“You realize that he’s never going to stop looking for you, Galen. You’re in his blood, crystal research or no. He’s never going to let go of you entirely.”
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Mer 18 Mai - 8:48
We need to talk
Pour la première fois depuis ses retrouvailles avec Jyn, Galen est anxieux à l’idée de la retrouver, et il s’agace lui-même de ce constat, qu’il ne pensait pas susceptible d’advenir un jour. Accepter l’idée de cette appréhension, c’est aussi tolérer celle d’une fracture, car quand les choses auront été mises à plat, quand la vérité aura éclaté, Galen n’est pas du tout certain de ce qu’il en résultera les concernant. Toute l’attention et toute la tolérance dont il se sent capable se heurteront forcément à la nécessité qu’il éprouve de mettre sa fille en garde, mises en gades qu’elle ne sera peut-être pas prête à entendre, ni maintenant ni plus tard. D’autant qu’un autre aura sans doute insidieusement délayé ses propres arguments pour la garder sous sa coupe et la tenir à distance de son père. S’il a ce nœud au ventre, si son anxiété va grandissant, ce n’est pas pour rien : ce n’est pas seulement la peur légitime d’une confrontation qui l’anime en cet instant, mais bien la peur de perdre sa fille une nouvelle fois.
De leur passé commun, les souvenirs de Galen sont bien trop flous. Il a le souvenir de l’avoir perdue néanmoins, et d’avoir espéré la revoir pendant bien trop longtemps. Quand ce nouveau monde lui en a donné l’opportunité, il a agi en pleine conscience de toutes les années qu’ils avaient à rattraper tous deux, et même s’il avait cherché à offrir à sa fille un espace de liberté dans lequel elle puisse s’épanouir en toute indépendance, peut-être a-t-il échoué dans d’autres domaines… Il ne peut ignorer ce constat ni passer à côté dans la configuration actuelle…
Après avoir quitté l’appartement d’Orson, passablement irrité et plus déçu encore, Galen avait tourné et retourné le sujet dans tous les sens possibles. Était-ce lui qui se montrait excessif ? Était-il hypocrite, comme le soutenait celui qu’il ne saurait plus dorénavant considérer comme son meilleur ami, d’avoir accepté la relation d’Orson tant qu’il ne savait pas qui en faisait l’objet ? Tout ceci est nécessairement personnel, son avis est naturellement biaisé, oui, par son affection pour Jyn et son instinct protecteur, mais il continue, néanmoins, de ne savoir tolérer cette situation peu importe l’angle sous lequel il l’observe. Il a l’impression d’avoir aperçu d’Orson un visage qu’il ne lui connaissait pas, qu’il ne lui soupçonnait pas – mais qui demeure pourtant familier, pour des raisons qui lui échappent. En compagnie d’Orson, Galen redoute que Jyn ne soit ni plus ni moins qu’en danger. Est-ce qu’il exagère ? Peut-être bien. Il ne doit pas confondre intuition et ressentiment, mais les deux s’entremêlent, et se confondent à la douleur, elle aussi délicate à gérer, d’avoir perdu son meilleur ami – non, son seulami.
Ce n’est pas seulement la déception et la rancœur qui se sont abattus sur Galen au moment de découvrir le pot aux roses. C’est aussi un certaine forme de désillusion, jumelée à une impression de solitude qui s’est abattue sur lui si brusquement, à la manière d’une chape de plomb, qu’il en a conservé un sentiment de pure et stricte oppression. Ilse sent à deux doigts de tout perdre, et s’il est anxieux de retrouver Jyn en cet instant, c’est pour cette raison également. S’il doit la perdre elle aussi, il n’est pas entièrement certain de savoir s’en remettre. Bien sûr, il ne faut pas présumer du pire, mais il est incapable d’envisager que la conversation puisse se dérouler de façon complètement sereine, à vrai dire.
Il lui a proposé de venir dîner chez lui. Il ne lui a rien dit d’autre. Il ne veut pas la mettre immédiatement en porte-à-faux ou encore prendre le risque qu’elle ne vienne pas et se dérobe à la conversation. Dans l’idéal, il voudrait qu’elle aborde le sujet d’elle-même. Mais il doute fort qu’elle le fasse, elle aurait eu plus d’une occasion de le faire si ça avait été son attention. A moins bien sûr qu’Orson ne lui ait parlé de leur conversation. Il le saura bien assez vite, puisque finalement, il entend sonner à la porte.
"Bonsoir Jyn."
A peine lui a-t-il ouvert qu’il gratifie sa fille d’une brève étreinte avant de l’inviter à l’intérieur. Une part de lui a dans l’instant très envie d’ignorer ses intentions premières de confrontation pour simplement passer une soirée agréable avec sa fille, mais il ne serait pas capable de passer outre, quoi qu’il en soit, les informations qu’il a apprises.
"Je suis content que tu aies pu te libérer pour la soirée, j’ai l’impression qu’on a de plus en plus de mal à se voir, tous les deux." Sous-entendu pas très subtile pour lui laisser entendre qu’il a bien compris que sa vie personnelle avait rencontré des bouleversements. "Comment vas- tu ?"
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Invité
Dim 22 Mai - 17:30
We need to talk
Galen Erso & Jyn Erso
Appartement de Galen Erso, 18 Mai 2022.
De toute la journée qu’elle venait de passer, le moment qu’elle attendait le plus approchait enfin. Après un bref passage chez elle sur Baker Street pour se rafraîchir, elle pourrait enfin aller voir son père. Elle avait l’impression que cela faisait des mois qu’ils ne s’étaient plus vus. La faute à leurs professions respectives mais aussi, Jyn devait le reconnaître, aux nombreuses occasions qu’ils auraient pu avoir ensemble mais qu’elle avait volontairement contourné pour pouvoir passer plus de temps avec Orson puis pour se remettre de la douleur qu’elle avait ressenti après lui avoir avoué ses sentiments. A ce moment-là, Jyn aurait été incapable de soutenir le regard de son père sans pleurer. Le simple fait qu’il la prenne dans ses bras et elle était certaine de fondre en larmes. Mais dans l’un ou l’autre cas, son état aurait déclenché beaucoup trop d’interrogations du côté de son père et elle aurait été obligée de s’expliquer. Honnêtement cette fois, car Jyn était persuadée que Galen Erso devait se douter qu’elle fréquentait quelqu’un. Un parent doit ressentir cela chez son enfant, ce petit changement intrinsèque dont la personne concernée n’en a pas forcément conscience mais dont son entourage, lui, l’a très bien remarqué. Jyn avait reconnu être heureuse dans sa vie, de se sentir épanouie à tous les niveaux, mais c’était là tout ce qu’elle lui avait dit. Aucun nom n’avait filtré de ses lèvres ni aucun indice qui aurait pu mettre Galen sur la bonne voie tant elle savait que son père et Orson s’appréciaient. Plus d’une fois, au début de sa relation avec Orson, Jyn s’était dit qu’elle ne devrait pas se laisser happer par cette relation. Orson avait l’âge d’être son père mais Jyn avait eu beau se répéter cela, elle n’avait pas pu s’empêcher de continuer à le fréquenter jusqu’au point de développer des sentiments amoureux pour lui. Jusqu’à ce soir-là où tout s’était effondré. Alors, revoir son père allait lui faire du bien, lui changer les idées, la faire même rire peut-être ! Et c’est sur cette belle perspective de passer une bonne soirée en bonne compagnie qu’elle s’était préparée avant de se mettre en route pour rejoindre l’appartement de son père.
Galen Erso habitait le même quartier qu’elle. Elle n’eut donc pas beaucoup de route à faire et fut rapidement arrivée à destination. Elle trouva une place où garer sa voiture, prit son sac et verrouilla le véhicule derrière elle en se dirigeant vers la porte d’entrée. Elle repéra le nom de GALEN ERSO sur le tableau d’affichage, sonna et attendit que le verrou de la porte d’entrée ne se libère pour lui permettre d’entrée. Quelques secondes plus tard, le verrou céda et Jyn entrait, toute heureuse de dîner avec son père sans se douter un seul instant du calvaire qu’elle allait en réalité vivre ce soir. Une fois devant la porte d’entrée de l’appartement de son père, Jyn sonna et patienta, un beau sourire aux lèvres.
- Bonsoir Papa ! le salua-t-elle en retour en le prenant dans ses bras. Elle dut se hisser sur la pointe des pieds pour que sa tête puisse reposer sur son épaule tant elle était petite mais elle remarqua surtout que son père ne la serrait pas contre lui comme d’habitude. D’ordinaire, dès qu’il la voyait, elle avait droit à ce petit surnom affectueux de Nébuleuse qu’il lui avait toujours donné. Et puis son étreinte était plus forte et plus longue que celle qu’il venait de lui offrir à l’instant. Toutefois, Jyn ne s’interrogea pas davantage à ce sujet et mit cela sur le dos de la fatigue due à une voire plusieurs journées de travail fatigantes. A la place, elle entra, enleva sa veste et l’accrocha au porte-manteau dans l’entrée.
- Oui c’est vrai, confessa-t-elle en enlevant ses chaussures, la rendant encore plus petite que sans ses talons. J’ai eu des journées…compliquées ces derniers temps. Mais je suis contente moi aussi qu’on puisse se voir ce soir ! Tu m’as manqué. Si ses premiers mots ne reflétaient pas l’entière et exacte vérité, la fin, en revanche, était on ne peut plus sincère. ça va ! fit-elle le plus positivement du monde. Beaucoup de boulot à Rogue One mais je ne vais pas m’en plaindre. Je suis ravie que la maison d’édition marche aussi bien même si notre auteur-vedette ne nous a plus donné le moindre manuscrit depuis un bon moment maintenant… Critique à peine dissimulée envers le grand ami de son père, Orson Krennic, et Jyn était ravie de constater qu’elle avait pu parler ainsi de lui, même à demi-mots, sans avoir la voix qui tremble ou les larmes aux yeux. Une vraie petite victoire pour elle. Mais heureusement, nous avons d’autres auteurs et autrices prometteurs ! On va s’en sortir. Et toi alors ? Tu m’as l’air soucieux. Tu es sûr que ça va ?, lui avait-elle demandé par-dessus son épaule tandis qu’elle se dirigeait vers le salon où elle se laissa tomber dans le canapé.