Just like fire {feat. Harleen}

Encore une mission qui s’achève. Faut dire que cette fois-ci, ta partenaire n’était pas un abruti qui ne savait même pas tirer droit, non, pour cette mission tu avais eu l’honneur de pouvoir travailler avec la très réputée Harley Quinn ! Ce n’était pas la première fois, tu la connaissais depuis un bout de temps déjà mais c’était toujours un plaisir de partager quelques moments en sa compagnie, surtout si ça te permet de te défouler et de laisser de côté la Selina serveuse pour que Catwoman prenne le relais.

Ce soir c’était un truc assez simple que la marraine, Fish, qui est aussi ta mère adoptive, vous aviez ordonnée de faire. Harley et toi deviez aller rendre visite à quelques malfrats pour récolter leur paiement. La mission de loin semblait être banale mais en vrai vous rendiez visite à des VIPs, les ennemis de bas étages étaient confiés à d’autres recrus, c’est donc en faisant craquer tes doigts, ajustant ta tenue moulante que tu te tournas vers la blonde. « Enfin terminé, ça fait du bien quand même quand tout s’arrête ! » avoues-tu dans un petit soupir d’aise, t’étirant alors que la foldingue t’annonce que la soirée ne fait que commencer. « Nan, nan, nan Harley, je vois où tu veux en venir… » commences-tu par dire alors que tu te retrouves avec un doigt sur la bouche, signe que tu dois te taire et te laisser faire. Grognant tu la foudroie du regard, annonçant simplement. « Ok, tu paies le premier verre alors et JE ne tiendrais PAS la chandelle ! » précises-tu car tu sais à quel point elle peut se montrer dragueuse ta partenaire.

Tu te regardes dans une des vitrines de la ville et tu soupires. Vous n’êtes clairement pas habillées pour aller boire un verre, même si vous vous rendiez au Mooney’s Nightclub. « Bon, déjà, tu veux aller où ? Et de deux, ça te dit une séance shopping nocturne ? » Traduction ; veux-tu bien me suivre dans le cambriolage d’une boutique pour y prendre deux tenues et à la rigueur retourner chez toi pour vous apprêtez. « Ou on peut aussi juste allez dieu sait où habillées en tenue moulante ! » Même si clairement ça en serait pas la meilleure idée, mais bon, en as-tu déjà eu des bonnes ?

Pour toi, bosser pour Fish, c’était aussi une façon indirecte de montrer à ta mère que tu valais quelque chose, qu’elle ne t’avait pas recueillie en vain et que tu pouvais être très utile aussi bien en tant que serveuse (car ça te permettait d’apprendre des choses, car tout le monde sait qu’une bonne barista devient très vite une confidente pour qui aime l’alcool) mais aussi en tant que femme de main. Te salir les mains n’avait jamais été un problème à tes yeux, ça te rappelait simplement ton ancienne vie, celle que tu avais connue avant qu’un certain Wayne ne fasse irruption dans ta vie. Mais c’était le passé et apparemment, il n’y avait aucun signe de Bruce, du moins pas celui que tu désirais et connaissais comme ta poche.

La soirée était terminée mais ne faisait que commencer si on en croyait les paroles de l’Arlequin. Elle avait ce don de t’exaspérer mais en vrai tu l’aimais bien. Elle te faisait sortir de ta zone de confort et elle était un peu comme une Barbara bis, aussi folle que gentille avec toi et tu ne pouvais qu’accepter de l’accompagner, imposant cependant tes conditions car tu savais très bien qu’elle ne te laisserait pas faire autrement si tu ne disais rien au préalable. « T’emballes pas ma blonde, t’adorer est un grand mot tu sais… » répliques-tu dans un petit sourire en coin alors que tu lèves les yeux en l’air quand elle mentionne qu’il serait temps de trouver chaussure à ta patte, subtil jeu de mot tu penses. « Je suis heureuse pour toi et Ivy mais non merci ! » ajoutes-tu en t’observant à travers la vitrine. Cette petite robe bleue t’appelle en vrai et tu hoches la tête quand elle te propose le Lux. « Parfait ! Maintenant, place au cambriolage ! » réponds-tu alors que tu te faufiles sur le côté, repensant aux dires de la psychiatre. C’est vrai qu’elle entrer partout, de manière classique, mais toi aussi tu peux entrer partout, c’est juste que ta manière est beaucoup plus fun que la sienne. « Et comment, tu vas être magnifique dans cette robe rouge que j’ai vu derrière la mienne… » Que tu lui dis alors que tu lui adresse un clin d’œil en grimpant sur un des tuyaux pour t’accrocher à la rambarde puis attraper l’échelle de secours. Tu grimpes alors tel un chat, faut dire que tu n’as jamais perdu tes vieilles habitudes, et une fois en haut, tu aides la blonde d’une main. « Bon, heureusement qu’on est apprêtaient pour ça… » dis-tu en désignant la vitre qui forme comme un toit en forme de diamant de verre. Tu sors une griffe de tes gants et après avoir tracée un rond, tu viens utiliser les ventouses de tes gants pour retirer ce morceau de verre, ainsi est créé votre entrée. « J’y vais la première, comme ça tu pourras toujours fuir si jamais… » Même si tu t’étais rarement faite prendre, peut-être par Bruce ou Jim à l’époque, mais ici ? Jamais.

T’aidant d’une corde que tu bloques près de la fenêtre, tu descends donc en rappel et remarque quelques caméras mais surtout la boite de commande. Sortant d’une de tes poches un appareil pouvant brouiller tout contenant électroniques, tu vises cette boite de commande et vous voilà tranquille pour une bonne vingtaine de minutes. Une fois tes jambes au sol, tu attends ta partenaire et tu montres la robe rouge et la bleue juste à côté. « Qu’en penses-tu ? »

Evidemment que tu l’adores Harley, mais tu ne vas pas lui faire plaisirs en lui avouant, en tout cas pas cette fois-ci, pas ici. Peut-être un peu plus tard dans la soirée, qui sait. Dans tous les cas, tu en vois l’occasion de la taquiner à ton tour avec Ivy. Pamela pour les néophytes. Elle te dit qu’il n’y a rien entre elles mais tu sais, tu le sens, appelons ça ton instinct de chat, y a plus que de l’amitié entre ces deux sirènes, mais tu ne reviens pas dessus, t’es pas du genre à parler d’amour et ça permettrait à la blonde de relancer le sujet « Trouver quelqu’un pour caser Selina » et ce sujet est clos, point.

Parcourant la ruelle des yeux, tu te faufiles finalement en hauteur, car tu préfères toujours entrer par le haut, c’est plus excitant et ça inspire le respect, et faire de l’exercice n’a jamais fait de mal à personne, loin de là. « Que veux-tu, à force de traîner ensembles je pense qu’on a développé une sorte de connexion psychique ou une connerie du genre, tu dois comprendre, madame la psy ! » répliques-tu dans un petit rire tandis que tu fais en sorte que tout soit prêt.

Le temps que tu te prépares, tu te dis que même si la plus vieille t’abandonne, ce n’est pas grave. Tu as toujours été habituée à vivre par toi-même alors tu ne lui en voudrais pas, tu ferais de même de ton côté. Enfin, tout dépendait de la personne qui aurait besoin d’aide et ton degré de confiance envers cette dernière ; genre Bruce tu le laisserais rarement tomber, mais bon il n’est plus là alors. Reprenant ton sérieux tu finis par toucher la terre ferme une fois que tout est « sécurisé » et tu indiques les tenus face à vous, sachant qu’elle plairait à ta partenaire. « T’es encore plus magnifique qu’habituellement, ta beauté m’envoutera toujours ! » répliques-tu alors que tu ne dis rien quant à la non-pudeur de l’arlequin. Tu la connais depuis le temps et puis vous avez déjà vus pires, tellement.

Faisant de même que ton amie, tu enfiles donc cette robe bleue et tu t’observes à travers le miroir. « Qu’en penses-tu ? » lui demandes-tu à ton tour alors que tu hoches la tête quand elle mentionne si c’était bien cette robe que tu avais en tête. « Carrément ! Allons voir là-bas pour le reste… » Et sur ces mots tu te balades tranquillement dans le magasin, comme si ce que vous étiez en train de faire était parfaitement normal. « Essaies-moi ça, tu vas faire des ravages ! » Que tu lances à la psychiatre tandis que tu lui passes un collier et un bracelet dans les tons rouges/dorés, de quoi la rendre encore plus belle que belle. De ton côté tu optes pour un collier en argent avec un chat qui dispose d’un œil en azur, kitch mais on ne te refera pas.

Riant à la remarque de l’arlequin, tu finis par te mettre à l’aise et enfiler la fameuse robe bleue que tu avais repéré avant d’entrer par effraction dans cette boutique. Pourquoi ajouter le par effraction me diriez-vous ? Tout simplement car cela t’inspires et rajoute un peu plus de piment dans ta vie qui n’est pas des plus calme. Face au compliment de la blonde, tu t’apprêtes à lever les yeux au ciel, car tu n’es pas trop compliment, toi, comparé à ton acolyte, mais tu te surprends à regarder ton reflet dans le miroir pas loin et c’est vrai que ça te va bien. Certes, elle est longue mais c’est ce que tu aimes de ton côté, tu réussis toujours à t’accommoder de la tenue qu’on t’attribue, juste que tu n’es pas habituée à être si… féminine. « Merci ! » Te contentes-tu de répondre alors, un sourire en coin alors que tu hausses les épaules à la remarque d’Harley ; comme elle le dit si bien, c’est ton style.

Tandis que vous vous faufilez à travers les rayonnages pour chercher les accessoires parfaits, tu optes pour un collier en argent arborant le style félin et tu dégotes à la psychiatre un ensemble qui va embellir sa tenue. Et finalement, une fois parées, avec les chaussures qu’il faut, tu hoches la tête en fouillant dans ta tenue. T’as opté pour ces petites cartes en forme de chat ; simple et efficace. « Mais carrément, voilà pour moi ! » ajoutes-tu alors que tu laisses ta carte de visite sur le portant où était posée ta tenue. Tu observes la blonde faire de même et tu rassembles vos fringues dans un sac que tu viens également de voler et tu demandes. « Prête ? Passe en premier, je te suis de près ! » Et tu laisses donc Harley remonter par où vous êtes descendues et tu finis par la rejoindre, appréciant l’air frais qui se dégage tandis que tu reprends ta respiration. « C’était sympa, faudra se refaire ça à l’occasion… » Un petit clin d’œil et tu réajustes le sac à ton épaule. Tu récupères ta corde et tu proposes, cette fois-ci, au vu de vos tenues, de passer par les escaliers. « Allez, je te suis ! »

Quand la blonde te décrit comme une business woman, tu ne peux t’empêcher de sourire bêtement. En vrai tu t’inspires énormément de ta mère, Fish, et ça doit venir de ça. Car en vrai tu n’es qu’une simple serveuse, là pour servir les clients mais surtout pour rapporter les informations importantes à la marraine de la pègre ou encore son bras-droit, Merrin tu crois qu’elle s’appelle. Dans tous les cas, tu as toujours sur toi un truc qui te liera à cette entité que tu appelles Catwoman, cette voix en toi qui te rend proche des chats mais aussi agile qu’eux. Observant la signature de ta partenaire, tu ne peux que sourire car c’est mignon et à la fois ça la qualifie bien, vous serez dans la une des journaux demain, c’est clair.

Une fois qu’elle te confirme qu’elle est prête, tu la suis donc pour ressortir du fameux magasin, prête à t’enjailler toute la nuit (oupas) aux côtés de l’arlequin. Faut croire que faire tout ça est une routine pour vous car vous finissez sur le trottoir, comme deux filles normales attendant un taxi, avec vos robes toujours aussi parfaites. « Exact ! On se doit d’être traitées comme les Sirènes que nous sommes ! » réponds-tu alors d’un sourire tandis que tu montes à la suite d’Harley qui communique l’adresse au chauffeur.

Le trajet se passe plutôt calmement, si on met de côté les petits clins d’œil et faux-baisés qu’envoie ton amie à cet homme. Pour rien au monde tu passerais la nuit avec, mais bon, si vous voulez rien payer, faut parfois user de vos charmes et ce soir, dans ces robes, vous en avez à revendre du charme. Quand il arrive à destination, tu esquisses un sourire et tu lui envoies un baiser avant d’attraper la main de la plus vieille pour courir jusqu’à l’entrée du Lux, laissant le chauffeur hurler pour rien car vous n’entendez bientôt plus sa voix puisque vous êtes à l’intérieur du bar. L’endroit est chic et spacieux et franchement, tu te demandes même pourquoi tu n’es pas venu avant. « Bon, j’suis pas aussi douée que toi pour amadouer les gens on va dire, faudrait peut-être que tu me donnes des cours de comment faire pour aguicher et obtenir ce qu’on veut d’un homme… » Ouais, ça serait pas de refus tiens.

Le fait d’avoir planté le chauffeur comme un malpropre ne te fait ni chaud, ni froid. On t’a trop souvent posé des lapins ou laissé de côté pour que tu t’inquiètes du sort d’autrui désormais. Tu n’irais pas jusqu’à dire que tu ne t’inquiètes de rien, au contraire, mais disons que certaines personnes passeront toujours en priorité dans ton viseur comparé à d’autres ; Harley par exemple passera toujours devant un illustre inconnu, c’est la base.

En entrant dans le fameux Lux, tu apprécies à sa juste valeur la musique mais aussi l’ambiance qui se dégage des décors et de la luminosité ; ça fait très endroit passe-partout et tu sens que tu vas bien te plaire par ici, toi l’habituée du Mooney’s. Et tout en demandant des conseils pour essayer d’amadouer et d’user de ton charme auprès des hommes, afin d’obtenir gain de cause, tu l’observes te présenter ton décolleté en riant doucement. « Heureusement que j’ai enfilé une robe alors, dans ma tenue de Cat je ne suis pas très mise en valeur parfois, faudrait que je travaille sur un nouveau prototype, tiens… » Maintenant que tu n’étais plus la gamine que tu étais de retour à Gotham, mais là n’était pas la question.

Observant toujours les deux stratégies que te présente la blonde, tu acquiesces la tête en tentant de reproduire l’une après l’autre ces deux stratégies mais tu te rends compte qu’il va falloir que tu travailles ton jeu d’actrice… Tout ça viendra sûrement avec l’entrainement et le temps. « Je vois ça, je vais m’entrainer alors et promis la prochaine fois ça sera ma tournée ! » ris-tu tandis qu’elle mentionne que deux filles assises à un bar fait souvent pleuvoir les consommations. Et effectivement, à peine a-t-elle dit ça que deux hommes, plutôt charmants bien que légèrement éméchés, tu le remarques de suite grâce à leurs yeux, viennent se mettre de chaque côté pour demander. « Alors, que font deux ravissantes créatures comme vous, seules, assises au bar ? » Tu observes ta partenaire et d’un sourire en coin tu te retournes, faisant virevolter tes cheveux qui viennent se mettre derrière ton épaule, pour tenir tête à l’un des deux hommes, faisant en sorte de jouer de ton regard langoureux et insistant, technique d’Harley. « On attendaient justement quelqu’un pour nous offrir un verre, n’est-ce pas Harley chérie ? » Tu viens poser ta main sur la cuisse de la psychiatre, ce petit sourire en coin toujours présent sur tes lippes.