On croit à tort qu’être un super-héros c’est avoir une vie trépidante, mais également avoir des moments de joie intense lorsque l’on réussit à sauver quelqu’un. La vérité est toute autre, c’est souvent des moments de doutes, d’énormes pertes et des blessures qui ne partent qu’après de longues journées de convalescence. Indirectement, cela lui manque. Le négatif surtout. Il avait l’impression d’être vivant quand il avait mal, c’était ce qui lui permettait d’avoir un moyen de se sentir pleinement lui-même. Spider-Man avait l’habitude des coups, il avait l’habitude des bleus. Pete lui, c’est différent, il est faible et fragile. Et ça ne lui plaît pas, il aimerait retrouver son ancienne vie, mais tout en pouvant prendre du recul, ne pas se sentir obligé d’aller chercher la rixe. Pourtant, Pete ne sait pas comment faire pour retrouver ses pouvoirs d’araignée, il n’a aucune idée de la manière dont il doit s’y prendre. S’exposer à des radiations ? Faire en sorte de se faire mordre par une autre arachnide ? C’est pour ça que lorsque Miles lui a demandé de l’aide pour reprendre son identité, retrouver l’usage de ses dons extraordinaires. Alors il lui a dit qu’ils se donnaient rendez-vous, quelque part, dans un endroit en hauteur, comme ils le faisaient avant. Le moment est d’ailleurs venu puisqu’il se trouve tout en bas de cet immeuble.
Alors qu’il regarde tout en haut, il se demande comment il va bien pouvoir faire pour monter. C’est alors que sur le côté de l’édifice il distingue une cage d’escaliers de secours, et c’est exactement ce dont il avait besoin. Pete attrape donc la barre de l’escalier afin de commencer son ascension et bien qu’il soit encore en forme, cela reste très compliqué pour le technicien biochimiste qui s’essouffle assez rapidement.
– Pourquoi j’ai toujours des idées à la con comme ça ?
Oui, il râle, comme toujours en réalité. Pete est comme ça, il faut toujours qu’il ait de grands projets et au final, tout capote, comme à chaque fois quand il organise quelque chose d’ailleurs. C’était déjà le cas dans son monde, et ça continue ici de toute évidence puisqu’il va clairement à la catastrophe. D’autant plus que depuis qu’il a retrouvé Miles, la situation est vraiment très étrange. Entre les contacts physiques, son attitude étrange, les mots échangés et les messages qu’ils se sont envoyés.
Une fois arrivé tout en haut, Peter soupire et regarde la ville qui s’étale face à ses yeux. Il n’en voit pas le bout, et il semble que ça soit normal, on ne peut partir, on ne peut pas s’échapper. Alors il vient s’installer sur le bord, les jambes dans le vide et commence à attraper son sac à dos duquel il sort un thermos rempli de café encore bien chaud. Il ne lui restera plus qu’à attendre son apprenti, le Padawan qu’il a décidé de prendre sous son aile. Ils vont s’entraîner, ils vont faire en sorte de rattraper le temps perdu et pour Pete, ce sera aussi l’occasion de réhabituer son corps aux entraînements de Spider-Man. Depuis le temps, il est rouillé, il n’arrive pas à se faire à cette nouvelle enveloppe charnelle et il voudrait surtout avoir l’occasion de faire mieux, de faire toujours mieux, de se rendre utile au lieu de se morfondre sur lui-même.
Dernière édition par Pete Parker le Dim 17 Juil 2022 - 19:20, édité 2 fois
Après les quelques messages échangés avec ton mentor, vous aviez finalement rendez-vous, en haut d’un immeuble, pour que tu puisses réapprendre à être Spider-Man. Ce n’était pas un truc qui s’oubliait, c’est un peu comme le vélo quoi mais en soit ça te faisait plaisirs que le plus vieux ait accepté de t’accompagner et qu’il se remette à devenir celui qu’il était auparavant. Tu avais senti un peu d’étrangéité dans vos échanges textuels mais bon, ce n’est pas de ta faute si tu t’étais mis à la folie des smileys et que tu en envoyais à tout va, à tout le monde (du moins les personnes que tu considérais comme proche de toi).
Tu n’avais toujours pas récupéré ta capacité à escalader les murs ou encore à te balancer d’immeuble en immeuble, mais tu avais retrouvé ta bioélectricité, ta force, ton camouflage, ton facteur de guérison et ta précognition, en soit déjà pas mal de tes dons qui faisait de toi l’araignée de Brooklyn. Pour l’occasion tu avais enfilé une tenue qu’Estella t’avait faite, une tenue du style un peu militaire, avec capuche et bottines antichocs, la classe quoi.
Monter en haut d’un immeuble n’était pas nouveau pour toi, tu l’avais déjà fait à plusieurs reprises ; premièrement avec Kate, ta collègue, auprès de laquelle tu avais appris qu’elle n’était pas qu’une simple informaticienne mais aussi Mia, une policière que tu pensais ripoux mais qu’au final s’était révélée être une super justicière du nom d’Arrow. C’est donc avec facilité et aisance que tu grimpas les marches et quelques fenêtres pour arriver à destination, Pete étant déjà là, bien évidemment. C’est avec une idée en tête que tu activas ton pouvoir de camouflage, qui ici ne dure pas plus de trente secondes, faut que tu travailles encore dessus, mais ça serait suffisant pour faire une blague au plus vieux.
Camouflé, et donc invisible à l’œil nu, tu fis quelques pas avec douceurs, silence mais surtout légèreté jusqu’à arriver derrière ton mentor. Et d’un coup tu poses tes mains sur ses épaules, laissant ton camouflage se dissiper tandis que laisses sortir un « BOUH ! » de tes lippes, ces dernières finissant par sortir un rire, rire aux éclats tant la réaction de Pete était hilarante. « Bah alors papy, on a eu peur ? » Que tu demandes pour le taquiner, venant l’enlacer quelques secondes avant d’ajouter. « En tout cas pas mal, je vois que tu as conservé quelques vieux trucs, c’est top ! » avoues-tu vis-à-vis de son ascension jusqu’ici.
Bien heureux de pouvoir boire une bonne tasse de café, l’ancien super-héros est jouasse de pouvoir retrouver à nouveau Miles, bien que la situation soit très compliquée puisqu’il y a des mots et des gestes déplacés. En réalité, tout est bien trop complexe pour le pauvre technicien biochimiste. Il n’arrive pas à se positionner sur ce qu’il ressent, ou encore sur ce qu’il est au plus profond de lui.
Pete repose le thermos dans son sac à dos après l’avoir fermé hermétiquement. Un peu maladroit, désormais, il est capable de le faire tomber en bas de l’immeuble et de blesser quelqu’un, et vue la hauteur, ça pourrait faire de gros dommage.
Et d’un coup, des mains se posent sur ses épaules avec une force plutôt véhémente, de toute évidence, il ne peut s’agir que de Miles, mais le pauvre Pete sursaute comme pas possible étant donné qu’il ne l’a pas entendu arriver.
– BOUH ! hurle-t-il en riant à gorge déployée.
Lui, Pete ne rit pas. Ses pouvoirs auraient pu lui éviter ce genre de déconvenue. Ses sens d’araignée lui manquent, peut-être pas tout, mais au moins il ne serait pas surpris avec ce genre de blague de mauvais goût.
– Bah alors papy, on a eu peur ?
– Papy va te mettre une raclée si tu continues à l’appeler comme ça.
La vérité, c’est que Pete déteste ce surnom. Il est loin d’être assez vieux pour que l’on puisse l’appeler ainsi. Et même si ça vient de Miles et qu’ils s’entendent très bien ensemble, il n’a pas envie de le supporter pendant des mois entiers.
Mais pour le coup, Miles vient l’enlacer quelques secondes, une étreinte à laquelle Pete vient lui répondre avant de le relâcher en souriant quand même.
– En tout cas pas mal, je vois que tu as conservé quelques vieux trucs, c’est top !
Il n’a rien conservé. Il n’a plus aucun pouvoir, il n’a fait que grimper à l’aide de l’escalier de service. Et d’ailleurs, ça le chagrine plutôt maintenant. Pete espère sincèrement qu’il réussira à retrouver quelques uns de ses dons, ce qui faisait son identité profonde.
– Je n’ai retrouvé aucun pouvoir Miles. Je suis simplement humain.
Il n’a jamais menti à son apprenti. Il ne le fera jamais. Le mensonge est quelque chose qu’il exècre. Le secret le dérange également, mais parfois il est nécessaire, alors plutôt que de mentir, il explique qu’il ne peut pas parler de certaines choses.
– C’est pas vraiment… je ne sais pas comment faire pour les retrouver, mais je suis prêt à te mettre au tapis quand même, t’en fais pas pour ça.
Pete en réalité n’est pas autant en forme qu’il ne le laisse paraître. Il n’a pas encore retrouvé toutes ses capacités motrices. En réalité, cet entraînement va lui profiter également, et peut-être qu’être en contact avec Miles va être un électrochoc et qu’il arrivera à redevenir ce qu’il était. C’est ce qu’il espère de façon intrinsèque.
– Sinon, comment vas-tu toi ? J’veux dire depuis la dernière fois ? qu’il demande en se relevant de la bordure tout en venant se remettre sur le toit en se grattant l’arrière du crâne, un peu gêné par cette question somme toute assez traditionnelle.
Dernière édition par Pete Parker le Ven 20 Mai 2022 - 21:35, édité 1 fois
Tu ne pouvais pas ne pas profiter de l’instant pour faire une blague à ton mentor, après tout tu as toujours été blagueur et puis une petite frayeur n’a jamais fait de mal à quelqu’un, si ? Alors que tu réapparais et que tu ris de bon cœur en demandant au plus vieux s’il a eu peur. « Désolé, c’est pas méchant tu sais, le surnom… » Que tu lui réponds en esquissant un sourire alors que tu viens l’enlacer quelques secondes, car mine de rien il t’a manqué et que tu es en manque de gestes comme ça. Un câlin n’a jamais fait de mal et ça fait toujours du bien.
C’est en reculant que tu complimentes Pete, lui avouant que c’est pas mal d’être arrivé jusqu’ici, surtout sans pouvoirs et que tu ne peux qu’être content de le voir là, prêt à t’aider et à te remettre en marche, façon de parler. « Justement, tu devrais être fier qu’en tant que « simple humain » tu sois arrivé ici ! » dis-tu en mimant les mots simple et humain. Les pouvoirs ne faisaient pas tout. Certes ça apporté une sécurité mais après tout c’était la personne qui décidait de quoi faire avec et là, Pete était toujours ton idole numéro une, à jamais.
Une chose que tu as toujours admiré chez le biochimiste, c’est qu’au grand jamais il ne mentait. Même face à ses ennemis il a toujours su dire la vérité, de manière drôle et farfelue la plupart du temps, mais au moins il ne proférait aucuns mensonges. « Et bien tout ce que je peux te dire c’est que ça m’est arrivé à mon réveil pour ma part, à croire que dans la nuit une personne est venue m’injecter un sérum ou que sais-je… » ris-tu alors que tu viens poser une main sur l’épaule de ton mentor. « J’y compte bien, sinon je serais déçu. Le grand Peter Parker a bien une réputation à tenir ! » avoues-tu alors que tu hausses les épaules quant à sa question bateau. « Je vais bien ! Pour être tout à fait honnête avec toi je n’ai jamais été aussi bien depuis que je t’ai retrouvé. Je commençais à désespérer de ne jamais te retrouver alors grâce à toi, tout va ! » Que tu lui avoues tandis que tu retires ton masque, après tout tu n’en a pas besoin avec lui, il te connait réellement. « Alors, un petit échauffement ? Je ne voudrais pas que tu te fasses mal… » plaisantes-tu en lui lançant un clin d’œil.
Justement, tu devrais être fier qu’en tant que « simple humain » tu sois arrivé ici ! Ces simples mots remontent le moral de Pete. Surtout, cela le gonfle de fierté. Miles a raison, réussir à grimper ici en étant un simple humain demande une grande force de caractère et surtout une bonne condition physique. Même s’il n’est pas au meilleur de sa forme et qu’il lui reste du chemin à parcourir, il sait qu’il est sur la bonne voie et qu’il parviendra à guérir. Miles de son côté dit que le retour de ses pouvoirs s’est fait pendant son sommeil, et qu’un beau jour, il a commencé à récupérer petit à petit ses dons d’araignée. Il a bien de la chance, et ce qui est dingue, c’est que Pete ait été obligé de retrouver son petit protégé pour se rendre compte que sa vie d’avant lui manque terriblement.
– Je vais bien ! Pour être tout à fait honnête avec toi je n’ai jamais été aussi bien depuis que je t’ai retrouvé. Je commençais à désespérer de ne jamais te retrouver alors grâce à toi, tout va !
Encore des mots étranges qui raisonnent de façon étonnante au plus profond de son ventre, des fourmillements qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps à vrai dire. Alors il devient un peu rouge, cherche à le cacher sans savoir comment faire. Miles est bizarre depuis qu’ils se sont retrouvés, et il ne sait pas sur quel pied danser afin d’être pleinement lui-même. Mais il verra ça plus tard, quand il sera tout seul, ce n’est pas le moment de songer à tout ça.
Miles qui d’ailleurs retire son masque de Spider-Man pour montrer son visage. Pete doit bien admettre que son costume est vraiment classe. Il lui correspond entièrement et démontre aussi une fine connaissance de ce dont il a besoin.
– Alors, un petit échauffement ? Je ne voudrais pas que tu te fasses mal…
Pete se met à sourire avant de s’étendre les bras en faisant craquer ses doigts. Oui, un petit échauffement ne lui fera pas de mal, d’autant plus qu’il n’a pas combattu depuis longtemps et qu’il faut qu’il reprenne ses bonnes habitudes.
– Pas de refus, je t’avoue que je suis pas encore totalement remis de ce qui m’est arrivé, ce serait bien qu’on y aille doucement.
Les rôles sont inversés on dirait bien, et c’est une sensation plus qu’étrange pour Pete qui est habitué à avoir le rôle du mentor. Cette fois-ci, c’est bien Miles qui devra le guider à nouveau. Il n’est pas complètement rouillé, enfin si, mais disons qu’il sait que son corps se souvient encore de ce qu’il savait faire, bien qu’il ne possède plus les mêmes capacités.
– On va commencer par des étirements si ça te dérange pas, j’crois que j’en ai bien besoin.
Il fanfaronnait tout à l’heure, mais d’un coup, il n’est plus aussi sûr de lui. Tout ce qu’il espère, c’est que Miles ne va pas en faire des caisses et réussir à maîtriser ses coups. Pete pourrait bien retourner à l’hôpital si son protégé n’arrive pas à y aller doucement. D’autant plus qu’il a souvent tendance à être un peu trop enthousiaste et à ne pas savoir canaliser sa force. Il le lui avait déjà dit dans leur monde d’origine, qu’il était brutal mais pas dans le mauvais sens du terme, être trop enthousiaste peut conduire à ne pas jauger la puissance que l’on doit mettre dans ses coups. Il ne faut avant tout pas oublier qu’ils ne combattent pas que des super-vilains avec des pouvoirs comme les leurs, enfin surtout comme les siens vu que Pete n’en a plus.
Le premier Spider-Man s’assied alors par terre et commence à faire quelques étirements en étendant ses jambes et en essayant d’aller toucher ses pieds avec ses mains, et rien que cet exercice pourtant enfantin pour lui à la base lui demande des efforts considérables. Sa souplesse en a pris un coup pendant qu’il était alité à l’hôpital.
– La vache, j’suis vraiment rouillé, souffle-t-il en arrivant seulement à ses chevilles et non pas à la pointe de ses orteils tout en devenant rouge à cause de l’effort occasionné par ce geste pourtant simple.
Dernière édition par Pete Parker le Ven 20 Mai 2022 - 21:35, édité 1 fois
Tu ne peux qu’encourager ton mentor, après tout lui-même t’avait encouragé à l’époque quand rien n’allait dans ta vie et que tu te posais beaucoup trop de questions sur comment gérer ta vie de tous les jours avec tes pouvoirs fraichement acquis. Puis, tu étais tellement heureux de le retrouver que tu ne pouvais que partager cette joie. Elle pouvait paraître bizarre ou exagérée vis-à-vis de certaines personnes mais à tes yeux Pete était un peu un tout pour toi, t’était arrivé seul, à dix-huit ans alors ça ne ferait pas de mal à maintenant vingt-et-un ans de retrouver une figure auprès de laquelle prendre exemple. Surtout qu’au vu de la réaction du plus vieux, tes compliments semblaient le toucher ou au moins assez pour le faire rougir, c’était mignon.
Une fois ton visage à découvert, tu proposas un échauffement au technicien biochimiste, après tout il n’avait rien fait depuis trois années et mine de rien, même si c’était comme le vélo, ça mettait du temps pour que le corps se réhabitue. « Promis je serais clément. J’ai toujours cette fougue et puissance en moi mais je sais la maitriser et gérer ma force, je m’en voudrais de te blesser ! » avoues-tu alors que tu lui adresses un léger sourire. Pendant que Pete s’étire le bas, toi tu sautilles sur place avant de travailler tes montées de genoux pour ensuite passer aux étirements du dos. Tu observes donc l’ex araignée rouge qui semble galérer à reprendre ses habitudes d’antan. Tu pinces alors tes lèvres, tu ne vas pas te moquer, tu te mets à sa place, ça doit le souler. Alors que tu t’approches de lui pour lui tendre ta main, tu hausses les épaules. « C’est ça quand on boit de la bière le soir au lieu de faire du sport ! » Petite blague qui fait du bien et tu l’aides à se relever. « Après je ne sais pas trop ce qu’on pourrait faire, je n’y ai pas réellement réfléchi… » Que tu réponds en haussant les épaules, réfléchissant à ce que vous pourriez faire, à deux. « Tu veux qu’on engage un combat ? » Cela pourrait être un bon début.
Pete enrage de ne pas retrouver son corps d’avant. C’est usant de savoir que l’on était capable de prouesses inouïes et de n’avoir désormais qu’un corps désarticulé à cause d’un accident idiot. Il se sent honteux de ne pas être capable de faire de simples étirements, de montrer autant de faiblesse à quelqu’un qu’il a juré de protéger, qu’il a juré de surveiller en toutes circonstances. Il n’en est tout simplement plus capable, et il enrage intérieurement de cette faiblesse.
– Promis je serais clément. J’ai toujours cette fougue et puissance en moi mais je sais la maîtriser et gérer ma force, je m’en voudrais de te blesser !
– Y a intérêt, j’ai pas envie de retourner aux urgences.
Il ne garde pas de bons souvenirs, c’était compliqué de gérer les séances de kinésithérapie, la rééducation alimentaire, mais également réapprendre à parler et prononcer certains sons puisqu’il n’avait pas eu l’occasion de faire tant de chose en deux ans ; son corps s’est abîmé et il ne le retrouve pas, le seul moyen serait de retrouver ses pouvoirs, mais comment ?
– C’est ça quand on boit de la bière le soir au lieu de faire du sport !
Pour toute réponse, le biochimiste grogne. Il a beau adorer son ami, parfois son humour l’agace, et c’est le cas quand il parle comme ça. Dans leur monde, il n’agissait pas de la sorte, et il sait que le changement est indispensable, mais… parfois il regrette un peu. Néanmoins, Miles vient l’aider à se relever en lui présentant sa main.
– Après je ne sais pas trop ce qu’on pourrait faire, je n’y ai pas réellement réfléchi… Tu veux qu’on engage un combat ?
Cette fois, Pete ne fait pas le malin. Lui qui a la répartie facile et s’engage toujours dans tout en fonçant tête baissée va devoir déclarer qu’il n’en est pas capable, et la pilule est dure à avaler. Il secoue alors la tête de façon négative pour lui faire part de ce qu’il a en tête.
– Je te rappelle Miles que je suis humain, c’est pas en faisant ce que je viens de faire que je vais être échauffé.
Alors il continue quelques mouvements, notamment en faisant en sorte d’étirer ses muscles bas comme les mollets et les cuisses en venant poser son pied en hauteur et poussant ses orteils le plus loin possible. C’est déjà bien plus facile à faire et surtout il sent son corps se réchauffer, et c’est plutôt bon signe.
– Montre moi quels sont les pouvoirs que tu as retrouvés avant qu’on s’affronte s’il te plaît.
Au moins ça lui évitera les mauvaises surprises, pense-t-il en son for intérieur. Il n’a pas envie de se retrouver à voler à l’autre bout de la ville parce que Miles n’a pas précisé qu’il avait retrouvé sa force herculéenne. Et peut-être que cela lui permettra de retrouver ses pouvoirs à lui par la même occasion ? Simplement par… contact ? Il n’en sait rien, mais de toute façon, ce n’est pas le plus important. Il est là pour jauger ce que vaut Miles et surtout pour lui donner de précieux conseils. Quant à se battre… il n’est pas sûr que ça soit une bonne idée, mais pourquoi pas.
Evidemment que tu n’allais pas renvoyer ton mentor aux urgences. Tu l’avais déjà perdu pendant trois longues années, ce n’était pas pour le renvoyer dans le coma ou pire, tout ce que tu voulais, réellement, intérieurement, était de passer du temps en sa compagnie. L’entrainement était un prétexte car tu aurais pu demander à Dashiell ou encore Mia voir Kate mais non, tu voulais profiter du plus vieux car ce serait mentir de dire que tu ne pensais pas très (trop) souvent à lui.
Ne voulant pas en rajouter à ce que Pete devait ressentir, tu préfères ne pas renchérir à ta blague quand tu entends le plus vieux grogner. Il est vrai que tu as changé, par rapport à avant mais après tout tu n’es plus cet adolescent qui découvre ses pouvoirs, tu es devenu un homme puisque tu vas sur tes vingt-deux ans. Mais c’est sans doute logique que tout ce que tu es aujourd’hui puisse rebuter le biochimiste, lui qui t’a connu adolescent et se retrouve projeté ici, dans le coma, c’est beaucoup à digérer. « Ouais, je sais, désolé, l’habitude je pense… » réponds-tu en venant frotter l’arrière de ton crâne. Toi tu n’as pas été dans le coma et n’a pas été paralysé comme ton ami. Du coup, tu te concentres sur la suite et sur ce que viens de te demander Pete. « Alors, à ma connaissance j’ai retrouvé ma bioélectricité, ma force, mon camouflage, ma capacité à guérir et ma précognition… » Que tu dis en comptant sur tes doigts, histoire de voir si tu n’as rien oublié. Et une fois la liste établie, tu esquisses un léger sourire. « Après je ne vais pas vraiment te frapper, mais j’arrive à maîtriser ma force, promis je ne veux pas que tu sortes de ma vie aussi vite que tu y sois rentré ! » avoues-tu en venant tapoter gentiment son épaule.
Te mettant en garde, tu observes le plus vieux et tu dis. « Va-y, je te laisse l’honneur de démarrer, mais promets-moi de ne pas te retenir et si tu as mal ou autre, on arrête, d’accord ? » Bah ouais, tu veux pas qu’il se blesse par ta faute, t’es là pour t’amuser et réussir à te battre comme il le faisait à l’époque.
Miles est trop excité, comme d’habitude. Il fanfaronne, il fait le fou, et il a bien raison. La fougue de la jeunesse. Il a connu tout ça quand il a découvert qui il était. Mais, il faut canaliser tout cela, sinon ça consume et on présume de ses forces en oubliant ses propres faiblesses.
– Ouais, je sais, désolé, l’habitude je pense…
Pete se met à rire en le voyant se gratter l’arrière du crane, comme un gamin que l’on vient de gronder, alors que ce n’est pas le cas. Miles est encore un grand gamin au fond, il a beau avoir grandi, il n’a pas forcément autant mûri qu’il l’aurait fallu, mais ce monde lui apprendra, il n’a pas le choix, s’il veut progresser il devra devenir plus sage, acquérir plus d’expérience.
– Alors, à ma connaissance j’ai retrouvé ma bioélectricité, ma force, mon camouflage, ma capacité à guérir et ma précognition… dit-il en comptant sur ses doigts, et ça fait déjà pas mal à vrai dire.
C’est bien, il est heureux de voir qu’au moins les choses reviennent à la normale, du moins, autant que possible peut se faire. Il semble que ça soit long, mais pas impossible, et cela lui remonte le moral, enfin. Peut-être qu’il y arrivera lui aussi, et c’est un objectif qu’il va tenter de poursuivre, pour garder la tête froide et surtout pour avoir un quelque chose à atteindre plutôt que de laisser la vie le consumer.
– Après je ne vais pas vraiment te frapper, mais j’arrive à maîtriser ma force, promis je ne veux pas que tu sortes de ma vie aussi vite que tu y sois rentré ! avoue-t-il en venant lui tapoter gentiment l’épaule.
Voilà exactement le genre de comportement et de parole qui gêne Pete, qui le font douter et qui le perdent alors qu’avant ça ne le dérangeait pas du tout. Ces derniers temps, il a l’impression qu’il y a plus, et il se pose trop de questions dont il ne veut pas les réponses.
Et enfin, Miles se met en garde, prêt pour le combat. Et Pete fait de même. Il verra bien s’il a perdu de sa superbe. Bon, autant être d’accord, c’est le cas. Mais la mémoire musculaire doit toujours être présente. Il va se faire latter, il le sait, mais au moins il reprendra du service, comme il le peut. Les agents du SHIELD n’avaient pas tous de pouvoirs et certains étaient vraiment très bons, autant qu’il soit comme eux.
– Va-y, je te laisse l’honneur de démarrer, mais promets-moi de ne pas te retenir et si tu as mal ou autre, on arrête, d’accord ?
Et alors sans attendre, Pete se lance, et tente de l’atteindre à l’épaule en venant lui poser une main dessus pour faire une prise, mais tandis qu’il fait cela, il essaye de l’atteindre aux jambes en venant faire une balayette rapide. Mais le geste manque de rapidité, de fluidité et Miles l’esquive aisément venant même le mettre à terre.
Le premier Spider-Man se relève alors promptement, une petite douleur dans le dos, mais rien de bien dramatique, il s’en remettra, de toute façon, il s’en remet toujours, son séjour à l’hôpital en est la preuve vivante.
– Bon, j’vois que tu es toujours aussi bon, la vérité, c’est que l’entraînement, c’est plutôt moi qui en ait besoin non ? vient-il plaisanter mais en étant en réalité totalement sérieux.
Il se remet alors en position, tentant de voir ce que Miles va tenter de faire, mais ce qu’il ressent en ce moment, c’est tout sauf de la concentration, son cœur bat trop vite, et des drôles de fourmillements dans son ventre viennent le perturber. C’est agaçant, mais il essaye de relayer tout cela dans un coin profond de son esprit, ce n’est pas le moment.
– Allez, approche.
Une provocation ? Absolument pas. Il veut que Miles viennent pour tenter quelque chose afin de voir s’il aura également les réflexes nécessaires pour tenter d’esquiver et de contre-attaquer promptement.
Ce n’est pas faute d’essayer mais tu ne parviens pas à te calmer. T’es toujours un poil surexcité par les entrainements ou le simple fait de pouvoir te défouler à tout va et là, accompagné de celui qui t’a quasiment tout appris, et bien ça n’aide pas beaucoup. Mais pour ne pas gêner le plus vieux ou alors pour essayer de te montrer sûr de toi, tu préfères jouer la carte du mec qui sait ce qu’il fait et tu lui montres que tu vas y aller mollo, malgré le fait que tu aies quasiment récupéré tous tes pouvoirs.
Et donc, une fois que tu es en garde, tu lui laisses l’honneur de démarrer. Pour le jauger, pour voir ce qu’il lui reste comme réflexes on va dire. Et le biochimiste se lance, tentant de t’atteindre à l’épaule tout en essayant par la même occasion d’atteindre tes jambes. Mais tu l’esquives bien trop facilement et le voilà à terre. Tu ne penses pas y être aller fort mais tu viens tout de même l’aider à se relever en riant à sa remarque. « Je ne vais pas te mentir, j’ai eu de quoi m’entraîner en vrai ces derniers temps ça doit être ça ! » Que tu lui réponds en te préparant à nouveau pour le second assaut.
La provocation du Spider-Man rouge te fait sourire en coin. Il est sérieux à te provoquer comme ça, là ? Tu approches alors de lui, venant tenter un coup au niveau de son visage tout en esquivant et tu finis par le taper dans le dos, effectuant une sorte de balayette que le plus vieux réussi à esquiver. Résultat des courses, Pete est devant toi et vous êtes tous les deux debout. « Tu vois que tu n’es pas rouillé l’araignée ! » répliques-tu en lui adressant un clin d’œil, revenant à la charge, cette fois en visant d’abord les jambes et terminant par l’attraper par la taille, ce qui vous fait tous les deux tomber, toi au-dessus de Peter, ton visage très proche du sien. « Oops, désolé… » Que tu souffles alors que tu finis par te redresser, tendant une main au brun.
Pete veut voir jusqu’où il est capable d’aller. Tester ses limites est le meilleur moyen de progresser, de voir ce que l’on peut faire. Et pour s’entraîner, il faut toujours tenter de repousser l’impossible le plus loin possible de soi. S’il a remarqué que Miles est bien au-dessus de lui, il n’enrage pas, il commence même à analyser, à voir ce qu’il peut faire pour tenter de prendre l’ascendant sur son ancien novice.
C’est pour ça qu’il le provoque, qu’il lui demande de venir l’affronter pour continuer leur entraînement intensif. Et tout cela ne tarde pas puisque le plus jeune avance, un sourire aux lèvres et commence à faire la même chose, une feinte puis une attaque en traître en le déconcentrant, mais Pete, grâce à sa connaissance des techniques de l’autre réussi à esquiver, non sans difficulté néanmoins. Son saut était in extremis pour esquiver l’attaque balayée du Spider-Man.
– Tu vois que tu n’es pas rouillé l’araignée !
Pete s’apprête alors à lui répliquer quelque chose tandis que Miles en profite pour le charger afin de le percuter. Il n’a pas le temps de faire quoi que ce soit que l’autre se retrouve sur lui, positionné de façon plus que limite et leurs visages trop proches l’un de l’autre.
Et une alarme se met en marche dans le cerveau du plus vieux. Attention, quelque chose se produit. Et il n’arrive pas à comprendre quoi, leurs souffles se mêlent mais s’échappent en même temps ; comme un appel à l’aide qu’il lance, comme une vieille blessure qui se rouvre impitoyablement.
– Oops, désolé…
En disant cela, l’autre araignée se relève et lui tend la main pour l’aider. Cependant, quelque chose lui interdit d’attraper cette poignée lancée. Il y a un autre moyen, quelque chose de mieux à faire, comme un déclic qui viendrait d’arriver, de se produire.
Rapidement, Pete fléchit les genoux en redressant le torse pour venir faire un saut et terminer en salto pour atterrir de façon plutôt spectaculaire devant son ancien apprenti. Aucune frime, mais simplement un retour aux sources, parce qu’il a retrouvé quelque chose sans savoir comment cela peut être possible. Une nouvelle force, une nouvelle agilité envahit ses fibres musculaires.
– Je… je crois que je viens de retrouver une partie de… enfin !
En réalité il exulte, mais hors de question de jubiler trop longtemps. Ils ont quelque chose à finir tous les deux, et maintenant qu’il en est capable, il sait qu’il peut demander à Miles d’y aller sans se retenir. Il n’aura aucune difficulté à s’en sortir.
– Donne tout ce que tu as, n’hésite pas. Je saurais tout esquiver.
Aucune prétention dans sa voix, seulement la certitude qu’il y arrivera. Spider-Man n’est peut-être pas totalement de retour, mais il va y travailler, et cela empli son cœur d’une certaine excitation qu’il n’avait pas ressentie depuis bien longtemps. Et pourtant, en même temps, sa tête est ailleurs, toujours trop concentrée sur l’image des lèvres trop proches des siennes.
L’entrainement était une façon comme une autre de passer du bon temps entre amis, après tout tu savais très bien que l plus vieux n’avait pas encore récupéré ses pouvoirs alors tu n’allais pas l’assener de coup à tout va, tu allais prendre ton temps et faire attention de ne pas faire de mal à ton mentor, ça aurait été vraiment dommage de le blesser de le renvoyer à l’hôpital. C’est pour ça qu’en remarquant son esquive, tu lui avoues qu’il n’a pas l’air si rouillé que ça mais finalement, profitant de ce moment pour te jeter sur lui, vous finissez par tomber et tu te retrouves au-dessus de ton partenaire, dans une situation plutôt cocasse et tu préfères en rire tout en te relevant, prêtant ta main pour qu’il en fasse de même.
Cependant, il n’en fait rien et voilà qu’il fléchit les genoux et qu’il se relève, seul, un peu comme il avait l’habitude de le faire dans votre monde d’origine, et ça pour le coup tu ne l’avais pas vu venir. « Je… Wow ! » trouves-tu simplement à dire alors que tu l’observe et qu’il te demande de donner tout ce que tu as, qu’il pourra tout esquiver. Et tu sens q ;ue dans sa voix ce n’est pas de la prétention ou autre, c’est la vérité et tu ne peux que te réjouir de voir ton ami retrouver une partie de ses capacités.
C’est alors que tu reviens à la charge, enchaînant plusieurs attaques hautes et basses, alternant ces dernières, mais le plus vieux réussi à les esquiver et finalement, pendant que tu reprends ton souffle, tu le regardes en souriant grandement. « C’est super, on dirait que tu as retrouvé ton agilité ! » lui avoues-tu alors que tu t’approches et que sur un moment d’hésitation du biochimiste, tu lui prends le bras pour le faire passer par-dessus ton épaule, riant légèrement en lui redonnant ta main pour qu’il se relève. « Désolé, je voulais quand même te mettre à terre une fois sur dix ! » réponds-tu en le regardant.
Ce que Peter ressent est incroyable. C’est comme si une nouvelle énergie circulait dans ses veines et que tout revenait au galop. Enfin, tout ne revient pas, mais une partie, et c’est déjà énorme. Peut-être qu’avoir retrouvé Miles au final a eu beaucoup plus d’effets qu’il ne l’escomptait. Dans tous les cas, il est heureux et cela est passablement grisant à ses yeux. Alors il demande à son ancien apprenti de tout donner, de ne pas lui faire de cadeau afin de tester ce qui lui est revenu. Un air sérieux, pas de pression, il doit juste ressentir les choses et surtout se concentrer, alors son visage se ferme, enfin, autant que cela est possible le connaissant, tout en faisant en sorte d’anticiper ce que fera Miles.
Ce dernier commence alors à vouloir enchaîner les attaques, tantôt franches, tantôt sournoises, alternant entre les zones du corps, faisant en sorte de donner plus ou moins de force dans certains des coups et comme il l’avait prédit, Peter ne reçoit rien, il parvient à tout esquiver, et à s’en sortir totalement indemne, et cela le grise encore plus.
Dire qu’il ressent de la joie, c’est un euphémisme, toutes les émotions du biochimiste sont exacerbées, et le monde qui l’entoure semble désormais bien plus serein, comme s’il était capable de tout vaincre et de tout régler.
– C’est super, on dirait que tu as retrouvé ton agilité !
Oui, c’est super ! Et tandis que Miles vient pour lui faire un accolade amicale, Pete se retrouve les quatre fers en l’air sans avoir pu comprendre ce qui vient de se passer. En réalité, l’autre Spider-Man s’est encore foutu de lui et a décidé de l’avoir mais de façon totalement déloyale.
– Désolé, je voulais quand même te mettre à terre une fois sur dix ! lui dit-il tout en le regardant et lui tendant la main pour l’aider à se relever.
Cette main, Peter l’attrape, mais en réalité il tire dessus pour que Miles vienne également se ramasser à terre, un point partout, la balle au centre.
– Nous sommes quittes comme ça, plaisante-t-il tout en se redressant promptement.
Pete finit par s’étirer en faisant des drôles de pirouettes avec ses bras tendus vers le haut avant d’aller s’asseoir à nouveau sur le bord du toit où il se situait avant que Miles n’arrive pour leur séance d’entraînement. Il fait passer ses jambes dans le vide avant d’attraper son sac à dos pour prendre le thermos de café et les deux gobelets qu’il remplit à ras bord.
– Tiens, un bon café bien noir, pas tes trucs de jeunes de ta chocolatshop ou j’sais pas trop quoi.
Bon, ce n’est pas un secret, mais la dernière fois, sa boisson, il ne l’a pas trop aimée et Miles a du le comprendre. Quoi qu’il en soit, il commence alors à boire son gobelet tout en regardant la ville qui s’étale devant lui.
– Miles ? J’ai envie de reprendre du service, avec toi, comme avant. Tu serais d’accord ?
Un petit sourire vient étirer son visage, en vérité, il y pensait même avant de retrouver son agilité. Il aurait pu être l’informateur, ou autre chose, maintenant qu’il sait qu’il pourra redevenir Spider-Man, une autre possibilité est envisageable : redevenir un super-héros. Il y songe sérieusement, et il serait vraiment très content de pouvoir le faire avec la relève. Et tout en reposant sa main, elle se pose sur celle de Miles, et ses joues deviennent légèrement rouges avant qu’il ne la retire avec un petit rictus gêné au visage.
Le fait de voir ton partenaire redevenir une partie de ce qu'il était avant te rend vraiment fier. Mais le fait qu'il puisse de nouveau esquiver tes attaques ne te rend pas content pour autant. Et tu le lui fais remarquer quand tu finis par le mettre à terre en feignant un câlin et l'envie de remporter au moins une fois ce nouveau duel. Et malgré la petite pique, et le fait que tu as tes pouvoirs, tu te fais avoir comme un bleu alors que tu tentes de le relever en lui prêtant ta main.
Le visage à terre, tu ris légèrement en te redressant d'une pirouette, haussant les épaules alors que tu réponds à ton ami. « Pas grave. Si on joue à ça j'aurais ma revanche. » Un petit sourire en coin et tu observes le plus vieux de ré-installer là où tu l'avais trouvé en arrivant sur ce toit. Tu viens donc en faire de même quand il te propose de boire un bon café noir, pas ces conneries que tu lui avais fait goûter chez Pop's. Riant à cette remarque tu hausses les épaules. « J'aurais essayé au moins. » Après tout, les goûts et les couleurs tu n'y peux rien. Heureusement qu’on n’aime pas tous la même chose sinon le monde serait bien morose.
Tu le laisses servir deux gobelets et tu en attrapes un en remerciant le plus vieux d'un hochement de tête. Tu bois alors ce café, grimaçant un peu car tu as l'habitude de prendre ton café avec du lait désormais, mais tu dois reconnaître qu'il est bon. Scrutant la ville comme le fait l'ex Spidey rouge, tu le regardes alors, surpris mais agréablement, quand il mentionne le fait de vouloir revenir dans la partie et reprendre du service en tant que Spiderman. « Mais oui ! Avec grand plaisirs. Ça serait génial ! Les deux Spideys, comme à l'époque ! » Que tu lui réponds, tout fou tandis que tu finis ta boisson et manque de la recracher quand tu sens la main de Pete sur la tienne. Tu le regardes alors et alors que tu rougis, tu remarques que lui aussi. Tu mordiller alors ta lèvre et ajoute. « Et sinon pour ton boulot tu as réfléchi ? Tu pourrais toujours ouvrir ton café, tu ferais de la concurrence avec ce merveilleux café. » Tu essaies de détendre l'atmosphère mais ton cœur bat vite dans ta poitrine et tu n'as qu'une seule envie, que sa main retouche la tienne voir plus.
Pete redécouvre des émois qu’il n’avait pas ressenti depuis très longtemps. Cela remonte à son adolescence, lorsqu’il se posait des questions sur ce qu’il pouvait ressentir. Il ne savait pas s’il s’agissait des femmes, ou alors des hommes, ou alors des deux. Tant et si bien qu’il a fini par arrêter de se torturer l’esprit quand il a rencontré M.J. et les choses sont devenues limpides puisqu’il n’avait plus à s’interroger. Sauf qu’il n’a pas retrouvé la rousse, et qu’il se retrouve face à un Miles qu’il redécouvre différemment, d’une manière qu’il n’avait jamais envisagé auparavant. Cela est dérangeant, cela est perturbant et son cœur bat trop vite et ses joues se colorent d’un rouge timide.
Mais dans tous les cas, la proposition qui vient de lui faire, celle de vouloir reprendre du service avec lui, ce serait vraiment quelque chose qui lui tient à coeur. Passer du temps avec Miles serait une aubaine pour lui, ne serait-ce que pour retrouver sa force et ses pouvoirs, mais également pour comprendre les élans de son cœur abîmé.
– Mais oui ! Avec grand plaisir. Ça serait génial ! Les deux Spideys, comme à l'époque !
Oui, l’ancienne époque, même si elle n’a pas duré longtemps était une bonne chose. Pete avait enfin l’impression de pouvoir compter sur quelqu’un d’autre et surtout, c’était beaucoup plus facile, pouvoir être deux, c’est une aubaine, surtout face aux super vilains.
– Et sinon pour ton boulot tu as réfléchi ? Tu pourrais toujours ouvrir ton café, tu ferais de la concurrence avec ce merveilleux café.
Pete se met à sourire, presque rire tout en essayant de retrouver contenance tout en le regardant avec ce petit air mutin au visage. La vérité c’est qu’il y a pensé oui, et que son travail à l’hôpital ne lui convient absolument plus du tout. Alors il cherche, mais ce qu’il trouverait de plus facilement, c’est de travailler à l’université en tant que professeur et de commencer à écrire une thèse sur les systèmes robotisés adaptés au corps humain afin de devenir maître de conférence. Cela lui plairait énormément. Seulement, il doit trouver des subventions et c’est compliqué.
– J’ai réfléchi, et ton idée de la dernière fois m’a beaucoup fait avancer. J’aimerais devenir professeur en sciences physiques et chimiques en université et faire une thèse pour devenir docteur. Mais pour ça il faut de l’argent, alors je mets de côté en souffrant pour le moment.
Il se tourne alors vers Miles tout en buvant une nouvelle tasse de son café noir, appréciant la chaleur se dérouler dans son corps, et cela est bienvenu étant donné l’entraînement qu’ils viennent de faire et la récupération d’un des pouvoirs de Pete.
– C’est fou, il suffit que je te retrouve pour que les réponses que je cherchais me viennent. Tu es vraiment quelqu’un d’extraordinaire Miles, et je suis plus qu’heureux de t’avoir retrouvé. Même si...
Et voilà, c’est plus fort que lui, il faut qu’il parle plus vite qu’il ne réfléchit et ainsi il se retrouve dans une situation délicate. Pete se passe une main dans les cheveux pour les remettre en place puisque le vent le décoiffe avant de chercher quoi dire afin de rattraper sa boulette.
– Tu m’as apporté des questions que je ne me serais pas posées sur mon travail et sur ma vie en règle générale.
Au final, il ne ment pas réellement. C’est simplement qu’il préfère omettre une partie de la vérité. Miles n’a pas besoin de tout savoir pour le moment, ce n’est pas opportun et Pete n’est pas encore sûr de ce qui se passe en lui, même si Bean l’aide à comprendre tout ce qu’il peut ressentir, aussi étrange que cela puisse paraître.
L’entraiment était bénéfique étant donné que le plus vieux avait retrouvé son agilité d’antan. C’était super et tu étais vraiment heureux pour ton mentor qui semblait lui aussi heureux d’avoir récupéré une partie de lui. Toi tu étais tout fou quand tu avais rechargé ton portable à l’aide de ton doigt alors que tu t’en voulais d’avoir traîné sur les réseaux toute la nuit. Puis ce qui comptait le plus dans votre conversation, c’était que Pete souhaitait remettre son costume, ou du moins il voulait reprendre du service et de nouveau aider le monde et bordel que ce monde en avait bien besoin, tu n’aurais pas pensé que dans d’autres univers il y ai autant de méchants ou malfrats prêts à tout pour dominer le monde ou imposer leurs pouvoirs.
Mais, le temps que tu finisses ton café et repose ta tête, le biochimiste posa sa main sur la tienne, quelques secondes seulement, mais ce fut assez pour accélérer ton cœur et monter le rouge à tes joues. C’est pour ça, que pour changer de sujet et laisser ton sang redescendre, tu parles de boulot, essayant l’humour, ça a toujours été quelque chose que tu utilisais pour détendre l’atmosphère ou pour qu’on pense à autre chose. « Ravi que mes idées ont pu t’aider, comme quoi j’aurais pu en faire mon métier… » plaisantes-tu tout en étant heureux que le plus vieux ai fait des recherches quant à son boulot. Cela se voyait qu’il n’aimait pas travailler à l’hôpital, surtout le métier qu’il avait, qui était dégradant, mais le fait de voir qu’il se verrait bien prof et rêve de faire une thèse pour devenir docteur, là tu étais sûr que c’était ce dont il avait besoin. « Je peux peut-être t’aider ? Tu sais, je t’ai parlé de mon métier en tant que vendeur et réparateur au centre-commercial, mais à côté je suis aussi un très bon DJ, je suis même plutôt connu désormais et je pourrais essayer d’appuyer tes demandes, si jamais ? » Après tout ce ne serait que le juste retour des choses étant donné qu’il t’a beaucoup aidé par le passé. Si ta notoriété pourrait, ne serait-ce que légèrement, pousser ses demandes dans le bon sens, tu te devais de le faire.
Cependant, le Spider-Man rouge te fit relever la tête, l’observant avec attention quand il se mit à parler de toi, ta présence qui permettait à ses questions d’avoir enfin des réponses et qu’il était heureux de t’avoir retrouvé même si. Et il s’arrête, passant une main dans ses cheveux et tu secoues la tête car tu ne peux pas continuer à espérer un truc avec ton mentor, même si tu n’as pas cessé de penser à lui durant ces trois longues années. Quand il reprend la parole tu te contentes alors de sourire en venant tapoter son épaule, gentiment. « Que veux-tu, j’ai cet effet de laisser les gens perplexes des fois et puis j’arrive toujours à reconnaître une personne qui n’est pas à l’aise ou à sa place. Tu mérites tellement mieux et plus que ça Pete… » souffles-tu alors que tu ne sais pas pourquoi mais tu viens déposer un baiser sur sa joue, souriant avant de te redresser, t’étirant avant de jeter un regard au loin. « Tu veux encore t’entraîner ou tu penses que c’est assez pour aujourd’hui ? »
En vérité, Pete n’a jamais vraiment parlé à cœur ouvert avec Miles. Enfin, si, mais pas à ce point-là. Il devait être cette figure forte, lui apprendre les ficelles du métier pour qu’il puisse être prêt. S’il devait montrer des faiblesses, cela aurait été contre-productif. Sauf que le soucis, c’est qu’il ose parler plus vite qu’il ne le devrait, et ce n’est jamais une bonne idée. Il parle, il parle, et il dit des choses qu’il aurait voulu garder pour lui.
– Je peux peut-être t’aider ? Tu sais, je t’ai parlé de mon métier en tant que vendeur et réparateur au centre-commercial, mais à côté je suis aussi un très bon DJ, je suis même plutôt connu désormais et je pourrais essayer d’appuyer tes demandes, si jamais ?
Miles est adorable, mais ce n’est pas un DJ qui pourra appuyer une demande à l’université. Non, il devra se débrouiller lui-même, et cela ne le dérange pas, ça a souvent été le cas. Néanmoins, il retrouve bien là son ami, toujours tout faire pour tenter d’aider les autres, et ça le soulage de voir que certaines choses ne changent pas, qu’elles restent comment elles le furent auparavant dans leur ancien monde.
Mais la présence de Miles fait que Pete se pose davantage de questions, et surtout des interrogations qu’il croyait avoir enfouies au plus profond de lui depuis bien longtemps. Cela le dérange, et il voudrait anesthésier son cerveau pour qu’il arrête de fonctionner aussi rapidement. Et le plus jeune vient alors poser sa main sur son épaule après leur contact non voulu, un geste qui se veut rassurant, apaisant, mais qui gêne incroyablement Pete.
– Que veux-tu, j’ai cet effet de laisser les gens perplexes des fois et puis j’arrive toujours à reconnaître une personne qui n’est pas à l’aise ou à sa place. Tu mérites tellement mieux et plus que ça Pete…
Oui, il mérite mieux. Mais ce qu’il dit rend le Spider-Man originel encore plus mal à l’aise. S’il est capable de voir qu’il n’est pas à l’aise cela veut dire qu’il comprend le mal être qu’il ressent actuellement ? Pete commence alors à paniquer, à avoir le cœur qui bat la chamade. Sauf que son calvaire est loin de se terminer puisque Miles vient l’embrasser sur la joue, ce qui immédiatement accélère encore son rythme cardiaque qui doit péter des records. Chose d’ailleurs que doit peut-être pouvoir entendre Miles étant donné qu’il a retrouvé certains de ses dons.
– Tu veux encore t’entraîner ou tu penses que c’est assez pour aujourd’hui ?
Pete se relève alors rapidement en attrapant ses affaires, un peu pressé, un peu gauche, au risque de faire tomber le thermos en bas de l’immeuble. Il saute du bon côté avant de regarder Miles, l’air un peu timide, les joues légèrement rouges et surtout une protubérance qui apparaît de façon impromptue et qu’il camoufle à l’aide de son sac de façon la plus naturelle possible.
– Écoute, je suis un peu fatigué, on se retrouve plus tard, je t’envoie un message pour qu’on puisse se retrouver.
Et Pete se retourne en mettant son sac à dos sur ses épaules tout en se dirigeant vers l’escalier de secours par lequel il est monté. Alors qu’il commence à descendre et que seule sa tête dépasse, il regarde Miles avec un petit sourire à la fois timide, gêné, enjoué et languit.
– Je suis content de te revoir Miles, vraiment.
Il entame alors la descente en utilisant ses pouvoirs nouvellement acquis pour aller plus vite et de s’éloigner afin de rentrer chez lui et réfléchir à tout ce qui vient de se passer. Le flot de nouvelles informations est trop important et surtout, il n’arrive plus à savoir où il en est. Pete est perdu et alors qu’il croyait que retrouver une personne de son passé l’aiderait à y voir plus clair, c’est en réalité l’effet inverse qui se produit. L’écheveau de ses sentiments s’avère être bien plus complexe que ce à quoi il s’attendait.
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