The birth of a stardust | Lyra

▿ Date de naissance : 16/02/1976

The birth of a Stardust

21 BBY. Prison de Tambolor. Vallt.

Le temps s’égraine à une absurde et violente lenteur. La solitude du scientifique seulement ponctuée de ces incessants interrogatoires qui sont en réalité la requête pure et stricte d’un aveu qu’il ne peut pas faire, puisque les accusations d’espionnage pour le compte de la République galactique pesant sur lui sont aussi infondées que n’est injuste la décision de le garder captif. Dans les conditions déshumanisantes d’une réclusion injuste, il n’est pas tant affecté par la perte de ses propres privilèges et de son propre confort, même si elle lui rend les nuits plus agitées et les jours plus longs. La solitude elle-même l’affecterait bien peu en elle-même tant il a tendance à y souscrire naturellement, s’il n’était question de Lyra.

Pour chaque visite qu’il reçoit, il attend que lui soient données de son épouse des nouvelles qui ne lui sont jamais accordées. A ses questions pressées, s’il obtient des réponses, elles ne sont jamais que laconiques et ne lui permettent pas de se faire une idée réelle de son état. Le mieux qu’il ait su obtenir d’information à son sujet jusqu’alors est qu’elle a été confinée au sein de la Forteresse. Il devine par conséquent que ses conditions de captivité sont sans doute plus supportables que les siennes, et cela le soulage.

Il connaît Lyra par cœur. Il a eu ce sentiment, immédiat, indéfectible, dès l’instant où son regard a croisé le sien pour la toute première fois, sur Espinar. Il lui sait un courage, une détermination et une volonté telles qu’elle lui reprocherait sans doute de s’inquiéter pour elle. Mais Lyra n’est pas seule, Lyra est enceinte, et l’idée de ne pouvoir la soutenir dans aucune étape de sa grossesse, de ne pas savourer le plaisir simple de sentir contre ses doigts le tapotement d’un pied sous le ventre rebondi de son épouse, est difficile à accepter… Plus difficile encore est la perspective de ne pouvoir être présent pour son épouse et son enfant le jour de l’accouchement. Plus d’une fois, Galen a invoqué ces prétextes dans l’espoir d’obtenir l’autorisation spéciale de revoir son épouse, mais il n’a obtenu qu’une réponse des moins encourageantes – en résumé : pas de réponse du tout. A mesure qu’il sait la naissance proche, il insiste, et le silence de ses gardiens se fait de plus en plus oppressant.

Galen est un homme de logique et de raison, il ne souhaite pas céder trop facilement à ce qui s’apparenterait à de la paranoïa pure et simple, mais plus le temps passe sans que ne lui soit confiée aucune nouvelle de son épouse, plus Galen s’inquiète, et les pires scénarios se font la part belle dans son esprit. Qu’aurait-il bien pu lui arriver que l’on ne veuille lui dire ? Et si Lyra était au plus mal, et si Lyra n’était plus du tout ? Et si leur enfant… ?

Chaque fois que ces pensées se font si oppressantes qu’elles viennent hanter très sûrement ses souvenirs, Galen s’empresse de les balayer du mieux qu’il le peut, d’un revers de la main. Les situations les plus délicates exigent nécessairement de vous un calme à toute épreuve et une réelle aptitude à dépasser ces angoisses primitives… Lyra s’en sortira. Et lui aussi. Quitte à céder au chantage de servir les Séparatistes en échange de leur liberté à tous les deux… à tous les trois. Mais comment pourrait-il encore vivre avec lui-même s’il devait véritablement décider d’une telle chose, inverse à tous ses fondamentaux pacifistes ?

Les yeux à demi-clos, en proie à un sommeil jamais complet, comme à son habitude, Galen entend le mécanisme familier de la porte, indiquant qu’on la déverrouille. La curiosité de ses premiers temps d’emprisonnement a cédé sa place à une passivité des plus totales. Il se redresse à peine au moment de tourner son regard vers l’homme au visage indéchiffrable qui lui demande de le suivre. Galen fronce les sourcils mais ne pose aucune question. Il se redresse seulement. Tend des bras résignés afin que lui soit attachés les liens qui devaient rendre toute tentative de fuite, naturellement naïve, inconcevable.

C’est après avoir fait quelques pas dans un silence total, flanqué de deux hommes qui semblaient ne trop savoir, en cet instant, se comporter avec lui, attitude tranchant avec leur flegme habituel, que l’un d’eux, comme frustré que Galen n’ait posé aucune question, rompt le silence.

"C’est une fille."

C’est une fille. Ces mots l’atteignent en plein cœur avec une rare violence tandis qu’il prend conscience. C’est vers la forteresse qu’on le mène. Vers Lyra. Vers leur enfant. Une fille. Il ne répond pas quand bien même en son esprit éclatent mille questions à la fois, et que s’impose l’urgence d’obtenir des réponses. Est-ce qu’elle va bien ? Est-ce qu’elles vont bien ? Il ne dit rien… Il presse seulement le pas et en impose le rythme à ceux qui l’accompagnent. Sa fille est née. Chaque seconde qu’il ne passe pas auprès d’elle est naturellement une seconde perdue.

Arrivés, enfin. Une porte s’ouvre sur la pièce chambre en apparence confortable où est logée son épouse. L’émotion l’étreint à la vue d’une Lyra aux traits fatigués, et du petit être si petit et fragile qu’elle tient entre ses bras. Galen n’attend nulle autorisation pour se précipiter auprès d’elles. Il se penche vers Lyra, glisse avec douceur une main dans ses cheveux, avant de déposer un baiser sur son front avant de jeter un regard plus attentif à leur fille.

"Tu vas bien… Vous allez bien ?"

Lui-même ne saurait dire en cet instant s’il s’agit vraiment d’une question ou du constat le plus soulagé qui puisse être.

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Galen & Lyra

« Vivre la naissance d'un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle. » - P. Carvel

Une vive douleur la poursuivait depuis à présent plusieurs heures, les contractions ne faisaient que se répéter sans cesse, et plus le temps passer, plus elles devenaient de plus en plus insupportable. Cela faisait à présent quelques heures que Lyra était arrivée dans cette chambre bien plus confortable que ce qu’elle avait pu connaître jusque-là, tout ce temps enfermé dans cette Forteresse. Le stress la submergeait, les incertitudes, la douleur et l’inquiétude que Galen ne pourrait pas être là. Elle ne l’avait plus vu depuis si longtemps, trop longtemps qu’elle aussi pouvait s’imaginer les pires scénarios dans sa tête. Assise en tailleurs sur le lit, le ventre de Lyra était relativement petit pour une femme enceinte, sans doute que son bébé devait l’être tout autant et sa vie ô combien restreinte en étant prisonnière de ses lieux. Bien que la nourriture était plus « abondante » ses derniers jours face à l’approche d’un accouchement sans précédent, la jeune femme ne pouvait ne pas songer à Galen. Elle le voulait auprès de lui, alors que ses deux mains étaient posées sur son ventre arrondi, le caressant délicatement comme pour rassurer son enfant bientôt prêt à naître. Lyra était dans un état plutôt particulier, entre la joie de donner la vie, et cette mélancolie destructrice de ne pouvoir avoir son bien-aimé à ses côtés durant un tel événement. Elle tentait de cadencer son souffle à un rythme lent afin de mieux supporter les douleurs. Vêtue tout de blanc, les cheveux à peine attacher, la chaleur la gagnait rapidement face à un corps en détresse. Si seulement tu étais là… Elle parlait de lui comme s’il n’était déjà plus de ce monde, alors qu’en vérité, elle savait au fond d’elle-même que son mari était dans l’un de ses cachots humide, aride et sans vie. La future mère, quant à elle, se trouver dans une chambre des plus simple et incroyablement sobre. Un lit, là où se tenaient Lyra, une table de nuit à sa droite, une grande lampe jaunie qui illuminer toute la pièce, accompagner de quelques bougies et autres luminaires plus restreints. Ce n’était pas un vaisseau ou une grande bâtisse, le confort était donc plus précaire, mais suffisant malgré tout. Un garde se trouvait dans cette pièce, le regard stoïque observant droit devant lui. Sa présence était plutôt malaisante à dire vrai, Lyra était vêtue de manière confortable, de façon ample, et donc légère. Elle n’avait pas perdu le temps à se couvrir un peu plus grâce aux draps du lit, toujours en combattant ses contractions qui cette fois-ci, annoncer l’arrivée du bébé. Elle lâchait alors subitement un cri de douleur, s’écroulant sur le lit. Il arrive, il arrive ! Même le garde a manqué de peu de sursauter alors qu’ils s’étaient précipités chercher de l’aide à travers le personnel de santé. Trois femmes étaient arrivées en à peine quelques secondes vers une Lyra en train de faillir de toute son âme. Elle n’était en possession d'aucun médicament pour soulager ses douleurs, ou les apaiser le temps de quelques instants, ce bâtiment ne suffisait apparemment pas assez de soin pour lui en procurer.

Tout s’était déroulé assez rapidement, malgré les cris de douleur, d'afflictions de la géologue à travers toute la forteresse, elle manquait de s’étrangler à chaque gémissement et à chacune de ses pousser où elle y avait mis toute son âme pour parvenir à donner naissance. Galen n’était pas là pour participer à son accouchement, là était son plus grand regret, elle aurait tant apprécier pouvoir lui tenir la main et surmonter cette épreuve ensemble. Comment la vie pouvait-elle être aussi cruelle et merveilleuse dans un même lapsus temps ?

- C’est une fille !

Une des jeunes femmes affichait un sourire chaleureux à Lyra, alors qu’elle tenait en sa possession sa fille unique. La mère quant à elle, était inondée de sueur à travers tout le corps, ses cheveux bruns étalés tout le long du coussin couleur crème, ainsi que le sang immaculé vers son bas-ventre. Les larmes fusent, elles étaient mélangées à celle de cette épreuve passée, du tourment et bien évidemment la joie immense d’observer son enfant pour la première fois. Elle n’arrivait plus à s’arrêter de sangloter, les émotions étaient bien trop fortes pour ne pas laisser réagir son corps, son âme était complètement abandonnée, tout comme son corps, elle n’avait plus aucune force en elle. L’arrivée du petit être dans ses bras, Lyra était comme hypnotiser par ce dernier, totalement absorbé par ses grands yeux bleus, il continuait de sangloter de ses premières respirations en ce monde. Et alors qu’elle l’admirait d’un amour maternel inconditionnel, la porte de la chambre s’ouvrit sauvagement, laissant place à une silhouette qui s’était approchée des deux êtres fatigués. Lyra n’avait pas percuter sur le moment qu’il s’agissait de Galen, alors, elle eut un mouvement de recul malgré sa fatigue, alors qu’une main rassurante s’était posé sur son front. Les yeux à demi clos, jamais elle n’aurait cru apercevoir son mari, son bien-aimé lui aussi fatigué par les conditions de vie précaire.

- Galen… Sa voix était à peine audible tant la fatigue lui peser sur tout son être, elle se sentait comme paralyser de l’intérieur par une force qui lui était disparu. Je… je suis si heureuse de te voir… Les larmes continuaient à se déverser telle une cascade sur ses joues rougies tant les émotions la submerger, elle qui pourtant, savait garder la tête froide à toute épreuve, aujourd’hui était un jour bien trop privilégier pour ne pas laisser ses sentiments se libérer sans contrainte. Ainsi voir le visage de Galen lui offrait un ravissement indescriptible, il était vivant et semblait un minimum bien se porter également. Pendant qu’elle observait son mari, les deux sages-femmes avaient pris soin de cacher par d’autres couvertures le liquide rougeâtre qui avait maculer une bonne partie des draps blancs, histoire de ne pas « choquer » et inquiéter le jeune père d’une scène qui pouvait paraître toujours assez pénible à découvrir. Prends-là… Lyra s’était donner l’effort de tendre légèrement le nourrisson près de son père, les yeux brillants de fierté et de voir ainsi sa famille réunie devant un tel moment de bonheur. Pour combien de temps, elle n’en savait guère, et pour l’instant, là n’était pas sa préoccupation. Encore légèrement essoufflée de cette mise au monde, Lyra profitait de la libération de sa poitrine pour respirer plus correctement bien que la douleur était encore assez vive au niveau de son bas-ventre, car la jeune femme n’avait pas forcément pu bénéficier de tous les soins nécessaires pour un accouchement sans difficulté. Heureusement, tout s’était relativement bien déroulé malgré sa grande faiblesse physique. Elle pouvait alors constater cette merveilleuse vision qu’est Galen avec leur fille dans ses bras, le voir si heureux était son plus beau cadeau, surtout après tant de semaines éloignés de lui sans pouvoir le voir ne serait-ce qu’une seule fois. Ils étaient à présent devenus parents, dans des conditions inimaginables et dans un contexte plus que complexe certes, et malgré tout, Elle était arriver sans encombre et c'était tout ce qu'elle avait souhaiter.

(c) DΛNDELION
@Galen Erso

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The birth of a Stardust

Lyra est faible, ses traits tirés, les restes de larmes dans ses yeux, son visage creusé sont des crève-cœur pour Galen, qui n’avait su la visualiser, toutes les fois – nombreuses – où il avait pensé à elle, que comme il l’avait quittée. Belle, elle l’est toujours, mais épuisée, c’est évident, autant par son accouchement récent que par les éprouvantes conditions de séquestration auxquelles elle avait été exposée. Il n’aime pas la voir dans cet état, il n’aime pas constater cette légère crainte qu’il découvre chez elle au moment de se rapprocher d’elle aussi doucement qu’il le peut. Il devine qu’elle ne l’a pas immédiatement reconnu. Compréhensible. Lui aussi a changé. Les traits émaciés, les yeux cernés, une barbe fournie, leur détention sur Vallt ne lui a pas fait le plus grand bien à lui non plus. Mais tout ceci doit s’estomper, se laisser oublier au profit de ce que cette situation catastrophique leur aura offert de surprenante opportunité. De l’ombre a jailli une lumière inattendue. Leur lumière. Leur enfant. La voix de Lyra est faible quand elle s’adresse à lui, mais le bonheur qu’elle affiche à l’idée de le voir est sincère, et il le partage aussitôt. Ses yeux se voilent d’une émotion qu’il n’avait jamais ressentie. Plus que jamais, il ressent à quel point elle lui avait manqué… Il se focalise sur elle tout d’abord. La présence de leur fille lui paraît encore irréelle, pour commencer, si bien que quand son épouse lui suggère de prendre leur enfant dans ses bras, il en reste un peu désarçonnné, et il lui faut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Il a envie de dire qu’il n’est pas sûr, qu’il a peur de mal faire… Ce petit être semble si fragile… mais il ne dit rien de tel et, à la place, les mains légèrement tremblantes, il vient prendre leur fille entre ses bras amaigris.

Son attention se détache plusieurs secondes de Lyra pour ne plus se concentrer que sur cet enfant, leur enfant. Il la berce doucement, sans plus être capable de retenir ses larmes au moment d’accuser la pleine réalisation d’un moment qui jusque-là lui avait semblé… proche d’irréel. Elle est bien là, entre ses bras. Si petite, si fragile, si belle. Il la berce entre ses bras et fait le constat immédiat, improbable et beau à la fois que c’est bien sa fille qu’il tient là, tout contre lui. Il a une responsabilité réelle sur cette vie, si innocente et si fragile. Daigner le remarquer et le comprendre le trouble et le ravit en même temps… Ils sont là, tous les trois, et le bonheur a su se frayer un chemin à travers les infimes interstices de leur prison. Dans le regard attendri qu’il pose sur leur fille, il puise toute la force dont il aura besoin dans les temps à venir, et aussi ce quelque chose qu’il avait probablement trop occulté ces derniers temps, en négligeant son caractère essentiel… L’espoir. Tenir leur fille dans ses bras lui rend un espoir qu’il avait perdu… Elle incarne cette perfection, cet idéal de pureté dans un monde bien trop sombre, et d’un regard, elle devient le trésor le plus précieux qu’il ait jamais connu, son joyau. Sa nébuleuse.

"Elle est magnifique."

C’est une telle évidence qu’il n’aurait probablement pas eu besoin de le dire, mais peu importe. Il la contemple encore un instant avant de reporter son attention sur son épouse. Cette dernière prend sur elle, il le voit bien. Son naturel de scientifique lui revient immédiatement au grand galop, et c’est sur son état qu’elle se concentre.

"Je regrette de ne pas avoir pu être présent durant l’accouchement. Ils ont bien pris soin de toi ?" demande-t-il, soucieux. Il n’est pas médecin, mais il voudrait l’osculter afin de s’assurer qu’elle avait été traitée le mieux possible et qu’elle ne subirait pas les séquelles de ses conditions d’accouchement. "Est-ce qu’ils t’ont dit ce qu’ils avaient l’intention de faire ? On doit s’assurer qu’elle reçoive tous les traitements et toute l’attention nécessaire. Et toi aussi." Il tente de lui adresser un sourire réconfortant. "Je négocierai avec les gardiens. Je crois qu’ils m’apprécient." Il essaie d’achever ses paroles angoissées par quelques mots optimistes. Sa certitude, en cet instant, est surtout qu’il leur faut partir d’ici… Leur fille ne peut pas grandir dans ces conditions. "Tu as pensé à un nom ?" demande-t-il ensuite en puisant ce qu’il faut de courage dans la contemplation de leur fille, pour l’instant petit être anonyme, mais dont Galen est convaincu que le nom, quel que soit celui qu’ils choisiront, finira par être connu dans toute la galaxie.

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Galen & Lyra

« Vivre la naissance d'un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle. » - P. Carvel

Lyra était devenue une mère heureuse qui venait de donner naissance à une poupée de chair et d'os dans les abîmes les plus sombres et les plus hostiles. Cependant, malgré cette situation précaire et cette solitude pesante, elle était l'être le plus ébloui et le plus comblé de la galaxie. La venue de cet ange lui offrait une joie et une fierté indescriptible. Elle contemplait avec émerveillement cette petite vie encore assez secouée de sa naissance, elle se sentait comblée d'avoir enfin ce petit être à aimer et à protéger. La jeune mère avait traversé des tempêtes et des événements difficile pendant sa grossesse, toutefois, la naissance de sa fille était un rayon de lumière dans son existence. Elle était déterminée à tout mettre en œuvre pour que son enfant connaisse une vie plus belle que la sienne, et à lui donner tout l'amour et les soins nécessaires à son épanouissement.

Malgré les défis qui se dressaient sur sa route, Lyra ne perdait pas espoir, croyant fermement en un avenir radieux et était prête à surmonter toutes les difficultés pour lui offrir une vie heureuse et prospère. Lyra ainsi que Galen était la preuve vivante que leur amour pouvait tout transcender, même les ténèbres les plus acariâtres. L'amour d'une mère est un feu ardent qui brûle éternellement, illuminant la vie de ceux qu'elle protège, et leur donnant la force de vaincre tous les obstacles même quand l’espoir pouvait être à peine perceptible. Ses yeux brillaient face à cette douce vision qu’est Galen tenant dans ses bras leur nourrisson. Elle était si petite, si délicate, et son bien-aimé si absent, ému, Elle représentait un nouveau chapitre dans leur vie. Lyra pouvait ressentir la profonde responsabilité que Galen allait devoir entreprends envers cette petite âme innocente.

Elle acquiesçait la première réflexion de son mari en hochant doucement son visage, oui ça elle était magnifique, aussi magnifique qu’une pierre précieuse, un véritable trésor. La scientifique était encore essoufflée des efforts donnés, et malgré la perte de sang importante, elle n’en avait que faire à cet instant de son propre état, et ce sont d’autres songes plus sombre qui vinrent gagner son esprit. L'ombre de la captivité regagnait le cœur de Lyra et ne pouvait s'empêcher de se poser des questions sur l'avenir incertain de leur famille. Malgré leur situation difficile, la naissance de leur fille avait apporté un rayon de lumière dans leurs vies, mais ses pensées étaient à présent tournées vers la liberté. La jeune mère ne voulait pas, ne voulait plus être séparée de son mari et de leur enfant, elle voulait qu'ils soient tous ensemble et vivre une vie paisible. Elle espérait qu'ils trouveraient un moyen de s'échapper et de reconstruire leur vie ensemble. Lyra s'était laissée emporter par ses pensées, jusqu'à ce que la voix de son mari la rappelle à la réalité. Elle cligna des yeux et immergea de nouveau. La fatigue et l'inquiétude voilaient par moments son jugement, mais elle se concentra pour faire face de nouveau à sa nouvelle famille avec un sourire fatigué.

- Ce n’est pas de ta faute et oui ça va… mais toi ? Je me suis tellement inquiété... Elle marquait une pause, le simple fait de s’exprimer lui demander un effort considérable, voix à peine audible, sa tête lourdement poser contre le coussin, pourtant, elle savait qu'elle devait parler, que ses paroles étaient importantes pour le bien-être de son mari. Dans les yeux de Galen, elle pouvait lire l'inquiétude qui y était inscrite, reflétant la sienne dans le même temps. Son corps n'était pas au mieux de sa forme, mais elle voulait le rassurer du mieux qu’elle le pouvait. Je n’en sais rien pour l’instant… les sage-femmes ou ses femmes ne m’ont pratiquement rien dit… Il est vrai que ses trois silhouettes étaient apparues aussitôt que ce « gardien » avait prévenu la situation de Lyra, elle s’en méfiait donc comme un véritable reptile en leur jetant un regard glacial alors qu’elles se tenaient à l’autre bout du lit. Elle ne faisait confiance à personne, surtout depuis la naissance de sa fille qu’elle protégerait au péril de sa vie. On va s’en sortir, j’en suis certaine, pour nous, pour Elle. Sa main s’était posé avec douceur sur la joue de Galen pour appuyer davantage ses mots alors que son autre main s’était poser sur la poitrine du nourrisson, toujours submerger par cette émotion vive. Tu es là maintenant… et… et c’est le plus important… Puis la question de prénom était arrivée. L'évidence de la nécessité de donner un nom unique à cette petite vie, n'était apparue dans l’esprit de Madame Erso que plus tard. Pourtant, cette question était si simple, évidente et naturelle. Les jeunes parents étaient alors à présent en quête d’un prénom, trouver le nom parfait pour leur nouveau bébé qui sera par ailleurs leur enfant unique. Elle voulait donner à sa fille un nom qui lui soit propre, qui lui soit fidèle. Lyra réfléchissait avec méticulosité à un nom qui pourrait rendre hommage à la lumière et à la force intérieure qui brillait déjà en ce jeune être. Après de longues minutes d'introspection, un prénom s'imposa soudainement à elle, comme un cadeau du ciel, de manière silencieuse. Jyn… murmura-t-elle, ses yeux brillants posés sur son mari Galen, attendant son verdict. Qu’est-ce que tu en penses ? Peut-être ce nom n'était-il pas assez approprié pour leur enfant chéri ? Lyra voulait être certaine que les deux soient d'accord sur un nom qui serait porté avec fierté pour le reste de sa vie.

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▿ Date de naissance : 16/02/1976

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Lyra a beau lui répéter qu’il n’est guère responsable de toute cette situation – et Galen, au fond, en a tout à fait conscience – la tâche ne lui en est pas rendue plus facile au moment de ressentir l’inquiétude qu’éprouve probablement tout jeune père au moment de tenir enfin la chair de sa chair entre ses bras tremblants… Il contemple les yeux ébahis et grand ouverts de leur fille, et il songe à tout ce qu’elle pourrait être, à tout ce qu’elle serait susceptible de devenir… à tout ce qu’elle ne deviendra pas s’ils devaient rester enfermés dans ces conditions sordides pendant encore longtemps. Certes, Galen a su s’attirer la sympathie de ses gardiens, certes, le fait qu’on lui ait autorisé à voir son épouse et leur enfant prouve que l’on ait prêt à leur accorder certaines concessions, mais ce n’est certainement pas assez pour le rassurer. La situation était déjà urgente avant cela, elle est devenue impérieuse. Ils doivent sortir d’ici, à tout prix, par tous les moyens. L’inquiétude que Lyra se fait pour lui est, à ses yeux, superflue. Il ne veut s’inquiéter de rien à présent, seulement savourer l’instant. Il pourrait vivre dans de meilleures conditions. Il pourrait en endurer de pires. Ce n’est plus vraiment lui, ou même eux qui importent encore. Ce qui compte, c’est le bien-être de leur enfant.

"Je vais bien, je te le promets", lui assure-t-il en déposant sur le sommet de son crâne une caresse tendre de sa main vacante.

Il ne peut qu’aller bien, à présent. Sa lumière s’éteignant en l’absence de celles qui l’aimaient, mais elles étaient là, à présent, et leur compagnie était ce dont Galen avait eu besoin pour reprendre du poil de la bête et aller de l’avant. De l’avant… Avec la naissance de leur fille, Galen sait qu’il a un nouveau levier à appuyer pour négocier au moins la libération de Lyra… Même si le fait de l’avoir gardée prisonnière même enceinte en dit malheureusement trop long sur le peu d’égards qu’ils ont pu avoir quant à sa situation… si l’accouchement avait dû mal se passer… Non, Galen ne doit pas songer à cela.

Lyra n’est malheureusement pas très informée, les sage-femmes n’ont pratiquement rien voulu lui dire. Cette pensée n’est pas pour rassurer Galen, qui doit déployer tous les efforts possibles afin de ne pas se laisser affecter par une telle information. En homme pragmatique, il a besoin d’éléments concrets pour se rassurer… mais au fond, ce qu’il y a de plus concret et de plus certain dans cette situation, cela reste l’émotion qui l’étreint chaque fois que son regard se porte sur cette perfection qu’est leur fille. Lyra a raison. Ils ne peuvent que s’en sortir. Ils n’ont de toute façon pas le choix. La force qui pouvait les déserter parfois, la conviction qui, de temps à autre, avait tendance à s’amenuir… retrouvait toute sa puissance dans ce simple contact visuel, dans le besoin viscéral de protéger le fruit parfait de leur amour.

"Jyn…"

Galen répète ce nom dans un souffle. Longuement. Comme s’il le laissait le temps de l’imprégner. Il s’imagine l’encourager de ce nom lorsqu’elle ferait ses premiers pas, lorsqu’elle dirait ses premiers mots, lorsqu’elle aurait l’âge des débats animés, qu’elle soutiendrait probablement avec cette intelligence vive qu’elle aurait hérité de sa mère. Jyn. C’est un nom magnifique. Un nom qui lui va comme un gant.

"Ma nébuleuse…", ajoute-t-il tout doucement, dans un souffle à peine perceptible, avant de se pencher au-dessus de se corps frêle et de déposer sur son tout petit front un baiser tendre et protecteur. "Je vais négocier ma présence ici, avec toi. Il est hors de question qu’on nous cantonne encore à des cellules séparées", s’emporte-t-il.

Ils vont sortir d’ici, il en est absolument sûr, à présent. Mais ils vont devoir prendre leur mal en patience. Et surtout, s’organiser autrement.

"Cette enfant est une merveille. Il n’y aura qu’elle ne sache accomplir si elle le décide."

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