Ton reflet te renvoie une image que tu détestes, et qui contraste beaucoup trop puissamment avec celle que tu efforces de donner de toi sur les réseaux sociaux, où te poursuit cette image toute faite de vidéaste intrépide et toujours enjouée, qui voudrait faire découvrir le monde à ses vieweurs à travers ses yeux. D'ailleurs, ça fait un bail que t'as rien posté nulle part, que t'as pas alimenté ton feed Insta, ou posté sur Twitter... Ta dernière vidéo aurait dû sortir y a quatre jours déjà, mais à chaque fois de te poser à ton bureau, devant ton logiciel de montage, la volonté te déserte immédiatement... Pour quiconque te connaît, toi, l'addict aux technologies, beaucoup trop dépendante de son téléphone, c'est forcément alarmant... De ton côté, t'essaies de t'inventer des excuses, mais ça prend de moins en moins : y a des gens autour de toi qui ont de vrais problème - regarde Mutt, par exemple ! - et tu dois être là pour eux, plutôt que de t'appesantir sur tes états d'âme. T'es juste un peu crevée, sans doute, t'as beaucoup accumulé ces derniers temps... ça passera.
T'essaies d'en convaincre ton reflet qui te toise, les yeux humides et gonflés... ça marche pas trop. En ce moment, tu pleures pour absolument rien... Bon, en l'occurrence, c'est parce que tu viens d'avoir Sam au téléphone et que cette conversation t'a mise plus bas que terre, mais lui aussi a de bonnes raisons d'être à bout... t'es peut-être pas suffisamment tolérante avec lui. Bref, essuie tes larmes, Brooke ! Ce soir, tu sors, et ça va te faire du bien.
T'as été surprise quand Klaus t'as proposé que vous vous fassiez un resto tous les deux. Tu l'aimes bien, Klaus, mais quand vous vous voyez, c'est généralement en présence de Mutt, du coup t'es un peu prise au dépourvu. Tu te dis que c'est peut-être lié au mariage, une surprise que Mutt voudrait faire à son fiancé ? Et parce que t'es curieuse, et parce que t'as bien besoin de changer d'air, et tu te dis que ça va te détendre. Alors t'essuies tes larmes, tu prends une grande inspiration et tu sors de chez toi.
T'as décidé de faire le trajet à pied depuis chez toi, histoire de t'aérer l'esprit, mais c'était pas forcément le bon plan... tu t'es paumée un paquet de fois avant d'arriver à l'adresse (tu voudrais blâmer ces satanées rues qui changent tout le temps, mais c'est surtout toi qui est un peu distraite). Du coup, t'arrives un peu en retard... Bon, tu te dis que c'est pas bien grave, connaissant Klaus, il est peut-être pas encore arrivé.
A l'accueil du restau, tu dis que ton ami - s'il a pas oublié - a dû réserver une table au nom de Klaus Hargreeves. Apparemment, le serveur est au courant, il te dit que la personne est déjà arrivé, il t'invite à le suivre jusqu'à une table, sauf qu'à la table en question, ce n'est pas du tout Klaus que tu retrouves...
"Euh... il doit y avoir un err..."
Le serveur ne t'écoute pas, il est déjà reparti pour accueillir d'autres clients. Tu te tournes vers le garçon assis à la table et lui adresses un fin sourire gêné.
"Pardon... On m'a conduite à la mauvaise table. T'aurais pas vu un type brun, le genre... euh... dégingandé et flamboyant ?" Pire description de la terre. "Généralement il passe pas inaperçu...", tu te justifies avec un léger sourire.
PrettyGirl
Invité
Mar 31 Mai - 8:09
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
Ben se demandait sincèrement pourquoi il s’était forcé à venir à l’heure alors que Klaus aurait au minimum une trentaine de minutes de retard. Et puis, il se rappela qu’il fallait bien que l’un d’entre eux ne soit pas à la bourre pour pas qu’ils ne perdent la table. Numéro Six était donc assis, les fesses confortablement installées sur une chaise attendant son frère comme toujours. Son téléphone professionnel avait été dégainé, il en profitait pour répondre à quelques mails pour le boulot. Les courriels, c’est pire que les insectes : plus on y répond plus ils se multiplient.
Son visage qui était scotché sur l’appareil électronique arborait de l’exaspération. Néanmoins, son expression s’apaisa quand il se souvint des raisons qui le poussaient à être ici. Il allait passer une très bonne soirée en compagnie de son frère. Klaus avait fait l’effort de réserver une table uniquement pour eux deux. C’est peut-être rien pour vous, mais c’est un effort considérable pour Numéro Quatre. Et ça, Ben savait le reconnaitre. Numéro Six connaissait aussi les raisons qui avaient poussé Klaus à organiser cette soirée, il voulait lui faire oublier la magnifique Love Quinn. Celle qui faisait battre le cœur de Ben et monopolisait son esprit. Ce soir, le maigrichon s’y prenait plutôt bien. Il ne forçait pas Numéro Six à aller se saouler dans une boite de nuit ou n’essayait pas de le caser avec une fille qu’il avait trouvée dans la rue. Non, Klaus allait juste passer du temps avec son frère pour lui changer ses idées. Ben était dans l’obligation d’apprécier l’attention. Le temps passait et il n’avait qu’une envie, que cette soirée qui s’annonçait grandiose commence.
Le bruit des couverts qui entrechoquaient sur leurs assiettes ainsi que les délicieuses odeurs qui se dégageaient des mets situés sur les tables alentours commençaient vraiment à lui donner faim. Le ventre de Ben criait famine et ne se gênait pour le faire savoir en produisant quelques petits gargouillis. Garder son nez scotché sur son téléphone était une excellente technique. Ainsi, Numéro Six n’avait pas à observer les différents clients du restaurant dégustés des plats qui lui donneraient l’eau à la bouche. Quand il arrivera, le trentenaire devrait se mordre la langue afin de se retenir et de ne pas faire une remarque sur le retard de Numéro Quatre. Au bout d’une quinzaine minutes, Ben se vit obligé de lever la tête quand une voix féminine s’adressa à lui. Ses yeux se posèrent sur une blonde qui était placée derrière la chaise située en face de lui. Sa première pensée fut que la demoiselle souhaitait probablement emprunter le siège vide. Et puis, elle lui posa une question et tout fit sens. Ben tapa son front avec la paume de sa main et secouait sa tête de droite à gauche. L’agacement et la frustration fit étendre ses lèvres.
« Oui, un maigrichon qui aime beaucoup trop se faire remarquer qui a des cernes de la taille de la table ainsi qu’une tête et un rire qui donne envie de le baffer à chaque instant. »
Ben allait tuer Klaus. Il allait se rendre chez-lui et il lui ferait rejoindre ce royaume des morts que Numéro Quatre connaissait parfaitement. Pourquoi avait-il imaginé une autre situation ? Un monde parallèle dans lequel son frère aurait pris la peine de le comprendre pour essayer de l’aider de la meilleure des façons ? Un univers où Klaus n’était pas Klaus.
« Pardon. Je voulais pas paraître rude ou impoli. Klaus est mon frère. J’imagine qu’il vous a dit de venir ici ce soir pour une soirée restau en sa compagnie. Sachez qu’il va probablement pas se pointer. C’est clairement un rendez-vous arrangé. »
Son ton était beaucoup moins acidulé et sarcastique. Ben savait que la pauvre jeune femme n’y était pour rien. Elle était elle aussi une « victime » des machinations de son frangin. Numéro Six lui offrit cette fois un véritable sourire. Le trentenaire ne savait peut-être pas ce qu’il allait se passer et maintenant, il ne souhaitait plus être dans ce restaurant. Néanmoins, il n’avait aucune raison d’être désagréable avec la blonde.
Bon, au moins, ton interlocuteur te pardonnera le choix de tes mots vu ceux qu'il emploie lui-même pour parler de Klaus, eh oui, il est évident que vous parlez du même énergumène, et tu ne comprends définitivement pas ce que ça peut bien vouloir dire. Tu fronces les sourcils, défaite... jusqu'à ce que le jeune homme t'apprennes qu'il est en fait l'un des frères de Klaus... Klaus qui ne se pointera pas, parce que tout ça n'était qu'une mise en scène destinée à les faire se rencontrer. Une astuce vieille comme le monde et digne de vieux sitcoms. Un rendez-vous arrangé. Bon sang, tu te sens bête d'être tombée dans le panneau.
"Oh...", tu fais, mal à l'aise. "Désolée...", t'ajoutes presque aussitôt, comme si t'étais pour quelque chose dans cette machination basse de plafond.
Tu hésites quant à ce qu'il te faut faire, à présent, naturellement mal à l'aise. Tu aurais peut-être intérêt à quitter cet endroit au plus vite en t'excusant une nouvelle fois pour rien. C'est pas comme si t'avais la tête à ce genre de manigances, et même, tu trouves ça sacrément culotté de la part de Klaus. C'est pas comme s'il ignorait que tu n'étais pas célibataire, après tout. Bon, d'accord, toi-même tu te demandes parfois si tu es la petite amie de Sam ou son accessoire, mais... Bref... T'aurais pas dû confier tes états d'âme à Mutt. A tous les coups, lui aussi est dans le coup, et ils doivent se croire sacrément malins, tous les deux, à présent, de vous avoir menés en bateau.
"Tu sais quoi ? On devrait prendre ce qu'il y a de plus cher sur la carte et lui laisser la note. Après tout, la réservation est à son nom, pas vrai ?" tu te décides finalement, décidant de ne pas rendre l'ambiance plus embarrassante qu'elle ne l'est peut-être déjà. "J'ai déjà croisé Five et Diego, et je doute que tu sois Luther, donc... Ben, c'est ça ?" tu demandes à tout hasard. "Désolée de te rencontrer dans ces circonstances, mais j'ai beaucoup entendu parler de toi", tu ajoutes avec un fin sourire. "Moi c'est Brooklynn, mais tout le monde m'appelle Brooke. Et t'en fais pas, je me ferais pas de fausses idées. Je sais pas ce que Klaus et Mutt s'imaginent, mais j'ai quelqu'un, de toute façon."
PrettyGirl
Invité
Mer 8 Juin - 10:33
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
Numéro Quatre devrait être entrain de bénir un dieu. N’importe lequel, parce que l’univers avait été généreux avec lui. Dans leur fratrie, Ben n’est pas celui qui a hérité du pouvoir de téléportation. Le contraire aurait probablement été fatal pour Klaus tant Numéro Six avait envie d’étriper son idiot de frère. La blonde en face de lui s’excusait alors qu’elle était aussi victime de cette situation. Le trentenaire ne pouvait même pas se demander qu’est-ce qui pouvait bien se passer dans la tête de Klaus car le maigrichon semblait être dépourvu de cerveau.
Exaspéré, il leva ses yeux vers le plafond de l’endroit. Son regard entra en contact direct avec l’un des nombreux lustres de la pièce ce qui obligea Numéro Six à rediriger son attention en direction de la chaise qui se trouvait en face de lui. Qu’elle ne fut pas sa surprise quand il vit, après quelques clignotements des yeux, la jeune femme était toujours présente. Écoutant son discours, Ben déforma son visage avec une grimace d’approbation.
« Excellente idée ! »
Voilà une vengeance qui ne risquait pas de le faire encourir une peine de prison. Ben devrait probablement penser au pauvre Mutt. Après tout, c’est son beau-frère qui allait véritablement payer l’addition. Malheureusement pour l’étudiant, l’esprit du trentenaire était beaucoup trop occupé à être agacé par son frangin. Et puis, Ben entendait toujours les petits gargouillis de son ventre qui continuaient à lui rappeler à quel point il était affamé. Numéro Six se redressa donc sur sa chaise pour prendre une posture correcte. Son dos maintenant droit était aussi légèrement vers la demoiselle pour parfaitement entendre ce qu’elle avait à dire.
« Pas assez costaud pour être Luther. Je suis bien Ben. Ravi de faire ta connaissance. Brooke ? Ce nom me dit vaguement quelque chose… T’es une amie de Mutt c’est ça ? »
Ben suivit l'initiative de la demoiselle. S’ils passaient la soirée à diner ensemble autant sauter l’étape du vouvoiement. Numéro Six avait déjà dû entendre des « j’ai un truc prévu avec Brooke ce soir. » de temps à autres sans jamais vraiment poser de question pour savoir qui était la jeune femme. Sa main balaya l’air en face de lui pour inviter la blonde à s’asseoir. Ses sourcils se froncèrent tandis que des réalisations vinrent à son cerveau. « Attends, tu penses que Mutt est dans le coup ? J’ai plus besoin de culpabiliser. Et ils t’ont fait venir ici alors qu’ils savent que t’es en couple ? Pourquoi ils feraient ça ? »
Son frère ne pouvait pas penser qu’il était désespéré à ce point. Jamais Ben ne volerait la copine d’un autre. Le trentenaire avait un minimum de décence. Et puis, bon, actuellement, son cœur battait toujours pour une certaine brune. Malheureusement, l’amour ne s’envole pas en un claquement de doigt.
Durant la discussion, un serveur arriva avec les cartes. En attrapant le menu, Ben ne manqua de remercier l’employé accompagnant ses mots avec un léger hochement de tête. Il commença à feuilleter, les intitulés des plats lui donnaient l’eau à la bouche.
« Surtout, il faut prendre que des plats dont le prix est au-dessus de vingt balles. »
Tu te détends légèrement au moment d'entendre Ben approuver ton idée. Tu sens qu'il a clairement pas envie d'être là, et t'aimes pas mettre les autres dans ce genre de situation. D'accord, t'en es pas responsable, mais en attendant, c'est toi qu'il a en face de lui, et tu peux facilement comprendre qu'il regrette de devoir troquer la compagnie de son frère, si... Klaus soit-il, contre la tienne. C'est franchement compréhensible. Après, cette petite vengeance est toujours bonne à prendre quand même, et tu ne vas certainement pas t'en priver, surtout que l'air de rien, de te trouver ici, t'as quand même sacrément la dalle.
"C'est ça", tu confirmes quand il suppose que tu es une amie de Mutt, sans doute pour avoir déjà entendu ton nom au détour de l'une ou l'autre conversation. "Et je suis quasi certaine que Mutt est dans le coup, oui", tu confirmes, te souvenant de ce qu'avait été sa réaction quand tu lui avais parlé de tes... problèmes... avec Sam. Tu ne sais pas quelles sont les raisons pour Klaus de vouloir à tout prix caser son frère, mais tu te doutes que c'est Mutt qui a dû lui souffler ton nom. "Donc pas de scrupules." Enfin si, un peu quand même, t'as pas non plus l'intention de le ruiner, surtout quand tu sais par quels soucis financiers ils sont passés, mais malgré tout, la vengeance est un plat qui dans votre cas se mangera chaud. Ou froid si tu choisis de prendre une salade. "J'ai eu..." Ton regard se fait fuyant au moment de chercher les meilleurs mots pour parler de cette relation qui te rend malheureuse et honteuse, mais à laquelle tu t'efforces de te raccrocher malgré tout... peut-être par orgueil, peut-être par dépit. Sans doute par amour, aussi. "... quelques soucis, avec mon copain", t'essaies de résumer. "Ils adoreraient qu'on casse." Tu soupires. "Bref."
Surtout ne pas plus s'appesantir sur le sujet. Tu te réfugies derrière ton menu histoire de trouver ton bonheur mais surtout pour reprendre contenance.
"Vingt balles, c'est bien noté. Et on fait entrée-plat-dessert, on est bien d'accord ?" t'ajoutes avec le sourire.
Tu te décides et tu sens que t'as les yeux plus gros que le ventre, mais c'est pas bien important, au moins, t'auras bien mangé.
"T'es prêt pour une conversation bateau ou je te pose des questions sur ta vie ou tu préfères manger en silence ?"
C'est pas parce que vous êtes tous les deux fixés sur l'échec de ce rendez-vous que vous devez vous empêcher de faire connaissance, après tout. Surtout que Ben étant le frère de Klaus, il y a sans doute des chances pour que vous vous recroisiez.
PrettyGirl
Invité
Ven 17 Juin - 12:14
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
Ben se sentit vraiment plus léger quand Brooke lui confirma que Mutt était dans le coup. Son cerveau n’avait pas arrêté de générer ce foutu sentiment de culpabilité tandis qu’il feuilletait ce menu remplit de plat hors de prix. Le pauvre étudiant en archéologie n’aurait pas mérité de dépenser de l’argent à cause d’une vengeance que Numéro Six souhaitait faire à son frère. Mais si, Mutt était lui aussi un instigateur de ce coup monté, ses scrupules pouvaient s’en aller. L'ancien super héro allait pleinement profiter de la soirée. Le trentenaire transforma un sourire de contentement en une expression de compassion quand la jeune évoqua ses problèmes de couple. Il comprenait maintenant pourquoi Klaus voulait tant que ce rendez-vous soit les prémices d’une relation. Numéro Quatre souhaitait faire une pierre deux coups. Cela ne partait pas d’un mauvais sentiment mais la méthode utilisée n’était pas la bonne.
« Moi aussi, mes frères désiraient fortement que je quitte ma copine…Et pourtant, ils n’ont pas eu besoin d’intervenir pour que je me fasse larguer. »
Ben dit cette phrase de manière un peu désinvolte, ses yeux encore fixé sur le menu. Pas que le trentenaire en avait rien à faire de sa rupture avec Love. La brune continuait à avoir une place prépondérante dans son esprit. Numéro Six avait juste remarqué le comportement de Brooke plus tôt. Cette histoire avec son petit-ami semblait l’attrister et il comprenait clairement pourquoi. Évoquer ses propres tourments amoureux pourrait éventuellement aider la blonde à se sentir plus à l’aise en se mettant sur un même pied d’égalité. Elle se sentirait peut-être un peu moins seul en voyant qu’elle n’était pas la seule à avoir des soucis niveau cœur. Et puis, il pourrait certainement dévier le sujet de la conversation. La demoiselle ne semblait pas vouloir s’étendre sur ses problèmes de couple. Compréhensif, qui désirait se mettre à nu de la sorte en présence d’un inconnu ?
« Carrément ! Leurs gaufres ont l’air à tomber ! »
Le trentenaire ne pouvait plus attendre. Il imaginait déjà la texture fondante de la gaufre qui s’enfoncerait dans sa bouche. Ben espérait vraiment que le serveur allait vite revenir. Histoire qu’il puisse enfin déguster ces repas qui lui donnaient tellement envie.
« Va pour la conversation, le silence risque d’être un peu trop pesant à la longue. »
Ses lèvres s’étendirent montrant quelques dents blanches. Numéro Six n’allait clairement pas rentré dans le jeu de son frère. La blonde avait besoin de régler les problèmes qu’elle rencontrait avec sa moitié ou éventuellement d’une rupture. Pas d’un nouveau petit ami ! Et Ben… lui il avait besoin d’une immense quantité d’alcool ou de Love… Le trentenaire attrapa la carte des vins pour voir ce que le restaurant avait à lui proposer. Qu’importe la qualité, tant que cela lui permettait d’oublier son cœur brisé. Entre deux intitulés de vinasses, Ben releva la tête pour poser une question qui venait de lui traverser l’esprit à Brooke.
« Tu connais Mutt car tu es étudiante c’est ça ? T’étudie l’archéologie tout comme lui ? »
"Je suis désolée...", tu fais simplement, un peu mal à l'aise, quand Ben t'apprend que ses frères avaient voulu qu'il se sépare de sa copine, qui de toute façon avait fini par le quitter.
Elle est autant désolée du comportement de ses frères que de celui de cette fille, qui qu'elle soit... Même si, bien sûr, toutes les histoires ne sont sans doute pas faites pour durer. Tu ne le connais certainement pas assez - en fait, tu ne le connais pas du tout en dehors de ce que Klaus a pu te dire de lui - pour te permettre de demander ce qui s'est passé avec son ex, alors tu te retiens, même si tu restes malgré tout curieuse. Tu penses à ces lieux communs, comme lui suggérer que ça finira par aller mieux, entre lui et son ex, et qui sait s'ils ne se remettront pas ensemble... mais comme dit plus tôt, tu sais rien de son histoire. Déjà que t'es parfois capable d'enfoncer le clou sans le vouloir, quand t'as un minimum conscience de ce que tu racontes, tu vas quand même éviter de mettre les deux pieds dans le plat. Déjà que la situation est propice au malaise, autant faire en sorte de ne pas enfoncer le clou, pas vrai ?
"J'adore les gaufres", tu dis sans que ça ait de l'intérêt, pour rendre à cette conversation une légèreté qui en a grandement besoin. Il a l'air d'accord pour combler un éventuel silence gênant avec une conversation sans doute plus constructive. Tu lui rends son sourire. Tu l'avais vu désemparé et agacé plus tôt, ça te fais du bien de le voir finalement amène. Mais on ne t'avait dit que du bien de Ben, d'un autre côté - surtout ces derniers jours, où on t'avait parlé de lui plus souvent que d'habitude... Ouais, t'aurais clairement dû te méfier. "Yep, je suis étudiante, mais en biologie. Enfin, peut-être plus pour longtemps, je pense à me réorienter mais c'est encore... un peu flou." Et c'est bizarre de parler d'un truc que t'as pas encore trop partagé avec tes amis proches avec ce presque inconnu qu'est Ben. Mais c'est pas si mal. Il te connaît pas, justement, il sera pas biaisé par ce qu'il sait ou pense savoir de toi, de ton potentiel et de tes aspirations. "T'es dans l'édition c'est ça ? Tu dois voir passer un sacré paquet de manuscrits horribles, pas vrai ?" tu fais, en quête d'anecdotes croustillantes. "Au fait, sans rapport mais j'y pense, je veux que tu me répertories toutes les anecdotes les plus embarrassantes que tu as en réserve au sujet de Klaus, histoire que je puisse m'en servir contre lui un jour."
PrettyGirl
Invité
Mer 6 Juil - 11:34
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
Ben avait réussi un exploit, rajouter de la gêne à une situation qui n’en avait pas besoin. Le concept même de ce rendez-vous arrangé méritait déjà d’être en tendance Twitter vu le malaise qu’il occasionnait. La jeune femme s’excusait, encore, alors qu’elle n’avait rien fait, encore. Était-ce une mauvaise habitude ? Au moins, cela prouve que cette demoiselle a bon cœur. Il ne connaissait la nature des problèmes qu’elle rencontrait actuellement dans son couple mais le trentenaire espérait sincèrement que la blonde réussirait à les régler. Ils avaient l’air de lui peser au moral et pour Ben, elle ne méritait clairement pas ça.
« Oh ! Et t’aimerais te réorienter en quelle filière ? Dans tous les cas, tu es jeune, tu as le temps, tant que c’est murement réfléchi. »
Ben fut très content quand la conversation changea de sujet bien que sa réponse lui donna un vilain coup de vieux. Alors c’est ça la trentaine ? Sortir ce genre de phrase bateau ? Il n’avait même pas eu l’occasion de vivre ses vingt ans et donnait des conseils comme-ci il avait eu une existence remplit d’expérience. C’était une spécialité de Numéro Six. Après tout, fut un temps, quand il suivait Klaus à la trace, c’était son quotidien, le seul auquel il pouvait avoir droit.
« Pas vraiment, j’aime bien me dire que tous les manuscrits ont leur petit quelque chose. Cette étincelle qui les rend unique et donc intéressant à lire car il faut la chercher. Pour certain, il faut vraiment fouiller très profondément mais en général j’arrive toujours à la trouver. Bon, mes patrons ne sont pas du même avis par contre. »
Si vous avez toujours eu envie de voir un ciel étoilé de couleur brunâtre il fallait observer les yeux de Numéro Six lorsqu’il parlait de son boulot à Brooke. Des petites étoiles s’étaient nichées dans son regard. Elles avaient été attirées par la passion qui animait le trentenaire. Il pourrait parler de lecture pendant des heures. Cette passion avait été son seul refuge durant tant d’années. Elle est encore par moment d’ailleurs. Les muscles de son visage s’activèrent de leur propre chef pour créer ce sourire légèrement niais. Il devait s’arrêter, s’il continuait à parler de bouquin il n’arrêterait pas. La pauvre étudiante regrettait probablement d’être restée, même pour un repas gratuit elle ne méritait pas d’endurer cela !
« Toutes ? Tu as la semaine devant toi ? »
Un petit sourire en coin sarcastique montra le bout de son nez. Treize années passées à être l’ombre de Klaus Hargreeves. Ben pourrait en écrire un livre mais il faudrait que son frangin lui accorde les droits d’exploitation. Au final, cela ne serait pas rentable, Numéro Quatre lui demanderait beaucoup trop d’argent, il se ruinerait. Ou alors l'opposé complet, il finirait millionnaire car son frère ne lui aura pas demandé un sous. Toujours les extrêmes avec Klaus, la raison pour laquelle les anecdotes à son sujet son si drôles, longues et nombreuses.
Le serveur arriva et l’allure décontractée de Ben s’en alla. Il n’avait pas réussi à faire un choix, tous les plats avaient l’air si délicieux ! Si Numéro Six n’avait pas vécu bien pire il transpirait à grosse goutte. Ses yeux finirent par arpenter des mets au hasard sur la carte s’arrêtèrent sur les repas qu’il avait choisis.
«Bonsoir ! Je vais prendre, une salade césar en entrée, un pavé saumon en plat principal et des gaufres pour le dessert s’il vous plait. Oh et mettez moi une bouteille de bordeaux à part s’il vous plait. »
Ben n’était pas un mufle, qu’importe l’agacement qu’il pouvait avoir envers lui, il n’allait pas faire payer à Klaus une bouteille d’alcool, de près comme de loin. Non, ce vin sera payé par lui. Le meilleur moyen pour soulager son cœur malade. Ses yeux se tournèrent vers Brooke, son regard était une invitation silencieuse, il espérait que la jeune femme ait aussi fait son choix et qu'elle pouvait donc commander.
"Je crois que faire des études de journalisme, ça me plairait bien. C'est exigeant comme domaine, c'est sûr, mais j'ai l'impression que c'est mon truc. Je mène déjà mes petites enquêtes sans que personne m'ait rien demandé, alors pourquoi pas. Et l'audiovisuel me plaît bien, aussi. J'ai une chaîne YouTube, je fais ça depuis que je suis ado alors..."
Alors tu parles trop, Brooke, et Ben t'a sans doute posé la question uniquement pour être poli, alors ça ne sert absolument rien de parler en long, en large et en travers de ta vie et de ton histoire. Tu ne peux t'empêcher d'afficher un sourire amusé quand il te fait remarquer que t'es jeune et que t'as bien le temps d'y réfléchir. C'est vrai, bien sûr, mais c'est le genre de discours que t'entends de la bouche de personnes bien plus âgées que Ben, en temps normal. Et surtout, même si c'est vrai, tu te sens bien souvent beaucoup plus vieille que tu ne l'es. Pas que tu sois totalement mâture non plus, mais passer six longs mois sur une île infestée de dinosaures, et sans aucun adulte pour vous venir en aide (ce serait plutôt l'inverse, d'ailleurs), autant vous dire que ça vous oblige à mûrir d'un coup.
Tu t'intéresses au métier de Ben, et t'aimes la façon dont il parle de son travail, sans aucune forme de cynisme et avec beaucoup de respect. Tu songes que ça doit être un bonheur de travailler avec lui. Même un auteur médiocre doit plus facilement supporter de voir son manuscrit être rejeté quand c'est pas quelqu'un qui aura pris la peine de reconnaître les qualités de son ouvrage.
"T'es vraiment passionné par ton métier, ça se sent." Même si, visiblement, ses opinions ne sont pas toujours de l'avis de ses patrons. "Et t'aurais envie d'avoir ta propre maison d'édition plus tard, par exemple ? d'être indépendant ?"
Peut-être que non. Toi, tu sais que t'aurais du mal à bosser pour des patrons - même si ça va finir par être inévitable. Tous les petits jobs que t'as accumulé dans ce sens te l'a un peu prouvé, mais tout le monde n'est pas forcément dans cette optique non plus. Passé ce sujet, tu réclames des anecdotes croustillantes au sujet de Klaus. Forcément que tu ne pouvais pas y couper.
"La semaine peut-être pas. Mais je réclame au moins trois anecdotes impérissables à rappeler à Klaus à des moments choisis de nos conversations", tu souris avant que le serveur vienne vous déranger. Constatant que tu n'as absolument pas examiné son menu, tu finis par te décider au pif. "Je vais prendre la même chose. Avec un supplément chantilly sur la gaufre. Merci beaucoup", tu ajoutes en adressant ton plus charmant sourire au serveur avant qu'il ne file. "Ton frère devrait nous remercier, on est presque trop sages."
PrettyGirl
Invité
Sam 13 Aoû - 10:14
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
« Tu fais tes propres enquêtes, tiens une chaine YouTube tout en continuant à suivre tes cours à la fac ? C’est vachement impressionnant ! J’ai pas l’impression que je dois te souhaiter bonne chance pour ton projet, tu n’as par l’air d’en avoir besoin. »
Ben n’avait pas menti. Il était sincèrement impressionné. La demoiselle semblait gérer ces aspects de sa vie comme une pro à un si jeune âge. Il aurait atteint la vingtaine, Numéro Six aurait probablement été beaucoup trop perdu et traumatisé pour réussir à s’en sortir. C’était facile de donner des conseils à Klaus sur sa vie quand il n’en avait pas. Ce n’était clairement pas le cas de la blonde aux cheveux colorés qui de toute évidence avait une existence bien rempli !
« D’ailleurs sur quoi ont porté tes enquêtes ? T’en as fait des vidéos ? »
Le trentenaire mentirait en disant être un aficionado des réseaux sociaux. Toutefois, il n’était pas non plus un vieux rabougri qui n’y comprenait rien et qui ne s’y intéressait pas. Il n’avait que trente deux ans après tout ! Il suivrait peut-être la chaine de Brooke quand il sera rentré. Ben ne doutait pas une seule seconde de sa qualité !
« J’ai de la chance, j’ai pu combiner passion et travail. Cependant, je pense pas avoir le temps pour me mettre à mon compte. J’ai mon association qui me prend beaucoup trop d’énergie. »
Ben avait spécialement libéré sa soirée pour Klaus. En tant normal, en quelque sorte, le soir, il était bel et bien dans le monde de la restauration, néanmoins, il était plutôt entrain de trancher des morceaux de pains ou de servir de la soupe. Même après avoir raccroché le business super héroïque, Numéro Six avait toujours eu cette envie d’aider son prochain. Cette association était le moyen parfait, il pouvait être utile sans futilement tabasser des types.
« Le problème c’est qu’on parle de Klaus. Je peux te raconter la fois où il a fini tout nu dans un centre-commercial bondé mais pas sûr qu’il considère ça comme embarrassant. »
S’il y a bien une qualité qu’on peut reconnaître à Klaus Hargreeves s’est la grande aisance avec laquelle il peut assumer toutes ses actions même celle que l’on considérait comme étant ridicule. C’est une partie de son charme et Ben l’avait toujours envié et admiré sur ce point. Malheureusement, cela ne facilitait pas la tâche pour lui faire des farces. Il fallait vraiment redoubler d’ingéniosité pour que le « prank » fonctionne un tant soit peu sur Numéro Quatre. « Ce rendez-vous » était un bon moyen.
Ben lança un sourire pour remercier silencieusement le serveur qui quitta leur table. Avant de partir, le jeune homme bien entendu prit les menus des mains de Ben et de Brooke. La jeune femme avait commandé les mêmes repas que lui. Ils avaient probablement les mêmes goûts en matière de cuisine.
« Le pavé de saumon a un certain prix tout de même.»
Un léger soufflement de nez s’échappa des narines du trentenaire amusé. Il n’avait pas eu l’intention de véritablement plumé Klaus et puis, il n’était pas non plus un grand mangeur. La petite addition qu’ils allaient lui laisser était suffisante pour le punir de ses manigances foireuses.
« Toi et Mutt vous vous connaissez depuis longtemps ? »
Aucune transition. Est-ce Ben en avait besoin ? On aurait cru qu’en tant que grand lecteur il savait amener un sujet sur la table avec plus de délicatesse. Cependant, la question venait tout juste d’apparaître dans son esprit. Autant la poser.
"Oh, je prends tous les encouragements possibles, je suis loin d'être aussi sereine que j'en donne l'air", tu assures à Ben avec un léger sourire. Parce que c'est vrai. Oui, t'en fais beaucoup en même temps, c'est pas pour autant que tu te sens sereine et que tu te sens légitime. On t'a trop souvent fait remarquer que tu ne l'étais pas pour que ce soit le cas. "Pas beaucoup de sommeil ou de vie sociale, c'est ça le secret", tu ajoutes dans un rire qui trahit une légère nervosité.
"Pour l'instant non, mes vidéos c'est plus des interviews, des explorations de lieu, mais j'aimerais mener de vrais enquêtes... sur ce qui se passe ici dans l'ensemble - sur cette ville, les événements inexplicables qui se produisent, les raisons pour lesquelles on s'est tous retrouvés ici, ce maire que personne n'a jamais vu, ce genre de choses..."
Autant de faits intrigants qui n'intriguent pas que toi. Il y en a sûrement d'autres, qui mènent leur enquête, et qui le feront mieux que toi, mais ça ne t'empêche pas de vouloir y jeter un oeil. T'es comme ça, Brooke. T'as toujours voulu fourrer ton nez partout. Et c'est pas demain la veille que ça changera grand-chose.
"Oh tu as une association ? Je ne savais pas." Et ça t'intéresse. Toi-même tu as déjà songé à te rapprocher de certains milieu associatif, notamment l'association étudiante d'Eloise, contre le harcèlement scolaire... mais il faudrait, une fois encore, que tu renonces définitivement au fait de dormir, ou que tu te dédoubles. Ouais, se dédoubler, ce serait pas une mauvaise idée. Pas une mauvaise idée du tout, même. "Quel type d'association ?" tu demandes, curieuse d'en apprendre davantage.
Avant de reparler de Klaus et de toutes les situations humiliantes dans lesquelles il a pu se trouver. Et il n'a pas tort. Humiliante pour les autres n'est pas humiliante pour Klaus.
"Il a fini à poil dans un centre commercial ?" tu ris doucement. "Oui, en fait je sais même pas pourquoi je suis surprise, en fait." Oui, finalement, le coup des anecdotes humiliantes sur Klaus peut vite tourner court. "Mutt, je l'ai rencontré dès mon arrivée à la fac, il était aussi paumé que moi, c'est ce qui nous a rapprochés. J'étais pas mal seul... ça a été mon premier vrai ami ici." Elle esquisse un fin sourire. "Je suis contente de les voir ensemble, Klaus et lui. T'as pas connu Mutt avant que les deux sortent ensemble mais... c'est plus le même depuis, il est beaucoup plus heureux, ça se voit."
PrettyGirl
Invité
Sam 27 Aoû - 12:00
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
« Et bien peut-être que tu le devrais. Comme je te l’ai dit, c’est déjà impressionnant ce que tu fais, surtout à un si jeune âge. Sans te reposer sur tes lauriers, tu peux déjà te relaxer un peu. T’as l’air d’avoir les compétences nécessaires pour entreprendre ce que tu souhaites faire. »
Ben avait ressenti une légère nervosité dans le rire qu’il avait entendu plus tôt. Il ne connaissait pas Brooke, peut-être qu’il ne devrait pas se positionner en conseillé de la sorte mais, encore une fois il le pensait réellement ! Ce n’était que les premiers abords mais la jeune femme semblait très compétente. Pas beaucoup de monde pouvait se vanter de réussir à gérer un emploi du temps si chargée. Numéro Six pensait que la demoiselle devrait s’octroyer plus de crédit. Ainsi, elle se ferait éventuellement moins de cheveux blancs. Quoi que, blanc et rose, c’est un joli mélange de couleur !
« Ah oui, en enquêtant sur les mystères autour de cette ville t’auras une source intarissable de sujet de vidéo. Il y a tant de chose étrange qui se passe ici. Une nouvelle personne pour enquêter sur ces histoires ne serait pas de refus. »
Ben n’était pas un enquêteur. C’était plus la spécialité de Five. Il n’était pas scientifique non plus, là aussi, on rentrait dans le domaine d’expertise du vieillard. Il ne pensait pas donc pouvoir être utile dans l’enquête plus que nécessaire sur cette ville mystérieuse. Ils avaient été emmenés et cela était très étrange. Et s’il y avait une raison bien précise à leur présence sur ces lieux ? Tant de question et il n’était probablement pas le seul à se les poser. Elle n'obtiendrait pas la réponse à tous ces questionnements, mais si l'étudiante pouvait déjà en grapiller quelques-unes cela serait déjà un grand pas. « Oh, oui, c’est une association pour venir en aide aux plus démunies. On distribue surtout des repas chauds, au-delà, c’est compliqué d’obtenir les fonds nécessaires pour faire plus. »
Le trentenaire n’allait pas rentrer en détaille dans les déboires du monde associatif. C’était d’un barbant. Bon, surtout la partie budget. Passé des heures au téléphone pour espérer trouver une bonne âme avec un peu d’argent pour les subventionner c’est plus que pénible. Malheureusement, il ne pouvait pas faire autrement. S’il désirait aider son prochain en étant autre chose qu’un super-héro, il allait devoir passer par ces épreuves longues et difficiles.
« J’imagine, heureusement que t’as pu trouver Mutt, c’est quelqu’un de bien. Vous devez super bien vous entendre. »
La voix de Ben fut remplie de compassion. Sur ce coup là, il avait été chanceux, le trentenaire avait très vite retrouvé certain de ses frères et sœurs en arrivant ici. Klaus, Five, Diego, même si il manquait des membres de l’Umbrella Academy la grande majorité était présente. Et puis, il n’était pas seul. Il ne sait pas comment il aurait réagi fraichement ressuscité mais avec aucun de ses frères et sœurs et ses côtés. C’est pour eux qu’il avait tant désiré revenir à la vie. Mort, il avait tant souhaité leur mettre des coups de pieds aux fesses comme les prendre dans ses bras. Et si ces derniers temps, il pensait de plus en plus à prendre son indépendance et à s’éloigner d’eux, à son arrivée, cette perspective n’aurait jamais pu lui frôler l’esprit.
« Klaus aussi, ce n’était clairement pas beau à voir… Ils se sont aidés mutuellement, ils avaient clairement besoin l’un de l’autre. Aujourd’hui mon frère est… rayonnant ! C’est beau à voir. »
Raison supplémentaire pour dire que Numéro Quatre n’avait plus besoin de Ben dans sa vie, il avait Mutt. Numéro Six pouvait faire sa révérence maintenant. Un peu dramatique comme formulation de phrase. Il pouvait lâcher un peu de lest ! Voir beaucoup… Au fond, est-ce que lui il arriverait à vivre sans Klaus ? La question se posait mais le trentenaire préférait tout bonnement l’ignorer. Le fait qu’il avait tout de même accepté l’invitation de son frère à dîner était peut-être une réponse.
Un serveur arriva avec la bouteille de vin que Ben avait commandé. Chouette ! Bon, sa discussion avec Brooke lui avait assez changé les idées, il en avait un peu moins besoin tout d’un coup. Néanmoins, il n’allait quand même pas se priver. Il remercia chaleureusement quand il ouvrit la bouteille avant qu’il ne quitte à nouveau leur table. « La bonne nouvelle, c’est que comme ils nagent dans le bonheur, ils ne devraient pas tant rechigner à payer l’addition de notre dîner. Ils paieront pas le vin, bien entendu. Je te sers un verre ? »
Tu dois bien le reconnaître, les encouragements de Ben te font quand même sacrément du bien. Tu mènes tellement de choses de front, et tu as pour habitude de t'exposer publiquement, on en déduit souvent que ta confiance en toi est à toute épreuve, mais la vérité, c'est qu'elle peut se révéler particulièrement fragile, et par conséquent, ça te fait toujours bien de recevoir ce genre de compliments, même de la part de quelqu'un que tu connais, au fond, très peu. Peut-être pour cette raison, en fait. Ben est objectif te concernant. Il n'a aucune raison de te brosser dans le sens du poil, et c'est quelque chose que tu apprécies réellement. Tu avais peut-être plus besoin de cette discussion que tu ne l'imaginais, au bout du compte.
"Merci, je pense que c'est quelque chose que j'avais besoin d'entendre", tu reconnais dans un fin sourire.
Et il poursuit en t'encourageant concernant tes projets de vidéo, et il a tout à fait raison, tu ne risques pas de manquer de sujets ou de ressources en t'attaquant à tous les mystères qui entourent cette ville. C'est à la fois stimulant et assez perturbant d'ailleurs, selon l'angle avec lequel on décide d'observer la situation. Parce que clairement, l'impression que ça donne à Brooke en cet instant, c'est qu'ils ne sortiront jamais de cette situation chaotique parce que chaque mystère en entraînera un autre, puis un autre. C'est fascinant oui, mais plutôt submergeant, aussi.
"Oh je vois... Je sais pas si ça pourrait servir à grand-chose, mais je pourrais parler de ton association dans une prochaine vidéo ? Tenter de faire un appel à la générosité, proposer un crowdfunding, je sais pas ?" Tu réfléchis en même temps que tu parles, comme bien souvent, si bien que tes pensées ont tendance à s'articuler dans le désordre, comme bien souvent. "Qu'est-ce que tu en penses ? En tout cas, je trouve ça génial, ce que tu fais. Je pourrais peut-être venir donner un coup de main de temps en temps ?"
A ce stade, il faudrait surtout que tu découvres comment te dédoubler, Brooke, car tu en demandes clairement plus à ta personne qu'elle n'est capable d'en soutenir.
"Et oui, Mutt est un gars super", tu confirmes avec un sourire, sans t'épancher sur ce que Ben doit déjà savoir. Si tu n'avais pas rencontré Mutt ici, tu serais probablement complètement paumée. Et lui aussi. Vous vous êtes entraidé, et ça vous a fait du bien. De même pour Klaus, d'ailleurs, et tu sens que le bonheur de son frère compte énormément pour Ben, ça te touche. T'as pas de frère et soeur, alors t'es pas sûre de pouvoir te mettre à sa place, mais ça t'émeut un peu. "C'est sûr que vu comme ça", tu souris en tendant ton verre afin qu'il en remplisse le contenu. "On trinque ? A leur futur mariage ? Oh tiens, on devrait faire des pronostics sur ce qui se passera durant la soirée ou pendant la cérémonie."
PrettyGirl
Invité
Mar 25 Oct - 10:13
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
Les lèvres du trentenaire s’étendirent. Même si ce n’était qu’avec de simple parole il était bien heureux d’avoir pu aider la jeune femme qui se trouvait en face de lui. Il n’avait pas eu la même énergie lorsqu'il avait eu son âge. Bon, le fait d’être mort n’a pas dû aider. En tout cas, voir des personnes profiter de la vie ainsi pour faire un maximum de chose faisait plaisir. On ne sait jamais quand un drame peut arriver. Alors oui, pour Ben il ne fallait pas se laisser brider par le stress et autre anxiété. Surtout quand comme Brooke, on a toutes les compétences requises pour réussir.
« Je trouve que ça serait une bonne idée si tu as du temps pour le faire. Ne te surmène pas non plus Brooke. »
Bien entendu que Numéro Six ne dirait jamais non à de la publicité, ils en avaient tant besoin. Les quelques subventions que la ville leur accordait n’était pas suffisante. Son association avait besoin de don, encore et toujours des dons. Des très importants de très généreux donateurs ou le fameux un euro symbolique, ils prenaient tout ! Sans parler des bénévoles, au fond, le trentenaire était embarrassé de devoir à ce point compter sur eux, mais clairement, il n’avait pas le choix. Ce n’est pas demain la veille qu’il pourrait octroyer des salaires. Donc oui, la visibilité que l’étudiante pourrait lui offrir l’aiderait beaucoup, tout comme avoir quelques mains supplémentaires en service. Néanmoins, au vu de son emploi du temps déjà chargé, Ben n’avait pas spécialement envie de lui rajouter une charge de travail supplémentaire. Au dernière nouvelle, s’était un être humain qui avait besoin de faire cette chose futile qui s’appelle dormir. Il réussissait à gérer sans pour le moment, le trentenaire pourrait probablement continuer. « Oh ben oui, trinquons ! Des pronostics ? Pourquoi pas ! Je commence, Five bourré. »
Les deux verres se rencontrèrent créant un petit bruit cristallin sur leur passage. Le jeune homme avait bien entendu au préalable remplit celui de son interlocutrice de ce délicieux liquide rouge à l’odeur fruitée. Très clairement, Numéro Six ne s’était pas foulé avec sa prédiction. Il le savait d’avance, le plus vieux de ses frères trouverait un moyen pour finir complètement torché à la fin du mariage. Alors que Ben s’assurera qu’il n’y ait aucune trace d’alcool dans cette soirée, Five trouvera un moyen pour dégoutter quelques bouteilles, il en était persuadé !
« Peter fera une vidéo, mais bon, là je triche, il est venu me demander des dossiers pour son montage. Il a dû te le demander à toi aussi non ? »
Le trentenaire avait chaleureusement donné à l’étudiant tout ce qu’il avait bien pu lui demander. Oui, c’était un peu kitsch mais est-ce vraiment un défaut ? Numéro Six avait vraiment de voir le résultat final qui selon lui semblait bien partie.
« Aussi du Elvis Presley, je ne sais pas sous quelle forme mais il y en aura. »
C'est de bon coeur que tu proposes à Ben de créer une vidéo qui mettrait son association en lumière. Tu ne forces absolument rien du tout, tu l'envisages parce que ça te fait plaisir et parce que le sujet t'inspire. Ben a probablement raison, il faut que tu fasses très attention à tout éventuel surmenage, mais tu refuses de t'en soucier plus que nécessaire. Non, de ton côté, tu préfères quand même largement te laisser porter par ce qui te motive, quitte à frôler de très près le surmenage.
"J'aurais fait une vidéo de toute façon, autant le faire sur un sujet qui m'inspire, pas vrai ? Je suis sûre qu'il y a matière à faire quelque chose de super intéressant. Ce sera un bon coup de projo pour toi et l'occasion de m'essayer sur un sujet plus sérieux pour moi", tu lui assures afin de lui faire comprendre que pour toi, c'est tout décidé, en espérant lui apporter une aide à la mesure de ce qu'il peut bien souhaiter.
Le sujet dérive, assez naturellement, sur le futur mariage de Mutt et Klaus, et vous vous amusez à faire vos pronostics sur ce qui se passera durant la cérémonie.
"Y aura pas d'alcool à la soirée. Enfin j'espère...", tu fais, songeuse, quand il suggère que son frère Five sera probablement bourré. "Enfin, tu me diras, ça le retiendra peut-être pas. J'ai encore jamais rencontré Five, mais ça a l'air d'être un sacré numér... hum... jeu de mot involontaire", tu te rattrapes avec une fine esquisse de sourire, pas sûre, pas totalement, que ce soit un sujet dont vous puissiez vous amuser. "Peter m'a demandé, oui, pour la vidéo, j'ai déniché deux-trois pépites qui devraient faire leur petit effet. Et pour Elvis, y a pas à tortiller, ce sera carrément leur ouverture de bal", tu ajoutes alors, réfléchissant dans la foulée à tes propres pronostics. "L'une des choses dont je suis sûre à cent pour cent, c'est que je vais pleurer comme une madeleine - et eux aussi. Ah, et Klaus va probablement réussir à glisser une blague salace dans ses vœux de mariage. Et encore, une seule, je suis gentille", tu complètes avec un léger rire.
PrettyGirl
Invité
Sam 11 Fév - 4:59
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
« Et bien, merci beaucoup ! Sincèrement. Tu nous seras d’une grande aide ! Mais, si tu te sens surchargée tu peux abandonner à tout moment. »
C’était la consigne qu’il donnait à absolument tous ses bénévoles. Numéro Six connait les personnes qui veulent trop en faire. A chaque fois qu’il regarde un miroir il en croise une. Il est bien trop facile de surmener, surtout lorsqu’on œuvre à aider son prochain. On peut se perdre dans les bonnes actions. Après tout, qu’importe nos efforts, il y aura toujours du travail à faire. Ben devait donc être celui qui instaure la limite. Car si garantir un repas chaud aux plus démunies étaient importants, veiller sur les bénévoles l’étaient tout autant. « Il n’y aura pas d’alcool à la soirée, je vais personnellement m’en assurer. Mais bon, je connais mon frère, il trouvera un moyen, je sais pas encore comment mais il réussira à se dépatouiller pour finir torcher. »
Il était peut-être là le véritable pouvoir de Five. Voyager à travers l’espace et le temps ? Noooonn ! Générer de la boisson alcoolisée sur commande était son véritable talent caché. Au fond, cela attristait Ben. Il aimerait bien que le plus vieux de ses frères cessent d’ingurgiter autant de litre de poison. Cela en devenait presque inquiétant… Numéro Six ne pouvait que le surveiller, assurer ses arrières car si l’abstinence de Klaus avait été le combat de sa vie (et de sa mort) avec une tête de mule comme Five il aura besoin d’être ressuscité vingt fois avant de pouvoir espérer que son frangin arrête l’alcool. Cette simple pensée le fit d’ailleurs reprendre une gorgée de son verre de vin. Et oui, quelle douce ironie. « Oui, c’est un sacré numéro. »
Dit-il finissant la phrase de la jeune femme en riant à moitié tant le jeu de mot involontaire l’avait amusé. Est-ce qu’il existe un Hargreeves qui ne soit pas « un sacré numéro » ? Ben éventuellement, la plupart des gens sont d’accord pour dire qu’il était le plus normal de la fratrie. Mais bon, si l’Umbrella Academy était autre chose qu’elle-même est-ce qu’on les aimerait autant ?
« L’ouverture de bal bien sûr ! »
Le trentenaire n’y avait pas pensé pourtant c’était évident. Le fana d’Elvis qu’était son beau-frère n’allait pas se gêner et il voyait mal Klaus s’y opposer. A la rigueur, Numéro Quatre commença à mettre son droit de veto si Mutt décide qu’il n’y ait que du Presley lors de leur mariage. Il aurait bien raison, tout est bon à petite dose.
« Faudra que je m’éclipse lorsqu’il fera ses vœux alors. »
Le visage de Ben fut déformé par une grimace. Rien que d’y penser, cela le rebutait un peu. Klaus pouvait être si lourd par moment avec ses blagues salaces. Numéro Six y avait eu droit pendant plus de dix-sept ans et elles l’agaçaient toujours. Non, imaginer son frère avec ses partenaires n’avaient jamais été drôle pour lui. C’était juste… Beurk ! « Sinon, moi je vais me retenir de lâcher une petite larme. Dans le cas contraire, j’en entendrais parler pendant vingt ans. Tu pleuras pour nous deux. C’est beau que tu sois aussi émue. »
Cela prouvait que la demoiselle tenait véritablement à Mutt ainsi qu’à son frangin. Il dit qu’il va se retenir mais Ben se demande s’il ne se ment pas à lui-même. Pourra-t-il contenir ses émotions les plus beaux jours de la vie de son frangin ? Pas sûre…
Tu affiches un grand sourire, sincère, quand Ben te remercie. Il n'y a vraiment pas de quoi. Tu es contente de ce projet qui se profile sous tes yeux. T'es vraiment heureuse et enthousiaste à la perspective d'un projet qui tranche avec tes habitudes, et qui te plaît immensément.
Le sujet de conversation dérive sur le mariage et sur les invités, surtout sur le fameux Five, que t'es quand même assez curieuse de rencontrer. T'es pas très rassurée à l'idée de le savoir capable de s'alcooliser à un mariage qui ne devrait pas le tolérer. T'as vu Klaus dans tous ses états, pas autant que Ben, sans doute, mais tu sais qu'il luttera probablement toujours avec ses addictions. Il a de la chance d'avoir un frère aussi attentif que Ben... sans doute moins de chance en ce qui concerne Five, même s'il a probablement de nombreuses autres qualités.
Pour ce qui est de tes pronostics sur le mariage, tu te contentes de choses simples et positives, sur lesquelles vous pouvez vous mettre tous les deux d'accord. Il y aura sans doute quelques couacs, c'est comme ça que ça fonctionne, dans tous les mariages, et encore plus dans un mariage comme celui-là, mais t'es sûre et certaine que le bonheur des deux tourtereaux sera total. Et leur bonheur fera naturellement le tien.
"Emue ou émotive, tu veux dire ? Je suis une vraie madeleine, c'est presque pathétique. Je peux rester de glace face à un brachiosaure et je vais pleurer à chaudes larmes devant une comédie romantique... ou n'importe quel film, d'ailleurs... Je suis même capable de pleurer devant certaines pubs à la télé. Celle avec les petits vieux qui partent à la retraite ? Des bassines de larmes."
Evidemment, tu exagères, tu exagères même sacrément, mais le propos est là, et lui n'est pas complètement faux, loin de là. T'es touchée par les personnes auxquelles tu tiens.
PrettyGirl
Invité
Sam 11 Mar - 5:05
Rendez-vous arrangé.
Brooklynn et Ben
Le serveur arriva enfin avec leurs entrées. A peine l’assiette est déposée en face de lui que Ben attrapa sa fourchette dans sa main droite. Ses notions de politesse le poussèrent à attendre que la blonde soit également prête à se restaurer avant de pouvoir attaquer le délicieux plat qui se présentait à lui. Le trentenaire était enfin ravi, il espérait que les légers gargouillements de son ventre affamé ne se soit pas fait entendre durant leur discussion. En venant dans ce restaurant, il ne s’était pas attendu à ce que la soirée prenne cette tournure. D’une certaine manière, Klaus trouve toujours un moyen pour le surprendre. Si Numéro Six ne désirait pas tant l’étriper, il pourrait probablement applaudir l’ingéniosité de son cher frère. En tout cas, les saveurs de chacune des bouchées qui atterrissaient dans sa bouche étaient sublimées à chaque fois que le trentenaire se souvenait de qui étaient les personnes qui allaient payer l’addition. Un acte légèrement mesquin mais l’esprit de Ben ne culpabiliserait pas ce soir. Numéro Quatre l’avait bien cherché !
« Wow ! Wow ! Attend, tu as parlé de brachiosaure ? »
La méconnaissance de Ben sur le sujet l’empêchait de se faire une image mentale claire de la bête. Néanmoins, le trentenaire savait tout de même que les brachiosaures faisaient partie de la grande famille des dinosaures ! Normalement… Peut-être d’une autre famille de grandes créatures de la Préhistoire. En tout cas, il était à peu près certain que ces animaux ne gambadaient plus dans la prairie après le passage de cette fameuse météorite. Donc, comment Brooke qui semblait être une jeune femme qui venait de son époque avait pu rencontrer un tel genre de bestiaux ? En tant que bon membre de l’Umbrella Academy Numéro Six avait été témoin (et avait même subi) force situations étranges mais il n’avait jamais rencontré de dinosaure. Il était donc maintenant encore plus sincèrement curieux et souhaitait davantage connaitre le parcours de la demoiselle qui se tenait devant lui. « Mais sinon, non, je voulais bel et bien dire émue. Je trouve ça beau que ce mariage te tienne à ce point à cœur. »
Il reprenait une bouchée de sa salade qui était parfaitement croquante et assaisonnée d’une vinaigrette acidulée. Ben se régalait et passait une soirée plutôt agréable en compagnie de la jeune femme. Celle de Klaus ne lui aurait pas déplu, cependant, Numéro Six était conscient que son frère aurait pu lui arranger un rendez-vous avec quelqu’un avec qui le courant ne serait absolument pas passé (et en pensant bien faire, voilà le pire).
« D’ailleurs, c’est pas une mauvaise chose d’être émotive. Des fois, il vaut mieux l’être que l’inverse, crois-moi. »
Après avoir son enfance et son adolescence dans un environnement ou toute émotion est comprimée, Ben était assez confiant en affirmant que par moment il valait mieux déballer ce qu’on avait sur le cœur à outrance. Tant de traumatisme aurait pu être évité si Réginald n’avait pas été (entre autre de bien force défauts) un sociopathe psychorigide qui empêchait ses enfants d’exprimer leur mal être. Alors oui, Numéro Six ne pouvait qu’encourager la jeune femme être émotive et nullement la blâmer pour cela.
"Ah. Oui. C'est une longue histoire", tu fais avec un léger sourire quand Ben t'interroge sur ta rencontre avec un brachiosoaure, dont tu as parlé comme si de rien n'était.
Ton entourage proche - et même le public de ta chaîne YouTube - est tellement habitué à t'entendre parler de dinos à tout bout de champ, et la conversation est si simple et si fluide avec le frère de Klaus, qu'une partie de ton esprit avait négligé le fait qu'il n'était pas au courant de toutes tes aventures sur Isla Nublar. Bien sûr, ça ne te dérange pas d'en parler - ça se saurait, mais ce n'est pas vraiment le coeur de votre conversation. S'il veut en apprendre plus, tu lui laisses une ouverture afin qu'il puisse te questionner. Sans obligation aucune, bien évidemment.
Tu souris. Oui, ce mariage te tient à coeur, c'est vrai. Bien sûr qu'il te tient à coeur. Klaus et Mutt ont été là pour toi dans une période où tu te sentais très seule, où tu n'étais parvenue à forger que des amitiés très superficielles, et qui manquaient d'intérêt, de saveur et de sens... Tes amitiés passées te manquaient - te manquent - si bien que tu avais du mal à consolider des amitiés aussi fortes. Tu t'es sentie acceptée et à ta place, et surtout, tu as vu l'amour du couple de futurs mariés naître et fleurir. Oui, ça t'émeut réellement. Et au fond, tu ne devrais définitivement pas avoir honte.
"T'es pas du genre émotif, toi ? Plutôt du genre à garder les choses pour toi-même ?"
Tu ne sais pas grand-chose de son caractère, après tout. Klaus t'a beaucoup parlé de lui, mais ce n'est pas pour autant que tu sais grand-chose à son sujet malgré tout. Tu devines certaines choses le concernant, mais il y a encore d'autres traits de son caractère qui t'échappent encore.
PrettyGirl
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