Pour une fois que tu avais un truc de prévu, il avait fallu que tu sois en retard. De tous les jours où tu aurais pu choisir d’être en retard, celui où ton ami et collègue Stitch donnait un concert était celui que tu avais choisi. Tant pis pour le changement de tenue et le rafraîchissement qui va avec, c’est donc habillé en jogging et sweat à capuche que tu irais sur place assister au spectacle.
Ce n’était pas sa première fois sur scène mais apparemment il en avait profiter pour présenter les membres du groupe et tu aurais bien aimé les voir, après tout tu étais un fan de musique. Même si tu n’étais pas doué pour un sou, ça ne t’empêchais pas d’apprécier un concert ou une playlist Spotify. Tandis que tu arrivais finalement à bon port, essoufflé et limite en nage d’avoir couru, tu parvins à atteindre le fameux lieu où se déroulerait l’évènement et évidemment il y avait du monde mais aucune trace de ton ami. Ce n’est qu’en entendant les murmures que tu compris que le show était terminé et que tu étais donc arrivé trop tard. Un peu dépité, tu te dis que tu pouvais toujours aller voir Stitch dans sa loge, au moins tu ne serais pas venu pour rien.
Heureusement pour toi le frisé avait tout prévu et tu avais un pass que tu montras au vigile afin de pouvoir passer à l’arrière, direction les loges. Un petit sourire tout fier sur le visage, tu t’aventuras alors en quête de ton ami, apercevant une silhouette à travers la porte que tu poussas en prenant la parole. « Pardon, je suis sincèrement désolé, j’ai pas réussi à m’en aller à temps et du coup j’ai tout raté… Désolé Stitch… » Levant finalement les yeux, la personne qui était devant toi n’était pas ton ami. D’un, elle était beaucoup plus petite et même si elle était frisé, ce n’était pas les mêmes frisettes que le coach, non, ces frisettes-là tu t’en rappellerais à jamais ; c’était Charlie. Ton Charlie. Alors que le temps sembla s’arrêter, tu observas le plus jeune et lança un « Char ?! » avant de le prendre dans tes bras, le soulevant légèrement du sol alors que tu humes son odeur. Tu n’en crois pas tes yeux, il est là, devant toi, dans tes bras. Alors tu lances votre éternel mot. « Salut ! » Si c’est un rêve tu ne veux plus jamais te réveiller.
Heureux, Charlie ne l'était jamais autant que lorsqu'il était sur scène. Rien ne pouvait faire concurrence à la sensation que lui procurait l'adrénaline lorsqu'il jouait, sans pourtant avoir cette sensation d'être en danger. Le fait de défouler ses émotions dans sa musique avait également des vertus thérapeutiques pour lui. Être sur scène le rendait vivant.
Il avait donné son cent-dix pourcent ce soir-là avec Stitch et Dolores à l'Asgard, l'endroit où ils s'étaient donnés en concert ce soir-là. Avec le talent de Charlie à la batterie, la voix divine de Dolores et le multi-instrumentalisme de Stitch, ils avaient réussi à envouter la foule le temps de quelques chansons. Ça, ça rendait le batteur heureux. Ça lui donnait l'impression de rendre des gens heureux. C'était tout ce qu'il avait toujours souhaité.
Épuisé, mais le sourire aux lèvres, le musicien s'était rendu dans les coulisses avec le reste de son groupe après leur prestation, pour célébrer leur succès de ce soir autour d'une bouteille. Le brun n'avait jamais vraiment été un grand buveur d'alcool. Sauf qu'il ne rejoint pas de suite son groupe, puisqu'il fut intercepté par quelqu'un qui ne faisait pas partie de son équipe technique, qui avait l'air de le prendre pour Stitch.
- Moi c'est pas Stitch, c'est Cha-, commença-t-il avant de regarder vraiment son interlocuteur. Il ne crut pas que c'était vraiment lui tout de suite. Après tout, il y avait tellement de sosie dans cette ville, c'était quasiment impossible que ce soit lui... du moins jusqu'à ce que l'homme golden-retriever ne le reconnut.
- Nick... Il eut envie de le prendre dans ses bras, de lui dire à quel point il l'aimait et à quel point il lui avait manqué... au lieu de cela il mumura un timide salut.
Charlie se mit à devenir nerveux. Et si... et s'il avait quelqu'un d'autre dans sa vie à présent ? Comme toujours, quand il devenait nerveux et suranalysait, il se mit à regarder ses cicatrices qu'il s'était faite en se faisant du mal il y a plusieurs années de cela.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? finit-il par demander.
Le temps que tu ne sortes de ton cours de dernière minute et tu étais bel et bien en retard. Merde. Pourquoi fallait-il que tu sois si gentil et que tu ne refuses jamais rien ? C’était tout toi, Nick, le golden-retriever boy. Il fallait de la bonté et de la sympathie dans ce nouveau monde mais des fois tu te disais que trop l’être n’était pas non plus une bonne chose. Surtout quand ton patron/ami t’invite à un concert et que toi tu arrives… à la fin de ce dernier.
Usant du pass que t’avais donné Stitch, tu te dis que tu pouvais peut-être le retrouver en coulisse, t’excuser et peut-être même rencontrer le groupe avec qui il était monté, quelques minutes, auparavant sur scène ? C’était un bon plan mais pour ça aurait-il fallu que ce dernier soit là. Car la personne que tu avais prise pour ton ami et bien c’était aussi un ami. Plus que ça même. Mais tu n’étais pas prêt à le retrouver, ici, ce soir.
Le temps sembla s’arrêter alors que tu reposais Charlie à terre et que tu remarquas dans ses yeux que quelque chose avait changé. Faut dire qu’en trois ans il s’était passé des choses mais une n’avait jamais changé ; ton amour pour ce musicien. Tu esquissas un sourire qui s’effaça presque lorsque tu aperçus les cicatrices au niveau de ses poignées. Il avait recommencé ; après tout tu n’étais plus là, c’était compréhensible. « Je… J’étais venu pour assister au concert de Stitch, il devait me présenter les membres de son groupe… » commences-tu par dire, ajoutant. « Mais toi, que fais-tu ici ? Je t’ai cherché partout. Pendant trois ans… » Que tu avoues alors que fais une moue, observant le frisé que tu as envie d’embrasser et serrer à nouveau contre toi. « J’étais tellement seul sans toi Char… » avoues-tu alors.
Cela ne faisait aucun doute: Charlie était aussi amoureux du golden-retriever-boy qu'il y a trois ans lorsque, avant de débarquer ici, il lui avait dit qu'il l'aimait pour la première fois, même si au fond de lui il savait qu'ils étaient profondément tombés amoureux l'un de l'autre. Tandis que Nick le faisait virevolter dans ses bras, il avait sentit son coeur battre plus vite qu'il ne l'avait jamais senti en trois ans...
Putain, qu'est-ce qu'il se détestait actuellement... sérieux, de tous les trucs mignons qu'il aurait pu dire à Nick, était seulement sorti un "qu'est-ce que tu fais ici ?" Pour le romantisme, on repassera...
S'en voulant à mort de cette horrible approche, le batteur serra Nick fort contre lui, murmurant les mots qu'il lui étaient interdits de prononcer.
- Je... désolé... dit-il avant de reprendre.Je suis le batteur du groupe de Stitch... tu le connais ?
Charlie le regarda alors dans les yeux, attendri par les aveux de Nick et se sentant aimé, à sa place dans ses bras.
- Toi aussi, tu m'as horriblement manqué ! Je suis tellement heureux de te retrouver, j'ai cru ne plus jamais pouvoir te revoir...
Resserrant l'étreinte une dernière fois, Charlie finit par le lâcher et par prendre sa main machinalement, au bord des larmes. Mais des larmes de joie, faut bien le préciser.
- Si ça ne te dérange pas, j'aimerais bien t'emmener dans un endroit plus calme... disons que j'ai pas envie d'être une source de divertissement pour toute l'équipe technique, dit-il en riant.
Tu ne sais pas trop à quoi tu t’attendais. Faut dire que tu avais tellement imaginé ces retrouvailles que des scénarios tu en avais imaginés des centaines. Mais le plus important, du moins à tes yeux, était que tu as finalement retrouvé ton petit-ami, ton Charlie. Et à la vision que tu avais du frisé, rien ne semblait avoir changé, déjà il continuait à toujours s’excuser, au moins même le temps ne pouvait réellement transformer une personne. « Oui, c’est mon patron, on va dire ça comme ça ! » avoues-tu dans un rire alors que tu le gardais un peu contre toi, appréciant ce moment à sa juste valeur.
Faut dire que tu ne t’attendais pas à quitter Truham ou même ta famille pour atterrir dans cette fameuse ville mais maintenant tu n’étais plus seul et alors que le plus jeune t’avouait qu’il ne pensait plus jamais te revoir, tu fermas les yeux le temps d’une dernière étreinte en resserrant tes doigts autour de sa main. « Mais je suis là maintenant et je ne te quitterais plus, jamais… » avoues-tu alors que tu le vois pleurer et que toi-même tes yeux s’humidifies. Tu as toujours été émotif, faut pas se mentir et alors qu’il te propose d’aller dans un endroit plus calme pour éviter d’être une source de divertissement, tu acceptes, joignant ton rire au sien alors que tu entrelaces vos doigts. « Je te suis, voleur de réplique ! » Que tu avoues, repensant à cette phrase que tu avais dite, lors de cette fameuse soirée, lors de votre premier baiser. « Tu aimerais aller où ? » Toi, tant que tu étais avec lui, rien d’autre ne t’importait.
- Le monde est vraiment petit... ou cette île plutôt, lança-t-il doucement.
Dans les bras de Nick, Charlie oubliait tous ses malheurs. Il oubliait ses insécurités, le temps d'un câlin. Le frisé se sentait à l'abris du monde qui l'entourait. Le problème, c'était que dès qu'ils se quittaient, toutes ces sensations profondément désagréables revenaient. C'était pour cela que le deuxième des Spring avait compris un jour que l'amour ne pouvait pas guérir. Juste l'aider à se sentir mieux le temps de quelques instants, mais que sur le long terme, seuls des spécialistes pouvaient l'aider à le conduire vers la guérison.
Charlie se sentait ridicule de pleurer pour aussi peu, alors qu'au fond il était heureux. Il s'était toujours senti beaucoup trop ridicule quand il pleurait pour un rien. C'était quelque chose chez lui qui avait eu le don de l'énerver maintes fois en 19 années d'existances. Mais ça s'était empiré après qu'il se soit fait harcelé à cause de sa sexualité... apparemment, c'était un crime d'être homosexuel dans une école réservée aux garçons.
Charlie eut un sourire en entendant les paroles de Nick et en sentant la main de celui-ci se resserrer sur la sienne.
- Je te crois, Nick, et c'est la même chose pour moi.
Séchant ses larmes, il se détacha du blond et reprit sa main juste après.
- J'ai lu un jour que quand on aime quelqu'un, on imite un peu de son comportement, répondit-il simplement.
Il commença à l'entraîner dans un coin plus reculé des coulisses.
- J'ai entendu dire qu'il y avait des loges inutilisées par là...
Tandis qu'il finissait sa phrase, Charlie ouvrit la porte d'une loge, entrant avec Nick.
Oui ça pour être petit, le monde l’était bel et bien. Faut dire qu’en arrivant ici tu avais un peu galéré. Ce n’était pas facile d’arriver et de ne pas savoir où on avait mis les pieds mais heureusement tu avais trouvé une colocation avec la jeune Gaige, aussi folle que gentille et elle adorait le rugby alors si c’était pas le destin, tu ne savais pas ce que ça pouvait être d’autre. Mais c’est surtout via Stitch que tu avais pu t’ouvrir. Depuis quelques mois tu étais devenu son employé, bossant en tant que coach sportif dans son entreprise qu’il venait de monter, en collaboration avec Luisa, une amie que tu supposais être plus que ça mais soit.
Revoir le plus jeune pleurer te fit faire une moue triste. Tu n’aimais pas le voir comme ça même si en l’occurrence ses larmes étaient synonymes de joie, chose que tu partageais aussi puisque tu étais tellement heureux de l’avoir retrouvé. « Alors je pense qu’on va devoir se remettre au rugby, j’espère que tu as travaillé ton plaquage ? » demandes-tu avec ce petit sourire en coin et que tu resserres ta main sur la sienne. Suivant donc le batteur, tu le laissa te guider dans l’asgard pour finalement arriver dans une loge, vide, calme ; un endroit parfait pour vous deux. « Parfait ! » réponds-tu alors que tu entres et laisses la porte se refermer derrière-vous. Tu attires le plus jeune vers toi et après avoir échangé un long regard, tu viens l’enlacer de nouveau, fermant les yeux alors que tu resserres l’étreinte, comme si tu avais peur qu’en ne le faisant pas, Charlie disparaisse à nouveau. « Désolé, je suis juste en manque de câlins, surtout des tiens… » réponds-tu finalement alors que tu relèves la tête, mordillant ta lèvre alors que tu observes le visage du plus jeune puis ses lèvres. Tu voudrais l’embrasser mais est-ce qu’il ressent encore ces choses pour toi ? Voit-il quelqu’un ?
Depuis le temps que Charlie rêvait de revoir Nick, le voila devant le fait accompli, heureux et anxieux à la fois, ce qui était, il devait bien l'avouer, un mélange étrange. Des tonnes de questions tourbillonnaient en même temps dans son cerveau. Il devait admettre qu'il aurait voulu faire n'importe quoi pour les faire taire afin de se concentrer uniquement sur la présence de Nick, mais, apparemment, comme ce n'était pas possible, il essayait de ne pas y prêter trop d'attention. Le brun avait peur, plus que tout, que ses pensées intrusives ne gâchent ses retrouvailles avec son petit-ami qui lui avait cruellement manqué ces trois dernières années.
Charlie eut un sourire lorsque le blond lui parla de pratiquer son plaquage. Cela lui rappelait lorsque madame Singh avait demandé à Nick d'enseigner les bases du Rugby au frisé et qu'il avait dû le plaquer... Charlie avait alors fini allongé sur lui, les joues rouges comme une tomate. Mais c'était un excellent souvenir. Cependant, pour être bien honnête, il n'avait pas rejoué au rugby depuis qu'il était arrivé ici. Le Spring avait concentré tous ses efforts sur la musique, délaissant ce sport qu'il appréciait.
- Mmh j'ai bien l'impression qu'il va falloir qu'om s'y remette... j'ai pas joué depuis des lustres !
Il l'entraîna dans une loge vide, espérant que ses camarades n'allaient pas trop s'inquiéter pour lui. Bahhh je leur expliquerai tout à l'heure ! se disait-il. À cet instant, tout ce qui lui importait, c'était qu'il avait retrouvé le garçon dont il était tombé amoureux il y a des années de ça.
Refermant la porte derrière lui, Charlie se sentit attiré vers Nick par ce dernier. Son coeur battait vite et ses joues devenaient écarlates tandis que les deux échangeaient un regard amoureux.
- Je t'en ferai autant que tu veux... dit-il en lui rendant son étreinte. Lui aussi, était en manque du Golden-retriever boy, même s'il ne savait pas trop si c'était une bonne idée de lui avouer.Je croyais qu'on avais dit que c'était interdit de s'excuser ? demanda-t-il d'un ton taquin. Il lui avait tellement manqué, il pouvait bien se permettre cela !
Regardant ses lèvres, puis ses yeux, Charlie songea longuement à l'embrasser, puis remis cette action à plus tard.
- Alors, que t'es-t-il arrivé depuis que t'es arrivé ici?
Heureusement que tu l’avais touché et pris dans tes bras, sinon tu n’y aurais tout bonnement pas cru une seule seconde. Tu as tellement rêvé de ces retrouvailles que les pratiquer, pour de vrai, ça te semble impossible. Et pourtant, Charlie est bien là, présent, devant toi. Il riait à tes vannes et surtout il te souriait. Cela avait dû être dur pour lui d’être seul durant ces trois ans, plus que pour toi car tu as toujours eu tendance à vouloir le protéger, le couver, surtout quand tu as remarqué son trouble alimentaire ou encore ses tentatives d’automutilation. C’est pourquoi, parler de choses comme le rugby ou de musique, c’était tellement agréable. Ça permettait de changer de sujet et de ressasser le passé, ces moments où vous étiez si proches et si amoureux. « Quand tu veux, j’ai l’impression qu’à force de taper sur ta batterie tu as pris du muscle, je rêve ou… ? » T’exclames-tu dans un sourire, venant tâter ses muscles avant de le suivre jusqu’à la fameuse loge vide.
De nouveau seuls, porte fermée et tranquille dans cette loge, tu attires le plus jeune le temps d’un câlin. Il t’a tellement manqué, s’en est presque horrible quand tu y penses. « J’en prends note alors, merci Char… » Que tu lui réponds quand ce dernier te promet de te faire autant de câlins que tu lui en réclameras. « Oops, on dirait bien que tu as déteint sur moi alors… » avoues-tu en venant passer une main dans tes cheveux, riant tout en restant un moment, qui te parut durer plusieurs minutes, à regarder les yeux de ton amoureux mais aussi ses lèvres. Mais te disant que ça pouvait attendre, ne sachant rien de plus sur la vie du jeune Spring ici, valait mieux parler avant. Peut-être était-il tombé amoureux de quelqu’un d’autre ? Ça te détruirait mais tu respecterais son choix, tu l’as toujours fait. « Oh et bien pas mal de choses on va dire ! » réponds-tu dans un petit rire avant de te détacher du jeune et de t’assoir à terre, l’entraînant en prenant sa main. « J’ai atterri ici accompagné de Nellie ! Je ne saurais te dire comment mais elle seule est venue avec moi, aucune trace d’Henry mais bon… » Tu fais une moue avant de sourire en pensant à Nellie. « J’ai été quelques temps à la rue avant de tomber sur une jeune femme qui recherchait un colocataire et je suis toujours en colocation avec elle ! Puis en début d’année je suis tombé sur Stitch qui a décidé de monter sa propre entreprise de coaching et je suis des études pour devenir moi-même coach sportif. J’aime toujours le rugby mais disons que c’est sympa de pouvoir toucher à tout, tu vois ? » ris-tu avant de demander, venant prendre la main du musicien. « Et toi alors ? Qu’es devenu l’incroyable Charlie Spring ? »
S'il y avait une chose que Charlie avait comprise, c'était que l'amour ne pouvait pas guérir ses blessures psychologiques. Certes, celui-ci pouvait lui apporter du soutien qui aidait fortement à la guérison, mais il n'était pas un médicament contre ses traumatismes. Il ne guérirait probablement jamais de ses traumatismes, mais il avait tout fait pour essayer d'au moins de les atténuer. Depuis deux ans, le jeune homme voyait régulièrement un psy et faisait partie d'un groupe de parole pour victimes et anciennes victimes d'harcèlement. Et, honnêtement, ça allait beaucoup mieux depuis. Il faisait moins régulièrement des crises d'anorexie. Seulement quand il était au plus bas. Ça faisait déjà quelques semaines, la dernière fois que ça lui était arrivé.
- N'importe quoi, quand on joue de la batterie on joue avec nos poignets, pas nos bras ! dit-il dans un rire alors que Nick le suivait dans la loge vide.
Le blond le serra dans ses bras, s'excusant en disant qu'il était en manque de ses câlins. Charlie lui répliqua que c'était interdit de s'excuser entre eux. Ce qu'il trouvait drôle, puisque c'était Nick qui avait mis en place ce règlement.
- Avec plaisir ! Et puis tu sais qu'on a toujours eu pas mal d'influence l'un sur l'autre...
Après un long moment à se regarder, Charlie demanda à son amoureux ce qu'il s'était passé de son côté durant ces trois ans. Nick quitta alors ses bras en l'entraînant à s'asseoir par terre près de lui. Ce que le brun fit, resserrant sa main, qui le rassurait dans cette situation un peu stressante.
- Je suis sûr que tu es un très bon coach, tu as toujours été un excellent professeur, dit-il d'un ton sincère alors qu'il lui demandait ce qu'il lui était arrivé à lui.En arrivant ici, je me suis retrouvé en famille d'accueil, puisque j'étais mineur. Puis un jour je me suis trouvé un boulot et c'est là que j'ai rencontré Stitch et Dolores et qu'on a monté le groupe. Depuis quelques mois je suis aussi en colocation. Ah et depuis deux ans je vois un psy et je fais partie d'un groupe de parole... conclut-il finalement, regardant le blond.Le psy et le groupe m'a vraiment aidé, tu sais.
Le fait de blaguer avec le plus jeune te faisait le plus grand bien. Non pas que tu ne riais pas depuis trois ans mais ce n’était rien comparée au sourire et au doux rire du frisé. Il avait ce je-ne-sais quoi qui rendait tout plus beau. Il était Charlie Spring ; ton âme sœur. « Je sais bien mais je trouve que tu es toujours aussi séduisant… » avoues-tu dans un petit sourire alors que vous arriviez dans une autre loge ; endroit où vous seriez plus tranquille d’après le plus jeune.
Répliquant au batteur que ce dernier avait déteint sur toi, et la facilité que tu avais à t’excuser aujourd’hui, sa remarque sur le fait que tu ais une influence sur lui et lui sur toi n’était pas fausse. Tu te contentes alors de lui sourire et de lui raconter un peu ce qu’est devenu ce cher Nick Nelson en trois années passé ici, seul. « Merci, j’essaie surtout de garder la forme et de faire en sorte que les autres trouvent ça amusant ! » réponds-tu en hochant la tête.
En soit tu n’étais pas malheureux puisque tu avais retrouvé Nellie (qui t’avait carrément accompagné en arrivant) et que tu t’étais vite fait des amis pour ensuite trouver un boulot histoire de payer ton logement. C’est tout naturellement que tu retournes la question au plus jeune et tu te perds dans ses paroles, l’écoutant sans piper mot, sans l’interrompre, et tu te dis qu’il en a vu des vertes et des pas mûres, même ici. « Je me doute oui. Je suis content que tu ais réussi à trouver des personnes de confiance à qui parler et que dans l’ensemble tout va bien pour toi. » Serrant sa main un peu plus, tu l’observes un court instant, un sourire sur les lèvres. « Je suis là aussi maintenant, si jamais tu as besoin de parler ou juste pour m’apporter ma dose de câlins… » avoues-tu dans un petit rire, l’attirant contre lui en délaissant sa main, posant ta tête contre la sienne. « Tu sais, je n’ai jamais arrêté de penser à toi. Je… » commences-tu à dire, ne sachant pas trop quoi avouer ou répéter. « J’étais perdu sans ta présence dans ma vie. Je me doutais que tu étais là mais impossible de te trouver… » Tu viens embrasser le haut de son crâne et tu finis par demander. « Tu as rencontré d’autres personnes par ici ? Des gens avec qui tu serais plus qu’amis ? » Oui, tu voulais savoir s’il avait retrouvé l’amour ici, car toi non.
Nick le faisait rire, c'était un fait incontestable. Depuis que le blond a réussi à gagner son coeur après l'incident du stylo bleu, il avait toujours été un rayon de soleil dans la vie de Charlie. Même dans ses jours les plus sombres, lorsqu'il était à l'hôpital psychiatrique, son petit-ami avait toujours été là pour lui redonner le sourire. Flirter avec lui était quelque chose qui lui avait manqué. Le brun n'avait jamais été du genre à flirter avec tout le monde, mais avec lui, c'était différent, comme si c'était naturel qu'il le fasse. - Et toi donc, conclut-il en entrant dans la loge. Charlie le complimenta en disant qu'il avait toujours eu un talent pour enseigner les sports. Et il le pensait. Il avait réussi à rendre l'apprentissage du rugby fun, alors que s'il n'avait pas été là il n'aurait fait que penser à cette bande d'homophobes que constituaient certains membres de l'équipe de Truham. Grâce à Nick, il en avait fait abstraction.- Je le pense. T'as toujours été très doué là dedans. Le batteur entreprit alors de lui raconter ce qu'il avait fait durant les trois années où ils s'étaient retrouvés séparés. Il regarda alors le blond. - T'es la personne à qui je préfère parler... avoua-t-il timidement.Alors que Nick l'attirait contre lui, Charlie déposa chaleureusement son bras autour des épaules de celui qu'il considérait toujours comme son amoureux. Il voulait, inconsciemment, sans vraiment y penser, qu'il ne le lâcherait pas. Le frisé l'écoute dans ses aveux. Nick ne le sait sûrement pas, mais il venait également de résumer ce que le musicien ressentait. - Non, et toi ? Son coeur se mit à s'emballer dans sa poitrine. Il fallait qu'il sache, pour éviter de se faire de faux espoirs. - Sache que si c'est le cas, je serai très heureux pour toi et que je serai le meilleur des amis... Quand il était anxieux, il parlait trop. C'était plus fort que lui...
Rougissant suite au compliment du frisé, tu ne répondis rien. Déjà vous vous trouviez toujours à votre goût, c’était un bon point, non ? Puis, maintenant que vous vous étiez retrouvés, c’était parti pour redevenir comme avant, ou du moins tu allais tenter de faire dans le même sens. Tu voulais te montrer disponible et présent pour le garçon qui faisait accélérer ton cœur encore et toujours, même après trois années sans le voir.
Désormais seuls, dans une loge un peu plus loin, tu lui racontas un peu ta vie, ce que tu avais donc fait pendant trois ans et le fait de parler de sport te fit du bien, surtout suite aux paroles du batteur qui te firent sourire un peu plus. « Merci en tout cas, c’est gentil ! Et ce serait avec plaisirs d’être ton professeur… » avoues-tu en venant ébouriffer ses cheveux, reprenant sa main tout de suite après alors qu’il te mentionna les évènements qui avaient marqués ces trois dernières années. Quand il t’affirma que c’était avec toi, qu’il préférait parler, tu ne pus que le fixer un long moment, ce doux sourire présent à tes lèvres. « Et je serais le thérapeute le plus adorable et gentil du monde, je te le promets ! » réponds-tu finalement dans un rire en hochant la tête.
Et, alors que tu jouais nerveusement avec sa main, tu finis par lui demander s’il n’aurait pas rencontré des personnes, autre que des amis, car tu voulais savoir si l’homme qui avait volé ton cœur était toujours éprit de toi ou s’il avait tourné la page. Etrangement, tu fus soulagé quand il t’avoua que non. D’ailleurs tu laissas même sortir un soupire en esquissant un sourire, sourire qui s’effaça un peu suite à la fin de sa phrase. « Quoi ? Non, non, il n’y a toujours eu que toi Charlie ! » réponds-tu finalement alors que tu viens tourner son visage pour que vous vous fassiez faces. Tu approches alors tes lèvres des siennes tout en soutenant son regard. « Ce sera toujours toi, Char… » Et finalement tu l’embrasses. Depuis le temps que tu attendais ça.
Charlie s'était laissé emporté dans des contrées lointaines le temps d'un câlin, avant de s'installer par terre près du blond. Ça lui faisait tout drôle de l'avoir près de lui, alors qu'ils ne s'étaient pas croisés depuis près de trois ans. Et dire qu'avant, ils passaient tous leur temps ensemble... Ils passaient leurs pauses ensemble, leur pause-déjeuner, leur weekends, leur virée en bus pour rentrer chez eux... à un tel point que Tao lui en voulait, parfois. Au fond, quand il y repensait, son meilleur ami n'avait pas eu tort de lui reprocher cela. Il avait délaissé ses amis au profit de Nick. Mais il avait à peine quinze ans à cette époque. Tout le monde apprend et fait des erreurs à cet âge. Et puis... ça avait permis à son ami de se rapprocher d'Elle.
Charlie l'avait écouté attentivement parler de ce qu'il avait fait durant ces trois années. Il le complimenta sur ses habilités à enseigner le sport.
- Ce sera avec plaisir.
Ensuite, il lui raconta son parcours vers la guérison des trois dernières années. Et aussi, que c'était certainement à lui qu'il préférait se confier. À une époque, c'était sa grande soeur, Tori, qui tenait ce rôle. Mais un jour, elle s'était mise à se replier sur elle-même et, sans s'en rendre compte, s'était un peu éloignée de Charlie. Le frisé aimerait vraiment beaucoup la retrouver.
- Comme tu l'as toujours été ! lui affirma le musicien dans un large sourire qui lui était propre.
Charlie sentait la nervosité de Nick par la manière dont il jouait avec sa main. Il avait remarqué que son copain faisait souvent ça quand il était nerveux. Il se demanda ce qui pouvait bien le mettre dans cet état. Le blond lui demanda alors s'il y avait quelqu'un dans sa vie, ce à quoi le brun répondit négativement. Cependant, ses pensées intrusives finirent par reprendre le dessus, sans qu'il ne puisse rien contrôler, commençant un monologue sur à quel point il ne lui en voudrait pas s'il y avait quelqu'un d'autre dans sa vie. Il avait tellement peur de ne plus être assez bien pour avoir cette place dans la vie du coach sportif... ça le rendait anxieux.
Sa réponse le rassura, il avait toujours des chances qu'ils redeviennent comme avant un jour... se disait-il alors qu'ils rapprochèrent leurs visages l'un de l'autre. Il avait l'impression que son coeur allait littéralement exploser alors que Nick l'embrassait, plaçant doucement sa main sur sa joue.
- Tu me rassures, murmura Charlie simplement lorsqu'ils se séparèrent.
Etre de nouveau en compagnie de Charlie, c’était comme rêver éveillé. Tu n’imaginais pas ta vie sans lui et malheureusement il avait fallu que tu le fasses durant trois longues années. Trois années où tu t’étais demandé où était passé ce frisé qui t’avait volé ton cœur et t’avait même ouvert les portes de ta sexualité. Mais tout ça, même si ça ne faisait qu’une heure, était du passé puisque vous étiez de nouveau réunis et que tu ne comptais pas l’abandonner ou le perdre de vue, ça jamais.
Alors que vous parliez de sport et que tu proposas tes talents de futur coach sportif, tu fus ravi que le plus jeune accepta avec plaisir que tu sois le sien. Ça vous permettrait de passer encore (et toujours) plus de temps ensembles. Tu ne voulais plus le quitter et tu affirmas même, après que le batteur affirme que tu étais la personne auprès de qui il préférait parler de tout et de rien, que tu serais un excellent thérapeute et le nouveau compliment du plus jeune te fait doucement rougir. « Arrête, je vais avoir des chevilles aussi larges qu’un ballon de rugby après ! » répliques-tu dans un petit rire tandis que tu te laissais emporter par ce sourire qui t’avait tant manqué.
Mais une question te taraudant, tu ne pus la contenir plus longtemps. Si Charlie était en couple ou aimait une autre personne, tu l’accepterais, même si ça te ferait un mal de chien, tant pis, tu ferais tout pour qu’il soit heureux, se sente à sa place. Cependant, en apprenant que comme toi il ne s’était pas remis avec quelqu’un et que tu hantais toujours ses pensées, tu eu un sourire en coin. C’était peut-être égoïste mais tu aimais tellement ce garçon que le voir dans les bras d’un autre ne t’aurait fait que plus de mal encore. Et en démarrant un baiser, tant attendu, tu sentis le temps s’arrêter alors que tu profitais de chacune des secondes passées en la compagnie de ton amant. « Et toi aussi. » Que tu lui réponds alors en te détachant de lui pour reprendre ton souffle. « Et tu vis en colocation du coup ? Tu t’es fait des amis quand même ? » Car oui, il t’aimait toujours mais sans Elle, Tao ou même sa famille, il devait se sentir seul sans leur présence (et la tienne) alors tu espérais fortement qu’il se soit fait des amis.
Charlie se souvenait de la fois où Nick était parti en vacances quelques semaines avec sa famille. Il se souvenait à quel point le temps lui avait paru long, sans lui... alors imaginez ce sentiment, mais prolongé sur une période de trois ans. Le frisé avait commencé à perdre espoir de revoir son petit-ami un jour. Le serrer dans ses bras lui semblait irréel.
Ça avait toujours été un réel plaisir de converser avec Nick. Charlie avait l'impression qu'ils pouvaient parler de tout, sans tabous. Cette confiance s'était bâtie quasiment instantanément entre eux. Il ne leur avait fallu que quelques jours avant de devenir les meilleurs amis du monde. Le Spring espérait que, même après trois ans, cela ne changera pas.
Le blond lui proposa d'être son coach sportif, c'est avec plaisir qu'il accepta. Après tout, il aimait bien le sport, surtout la course. En plus, toutes les excuses étaient bonnes pour passer toujours plus de temps avec Nick... comme quand il avait rejoint l'équipe de rugby alors qu'il ignorait en quoi ce sport consistait.
Charlie lui avoua alors qu'il était son thérapeute préféré. Le coach sportif avait cette façon de le faire réfléchir en utilisant toujours les mots justes. Nick avait un certain charisme et une certaine facilité à s'exprimer, contrairement à Charlie, qui peinait parfois à le faire correctement. Il éclata de rire.
- Quel jeu de mots !
Apparemment, les jeunes hommes se posaient tous les deux la même question: est-ce que l'autre avait quelqu'un dans sa vie ? Charlie répondit négativement, toutefois quelque peu surpris qu'on lui pose la question aussi subitement. Le frisé lui retourna ensuite la question et, à son grand soulagement, la réponse de Nick fut également négative. Celui-ci coupa court à son monologue anxieux en l'embrassant, chose qu'il avait eu envie de faire un petit moment sans vraiment oser le faire. Ils déclarèrent qu'ils étaient tous deux soulagés, et Nick lui demanda s'il s'était fait des amis.
Il songea alors à Ariana, à Dolores, et à Stitch. Était-ce ses amis ou des connaissances amicales se rapprochant ? OK, plus il y pensait, moins ce terme faisait de sens dans sa tête, mais une chose était sûre: il n'était pas aussi proche d'eux qu'il l'avait été de Tao, d'Elle et de Aled.
- Oui, enfin je crois... et toi, tu t'en ai fait ? T'as toujours été plutôt sociable, enfin un plus que moi !
Etre loin du frisé était vraiment une torture et un cauchemar à tes yeux. Déjà qu’à l’époque tu étais triste de l’abandonner ne serait-ce que le temps des vacances… Mais là c’était différent car tu ne pouvais pas le retrouver, même si tu avais passé l’entièreté de cette ville au peigne fin, ô grand jamais tu n’avais eu de signes de ton amoureux Charlie. Du moins, jusqu’à ce soir. Et maintenant que vous vous étiez retrouvés, tu ne comptais pas le relâcher de sitôt. C’est donc tout naturellement que tu lui proposas de devenir son coach sportif, après tout le sport était un élément essentiel de la santé, que ça soit la santé physique ou mentale, le fait de se démener et de bouger aider le corps et l’esprit à relâcher toutes les tensions acquises, puis égoïstement ça te permettrait de passer encore plus de temps en compagnie de ton petit-ami. « Je ne suis pas qu’un physique très cher… » réponds-tu dans un rire.
Observant ton petit-ami, tu ne pus qu’être heureux quand il confirma que vous l’étiez bien encore. C’était peut-être un peu différent ou étrange après trois années passées sans vous côtoyez mais le revoir t’avait fait tellement de bien que tu en avais oublié la peine éprouvée, ou du moins une partie. « Je suis content si tu t’en est fait alors, moi aussi, je suis sociable comme tu dis, mais après je n’aurais jamais imaginé que travailler prendrait autant de temps dans une journée ! » ris-tu alors que tu secoues la tête. Tu observes les environs cette fois et tu demandes. « Tu veux qu’on reste ici ou tu veux qu’on sorte ? » proposes-tu. Tu ne dirais pas non pour aller manger un truc ou juste vous aérer, mais si le plus jeune souhaite rester là, alors tu resteras là, tant que tu es avec lui c’est tout ce qui compte.
Bien que ces trois dernières années sans Nick ont été difficiles pour Charlie, il en était tout de même sorti grandi. Son état mental était beaucoup plus stable que quand il était arrivé ici. Il avait repris du “contrôle” sur son anorexie, du moins si l'on pouvait dire cela ainsi. Enfin, il mangeait mieux et plus régulièrement et sainement qu'il y a quelques années. Il ne s’était plus fait du mal depuis un petit moment maintenant, même si ses cicatrices restaient tout de même pas mal visible. Il était vrai que de parler à d’autres personnes qui avaient vécus les mêmes traumatismes que lui l’avait beaucoup aidé.
Ces dernières années, à tous les matins, Charlie allait courir. Cela l’aidait à bien commencer sa journée, et constituait son principal effort physique. Il ne s’entraînait plus depuis un certain temps, surtout depuis qu'il avait arrêté le rugby - c’est-à-dire quand il avait atterri ici. Bien sûr, il aurait pu prendre un coach sportif. Après tout, son ami Stitch en était un, lui aussi. Seulement, il n'y avait juste jamais pensé et, lorsque le blond le lui proposa, il trouva que c’était une bonne idée. C’est pourquoi il accepta.
- Je sais, répondit le frisé dans un sourire.
Ils parlèrent alors de leurs amis, du boulot. Une conversation normale entre adultes, quoi ! Comme cela faisait bizarre à Charlie de dire cela… tout simplement parce que la dernière fois qu'il avait parlé à son petit ami, ils étaient encore au lycée et bien loin encore de penser à la vie d'adulte.
- Bien souvent après le boulot, je n'ai pas la force de socialiser, lui avoua Charlie. Sauf peut-être avec ma coloc. Elle est sympa, tu vas bien l’aimer, je crois.
Le coach sportif lui proposa alors de sortir. Il trouva que c’était une bonne idée, et fit une liste dans sa tête de ce qu'il pourrait faire.
- Je veux bien sortir. Tu voudrais faire quoi ? Personnellement, je prendrai bien un milkshake, ou un café, dit-il en riant. Il sortit ensuite son téléphone. Laisse moi juste envoyer un message à Stitch et Dolores pour ne pas qu'il s’inquiètent… dit Charlie tout en le faisant, relevant les yeux lorsqu'il eut fini. Voilà c'est bon.
Voir ton petit-ami, car oui, de ton point de vue vous l’étiez toujours, et le fait que vous vous soyez ré-embrassés confirmer tout ça, sourire et être heureux ainsi, faisait monter une chaleur au sein de ta poitrine que tu n’avais pas ressenti depuis quelques années. Tu te souviens encore des échanges fait avec sa sœur ou même son frère, et dieu que tu aimais ce garçon qui était là, assis à côté de toi. Trois années sans vous voir et maintenant qu’il était de nouveau rentré dans ta vie, tu ne le laisserais pas sortir, ça c’était clair, net et précis.
Vous vous étiez donc mis d’accord et tu allais devenir le coach personnel du jeune Spring. Tu ne le surmènerais pas comme un fou mais tu en profiteras pour lui demander une certaine dextérité et un suivi assidu pour voir une réelle progression. « J’ai hâte qu’on aille courir ensembles alors… » réponds-tu tandis que tu lui dis t’être fait quelques amis et que le fait de travailler c’était très prenant, façon de dire que tu ne voyais pas tes journées passer. « C’est déjà ça ! J’ai hâte de la rencontrer, elle s’appelle comment ? » demandes-tu, curieux de savoir si tu la connais déjà, peut-être une cliente sans le savoir ?
Proposant au batteur de sortir et d’aller vous aérer l’esprit, tu laisses ce dernier te proposer plusieurs options de quoi faire par exemple. « Oh oui, un milkshake, comme au bon vieux temps ! » dis-tu alors que tu te lèves et acquiesces quand il te demande d’attendre le temps qu’il envoie un message à son groupe pour les prévenir de son départ. Une fois fait tu lui tends ta main, un sourire se dessinant sur tes lèvres. « Allons-y alors ! » Et tu quittes le fameux casino pour parcourir les rues de la ville, main dans la main avec l’homme que tu aimes, en direction d’un restaurant que tu connais très bien pour y avoir déjà pris de la nourriture à emporter ; Pop’s.
Charlie était le genre de personne qui pensait constamment à absolument tout. Le genre de personne qui faisait, ce que l'on appelle de l'«overthinking ». Et, souvent, ce genre de penser l'amenait à être anxieux. Comme quand il a manqué rentrer dans Nick. Il s'est mis à beaucoup trop réfléchir sur le comportement à adapter pour la situation. Parce qu'il ne savait pas trop si le blond l’aimait toujours ou non, même si lui, il l’aimait toujours comme avant. Il s’était avéré qu'il s’était posé beaucoup trop de questions pour rien, étant donné qu'il l’aimait toujours comme avant.
- J'espère que tu sauras me rattraper, plaisanta le frisé. Charlie était reconnu pour sa vitesse lorsqu'il courait. Lorsqu'il était au lycée, personne de sa classe n’était capable de le rattraper. C’était d’ailleurs pour cela qu'il avait été repéré pour faire partie de l’équipe de rugby.
- Elle s’appelle Sally. C’est une couturière.
Nick lui proposa de sortir, d’aller prendre l'air. Charlie, quant à lui, lui proposa d’aller chez Pop's, parce qu'ils faisaient des milkshake délicieux. Alors, il envoya un sms au reste du groupe, histoire de pas les inquiéter d'avantage.
Ils partent main dans la main chez Pop's, pour boire un milkshake, et Charlie demanda à Nick :
« Et bien je peux toujours essayer et au pire je feindrais une crampe pour que tu t’arrêtes et vienne m’aider… pour ensuite te passer devant ! » T’exclames-tu d’un rire en venant ébouriffer les cheveux du frisé. Décidément, ses cheveux t’ont énormément manqué. Mais en vrai c’était lui tout entier qui te manquait. Et maintenant que vous vous étiez retrouvés, tout allait pouvoir s’arranger, reprendre son cours et t’en es impatient. « Et bien va falloir que tu nous présente, je suis sûr que tu lui a déjà parlé de moi, non ? » demandes-tu alors qu’une fois le message envoyé, vous quittez l’Asgard pour vous diriger vers Pop’s, ta main entrelaçant celle de ton petit-ami.
Le trajet est rapide, car faut dire que vous marchez plutôt rapidement tous les deux, et une fois arrivé à destination, tu laisses le plus jeune entrer pour le suivre, vous installant sur l’une des banquettes tandis que tu observes le jeune batteur quand il te demande à quel goût tu vas prendre ton milkshake. « Tu me conseilles quoi ? Car je me souviens que la dernière fois j’avais largement préféré le tiens et que je voulais te le piquer alors… » C’est clair qu’il est toujours de bons conseils pour les goûts et la nourriture, donc tu suivras ce qu’il te conseillera. « Je vais me répéter mais je suis tellement content de t’avoir retrouvé… » Tu te penches, assez pour pouvoir venir embrasser le plus jeune et tu le laisses alors commander les milkshakes. « Vous allez vous représenter à nouveau, toi et ton groupe ? Vous avez un nom ? » demandes-tu, curieux.
« Espèce de tricheur ! » s'exclama Charlie en riant. C’était une des choses qu'il appréciait le plus, lorsqu'il était avec Nick. Il pouvait autant déconner qu'être sérieux. Ils pouvaient avoir une longue conversation ou alors ne rien se dire. Il pouvait être lui-même avec Nick, c’était pour cela qu'il aimait autant passer du temps avec le blond. « Non, pas encore, malheureusement. Ça fait pas très longtemps qu'on habite ensemble, et elle est assez timide. J'ai pas encore eu la chance de l'approcher » Mais, une chose est sûre : Sally semblait être quelqu’un de bien. Charlie était également sûre qu’elle aimerait Nick, et l’inverse.
Les deux se dirigent chez Pop's. Ça ne leur prend pas énormément de temps, peut-être quinze minutes tout au plus. Il fallait dire que Nick et Charlie était encore assez en forme. Charlie entre dans le commerce, son petit ami le suivant derrière. Ils s’installent dans une des banquettes rouges iconiques de ce diner. Assis l'un en face de l’autre, le frisé en profite pour lui demander quelle saveur de milkshake il comptait prendre. Lorsqu'il lui demande son avis, un léger rire naquit à ses lèvres. « N’importe quoi, sauf chewing-gum » plaisanta-t-il. « Non, en vrai les meilleures saveurs, c’est chocolat et caramel, ça c’est incontestable » reprit-il plus sérieusement.
Il sourit lorsque Nick lui vole un baiser. Ça, c’était quelque chose qui lui avait manqué. « Moi aussi, je suis heureux de t’avoir dans ma vie à nouveau. »
Charlie commanda deux milkshake aux caramel, se reconcentrant ensuite sur Nick, serrant sa main dans la sienne.
« Oui, on fait des représentations un peu partout dans la ville. Et le nom est en cours de discussion, on arrive pas à s'accorder ! » s'exclama-t-il. « Comment va Nellie ? Ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vue, elle aussi ! »
Vos conversations t’ont grave manqué. Tu te vois encore parler avec Gaige de Charlie et toi et cette dernière a directement adhéré à votre ship, c’est comme ça qu’elle l’appelait et comment dire… partager des choses avec ta colocataire t’a fait plaisir et t’a surtout permis de te rapprocher d’elle. Alors t’es sûr que même si pour l’instant il n’a pas encore eu l’occasion d’échanger promptement avec Sally, il le fera bientôt et connaissant Charlie, elle va l’adorait, comment ne pas l’adorer en même temps ? Cette bouille, ce sourire, ces cheveux… Bref, tout le monde sait que Charlie Spring a ton cœur, même dans une réalité différente ou dans un autre monde, Nick et Charlie forever. « Je suis sûr que ça va venir et elle va t’adorer, t’es tellement unique qu’on ne peut que t’aimer… » Et tes paroles étaient sincères, comme toujours quand tu t’adresses à celui qui t’a volé ton cœur ce fameux jour de rentrée scolaire.
La route vers Pop’s est rapide, après tout vous êtes toujours jeunes et en bonne santé alors ça aide mais faut dire qu’une fois assis sur les banquettes rouges du diner, tu te sens mieux. Tellement que tu te mets à l’aise et rit avec ton petit-ami quand il te demande ce que tu souhaites prendre en milkshake. Honnêtement tu sais que tu piqueras le sien, comme la fois où vous étiez sortis en trouple (sans que Tao et Elle soient au courant) et que tu avais fini par vouloir prendre le sien, trouvant le tiens fade. « Alors je te fais confiance, comme toujours tu sauras me faire plaisirs j’en suis sûr. » Une fois la baisé volé, tu te réinstalles comme si de rien était et la commande part. Tu reviendras ici, t’aimes bien l’ambiance. « Là, sur le coup j’avais en idées New Horizons ou encore The Magic Band, car en vrai quand on vous voit, apparemment vu que je vous ai loupé, on vous trouve magique et le premier fait penser à ce nouveau monde, tu vois ? » Ce n’est que des idées comme ça, après tout c’est son groupe et t’es sûr qu’avec quelqu’un comme Stitch dans la team ça irait vite à déterminer. Quand il mentionne Nellie ton sourire s’agrandit et tu hoches la tête. « Elle va très bien, elle me dit souvent qu’un frisé lui manque mais je suis sûr qu’elle sera ravie de te voir, ma colocataire la garde ce soir, elles s’entendent à merveille ! » Ah Nellie. Vous en aviez vécus des moments tous les trois, surtout lors de cette fameuse neige surprise, c’était top. Alors une fois vos milkshakes apparus, tu prends le tiens et tu le lèves, comme pour trinquer. « A nos retrouvailles. A ton talent de batteur exceptionnel. A nous tout simplement… » Et tu reviens lui voler un baiser pour ensuite déguster le milkshake, très bon choix, tu valides en hochant la tête.
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I Found You {feat. Charlie}
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