L'irréductible Gaulois et l'inénarrable ivrogne (Astérix)

L'irréductible Gaulois et l'inénarrable ivrogne

feat Astérix

"Ce soir, c'est toi et moi, ma belle", tu fais à ta bouteille déjà bien entamée avant d'embrasser son goulot au risque de renverser les trois quarts à côté... C'est que t'es déjà bien déchirée, là... C'est pas comme si t'avais attendu ladite bouteille pour bien entamer ta soirée, déjà. Tu lui as fait des infidélités, et pas des moindres, à cette demoiselle... mais on s'en carre, c'est jamais qu'une façon de parler. Et puis, t'es toute seule, là, c'est pas comme si quelqu'un allait te corriger en dehors de toi-même (et cette chère narratrice qui adore être contrariante).

Ouais, t'as trouvé aucun camarade de beuverie pour tenir la distance. Quand Lip et Pete t'ont gentiment fait comprendre qu'il était grand temps de rentrer s'ils voulaient être un peu en forme le lendemain pour faire des choses très utile et très adultes genre... travailler, toi, Bean, t'as décidé que t'en avais pas assez. Tant que t'es capable de mettre un pied devant l'autre, c'est que t'es encore trop sobre pour ce monde. T'as trouvé une supérette de fortune, déniché une bouteille d'hydromel, et tu t'es finalement traîné ici. Pourquoi la forêt ? T'en sais fichtre rien. En souvenir du bon vieux temps, peut-être ? Vous en posez des questions, vous, aussi. Tout ce que tu sais, c'est que t'es là, à divaguer entre les arbres, sans objectif précis. Tu vas sans doute t'effondrer à même la mousse et te réveiller le lendemain au beau milieu des champignons... Bah ! T'auras déjà fait pire, pas vrai Bean ?

Tes errances alcoolisées te mènent n'importe où, en même temps que tes pensées que ton degré d'éthylisme n'a pas encore réussi à faire disparaître, ce qui est pourtant le but de la manoeuvre. Tous ces sombres crétins qui se plaignent de leur amnésie. Tu rêverais de tout oublier toi. Hop, d'un coup, plus de Dreamland, d'Elfo, de Luci... de Mora... plus besoin de t'inquiéter pour ton père ou des coups foireux de ta tarée de mère... Juste le vide, l'insouciance. C'était le bon temps, ça, Bean.

T'as marché plusieurs longues minutes quand tu repères, paumée au beau milieu des bois, le genre de barraques qui paient pas de mine. On dirait la maison de l'autre tarée de sorcière, avec ses murs en pain d'épices moisis. T'es bourrée donc inconsciente, mais t'es surtout curieuse, alors ton instinct de survie au ras des pâquerettes mis en veilleuse, tu décides d'aller frapper à la porte. T'aurais bien besoin de... quoi ? De compagnie, p'têt ? Ou un truc du genre. En fait, t'es trop jetée pour comprendre ta démarche. Alors tu te contentes de frapper sans but ni raison particulière.

"Oh, y a quelqu'un ?" que tu demandes en sentant doucement la bile te monter à la gorge.

A deux doigts de dégobiller sur le paillasson.

PrettyGirl

L'irréductible Gaulois et l'inénarrable ivrogne

feat Astérix

Asterix ne regrettait pas son choix de s'être retiré comme ca de tout. Dans sa petite cabane encore pas tout a fait terminé, il se sentait de nouveau chez lui. Il aurait dû commencer par là. Le béton, cette technologie, ces appartement qui ressemblait tellement à ceux de Rome. Ca n'était pas pour lui. Et puis, il ne dépendait plus de personne ici. Il était bien. Mëme si la solitude ca n'était pas vraiment pour lui, il ne se sentait pas le choix.

Après une dure journée à avoir coupé du bois pour faire brûler un feu agréable dans sa petite cheminée toute fraiche, et après avoir préparé un repas bien chaud. Il était prêt à se ressourcer en s'installant confortablement dans son petit cocon. Idéfix ne pouvait qu'apprécier cette nouvelle vie aussi. Astérix, couvrant sa solitude, lui parlait beaucoup d'ailleurs.

" Alors Idéfix, encore une belle journée. "

Le chien jappe pour confirmer ses dires. Astérix s'assit à table en se servant de pommes de terres et de poisson qu'il avait pu pêcher plus tôt dans la journée. Il était relativement tard, il le savait mais il n'avait pas vu la journée passer. Notre Gaulois passe à table et commence à manger dans le calme ambiant. Il soupire longuement. Obélix et ses remarques lui manquaient clairement. Il pouvait être agaçant parfois mais la solitude, c'était vraiment pas fait pour lui. Alors qu'il est dans ses pensées et qu'il mange à moitié. Il entend des tambourinements à la porte. Notre Gaulois se redresse et regarde son chien.

" Qui peut bien nous rendre visite en pleine forêt ? " Lui annonce-t-il. Le chien se met à aboyer. " Du calme Idéfix, je vais voir. "

Il va jusqu'à la porte, non sans crainte, il attrapa la hache qui lui avait servi à couper le bois. Une voix féminine se fait entendre. Une demoiselle en détresse ? Astérix finit par ouvrir en laissant le métal de la hache tomber sur le sol, et en tenant mollement le manche de celui-ci.

Il découvre une jeune fille mal en point... Ou du moins, elle semblait assez avancée dans son état d'ébriété. Il l'observe avant de regarder dehors.

" T'es qui ? Tu fous quoi là ? " Dit-il sans ménagement. " Ca va ? T'as pas l'air d'aller bien... Si tu cherches la taverne ou le bistrot, c'est pas par ici. On sert pas de cervoises. " Dit-il de manière assez désagréable en prenant pour pretexte qu'elle venait d'interrompre son repas. (c'est pas vrai il se faisait chier comme un rat mort mais il ne l'avouera pas) " Bon rentre... Reste pas dehors, tu vas attraper la crève et en plus y'a des animaux sauvages... " Il la tire à l'intérieur.

PrettyGirl

L'irréductible Gaulois et l'inénarrable ivrogne

feat Astérix

"Wow wow wow, on se calme, pas besoin d'en arriver à..." Tu réprimes un léger rot entre tes lèvres fermées juste à temps. ça t'apprendra à tambouriner à des portes inconnues, comme si ça t'avait déjà apporté autre chose que des ennuis en temps normal. Le gars a une hache... bien sûr qu'il a une hache. Tu penses bien que le type qui vit tout seul au milieu des bois ne peut être qu'une vieille sorcière mangeuse d'enfants ou bien un blond moustachu amateur de démembrage humain sur son temps libre.

Ceci dit, même si le type est armé, il a l'air plutôt inoffensif, au final. Bon, il est pas très aimable dans ses paroles, pour commencer, mais un type isolé au milieu de nulle part doit le faire pour une bonne raison : soit être peinard, soit manger des enfants sans être emmerdé (ou bien les deux).

"Ah merde... même pas une petite... ?"

Tu te marres doucement. T'as bien vu que c'était pas une taverne, mais en même temps, s'il avait eu de quoi picoler, t'aurais pas dit non. D'accord, t'es ronde comme une queue de pelle, là, mais ça veut pas dire que tu tiendras pas la cadence si on te propose un verre de plus... quoique.

"Même pas peur...", tu pouffes quand le type te fait rentrer, parce qu'il y aurait des animaux sauvages dehors. "J'ai affronté une armée de trolls, moi, une fois, monsieur... tu le crois ça..."

Tu le regardes et tu te rends compte que ta vision est troublée par l'alcool. Bah ! rien qu'un verre de plus ne puisse réparer.

"T'as pas l'intention de me débiter en petits morceaux et de me manger, pas vrai ? Bon, tu me le dirais pas dans tous les cas."

Tu te marres de plus belle tout en jetant un regard plus attentif à l'intérieur à mesure que tu découvres la pièce. Ton regard tombe alors sur un petit chien blanc.

"Ooooh il est TELLEMENT mignon !" Tu prends Idefix dans tes bras sans attendre d'autorisation, et tu le serres contre toi. Une vraie peluche ! "Au fait, je m'appelle Bean. Y a à boire chez toi ou pas du tout ?"

PrettyGirl

L'irréductible Gaulois et l'inénarrable ivrogne

feat Astérix

Asterix reste sceptique quant au fait qu'il fasse entrer une inconnue chez lui. Mais elle avait l'air totalement saoul déjà... Puis c'était une gamine pour lui. Il n'allait pas laisser une enfant seule dans les bois comme ça. Ca ne se faisait pas. Enfin encore plus que ça: Il ne voulait pas avoir sa mort sur la conscience... Enfin... Quand on voyait dans quel état elle était, Astérix se demandait si elle n'allait pas mourir d'un coma éthylique avant d'avoir pu faire quoi que ce soit.

Il se contente alors de croiser les bras après avoir poser sa hâche et refermer sa porte derrière lui tout en la détaillant. Quand elle le baratique qu'elle a combattu une armée de trolls... Astérix soupire.

" C'est bien, et t'étais dans cet état là quand tu les combattais ? Parce que tu tiens à peine droit. " Il marque une pause, prend la mine la plus ironique qui soit et enchaine. " Laisse moi deviné, tu leur as vomi dessus ? " Il se secoue la tête.

Notre blond décide alors de se détourner un peu d'elle pour réajuster son feu. Il ne peut s'empêcher de rire doucement quand elle lui parle qu'il veut la découper en morceau. Il finit par grimacer et se retourner vers elle.

" Je dois le prendre pour un compliment ? Je savais pas que j'avais l'allure d'un psychopathe mais je note. " Bon, c'était ridicule et elle était ivre. " C'est vrai que je chasse dans la forêt mais la viande humaine, c'est pas trop mon truc. "

Il se redresse alors que le jeune fille capte la présence d'Idéfix. Le chien se fait attraper et il capte toute son attention. Le cabot a l'air d'apprécier la demoiselle, c'est une bonne chose. Clairement. Idéfix ne se serait pas laissé approché sinon.

" Lui c'est Idéfix et il a l'air de bien t'aimer. Enfin, évite de lui mettre ton haleine dans la figure. " Il marque une légère pause. " Et moi, c'est Asterix. " Se présente-t-il finalement. Bien entendu l'adolescente rebelle (c'est son constat) réclame encore à boire. " Je t'ai déjà dit que c'était pas une taverne. Je ne te refourguerai pas plus d'alcool, tu es déjà très mal en point. Par contre... il me reste de la soupe et de quoi manger. Si j'étais toi, je me dirai que c'est pas une mauvaise idée, ca permet d'éponger un peu la cave à vin que tu représentes à cet instant. " Asterix avait de l'alcool bien entendu, mais il n'allait clairement pas en donner à la jeune fille.

PrettyGirl