The monster in me [Libre]

22h30 -> Encore une fois de plus le sommeil vient à manquer, je me retourne et me retourne dans mon lit sans pouvoir jamais rejoindre la douceur, où plutôt la violence d'un monde cauchemardesque. Je me lève et, d'un pas décidé, j'enfile mon éternel blouson en faux cuir, des converses et comme d'habitude je fais suivre le paquet de cigarettes fraîchement achetées hier soir avant de filer au boulot à Ahtohallan. Je lisais les journaux et j'avais entendu parler des mystérieuses disparitions de deux-pieds et des étranges empreintes géantes trouvées sur les lieux où les malheureux se sont évaporés, pour une fois on peut pas dire que c'est moi ni me coller les morts, si corps il y a, sur le dos. En fait il y a deux problèmes majeurs dans cette ville : Tom Jedusor, le fameux Lord Voldemort, et les étranges créatures titanesques qui rôde dans la forêt et qui n'hésitent pas à sortir du bois pour amener les victimes dans leurs antres.

Je go dans la gigantesque forêt pour fouiller les environs à la recherche des fameux horcruxes perdus, cet endroit est tellement colossal, on dirait qu'il à pas de fin, un truc de dingue.  Je me cache des différents campeurs qui profite du beau temps étoilé pour faire un feu de camp et je m'enfonce un peu plus vers le lieu où mon volcan, mon ancien chez moi, apparut il y a quelques jours, comme par magie, cette ville est décidément très étrange.

Derrière moi une longue coulée de lave accompagne mes converses tandis qu'une silhouette humaine en proie à ce qui ressemble à un monstre à tête de taureau semble se battre. Une onde de choc parcours tout mon être à cette vue, ma vision vire au orange alors que je me change moi-même d'une façon inattendue en une coulée de lave et que j'avance lentement mais sûrement vers le deux-pieds en difficulté.

Je surgit d'un seul coup derrière le titan taureau et peu à peu la coulée de lave s'étend vers le ciel, j'etends mes ailes et au fur et à mesure que l'entité en moi prends le pas, je sens mes souvenirs qui commence doucement à s'effondrer et mes émotions humaines disparaître au profit d'une seule et unique chose.

Détruire. Anéantir. Brûler. Détruire. Anéantir. Brûler. Vengeance. Mépris pour la vie.

J'étais le vide, le néant. Un coeur de lave. Un rire glacé sors de mon bec.

"Je suis enfin libre."

Un monstrueux oiseau de lave se dresse derrière la créature. Un rugissement immonde se fait entendre et un chuchotement froid s'élève de mon bec :

"Ce spectacle est pitoyable, je ne sais pas lequel des deux est le plus pathétique, mais une chose est certaine, vos vies, misérables vermines, s'arrête ici."

Le monde à pris une teinte orangée alors que je m'élance vers le duo pour les engloutir dans mes ailes, mais soudain je me fige alors que des souvenirs commence à affluer d'une seul coup, prenant une teinte orangée. Des choses fugaces mais présente, des émotions commence doucement à refaire surface.

" J'ai fait une promesse, à un insecte." fis-je alors que la silhouette floue du termite apparaît dans mon esprit sans arrivé à y mettre un nom.
 
 

22h40 -> C'est arrivé, ce que je craignais depuis toujours est arrivé, j'ai retrouvé ma forme d'entité et les souvenirs de ma vie d'homme commence doucement à s'effondrer, pour être remplacé par un vide, un énorme blanc. Petità petit, malgré le difficile combat que je mène pour récupérer mon coeur de deux-pieds, mes émotions, mes souvenirs laissent la place à mes pulsions destructrices, je n'ai qu'une envie :

Détruire, anéantir, détruire, anéantir.. plus rien d'autre ne me touche, plus rien d'autre ne m'atteint, je veux sentir la douce odeur de la mort sur mes ailes. C'est ainsi que je me retrouve à me battre avec cette étrange créature à tête de taureau qui fait ma taille, je lui envoie mon souffle enflammé dont la puissance est telle qu'il vole dans le ciel nocturne embrasé et qu'il atterri dans un campement, les hurlements des campeurs résonne dans l'atmosphère tandis que la forêt commence à prendre feu sous mes ailes.

Très rapidement, attiré par la vitalité des campeurs dont je vois les fils tissés de la vie, je me change en une coulée de lave et me lance à leurs poursuites, les traquant comme des punaises à griller. C'est ce qu'ils sont désormais à mes yeux..jusqu'à ce que je tombe sur une jeune fille perchée au plus haut d'un arbre. Je reprends mon corps d'oiseau pour lui faire face.

"Regardez-moi ça, c'est pitoyable."
 
Des visages flous recommence à envahir mon esprit, ils sont lointains, celui d'une vermine dans la force de l'âge, d'une deux-pieds blonde, d'un bout de bois, d'animaux. Je suis encore là et je me bat pour avoir l'ascendant sur moi.