(Abandonné) Not quite who we seem to be. [Eve & Rei]
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Lun 16 Mai - 9:14
Not quite who we seem to be
feat. Rei Furuya
Eve Polastri était une femme des plus paradoxales. Elle avait pris l’habitude, durant ses quelques années de service pour le MI5 et le MI6, de passer outre les directives de ses supérieurs hiérarchiques pour n’en faire qu’à sa tête et suivre ses intuitions. La plupart du temps, cela lui avait été profitable, et avait eu les conséquences espérées. A d’autres occasions, plus mémorables, cette tendance à agir selon sa volonté avait eu des conséquences bien plus chaotiques, voire catastrophiques. Mais le gouvernement semblait tout de même y avoir trouvé son compte, ce qui expliquait notamment que Carolyn Martens, celle qui avait engagé Eve pour commencer, n’ait jamais complètement renoncé aux idées de l’agente.
Sa première mission pour le MI6 ? Rien de plus qu’être à la tête d’une équipe réduite de personnes – cinq en tout, elle comprise – afin de traquer une tueuse à gages qui agissait à l’internationale. Cette tueuse à gages, c’était Villanelle. Sa fiancée actuelle. Oui, les conséquences avaient bel et bien été chaotiques, plus particulièrement pour Eve et sa vie personnelle. Elle avait perdu son premier emploi, son meilleur ami, et même son époux. Elle avait fini par couper les ponts avec chacune de ses amitiés, et avait longuement nagé en eaux troubles jusqu’à ce qu’elle cesse de lutter contre ses envies et sa personnalité et accepte finalement la nature de ses sentiments pour la jeune femme.
Et à présent, elle vivait dans cette ville, avait retrouvé Villanelle après presque trois ans de solitude et d’errance. Et elle renouait avec ses aspirations premières en travaillant en tant que profileuse pour Raccoon Police Department. Elle n’aurait pu espérer meilleures conditions de travail. Cela lui permettait de satisfaire sa fascination pour le macabre, de plonger à loisir dans l’esprit des criminels de la vie, et surtout, de couvrir les meurtres de sa fiancée lorsque cela était nécessaire. Fort heureusement, elle n’avait plus besoin de dissimuler ses actions et ses intentions à son collègue principal, Will.
En revanche, elle redoublait de prudence concernant ses autres collègues. Ce qui n’était pas très naturel pour elle, en vérité. Car même si elle aimait prendre elle-même les décisions et agir selon sa volonté propre, elle aimait aussi travailler en équipe. Les discussions et hypothèses d’équipe étaient, pour elle, la manière la plus efficace de résoudre une enquête.
Mais sa méfiance ne l’empêchait pas de partir à leur rencontre, bien au contraire. Plus elle en savait à leur sujet, mieux c’était. Ce matin-là, en salle de pause, elle était en train de siroter son café, seule – elle avait encore du mal à regarder Will dans le blanc des yeux après l’épisode désastreux de la Saint-Valentin -, lorsque sa solitude fut rompue par l’arrivée d’un intervenant occasionnel. Il était détective privé, si ses souvenirs étaient corrects. Ce qui avait de quoi la rendre curieuse, tout naturellement.
- Bonjour. Tōru, c’est bien ça ? L’accueillit-elle en lui souriant avec amabilité. Nous nous sommes croisés quelques fois, mais nous n’avons pas eu l’occasion d’être officiellement présentés. Eve Polastri, je m’occupe de certaines enquêtes et du profiling, précisa-t-elle tout en lui tendant la main pour qu’il la serre, tenant son café dans l’autre main.
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Dim 3 Juil - 0:51
Mains dans les poches, dans une attitude décontractée qui n’appartenait qu’à Amuro, il observait les policiers travailler non sans éprouver une pointe de nostalgie. Tous les jours, Rei se demandait ce que devenait son équipe sans lui ; surtout son subalterne, plus âgé que lui mais ô combien enfantin et peu dégourdi. Il espérait que toute l’énergie qu’il avait déployée pour faire de lui un agent plus rigoureux n’avait servi à rien. Furuya se ferait un plaisir de le recadrer – s’il le revoyait un jour.
Soudainement percuté par le mal du pays, le sentiment d’impuissance, et l’inquiétude de ne pas savoir ce que ce dernier devenait en son absence, il quitta les bureaux pour un lieu plus calme. Rei n’était pas un habitué des salles de pause ; ce n’était qu’un lieu pour offrir un café aux supérieurs, faire connaissance avec les recrus. Il n’y était que rarement, puisqu’il ne connaissait le repos. Il n’y avait qu’une personne présente ce matin. Celle qu’il aurait préféré ne pas croiser, non pas car elle était déplaisante, mais parce qu’elle constituait un sérieux danger pour Furuya, qui parfois laissait involontairement glisser le masque d’Amuro. Elle était, comme lui, doué pour repérer les criminels et les menteurs.
Rei se méfiait ; Toru sourit et lui serra la main.
- Enchanté mademoiselle. En effet nous ne nous somme que croisé, mais j’ai entendu beaucoup de bien à votre sujet. J’admire le travail que vous faites, vous savez…
Rien de faux dans ces paroles, Rei ne pouvait qu’apprécier ceux qui se rangeait du côté de la justice. Sacrifier sa vie pour les autres était louable, et une preuve d’une grande force de caractère mêlée à une volonté quasiment inébranlable. Une raison de plus de se méfier d’elle. Il se tourna vers la machine et fit couler un café après avoir inséré une pièce. Cela ne valait pas ce qu’il servait au salon de thé, mais toujours mieux que de le boire en cannette. Rei grimaça légèrement, agacé par le souvenir d’une personne qu’il essayait vainement d’oublier ; l’expression disparu aussi vite qu’elle était venue, souriant à nouveau.
- Je suis serveur au salon de thé Anavrin, et ici je ne suis que simple détective privé, j’aimerai apprendre de la police afin de m’améliorer.
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Lun 18 Juil - 20:47
Not quite who we seem to be
feat. Rei Furuya
Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas été appelée "mademoiselle". Cela remontait à son arrivée en Angleterre, en fait. Les anglais étaient terriblement plus polis que les américains. Et elle pouvait dire ça, pour avoir vécu autant d'années dans les deux pays. Mais quoiqu'il en soit, ce jeune homme venait de la nommer ainsi. Dans un réflexe qui ne lui donnait définitivement pas son âge, Eve en fut flattée et porta ses mains à ses joues, couvrant la légère couleur qui s'y installait. C'était le geste réflexe qu'elle avait chaque fois qu'elle était flattée. Ou émoustillée, mais il ne s'agissait pas de ça, en l'occurrence. Cette réaction-là, elle ne la réservait qu'à sa fiancée.
Mais là où elle avait été flattée quelques instants plus tôt, elle resta très neutre après qu'il ait affirmé qu'il l'admirait. Elle ne commenta pas, bien sûr, mais songea que s'il savait à quel point elle était peu rigoureuse en termes de justice, il ne l'admirerait sans doute plus autant.
Fort heureusement, ses pensées furent distraites par les informations qu'il accepta de lui donner.
- Oh. Détective privé, vraiment ? fit-elle avec enthousiasme.
C'était un métier qu'elle fantasmait beaucoup. Pourtant, après une première déception, dans son ancienne vie, à travailler pour le MI5, Eve savait qu'elle aurait dû se méfier de ce qu'elle fantasmait. Mais là où son ancien métier avait été une déception, ce qu'elle avait en définitive le plus fantasmé, sa relation avec Villanelle, avait finalement été encore mieux que ce qu'elle avait imaginé. Et donc, cela ne faisait pas de mal de s'intéresser de plus près à cette profession, pas vrai ?
- Serveur et détective. Vous devez pas dormir beaucoup, vous avez tout mon respect pour ça. Je peux vous demander sur quel genre d'affaires vous vous retrouvez à enquêter ?
La curiosité était définitivement le plus gros défaut d'Eve. Mais c'était également un très bon prétexte pour poser toutes les questions qu'elle pouvait et en apprendre plus sur ses interlocuteurs - qu'ils répondent ou non à ses questions, d'ailleurs.
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Mar 16 Aoû - 23:42
Il observa sa réaction, déduisant de ce geste qu’elle appréciait le compliment ; information retenue dans un coin de son esprit, tout comme il retint qu’elle s’était assombrie lorsqu’il affirma admirer son travail. Cela lui sembla curieux – soit elle était trop humble pour montre une quelconque émotion, soit il y avait autre chose qu’elle essayait de cacher. Pour le moment il se contenta de continuer leur conversation. Il enquêtera sur ce silence plus tard.
Rei fût assez étonné de la voir aussi enthousiaste à l’idée qu’il soit détective. Ce n’était pas un métier des plus sensationnels ; comparé à ce qu’il faisait pour son pays, en tout cas. Il avait dû résoudre quelques affaires à un rythme lent pour n’éveiller aucun soupçon sur sa personne, alors qu’elles étaient des plus mondaines. Il avait toujours su prendre son mal en patience, et avançait dans ses objectifs telle une araignée tissant sa toile.
Sa remarque l’amusa, l’ayant déjà mainte fois entendu. En réalité Rei dormait bien plus dans cette ville, où il ne devait jouer qu’un seul rôle. Puisqu’il cumulait dans son monde d’origine quatre métiers et trois visages différents, les micro-siestes étaient devenus ses meilleures alliées.
- Je vous assure que je trouve le temps de dormir malgré ces deux boulots… Enfin, disons que détective n’est qu’un passe-temps, comme certains choisissent le dessin ou le sport. Je fais un peu de tout de l’objet perdu aux affaires de meurtre, plus récemment. Je n’ai cependant pas encore toutes les cordes à mon arc, quoique j’ai pu apprendre aux côtés de monsieur Morningstar il y a quelques temps de cela.
Un nom connu du commissariat glissé dans la conversation ; innocent de la part d’Amuro, stratégique de la part de Rei. Continuant dans sa lancée, puisque son objectif premier en ville restait de savoir si les mafieux de son ancienne vie s’étaient retrouvés ici :
- Je n’aimerai cependant pas trop m’aventurer dans le côté sombre des enquêtes de police… J’ai entendu dire qu’il y avait pas mal de gangs en ville. C’est assez effrayant.
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Lun 26 Sep - 21:55
Not quite who we seem to be
feat. Rei Furuya
Son interlocuteur s'est choisi un étrange passe-temps, mais ce n'est certainement pas Eve qui l'en dissuadera ou qui lui fera subir des moqueries. Elle-même, avant que sa vie ne prenne un tournant à la fois exaltant et dramatique, passait le plus clair de son temps libre à se plonger dans les histoires des criminelles les plus redoutables de son temps et à tenter de comprendre leur manière de penser ainsi que leurs méthodes, au point où son bureau, chez elle, débordait de livres et de documentaires sur le sujet. Mais c'était un autre temps. Une autre vie, où elle avait été mariée à un homme bien trop gentil pour la femme très peu fréquentable qu'elle était. Qu'elle est toujours, bien plus qu'à cette époque.
Monsieur Morningstar. Un nom bien connu, oui. Mais pour la très égocentrée Eve, ce n'est pas un nom alarmant. En fait, à part ses propres affaires et, par extension, celles de Will Graham, puisqu'il est son collègue le plus proche, elle ne s'intéresse à rien au travail. Se plonger dans l'esprit des criminels, établir leur profil, oui. Mais c'est à peine si elle se souciait d'apprendre leur nom, à présent. Lorsque l'on a la plus brillante et la plus flamboyante des criminelles comme fiancée, il devient plus difficile d'être passionnée et fascinée par d'autres cas. Villanelle s'accapare toute son obsession, à jamais.
Mais ça, ce n'est pas quelque chose qu'elle peut glisser au détour de n'importe quelle conversation. Encore moins auprès d'un collègue qu'elle connaît à peine. Elle se concentre donc sur la suite de la conversation, souriant au moment où il aborde le sujet des gangs.
- Il y en a, oui. Ce n'est pas le plus préoccupant, selon moi, mais... Tout finit par l'être tout de même de près ou de loin, dans ce métier.
Mais, en même temps qu'elle s'exprime, elle songe à la première partie de sa phrase, et le fixe donc d'un air qui oscille entre doute et curiosité.
- Vous avez choisi ce domaine et vous redoutez de vous aventurer dans le côté sombre de nos affaires ? relève-t-elle tout de même en haussant les sourcils, ouvertement surprise.
Elle se retient de justesse d'ajouter que dans ce cas, il ferait mieux de changer de métier. Ce ne sont pas ses affaires. Il est jeune, de surcroît, et sait que certaines personnes de sa génération ont passé plus de temps derrière des bureaux ou le nez fourré dans des manuels absurdes que sur le terrain. Elle-même n'a été confrontée à la part la plus sombre - et la plus stimulante, selon elle - du métier que tard dans sa carrière. Au moment où Villanelle est entrée dans sa vie, en fait. Elle ne peut donc lui en tenir rigueur, et adoucit sa remarque d'un sourire cordial.
- De mon côté, je suis surtout confrontée aux tueurs en série et autres récidivistes. Les histoires de gang... Ce n'est pas ma spécialité.
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Lun 3 Oct - 21:48
Elle ne croyait pas si bien dire. Des gangs qui ne posaient que peu de problèmes, il y en avait. Mais il fallait toujours tout surveiller, avant qu’ils ne prennent de l’ampleur et se transforment en organisation, sévissant dans toute la ville. Il hocha la tête, conscient que son visage devait être trop grave pour correspondre à Amuro, avant de sourire à nouveau.
-Je suis habitué aux scènes de meurtres, j’avais un détective privé comme mentor, dans le monde d’où je viens.
Afin de surveiller un petit détective, qui attirait autant les problèmes que la mort. Il était assez effrayant, ce garçon, même pour quelqu’un comme lui. Trop intelligent pour son propre bien. Rei était assez ravi de ne pas l’avoir auprès de lui, tout en regrettant de ne pas pouvoir se servir de son intellect pour certaines affaires.
-Mais je n’ai pas, contrairement à vous, été dans des affaires trop sérieuse… La première enquête, qui m’a donné envie de travailler en tant que détective, c’est une affaire de suicide que l’on pensait être un meurtre au début. J’étais simple serveur, mais j’ai fait la rencontre de ce fameux détective… C’était assez passionnant, malgré le drame qui s’est déroulé ce soir-là… En tout cas, vous êtes courageuse, mademoiselle. Je vous admire.
Et, sans aucun doute, très perspicace. Une menace pour Rei, quoiqu’il ne regretterait pas d’avoir une alliée telle qu’elle à ses côtés. Mais c’était une question de survie, autant pour les autres et pour lui-même, de ne pas divulguer ses véritables attentions. Tant qu’il n’était pas certain qu’il n’y avait aucune menace dans cette nouvelle ville, il serait forcé d’agir ainsi.
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Sam 15 Oct - 0:13
Not quite who we seem to be
feat. Rei Furuya
La gravité de son interlocuteur ne lui échappait pas, mais pour le moment, Eve ne savait pas comment l'interpréter. Elle pouvait comprendre, très intimement, que les traumatismes du passé puissent vous faire réagir... de façon parfois étonnante. Elle en était la preuve bien trop concrète. Elle savait, aussi, qu'il était parfois plus simple de se réfugier derrière un sourire de façade plutôt que de faire face à l'horreur d'un quotidien qui n'aurait jamais dû être aussi sanglant ou aussi violent.
- Ce ne devait pas être de tout repos, répond-elle sobrement, mais avec une sympathie sincère.
Il poursuit, cependant, et précise qu'il n'a jamais été dans des affaires trop sérieuses... Ce qui est mieux, sans doute. Mais en même temps qu'elle se fait cette réflexion, elle ne se croit pas elle-même. Le fait est que l'on se lance rarement dans ce genre de métiers par altruisme total. Et elle est, encore une fois, très bien placée pour savoir que ce que l'on fantasme parfois n'est qu'une immense déception lorsque l'on y est confronté. Ce fut le cas de son travail au MI5. En protection de témoins, elle s'était ennuyée comme elle se serait ennuyée à faire n'importe quel autre travail de bureau... Ce n'était qu'à l'arrivée de Villanelle dans sa vie qu'enfin, elle avait connu un peu d'action. Alors, même s'il semblait se satisfaire du fait d'avoir travaillé sur peu de cas sérieux, elle n'était pas tout à fait certaine de le croire. Restait à savoir s'il mentait sur le calme de ses enquêtes, soit il mentait sur son soulagement.
Qu'il énonce qu'il l'admire, c'est pour Eve une remarque si étonnante qu'elle en sourit un peu trop franchement, d'un amusement un peu trop révélateur de ce qu'elle pense de son image publique. Eve Polastri, telle qu'elle se présente au travail, n'a absolument pas de quoi être admirée. Quant à son courage... il est relatif. Tête brûlée, oui, elle l'est. Courageuse... Tout dépend pour quoi. Ou pour qui.
Mais dans ce discours, ce qu'elle retient surtout, c'est l'emploi de l'adjectif "passionnant". Là, elle décèle un fond de vérité qui le rend plus sympathique pour l'esprit quelque peu dérangé et un peu trop porté sur l'adrénaline et le frisson du danger de la profileuse.
- Qu'envisagez-vous pour votre avenir dans le milieu ? s'intéresse-t-elle alors, presque légèrement.
Mais aucune de ses questions n'est anodine, bien sûr.
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Jeu 10 Nov - 0:15
Le japonais fût visiblement surpris de sa compassion. Amuro s’empressa de lui adresser un léger sourire, mais ses yeux fuirent les siens, quelques instants. Le temps de ranger des émotions non voulues dans un coin – avec les souvenirs et les regrets déjà présents. Il réalisa un peu tard que son silence signifiait bien trop.
Il commença à éprouver quelques doutes sur son interlocutrice en remarquant son expression. Que cachait-elle, pour sembler si peu convaincue par son compliment ? Quels secrets ? Rei se demanda si cette conversation n’avait-elle pas été construite sur des mensonges depuis le début. Elle n’avait rien d’un criminel – il les avait assez côtoyés pour les reconnaitre. Cela piqua son intérêt, le professionnel en lui soudainement intrigué après trois années à enchainer les affaires inintéressantes ; dorénavant à l’affut du moindre signe d’une quelconque déviance. La possibilité de lui faire confiance disparue, jusqu’à ce qu’il soit certain qu’elle ne soit pas dangereuse.
Il envisageait beaucoup de choses ; des idées tentaculaires, des plans A, B, et toutes les lettres de l’alphabet, des relations qui lui seraient utiles un jour ou l’autre… Son vrai métier lui manquait. L’inaction le rendait nerveux. Rei avait, malgré l’image qu’il renvoyait dans toutes ses identités, toujours préféré l’action, les courses poursuites et les explosions, qu’un travail de bureau. Pire pensée : le risque que ses proches se soient sacrifiés pour rien. Il pourchassait sans doute du vide, ici, mais c’était ce qui lui permettait de ne pas se tourner vers le passé et commencer à ressentir la peine et les regrets.
- Oh, je ne sais pas… Peut-être rejoindre la police ? Ou complètement abandonner, si cela ne me plaît pas. Je préfère voir au jour le jour, d’autant que j’apprécie être serveur.
Amuro fit un large sourire ; l’expression d’un homme un peu trop naïf, un peu trop optimiste, un peu trop confiant en la vie. Une expression qui ne lui correspondait plus depuis longtemps.
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Sam 3 Déc - 19:12
Not quite who we seem to be
feat. Rei Furuya
Eve se souvenait d'un temps où elle était tout aussi optimiste et naïve que semblait l'être ce jeune homme. Sans certitude qu'il s'agisse d'une façade, elle ne s'en méfia pas davantage et songea à son propres cas. Oui... elle se souvenait du temps où elle avait été admise au MI5, songeant à tous les films d'espionnage qu'elle avait visionné, ainsi qu'à toutes les recherches menées au cours de ses études de profiling. Tout ça pour... ne faire qu'un travail de bureau chiant à mourir et à protéger des témoins irritables et désagréables au possible. Elle se souvenait amèrement de sa désillusion. Et de son ennui. Jusqu'à ce que... jusqu'à ce qu'elle s'intéresse d'un peu trop près à une tueuse en série et à la manière dont celle-ci exécutait ses crimes. Avec panache. Tout avait pris des proportions rocambolesques dès l'instant où elle avait rencontré la tueuse en question, à qui elle était désormais fiancée. Si on lui avait dit cela, du temps où elle commençait sa carrière...
Mais, pour en revenir à son interlocuteur, une part d'elle comprenait son attitude, pendant qu'une autre continuait de s'interroger sur ce type qu'elle ne parvenait pas à cerner. Pas totalement. Voir au jour le jour ? Une philosophie charmante, quoique le cynisme naturel d'Eve l'empêche de considérer qu'il s'agisse d'une manière viable de vivre.
- Je vois.
Pas vraiment, en fait. Mais, ne souhaitant pas manquer de politesse, elle lui adressa son sourire le plus courtois. Ce n'était pas son combat.
- Quels que soient vos projets et plans pour la suite, je vous souhaite beaucoup de succès.
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Jeu 18 Mai - 19:07
Il pouvait deviner à son regard qu’elle pensait à des souvenirs peu agréables. N’importe qui dans ce milieu en avait, à côtoyer des êtres inhumains tous les jours. Il espérait simplement qu’elle n’avait pas succomber à l’appel du vice ; comme il craignait lui-même ne plus être capable de séparer le jeu d’acteur de la vérité.
Rei s’attendait à ce genre de réponse peu passionnée quant à son choix. Et elle avait raison, d’essayer d’éloigner un jeune optimiste de ce métier, si vite violent et injuste, que la dépression qui suivait ces rêves brisés était incurable. Il avait vu plus faible que lui démissionner sous le poids de cette vérité, ou pire… Son parfait sourire se tordit légèrement à la commissure de ses lèvres, contractée pour empêcher l’expression de tomber dans une grimace. Il pouvait presque entendre le bruit d’une arme, sentir l’odeur métallique du sang encore chaud.
- Je vous remercie, les vôtres également ! Ah… Veuillez m’excuser si c’est malvenu de ma part, mais je viens de penser : accepteriez-vous de me former ? Je suis certain qu’avoir des connaissances dans le profilage me serait bien utile…
Il les avait déjà, ces connaissances ; il était prêt à subir l’ennui, si cela voulait dire qu’il pouvait garder un œil sur elle. Il y avait, chez Eve, quelque chose qu’il n’arrivait pas à déceler et, ce qui devait être définitivement une déformation professionnelle, l’empêchait de passer outre le sentiment que se trouvait derrière cette façade polie un secret plus sombre.
- Peut-être que cela pourrait m’aider à me décider quant à mon avenir…
Invité
Dim 25 Juin - 22:56
Not quite who we seem to be
feat. Rei Furuya
Eve observa attentivement Rei alors qu'il lui faisait part de sa demande. Son regard perçant était habitué à analyser les moindres détails, mais malgré tous ses talents de profiling, quelque chose chez lui la déconcertait. Elle ne pouvait pas mettre le doigt dessus, mais il émanait de lui une aura de mystère qui piquait sa curiosité.
Elle prit un léger temps de pause, réfléchissant à sa proposition. La formation d'un jeune homme intéressé par le profilage pourrait être bénéfique à bien des égards. Peut-être pourrait-elle en apprendre davantage sur lui en le côtoyant de plus près, au passage. Et si jamais il y avait un potentiel caché en lui, elle pourrait l'aider à le développer. Mais… c'était bien évidemment risquer. D'autant plus qu'Eve n'était pas la plus pédagogique des personnes (même si, là encore, elle aurait tendance à dire que ce n'était pas son problème).
« Vous voulez que je vous forme ? » fit-elle, l'interrogeant avec un air d'intérêt sincère. « C'est une demande inhabituelle… mais je veux bien y réfléchir. Le profilage est un domaine complexe et exigeant, mais si vous êtes vraiment motivé, cela pourrait effectivement vous aider à mieux cerner votre avenir. »
Eve marqua une pause, réfléchissant à la meilleure façon de procéder. Elle avait ses réserves, mais elle était également consciente de l'importance de l'expérience pratique. En revanche, son temps était précieux. Et elle devait absolument l'empêcher de s'impliquer de trop près dans ses propres affaires, qui seraient bien trop personnelles. Et bien trop dangereuses pour l'avenir de sa compagne et le sien.
« Voici ce que je vous propose : je suis prête à vous donner une chance, mais je veux que vous compreniez que cela implique un engagement sérieux de votre part. Le profilage demande du temps, de l'observation minutieuse et une compréhension approfondie du comportement humain. Êtes-vous prêt à vous investir pleinement dans cette voie ?
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