homme grossier et arrogant. Ce qui n'était pas étonnant. Héritier d'une fortune colossale, maître en son domaine et en son milieu, il avait le profil type des jeunes hommes trop riches et trop puissants, qui se gorgeaient de pouvoir. Mais ce n'était pas pour ces raisons qu'il avait laissé une telle impression à Alana. Cette dernière avait décelé chez lui des micro-expressions, des choix de termes éloquents qui lui faisaient redouter un caractère bien plus démoniaque. Le pire étant qu'il cachait à peine son jeu, mais se pensait suffisamment à l'abri des conséquences pour continuer d'agir en toute impunité. Il la débectait.

Néanmoins, elle était curieuse de recevoir sa nouvelle patiente. La sœur de Mason, Margot. Physiquement parlant, Alana pouvait déjà observer que Margot était différente. Elégante, très élégante. Son attitude était composée, ses traits à première vue sévères accompagnaient une silhouette qui quant à elle, paraissait plus douce. C'était une femme habituée à maîtriser ses émotions. Une femme sublime, songea-t-elle dans un écart très peu professionnel.

Alana accueillit sa nouvelle patiente en lui serrant la main, puis en l'invitant d'un geste à prendre place dans un fauteuil.

- Mademoiselle Verger. Je vous en prie, asseyez-vous.

Elle s'installa pour sa part dans le fauteuil qui lui faisait face et, posant sur ses genoux le carnet où elle prenait ses notes, commença par les questions d'usage, celles qu'elle se devait de poser à chacun de ses patients. Son nom, sa situation familiale, l'implication qu'elle était prête à placer dans cette thérapie... Des détails qui, à terme, lui permettraient d'établir un début de profil.

Mais le cas de Margot Verger était déjà plus complexe que celui de la majorité de ses patients. Le frère de sa patiente lui avait déjà donné les raisons de sa thérapie, et cette raison était si surprenante qu'elle intriguait inlassablement Alana depuis des jours.

Lorsque vint le moment d'entrer dans le vif du sujet, la psychiatre croisa les jambes et cessa d'écrire, se redressant pour mieux l'observer, yeux dans les yeux. Elle s'exprima avec calme, mais d'un ton qui contenait une pointe d'interrogation, suggérant qu'elle attendait de plus amples d'explications de la part de Margot.

- Vous avez donc tenté de tuer votre frère.
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Dernière édition par Alana Bloom le Sam 4 Nov 2023 - 17:01, édité 1 fois
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Ven 10 Juin 2022 - 18:26



If you want me to listen, whisper.



feat. Alana



« Ne vous embarrassez pas à m’accompagner jusqu’à la porte, merci », fait Margot, cinglante, à l’adresse de l’homme au volant, qui s’apprêtait à détacher sa ceinture en même temps que la jeune femme qui, aussi laborieusement que le lui permet son bras en écharpe, est sur le point de quitter le véhicule.

Bien sûr, Margot devait s’y attendre, Mason avait choisi son chauffeur, un de ses hommes de mains, pour l’attendre patiemment à la sortie du cabinet psychiatrique afin de s’assurer qu’elle honorerait son rendez-vous… Si sa piètre tentative de meurtre aurait éventuellement pu convaincre Mason de sa dangerosité, il n’en est rien. Mason en est ressorti sans la moindre cicatrice, et elle avec un bras cassé. Tout ce qu’elle est parvenue à prouver à son frère, c’est l’ampleur de sa supériorité sur elle. Cette pensée la dégoute. Malheureusement, elle ne peut pas lutter contre cet état de fait. Car plus le temps passe sans qu’elle parvienne à se soustraire à l’influence violente et néfaste de son frère, plus elle songe qu’en dépit de ses efforts, elle n’y parviendra tout simplement jamais. Quoi qu’il en soit, elle en est là, à présent, dans le cabinet du docteur Bloom, prête à se laisser disséquer un esprit trop habitué au silence, à ces murs confortables qu’elle a bâtis afin de dissimuler un peu de sa souffrance.

Tout en s’installant à la demande de sa psychiatre, Margot prend le temps de la détailler du regard. La première chose, qu’elle constate immédiatement, est que le docteur Alana Bloom est une très bonne femme. Si elle doit ne rien pouvoir faire pour elle – ce dont Margot est convaincue –, elle pourra du moins apprécier la beauté de son interlocutrice. Cependant, elle veut lui laisser le bénéfice du doute. Le fait qu’elle soit une femme l’encourage à croire qu’elle sera peut-être capable de la comprendre. Même si elle se garderait bien de croire un peu trop facilement à ce que l’on qualifie de solidarité féminine. Elle n’a guère goûté au concept de solidarité toute son existence durant, cela l’a tout naturellement rendu plus que réticente.

« Et j’ai lamentablement échoué », reprend Margot en redressant la tête quand le docteur Bloom choisit une entrée en matière qui n’oublie définitivement pas d’être directe, mais qu’elle préfère entendre ainsi plutôt que de se retrouver en présence d’un thérapeute qui tournerait sans cesse autour du pot. « Si votre rôle doit être de m’en dissuader, vous perdez votre temps. Je compte bien tuer mon frère, docteur Bloom. »

Et personne ne l’empêcherait de mettre cette résolution à exécution. Mason Verger n’a vécu que trop longtemps, entretenu ce désagréable climat de terreur qui avait été absolument insupportable… Ce n’est pas maintenant que les choses allaient changer.


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Ven 10 Juin 2022 - 23:10

If you want me to listen, whisper.L'audace et la franchise de cette femme étaient remarquables. Alana était secrètement impressionnée, devinant que cette superbe assurance était une défense soigneusement mise en place par sa patiente. Face aux horreurs endurées, ce n'était pas le comportement que l'on pouvait observer le plus régulièrement. Il fallait être doté d'une grande force de caractère pour faire le choix, en pleine conscience, de survivre et de se forger un tel masque. Car ce ne pouvait être qu'un masque, certainement destiné à tromper le monde extérieur afin que l'on ne pose pas de question. Que l'on ne puisse accéder à un esprit certainement trop meurtri.

Margot n'exprimait aucun remords, ce que la psychiatre s'empressa de noter en quelques mots. La seule trace de culpabilité qu'Alana percevait résidait en son échec. Margot s'en voulait très ouvertement, ce qui n'était pas si naturel chez un tel profil. Nombreux sont ceux qui s'inventeraient des excuses, des raisons extérieures pour expliquer leur échec. En toute objectivité, Alana en savait déjà suffisamment pour établir que Margot était une femme dont il aurait été plus prudent de se méfier. Sa volonté était remarquable, et dangereuse pour cette même raison.

Néanmoins, plutôt que de la détailler avec méfiance comme elle aurait pu être tentée de le faire, la psychiatre releva les yeux vers sa patiente après que celle-ci se soit exprimée sur son "rôle". Sa déduction avait le mérite d'être directe, elle aussi.

- Mon rôle est de m’intéresser aux choix que vous faites et aux raisons de ces choix, rétorqua posément Alana.

Margot Verger n'était pas en consultation de son plein gré. Partant de ce constat, la psychiatre aurait dû refuser de poursuivre l'entretien. Elle ne pouvait pas, déontologiquement, aider un patient qui ne souhaitait pas être aidé, ni n'en exprimait le besoin. Mais le cas de cette femme était plus complexe que la majorité des cas auxquels elle était confrontée. Alana aurait pu l'interroger sur les raisons qui motivaient Mason à imposer une thérapie à Margot, mais elle devinait déjà les réponses. Et en cet instant, ce n'était pas tant à Mason qu'elle s'intéressait qu'à Margot.

- Votre frère est-il le seul à s'attirer ces envies de meurtre ?

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Sam 11 Juin 2022 - 12:03



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feat. Alana



L’approche adoptée par la psychiatre a le don de détendre légèrement Margot. Pas totalement, néanmoins. Sur ses gardes, elle a appris à l’être depuis presque toujours. Cela ne l’a malheureusement pas protégée de la rage violente de son frère, mais elle augure que les choses auraient pu être bien pires si elle n’avait su, à sa manière, s’en préserver. A une moindre échelle, mais qui lui a permis d’anticiper les actions de son frère, et de s’en prémunir dans la mesure du possible. Pas au point, néanmoins, et elle le déplore, de réussir à l’attaquer en temps voulu.

Alana lui assure que son rôle n’est pas de la juger, de la blâmer ou de la dissuader mais de comprendre ses choix. Eh bien, s’il n’est question que de cela, elle va être servie. Margot n’a pas l’intention de minimiser l’ampleur de son ressentiment à l’adresse de Mason, elle a, bien au contraire, l’intention de se montrer tout à fait transparente à ce sujet. Au moment de manquer sa tentative d’assassinat, elle a dévoilé ses cartes à son frère, elle lui a fait comprendre qu’elle ne demeurerait plus passive, et par conséquent, il en est devenu plus dangereux pour elle. Mais elle ne fera pas mine de se repentir pour son bon plaisir.

« Je ne suis pas un monstre, docteur Bloom », répond immédiatement Margot quand sa psychiatre l’interroge sur ses pulsions meurtrières.

Margot n’a guère eu l’occasion de détester quiconque en dehors de son frère. Mason s’est arrogé une telle place dans son existence qu’il n’était pas accordé à la jeune femme le loisir de haïr qui que ce soit d’autre. Oh, elle avait pu détester ses parents, parfois, pour avoir fermé si complaisamment les yeux sur le comportement de leur fils, mais ce n’était jamais vers eux qu’allait son ressentiment, et surtout cette pulsion diablement violente, ce besoin viscéral de le voir souffrir. Seul Mason Verger dispose de ce privilège, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a certainement tout fait pour l’obtenir.

« Mon frère, en revanche, l’est. » Elle marque une pause. Ces termes ne veulent pas dire grand-chose, sans doute, tant ils peuvent être utilisés légèrement, mais Margot Verger ne dit rien à la légère. Son frère n’a rien d’humain… il est… autre chose, de trop cruel, de trop violent, de trop inconsidéré pour être considéré encore comme l’égal de ses pairs. « Il mériterait sans doute bien pire que la mort », reprend-elle avec une sévérité et une détermination qui ne laissent aucun doute quant à l’ampleur de sa haine, une haine que Mason a entretenue, cultivée, avec un soin tout particulier, depuis de longues années. Depuis le jour de sa naissance, peut-être.


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Mar 14 Juin 2022 - 21:38

If you want me to listen, whisper.Le docteur Bloom resta d'abord silencieuse, mais nota avec application la distinction établie par sa patiente : les pulsions meurtrières étaient acceptables lorsqu'elles étaient destinées à un "monstre". C'était une distinction intrigante et éloquente, quoique préoccupante. Que Margot qualifie de monstruosité la possibilité de vouloir ôter la vie à d'autres personnes était néanmoins une réaction rassurante, mais presque tragique tant elle évoquait l'ampleur du désespoir et de la souffrance de cette femme.

C'était lorsque que l'on commençait à justifier ses pulsions meurtrières que l'on devenait véritablement dangereux. Et redoutable, car enhardi par un sens de la justice établi sur mesure par la conscience. Dans le cas de Margot Verger, la psychiatre devinait la nature des relations entre Mason et sa sœur. Alana observait Margot, d'un regard particulièrement attentif, et ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde compassion pour sa patiente. Qui lui ferait presque oublier le cadre dans lequel elles se trouvaient, et les discussions graves et approfondies qu'elles devaient avoir. Presque.

- La réponse est peut-être évidente pour vous, mais je m'interroge sur cette notion de mérite. J'aimerais que vous m'en disiez plus à ce sujet. La vengeance et la colère sont-elles les seules raisons qui vous poussent à vouloir tuer votre frère ? Ou estimez-vous que ce serait, en plus de servir vos intérêts, un service rendu à la société ? Que mérite précisément Mason selon vous ?

Il était évident que Margot avait tout du profil d'une survivante, trop longtemps soumise aux horreurs d'un frère abusif, et qui était persuadée que son seul salut résidait en la mort de son agresseur. La tentation de lui demander plus de détails sur les abus subis était présente, mais Alana estimait que le moment n'était pas encore adapté pour un tel étalage de traumatismes. Elle ne souhaitait pas briser la posture d'assurance et de détermination que Margot s'était forgée, visiblement au prix de grandes souffrances.

Alana ne mentait pas lorsqu'elle affirmait que son rôle n'était pas de l'influencer. Bien sûr, la majorité des psychiatres avaient à coeur d'encourager leurs patients à prendre les décisions les plus justes et les plus sûres, pour eux et pour leur entourage. Alana faisait partie de ces psychiatres. Mais avant de rentrer plus en détails dans ce qu'elle pensait de la situation, et afin de déterminer la meilleure manière d'aider Margot, elle devait en savoir davantage. C'était là une situation complexe, qui ne pouvait être réglée en seulement quelques séances.

- A quel point est-ce important, pour vous, d'ôter personnellement la vie de Mason ?
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Mer 15 Juin 2022 - 18:57



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feat. Alana



« La vengeance et la colère en sont les raisons principales », répond immédiatement Margot avec la plus grande conviction quand la psychiatre l’interroge sur ses motivations.

Serait-elle, par ailleurs, convaincue de rendre service à la société ? Elle est certaine en tout cas que le monde ne se porterait que mieux si un homme aussi instable, dangereux et sans scrupule que Mason Verger n’en faisait plus partie. Pour autant, elle n’a guère l’intention de se prétendre justicière alors qu’elle n’estime pas l’être. Car non, si elle tient tant à tuer son frère, ce n’est pas dans l’intention de sauver l’humanité d’un être monstrueux, quand bien même cela sera forcément l’une des conséquences de son crime, mais bien dans celle de se libérer enfin de sa présence toxique, de sa violece, de tout ce qui l’étouffe depuis beaucoup trop longtemps et l’empêche de vivre pour elle-même.

« Oui, la société se porterait mieux sans Mason Verger, mais je n’ai jamais prétendu vouloir rendre service à la société. C’est à moi que je veux rendre service avant toute chose », admet-elle sans détour.

De telles paroles, bien sûr, peuvent lui porter préjudice et elle le sait. Si elle avait commis un meurtre et le confessait ici, son interlocutrice ne serait pas en mesure de briser le secret professionnel pour en référer à qui que ce soit. Confesser ses intentions de meurtre, en revanche, pourrait lui coûter cher. Ce n’est pas pour autant qu’elle décide de s’en cacher. Elle ne saurait nier ce qui est dans tous les cas de l’ordre de l’évidence. Par ailleurs, elle a envie, au moins en partie, de faire confiance en sa psychiatre. Quelque chose en elle la rassure, quelque chose qui ressemblerait à de l’empathie ou bien une émotion avoisinante. Margot est en tout cas convaincue du fait que son interlocutrice pourrait bel et bien être capable de la comprendre.

« Mason mérite de souffrir… »

Autant qu’elle a souffert. Et ce n’est pas peu dire. Le poing du bras valide de Margot se referme furieusement, tandis que son regard se porte plus attentivement sur sa térapeuthe, comme si elle pouvait être capable, en un regard seulement, de la comprendre et de la sonder plus attentivement.

« Vous savez, docteur Bloom, mon frère est un collectionneur. Il collectionne les larmes. » Elle grimace. « Pour saler son martini », reprend-elle alors. Elle pourrait trouver tout ceci pathétique si elle n’avait pas si directement fait les frais des pulsions ô combien sadiques de son frère. « Il mérite de mourir bien autant que je mérite de vivre. Et ce ne sera pas possible tant qu’il sera lui-même en vie. » Elle marque une pause. « Un autre pourrait s’en charger, bien sûr… mais je veux que ce soit mon privilège. »

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Dim 26 Juin 2022 - 22:23

If you want me to listen, whisper.La vengeance et la colère. Des sentiments légitimes dans une situation aussi monstrueuse et douloureuse que l'était celle de Margot Verger. Plus cette femme s'exprimait sur les raisons de sa colère et sur ses intentions, plus Alana compatissait. Elle ne dissimulait pas sa compassion, ainsi que l'amusement cynique qui éclaira ses traits en découvrant le caractère d'une brutale franchise de son interlocutrice. Néanmoins, elle devait remplir son rôle de psychiatre et offrir à sa patiente des pistes de réflexion.

- Il faut une certaine passion pour envisager l'homicide, et en votre cas le fratricide, comme vengeance. Chez beaucoup d'individus, qu'elle soit agie ou fantasmée, la vengeance est une forme de résistance. Un moyen de lutte contre l'angoisse de la douleur, contre l'effondrement... Une manière de reprendre le contrôle sur une situation qui nous échappe. A tel point que ces fantasmes de vengeance reposent peu à peu sur le principe de plaisir.

Alana était persuadée que cette histoire dépassait le simple adage d'œil pour œil, dent pour dent. Margot aurait pu se contenter de nuire à la réputation de son frère, de veiller à ce qu'il soit enfermé pour ses crimes. Mais non. La mort était bien plus symbolique et complexe.

- En somme, la mort de Mason n'est pas seulement pragmatique, pour vous. Vous pensez que ce sera thérapeutique de lui ôter la vie vous-même.

Les précisions apportées par Margot concernant le plaisir que prenait Mason à infliger de la souffrance lui serra le coeur. Alana ne concevait pas que l'on puisse aimer provoquer autant de peine et autant de larmes. Et c'était en partie parce qu'elle ne concevait pas une telle monstruosité qu'elle passait la majeure partie de son temps à étudier les esprits des plus dangereux criminels.

Lèvres pincées, elle détailla le visage de Margot pendant que celle-ci continuait de s'exprimer. La situation vécue par sa patiente était profondément injuste. Alana voulut se pencher et prendre sa main, lui offrir un contact en tant que preuve la plus concrète du soutien qu'elle souhaitait lui apporter. Mais elle savait que ce serait un geste déplacé. De plus, elle n'était pas certaine que Margot accepterait si facilement un contact physique aussi soudain.

- Votre frère est un sadique, c'est indéniable. Entre autres troubles bien plus préoccupants.

Elle marqua une pause.

- Votre famille est riche et constamment soumise à l'attention des médias. Mais vous ne semblez pas redouter les conséquences d'un tel acte.
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Mar 28 Juin 2022 - 17:52



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feat. Alana



De la passion, il faut croire qu’il en reste à Margot, en effet, mais cette dernière n’est dédiée qu’à la perte d’un frère qu’elle veut voir mort et enterré. Pour le reste, elle a le sentiment d’agir en automate. Si elle ne se détache pas un maximum de ses émotions, elle sera bien incapable de les supporter. La douleur est trop puissante, si elle doit l’exprimer, ce doit être à travers la rage avec laquelle elle tuera son frère. Oui, il faut une certaine passion, sans doute, et elle n’en manque pas. Mais elle n’est dévolue qu’à une seule et unique chose. Le reste… le reste, elle a le sentiment de ne plus être vraiment capable de le conscientiser, comme si c’était au-dessus de ses forces, tout compte fait.

Elle écoute néanmoins les propos de la psychiatre avec intérêt. Entendre des mots être ainsi posé sur ses émotions autant que sur son comportement est un fait nouveau pour elle, mais elle découvre que ce n’est pas déplaisant… Par certains aspects, ce pourrait même bien être une certaine source de soulagement, en fin de compte… Elle commence à comprendre l’intérêt que l’on peut trouver à des spécialistes de la nature du docteur Bloom… mais le fait que cette dernière ne soit pas désagréable à regarder aide tout de même beaucoup les choses, elle doit aussi, très clairement, le reconnaître.

La mort de Mason ne serait pas juste pragmatique, elle serait thérapeutique. C’est en effet de cette manière que la jeune femme le perçoit. Mason est un poison qui coule dans ses veines depuis beaucoup, beaucoup trop longtemps. A la recherche désespérée d’un antidote, elle sait que c’est là la seule solution si elle veut… non pas seulement vivre mieux, mais survivre. Margot meurt à petit feu, et elle refuse de continuer à vivre de cette manière, ce n’est tout bonnement plus possible à ses yeux.

« Thérapeutique, c’est exact… mais je suppose que vous m’encouragerez à soigner ce mal d’une autre manière, je me trompe ? » suggère-t-elle.

Son frère est un sadique, c’est la vérité, et Margot ne se prive pas d’apprendre à sa psychiatre tout le mal qu’il a non seulement fait subir, mais qu’il prend surtout un malin plaisir à faire subir. Un comble tout de même que ce soit elle qui se retrouve assise sur ce fauteuil alors que ce devrait définitivement et à coup sûr être la place de son frère.

« Je n’ai pas l’intention de finir en prison, mais l’avantage quand on a une famille riche, c’est que c’est une case qu’on réussit à éviter plus facilement. »
Elle marque une pause. « C’est un comble tout de même. Si je devais avoir tué mon frère, le secret professionnel vous obligerait à vous taire à ce sujet. Mais vous parler de mes projets de meurtre… » Elle lui adresse un regard appuyé. « On attendra de vous que vous me dénonciez aux autorités. Est-ce ce que vous avez l’intention de faire, docteur Bloom ? »


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Mer 13 Juil 2022 - 22:31

If you want me to listen, whisper.Effectivement, Alana aurait dû s'acharner à faire renoncer Margot. Cette dernière affirmait que sa richesse était un atout pour éviter la prison mais Alana n'en était pas aussi certaine. De même, elle n'était pas persuadée que le meurtre soit une solution. Elle aurait donc eu toutes les raisons du monde de dissuader Margot. Mais, et pour une raison qu'elle ne souhaitait pas analyser pour le moment, ce n'était pas sa priorité. Pas ce jour-ci.

Tout comme elle ne voulait pas s'auto-analyser, elle ne voulut pas offrir de réponse trop spontanée ou trop peu honnête à son interlocutrice. Alors elle se contenta de lui adresser un regard appuyé, préférant attendre que sa patiente passe à autre chose. Ce qu'elle fit, et Alana, aussi bien en tant que psychiatre qu'en tant que femme, buvait chacune de ses paroles. Encore une fois, Margot l'interrogea sur ses intentions et cette fois-ci, Alana esquissa un sourire avant de passer aux aveux :

- Non, je n'en ai pas l'intention.

Sa voix était douce, mais son ton était suffisamment ferme pour que l'on comprenne qu'elle ne développerait pas. Pas tout de suite. Mais elle était sincère, aussi surprenant soit cette réaction. Margot était une femme qu'il fallait aider et ce serait lui causer de sévères préjudices que de la dénoncer aux autorités. Si la police intervenait, le frère de Mason le saurait. Et Alana croyait Margot et les récits qu'elle faisait de la violence de son frère. Alana ne se serait jamais pardonnée d'avoir été l'élément déclencheur d'une nouvelle crise de violence de la part du très virulent Mason Verger.

Mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne comptait pas prendre cette séance au sérieux, bien au contraire. De par son choix de ne pas se plier aux règles du métier, elle faisait également le choix de la complexité et donc, de la nécessité de creuser le sujet.

- Cela fait plusieurs fois que vous tentez d'anticiper mes réactions. Ce qui, pour le moment, me fait penser à une quête acharnée de contrôle. Un contrôle que l'on peut avoir l'illusion de trouver en ôtant la vie de son bourreau, par exemple.

Cette observation n'était, bien sûr, qu'une manière de faire réagir Margot. D'ailleurs, ce n'étaient pas tant les réponses directes à ses questions qui intéressaient Alana, mais ce qui venait de Margot et seulement de Margot... Ce qu'elle jugeait nécessaire d'ajouter ou, au contraire, d'omettre. Plus ou moins consciemment.

- Je pourrais vous lister toutes les bonnes raisons de ne pas tuer votre frère. Je pourrais aussi vous lister toutes les bonnes raisons de vous libérer de lui. Mais tout ceci ne serait que de l'esbrouffe si vous êtes déjà décidée. Je sais que la thérapie n'était pas votre choix, mais vous êtes ici et vous vous prêtez au jeu. Vous ne manquez pas d'assurance et vous semblez savoir précisément ce que vous voulez, alors... Je me dois tout de même de vous poser la question, Margot : qu'attendez-vous précisément de cette thérapie ?
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Jeu 14 Juil 2022 - 11:21



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Margot doit reconnaître sa surprise au moment d’entendre la psychiatre lui assurer qu’elle n’a guère l’intention de la dissuader de tuer son frère, ou de chercher à le tuer une seconde fois en tout cas. Elle se serait attendue à ce que ça soit le cas, et tout naturellement, elle s’interroge : sur la sincérité du docteur Bloom. Ne serait-ce pas une sorte de manipulation de sa part ? Il y a une raison pour laquelle Margot s’est toujours méfiée des psychiatres, elle n’aime pas que l’on puisse donner libre accès à son esprit à quelqu’un qui pourrait décider de le modeler à sa guise, ceci dit, et peut-être à tort, elle ne ressent aucune forme de malveillance de la part d’Alana Bloom : elle n’a pas l’impression que cette dernière cherche à la duper, au contraire même, elle lui paraît plutôt honnête avec ses décisions et sa volonté.

Elle lui fait remarquer qu’elle avait cherché à plusieurs reprises à anticiper ses réactions. A dire vrai, Margot ne s’en était pas réellement rendu compte, mais ce comportement ne l’étonne pas vraiment, il participe en ce qui la concerne d’un réflexe d’autopréservation que les circonstances l’ont obligé à renforcer au maximum. Margot n’aurait peut-être pas survécu bien longtemps si elle n’avait pas appris à appréhender les réactions et réflexions de son frère. Cela ne l’avait pas sauvé des coups, de l’abus et de l’humiliation, mais elle gage que les choses auraient sans doute été bien pire dans le cas contraire.

Peut-être bien, oui, est-il question ici d’une manière de garder le contrôle, et si tel est le cas, elle est bien éphémère, en réalité, car il demeure évident qu’ils n’ont le contrôle sur rien du tout, loin de là, même. Elle veut préserver ce qu’elle peu d’assurance dans la mesuure où elle le pense possible, dans des circonstances où elle s’y sent autorisée.

« Tuer mon frère ne me donnerait pas l’illusion du contrôle, docteur Bloom », répond-elle directement. « Tuer mon frère me rendrait le pouvoir qu’il m’a pris de force. Ce n’est pas une illusion », reprend-elle d’un ton sans appel, surtout parce qu’elle ne veut surtout pas s’entendre dire qu’elle est en train de s’illusionner.

Si elle ne peut se reposer là-dessus, alors sur quoi ? Elle a l’impression que c’est la seule et unique issue pour elle, et elle ne se sent définitivement pas capable d’y renoncer si facilement : elle aurait le sentiment, ce faisant, de commettre une redoutable et regrettable erreur, qui ne saurait bien sûr être acceptée.

Le docteur Bloom ajoute qu’elle pourrait lui lister toutes les bonnes raisons de ne pas tuer son frère, ce serait vain. Elle pourrait aussi faire l’inverse, mais ce serait inutile, car les meilleures raisons de mettre fin aux jours de Mason, Margot les connaît déjà. Qu’attend-elle de cette thérapie ? Pas grand-chose.

« Je n’en attends rien, je n’ai pas décidé d’être ici. Mon frère doit penser que vous me ramènerez à la raison, il a tort. » Elle marque une pause. « Ce que j’attends puisque nous sommes ici, c’est de parler avec vous, rien d’autre. »


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Mar 26 Juil 2022 - 19:39

If you want me to listen, whisper.Le plus difficile, dans cette profession, était la nécessité de continuer à prendre du recul là où la compassion vous rendait plus sensible aux histoires personnelles des patients, et vous faisait entrevoir ce qu'il y avait de profondément humain dans leurs désirs, aussi sombres soient-ils. La violence fantasmée de Margot à l'intention de son frère était tristement humaine, et en théorie seulement, Alana comprenait, véritablement, les certitudes et la détermination de sa patiente. Mais bien sûr, elle ne pouvait pas l'affirmer à voix haute, ni même l'encourager. Ce qu'elle pouvait faire, en revanche, c'était partir des certitudes de sa patiente pour continuer à en discuter et lui faire appréhender toutes les conséquences d'un tel acte.

- Prendre une vie, même celle d'un être abusif, n'est pas chose anodine. Je sais que vous en avez conscience. Dans la profession, ce sujet est encore sujet à de nombreux débats. Certains pensent que le meurtre, dans un cas comme le vôtre, satisfait un besoin primitif de reprendre le contrôle. D'autres pensent que ce n'est qu'une étape supplémentaire d'une déshumanisation progressive qui, à terme, fait véritablement perdre le pouvoir que l'individu recherche tant. Le meurtre n'est alors pas vu comme une délivrance mais comme une condamnation qui n'a rien de judiciaire, mais qui est entièrement psychique. Il y a un risque véritable d'enfermement dans un schéma de répétition et d'addiction. On a observé, chez certains patients, un sentiment d'invulnérabilité, voire de jouissance au moment du meurtre. Une sensation brève, qu'ils recherchent ensuite inlassablement en reproduisant les meurtres, parfois de plus en plus imprudemment afin d'obtenir des sensations plus... Satisfaisantes. C'est un risque dont je tiens à vous informer. Je vous invite sincèrement à rester vigilante et à ne pas y prendre goût.  

Ses avertissements étaient sérieux. Mais son expression n'était pas aussi dure qu'elle aurait pu l'être. Elle inspecta le visage de Margot, écouta attentivement sa réponse après qu'elle lui ait demandé ce qu'elle attendait de cette séance. Sa réponse ne surprit pas Alana, qui esquissa même un sourire entendu.

- Très bien. Puisque je ne peux pas vous faire entendre raison, et puisqu'il nous reste du temps... De quoi souhaitez-vous parler avec moi, dans ce cas ?
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Mer 27 Juil 2022 - 18:47



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Peut-être c’est vrai, Margot prend-elle trop à la légère la perspective de prendre une vie, au point de minimiser les effets qu’un tel acte auraient sur elle. Mais le fait est qu’elle est incapable de s’imaginer en souffrir ou le regretter. Ce n’est pas une vie humaine qu’elle prendra le jour où elle tuera Mason, mais celle d’un monstre. Elle se pense réellement capable de faire cette distinction émotionnelle qui la préservera de la douleur ou de la culpabilité. Oui, ce ne sera pas un acte anodin, mais à ses yeux, il ne le sera pas car ce sera un accomplissement réel, unique, et qu’elle savourera par conséquent à sa très juste valeur.

Oui, c’est vrai, tuer, dans son cas, est une façon de reprendre le contrôle, et non, elle ne pense pas qu’elle perdra quoi que ce soit de son humanité dans le processus. C’est même tout l’inverse, en réalité. Elle a été si longtemps objectifiée qu’elle parvient à se convaincre du fait que le meurtre, dans son cas, s’apparenterait davantage à une réappropriation d’une humanité sauvagement dérobée. Elle en a besoin pour être elle-même, pour s’accomplir, pour enfin exister et s’approprier sa propre individualité, loin des exigences d’un frère violent et manipulateur. Les justifications qu’elle pourrait apporter au docteur Bloom sont nombreuses, oui, et pourtant, au bout du compte, elle n’en formule aucune ou presque. Elle ne croit pas dans l’idée qu’elle puisse véritablement s’enfermer dans un schéma d’addiction, elle ne croit pas qu’elle ressentira l’envie de tuer qui que ce soit d’autre après avoir tué son frère, mais la perspective l’amuserait presque.

« Vous pensez que j’ai le potentiel d’une tueuse en série ? » demande Margot avec une esquisse de sourire amusée au coin des lèvres.

Les avertissement d’Alana sont sérieux, mais Margot, elle, ne les prend pas au sérieux – à tort, c’est certain. Elle ne sait que plaisanter de ses avertissements, ce qui n’est certainement pas la manière la plus saine d’appréhender sa thérapie, mais Margot n’en entrevoie aucune autre. Comment le pourrait-elle d’ailleurs ? Elle n’a pas voulu de cette thérapie pour commencer, ainsi qu’elle le signifie à sa thérapie sans réellement y mettre les formes. Non, elle ne peut pas lui faire entendre raison, mais elle ne compte pas employer ce temps à ne rien dire non plus. Si les circonstances semblent moins qu’appropriées, Margot n’oublie pas le fait qu’elle se trouve actuellement en présence d’une très belle femme, et intelligente de surcroit. Redoutablement intelligente, même.

« Et si vous me parliez de vous ? » suggère-t-elle avec une lueur de malice dans le regard. « A quel point êtes-vous différente d’ici, quand vous retirer votre costume de psychiatre pour revêtir celui d’Alana Bloom ? »


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Lun 8 Aoû 2022 - 22:14

If you want me to listen, whisper.Sa patiente prenait ses conseils et avertissements avec dérision, mais Alana resta parfaitement sérieuse, s'intéressant davantage aux réactions de Margot qu'à ce que sa fierté aurait pu penser de cette manière de rejeter ses propos. La plaisanterie était une arme de défense redoutable dans ce qu'elle avait de plus confortable : il était bien plus simple de masquer ce que l'on ressentait réellement derrière un sourire machinal et un trait d'esprit bien placé.

Pensait-elle qu'elle avait le potentiel d'une tueuse en série ? Vaste question.

- Vous en avez le profil, répondit-elle sereinement.

Entre profil et potentiel, il y avait un grand pas. Et Alana ne voulait pas s'aventurer à imaginer le talent de Margot Verger dans ce domaine. Elle ne doutait pas du fait qu'elle possède une grande imagination, et une détermination redoutable. Peut-être même suffisante à basculer du côté de la pratique et non plus de la théorie. Mais exprimer ces hypothèses à voix haute, c'était frôler les limites de sa promesse tacite de ne pas dénoncer cette femme à la police. Et c'était, surtout, repousser la nécessité de s'attarder sur les raisons qui l'incitaient à ne pas la dénoncer.

Le renversement de situation parvint à la faire sourire, non sans humour. Les tentatives d'inversion des rôles étaient courantes lorsque l'on se retrouvait face à un patient récalcitrant et vulnérable. Mais généralement, il y avait plus d'insolence dans ces tentatives, et non une simple malice comme celle qu'elle percevait dans le regard de sa patiente.

Alana n'était pas de ces psychiatres qui estimaient que le mystère absolu était une nécessité. Elle comprenait qu'un certain besoin de relation équitable s'impose à l'esprit de ses patients. Ces derniers pouvaient et devaient se sentir libres de poser des questions, tant que celles-ci restaient dans les limites du raisonnable. L'esprit humain, surtout lorsqu'il était vulnérable, avait besoin de réponses. Elle reprit donc la parole, même si cette réponse-ci n'était guère une urgence ou une nécessité.

- J'ai bien peur que ce costume ne me quitte jamais complètement.

Tout comme la compréhension d'Alana Bloom n'était jamais loin, lors de ses interactions avec ses patients. Mais puisque Margot décidait de s'aventurer sur ce terrain, elle joua le jeu, quoique de manière plus insidieuse, dans une tentative de l'inciter à poursuivre leur séance.

- Parlez-moi de votre attirance pour les femmes.
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Mar 9 Aoû 2022 - 17:48



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feat. Alana



Margot devrait peut-être s’inquiéter ou s’offusquer de la réplique d’Alana, mais il n’en est rien, loin de trouver cette réflexion déplacée, elle la fait même sourire. Peut-être a-t-elle le profil d’une tueuse en série, et si c’est le cas, si même une spécialiste de la psychologie humaine voit les choses sous cet angle, alors cela veut peut-être dire qu’elle sera bel et bien capable de parvenir à ses fins, et sans l’ombre du moindre regret. Elle est tentée, bien sûr, de demander à sa psychiatre ce qui la persuade tant du fait qu’elle possède le profil d’une tueuse en série, mais elle décide, en fin de compte, que cela ne l’intéresse pas particulièrement. Elle pense se connaître assez (et c’est sans doute un tort) pour savoir de quoi elle serait capable ou non, ou quelles sont ses limites. Non, Mason sera sa seule et unique victime, il est le seul à mériter qu’elle se compromette comme elle a l’intention de le faire en le vidant de son sang si l’occasion doit lui en être donnée.

Margot estime donc qu’elles ont fait le tour du sujet, et choisit de s’intéresser à un autre, qui lui paraît, en cet instant, autrement plus intéressant. Elle se fiche que cette diversion classique poussant un patient à interroger sa psychiatre soit un cas d’école, elle est sincèrement intéressée par la femme qu’elle a sous les yeux. La femme, pas le docteur Bloom et ses observations pertinentes sur les aspects les plus psychotiques de sa personnalité.

Le docteur Bloom accepte de se prêter au jeu, en tout cas partiellement, tandis qu’elle observe que son costume de psychiatre ne la quitte jamais complètement. C’est à prévoir. La plupart des gens sont poursuivis par le métier qu’ils exercent, même dans la sphère privée, mais quand on exerce dans le milieu de la psychiatrie, ce constat s’en voit très probablement exacerbé, il faut s’en douter. Mais si elle n’est pas de nature à retirer facilement ce costume, ce n’est pas pour autant que Margot n'a pas l’envie ou l’intention de s’y appliquer, à plus forte raison qu’Alana Bloom lui donne définitivement l’envie plus qu’impérieuse de la mettre à nu, au sens propre comme au figuré.

« C’est peut-être que vous avez besoin de quelqu’un pour vous le retirer »,
suggère Margot d’un ton séducteur.

Bien sûr, avec de telles insinuations, en plus de toutes celles qui avaient précédé, la question d’Alana n’a rien de franchement surprenant. Margot fronce les sourcils quand elle lui demande de lui parler de son attirance envers les femmes.

« Je ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir à en dire. Vous n’êtes tout de même pas de ces psychiatres qui se figurent que mes préférences sexuelles sont le fruit de traumatismes ou de déceptions sentimentales, n’est-ce pas ? » reprend-elle en fixant Alana avec intensité. « Ça me décevrait beaucoup. » Elle marque une pause. « Mais dites-moi, docteur Bloom… si nous parlions plutôt de votre attirance pour les femmes, qu’en dites-vous ? »

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Jeu 18 Aoû 2022 - 23:06

If you want me to listen, whisper.La suggestion de Margot n'avait rien de surprenant, surtout si l'on se fiait au tempérament qu'elle avait déjà manifesté lors de cette session. Et pourtant, Alana fut surprise par cette approche aussi frontale. Elle s'efforça cependant de rester impassible, mais là où il y aurait ordinairement eu de la froideur dans son regard, il y eut au contraire un bref éclat d'amusement. Une ébauche de sourire atténua la neutralité soignée de son visage.

- C'est peut-être que je ne souhaite pas le retirer, rétorqua-t-elle posément.

En temps normal, elle n'aurait pas répondu. Alana commençait à devoir affronter l'évidence : elle n'envisageait plus Margot comme l'une de ses patientes habituelles. Parce que la situation de cette jeune femme n'avait rien d'ordinaire. Et parce que les regards que lui adressait Alana duraient sans aucun doute quelques secondes de trop. La psychiatre aurait pourtant été bien en peine d'écourter ses moments d'observation. Ce qu'il y avait de plus sublime chez Margot n'était pas tant son apparence physique - quoiqu'elle soit superbe -, mais tout ce que les émotions brutes qu'elle avait exprimées révélaient d'elle.

Interrogée sur la manière dont elle envisageait les préférences sexuelles de son interlocutrice, Alana afficha cette fois-ci un véritable sourire. Margot évitait toujours de répondre directement à ses questions, mais sa répartie était charmante.

- Non, ces théories sont d'un autre temps que je suis bien heureuse de ne pas avoir connu.

Elle s'aperçut, trop tard sûrement, qu'elle fixait Margot avec une intensité similaire à celle qu'elle recevait. Dans un effort pour rompre le charme, elle eut un battement de cils avant de se détourner, baissant les yeux sur ses notes. La conversation avait honteusement dérivé. Le pire étant qu'Alana avait laissé cette conversation dériver, pour des raisons qu'elle ne tenait pas à s'expliquer.

Percée à jour, la psychiatre s'interrogea un instant sur son propre comportement, tâchant de déterminer ce qui relevait de la pure supposition dans les propos de sa patiente, mais surtout ce qui relevait de la simple observation. Estimant que c'était chose inutile que de mentir ou de garder le silence, elle reprit doucereusement :

- Elle existe. Et elle a toujours existé. Je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir à en dire de plus.

Elle avait, bien sûr, emprunté cette formulation à sa patiente. Et, acceptant finalement de repousser pour un bref instant le costume de psychiatre, elle poursuivit :

- Que souhaitez-vous savoir, exactement ?
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Lun 22 Aoû 2022 - 18:48



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Le sourire de la psychiatre est ce qu’il y a de plus séduisant. Margot est charmée, et surtout, elle est convaincue à présent de ce qu’elle ne faisait que présumer jusqu’alors. Elle était assez certaine d’intriguer Alana Bloom – elle a envie de penser, à présent, qu’au-delà de ça, elle lui plaît. Et c’est bien sûr réciproque, chose que Margot n’envisage pas de dissimuler, bien au contraire. Oui, la réaction du docteur Bloom passe pour encourageante aux yeux de Margot, ou en tout cas est-ce ainsi que la jeune femme décide de l’interpréter. Et cela ne la pousse bien sûr qu’à insister dans la direction qu’elle avait prise jusqu’ici.

« Vous seriez surprise de constater que certains y souscrivent encore de bon cœur », répond Margot non sans un certain cynisme quand son interlocutrice lui confirme que les théories concernant sa sexualité, qu’elle avançait sans y croire un seul instant, appartenaient à un autre temps, révolu.

Pour le plus grand nombre c’est certain, pour Mason, certainement pas. Le regard que ce dernier s’était toujours permis de poser sur sa sexualité (une sexualité qu’il avait voulu s’approprier et s’accaparer au demeurant) appartenaient peut-être à un autre temps, mais c’était tout de même à Margot d’en faire les frais, à grand renfort de remarques toujours plus déplaisantes les unes que les autres.

Le sourire de Margot s’agrandit à la réaction d’Alan qui vient lui emprunter sa rhétorique bien huilée en affirmant que son attirance envers les femmes a toujours existé, et qu’il n’y a pas grand-chose à dire de plus en dehors de cela. Ce qui est sans doute vrai… Mais ce n’est pas encore assez pour Margot, qui est bien décidée à déshabiller Alana Bloom, si ce n’est au sens propre (mais qui sait), au moins au sens figuré.

« Est-ce que je vous plais ? » demande frontalement Margot quand Alana lui demande ce qu’elle souhaiterait savoir plus exactement.

Pourquoi en passer par quatre chemins, après tout, alors que c’est très exactement là ce qu’elle vetu savoir au sujet de sa psychiatre. Encore que ce n’est pas tant une interrogation qu’une demande de confirmation. Elle n’a pas besoin, selon elle, que l’on passe son esprit au crible. Ces rendez-vous font partie de la multitude de caprices malsains que son frère invoque pour contrôler son existence, mais elle se fiche bien des interdits professionnels qui ont souvent rigueur dans un tel contexte : Alana lui plaît, et Margot le lui fait savoir sans songer à faire preuve de la moindre subtilité, avec seulement l’intention de découvrir cette femme sublime sous un jour plus personnel.


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Sam 27 Aoû 2022 - 21:31

If you want me to listen, whisper.La psychiatre haussa les sourcils d'un air désabusé après que Margot ait mentionné que certaines personnes, quant à elles, croyaient toujours à ces théories absurdes. Elle aurait aimé pouvoir être surprise. Mais c'étaient des discours qu'elle avait elle-même entendu, parfois même au sein de ses études, par des êtres qui étaient désormais ses confrères et consœurs. Et c'était désolant.

- En fait, et à mon plus grand regret, je ne suis pas surprise.

Elle lui adressa un sourire désolé, bien obligée qu'elle était de se soumettre à l'évidence même que le monde extérieur n'était pas toujours des plus réjouissants. Et que les idiots, eux, étaient partout.

Au fond, si elle acceptait de jouer le jeu de sa patiente bien indisciplinée, c'était également pour remonter le moral à cette dernière. Alana percevait sa détresse et sa souffrance. Naturellement, elle voulait l'aider à se sortir de cet environnement dévastateur. Et plus elle apercevait ses sourires, plus elle voulait pouvoir les observer : pour des raisons un brin plus égoïstes, certes. Alana était naturellement séduite par les sourires que lui adressait Margot, et par l'intelligence qu'elle discernait derrière chacune de ses paroles.

Toutes ces raisons faisaient que c'était chose presque impossible que de lui refuser une réponse honnête. Mais, parce qu'Alana n'oubliait pas dans quel contexte elles se trouvaient malgré tout, elle attendit quelques instants avant de reprendre la parole, fixant son interlocutrice pour mieux jauger de l'intérêt qu'elle lui portait. Alana ne pouvait décemment pas lui répondre aussi frontalement que la question avait été posée. Mais elle ne voyait guère l'intérêt de mentir non plus, d'autant plus qu'elle était persuadée que Margot saurait voir clair dans son mensonge, ce qui était sans doute pire si son intention était de modérer la tournure que prenait cette conversation.

- Je reconnais que vous avez du charme.

Physiquement ? L'attraction était indéniable. Mais c'était avant tout l'esprit de son interlocutrice qui la fascinait. Parce que l'histoire de Margot la touchait. Et que sa force de caractère était admirable.

- Je ne répondrai à aucune autre question de ce type au sein de ce cabinet, avertit-elle doucement.

Ce qui était une manière très peu subtile de lui confirmer que, en d'autres circonstances, dans un autre contexte, l'insistance de Margot aurait été particulièrement bienvenue.
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Dim 28 Aoû 2022 - 9:06



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feat. Alana



La compassion affichée du docteur Bloom au moment d’affirmer ne pas être réellement surprise des idées arriérées auxquelles Margot avait été plus d’une fois soumise au cours de son existence du seul fait de son orientation sexuelle est sincère, et Margot le sait, elle l’apprécie à sa juste valeur, quand bien même elle n’attend aucune considération de sa part, elle a appris à vivre avec ce constat. E avec un autre, peut-être plus dangereux. Elle ne pense pas que ce genre d’individus puissent changer, que leur mentalité puisse évoluer. Avoir son taré de frère comme point de référence n’aide bien évidemment pas, tout au contraire. Quoi qu’il en soit, elle ne cherche pas à apitoyer son interlocutrice, ce n’est pas du tout l’effet qu’elle recherche. Pour tout dire, c’est des émotions très différentes qu’elle espère lui inspirer, et elle pense ne pas se tromper en suggérant que c’est déjà le cas. Leur conversation dévie tout doucement – mais très sûrement – du professionnel vers le personnel : soit un terrain que Margot apprécie évidemment bien davantage.

« Merci », répond Margot sans faire preuve d’humilité, accueillant le compliment pour ce qu’il est, quand son interlocutrice lui reconnaît un charme certain.

Elle ne pense définitivement pas se tromper en décelant une honnête attirance entre elle. Peut-être que cette dernière n’est en revanche que physique. Il est difficile de savoir ce qu’un psychiatre peut trouver réellement d’intérêt en vous : sa curiosité est au cœur de son métier, il est donc bien possible qu’elle ne signifie absolument rien d’autre, mais Margot Verger a tout de même sa petite intuition. Leur conversation ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était à ses débuts, et c’est un constat qui lui plaît.

« Et en dehors de ce cabinet ? » demande Margot avec un sourire, saisissant la perche que son interlocutrice lui tend au moment d’affirmer qu’elle ne répondrait à aucune question de ce type entre ses murs, et sur son lieu de travers. « Vous êtes une femme très occupée, j’en suis certaine, mais il doit vous arriver de manger, n’est-ce pas ? A quelle heure est-ce que vous terminez ? Je vous invite à dîner. »

Voilà qui ne va certainement pas plaire à Mason, qui prend le plus grand soin à contrôler son emploi du temps, mais Margot n’en a que faire : si son frère ne voulait pas la voir draguer ouvertement sa psychiatre, il aurait dû songer à lui en présenter une autre. Pour le reste, ajouter une provocation directe envers Mason à la perspective d’un agréable dîner en présence de cette femme attirante suffit largement à la convaincre d’obtenir un rendez-vous avec son interlocutrice.


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Lun 29 Aoû 2022 - 11:08

If you want me to listen, whisper.En ce qui la concernait, Alana ne voyait aucun intérêt à lui retourner la question. Elle doutait qu'une femme comme Margot Verger perdrait son temps à séduire - car il s'agissait bien de cela, n'est-ce pas ? - une femme qui lui déplairait. A moins qu'il ne s'agisse que de tromper son ennui et son quotidien trop sombre. Peut-être même un mélange des deux. Néanmoins, l'attirance entre elles était si évidente qu'elle en était chargée d'une tension étonnante. Alana, pour sa part, était partagée entre la tentation de rejeter violemment ce cruel manque de professionnalisme et celle, plus insidieuse, de mettre effectivement de côté le costume du Dr Bloom.

- Mon dernier rendez-vous est à 19 h, répondit-elle d'abord, troublée par la manière dont sa patiente prenait les choses en main.

Elle fut cependant rapidement rattrapée par la raison, qui lui intimait de faire preuve d'un peu plus de considération pour le bien-être de sa patiente. Or, un dîner toutes les deux, elle doutait que ce soit quelque chose qui plaise à Mason Verger. Car là où elle-même ne craignait pas les foudres de cet homme, elle savait en revanche que quiconque vivait sous le même toit que lui était en danger permanent. Sa sœur encore plus.

Ne voulant pas braquer son interlocutrice, partagée entre devoir et envie, elle marqua une pause avant de reprendre, plus doucement :

- En théorie, votre proposition est tentante. N'est-ce pas cependant un risque ? Je refuse que vous subissiez les conséquences d'un tel affront à l'emploi du temps soigneusement établi, je suppose, par Mason.

Alana se confrontait à un véritable dilemme éthique et moral. Elle était sincèrement soucieuse de la sécurité de Margot, devinant le caractère particulièrement violent de Mason et en ayant obtenu la confirmation lors de cet entretien. Mais, d'un certain côté, elle reconnaissait la vertu... Thérapeutique (bien sûr) d'offrir à Margot quelques instants d'échappatoire où rien ne compterait d'autre que le dîner qu'elles partageraient et la conversation plus intéressante qu'elles pourraient enfin avoir sans que la culpabilité d'Alana ne vienne couper court à toute tentative de rapprochement.

Partagée, donc, elle eut finalement un mince sourire.

- Je suis dans l'obligation de vous inciter à la prudence.
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Mar 30 Aoû 2022 - 20:30



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feat. Alana



Margot affiche un sourire satisfait tandis qu’Alana lui fait comprendre, à demi-mot, qu’elle accepte de la revoir dans un cadre tout sauf professionnel, en somme qu’elle accepte de se laisser séduire au cours d’un rendez-vous galant. Cette pensée plaît immensément à la jeune femme, l’aplomb et l’assurance dont sait faire preuve le docteur Bloom la rendent plus séduisante encore qu’elle ne l’est déjà. Bien sûr, il y a une part de jeu dans l’attitude de Margot : elle s’amuse de cette situation car c’est un défi que celui de faire céder sa psychiatre à ses avances et un autre de faire enrager son frère par tous les moyens possibles et imaginables, et celui-ci lui semble parfaitement approprié. Oh, elle en paiera probablement les conséquences plus tard, mais elle veut bien prendre ce risque pour les beaux yeux envoutants d’Alana Bloom : quelque chose lui dit qu’elle ne le regrettera définitivement pas.

Alana poursuit en affirmant que sa proposition est tentante en théorie. Margot veut donc mettre un point d’honneur à passer de la théorie à la pratique. Surtout quand ce qui semble la retenir est le risque que représente pour elle le fait de la côtoyer même le temps d’une soirée. Et c’est en effet plus que probable que Mason lui fasse chèrement payer cette entorse à l’emploi du temps qu’il a constitué pour elle. La remarque du docteur Bloom ne donne que davantage envie à Margot de se donner complètement à elle… Le fait qu’elle comprenne si profondément les enjeux, la complexité de cette toile qui s’est refermée autour d’elle, la rassure. Elle ne s’attend pas à ce que le docteur Bloom la sauve de sa prison aux barreaux bien particuliers, certes, mais elle s’attend du moins à ce qu’elle lui offre, le temps d’un rendez-vous, un espace de liberté qu’elle s’octroie finalement trop peu.

« Les risques, j’en fais mon affaire, docteur »,
lui assure Margot en affichant en cet instant la plus charmante des assurances. Elle plaisantera très probablement moins quand Mason décidera de lui faire payer très directement – et physiquement bien sûr – son affront. Elle n’en est pas là encore. « Votre inquiétude pour moi me touche, docteur, mais ne vous inquiétez pas plus que nécessaire – je saurai m’arranger auprès de Mason », assure-t-elle en rendant à Alana son sourire. « Alors… est-ce que c’est un oui… Alana ? »

Autant l’appeler par son prénom, n’est-ce pas ? Il semblerait qu’elles aient atteint, en très peu de temps, un seuil d’intimité tel qu’elles puissent plus que largement se le permettre. Et il y a bien d’autres seuils que Margot voudra dépasser en sa compagnie.

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Mer 31 Aoû 2022 - 0:37

If you want me to listen, whisper.L'assurance de Margot était effectivement charmante. Alana redoutait cependant qu'elle soit hâtive. Certes, les risques, sa patiente était prête à les assumer. N'était-ce néanmoins pas son rôle, en tant que psychiatre, que de l'inciter à la plus élémentaire des prudences ? Plus elles conversaient, plus Alana percevait que, si Margot Verger vivait dans une véritable prison dorée, elle aimait en revanche obtenir ce qu'elle désirait. En ce cas précis, un dîner avec elle. Certainement plus, quoique cette dernière pensée donne le vertige à la psychiatre.

Commençant à capituler, elle eut une ébauche de sourire triste.

- Toutes les inquiétudes que je me fais à votre propos sont nécessaires, rétorqua-t-elle calmement.

Elle n'insista toutefois pas et s'interrogea plutôt sur ses propres hésitations, au-delà de celles qui concernaient directement le bien-être de sa patiente. De toute évidence, le docteur Bloom n'était pas à l'aise à l'idée d'enfreindre un bon nombre de règles d'éthique que tout professionnel de la santé se devait de suivre. Alana, en revanche, était bien forcée de constater que ses regards étaient un peu trop appuyés et ses paroles un peu trop mesurées pour ne pas soupçonner une franche attirance à l'égard de cette femme qu'elle connaissait pourtant trop peu.

Il y avait une certaine intimité dans le fait d'employer un prénom dans un cadre qui aurait dû rester strictement professionnel. Entendre le sien, prononcé par cette femme certes entêtée, mais terriblement intrigante, coupa momentanément le souffle d'Alana. Un souffle qu'elle s'efforça cependant de reprendre avec le plus de régularité possible, feignant une réaction parfaitement modérée.

Elle était troublée mais n'en oubliait cependant pas la question, tout aussi déstabilisante. Il y avait désormais une part de jeu dans le regard qu'adressait la psychiatre à sa patiente. Mais également une part d'avertissement. Elle ne souhaitait pas ôter à cette femme qui disposait déjà de si peu de libre arbitre toute capacité de prendre des initiatives ou de se laisser aller à quelques instants dérobés d'insouciance. Mason Verger lui ôtait tout choix. Alana, au contraire, tenait à ce que les décisions de son interlocutrice soient bien les siennes. L'insistance de la séductrice et, surtout, la détermination qu'elle perçut dans sa voix eurent donc raison de sa réticence.

- Vous êtes étonnamment imprudente, Margot. Vous n'êtes cependant pas une femme déraisonnable et c'est un choix qui vous appartient. Alors c'est un oui.
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Jeu 1 Sep 2022 - 19:08



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Le sourire de Margot se fait plus tendre au moment d’entendre la réponse de son interlocutrice, alors que cette dernière lui assure que toutes les inquiétudes qu’elle est capable de se faire à son sujet sont autant légitimes que nécessaires. Elle le ressent. Au ton de sa voix, à la manière dont elle la regarde, au choix de ses mots, à ce fin sourire triste qui étire ses lèvres : elle est terriblement sincère. Margot n’est pas habituée à ce que l’on fasse preuve d’à ce point de douceur et de considération à son égard, cela a le don de la prendre totalement au dépourvu. Mais c’est aussi… agréable… d’avoir le sentiment de compter pour quelque chose, même si ce doit être auprès de qui elle doit considérer comme une presque inconnue, en fin de compte. Elle apprécie son calme et sa considération, oui, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle a l’intention d’en prendre compte – loin de là, même. Elle est plutôt décidée, en réalité, à insister.

Tout ce qu’elle découvre de cette femme lui plaît. Ce n’est pas seulement son corps qui la séduit à ce point (même s’il est évident que son physique irréprochable et son charme ravageur ne sont pas pour rien dans la manière dont elle la dévisage et souhaite obtenir davantage de sa part). Elle aime l’idée que pour elle, parce qu’elle sait suffisamment l’intriguer et lui plaire, le docteur Bloom soit capable de faire fi de toute considération éthique pour la séduire et accepter d’être séduite en retour.

Son entêtement n’a d’égale que sa volonté de voir la psychiatre lui céder enfin, et c’est avec une satisfaction non dissimulée qu’elle accueille la réponse définitive de son interlocutrice, qui lui soutire un sourire en coin. Imprudente, elle l’est effectivement, mais le docteur Bloom a raison de le souligner, elle ne l’est jamais que dans la limite du raisonnable. Les risques qu’elle encourt ne sont certes pas absents, mais elle les estime suffisamment moindres pour prendre définitivement ce risque. C’est un « oui » qu’elle obtient en réponse, et de la part de la magnifique Alana Bloom, un « oui » tel que celui-ci la séduit davantage que pour n’importe qui. Oui, le choix lui appartient, et qu’Alana, en plus de tout le reste, ne la prive pas de cette liberté de choix dont elle est autrement si souvent privée est une autre raison, plus que valable à ses yeux, de tomber immédiatement dans ses bras.

« C’est ce que je voulais entendre », répond Margot sans perdre son sourire avant de se rapprocher d’Alana, près, très près, jusqu’à briser le peu d’espace qui finit par subsister entre elles afin de l’embrasser longuement, avec impatience et langueur. « Je vous laisse le choix du restaurant. N’hésitez pas à choisir le plus cher qui vous vienne en tête. C’est mon frère qui régale. »


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Lun 12 Sep 2022 - 13:01

If you want me to listen, whisper.La réponse un brin autoritaire de sa patiente fait doucement sourire Alana. Mais ce sourire s'estompe au moment où Margot s'approche, bien trop près pour une première séance, bien trop près pour une femme qui ne devrait être qu'une patiente parmi tant d'autres. Pourtant, Alana n'esquisse aucun geste pour l'en empêcher, pas plus qu'elle n'effectue de mouvement de recul pour empêcher le contact de leurs lèvres. Alana, qui continue de suranalyser la situation, ne réagit d'abord pas au baiser de Margot. Mais après quelques secondes, face à l'impatience et à la langueur de l'autre femme, Alana finit par lui rendre son baiser avec tout autant de langueur quoiqu'un peu plus de réserve, due en grande partie à sa nervosité. Il ne fait aucun doute qu'elle est terriblement attirée par Margot Verger. Et cette attirance l'inquiète tout autant qu'elle lui donne plus que jamais envie de faire preuve d'imprudence à son tour.

Le baiser est long, et Alana le trouve pourtant trop court au moment où il prend fin. Troublée, elle fixe d'abord les lèvres de Margot avant de relever les yeux pour croiser les siens. Sa dernière réflexion lui fait oublier sa nervosité au profit d'un amusement sincère. C'est d'un air charmé qu'elle la fixe désormais, avant de se ressaisir pour indiquer avec calme :

- Je m'occupe de la réservation. Venez me chercher à 19 h 30.

Elle se redresse sans hâte, rompant une fois de plus l'espace entre elles pour embrasser le coin des lèvres de Margot. Pendant ce temps, elle jette un coup d'œil à l'horloge murale. Reculant avant d'avoir pu lui offrir un véritable baiser, elle esquisse un sourire en coin et reprend d'une voix plus... professionnelle :

- Notre rendez-vous est terminé, Mademoiselle Verger. A tout à l'heure.

Elle la dépasse, non sans lui adresser un regard appuyé et éloquent. Alana a accepté ce dîner, c'est désormais à Margot de faire le choix de venir à l'heure, ou non. Et ce ne serait pas mentir que d'affirmer qu'à présent, le docteur Bloom va avoir du mal à penser à autre chose qu'à l'instant où elles se reverront. Tentant néanmoins d'occulter ce genre de pensées pour le moment, Alana ouvre la porte pour Margot, la suivant du regard jusqu'au moment où elle disparaît, puis accueille son prochain patient.
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Mar 13 Sep 2022 - 20:36



If you want me to listen, whisper.



feat. Alana



Margot a très envie de sceller leur rendez-vous d’un nouveau baiser. Les lèvres du docteur Bloom sont d’une agréable douceur, et ses baisers, eux, sont… électrisants… Mais il ne faudrait pas se gâcher l’appétit en en réclamant trop d’entrée de jeu, n’est-ce pas ? Elle le considère comme une mise en bouche (c’est le cas de le dire) de ce qui les attendra plus tard, et si leur soirée doit être à la hauteur de ce premier baiser, alors la jeune femme sait qu’elle n’aura absolument pas à regretter son comportement pour le moins audacieux. La jeune femme ne peut pas si souvent se permettre de l’être en réalité… aussi, quand cela lui est possible, elle en profite très largement.

Margot hoche la tête, un sourire entendu aux lèvres, quand Alana confirme s’occuper de la réservation avant de lui fixer une heure de rendez-vous. Margot s’apprête à répondre d’une simple phrase somme toute banale, mais c’est finalement Alana qui s’empare de nouveau de ses lèvres et embrasse le coin de ses lèvres, un baiser simple, rapide, furtif, mais d’une douceur et d’une tendresse qui lui coupe le souffle.

« Merci beaucoup docteur Bloom », fait Margot, amusée par le ton professionnel que retrouve soudain son interlocutrice. « Ce fut une séance très instructive », ajoute-t-elle avec malice avant de finalement quitter le cabinet psychiatrique.

Le soir même, justifier son absence auprès de Mason n’est pas une mince affaire, mais Margot parvient néanmoins à tromper sa vigilance. En tout cas c’est ce qu’elle pense. Margot n’est jamais à l’aise concernant aucune de ses conquêtes, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle s’arrange généralement pour qu’elles ne soient que l’affaire d’une nuit, et pour en savoir le moins possible à leur sujet : pas d’attache, moins de risque pour que son frère s’en serve contre elle. Mais avec le docteur Bloom, sa démarche a été différente. Margot a été séduite, véritablement séduite. Et l’impatience qu’elle ressent à l’idée de la revoir dans un cadre qui n’aura plus rien de professionnel est quelque chose de très différent de ce qu’elle a pu éprouver à la perspective d’autres rendez-vous galant.

Arrivée au restaurant, Alana est là, véritablement sublime, et Margot ne regrette définitivement pas son choix. Elle s’autorise à embrasser doucement ses lèvres avant de prendre place en face d’elle, à une table élégante.

« J’avoue que je n’étais pas tout à fait certaine que vous veniez. J’ai songé que vous changeriez peut-être d’avis », fait-elle en la toisant de ses grands yeux sombres. « J’espère que vous n’avez pas pour habitude de séduire vos patientes comme vous l’avez fait avec moi. J’apprécie de me sentir privilégiée », ajoute-t-elle avec légèreté tandis qu’on leur tend leurs menus respectifs.

Margot zyeute le sien sans réellement d’intérêt. L’appétit qu’elle éprouve n’est pas de ceux que quoi que ce soit sur cette carte sera susceptible d’assouvir, et elles en ont probablement toutes deux conscience en cet instant.


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Mer 14 Sep 2022 - 10:44

If you want me to listen, whisper.C'est un comportement particulièrement imprudent qu'elles adoptent toutes deux. Alana le sait, et pourtant, ce n'est pas une raison suffisante à lui faire changer d'avis. Elle est, cependant, prête à agir avec ne serait-ce qu'un peu de prudence et c'est pour cette raison qu'elle préfère s'occuper de la réservation du restaurant. Seul son nom sera inculpé, ce qui laisse moins de possibilités à Mason Verger pour fouiner à la recherche de sa sœur si jamais il lui venait la désastreuse idée de vouloir interrompre leur soirée.

En attendant Margot, elle s'inquiète brièvement de la possibilité que sa patiente soit retenue ou qu'elle n'ait pas réussi à échapper à la surveillance de son frère. Mais Margot arrive finalement et le baiser qu'elle dépose sur ses lèvres coupe court à toute inquiétude que pouvait se faire Alana. Cette dernière, muette de trouble, observe Margot prendre place face à elle et songe alors non sans un plaisir certain que tout comme dans le cadre de leurs séances, elle est libre de la fixer avec intérêt. L'autre femme est sans conteste ce qu'il y a plus intéressant à observer dans ce restaurant.

- Je n'ai pas pour habitude de faillir à mes engagements, répond-elle posément.

Alana la toise d'un regard amusé, un fin sourire aux lèvres.

- Quant à vos autres préoccupations, j'aurais tendance à penser que c'est la pauvre psychiatre que je suis qui s'est fait séduire par l'une de ses patientes. Ce qui est, je vous l'assure, rarissime. J'irais même jusqu'à affirmer que c'est la première fois.

Privilégiée, Margot l'est très certainement, au moins en ce qui concerne son rapport à Alana. Cette dernière est bien téméraire ce jour-ci, délaissant tous ses principes pour les beaux yeux d'une femme trop fascinante pour qu'elle se résigne à lui résister.

Alana ne jette qu'un bref coup d'œil à son menu, son esprit dérivant déjà vers tout ce que ce dîner implique. Elle songe à la sensation des lèvres de Margot contre les siennes, une sensation qu'elle découvre et qui pourtant, lui est déjà incroyablement naturelle, comme s'il s'en fallait de peu, très peu, avant que cette sensation ne devienne familière.

Sa contemplation songeuse prend fin lorsque l'on vient prendre leurs commandes. Alana passe la sienne sans réellement se soucier de ce qu'elle commande. Son appétit fait écho à celui de Margot et, tout comme le sien, n'est aucunement dirigé vers le repas qu'elles s'apprêtent pourtant à passer ensemble.

- Je suppose que je peux vous le dire à présent, reprend-elle une fois que le serveur s'est éloigné. Vous ne manquez d'aplomb, ce qui est charmant, mais... surprenant. Êtes-vous toujours aussi entreprenante avec vos conquêtes ?
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(abandonné) If you want me to listen, whisper. [Alana & Margot]
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