"Venez !!! Ça fera un très bon exercice et puis il va faire beau aujourd'hui ! Pour une fois que je vous demande pas de garder la boutique, vous allez pas me bouder, non ? Megumi, fait pas ton ronchon... en plus tu t'es ramolli depuis que t'es là..." C'est ce qu'il avait dis à son ancien élève pour essayer de le motiver à sortir. Yuji était comme toujours emballé avec cette idée et Nobara voyait l'opportunité de passer une journée tranquille à la plage et non au magasin à devoir jouer les vendeuses. Finalement, il avait appuyé sur la corde sensible, car Fushiguro finit par bouger son derrière, même si ce fut en marmonnant et jetant un regard presque noir à Satoru.

Avant de partir, il mit dans un sac des friandises et dans un autre ses affaires, donc serviette de plage, un maillot au cas où et bien sûr de l'eau pour éviter de se désecher. Il avait même un ballon et des raquettes pour jouer sur la plage. A cette époque, l'eau est peut-être encore un poil trop froide pour oser se baigner, mais il verra bien.

Sur son nez, comme à son habitude, il avait des lunettes noire totalement opaque, personne ne pouvait voir ses yeux dans bleu si profond derrière. En fait, personne ne pourrait voir quoi que ce soit avec ce type de lunette, mais Gojô est un être à part. Le petit groupe quitta la boutique de friandise en laissant une pancarte "exceptionnellement fermé" pour s'en aller sans pression vers la plage.

Satoru a un côté un peu gamin et il aime parfois passer du bon temps à rien faire et s'amuser. Yuji était un peu comme lui, prêt à suivre son ancien prof dans presque n'importe quel délire. C'est lui qui lança les hostilités en proposant une sorte de partie de volet avec le ballon. Nobara bien que réticente au début finit par ce joindre à eux et Megumi fit de même et sans broncher. C'était drôle et les quatre exorcistes ont tous de très bon réflexes. Ce ne sont pas les élèves de Gojô pour rien, même s'il n'a pas terminé leur formation. Les trois ont un potentiel, mais ici... personne n'a vraiment besoin d'eux.

Le vent fit dévier le ballon, ce dernier s'en alla plus loin tombant sur une demoiselle qui faisait la sieste. Les trois élèves firent comme s'ils faisaient autres choses. Très courageux... Satoru alla donc récupérer le ballon et bien sûr la demoiselle fit remarquer de faire attention. Avec son légendaire sourire et air charmeur, Satoru s'excusa. "Désolé, un coup de vent nous à un peu déstabilisé. Je vous promets qu'on va faire bien plus attention à présent !" Comment lui en vouloir après ça ? Plutôt que d'être en colère, la jeune inconnue demande si elle pouvait venir jouer. En voilà une surprise, il haussa les épaules n'y voyant aucun inconvénient. "Plus on est de fou, plus on rit... Vous pouvez nous rejoindre, c'est avec plaisir." Un grand sourire, il lui offre même sa main pour l'aider à se lever et venir s'amuser avec eux.

C'est donc une jeune inconnue qui se mêla à eux pour jouer au ballon. Qu'importe si le groupe de Satoru ne connaissait pas la demoiselle, quand on joue, il n'y a pas besoin de se connaitre où d'être ami. C'est juste le plaisir de jouer, de s'amuser et de partager un bon moment. Et puis, d'une certaine manière, ceci permet de faire des rencontres. C'est le cas, non ? Ce pauvre ballon qui avait atterri sur elle par mégarde l'avait finalement fait croiser la route de Gojô et de ses élèves. A les voir, une belle bande de joyeux lurons, surtout avec Nobara et Yuji qui se chamaille assez souvent et Megumi avec son air bien trop sérieux. Mais ce sont de braves personnes, après tout à Tokyo ils en ont bavé à devoir affronter les fléaux. La vie d'un exorciste est loin d'être facile et mourir y est très facile. Ici, c'est un changement de vie radicale, mais c'est mérité pour tous.

Après avoir rigolé un bon moment, voilà que tout le monde avait besoin d'une pause. Seul Yuji était encore hyper motivé pour continuer, mais ce jeune homme est pire qu'une pile, il est toujours chargé à bloc.

La demoiselle se présenta tout en les remerciant une fois de plus d'avoir accepté qu'elle je joigne à eux. Sato lui accorda un sourire, c'était normal. "C'était super sympa de jouer avec toi Stella. Moi c'est Satoru, le grincheux la bas c'est Megumi, tu as Yuji et Nobara." Yuji décida d'aller faire un tour sur la plage, Nobara de faire bronzette et Megumi de lire un livre. Qu'est-ce qu'ils peuvent être ennuyeux des fois... "Ça vous dit de trouver un endroit où on peut manger une glace ?" propose t'il à la blondinette. Avoir jouer lui avait donné chaud et un bonne glace ne serait pas de refus. Bien sûr c'est à elle de voir, il ne l'oblige à rien, mais ça peut permettre de faire un peu plus connaissance, il n'y a pas de mal à ça.

Laissant ses trois élèves faire ce qu'ils veulent, lui proposa à la demoiselle si ça la tentait d'aller se manger une glace. Il faut dire qu'il est un grand gourmand et que les sucreries c'est son pêché mignon depuis bien trop longtemps ! C'est bien pour ça que dans ce monde, il est le patron d'une petite boutique qui vend un tas de friandises différentes, comme ça, il peut en mange à longueur de journée. Stella semble d'accord avec son idée et sait même où trouver un glacier, ce qui enchante davantage Satoru qui salive à l'idée de pouvoir goûter une bonne glace.

Le glacier n'est pas très loin et très rapidement, les voilà arrivés. Plusieurs tables sont installés dedans et à l'extérieur. Le duo s'installe sur une table dehors pour profiter des rayons du soleil et du beau temps. Même s'il ne fait pas 35°, il fait chaud et bon et c'est agréable de pouvoir profiter du beau temps et de la chaleur après l'hiver. Gojô pense à la période des Sakura au Japon, il ne pourra pas la voir une fois de plus et ce monde là, bien qu'il y ait quelque cerisier en ville, n'en a pas autant que dans son pays natal. Là bas, on peut voir des rues entières bordés de Sakura et que c'est la période de fleuraison, c'est tout simplement magnifique. Saisissant la carte, il se mit à regarder ce qui était proposé et on peut dire que ce glacier fait dans l'original. Il y a un choix totalement dingue qui le fait saliver. La blondinette avait déjà une idée de quoi choisir. "Vu tout ce qui est proposé, ça me donne envie de tout prendre !" assure t'il derrière ses lunettes de soleil opaque. "Je vais me laisser tenter par... Caramel, Barbe à papa, Bubblegum et tagada avec supplément de coulis de chocolat et caramel et une tonne de chantilly !" Des saveurs qui rappellent grandement les bonbons pour notre amateur de friandise. Une serveuse ne tarde par à venir pour prendre leur commande et une fois fait elle s'en va la donner pour qu'il soit servi rapidement. "Je ne connaissais pas ce glacier, faudra que je revienne pour tester d'autre saveur. Si je m'écoutais, je finiras avec plus de 20 boules de glace !" Le pire, c'est qu'il en serait capable et ça ne lui fera pas prendre un gramme en plus de ça. Mais il a décidé d'être raisonnable, c'est une bonne chose aussi. "Si vous aimez ce qui est sucré, je tiens une boutique de friandise en ville ! J'ai même quelques petits trucs salé, surtout des chips et gâteau apéritif un peu originaux." La plupart des choses salées sont des saveurs qu'ils pouvaient trouver dans son pays, très inhabituel pour des occidentaux, mais il a le droit de faire connaitre ses origines, c'est toujours bien de découvrir de nouvelles choses.

Satoru n'est pas spécialement un estomac sur patte, disons que c'est le cas uniquement avec ce qui est sucré. Oui, il raffole des petites douceurs, des bonbons et les glaces rentrent dans la catégorie des sucreries, donc forcément, il ne dit pas non à ce genre de chose. La multitude de choix était là pour la convaincre et lui mettre l'eau à la bouche. Un jour, il reviendra surement et demandera une boule de chaque, ça sera une glace géante et il ne sous-estime pas son estomac qu'il sent capable de pouvoir ingurgiter tout ça. Stella avait raison sur une chose, le choix était divin, il a vu assez peu d'entendre comme ça. "On peut dire que c'est le paradis de la glace !" Un jour, il faudra qu'il s'entrainer à jouer les glaciers, c'est dans ses cordes, avec un peu de boulot, il pourrait même faire concurrence à cet endroit.

Gojô parla également de sa boutique, c'était dans le thème et la blondinette avait l'air d'accord pour passer un jour et découvrir son magasin. Ça lui fera plaisir en tout cas de la revoir et de lui faire goûter aux meilleurs choses qu'il vend ! Sato fait lui même ses oursons en guimauve, ils sont délicieux et réputés dans sa boutique de friandise. Alors qu'on leur servait leur glace, elle proposa de passer au tutoiement, chose assez inhabituel pour le Japonais. Son pays d'origine est toujours très cérémonieux et respectueux. Mais il faut bien s'adapter et il a toujours été un rebelle dans le fond, n'oublions pas qu'il détestait le vieillard qui était à la tête des exorcistes. "D'accord, on peut se tutoyer, ça sera moins... bizarre. Dis moi, que fais-tu dans la vie ?" demande t'il en plongeant sa cuillère dans une première boule de glace de sa coupe, c'était saveur Barbe à papa et le gout était vraiment là. Comment est-ce qu'il est possible de faire ça ? En tout cas, il n'est pas déçu de ce premier choix.

Voilà que les deux inconnus décident de se tutoyer et c'est franchement plus convivial et ça rapproche un peu. Gojô n'a pas de souci avec ça, même si dans sa culture il y a plusieurs niveaux de politesse. Disons que lui n'est pas du genre à s’embarrasser spécialement avec ça.

Stella lui annonce être styliste et avoir sa propre boutique. C'est intéressant et il est bien curieux de voir le genre de vêtements qu'elle créer. Est-ce qu'elle en fait aussi pour les hommes ? "Tu as un style en particulier ? Et tu crées uniquement des vêtements pour femme ?" Satoru n'est pas du genre fashionista, mais il demande c'est toujours intéressant de savoir. Malgré tout, s'il passe près de sa boutique, il ira peut-être voir ne serait-ce que pour la saluer et pourquoi pas lui apporter quelques douceurs de sa boutique et quelques flyers pour attirer les clients de la demoiselle. Ben quoi... ça ne fait rien de mal et tout le monde à le droit d'avoir envie de manger des bonbons ! "Je viendrais voir ta boutique et tes créations !" assure t'il à la demoiselle.

Juste après, elle lui demanda ce qu'il faisait avant. Eh bien, rien qu'on ne fait ici en fait. Satoru est un exorciste et ici les créatures qu'il traquait ne sont pas légions, alors ça le met un peu au chômage forcé. Mais peut-il parler de son ancien métier comme ça ? Elle pourrait le prendre pour un fou. "Eh bien aussi étonnant que ça puisse être, j'étais professeur et les jeunes que tu as vu avec moi avant étaient justement mes élèves." C'est la vérité, en plus d'être exorciste, il était professeur au lycée d'exorcisme de Tokyo. Nobara, Yuji et Megumi était ses seuls élèves, car les exorcistes sont rares c'est pour ça qu'il n'était que trois. "Rien de bien extraordinaire, mais je me suis recyclée ici en ouvrant ma boutique de confiserie... j'ai toujours été un grand gourmand !" Il prend une cuillèrée de glace avant de dire : "Tu as toujours été styliste ? Même avant d'arriver ici ?" demande t'il.

Des couleurs lumineuses... ce n'est clairement pas le style de Satoru. Il est habitué à son uniforme d'exorciste noir et la plupart du temps c'est dans cette tenue là qu'on le voit. Il a du mal à se voir avec du jaune ou du orange par exemple. Certes, il a aussi des tenues civils plus classique, mais ça reste moins flashy, chemise bleu, bleu ciel ou blanche et jean par exemple, d'ailleurs, ça lui va très bien. Mais trop de couleur, ça risque de jurer. Mais il ira voir quand même, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. "Je viendrais voir, tout ça me rend curieux !" assure t'il avec un grand sourire à la demoiselle.

Stella lui ayant demandé ce qu'il était, il parla pour le moment uniquement de ce qui peut sembler le moins étrange et donc du fait qu'il était professeur. Est-ce qu'on peut le considérer comme un vrai prof ? Megumi dirait surement que non, il existe toujours une petite gué-guerre entre eux. Mais il n'en reste pas moins que Satoru est le meilleur dans son domaine et que ses trois élèves sont à bonne école avec lui. Yuji pourrait le dire, bien que les méthodes de son prof soit loin d'être ordinaire, mais la matière ne l'est pas non plus il faut le dire. Justement, peut-il dire ce qu'il enseignait ? C'était comme une question piège, elle allait surement le prendre pour une fou, mais un truc plus fou se passa encore quand la demoiselle dit pratiquement tout sur elle, sans avoir peur. Le fait qu'elle était une fée en plus d'être styliste. Les fées, pour Gojô demeure un personnage de conte, il ne connait que les fléaux et aucune autre créature mystique. Faut dire qu'il avait déjà bien à faire avec ceux qu'ils devaient combattre. Pourtant, il ne paru pas étonné, cet endroit semblait plein de mystère. Quoi qu'il en soit, ceci était curieux et il jugea qu'il ne passera pas pour un fou furieux à dire ce qu'il était réellement. "Je ne suis pas un prof ordinaire. Je suis un exorciste et j'enseigne l'exorcisme à mes élèves. Je suis le plus puissant et le plus fort d'où je viens. Je suis imbattable ! C'est bien pour ça que souvent j'étais envoyé un mission ailleurs devant abandonner ma classe quelques jours." Satoru a toujours été comme ça, il sait qu'il est le plus fort et il n'a pas peur de le clamer. En même temps, dans son monde c'était de nature public auprès des autres exorcistes et des fléaux. Gojô est un véritable monstre à lui tout seul, il ne craint rien, ni personne. "On dirait qu'on vient de monde bien différent. Nous n'avons pas de magie à proprement parler chez nous, mais nous tirons notre force et nos pouvoirs de l'énergie occulte !" En résumé, on pourrait appeler ça une sorte de magie, mais il ne voit pas ça comme ça. L'homme imagine que chaque monde est régit par ses propres règles !

Non, il n'a pas peur de dire la vérité, c'est lui le plus fort d'où il vient. Aucun autre exorciste ne l'arrivait à la cheville et c'est toujours lui qu'on appelait à la rescousse pour les cas les plus difficiles. Tous le fléaux que les autres n'arrivaient pas à éliminer, il suffisait qu'il soit là pour le battre en quoi... quelques secondes en général ? On pourrait crier à l'injustice qu'il soit si fort, c'est juste sa chance. Les gens comme lui sont rares et le fait qu'il ait hérité de deux capacités héréditaires très rares doit en grande partie l'aider. Sans compter que c'est une acharné, qu'il a développé ses propres techniques, il est devenu très fort. Maitriser l'Infini, c'est un peu comme avoir le pouvoir suprême. Personne ne peut le toucher. Quant à le tuer... difficile de le faire là encore. Une balle dans la tête n'a pas réussi à l'éliminer ! Inutile de crier ça sur les toits, le secret est parfois la meilleure botte secrète qu'on puisse avoir.

La demoiselle lui expliqua être elle aussi, dans son monde, un être puissant avec ses amis. Ceci l'intrigue un peu, il se demande à quel niveau est sa puissance. Son pouvoir est différent du sien et provient du soleil, ou plutôt des astres en général. Pour Sato c'est différent, l'énergie occulte c'est ce qui circule dans le corps de chacun, comme une sorte de chakra. Il ne tire pas spécialement sa force d'un élément ou autre, juste de lui même. D'ailleurs chaque personne à une quantité limité d'énergie occulte... en théorie car pour lui c'est presque inépuisable. vous comprenez pourquoi il peut se vanter d'être le plus fort, il ne le fait pas sans se connaitre. La force de la demoiselle est peut être plus similaire à de la magie. En fait, il n'aime pas trop ce mot pour se caractériser lui, car il sait que ça ne convient pas et que ça se rapprocherait plus d'une sorte de chakra, d'une puissance intérieure.

Dans son monde, la magie était plutôt utilisé par des sorciers. C'est plutôt curieux de connaitre l'existence des fées, des sorciers et autres. Chez Gojô ça se résume aux exorcistes, aux fléaux et aux maîtres des fléaux. C'est peu, mais c'est déjà pas mal. Chez les fléaux, il y a plusieurs niveau de puissance après, du plus faible, au plus fort et il ne veut mieux pas tomber sur un fort si on a pas les capacités de le tuer. "Tu viens d'un endroit bien curieux ! Tout m'a l'air différent du mien." La demoiselle pourrait dire de même pour lui. "Chez moi, pas de fée ou de sorcier. Juste quelques rares exorcistes, nous sommes de moins en moins nombreux et il y a toujours plus de fléaux à éliminer. Ces choses, se nourrissent des sentiments négatifs des humains, ça peut même les créer. D'où le fait qu'on ne puisse pas les exterminer à tout jamais et que ça devienne de plus en plus difficile pour nous. Mais bon... ici on a plus vraiment à s'inquiéter, ou presque pas." C'est important de le souligner, l'endroit est plutôt safe et il n'a croisé que très peu de fléaux, que des faibles sans importance. Cependant, il ne comprend toujours pas l'attaque de zombies à sa boutique quand ce flic, Chris Redfield était passé. Les choses avaient été... mouvementé et une partie de son magasin avait été saccagé, l'Enfer ! "Comment tu as fais avec tes amies pour retrouver tes pouvoirs et vaincre les vilains ?" Ceci le rend curieux, si elles n'avaient plus de pouvoirs, comment a t'elle fait ?

Satoru aurait bien aimé répondre à la demoiselle, mais lui aussi ignore si elle aurait pu s'en sortir dans son monde. Peut-être qu'elle aurait vécu tel un humain lambda, incapable de voir les fléaux, insensible à l'énergie occulte. Elle aurait pu vivre toute sa vie sans jamais voir rien d'anormal ou devenir une victime d'un fléau. Impossible à savoir. Ici, les gens ont l'air tous tellement différent... On peut trouver Gojô bizarre, mais sincèrement, il y a pire que lui. Ça le rassure quand il voit qu'il n'est pas le seul type étrange et qu'on ne prend pas peur quand il explique être un exorciste. En général, les gens pensent aux films et cette petite fille qui fait un 360° avec sa tête et qui vomit partout avec une voix démoniaque. Les monstres de son monde ne font pas ça. Ils sont encore plus effrayant des fois !

Sa curiosité le poussa à savoir comment la demoiselle était parvenue avec ses amies à retrouver ses pouvoirs si elles les avaient perdu. C'était un peu la question à ne pas poser. Son récit était... digne d'un livre d'aventure, mais au moins il en apprit beaucoup. Déjà, le commencement c'était de connaitre la source des pouvoirs, cet arbre magique s'il comprenait bien. Un arbre qui d'une certaine manière lui donnait l'impression de préserver un équilibre. Là pour aider le bien, mais aussi le mal. C'est un peu une sorte de question de dualité, comme le Yin et le Yang. Le mal ne peut pas exister sans le bien, tout comme le bien ne peut pas exister sans le bien. Et ça, on peut le décliner pour d'autre chose, comme la lumière et l'obscurité, le jour et la nuit, l'amour et la haine... Des choses complémentaires qui n'auraient aucun sens si son opposé n'existait pas. Alors forcément détruire le bien... ça n'avait pas de sens. En tout cas, les "vilains" du monde de Stella l'avait fais. Satoru s'imaginait que ceci aurait pu créer une sorte d'effondrement, mais non, l'équilibre semblait préservé en dehors de la perte des pouvoirs des gentilles fées. Par chance, il existait un autre arbre du même genre pour leur redonner leur pouvoir. Eh bien, son récit était rocambolesque et même s'il n'a pas tout compris, il faut bien l'avouer, qu'elles ont eu chaud. "On dirait que vous n'êtes pas passé loin d'une catastrophe ! Ceci c'est donc bien fini pour vous. Vous avez pu "sauver, guérir" votre arbre ?" demande t'il. C'est bien ce qu'il y a de plus important dans leur monde c'est cet arbre. "Vous n'avez pas des gardiens pour le protéger et éviter que ça puisse recommencer ? J'imagine que si l'ennemi l'a déjà fais une fois et que ça a marché, rien ne les empêchent de recommencer, non ?" Il voit ça de son point de vu, vis à vis des ennemis qu'il a pu affronter. Même s'ils échouent, ils bossent une meilleure stratégie pour mieux réussir la fois d'après. "D'ailleurs, si ici tu as tes pouvoirs... ça voudrait dire que l'arbre est aussi quelque part dans ce monde, non ?" l'interroge t'il.

Le sacrifice pour sauver l'arbre était conséquent et s'il comprend bien, ceci veut dire que deux vies se sont éteintes pour ça. Les pères de ses amies. C'est une triste histoire. L'arbre a été sauvé mais des vies ont été perdu. "Je suis désolé, j'ignorais que ça avait couté la vieux de deux personnes. Ceci a dû être difficile supporter." Savourer une victoire c'est important, mais quand il y a eu des pertes c'est plus difficile, la saveur n'est pas la même. Mais si c'était le seul moyen de préserver l'équilibre, il comprend pourquoi ces personnes ont osé faire ça. C'est un acte qui demande beaucoup de courage. Satoru ne pense pas être du genre à se sacrifier, mais ça c'est uniquement parce qu'il sait qu'il est le plus fort et que personne ne pourrait réussir à le vaincre. Alors, tant qu'il est là, il se dit que ce genre de chose n'arrivera jamais, du moins, il l'espère. "Si détruire votre arbre revient à ruiner l'équilibre, ceci devrait aussi avoir un impact sur vos ennemis, non ?" demande t'il. Ceci anéanti le pouvoir des fées, mais qu'advient-il des Trix ? Est-ce que ça les rend plus puissantes ? Et est-ce que cette puissance ne pourrait pas les anéantir ? Gojô sait qu'il y a toujours des conditions bizarre quand il s'agit de l'équilibre du monde.

Quant à ce fameux arbre, il soulevait une question à laquelle elle n'avait jamais pensé. Si elle a ses pouvoirs, ceci veut surement dire que l'arbre est aussi ici. Des âmes néfastes pourraient vouloir s'y attaquer et ça risque de leur faire reperdre leurs pouvoirs, ça serait fâcheux, non ? "Si jamais tes amies et toi avez besoin d'aide pour retrouver votre aide, n'hésite pas à me faire signe. Je serais ravis de pouvoir aider et de botter le cul de ceux qui voudraient se mettre sur votre chemin." Il ne le dit pas, mais avec le sixième œil, il y a des chances pour qu'il puisse localiser l'arbre avant tout le monde. Un peu d'aide, c'est toujours ça, non ? "Je peux même proposer à mes élèves de vous aider. On est des exorcistes, c'est un peu notre job d'aider." Là, il ne sera pas question d'éliminer des fléaux, mais éviter qu'un arbre soit détruit pour garder l'équilibre, ça peut faire parti de leur attribution. Bien sûr, c'est à Stella d'accepter ou refuser, il ne lui force pas la main.