Figée face à l'écran de son petit ordinateur portable, Gwen peine à respirer normalement. Sous ses yeux absents défilent inlassablement les images d'une chute mortelle, la sienne mais aussi de l'auteur de son meurtre : Harry Osborn. Elle se souvient qu'il était un ami de Peter, son meilleur ami d'ailleurs et qu'elle aurait pu lui faire confiance si elle avait eu l'occasion de le connaître davantage. Elle se souvient sans mal de ce visage charismatique au sourire large et radieux, un jeune homme intelligent et capable d'user des mots pour faire tomber n'importe qui sous son charme. Mais la peur de la mort l'a fait sombrer dans la folie, trop enivré par ce besoin de trouver un remède miracle à sa maladie. Ce soir-là, Harry Osborn s'en est pris à Gwen pour punir la trahison de Peter.
Les doigts tremblants, elle parvient à noter l'adresse sur un morceau de papier chiffonné. Si l'idée de revoir son petit ami est ce qui la hante le plus, Gwen ne peut pas nier que le besoin de confronter son assassin fait aussi parti de ses priorités depuis son miraculeux retour à la vie. Et pour en avoir le cœur net, quoi de mieux que de frapper à la porte du tueur en question ! Alors Gwen regroupe son courage, inspire un bon coup et quitte son appartement pour se rendre à l'adresse d'Harry Osborn. Sur le chemin, elle ne peut pas s'empêcher de l'imaginer dans un bien meilleur état, sans doute guéri de cette affreuse maladie qui le rongeait et sans doute avec des remords. Toujours en train d'essayer de trouver du bon, même dans le plus cruel des êtres vivants. Lui en veut-elle toujours ? Oui, évidemment. Elle ne peut pas pardonner en un battement cil celui qui l'a envoyé dans l'au-delà.
Elle relève les yeux, observant la porte qui lui fait face avec hésitation. Est-ce vraiment une bonne idée finalement ? Va-t-il la reconnaitre ? La folie peut rendre amnésique. Ce qui n'est pas le cas de la mort car elle n'a rien oublié, pas une seule seconde jusqu'à ce que ses yeux se ferment sur le monde. "-Tu peux le faire." Se dit-elle, parole d'encouragement avant que sa main ne frappe enfin contre la porte. Gwen se dandine sur ses pieds, d'avant en arrière en attendant que l'homme de l'autre côté de cet appartement se décide à lui ouvrir et lorsqu'enfin la porte dévoile un visage inconnu, l'incompréhension la gagne. "-Oh... Bonjour, je suis désolée. Je me suis sans doute trompée d'adresse." Elle esquisse un sourire désolée avant d'ajouter, au cas où : "-Par hasard, auriez-vous un voisin prénommé Harry Osborn ? C'est important, j'ai beaucoup de chose à lui dire."
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Lun 11 Avr - 23:50
Same name, different face
feat. Gwen
De retour dans cet appartement où il n’a pas mis les pieds depuis plusieurs jours, Harry ressent immédiatement un violent sentiment d’oppression qui lui donne envie de repartir aussitôt… L’atmosphère des lieux semble comme vicié, imprégné du souvenir de ses retrouvailles avec son père, de toutes les émotions qui s’étaient accumulées alors : le ressentiment, le soulagement, la haine, l’angoisse… autant d’émotions qui continuent de batailler dans son esprit et ont atteint leur point d’orgue au moment où le Hobgoblin avait puisé dans toute cette négativité la force de faire son grand retour.
A partir de là, il n’avait plus été question pour Harry de rentrer chez lui, Peter ne l’aurait pas permis, dans tous les cas, pour le protéger ou pour protéger les autres de lui ? Les deux, sans doute. A ce stade, il semble évident qu’Harry n’est pas même capable de se protéger de lui-même. Il fait de son mieux, tente de refouler ce qu’il y a de pire en lui, ignore sublimement les requêtes insistantes d’un père qui n’a jamais été plus présent pour lui qu’au moment où Harry n’avait plus guère envie de le revoir.
Il n’est revenu que dans l’intention de rechercher quelques affaires, et il n’a pas l’intention de rester trop longtemps. Il ne se sent pas à son aise, ici, et il a bien conscience du fait que le temps n’arrangera rien. Perturbé, instable, il sait que pour le moment, il ne peut, ne doit rien faire d’autre que de se reposer sur les quelques repères solides qu’il possède encore, même si c’est les mettre en difficulté, même si cela revient à les placer dans une situation qui irait jusqu’à compromettre leurs valeurs morales. Non, il n’a pas l’intention de s’attarder…
Et quand il entend frapper à la porte, il se fige immédiatement. Sa première pensée va à son père. Il doit s’agir de lui… c’est forcément lui. A cette pensée, un vent d’angoisse lui glace le sang, malgré tout, il prend le risque de regarder à travers le judas, le tout pour découvrir une jeune femme blonde qu’il n’avait jamais vu de toute sa vie. Curieux, il consent à ouvrir, le tout pour découvrir une demoiselle décontenancée, qui à l’évidence penser rencontrer quelqu’un d’autre. Comme lui-même avait été pris au dépourvu au moment de chercher son meilleur ami, et de trouver un Peter Parker qui n’avait à la fois rien et tout à voir avec celui qu’il avait cherché.
« C’est moi, Harry Osborn. Mais pas celui que vous vouliez voir, manifestement. » Il l’observe un instant, hésite. Elle a beaucoup de choses à lui dire, c’est ce qu’elle affirme, et cette pensée le met mal à l’aise et le rend en même temps curieux. « Mais je suis peut-être une… autre version de lui », suggère-t-il tout en songeant qu’il aura de quoi passer pour un fou en affirmant une chose pareille, mais il ne voit pas de manière rationnelle de présenter les choses. C’est un fait : ces histoires de multivers sont folles et à peine compréhensibles, tout le monde n’est pas forcément prêt à les accueillir avec enthousiasme.
Le temps est comme suspendu alors que la porte s'ouvre sur un visage inconnu. Des cheveux bruns, des traits fins et un regard clair sont les seuls aspects similaires que Gwen pourrait trouver entre ce jeune homme et le Harry Osborn qu'elle recherche. Et pourtant, bien qu'elle se soit excusée pour ce qu'elle pense être une mauvaise adresse, l'inconnu avoue s'appeler lui aussi Harry. Le sang de Gwen se glace, elle se fige et cherche son souffle, les yeux écarquillés sous l'effet de surprise. Au bord de la crise d'angoisse, elle fait un pas en arrière et détaille avec plus d'insistance ce jeune homme. Sa mémoire lui jouerait-elle des tours ? Harry a-t-il toujours eu cette apparence ? Il ajoute alors qu'il est fort possible qu'il ne soit qu'une toute autre version du Harry de son univers mais cela ne parvient pas à calmer l'angoisse qui envahie la jeune femme.
Elle prend le temps de respirer, l'air pour s'engouffrer dans ses poumons. Sans doute qu'elle a l'air idiote car après tout, c'est elle qui fait la démarche de se déplacer pour raconter ses quatre vérité à Harry. Elle ne s'attendait pas à en trouver un autre, un brin plus jeune. "-J'espère que votre seul point commun est votre nom." Parvient-elle à articuler. Ses mains se glissent dans les poches de son manteau et elle commence à jouer distraitement avec les fils qui se trouvent à l'intérieur, pour décompresser et rester focalisée sur l'instant. Car en effet, le flot de souvenir est tel que Gwen a l'impression de se noyer. "-Le Harry de mon univers est un meurtrier." Un battement de cil, elle cesse de se dandiner sur ses deux pieds et toise avec méfiance le jeune homme.
Malgré tout curieuse de savoir, elle se demande si une autre Gwen a pu subir la même fin tragique que la sienne. Jetée du haut d'un immeuble vertigineux pour atteindre le sol et se briser la nuque, pour dernière image celle d'un petit ami désespéré et incapable de lui sauver la vie. "-Avez-vous, dans votre univers, tué une jeune femme prénommée Gwen Stacy ?" La question sort malgré elle, comme un besoin vital de savoir.
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Mer 13 Avr - 22:17
Same name, different face
feat. Gwen
L’angoisse dans le regard de cette jeune femme est tout ce qui parvient à capter l’attention de Harry. En cet instant, il constate à quel point son homonyme, peu importe la dimension de laquelle il vient, a dû la traumatiser. Il ne sait comment réagir et, faute de le savoir, il ne dit rien. Lui-même n’est clairement pas à son meilleur, ces derniers temps. La dernière chose qu’il veuille est de se confronter à une version de lui-même qui vienne lui confirmer ce qu’il redoute si terriblement… la possibilité qu’il ne soit qu’un monstre, qu’importe les choix qu’il pourrait faire, ou le monde qui lui appartiendrait, une sorte de fatalité qui toucherait tous les Harry Osborn. Fatalité ou simplicité ? Car il serait au fond si simple de se dédouaner de ses actes les plus cruels sous le prétexte qu’ils lui seraient prédestinés.
Il ne répond rien quand elle dit espérer que son seul point commun avec le Harry qu’elle a connu est son nom. Il sait d’avance qu’il y a peu de chances. Tous les Peter Parker qu’il a rencontrés (et il y en a eu plus qu’il ne l’aurait imaginé concevable – en même temps, deux, ce n’était déjà pas concevable pour lui autrefois) sont certes différents par bien des aspects, mais ils ont aussi des traits communs qu’il est absolument impossible d’ignorer. Alors il a très probablement, oui, plus que le nom de commun avec le Harry Osborn que son interlocutrice a connu.
Harry se fige au moment d’entendre les paroles prononcées si directement et sans ambages par son interlocuteur : « Le Harry de mon univers est un meurtrier. » Voilà qui est dit. Et cette affirmation brutale, qui pourtant n’a pas grand-chose d’une surprise, lui fait l’effet d’une douche froide… Alors oui, tous les Harry se ressemblent. Est-ce que le Harry de son univers a regretté son geste ? Est-ce qu’il a été influencé et manipulé par un père psychotique, est-ce qu’il vit dans le dégoût constant de qui il est ? … est-ce que ça a vraiment de l’importance, dans le fond ? Probablement que non. Ça n’enlève pas la violence de ses actions ou les rend plus acceptable. Ça ne rend pas la ou les vie(s) qu’il a prise(s).
« Je ne connais pas de Gwen Stacy », répond Harry d’un voix légèrement tremblante, troublé une fois de plus par le caractère très direct d’une question à laquelle il n’est pas en droit de se dérober. « Mais je suppose que c’est vous ? » hasarde-t-il, particulièrement mal à l’aise. Il hésite un instant avant de reprendre. « Vous… voulez peut-être rentrer ? » suggère-t-il, songeant que ce n’est définitivement pas une conversation qu’ils devraient avoir sur son palier.
Même si c’est aussi, probablement, une conversation qu’ils devraient ne pas avoir du tout.
Figée sur le pas de la porte, cet air déboussolé qui se reflète aussi bien dans le regard de Gwen que dans celui-ci de cet autre Harry, elle ne sait plus vraiment quoi penser. Si la panique est évidente, elle sait à présent que ce jeune homme n'est pas son meurtrier. Une autre version, peut-être pas aussi désespérée que celui de son univers. Est-il seulement atteint de la même maladie ? A-t-il été brûlé par la sensation de trahison ? A-t-il seulement pour meilleur ami un tout autre Peter Parker ? Tant de questions pour se mêler à celles qui polluent déjà son esprit. C'est comme si Gwen avançait à l'aveugle, sans possibilité de réponse mais trop accrochée à ce but pour faire marche arrière. Bienveillante, elle aimerait comprendre ce qui a bien pu pousser un jeune homme à faire d'elle sa victime alors qu'ils ne se connaissaient qu'à peine. En fait, elle le sait déjà mais cela lui paraît inconcevable de sacrifier quelqu'un d'autre pour se venger d'un vieil ami.
Pas de Gwen Stacy sur la route de cet Harry. Cela la soulage autant que cela l'inquiète car à présent, elle est cette Gwen Stacy en travers du chemin de cet Harry. Quelle idiote. Et pourtant le jeune homme a la voix qui tremble tant et si bien qu'il lui ferait presque de la peine si la méfiance n'était pas là, à surveiller dans un coin. "-En effet, c'est bien moi." Murmure-t-elle, le regret pour pendre au bout de ses lèvres. Aura-t-il l'intention de la tuer lui aussi, un jour ? Gwen est donc étonnée lorsqu'il lui propose de rentrer, afin de converser plus tranquillement à l'intérieur plutôt que dans le couloir de son immeuble. Elle ne sait pas si elle devrait accepter mais une petite voix la pousse à dire oui. "-Eh bien, je... Oui, je veux bien." Hésitante, elle s'accroche à la bretelle de son sac comme si ce geste nerveux pouvait suffire à la protéger d'un danger qui, visiblement, ne risque pas d'arriver.
Gwen accède donc à l'invitation du jeune homme et entre chez lui. Là encore, elle n'est pas surprise de découvrir qu'Harry possède son propre chez lui car dans son univers, c'était déjà le cas. Oh bien sûr la jeune femme n'a jamais eu le plaisir de visiter la demeure de son meurtrier mais au travers des discours de son Peter, elle savait qu'Harry n'était pas pauvre et plus que capable de vivre en autonomie, notamment à cause d'un père souffrant. "-C'est très joli chez vous." Elle prend tout de même la peine de complimenter l'intérieur, essayant malgré elle de détendre l'atmosphère lourd qu'elle a elle-même instauré en débarquant sans prévenir chez lui.
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Jeu 21 Avr - 19:08
Same name, different face
feat. Gwen
Dans un autre monde, une autre version de lui, à la fois similaire et sans le moindre rapport avec lui, a tué la jeune femme qu’il a sous les yeux. C’est un constat déplaisant, brutal, mais qu’il est contraint d’affronter, et quand bien même cette situation le met terriblement mal à l’aise, Harry songe que ça avait bel et bien été le moment, à l’heure du retour de son père et du Hobgoblin dans sa vie, de rencontrer cette fille, comme un violent rappel à l’ordre de ce qu’il serait susceptible d’être, a parfois été et ne doit jamais revenir. Il n’imagine même pas ce que cela doit être pour cette jeune femme que de se retrouver en présence de quelqu’un qui pourrait bien être une autre version de son meurtrier, et il découvre en elle un courage dont il n’est pas sûr qu’il serait capable de faire preuve lui-même.
Certes, pour sa part, en acceptant de revoir son père, il avait lui aussi consenti à faire face à son assassin, mais c’était loin d’être la même chose, malgré tout. Ce qui le motivait à le retrouver constamment, en dépit de l’emprise néfaste que Norman Osborn avait sur lui, c’était une forme d’influence à laquelle il n’arrivait pas à se soustraire en dépit de tous ses efforts. Rien à voir, en l’occurrence, avec ce que Gwen devait affronter en cet instant, même si, pour en comprendre toute l’ampleur, Harry a besoin de connaître son histoire, une histoire qu’il redoute de découvrir en même temps qu’il espère en apprendre davantage. Peut-être autant pour la protéger elle de ce qu’il pourrait être susceptible de lui faire subir que dans l’intention de se protéger lui-même.
Il l’invite donc à rentrer chez elle, peu sûr de lui, et Gwen accepte, sans doute aussi incertaine qu’il l’est lui-même. Il affiche une esquisse de sourire embarrassé quand elle complimente l’intérieur de son appartement qui au fond n’a rien de spécialement remarquable. Refusant obstinément l’aide de son père, qui veut évidemment l’encourager financièrement dans l’intention d’avoir une autre forme d’emprise sur lui, il vit dans des conditions autrement moins confortables que celles qu’il avait connues par le passé. Par ailleurs, il ne restera pas ici… même s’il ignore combien de temps Peter acceptera de l’accueillir chez lui avant de, peut-être, décider que son cas est désespéré et qu’il préfère très largement se passer de lui.
« Merci… », se contente-t-il de dire, incertain. « Je peux vous proposer un truc à boire ? Enfin, j’ai pas grand-chose, cela dit… »
Il part en quête de quelque chose de vaguement buvable à lui servir, et une fois que ceci fut fait et qu’il l’eut invitée à s’asseoir dans son salon, il reprend la parole, pas sûr de la manière dont il s’agit d’aborder la question. C’est qu’on ne se retrouve pas, normalement, dans des situations du genre. Les situations du genre ne sont pas supposées exister.
« Je suppose que le plus simple, ce serait de m’expliquer ce qui vous est arrivé ? » suggère-t-il, mal à l’aise.
Ce que je vous ai fait serait une manière plus exacte de dire les choses.
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