I know what you did (Rei)

▿ Date de naissance : 12/03/1995

I know what you did

feat Rei

Ne jamais donner ta confiance, Love. C'est une règle de base, une règle élémentaire. Il n'y a qu'ainsi que tu ne seras pas déçue. Tu le sais, pourtant, pas vrai ? Vrai, mais ça ne t'empêche pas pour autant de faire des erreurs quand tu sais pertinemment pourtant que ton instinct vole bien souvent au ras des pâquerettes quand il doit être question d'autrui. C'est comme ça que tu t'es consécutivement retrouvée avec des époux qui ne te méritaient, dont un qui a bien eu ta peau... T'aurais dû le sentir, l'envoyer paître quand t'en avais l'occasion... pour une fois, y avait eu quelque chose qui t'avait pas parlé, chez ce type, mais t'as laissé couler. C'était encore les débuts d'Anavrin, et t'avais besoin de toutes les forces disponibles.

Et puis, t'es bien obligée de le reconnaître, Love, Rei est un putain de bon employé. D'un point de vue professionnel, t'as jamais rien eu à lui reprocher. Mais d'un autre point de vue... Disons que c'est compliqué. Parce que même si t'as zéro preuve pour appuyer ton intuition, t'es quasiment certaine que tu te trompes pas : il a bien fallu que quelqu'un aille trouver les flics et te dénonce. Personne ne peut être concrètement au courant de tes agissements, mais quelqu'un peut quand même avoir eu l'intuition que tu étais l'empoisonneuse, et ce quelqu'un, t'en es certaine, maintenant, c'est Rei Furuya.

Il peut rien faire, il a rien pu faire, y a zéro éléments contre toi. C'est pour ça que la police s'est contentée de t'interroger (avec beaucoup trop d'insistance pour que ce soit innocent) et est allée poser des questions tout sauf innocences aussi à Jacob à ton sujet. Tu te leurres pas, tu sais bien ce que ça signifie.

Quand tu le retrouves dans le salon de thé ce matin-là, t'es bien décidée à en découdre, mais tu sais aussi que tu dois la jouer fine. Certains ont des soupçons, mais personne ne sait vraiment ce que tu as fait, et tu as la ferme intention que les choses continuent ainsi. Mais tu ne peux pas laisser passer un tel comportement pour autant. Tu profites que vous soyez seuls, et que la boutique ne soit pas encore ouvertes, tandis que tu arranges le présentoire, pour lui parler (presque) comme si de rien n'était.

"Quoi de neuf ?"

T'as rien de spécial à m'avouer, par hasard ? t'as envie de lui demander. Mais tu te retiens... Difficilement.

PrettyGirl

**Invité**

Avec tous les efforts qu’il faisait pour ne pas se faire remarquer, Rei n’avait pu s’empêcher d’agir lorsqu’il eut déduit que son employeur avait assassiné un homme. Zéro preuve que ce fût lui qui avait incité la police à mener l’enquête – tout comme il y eût malheureusement zéro preuve qu’elle avait bien commis ce crime. Sans doute s’était-il trop relâché depuis son arrivée, il n’aurait jamais commis tel erreur auparavant.

Love ne lui semblait pas être une personne foncièrement mauvaise, au premier abord, mais il devinait une ironie dans son prénom. Elle, comme lui, se cachait derrière une attitude agréable. Ce fût pour cette raison qu’il se contenta de lui sourire et laisser les mots rouler avec aisance sur sa langue. Il n’avait aucune inquiétude.

- Pas grand-chose, je dois dire… Ah, j’ai appris cette nouvelle recette, un gâteau parfait pour la saison. Il est long à cuisiner mais le résultat est plus que satisfaisant. C’est excellent, j’aimerai vous faire goûter un jour.

Une réponse triviale à une question dont il pouvait entendre l’animosité, malgré l’allure innocente. Il reprit son activité, passant le balai d’un geste sûr et efficace. Rei savait qu’elle savait. Love n’était pas foncièrement mauvaise, néanmoins elle était rusée ; sinon comment aurait-il pu commettre un crime sans laisser d’indices. Il s’en méfiait depuis le début, par habitude de repérer les personnes étranges, d’autant plus maintenant qu’elle risquait de se venger.

- Et vous ?

Répondit-il pour continuer cette conversation de menteurs.

▿ Date de naissance : 12/03/1995

I know what you did

feat Rei

Sous couvert d'une conversation banale, tu sais ce qui va se tramer en cet instant, vous allez vous jauger mutuellement avec la plus grande minutie comme pour obtenir en un regard de l'autre la confirmation de trop lourds soupçons. Tu sais la jouer fine et être bonne actrice quand tu le décides, Love, mais il est vrai que, ces derniers temps, la pression que tu subis ne t'aide pas vraiment à faire les meilleurs choix ou à adopter la meilleure attitude. T'essaies de faire de ton mieux et de prendre sur toi, mais t'iras clairement pas dire que c'est spécialement efficace. Pas la plupart du temps, en tout cas.

Votre conversation, de prime abord, semble tout à fait agréable, légère... en bref, rien à signaler, mais ce serait ne vraiment pas y regarder d'assez près que de s'arrêter à cette conclusion et de ne pas chercher plus loin, car elle dissimule en réalité beaucoup de non-dits dont vous avez conscience. Un oeil extérieur s'y tromperait peut-être... en revanche, pas vous.

"Oh vraiment ? Il faudra me donner la recette... m'apprendre à le préparer, tant qu'à faire", tu fais d'un ton aimable même si y pointe aussi l'agacement de la patronne qui n'aime pas forcément qu'on lui donne des leçons dans son domaine de compétences, même si c'est généralement une bonne chose, et pour le mieux, même.

Et il te retourne la question, et tout comme il ne te répond qu'avec des demi-vérités, il faut s'attendre à ce que tu fasses la même chose, évidemment. Bien sûr, tu as très envie de faire davantage, tu as très envie de lui en apprendre plus, mais tu ne te le permets pas. Parce que si le confronter yeux dans les yeux serait sans doute très satisfaisant sur le moment, tu n'es tout de même pas prête à en assumer les conséquences, et même tu préférerais les éviter si vraiment tu le peux.

"Pas mal de soucis personnels en ce moment", tu soupires avec un sourire de façade. "Enfin, on a tous nos problèmes, pas vrai ?"

Et sur un malentendu, on peut s'en ajouter d'autres.

PrettyGirl

**Invité**

Love était une bonne menteuse, il était forcé de le reconnaitre. Quelqu’un qui n’était pas versé dans cet art n’y verrait que du feu. Rei n’était point déstabilisé par le passif agressif présent dans sa voix, trop habitué au rôle d’Amuro pour être autre chose qu’optimiste, trop professionnel pour montrer une quelconque inquiétude. Love était une bonne menteuse, et pouvait en effrayer plus d’un, mais il avait connu des situations plus difficiles. Elle lui rappelait une mafieuse qu’il côtoyait sous couverture, et avec qui il était forcé de collaborer. Il termina de balayer et ramassa la poussière à l’aide de la pelle.

- Veuillez me pardonner, ce n’était pas mon attention de vous froisser ainsi… Au contraire, j’aimerai vous faire goûter car je souhaite avoir votre avis sur ma cuisine.

Toujours se faire passer pour moins compétant qu’il ne l’était. On appréciait difficilement sa capacité à apprendre vite – un monsieur « je-sais-tout » qui effectuait tout ce qu’il entreprenait aisément avait tendance à rapidement agacer. Rei nota qu’il allait devoir choisir ses mots avec davantage de soin s’il ne voulait pas la provoquer inutilement ; sans doute un échec, si elle voyait dans sa phrase un sous-entendu sur sa situation.

- Je suis navré de l’entendre…

Il leva le nez de son travail pour lui offrir un sourire désolé et un regard compatissant.

- Quoique vous traversez, j’espère que votre situation s’améliora.

Amuro proposait habituellement son aide, mais Rei ne voulait pas risquer d’envenimer les choses. Il était cependant sincère : il ne connaissait pas encore les motifs qui avaient poussé Love à commettre un tel acte, mais il espérait néanmoins qu’il ne lui était rien arrivé. Dans tous les cas, il croyait fortement en la justice, et la prévention des crimes. C’était son réel métier, après tout. Il gardera un œil sur ses actions.

▿ Date de naissance : 12/03/1995

I know what you did

feat Rei

"Je serais ravi de vous donner mon avis d'experte", tu répliques avec un sourire de façade quand ton interlocuteur prétend ne pas avoir voulu te froisser et seulement désirer avoir ton opinion sur sa manière de cuisiner.

Peut-être que t'es à fleur de peau et que tu devrais pas tout prendre au pied de la lettre, Love, tu peux définitivement pas prétendre le contraire, mais t'as quand même franchement le sentiment qu'on se fiche de toi, et dans les grandes largeurs, et par on, tu entends ce mec qui s'estime peut-être devancer tes talents en plus de poser des questions trop insistantes qui réveillent tout naturellement ta paranoïa déjà bien présente en temps normal, quand tu n'as pourtant rien à te reprocher - ou presque.

Tu e méfies de chaque parole qu'il prononce, pas parce qu'il n'est pas forcément convaincant dans sa manière de les prononcer, mais parce que tu ne peux t'empêcher de rester sur ta réserve quoi qu'il en soit, et aussi parce que dans tous les cas, dans les circonstances actuelle, tu estimes plus sain et avisé de te méfier de tout le monde par pure et nécessaire précaution quoi qu'il en soit.

"Elle s'améliorera", tu répliques d'un ton aussi ferme que volontaire. "Je ferais ce qu'il faut pour que ce soit le cas."

Et tu n'es pas du genre à mettre des possibilités de côté quand ton souhait est de parvenir à tes fins le plus rapidement et efficacement possible, quitte à tout écraser sur ton passage - ça, c'est clairement ta spécialité, en même temps, on peut le dire.

"Bon allez, parle-moi de cette fameuse recette", tu ajoutes avant tout pour éluder les sujet, et pour faire comprendre à ton interlocuteur qu'il n'obtiendra rien de toi (bon, il s'agirait de calmer sérieusement sa paranoîa, là, mais visiblement, ça attendra).

En attendant, et même si ce début de discussion t'a un peu crispée, t'as quand même quelque part envie d'en apprendre plus sur ce qu'il t'a dit plus tôt. Sur ce point-là, tu ne fais pas semblant.

PrettyGirl

**Invité**

Rei aurait pu continuer à éterniser ces mensonges, habitué à parler pour provoquer des réactions chez ses interlocuteurs, et chercher des significations dans leurs mots. Mais Love mit fin à la conversation d’un ton sec, sans doute trop agacée pour continuer ce petit jeu.

- Ah, tant mieux dans ce cas.

Amuro se montrait enthousiaste, soulagé que la situation s’améliorerait pour la jeune femme. Et puisqu’il aimait aider les autres sans rien attendre en retour, il ajouta :

- Je suis conscient que je ne suis que votre employé, mais si vous avez besoin que ce soit, n’hésitez pas.

Un autre sourire innocent ; Rei ne pouvait s’empêcher de taquiner encore un peu avant de lâcher totalement l’affaire. Il s’était mis à nettoyer et dresser les tables, exécutant efficacement sa tâche. Bien que sa conversation avec Love était intéressante, et révélait beaucoup sur la personnalité de sa patronne, il n’oubliait pas son rôle de serveur pour autant. Il semblerait de toute manière qu’elle était déterminée à ne lâcher aucune information ; « a secret makes a woman, woman », disait dans son monde l’une des mafieuses avec laquelle il était souvent forcé de travailler. Mais Love, contrairement à elle, n’était pas foncièrement mauvaise. Il pouvait le voir à la curiosité avec laquelle elle souhaitait en savoir plus sur sa recette, malgré le ton qu’elle avait employé.

- Un entremets ! Celui-ci était à la framboise. Maintenant que j’y pense, vous devez connaitre, mais c’est assez inédit pour un Japonais tel que moi. Nous n’avons pas tellement de dessert, dans mon pays d’origine… Du moins pas des gâteaux. Il faut créer un biscuit à base d’amande pour qu’il soit croustillant, certains l’imbibent d’alcool pour donner davantage de goût, puis confectionner une mousse de framboises et de chocolat blanc dans laquelle il faut incorporer de la meringue, puis décorer d’un glaçage après avoir monté le gâteau.

C’était la version courte. Il aurait pu lui donner la recette en détails, mais supposait qu’il ne valait mieux pas monologuer si cela ne l’intéressait pas ; et puis, il préférait éviter qu’elle sache qu’il avait excellente mémoire.

Lun 26 Sep 2022 - 12:06

I know what you did

feat Rei

Il est conscient de n'être que ton employé, vraiment ? A certains moments, tu te poses sérieusement la question. Certes, tu perds toute objectivité quand il est question de ton interlocuteur parce que la défiance et l'agacement qu'il t'inspirent n'aident vraiment pas. Les personnes les plus perspicaces t'ont toujours horripilée. Il n'y a probablement pas à se demander pourquoi, pas vrai ? Mais tu te trouves évidemment des excuses pour répondre à cela.

Tu gardes l'attitude la plus composée dont tu es capable, mais ce n'est vraiment pas évident, parce qu'en plus de tout le reste, t'es vraiment sous tension en ce moment. T'as clairement du mal à faire semblant, à prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes. Tout ne va clairement pas bien dans le meilleur des mondes, et t'arrives définitivement pas à faire comme si de rien n'était, ça non... t'as juste envie que tout ça soit derrière toi, mais si c'était pas le cas, hein Love ? Tu peux pas totalement passer à côté de cette possibilité, même si cette dernière doit te déplaire, et ça, c'est difficile à supporter pour toi, forcément.

"Ah oui, je connais les entremets", tu fais assez sèchement, tout en l'écoutant à peine quand il poursuit. Dans un autre contexte, avec un autre interlocuteur, ses paroles te feraient saliver (la joueuse derrière son écran A FAIM), mais toi, Love, t'es dans ton délire, t'es bornée. Tu t'en fous. "Dis-moi, pourquoi avoir choisi la pâtisserie ? Tu le dis toi-même, ce n'est pas courant, dans ton pays d'origine... Tu ne redoutais pas que tes lacunes posent problème ?"

Bon d'accord, lui il est serveur et toi t'es mauvaise langue, mais tu t'en fiches, tu poursuis quand même. C'est que t'as les nerfs en pelote, Love. Alors tous les prétextes que tu trouves pour l'attaquer, ici et maintenant, te paraissent soudainement excellents à prendre, même si certains affirmeront probablement, et à juste titre, le contraire. Ce n'est pas la chose à faire mais tu le fais quand même.

PrettyGirl

**Invité**

Love ne semblait pas décolérer même après le changement de sujet. Elle était du genre rancunier ; et il pouvait comprendre ce que c’était, de haïr quelqu’un au point d’être obsédé par la vengeance. Rei, qui avait l’habitude de provoquer ce genre d’humeur chez les autres, d’autant plus chez les criminels, n’en était toujours pas impressionné. A sa question, il garde le sourire innocent d’Amuro, le serveur incapable d’être autre chose qu’enthousiaste, malgré tout ce que l’on pouvait dire sur lui.

- Eh bien… Je n’étais pas doué en cuisine auparavant, mais je me suis amélioré grâce à des connaissances. Et puis on peut toujours apprendre ! Je ne pense pas que les échecs soient une mauvaise chose, il suffit de recommencer.

Et si l’envie de recommencer lui prenait, il ferait en sorte de la prendre la main dans le sac, cette fois. Elle n’était pas du genre à abandonner, de ce qu’il pouvait voir. Elle semblait être de ces criminels trop passionnés, ces femmes qui allaient trop loin, car elles ressentaient trop. Partis si loin dans leurs obsessions et leurs mensonges qu’il était impossible de leur faire entendre raison. Un danger pour les autres, autant que pour elles-mêmes.

- Dans le salon de thé où je travaillais, dans mon monde, j’étais à la fois serveur et cuisinier… Nous n’étions que deux à faire tourner l’endroit. Il fallait bien que je m’entraine à confectionner des gâteaux pour satisfaire les clients.

Jeu 17 Nov 2022 - 11:28

I know what you did

feat Rei

T'es incapable d'accepter la mentalité de ton interlocuteur... De toute manière, tu n'as aucune envie de te ranger à son opinion, c'est un fait... et quand il te dit que les échecs n'ont rien de grave, que c'est une manière de toujours s'améliorer, tu es incapable de l'entendre de cette oreille. Oui, tu es incapable de l'entendre de cette oreille parce que l'échec t'es positivement insupportable, alors non, tu ne seras jamais capable de te ranger à cette opinion, à aucun moment.

Pourtant, toi aussi tu as appris de tes échecs, ils t'ont dit beaucoup sur qui tu étais plus exactement. Oui... mais tu refuses de regarder ces échecs droit dans les yeux pour autant, c'est une chose bien trop éprouvante, bien trop inacceptable à tes yeux. Dans tous les cas, même si ce jeune homme te disait que deux et deux font quatre, tu trouverais tout de même matière à le contredire... parce qu'il t'agace vraiment.

"Comment c'était, ton monde ?"

Pourquoi tu dis ça ? Pas parce que sa vie t'intéresse vraiment, mais parce que t'as l'intuition que plus tu en apprendras sur sa vie, plus ce sera facile pour toi d'exploiter éventuellement l'une ou l'autre information contre lui. Peut-être que ces précautions sont inutiles, mais tu préfères te fier à ton intuition. Alors c'est vrai, cette intuition n'a pas toujours été bonne, elle a même souvent été mauvaise, mais ce n'est pas pour autant que tu ne dois pas tenter de rassembler le plus d'informations possibles.

Qu'est-ce que dit le dicton, déjà ? Ah oui... connais ton ennemi. Un autre dit de se connaître soi-même. Dans ton cas, Love, les deux devraient être de mise, mais étant qui tu es, il ne fait pas s'attendre à des miracles non plus, pas vrai ? Tu préfères voir le mal chez les autres plutôt que de te concentrer sur ce mal qui fait partie de toi, et qui te ronge et dévore le meilleur de toi-même.

PrettyGirl

**Invité**

La question réveilla de mauvais souvenirs. Son monde était cruel, jonché de cadavres d’innocents et de camarades sacrifiés pour la justice. Il était seul, comme ici, sans aucun proche à ses côtés et s’était promis de ne jamais s’attacher à nouveau à quiconque. Il avait côtoyé meurtriers et escrocs, fit parti de leur groupe et avait parfaitement joué leur rôle – Rei craignait que la personnalité du mafieux eût déteint sur la sienne. Il ne se souvenait plus qui il était réellement. Le mensonge était son oxygène, la vérité était dangereuse. Alors il sourit un peu plus, pour cacher la noirceur qui ne pouvait jamais atteindre un soleil tel qu’Amuro.

- Rien de bien différent d'ici, si vous connaissez Tokyo... Sinon imaginez n'importe quelle grande ville et vous avez une idée. Beaucoup de monde, beaucoup d’activités possibles, c’est très touristique. On ne s’ennuie jamais ! Et vous ? J'ai étendu beaucoup d'histoires depuis mon arrivée. Des époques différentes, des mondes avec des pouvoirs… Il n’y a rien de cela chez moi, donc ça a été difficile à croire.

Avec un rire léger, il passa une main dans sa nuque. Bien qu’étrange, il avait eu vent, dans son ancienne vie, d’un médicament capable de faire disparaitre un corps, voir de le rapetisser… Rei n’arrivait pas à rester étonné bien longtemps. On ne pouvait pas se le permettre, dans son monde.

- Vous aussi, vous avez eu droit à la lune rouge ?

La réponse ne l'intéressait absolument pas ; il la connaissait déjà. Simplement, il préférait continuer à jouer l'innocent et atténuer son courroux... Jusque Rei décide à nouveau d'attaquer, d'une autre manière.

@Love Quinn je suis vraiment désolée pour le temps de réponse, je ne pensais pas que ça faisait aussi longtemps I know what you did (Rei) 894672784

▿ Date de naissance : 12/03/1995

I know what you did

feat Rei

Tu fais simplement non de la tête quand ton interlocuteur te demande si tu connais Tokyo. Pas autrement qu'à la télé, en tout cas, et c'est pas forcément suffisant pour prétendre connaître quoi que ce soit de cette ville qui te semble bien diférente de toutes celles dans lesquelles t'as pu toi-même vivre. Mais bon, si tu te fies à ce que t'as vu aux infos, tu penses que c'est suffisant pour savoir à peu près comment la vie est là-bas.

"C'est la même chose pour moi. La magie, ce genre de choses... c'était pas réel. J'ai encore du mal à croire que ce soit réel...", tu confesses, songeuse.

Est-ce que tu n'avais simplement pas constaté l'existence de la magie, d'où tu viens ? Non, tu ne le penses pas. Ton existence avait été tristement banale et, en même temps, tristement animée. T'aimes vraiment pas devoir parler de ton passé, parce que ça te renvoie à toutes les merdes que t'as faites et vécues, mais en même temps, quand on veut en apprendre plus sur quelqu'un, faut être prêt à lui répondre en retour. Jusqu'ici, tout va bien, c'est rien de trop personnel, non plus, mais tu sais que ça pourra dévier. Et si ça doit être le cas, il te faudra peaufiner un alibi en béton pour compenser. Enfin, vous y êtes pas encore. Et en attendant, ça a rapidement apaisé la discussion, même si ça ne durera pas longtemps.

"A votre avis ?" tu réponds quand il te demande si toi aussi, tu as vu cette lune rouge, dans le ciel, juste avant ton arrivée ici. "Oui. Comme pour tout le monde."

Enfin, c'est ce que tu penses, mais en vérité, tu n'en sais trop rien. L'avenir est plutôt incertain, et ce que t'espérais être juste une parenthèse dans ta vie est beaucoup plus compliqué et inexplicable que cela.

"Vous aimeriez retourner chez vous ? Si on vous laissait le choix. Y en a beaucoup pour qui c'est pas le cas."

PrettyGirl

**Invité**

Satisfait de cette trêve momentanée, Rei gardait tout de même à l’esprit qu’elle n’était pas stupide et, surtout, restait profondément rancunière – il l’était également. Ce genre de trait ne s’améliorait jamais avec le temps, bien au contraire. Il hocha simplement la tête lorsqu’elle admit avoir des difficultés à s’habituer à leur nouvelle réalité. Lui qui avait toujours été logique, il comprenait parfaitement la confusion qu’apportait une telle ville. S’il s’était rapidement adapté, il y avait certaines choses qui lui échappait encore, et cela le frustrait de l’admettre.

- Oh je préfère demander à chacune de mes rencontres. Il suffit qu’une personne n’ait pas vécu la même chose… Ce serait curieux, n’est-ce pas ? Je ne sais pas si nous aurons les réponses un jour, néanmoins je souhaite savoir ce qui nous ait arrivé.

A sa question, son sourire se tordit, contracté et menaçant de s’écrouler, tandis qu’il ne parvint pas à empêcher le léger froncement de sourcils. Tout bon acteur qu’il était, la colère était une émotion qu’il ne parvenait jamais à totalement maitriser, lorsqu’elle concernait son désir de vengeance. Il souhaitait plus que tout retourner dans son monde, continuer son travail, pour que la mort de ses amis et ses collègues ne soit pas vaine. Rei espéra qu’elle interprète son expression comme celle d’une profonde tristesse.

- Quelle question compliquée… Je suppose que oui, j’ai des amis qui m’attendent avec impatience, même si j’en ai des nouveaux ici... Et vous ?

▿ Date de naissance : 12/03/1995

I know what you did

feat Rei

"J'ai renoncé depuis longtemps à savoir ce qui a pu nous arriver."

Tu le sais, certains semblent ici consacrer presque leur temps et leur vie entière à comprendre les circonstances de leur arrivée dans ce monde, mais ce n'est pas ton cas... ça ne l'est plus. Bien sûr, ces questions t'ont tout d'abord alarmée, mais tu préfères te concentrer sur ce que tu peux contrôler, parce que si, à la place, tu t'attardes sur ce que tu ne contrôles pas, tu penses sincèrement que tu serais plus que capable de péter un véritable plomb... Encore plus. Tu sais pas comment t'es arrivée là, mais grâce à ça, au moins, t'es toujours en vie, et c'est bien le seul putain de truc positif que tu trouves à cette ville qui t'as privé du peu que t'avais, à commencer par ton fils, que t'es bien infichue de retrouver en dépit de tous tes efforts.

"Si je retournais d'où je viens, je serais probablement en train de moisir rongée par les vers, enfermée dans un cercueil et j'ai toujours été claustrophobe", tu dis sur le ton de la conversation. "Alors j'ai plus qu'à espérer que les gens que je veux retrouver sont bien présents ici", t'ajoutes avec un haussement d'épaules.

T'as été très franche, plus franche que tu pensais l'être en présence de ton interlocuteur, mais tu n'estimes pas ton discours outre mesure compromettant, au contraire, tu songes même qu'un tel discours le poussera peut-être à lâcher du lest, avec toi... même si, de ton côté, t'as pas spécialement l'intention de lui rendre la pareille, bien au contraire. Votre conversation semble s'être détendue, mais t'as encore un oeil (et le bon) sur lui, et t'as vraiment pas l'intention de le lâcher d'une semelle - vraiment, mais vraiment pas. La défiance est de mise en présence de ce jeune homme, et son intelligence redoutable n'est pas à négliger, et tu le sais très bien.

PrettyGirl

**Invité**

Être amené à perdre espoir, comme elle, cela l’effrayait. Rei, contrairement à ce qu’il montrait au monde, était un homme passionné ; il avait, en son cœur, une place spéciale pour le Japon, au point de qualifier son pays d’amant. Si un jour il perdait la hargne qui maintenait au large toutes ses peines accumulées au fil des ans, il craignait de sombrer et ne jamais pouvoir remonter. Il courrait sans cesse, depuis son arrivée en ville, après des personnes qui n’étaient peut-être pas présentes ici, forcé de se montrer patient, comme on lui avait appris... Jusqu’à quand.
Ses paroles résonnèrent alors en lui, et il eut l’affreuse impression de se reconnaitre en elle. S’identifier à une tueuse n’était pas une bonne chose ; sans doute avait-il trop côtoyé le côté sombre, et en avait été à son tour marqué. Sans doute était-ce la faute de cet homme qui avait causé le suicide de son meilleur ami, et qu’il s’était promis de tuer de ses propres mains. On ne pouvait rester sous couverture dans une organisation, faire partie des meilleurs mafieux, sans en être marqué – prétendre avoir la totale maitrise était plus aisé.

Elle se montrait soudain franche, par envie de se confier ou pour le pousser à faire de même, il n’en savait rien. Le fait que la conversation s’était apaisée était une bonne chose pour les deux parties, bien qu’il ne comptât pas relâcher sa surveillance pour autant.

- Ah… Vous m’en voyez désolé, votre situation ne devait pas être facile. J’espère sincèrement que vous pourrez retrouver les personnes qui vous sont chères.

Elle ne lui semblait pas totalement inhumaine, contrairement à d’autres criminels qu’il avait pu côtoyer. Elle lui paraissait plutôt être de ceux qui ne tuaient pas par le plaisir, mais parce qu’ils ont été poussés au meurtre. Il suffisait parfois d’un seul élément pour les faire basculer. Faire basculer leur personnalité, leur vie. C’était une tragédie mainte fois répétée.

- En tout cas vous pouvez être fière de votre salon de thé !

L’attitude optimiste d’Amuro était en décalage avec l’ambiance, et avec ce qu’il ressentait. Il n’y avait qu’avec des masques qu’il pouvait se protéger de conversations trop honnêtes.

▿ Date de naissance : 12/03/1995

I know what you did

feat Rei

Tu le toises un instant, comme pour déterminer en un regard s'il pourrait être ne serait-ce qu'un peu sincère quand il affirme être désolé de ta situation. Et ça ne sert à rien, bien sûr, parce que si tu étais une si bonne juge de l'âme et de la sincérité humaines, tu ne commettrais pas erreur sur erreur avec les gens qui t'entourent, tu ne prendrais pas le risque de t'attacher aux mauvaises personnes, tu ne te sacrifierais pas pour des personnes qui ne le méritent pas.

Tu restes très neutre dans ta réaction. Un vague hochement de tête, c'est tout. T'évites de lui en donner plus. T'estimes que c'est préférable. Et de toute manière, qu'est-ce que ça change ? C'est pas la compassion, feinte ou sincère, des personnes autour de toi qui te rendront ton fils... Tu l'as perdu pour de bon, Love. Et ça, même si c'est un constat particulièrement dur à encaisser, c'est aussi un fait que t'es bien obligée d'encaisser, parce que peu importe à quel point on peut vouloir quelque chose, et à moins de sortir les griffes, on finit toujours par se faire entuber.

"N'est-ce pas ?" tu dis en regardant autour de toi, quand ton interlocuteur affirme que tu peux être fière de ton salon de thé.

Tu l'es en effet, d'autant qu'il rencontre son petit succès, mais en ce qui te concerne, t'estimes que c'est jamais que naturel, après tout. Tu t'es donnée du mal pour y arriver, et t'es une putain de bonne pâtissière, au demeurant. Que demander de plus ?

"Je me suis donné du mal pour qu'il fonctionne. On n'a rien sans rien, dans la vie." Et tu te battras toujours pour qu'il continue de fonctionner, quoi qu'il advienne. "Vous n'avez jamais été tentée par ça, vous ? Ouvrir votre propre commerce ? ... que je sache si je dois écraser la concurrence tout de suite", tu suggères d'un ton complice, même si la menace est on ne peut plus réelle.

PrettyGirl

**Invité**

Il remarquait, sous tous ces faux semblants, sous toute cette agressivité, une douleur profonde. Au fil de leur conversation, son avis sur Love changeait ; jusqu’à se demander si, finalement, ne seraient-ils pas plus similaires qu’il ne le pensait. Une réalisation qui ne manquait jamais de le mettre mal à l’aise, trop conscient de ses propres défauts, et des limites qu’il tentait de ne pas franchir – échouant, quelquefois.

Rei, travailleur acharné, était d’accord avec elle : il fallait se battre, dans la vie, pour obtenir ce que l’on voulait. Malgré ses tendances meurtrières, il ne pouvait lui enlever qu’elle se donnait du mal pour faire fonctionner son salon de thé. Rei pouvait affirmer que l’établissement était réputé en ville, et pourtant la compétition était rude. Il avait également pu gouter ses recettes, et reconnaissait volontiers son talent en cuisine. Elle était bonne patronne, et veillait à ce que tout se déroule correctement. Love n’était foncièrement pas mauvaise, sans doute seulement mal guidée. Tandis qu’elle le menaçait en sous-entendu, il se contenta de sourire :

- Du tout, la cuisine n’est qu’un passe-temps ! Tout comme mes enquêtes de détective amateur… Je préfère rester serveur. Je n’ai pas d’autres ambitions particulières, d’autant plus que j’apprécie le cadre, et pouvoir discuter avec les clients.

Le salon de thé était parfaite couverture, qu’il était forcé de garder, si un jour les démons du passé venaient à montrer le bout de leur nez en ville. Il pouvait également mener ses petites enquêtes en questionnant les clients. Mais aussi car il appréciait l’impression d’avoir un sens à sa vie. Sans le désir de vengeance pour l’animer, il aurait succombé aux deuils et à la sensation de vide qui ne l’avait jamais quitté après le décès de son meilleur ami – âme sœur, n’osait-il jamais penser. Rei cligna des yeux, conscient qu’il avait arrêté tout mouvement, quelques secondes, puisque plongé dans ses pensées. Il s’empressa alors de remettre en place son large sourire hypocrite.

- Vous n’avez pas de soucis à vous faire pour la concurrence ! Je continuerai à travailler pour vous, et vous aider à faire fonctionner le salon de thé en donnant le meilleur de moi-même pour servir les clients.

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