Pete, bien que totalement remis, du moins, selon ses médecins, n’a toujours pas récupéré toutes ses facultés. Spider-Man lui semble bien loin. Avoir été plongé dans le coma pendant deux ans n’aide pas à se sentir bien, d’autant plus qu’à son réveil, il s’est avéré que le monde qu’il connaissait n’existe plus. La petite araignée sympa du quartier n’est plus. Et il n’a plus envie de cette responsabilité. Ou plutôt il en a marre d’être roué de coups en permanence, de prendre autant de poids sur ses épaules. Pourtant, les vieilles habitudes ont la peau dure. Il ne peut pas s’empêcher de continuer à vouloir aider les autres, à tout faire pour que les autres n’aient pas à souffrir. Quand il a vu cette vieille dame avec ses grands sacs de courses trop lourds pour elle, il n’a pas hésité une seule seconde. L’ancien super-héros est allé l’accompagner en prenant ses cabas pour qu’elle ne soit pas surchargée. C’est ainsi qu’une routine s’est installée entre eux alors même qu’ils ne se connaissaient pas.
Aujourd’hui, Pete est même jusqu’à aller l’accompagner au centre commercial, pousser son chariot à roulettes afin d’être son chevalier servant. Bon, chevalier avec un demi siècle de moins, mais tout de même. Ils ont alors discuté un petit peu, de tout et de rien, la météo, les avancées dans le métier du jeune homme, pas grand-chose de bien intéressant puisqu’il doit analyser des urines, des selles et divers échantillons pour vérifier qu’il n’y ait pas de maladie dans l’organisme des patients de l’hôpital. Rien de bien glorieux. Quand on sait qu’il est capable de programmer des gadgets pour son équipement de Spider-Man… c’est un scandale. Mais c’est tout ce qu’il a trouvé, et au moins il se rend utile à la société, comme avant.
C’est marqué dans son ADN, il ne peut pas faire autrement. Son altruisme c’est ce qui le définit. Depuis toujours c’est une personne avec le cœur sur la main, et il déborde tellement qu’il a fallu qu’il mette sa vie en danger des centaines de fois afin d’épancher son besoin d’aider autrui. Pete regrette tout de même le F.E.A.S.T. c’était pour lui une véritable bouffée d’air frais d’aller s’occuper des sans-abris, de faire en sorte qu’ils soient le mieux lotis possible. Tante May aurait adoré qu’il rebattisse cet endroit dans ce nouveau monde. Mais il n’en a pas les épaules, ce serait probablement trop pour lui. Si Gloria est dans ce monde, elle l’aurait probablement fait, à moins qu’il ne soit pas au courant, tout est si nouveau pour lui. Il est incapable de se tenir au courant, de faire comme si tout était normal alors que rien ne l’est. Lui, Spider-Man s’est pris un poids lourd, et cela l’a fauché comme du blé, l’a plongé dans le coma alors que depuis que l’araignée l’a mordu, il n’avait jamais été si gravement blessé. Son organisme récupère plus vite en temps normal, et comme il a perdu tous ses pouvoirs, ça n’a pas fonctionné.
Le retour à la maison d’Alma se fait tranquillement, malgré les rues un peu pentues qu’ils doivent traverser sur le chemin. Alors qu’ils arrivent devant la demeure de la dame, Pete dépose les sacs au sol tandis qu’il attrape son téléphone pour répondre à un message qu’il vient de recevoir.
– Vous voulez de l’aide pour ranger vos provisions Alma ?
Oui, c’est étrange, il préfère vouvoyer son aînée, mais il préfère l’appeler par son prénom. Cela permet une certaine proximité entre les deux, tout en montrant également qu’il la respecte et qu’elle mérite toute la considération possible. D’autant plus qu’ils ne sont pas… disons proches. Mais il y a quelque chose chez Alma qui lui semble étrangement familier, c’est une présence rassurante pour lui, une femme qui permet d’apaiser ses craintes, qui lui rappelle également pourquoi il se battait au quotidien. Cette force qu’elle possède lui rappelle tant de bons souvenirs. Le ramène à une époque où tout allait encore bien, à une époque où sa famille était encore plus ou moins au complet.
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Jeu 14 Avr - 11:37
Want a little help ? × ft. Pete
Depuis son arrivée dans cet endroit, la vieille dame n’avait jamais pu se défaire de ce sentiment de culpabilité étouffant. Les événements, précédents son arrivée en ville, la tourmentait constamment. La magie de la bougie s’affaiblissait de jour en jour jusqu’à sa totale disparition. Cet événement sinistre ne fut pas le seul à accabler la famille Madrigal. La lune rouge pointa le bout de son nez et sépara la matriarche du reste du groupe. Ici, elle était seule depuis trois ans, rongée par cette infamie. Cette nouvelle vie, Alma la concevait comme une punition à cause de son comportement envers les siens. La grand-mère était trop élitiste, trop perfectionniste. Ayant assisté au sacrifice de son mari, massacré par des brigands, elle refusait de perdre le miracle accordé à sa famille. Ses actions ne se voulaient pas nuisibles. Elle veillait, simplement, à la protection des siens. Mirabel avait peut-être raison… Et si la destruction de Casita, la disparition du miracle et cette apparition dans ce monde étrange était de sa faute ? Au début, la souffrance était insoutenable, mais le temps a fini par colmater cette profonde douleur. Il n’était pas rare que cette plaie suinte à nouveau, notamment, lors de dates spécifiques comme les anniversaires ou le jour de la mort de son cher et tendre Pedro.
Le temps ne fut pas son seul remède. Les rencontres, faites dans ce nouvel univers, l’aidèrent à remonter cette pente. Le destin avait amené sur sa route un jeune et adorable garçon : Pete Parker. Il débordait d’une gentillesse sans fin et elle pouvait toujours compter sur lui pour l’aider avec ses courses ou d’autres tâches que son âge avancé ne lui permettait plus de faire. De fil en aiguille, son instinct maternel et protecteur s’était attaché à ce jeune homme. Certes, il ne comblait pas totalement le vide laissé par ses proches. Toutefois, il lui offrait la possibilité de retrouver des sentiments perdus. Aujourd’hui, il avait eu la bonté de l’accompagner jusqu’au centre commercial. Alma n’aimait pas s’imposer auprès de lui, il avait certainement mieux à faire que de suivre une vieille femme dans ses tâches quotidiennes. Ne souhaitant pas abuser de cette incroyable générosité, elle prit les mêmes ressources qu’à son habitude. Rien d’extravagant.
Arrivé au modeste appartement d’Alma, Pete lui proposa une énième fois son aide. Un sourire affectueux étira son visage. « Je n’ai pas envie de prendre tout ton temps, Pete. Mais, je ne refuserai jamais ton aide si précieuse. » Lentement, ses doigts agrippèrent son trousseau de clefs. Un cliquetis métallique annonça l’ouverture de la porte. Une fois découverte de sa veste et de ses chaussures, elle se dirigea vers la cuisine. Sa main agrippa la bouilloire et la remplit d’eau. « Pour te remercier, est-ce que je peux te proposer un café ? Un thé ? Ou même du soda ? » Il n’était pas dans les habitudes d’Alma de consommer du soda. À la base, elle l’avait acheté pour Pete, si jamais, il souhaitait se désaltérer avec quelque chose de frais et de pétillant. « Voyons, tu ne vas pas ranger ça, tout seul. Laisse-moi te donner un coup de main. » Lança-t-elle, guillerette. Après avoir mis la bouilloire en marche, elle s’empressa d’aller assister le jeune homme. « Ne range pas les biscuits à la vanille, s'il te plaît. Tu peux les déposer sur le plan de travail. Je vais les prendre avec mon thé. Il y a toujours tes sucreries de l’autre fois dans l’armoire du haut à gauche, si tu as envie de les prendre, n’hésite pas. » Ajouta-t-elle. Tout en se ménageant, elle agrippait les produits frais et les rangeait dans son réfrigérateur, en vérifiant avec minutie les dates de péremption.
May lui manque terriblement, et la façon dont elle est partie lui tord encore les boyaux. Il a été obligé de la laisser partir pour sauver sa ville. Elle lui a demandé de la laisser partir, il n’aurait pas voulu le faire, mais il n’avait pas le choix, la situation exigeait un sacrifice qu’elle a décidé de faire. May était une personne courageuse, et il espère avoir obtenu une partie de son caractère, il espère que là où elle, elle est fière de lui.
C’est ce qu’il retrouve chez Alma, cette force de caractère, cette bonté d’âme qu’elle a envers lui alors qu’ils ne connaissent absolument pas. C’est une femme qu’il apprécie beaucoup depuis qu’il l’a rencontrée et il espère sincèrement que c’est réciproque parce que passer du temps avec elle lui permet de soigner ses blessures intérieures.
– Je n’ai pas envie de prendre tout ton temps, Pete. Mais, je ne refuserai jamais ton aide si précieuse.
– Je suis heureux de vous aider, ne dites pas de bêtises, dit-il en attrapant les sacs de courses afin de les rentrer dans le domicile de son aînée.
Alors qu’ils pénètrent à l’intérieur, le jeune homme se dirige vers la cuisine afin de commencer à disposer les victuailles là où Alma les range habituellement. C’est d’ailleurs une chose qu’il apprécie chez elle ; à la colocation avec Bean et Victoire, c’est toujours le capharnaüm et même s’il n’est pas ordonné, parfois ça le dérange un petit peu.
– Pour te remercier, est-ce que je peux te proposer un café ? Un thé ? Ou même du soda ?
Pete sait très bien que Alma ne boit pas de soda, elle n’en achète que pour lui, et il mesure ce que cela lui demande puisqu’elle ne possède pas énormément. C’est un petit geste affectueux qu’il apprécie d’autant plus.
– Je veux bien du soda oui, c’est gentil de votre part, dit-il avec un sourire respectueux et ce regard pétillant qui le caractérise depuis si longtemps.
– Voyons, tu ne vas pas ranger ça, tout seul. Laisse-moi te donner un coup de main.
– Cela ne me dérange pas, lui répond-il avec sincérité, parce que ça lui permet d’avoir une importance pour quelqu’un, et ça fait longtemps qu’il n’a pas ressenti cette émotion si particulière d’être utile.
– Ne range pas les biscuits à la vanille, s'il te plaît. Tu peux les déposer sur le plan de travail. Je vais les prendre avec mon thé. Il y a toujours tes sucreries de l’autre fois dans l’armoire du haut à gauche, si tu as envie de les prendre, n’hésite pas.
Il fait donc ce qu’elle demande tandis qu’il la laisse néanmoins ranger les produits frais dans son réfrigérateur. A son tour, il prend donc les produits secs pour les disposer dans les armoires et étagères qui sont prévues à cet effet. Pete commence à connaître les habitudes de la vieille dame, et cela le fait sourire parce qu’il lui en faudrait des habitudes, reprendre tout cela dans sa nouvelle vie.
– Vous savez, j’aimerais avoir une vie aussi rangée que vous, chez moi c’est toujours le bordel – désolé pour le gros mot – et je crois avoir besoin de ranger et compartimenter ce qui fait mon existence.
lors qu’il range le dernier paquet, il vient prendre la bouilloire qui a déjà chauffé l’eau tandis qu’il la dépose sur la table, il prend une tasse à thé pour laisser Alma se servir elle-même, lui va chercher un soda dans le réfrigérateur ainsi qu’un grand verre.
– Vous me faites du bien, et depuis mon réveil, ça fait toute la différence.
Il finit par s’installer à la table avec elle en prenant une chaise, autant se mettre à l’aise puisqu’ils vont partager une boisson ensemble et il aimerait en apprendre plus sur elle, et pourquoi pas lui parler également de ce qu’il est, de qui il était.
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Sam 16 Juil - 14:29
Want a little help ? × ft. Pete
Dans son malheur, Alma avait eu la chance de rencontrer cet adolescent. Dans cette ville ingrate et dangereuse, elle avait su se faire un allié. Il comblait le vide que la disparition de sa famille avait laissé. Certes, ce gouffre gargantuesque ne pouvait être colmaté par une seule personne, mais il lui permettait d’oublier cette souffrance. À sa remarque, la matriarche de la famille Madrigal lui offrit un sourire. Bien sûr, qu’elle appréciait son aide, mais elle n’osait pas s’imposer à Pete. Elle estimait que l’adolescent avait d’autres choses à faire bien plus intéressante que d’aider une veille dame avec ses courses. Ici, dans cette ville, loin de son village, les jeunes étaient des petits voyous malpolis qui n’hésitaient pas à voler et à intimider les ainées pour obtenir un maigre butin. Heureusement pour elle, Pete était différent. Il avait gardé cette bonté d’âme et souhaitait devenir un meilleur être humain. Une pépite rare, que le monde d’aujourd’hui ne créait plus !
Face à sa demande, le regard pétillant de Pete arracha un sourire à la grand-mère. Les jeunes et le sucre… Un amour disproportionnelle ! « J’espère que ton amour pour le sucre appréciera ce soda aux baies. La jeune femme au stand vendait son goût, j’espère qu’il n’est pas trop mauvais. » N’étant pas une experte dans ce domaine, elle l’avait acheté, car la vendeuse l’avait influencé avec ses arguments. À deux, les commissions se rangèrent rapidement. Incapable de tenir sur place, elle décida d’apporter un coup de main à Pete. Le pauvre n’allait pas ranger toutes ses affaires, elle se devait de lui offrir son aide. Le rangement s’effectua rapidement. Cependant, ses paroles interpellèrent la vieille femme. À son âge, tout n’est que changement et évolution, mais elle comprenait ce besoin. « Jeune, je n’étais pas aussi ordonnée. C’est normal que certains changements s’opèrent. Tu es jeune. Ta vie change et évolue, surtout dans cette ville. Il faut essayer, car sans essai, il n'y a pas d'évolution. » Tenta-t-elle de le rassurer sur ses interrogations. Les sacs des courses finirent leur course dans son armoire tandis que le jeune homme s’attela à la préparation des boissons.
Les propos de son invité réchauffèrent son cœur. Elle n’était pas la seule à penser ça, il partageait le même sentiment qu’elle. Par cette relation, l’un comme l’autre pansait ses blessures. De dos, elle prépara une tasse et un sachet de thé. « Oh… Pete. Je suis contente de t’apporter mon aide, même si j’estime que ce n’est pas grand-chose… » Elle prit une profonde inspiration et versa l’eau chaude. « Tu sais… T’avoir dans ma vie m’a également aidé. À mon arrivée, j’étais seule… Ma famille, la chose la plus importante à mes yeux, m’a été dérobée, ce jour-là. » Sa voix tremblée légèrement. À nouveau, elle prit une profonde inspiration pour étouffer ce mal-être naissant. « Donc, merci Pete… Merci d’avoir eu envie de donner de ton temps à une vieille femme dans le besoin. Tu me rappelles l’ambiance au sein de Casita avec mes enfants et mes petits-enfants. » Sous ses paroles, elle vint le joindre à table et lui offrit un sourire reconnaissant et chaleureux.
Alma Madrigal. Tante May. Deux personnes différentes, mais qui pourtant ont un écho particulier en lui, similaire, apaisant et surtout extrêmement relaxant. En temps normal, le cerveau de Pete fonctionne à cent à l’heure, mais avec elles, tout paraît beaucoup plus calme. L’ambiance sereine lui permet de se reposer et d’être enfin en paix avec lui-même, en lui-même. C’est l’une des raisons qui le pousse à aller la voir régulièrement, à tenter de nouer un lien avec cette personne qu’il apprécie de plus en plus depuis son réveil.
Leurs boissons toutes deux servies, et les deux installés à la table de la cuisine, ils se regardent, et peut-être même que pour la première fois de sa vie sur cette île, Pete sait qu’il va avoir une discussion des plus sérieuses, à cœur ouvert. Il lui avoue alors qu’il apprécie sa présence, qu’elle l’aide beaucoup à y voir plus clair dans sa vie et à être enfin celui qu’il désirait être.
– Oh… Pete. Je suis contente de t’apporter mon aide, même si j’estime que ce n’est pas grand-chose…
L’effet papillon. Il suffit d’un rien pour avoir de grandes conséquences. Si Alma ne se rend pas compte de ce qu’elle produit, ce n’est pas grave, parce que le biochimiste lui, le sait, et c’est tout ce qui compte. Non, ce n’est pas vrai. Il voudrait avoir la même influence sur son aînée, pouvoir l’aider, pouvoir lui apporter de la joie.
– Tu sais… T’avoir dans ma vie m’a également aidé. À mon arrivée, j’étais seule… Ma famille, la chose la plus importante à mes yeux, m’a été dérobée, ce jour-là.
Il ne peut que comprendre cette douleur. Il a perdu son oncle Ben, il a également perdu sa tante May ainsi que ses parents. Il ne sait pas s’ils sont revenus à la vie dans cette île. Peut-être, mais il ne les a pas retrouvés. Cette douleur que l’on ressent à l’idée de perdre sa famille, il n’y a rien de pire.
– Donc, merci Pete… Merci d’avoir eu envie de donner de ton temps à une vieille femme dans le besoin. Tu me rappelles l’ambiance au sein de Casita avec mes enfants et mes petits-enfants.
Il se met à sourire, les larmes au bord de ses yeux verts tout en regardant la vieille femme dans une tendresse non feinte. Il aime beaucoup Alma, et ce n’est pas dans un but égoïste. Il l’apprécie réellement et serait prêt à tout pour l’aider, pour la protéger et faire en sorte qu’elle puisse se sentir en paix, qu’elle puisse se sentir bien.
– Vous savez, quand j’étais tout seul à mon réveil. La seule chose que j’avais envie de faire, c’était de me faire une place dans ce monde, de comprendre mon rôle, de savoir pourquoi j’ai vécu ce par quoi je suis passé.
Il revoit encore le poids lourd lui foncer dessus et le noir total pendant de longues heures, qui se sont avérées être des années. Et à son retour à lui, la rééducation, devoir apprendre à parler à nouveau, à se nourrir par lui-même, se laver, s’essuyer après avoir été aux toilettes, c’était thérapeutique, cela lui a rappelé également les notions de partage, de besoin des autres, et il ne peut plus laisser des personnes dans le besoin.
– J’avais besoin de trouver quelqu’un comme vous. Une personne qui me confirme que je suis capable d’aider les autres, comme je pouvais le faire avant. Il prend alors une grande inspiration et ferme les yeux quelques instants avant de les rouvrir et de boire une gorgée de son soda pour reprendre ses propos. De là où je viens, j’étais un super-héros, j’avais des pouvoirs et j’étais le protecteur de ma ville et vous aider comme je le fais, me rapproche de ce que j’étais, me prouve que j’ai mon importance, au moins pour une personne.
D’ailleurs, le soda aux baies est un délice. La gorgée qu’il a bue était délicieuse et il se met à sourire tendrement tout en reposant la canette en acier sur la table tandis qu’il voit Alma préparer son thé.
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Mar 9 Aoû - 17:18
Want a little help ? × ft. Pete
Dans cette cuisine, les deux individus, installés à table, s’observaient. Le thé d’Alma s’infusait. Doucement, les herbes séchées se mélangeaient à l’eau chaude. Alma ne semblait pas se rendre compte du bien-être qu’elle offrait à Pete. Certes, il lui offrait son aidé, mais ne recherchait pas à obtenir une gratification ou un autre titre honorifique. Elle n’était pas là pour ça ! Cette vieille femme n’avait jamais recherché ce type d’intention. Non, elle faisait partie des rares personnes de ce monde à vouloir le bien des autres. Même si au cours de sa vie, elle avait fait des choix égoïstes… À l’évocation des siens, Alma aperçut le sourire et les larmes de Pete. Cette réaction émut la vieille femme. Depuis son arrivée, personne n’avait eu autant d’attention pour elle. Son émotion balayait toute suspicion de manipulation… Dans son regard, une profonde sincérité en ressortait. La matriarche de la famille Madrigal possédait une chance inouïe et espérait apporter un certain apaisement à Pete.
Ce malheureux accident avait changé à jamais sa vie. Dès qu’il l’évoquait, Alma ressentait à quel point tout ce processus de rémission avait été douloureux et difficile. Cependant, malgré les preuves, il conservait des valeurs nobles. Une chose qu’Alma admirait énormément ! La vieille femme allait pour l’interrompre, mais se ravisa. Elle ne voulait pas couper Pete dans son élan. Ses paroles réchauffèrent le cœur d’Alma. Elle ne put s’empêcher d’afficher un sourire chaleureux. Ce jeune homme n’avait pas à douter de ses compétences. Il l’aidait mieux que quiconque ! La suite surprit quelque peu Alma. Il était donc le protecteur de son monde tout comme elle l’était avec sa famille. Les deux veillaient au bien-être des autres ainsi qu’à leur protection. Abandonnant sa tasse de thé, sa main se posa sur celle du garçon. « Les épreuves révèlent notre côté vulnérable. C’est dans ces moments-là que nos bonnes qualités sont mises à l’épreuve. Tu as eu ton accident et dans les moments les plus difficiles, tu as su conserver tes qualités. Les épreuves nous enrichissent et nous éduquent… Et c’est quand vient des jours meilleurs, que nous nous rendons compte qu’elles ont été bénéfique pour notre épanouissement. » Alma savait qu’il était difficile de toujours rester dans le bon côté... Les ténèbres n’étaient jamais loin. Quelques fois, elles étaient même plus attrayantes que son antagoniste… « Une vie entière n’est pas suffisante pour savoir si nous étions à notre place… Mais, si tu as apporté de la joie autour de toi, c’est bon signe. » D’une poigne réconfortante, elle pressa une dernière fois la main de Pete avant d’empoigner sa tasse et d’en boire une gorgée. Il manquait un peu de sucre.
« Nous ne sommes pas si différents. Nous avions le même rôle… Je sais ce que cela représente. Mais malgré tes doutes, Pete. Même sans pouvoir. Même sans être un super-héros. Tu restes la personne que tu as été. » Un silence s’abattit au sein de cette conversation. La matriarche empoigna un sachet de sucre et le secoua avec ardeur avant de le déverser dans sa tasse. « Malgré la souffrance, tu as toujours su garder tes qualités. Et te voilà, à côté d’une vieille dame, en train de l’aider. Ta protection ne s’étend pas à toute la ville, mais tu as la capacité d’aider chacun de ses habitants. » Le réconforta-t-elle. Une certaine fierté se dégageait d’elle… Elle était fière de connaître un tel garçon.
Alma semble réceptive à ce qu’il raconte, il le voit dans ses yeux pétillants, il le voit dans ses rides qui s’estompent le temps de quelques secondes. Et les mots qu’elle prononce viennent réchauffer son cœur, parce qu’elle trouve exactement les paroles qui font en écho en lui. Elle parle d’épreuves qui jalonnent notre route et du fait de savoir rester le même malgré toutes les choses affreuses que l’on peut vivre. Pete se doute qu’elle a également eu son content de déchirures dans sa vie, mais il ne viendra pas lui en demander les causes, ne voulant pas la rendre à nouveau dans des méandres anciennes.
– Une vie entière n’est pas suffisante pour savoir si nous étions à notre place… Mais, si tu as apporté de la joie autour de toi, c’est bon signe.
A nouveau, ces propos éveillent de belles émotions chez le jeune adulte. Il se rend compte que ce n’est pas forcément le fait d’être Spider-Man qui fait de lui un héros ou quelqu’un de bien ; c’est le bonheur qu’il peut donner aux autres, et il peut le faire en étant… lui, et non pas un gus costumé en araignée. La vieille femme presse une dernière fois la main de Pete avant de boire une gorgée de sa boisson chaude pour continuer ensuite à parler.
– Nous ne sommes pas si différents. Nous avions le même rôle… Je sais ce que cela représente. Mais malgré tes doutes, Pete. Même sans pouvoir. Même sans être un super-héros. Tu restes la personne que tu as été.
Cette fois-ci, il se retrouve ému, incapable de réagir, la lèvre inférieure tremblante et les yeux qui piquent. Le garçon se retient de pleurer, il ne veut pas, mais c’est dur. Alma n’aurait pas pu dire de meilleures mots pour le réconforter, pour le conforter dans son choix de vouloir aider autrui. Et comme une sentence, elle déverse son sachet de sucre dans sa tasse, conservant un silence que seuls les grains sucrés tombant dans le liquide viennent briser.
– Malgré la souffrance, tu as toujours su garder tes qualités. Et te voilà, à côté d’une vieille dame, en train de l’aider. Ta protection ne s’étend pas à toute la ville, mais tu as la capacité d’aider chacun de ses habitants.
Cette fois-ci, la digue lâche. Les larmes viennent embrumer les yeux du jeune homme. Entendre des mots comme ceux-ci… c’est exactement ce qu’auraient pu lui dire May, et il se rend compte qu’elle lui manque terriblement. Il vient alors essuyer ses yeux, tout en pensant à la personne qu’il souhaite devenir, à ce qu’il va faire pour redevenir un héros, malgré la perte de ses pouvoirs, malgré le fait qu’il ne soit pas le seul en ville, sur l’île.
– Vous parlez comme… sa voix se brise, se serre dans un sanglot qu’il ravale avec une grande difficulté. Penser à elle est une chose, parler d’elle en est une autre, et c’est autrement plus douloureux. J’ai perdu mes parents très jeune, ils sont décédés dans un accident d’avion, et ce sont ma tante et mon oncle qui m’ont élevé.
Parler de Ben et de May réveille de nombreux souvenirs tous plus joyeux les uns que les autres, et puis arrivent les douleurs des deuils auxquels il a dû faire face. Ils ont tellement fait pour lui, pour qu’il soit heureux et ait tout ce dont il avait besoin, une famille comme celle-ci est… indestructible à ses yeux, et combien même ils ne sont plus en vie, il ressent toujours leur présence respective à ses côtés.
– May et Ben étaient tout ce que j’avais avec Mary Jane, mon ancienne petite amie. Mon oncle est mort quand j’étais adolescent… tué en pleine rue par une balle… et ma tante… Elle est décédée à cause de moi… j’ai été incapable de la protéger des produits chimiques qui ont été déversés dans New-York…
L’homme araignée est persuadé que tout est de sa faute, s’il avait convaincu May de s’éloigner de la ville le temps qu’il puisse régler le problème… mais elle a toujours été têtue, elle voulait aider les gens au F.E.A.S.T. comme tout le temps, faire ce qu’elle savait faire de son mieux, aider les autres en temps de crise. Et elle en est morte, et il s’en voudra toute sa vie.
– Vous me faites penser à ma tante, et c’est pour cela que je… être avec vous, vous aider, ça me permet de me racheter pour mes erreurs et de tenter de retrouver ce que j’étais… ou plutôt ce que je suis et que j’ai oublié.
Il serre alors les dents en venant essuyer à nouveau le coin de ses yeux du bout des doigts avant de sourire tristement, regardant la femme en inspirant profondément par les narines. Il fera tout pour Alma, et ce, malgré tout ce qu’elle pourra traverser, il sera à ses côtés, il lui doit bien cela étant donné tout le bien qu’elle apporte dans sa vie.
Invité
Jeu 22 Sep - 20:04
Want a little help ? × ft. Pete
Subitement, à ses paroles, les yeux de Pete se gorgèrent de larmes. Alma se pencha en avant et vint déposer sa main sur son bras. Elle profitait de ce moment pour le réconforter avec affection. Une chose qu’elle n’avait jamais pu faire avec Bruno et qu’elle aurait aimé faire. Malheureusement, à moins d’un miracle, elle n’aura jamais l’occasion de se repentir auprès de son fils ou même de sa famille. Pete lui permettait d’offrir son amour maternel et de s’élever comme une personne meilleure et moins intransigeante. La vieille femme était touchée de voir les larmes de ce jeune homme… Elle n’aurait pas cru que ses paroles lui feraient un tel effet. Ses yeux s’écarquillèrent à sa voix brisée. « Pete… » Souffla-t-elle, désolée. Les révélations de Pete lui firent mal au cœur. Elle connaissait la douleur de la perte d’un proche… La matriarche des Madrigal offrait toute sa compassion à son interlocuteur. « Je suis désolée, Pete. Je suis sûre… Qu’ils seraient fiers de toi. » Des paroles banales, mais elle étaient sincères… Alma était certaine que ses parents seraient heureux de voir ce qu’il était devenu malgré les épreuves de la vie. Cette souffrance accablait chaque jour cette pauvre femme et ceux depuis plus de trois ans…
La fibre maternelle d’Alma s’éveilla à sa tristesse concernant ses proches. Doucement, elle se rapprocha Pete et l’enlaça avec tendresse contre elle. Malgré ses propos, la vieille dame était sûre qu’il avait fait tout son possible pour écarter le danger de sa famille… Qu’il avait tout fait pour sauver sa tante May… Malheureusement, le destin était capricieux… Bienfaiteur comme destructeur… Et ce jour-là, Pete n’avait pas eu de chance et les lois immuables de la nature décidèrent de rappeler cet être de chair. « Pete… » Sa main s’apposa sur son menton pour plonger son regard dans le sien. « Ce n'est pas ta faute… Je sais que tu as fait tout ton possible pour la protéger. Tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour l’aide. » Elle prit une profonde inspiration avant de continuer. « Tu sais… Parfois, certaines personnes choisissent de rester auprès de ceux qu’elle aime, et ceux, malgré le danger. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais Pete… Mais tu dois savoir que la vie est capricieuse et qu’elle n’hésite pas à reprendre ce qu’elle a donné. Tu es quelqu’un de formidable et bienveillant… Et… Ta tante serait sans doute du même avis que moi. » Elle savait parfaitement que son discours n’aiderait pas Pete à accepter davantage la situation. Elle savait, ô combien, il se sentait coupable de son inaction. Alma ressentait exactement le même sentiment pour son mari… Il s’était sacrifié afin d’aider son village à fuir les barbares. Une preuve d’amour incontestable…
Sa comparaison lui raviva le cœur. Elle se sentait honorée d’apporter un tel sentiment à ce charmant garçon, mais elle n’adhérait pas à son auto-fustigation. Pete ne devait pas la considérer comme un moyen de racheter ses erreurs, car cela ne servirait à rien. Tante May ne reviendra pas d’entre les morts grâce à cette repentance. Cet élément, elle devait le lui rappeler, mais Alma n’en avait pas la force… Elle n’avait aucune envie d’anéantir cette étincelle en lui. « Pete… » Elle abandonna son étreinte avec lui et vint agripper ses deux mains. « Ce n’est pas ta faute… Ta tante ne serait pas heureuse de te voir si malheureux. Elle, aussi, serait fière de voir à quel point tu es fort. » Un sourire réconfortant illumina son visage. « Écoute… Je sais à quel point c’est dur de perdre un proche, mais tu ne dois pas laisser les épreuves de la vie te nuire. Tu as beau dire que tu ne mérites pas ce qu’il t’arrive… Moi, je sais que tu es en droit de trouver le bonheur. » Avec la tendresse d’une mère, elle caressa la joue du jeune homme et lui tendit un mouchoir en tissu avec les initiales P.M. Une relique de son défunt mari.
En réalité, Pete ressent encore trop de colère et de tristesse en songeant aux décès de ses proches. May et Ben lui manquent terriblement. Ses parents, même s’il ne les a pas beaucoup connu, également. La vérité, c’est que pour son oncle et sa tante, il se sent terriblement coupable, il n’a pas pu les protéger, et ils sont morts par sa faute, ou du moins à cause de son manque de disponibilité et de clairvoyance.
Et Alma le réconforte terriblement en venant lui parler de la fierté qu’ils auraient pu avoir pour lui, de cette idée que la vie avait un plan et qu’elle savait ce qu’elle faisait. Pete sent son cœur se serrer, mais il sent également une plénitude l’envahir à cette idée. Alma est une personne adorable.
Il lui fait part de cette ressemblance qu’elle peut avoir avec sa défunte tante qu’elle lui permet de racheter ses erreurs et que sa présence lui apporte une sérénité qu’il recherche depuis longtemps. Elle le prend dans ses bras, avec une tendresse non dissimulée qui lui fait tant de bien que les larmes se tarissent d’elles-mêmes.
– Pete… lui souffle-t-elle en s’éloignant pour attraper ses mains. Ce n’est pas ta faute… Ta tante ne serait pas heureuse de te voir si malheureux. Elle, aussi, serait fière de voir à quel point tu es fort. Écoute… Je sais à quel point c’est dur de perdre un proche, mais tu ne dois pas laisser les épreuves de la vie te nuire. Tu as beau dire que tu ne mérites pas ce qu’il t’arrive… Moi, je sais que tu es en droit de trouver le bonheur.
La femme lui caresse la joue avant de lui tendre un mouchoir en tissu gravé de deux initiales, un objet qui doit lui être cher. Pete le serre dans sa main pour essuyer les dernières gouttes salées coulant sur ses joues avant de le poser sur la table et de la regarder avec un sourire triste au bord des lèvres.
– Vous savez, vous êtes d’une bienveillance incroyable envers moi. Je vous en serai à jamais reconnaissant Alma. Et si j’ose me le permettre, je vous aime énormément pour tout cela.
Cela fait des années qu’il n’a pas osé dire à quelqu’un qu’il aimait, et quand il le fait, c’est avec une sincérité non feinte et un besoin de communiquer les émotions qu’il peut ressentir. Juste pour cette fois.
Pete vient alors reprendre sa boisson pour en boire une lente gorgée, ce faisant, il tente de retrouver le calme dans ses émotions et dans ses propos afin de ne pas continuer sur une lancée trop morose et teintée par le caractère mortel et immuable de l’existence humaine.
– Un jour, je vous inviterai à manger. Ou du moins, je viendrai faire à manger chez vous. Chez moi, c’est trop le bazar avec mes colocataires. Je ferai ma spécialité, les boulettes de viande. Et promis, je ne mettrai pas le feu, plaisante-t-il.
Oui, il se souvient d’un malheureux incident chez M.J. quand il avait mis le feu à son appartement. Fut-il une époque, il était un piètre cuisinier, mais il s’est amélioré depuis et surtout, il a gardé bien précieusement la recette de sa tante.
Invité
Sam 22 Oct - 20:09
Want a little help ? × ft. Pete
Dans ses bras, le jeune homme se laissa aller à ses émotions. Ses pleurs silencieux ne laissèrent pas de marbre l’ainée de la famille Madrigal… Elle connaissait parfaitement bien cette douleur… Cette souffrance perpétuelle… Muni de son mouchoir brodé, il essuya les dernières larmes de son visage et un fin sourire se dessina sur celui-ci. Voir une légère amélioration de son état fit plaisir à la vieille dame. Ses paroles touchèrent Alma en plein cœur. Intérieurement, elle estimait qu’elle ne méritait pas de cet amour… Pas après ce qu’elle avait commis… Affectueusement, elle déposa ses mains sur les siennes et sourit. « Tu n’as pas besoin de te sentir reconnaissant… C’est tout naturel, Pete… » Elle marqua une pause et serra doucement ses phalanges autour de ses mains. « Merci. » Ses mots étaient sincères. La grand-mère de la famille Magridal n’imaginait pas sa vie sans Pete. Malgré leur différence d’âge, il lui apportait la compagnie et l’aide dont elle avait besoin.
Délivrant ses mains des siennes, Pete but une gorgée de sa boisson. Par mimétisme, Alma empoigna avec ses deux mains sa tasse et sirota quelques gorgées de son thé. « C’est adorable de ta part, Pete. » Son invitation lui fit chaud au cœur. Avoir un peu de vie dans son appartement lui rappellerait des souvenirs. Habituée à être entouré par une famille nombreuse, cette solitude était d’autant plus pesante pour elle. « Ça mettra de l’animation dans mon appartement. Je crois avoir vu un extincteur au bout du couloir, mais évite de mettre le feu… Je doute que ça plaise aux voisins et à mon propriétaire. » Plaisanta-t-elle à son tour. Intriguée par sa recette aux boulettes de viande, elle décida de dévier la discussion sur un sujet plus gai. « Ta spécialité ? Tu fais flamber la viande, cela expliquerait pourquoi tu me parles de feu… Ou alors, cela t’est déjà arrivé de mettre le feu à ta cuisine ? » Connaissant Pete, elle pouvait s’attendre à tout.
« Tu veux une autre boisson ? Des gâteaux ? » Son regard fut happé par son horloge murale, l’heure tournait et Alma n’avait pas envie d’imposer sa présence à Pete. « Je n’ai pas envie de te retenir indéfiniment ! Tu as ta propre vie à mener. » Lança-t-elle avec un sourire. Elle ne mettait pas Pete à la porte. Non, loin de là ! Elle appréciait sa compagnie, mais ne souhaitait pas le garder en otage. Après tout, il était dans la fleur de l’âge et devait profiter de la vie !