Tout d'abord, sur mon parcours, j'ai rencontré l'innocence Ft. Brooklyn

Le temps était parfait pour cette journée de rencontre. Ariel avait attaché ses cheveux roux en une haute queue de cheval qui laissait alors la légère brise lui caresser l’épiderme et lui apporter une sensation de fraîcheur. Ses vans d’un joli rose foulaient le pavé en direction d’un café en centre-ville. La demoiselle y avait rendez-vous avec une autre influenceuse qu’elle aimait particulièrement regarder ; Brooklyn. La jeune femme ne savait trop ce qu’elles allaient discuter, surement de tout et de rien mais, au moins, cela faisait sortir la petite créature de chez elle. Durant trois ans, elle n’avait osé passer le seuil de sa maison, craignant ce monde inconnu sans l’aide d’Eric. Cependant, après le chagrin, il a bien fallu se faire une raison. Il ne saura jamais quel vilain tour avait pu lui jouer Ursula. Et elle continuait encore à avoir une boule à l’estomac en repensant à tout ça.  Il était néanmoins temps d’avancer, quitte à oublier son passé. Il faut dire que cette opportunité de tout recommencer de zéro était rare aujourd’hui et Ariel s’était empressée de se refaire un nom, ici, dans cette petite ville fort sympathique. Déjà, elle s’était rebaptisée en Emelyne, quelque chose de plus commun qui lui permettait de se fondre dans le décor et ne pas ébruiter son genre ni ce qu’elle était, c’est-à-dire une Princesse. Elle se rappelle encore certains regards lorsqu’elle essayait d’apprendre le code des humains et qu’une fourchette servait à manger et non à se coiffer. C’était de la gêne et de la honte mais aussi de la moquerie de la part du personnel du château. Et cela l’avait profondément meurtrie.  
Emie s’empressa de secouer la tête pour annihiler tous ces souvenirs et se concentrer sur le moment présent. Les rues devenaient un peu plus bondées et elle dut prendre de grande inspiration pour calmer son cœur qui commençait à s’emballer. Fort heureusement, elle se rendit bien vite compte que les gens n’avaient que faire d’elle et étaient bien plus préoccupés par leurs occupations. Rien que ceci réussit à la rassurer et elle pu passer la porte du petit café sans une once de peur ou de contrariété. Souriante, elle s’asseye dans un petit coin et regarda la carte avec intérêt. Bien vite, son estomac émit des petits sons lui rappelant qu’elle n’avait rien ingurgité depuis un petit moment. Le serveur s’approchant, elle finit de choisir et lui tendit le menu.


Non, la jeune femme n’était pas du tout fan de caramel.
En attendant son amie, Emelyne se mit à l’aise en enlevant son manteau et posant son téléphone à côté d’elle au cas où un imprévu arriverait.