Hester travaillait au Central Perk depuis une petite année déjà et elle commençait à connaitre quelques habitués, certains lui racontait même leur vie même si la jeune brune ne voulait pas savoir certains détails. Côté vie privée, elle avait retrouvée Tom il y a peu et ça lui faisait du bien de ne plus être seul, la solitude elle connaissait mais si elle s'était habitué à être accompagnée dans ses voyages par un gars de la ville, prénommé Tom et pour qui elle avait de forts sentiments. Alors qu'Hester était dans ses pensées et en train de nettoyer des tables, deux gars commencèrent à l'importuner en lui disant des sornettes et alors qu'elle faisait genre de ne rien entendre, ils insistèrent et ils étaient vraiment relou. "Mais laissez moi tranquille !" Ce n'était pas ça qu'il allait l'arrêter, la jeune femme et bien c'était une dure à cuire et elle n'était pas du genre à se laisser faire. Mais quelqu'un s'est dit qu'elle avait besoin d'aide et il se mêla de ses affaires en intervenant tel un gentleman, cette personne était un homme prénommé Charlie. Il venait quelque fois prendre son déjeuner ici et c'est comme ça qu'Hester lui avait déjà parler mais de là à se dire qu'il allait intervenir, c'était une autre histoire.
Charlie venait de temps en temps au Central Perk pour y passer du temps. Simplement, après son travail, un livre à la main, se commander une bonne boisson et profiter de l'aura du lieu. Charlie passait un moment agréable jusqu'à ce qu'il vit deux types entrer. Ils étaient déjà saouls d'entrée et ils avaient clairement l'air agité.
Charlie réajusta sa position sur son siège, et essaya de faire abstraction de leur état. Mais rien n'y faisait, ils avaient l'air d'importuner bon nombre de personnes ici d'ailleurs. Charlie voulait rester dans son coin, attendant qu'ils finissent de déguerpir mais quand l'un d'entre eux commença à s'en prendre à une des serveuses avec trop d'insistance, Charlie ne pouvait pas laisser faire. C'était dans son tempérament d'agir de toute manière. Il se redresse en repoussant sa chaise tout en laissant tomber son livre sur la table devant lui.
" Hey les gars. Elle vous a dit non. " Lance Charlie.
L'un des gars se tournent vers lui et le détaille avant de rire avec son pote. Charlie, pas très fier non plus, il n'est pas du genre bagarreur, piétine sur place mais essaye de garder contenance.
" Vous pouvez pas aller emmerder un autre bar ? Vous êtes... " Il ne finit pas sa phrase que l'un des types l'attrape par le col pour le menacer et le pousse contre une table.
" Tu veux quoi toi ? - Je pense vous l'avoir déjà dit non ? Le patron va appeler les flics si vous ne vous calmez pas. "
Mais en attendant, ils avaient largement le temps de lui refaire le portrait. Et ils le savent. D'accord, il avait voulu jouer les chevaliers servants comme toujours et le voilà engagé dans une nouvelle triste affaire. Mais c'était dans le tempérament de Charlie ca, de se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il regarde Hester et lui dit:
" Va appeler les flics... Je m'occupe d'eux. "
Enfin c'est plutôt eux qui s'occupent de lui à cet instant.
Hester avait l'habitude gérer les mauvais gars, parfois ça arrivait qu'il y en ai un ou deux qui importe un client ou même une serveuse, elle avait un fort tempérament et de ce fait ne se laissait pas marcher dessus mais là aujourd'hui, la situation était légèrement différente et elle allait s'empirer bien vite. Deux gars donc bien éméchés étaient rentrés dans le café et alors qu'Hester nettoyait des tables, l'un des deux commençait à s'en prendre à elle en lui disant des choses et en étant trop insistant. La jeune femme lui demanda donc de le laisser tranquille mais rien n'y faire il continua jusqu'à ce que quelqu'un intervienne. Charlie s'approcha donc et demanda au mec de laisser Hester tranquille comme elle l'a dit. Cependant, les deux gars se mirent à rire, Charlie leur demanda de déguerpir mais l'un d'eux le prit par le col et là la situation ne pouvait que mal tourner. "C'est bon dégagez maintenant et laissez le tranquille !" Vraiment ce n'était pas l'endroit idéal pour une bagarre, Charlie demanda à Hester d'appeler les flics parce que la situation ne pouvait pas être bien pire bien sur. Alors qu'elle voulu aller derrière le comptoir afin de récupérer son téléphone, l'autre mec lui attrapa le bras en lui disant qu'elle ne devait pas faire ça. Maintenant les voilà dans de beaux draps, Charlie et elle, elle soupira un instant en se demanda si la situation ne se serait pas calmée si Charlie ne s'en serait pas mêlé, mais elle chassa cette réflexion de son esprit car avec ce type de gars qui aime emmerder leur monde il n'y a pas trop alternatives que la bagarre. "Vous allez me lâcher oui !"
Encore une fois Charlie s'était mêlé de ce qu'il ne le regardait pas et voilà que ca commençait à dégénérer. Il avait demandé à Hester d'appeler les flics, histoire d'améliorer les choses mais elle se fait arrêter par des types dans sa démarche.
De son côté Charlie était encore en prise avec les deux mecs et mal barré. A vrai dire, le jeune homme ne savait pas du tout se battre. Les rares fois où il avait essayé ca s'était mal terminé. Mais bon, il y était, il devait aller jusqu'au bout. Contre la table derrière lui, il laisse trainé sa main qui tombe sur une carafe d'eau. Il l'attrape et la claque sur la tête d'un des mecs qui le tient. Sous la surprise, il le lâche, hurle et se tient la tête. Charlie en profite pour se dégager de là.
Ca ne plait pas à son copain qui devient un peu plus aggressif. Charlie évite un poing de justesse et retourne vers Hester pour lui attraper le bras pour la tirer derrière le comptoir vers l'arrière boutique.
" T'as pas un téléphone dans le coin ? "
Il cherche dans sa poche de manière frénétique, et cherche un endroit pour qu'ils puissent être en sécurité. Il ferme une porte derrière eux et la condamne avec un meuble. Il observe sa barricade de fortune.
Alors que Charlie avait demandé à Hester d'appeler la police et qui se faisait maltraiter par l'un des deux gars, le deuxième attrapa le bras de la jeune femme afin de l'empêcher dans ses directives. Elle essaya de se dégager de son emprise mais il la tenait bien fort. De son côté, Charlie commença à se battre avec les deux autres types, fracassant une carafe d'eau sur la tête de l'un d'eux lui permettant de se dégager pendant que l'autre hurlait de douleur et se tenant la tête. Le jeune homme arrive même à éviter de justesse un coup de point d'un des gars puis il arrive du côté d'Hester afin de l'embarquer dans l'arrière boutique en lui demandant si elle avait un téléphone. "Oui ! J'ai réussi à choper le mien." Heureusement, elle avait réussi à la récupérer. La jeune rousse grimaça lorsque le mec le lâcha, il avait une sacré poigne lui laissant une marque et que de l'autre côté, Charlie la tira, au moins elle n'avait plus mal.
Ils se retrouvèrent donc dans le garde manger et Charlie ferma la porte derrière eux en essayant de la barricader mais il n'était pas sur que ça allait tenir, justement ils entendirent du bruit derrière la fameuse porte. Elle prit son téléphone afin de composer le numéro de la police mais elle n'avait pas de réseau. "La blague ! Ca capte pas ! Tu as un téléphone toi ?" Ca tambourinai toujours sur la porte et la jeune femme ne savait pas comment se dépatouiller de toute cette histoire. "Bon ils sont partis la ?" Dit-elle sans vraiment être convaincue de ce qu'elle disait.
Charlie et sa poisse... Il fallait que ca arrive forcément. A croire que le destin continuait de s'acharner sur lui et en plus, il embarquait la pauvre Hester avec. Il commençait à croire au destin... Alors qu'il ne demandait rien, et qu'il avait juste eu envie d'aider Hester au final.
Charlie barricade la porte avec ce qu'il pouvait et se cala dos à celle-ci pour empêcher les gars de rentrer. Hester lui informe que son téléphone ne capte pas. Charlie cherche le sien... Il a dû tomber durant son altercation.
" Je l'ai pas, j'ai dû le perdre pendant la bagarre. " Lui annonce-t-il.
Il se secoue la tête et essaye de trouver une solution.
" Au pire, ils ne le savent pas derrière qu'on a aucun moyen de communication... " Il laisse planer une pause avant de lancer à travers la porte. " On a appelé les flics, ils ne vont pas tarder. Si j'étais vous, je me tirerai !!! "
Il attend une longue seconde alors que les bruits s'arrêtent. Il les entend parler entre eux et Charlie reste attentif à ce qu'il se passe. Est-ce qu'ils vont marcher dans sa combine ou pas.
" Je suis désolé Hester, je ne suis pas... " Il roule des yeux. " ... l'homme de la situation pour le coup. Et... t'as pas de collègue aujourd'hui ? " Demande-t-il. Le patron n'était pas là non plus visiblement ce jour là.
Puis il n'y a plus de bruits et l'oppression d'un temps trop calme se fait ressentir. Il ne sait pas ce qu'il se passe derrière cette porte. Peut être que les types se sont tirés, comme ils peuvent les attendre pour leur tomber dessus. Charlie ne savait pas quoi faire.
" Tu connais cet endroit. Y'a pas une porte de secours ? "
Barricadés derrière la porte du cagibis, Hester et Charlie n'avaient pas trop de choix que d'attendre que les types partent. Mais alors qu'elle regarde son téléphone pour pouvoir appeler la police, aucune barre de réseau ne s'affiche, ce qui agace la jeune rousse, elle se tourna alors vers Charlie qui se mit à chercher son téléphone mais malheureusement non, il lui informa qu'il l'avait fait tomber durant la bagarre. "Bon c'est pas grave on va faire ça sans." Puis il lui dit que les gens de l'autre côté ne savaient pas qu'ils n'avaient pas de moyen de communication. Charlie prévint donc les gars de l'autre côté qu'ils avaient appelé la police et qu'ils allaient donc devoir déguerpir de là si ils ne voulaient pas se faire embarquer. Hester resta silencieuse et attendit donc, les deux gars discutèrent un instant entre eux et Charlie resta attentif aux bruits environnants.
Le jeune homme se tourna vers la jeune femme et s'excusa qu'il n'était pas vraiment l'homme de la situation, Hester émit un petit sourire. "Non ne t'en fais pas, c'est juste un mauvais jour. Non malheureusement j'ai une de mes collègues malade et mon patron est parti il y a une heure environ. Il ne reviendra pas avant la fin de soirée." Un grand calme s'ensuit ensuite, ils ne savaient pas vraiment ce qu'ils devaient faire, attendre encore ou ouvrir la porte. "Oui de l'autre côté du comptoir soit pas du tout où on se trouve." Ils étaient vraiment dans de beaux draps.
Charlie avait l'art de s'attirer des ennuies, il devait le noter mais cette fois, c'était la cata et il avait emmené Hester avec lui. Charlie commençait clairement à croire à sa malchance légendaire. Il en avait clairement marre mais comment arrêter tout ça ? Mais ils devaient d'abord s'occuper du moment présent.
Charlie essaya de feindre le fait qu'ils aient appelé les flics, peut être trouveraient ils que ca serait mieux pour eux de fuir ? C'était quitte ou double. S'ils attendaient et qu'ils voyaient que personne ne viendrait alors là, ils seraient dans de beaux draps. Charlie est aux aguêts. Puis le calme s'installe de l'autre côté de la porte. Il croise le regard d'Hester qui lui dit que la seule porte de secours se trouve de l'autre côté de cette porte.
" Bien... Sensas' alors ! " Dit-il ironiquement.
Il soupire longuement. C'est vraiment calme dehors. Peut être sont-ils partis et devraient ils pas sortir en trompe et courir jusqu'à cette fameuse porte ?
" On peut pas rester là. Ils sont surement partis. Le bluff a du fonctionner mais on ne doit pas rester là, on va prendre la porte de secours et sortir dans la rue. Là, on appellera les flics et on se mettra à l'abris. T'es d'accord ? "
Ils n'avaient pas le choix non ? Quels autres solutions avaient ils ? Rester ici jusqu'à ce que finisse par dégénérer ? Il attend le feu vers de la jeune fille, il ne ferait rien si elle ne le sentait pas.
Toute cette histoire puait clairement, dans quoi Hester avait été embarquée, elle se le demandait bien et pourtant ça partait d'un bon sentiment. Charlie avait fait genre d'appeler les flics pour que les mecs de l'autre côté de la porte partent, fuient littéralement cependant il n'y avait plus aucun bruit, est ce qu'ils étaient toujours là ? Si oui ils allaient bien se rendre compte que les flics ne viendraient pas, comment réagiraient-ils ? Vraiment ils étaient de beaux draps. Lorsque le jeune homme demanda à la rousse si il y avait une porte de secours, celle-ci répondit qu'il n'y en avait bien une mais de l'autre côté de là où ils se trouvaient, ironique non ? La réponse de Charlie fut tout aussi ironique. "Et si on fonçait direct sans se retourner parce qu'on ne va pas rester là des heures." C'était pas top comme solution mais est ce qu'ils avaient le choix ? Non à vrai dire il n'y avait pas trente mille solution, ils n'allaient tout de même pas rester là toute la journée voire même la nuit.
Le jeune homme fut du même avis qu'Hester et proposa donc de sortir à l'extérieur afin d'appeler vraiment la police cette fois-ci. "Oui c'est la meilleure solution de toute manière et au pire je ferai diversion si ils sont toujours là pendant que toi tu appellera les flics." Hester ne voulait surement pas jouer le rôle de la demoiselle en détresse alors autant aider non ?
Ils ne pouvaient pas rester là. Ils allaient devoir prendre des risques et tant pis. Ils iraient téléphoner dehors. Bon laisser le bar comme ca ca n'était pas l'idée du siècle mais ils n'avaient d'autre solution, et Charlie n'était clairement pas taillé pour se battre. Il faut être franc.
Ils n'avaient pas de meilleurs plans que de se tirer rapidement et voir s'ils étaient encore là. Peut être récupérer un téléphone et tracer vers la sortie. Il acquiesce aux dires d'Hester, elle semblait d'accord.
" Okay... Okay... Ne prends pas de risques d'accord ? " Lui dit-il inquiet pour elle dans cette situation. Il pose sa main sur le verrou et il est prêt à ouvrir. Il fait un signe de tête à Hester. " T'es prête ? Je compte jusqu'à trois, j'ouvre, je jette un œil et on trace. D'accord ? Allez... " Il prend une grande inspiration et commence à compter. " Un... Deux... Et... Trois ! " Il déverrouille et entrouvre pour regarder.
Le bar est calme, il reste des éclats de verre et des débrits du à leur altercation passée. Charlie fait un signe à Hester, sans parler, pour lui dire qu'ils peuvent y aller.
Il passe derrière le bar et se fait tout petit, avant de trouver de ses mains une arme au cas ou, il trouve un tesson de bouteille explosé sur le sol derrière celui ci. Il essaye de ne pas faire de bruits, sur le qui-vive. Il se tourne vers Hester et lui souffle un " Cours ! Maintenant ! " Sur le bout des lèvres et en silence. Puis il s'élance de son côté jusqu'à la sortie. Mais en voulant passer la porte, il voit un gars plutôt grand et costaud vouloir lui barrer la route. Il retient Hester.
" Merde... "
Il ne les a pas vu, il la tire sur le côté pour les mettre à l'abris des regards. Il lui dit tout bas:
Ils devaient bien faire quelque chose pour sortir de ce foutoir, alors ils avaient un plan, sortir de l'arrière boutique en courant trouver un téléphone et agir en conséquence. La rousse lui avait donc répondu que son plan était le bon et que si vraiment ça merdait, elle ferait diversion afin que Charlie puisse récupérer un téléphone et appeler la police. Ce dernier acquiesça à ses paroles en lui demandant de bien faire attention à elle, d'être prudente. "Ne t'en fais pas, ça va aller." Lui répondit-elle avec un demi sourire, de toute manière, qu'est ce qui pourrait être pire que leur situation. Charlie prêt à ouvrir la porte, se tourna vers la jeune femme et lui demanda si elle était prête, après qu'elle lui fit oui de la tête et qu'il regarde en dehors, ils sortirent tout les deux de leur cachette.
Il n'y avait plus personne dans le bar, ce qui n'était pas du tout étonnant sachant que quelques minutes plutôt, une bagarre avait éclatée. Alors que Charlie s'était faufilé derrière le bar à la recherche d'une quelconque arme pour se défendre, Hester en profita pour chercher un téléphone. Il se tourna ensuite vers elle et lui dit tout bas de courir vers la sortie, c'est maintenant ou jamais. Ils s'élancèrent donc vers la sortie mais il était trop tard, un gars se présentait devant l'entrée, comme si il la gardait. Heureusement Charlie a le reflexe de tirer la jeune femme afin de se cacher une nouvelle fois des brigands. Le jeune homme lui demanda alors si elle avait son téléphone, elle hocha la tête avant de répondre. "Oui j'ai réussi à le récupérer, j'appelle direct les flics." Hester composa alors le numéro de ces derniers mais un bruit se fit entendre derrière eux, ce n'était pas bon signe.