(Stella&Melinda) Prisonnières.

La Saint Valentin, tu as beau être romantique, tu n’as jamais été une grande fan de cette soirée. Les personnes en couple en attendent trop et sont souvent déçu de cette soirée et ceux célibataires se retrouvent face à leur célibat et à une bouteille de vin. En réalité, il n’y a que les célibataires désespéré qui y trouve leurs comptes dans le désespoir des autres. Toi, tu ne sais pas trop dans quel catégorie, tu te trouves, surement la seconde, celle des célibataires qui ont envie de déprimer avec une bouteille, sauf que voilà : tu vis avec des hommes. Trois pour être exacte qui ont prévu d’être dans la troisième catégorie et sincèrement, tu n’as pas envie d’être sur le canapé en regardant un défilé de désespoir. C’est pour cela que tu étais ici, tu avais entendu parler de ce bar qui venait d’ouvrir à la place d’une de sport où tu allais quand tu étais au lycée. Il paraissait aussi que le rooftop avait été aménagé et tu étais curieuse de savoir comment les choses avaient été aménagées et à quoi ressemblaient les lieux maintenant. Découvrir la ville de ce bar aussi, la vue devait être sublime. Tu arrivais donc vers 20h, il y a pas mal de monde, cela ne te surprend pas totalement et tu rejoins difficilement les escaliers qui conduisent au rooftop. Une fois en haut, la porte claque et tu n’as pas besoin de trop de temps pour comprendre qu’en plus de t’être trompé d’escalier, tu t’es aussi retrouvé enfermé dehors. Après quelques minutes d’agression contre la porte, tu te résignes et tu t’éloignes un peu pour tenter de profiter de la vie en attendant que quelqu’un fasse la même erreur que toi. Chose qui arrive assez vite finalement. « Attention ! La port…. » Trop tard, tu as eu beau courir vers l’inconnue, c’est trop tard. « Bienvenue en prison ! »

En soit, le toit n'était pas si horrible qu'on pourrait le penser. Certes, il n'était pas l'endroit le plus accueillant de la ville, mais avec la lumière de celle-ci, vous n'étiez pas dans le noir et il offrait une vue exceptionnelle sur le ville. D'ici, tout semblait si petit, si accessible, vous pouviez tout voir sans être vues et c'était justement cela ton problème. Déjà qu'il y avait peu de chance pour qu'une autre personne vienne se perdre ici, tu n'avais pas été assez réactive et la porte s'était refermé faisant de vous deux prisonnières pour une durée indéterminée. « Melinda. » Tu t'approchais de la jeune inconnue pour la saluer, elle avait l'air vraiment sympathique. C'était un bon point. Tu serais plus facilement à l'aise avec elle qu'avec un homme à la carrure imposante, même si tu savais te défendre. « Je suis enfermé ici pour stupidité, j'ai demandé mon chemin à quelqu'un qui visiblement ne connait pas sa droite et sa gauche. » Tu lui souriais, c'était presque amusant quand on y penses. « Et toi ? Tu as croisé le même abruti ? »

Il était clair que ce n’était pas les meilleures circonstances pour faire une rencontre même si une partie de toi était contente de ne plus être seule ici. Quoiqu’il en soit, Stella aurait peut-être une idée que tu n’as pas encore eu pour vous tirer de cet endroit, même si tu penses avoir pensé à tout allant du simple hurlement à l’escalade du bâtiment. « Voler ? » Est-ce que la blonde en face de toi était une sorcière elle aussi ? La découverte de ta véritable nature était assez récente et surtout frustrante parce qu’ici, tu n’avais rien. Tu n’avais que ses flash durant tes rêves qui te rappelais ce que tu étais capable de faire « avant ». Tu ne sais même pas vraiment dans quel avant cette vie se trouve mais quoiqu’il en soit, aujourd’hui, même le plus simple des sorts ne sert à rien. Tu n’as plus le moindre pouvoir et tu ne peux t’empêcher de te demander si Stella vit la même chose que toi. « La batterie de mon téléphone est HS, tu as le tien ? » Même si la structure semblait en métal, tu voulais y croire. « Tu es douée en escalade ? Parce que personnellement, je suis presque certaine de ne pas m’en sortir.. » Oui, tu es si maladroite Melinda, ce serait du suicide. « On entend de la musique au loin, peut-être que quand elle sera éteinte, on pourrait se faire entendre ? »

Tu l’écoutes et tu es surprise, dans le bon sens du terme puisque tu as déjà eu l’occasion de rencontrer des fées quand tu étais une sorcière mais rarement des fées aussi grande que toi. Mais depuis ton arrivée dans cette ville, tu n’en avais pas vu. A vrai dire, tu n’avais vu personne qui avait osé te dire ouvertement avoir un lien avec le monde surnaturel. Alors tu décidais de jouer la carte de la franchise, comme elle l’avait fait avec toi. « J’étais une sorcière … avant. » Avant cette ville étrange, avant que tu réveilles un beau matin ici sans le moindre pouvoir. « A nous deux, on ne saurait pas rester ici longtemps. » Tu lui souriais, tu savais que le mot sorcière pouvait être effrayant. Tu sais bien que si on l’utilise à Halloween, c’est pour une raison bien précis mais tu n’as rien de méchant en toi.

En attendant, vous alliez devoir trouver une autre solution pour sortir d’ici, une solution plus humaine. Et donc moins risqué. « Alors nous allons peut-être nous abstenir.. C’est plus prudent » Après tout, sauf de l’ennui, tu ne voyais pas de danger imminent. Et une blessure ne ferait qu’empirer la situation. Tu t’approches alors du bord, regardant la ville « Cette vue est sublime, tu ne trouves pas ? »

Tu croisais des être magiques depuis presque toujours. Tu serais incapable de dire quand on a commencé à t'en parler et quand tu as commencé à en recontrer vraiment. Tout ce que tu savais c'était que Stella était différente des fées que tu avais pu croiser. Sa taille était normale, sa tenue aussi et tu l'as comprenais avec facilité. Elle ne semblait pas mesquine non plus, mais cela c'était peut-être l'effet de ce monde ou simplement un trait de caractère différents parfois, comme pour vous les sorcières. Vous n'êtes pas toutes en quête de pouvoir. « Merci, enfin je crois. » C'était un compliment, non ? Enfin, c'était comme cela que tu le prenais.  « Les fées de mon monde aussi sont bien différente de toi. Elles font la taille d'un croissant et ne sont réputées pour être très sympathique. » Définitivement, malgré la magie autour de vous, vos mondes étaient différents. Cela faisait quelques temps maintenant que tu avais compris que cette ville accueillait des personnes venant de partout et de tout temps, c'était intéressant mais également dangereux. Est-ce que Stella aurait pu te vouloir du mal dans d'autres circonstances parce que tu es plutôt maléfique dans son monde ? C'était une possibilité et probablement pas la seule de la ville. Quoiqu'il en soit, vous étiez compagnes de fortune ce soir alors autant apprendre à vous connaitre doucement en attendant l'arrivée des secours ou la possibilité de faire entendre vos voix.  « C'est une ville magnifique, autant que mystérieuse, elle me rappelle San Francisco en bien des points. Tu viens d'où d'ailleurs ? Je veux dire, avant d'attérir ici. » Tu te permettais cette question parce qu'elle te semblait lucide sur la situation. Même si un sort tentait de convaincre tout le monde qu'ici était votre ville natale. « De nuit, malgré moi » Tu riais légèrement avant de reprendre. « Je suis tête en l'air alors souvent, je me fais rattraper par la nuit et toi ? »

Tu as toujours été très curieuse et sur de nombreux sujets mais depuis ton arrivée ici, tu aimais en apprendre plus sur la magie. Tu avais bien compris que même si pour le moment, tu n'avais retrouvé personne de ton monde, tu n'étais pas seule. Bien au contraire, vous êtes nombreux a avoir comme apparu ici sans raison. Et surtout seule. Peut-être que c'était aussi le cas pour Stella ? Tu l'ignores, tout ce que tu sais c'est que tu es curieuse d'en savoir plus sur le monde magique d'où elle vient et où apparemment les gentilles sorcières se font rare. « Oui, je vois, tu es une fée bien différente de celles que j'ai pu croiser qui était le portrait craché de la fée clochette, à quelques détails. » Clochette était un excellent exemple, petite, une pointe boudeuse et des airs de petites princesses, c'était exactement cela et exactement ce qu'elle ne semblait pas être. Tu lui demandais tout naturellement d'où elle venait, prisonnière ensemble, autant faire connaissance, surtout que tu te sens bien avec elle. Peut-être parce qu'elle te ressemble plus qu'on ne pourrait le croire en parlant de sorcière et de fées. Tu écoutes son histoire et tu comprends qu'elle vient de bien plus loin que toi. Tu aurais été incapable de deviner qu'elle venait d'un système solaire différent du tien. Ou alors le royaume des fées cachaient bien secrets, hypothèse totalement probable à vrai dire. « C'est ce que je comprends, ca semble irréelle, même si je te crois totalement, c'est juste un peu fou tout cela. » Tu ne doutais pas de ses mots ou de son histoire, encore moins de son statut qui te surprenais sans que tu comprennes vraiment pourquoi.

« Oui, ma famille y vit depuis des générations, toujours le même manoir que nous nous passons au fil du temps car il est situé dans un lieu stratégique, entre le monde du bien et celui du mal. Nous en sommes un peu les gardiennes. » C'était ainsi que tu voyais ta famille, comme une gardienne de la paix. Juste, loyale aux siens et surtout assumant ses faiblesses et ses forces. Tenir le mal éloigné de notre monde était difficile, parfois effrayant mais c'était une véritable fierté pour toi, Melinda. « Alors le lune et le soleil peuvent tomber amoureux. » Tu souriais avait de reprendre. « C'est une vieille histoire que me lisait ma mère quand j'étais enfant. Mais je vois ce que tu veux dire, tu dois être puissante. Tout comme je l'étais avant.. » Enfin c'était surtout grâce au pouvoir des trois mais tu restais l'héritière d'une grande lignée. « J'espère que tu retrouvera tes pouvoirs, si tu es comme moi, ils doivent te manquer. »

Il était toujours assez intriguant de comprendre et de connaitre la manière dont notre espèce était perçu. Demandez à un enfant et il vous définira la sorcière comme ayant un chapeau pointue, un nez crochu et un chaudron. Un sur trois vous me direz, même si les marmites ont remplacés les chaudrons, tu dois bien avouer que ce que vous y mettez n’est pas toujours des plus appétissant.. Tout comme l’odeur, seul détail de ta vie d’avant qui ne te manque pas. « J’imagine que tout est une question de vision au fond. » Une sorcière peut-être bonne ou mauvaise, tout comme une fée peut vouloir le bien comme le mal, tout dépend du monde dans lequel elle grandit, de la manière dont la vie la traite. Et surtout de sa communauté. Si tu fais le bien, c’est parce que ta famille fait le bien et cela depuis des générations.

Mais la magie est une chose complexe, un monde dans un monde puisque tu ne connais encore aucun monde où tout le sait que son voisin est magique, où les espèces vivent en harmonie. Même dans le tien, dans ta vie qui a tout en apparence d’une vie banale, ta magie est un secret. Tu étais curieuse de découvrir la vie de Stella, d’en apprendre plus sur son monde, sur les différents royaumes qu’elle connait. Elle était une fée puissante, elle semblait également avoir une lourde pression sur les épaules. Et à ce qu’elle te disait, elle n’était pas la plus puissante de sa bande. Tu sais que vos vies sont différentes mais quand tu l’écoutes, tu as l’impression que vous vous ressemblez beaucoup. Une bonne âme, un travail d’équipe, une famille. « Je te comprends, être sans pouvoir c’est une expérience à vivre mais je crois que c’est bon, je suis prête à les retrouver. » Tu riais légèrement, ta magie te manquait cruellement. « Et puis avec elle, on ne serait pas coincés ici mais cela veut dire aussi qu’on aurait pas eu l’occasion d’apprendre à se connaitre. » Et cela aurait été dommage car tu apprécies vraiment la compagnie de la jolie blonde.

Tu écoutais Stella et tu pouvais constater qu’elle avait la même vision du monde que toi. Que tout comme toi, elle avait la bonté d’âme de laisser une chance aux gens d’être eux-mêmes avant d’être ce que la société a choisi pour eux. « Je l’espère, j’y crois en tout cas. » Il était difficile de savoir si on était une bonne ou une mauvaise personne. Tu es d’ailleurs persuadé que certaines personnes font le mal en pensant que c’est juste. Après tout, on dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions alors tu suis ton cœur. Tu suis ton instinct, en espérant qu’il te guide vers le bon chemin. Le bon chemin en tant que femme mais également en tant que sorcière, de grands pouvoirs implique de grandes responsabilités, cette phrase aurait pu être la devise de votre famille. Elle était juste et c’était une ligne de conduite pour toi.

Tu te confiais ensuite sur la perte de tes pouvoirs et sur le vide que cela te faisait ressentir. Tu es sorcière depuis aussi loin que ta mémoire peut aller et cela malgré un pouvoir passif et mal contrôlé. « D’où ton amour pour les sorcières. » Tu lui souriais, en effet, tu n’avais jamais entendu de ses mauvaises sorcières mais tu comprenais qu’elles ternissent votre image dans son monde. « Quelque chose me dit que c’était bien plus effrayant qu’ici, j’ai dû mal à imaginer un monde totalement dépourvu de magie. J’ai mes pouvoirs depuis presque toujours, c’est une première fois sans eux pour moi. J’espère retrouver mes frères, je pense que nos pouvoirs étant liés, ça peut fonctionner pour les faire revenir. » C’est vrai, tu le penses ou plutôt ça te rassure de le penser. « Ce serait avec plaisir, je suis curieuse de voir ce spectacle » Tes fées à toi ne se transforment pas, enfin pas à ta connaissance en tout cas. Tu aimais voir le positif dans chaque situation et dans celle-ci c’était clairement votre rencontre. « Non, j’étais une sorcière adolescente en pleine crise contre sa magie quand j’ai atterri ici. Je n’avais pas l’esprit aux garçons » Tu riais légèrement, tu ne t’intéressais pas vraiment aux garçons à l’époque, juste à ton entrainement. « Je suis désolé pour toi, cela doit être difficile mais je suis certaine que tu finiras par le retrouver ! » Après tout, l’amour trouve toujours le chemin vers le cœur de l’autre. L’histoire de tes parents te l’a appris. « Un cœur c’est toujours retrouvé son chemin, c’est ce que ma mère me disait. »

« Bien vu, merci. » Tu lui souriais tout en prenant le tabouret qu’elle tendait pour aller le déposer un peu plus loin, là où vous pourriez profiter de la vue. C’était agréable de pouvoir échanger avec Stella. Elle était solaire et la discussion entre vous se faisait naturellement. Avec le tabouret, vous ne risquiez plus le frais et l’humidité de la nuit qui tombait doucement sur la ville et qui allait rapidement prendre le mur en otage. Sincèrement, ils ne vous manquaient plus qu’un verre et la soirée serait parfaite. Une soirée entre copines, avec une personne que tu ne connaissais pas il y a quelques heures, c’était fou. Ce monde est fou. Tu parlais de magie, de vêtements, de trucs de filles, ce qui était rare depuis ton arrivé ici. « C’est possible, j’ai lu un livre qui disait que parfois notre magie pouvait se brider par protection, un peu comme un instinct du survie et qu’elle pouvait se réveiller en présence de certains objets ou de certaines personnes, qu’ils seraient comme des points d’encrages, des repères. J’ai tout de suite pensé à eux, on était plus fort ensemble, j’imagine que ça doit fonctionner pareil pour toi. » Imagine était le bon mot parce qu’en réalité, tu n’en savais rien. Ce n’était que des mots lu dans un vieux livre qui te rassurait sur l’avenir de ta magie, mais rien ne prouvait qu’ils avaient raison. Ni qu’ils avaient tort. « Avec plaisir, je pourrais te montrer aussi ma jolie lumière bleue, même si je suis certaine qu’à côté de toi, c’est bien moins impressionnant. » C’était même une évidence, ton pouvoir d’être de lumière était assez faible à côté de ce qu’elle te racontait. « Alors, tu le retrouveras. J’en suis sûr. » Tu lui souriais, tu croyais en l’amour même sans l’avoir connu. Tu connaissais sa force face au monde et tu étais persuadé que l’amour pouvait triompher de tout. Et pourtant, tu es une Halliwell, l’amour est toujours compliqué avec les femmes de votre famille. « Ils sont merveilleux, ma mère est une sorcière puissante et mon père est son être de lumière, un ange chargé de veiller sur elle et ses sœurs. Ils ont toujours été très protecteur avec nous, tout en nous apprenant à nous battre et à nous relever. » Tu étais un peu nostalgique en parlant d’eux, ils te manquaient terriblement.

Tu ne peux pas dire que tu avais de grands espoirs pour cette soirée, tu étais venue ici par hasard, simplement pour ne pas être seule. Tu aurais été incapable de prévoir que tu allais finir ta soirée ici, enfermé sur un toit avec une fille vraiment très sympathique qui parle librement de la magie, libérant ta parole sur la tienne. Et durant un bref instant, tu étais même ravie de ne pas avoir de pouvoirs parce qu’avec eux, tu te serais contenté de t’éclipser pour rejoindre la fête en bas et ton chemin n’aurait probablement pas croisé celui de Stella.

Sa lumière avait l’air vraiment magnifique et tu pouvais voir les étincelles dans ses yeux quand elle en parlait. Ca éveillait ta curiosité, tu as une très mauvaise connaissance des fées, déjà dans ton monde mais ici, cela se ressent encore plus. Tu as bien écouté Stella et elle ne ressemble à aucunes espèces magiques de votre monde et surtout pas à vos fées. « C’est très jolie, moins impressionnant que toi cependant, enfin j’imagine. » Peut-être que tu penses cela uniquement parce que tu connais ta magie par cœur. Comment savoir ?

Tu l’écoutais parler de sa famille, de son enfance et tu constatais qu’elle était aux antipodes de la tienne. Elle avait dû avoir une enfance très solitaire et tu comprenais donc ce lien qui l’unissait avec ses amies. Elles sont plus que des amies, ce sont ses sœurs d’où leur puissance ensemble. « Ma famille est l’opposé de la tienne, nous sommes très nombreux et très proche. La maison où j’ai grandi est un peu le QG de notre famille et en plus de mes deux frères, j’ai plusieurs cousins et cousines, jamais le temps de s’ennuyer. » Et dieu qu’ils te manquaient tous. Le manoir n’avait rien d’un lieu de paix. Tu souriais en te perdant une brève seconde dans tes souvenirs d’enfance. Vous aviez presque tous le même âge, tous des pouvoirs différents et vos parents se relayaient pour vous garder et vous entrainez. Une véritable équipe de choc qui expliquait tes difficultés en arrivant dans cette ville, seule. « La vie de parents ne doit pas être facile.. surtout avec la magie et les responsabilités. »

Tu étais contente de discuter avec Stella, elle était solaire, positive et tu réalisais que vous aviez bien plus de points en communs qu’avec la plupart des autres habitants de la ville. Bien que votre magie soit différente, que vos « races » ne soit pas complémentaire dans votre monde, ici, tu avais le sentiment qu’elle était quelqu’un de bien, quelqu’un de fiable. Et lui parler était d’une facilité enfantine. Alors naturellement, vous en veniez à parler de vos familles respectives, de vos enfances bien différentes de celle de la plupart des enfants. Quoique tu comprenais que Stella vivait dans un monde magique contrairement à toi, elle n’avait peut-être jamais eu à cacher sa nature. Contrairement à toi, ses amies étaient aussi des sorcières. Toi, tes amies ne savent rien de ta magie et cela te convenait, tu sais que c’est une question de sécurité, que tu ne peux pas prendre de risque. Puis pour parler magie, tu as tes petites cousines qui ne doivent plus être si petites que cela dans ce monde. Elles aussi, tu as hâte de les retrouver. « Vous êtes sublimes. » C’était sincère, elles étaient toutes très différentes mais magnifique dans leur genre, un sourire charmeur, une taille de guêpe, elles devaient faire tourner des têtes. « Ce sentiment me manque aussi. » Et ce n’était pas qu’une question de magie, mais de liens, amies ou famille, peu importe ils deviennent un morceau de notre âme. « Les miens aussi, enfin je crois, on n’était pas toujours des cadeaux. » Avec deux garçons pleins de pouvoirs en premier, vous étiez parfois un trio de choc. « Et ton amoureux ? Lui aussi il a ce genre de lien avec sa famille ou ses amis ? Peut-être qu’en en trouvant un, tu le retrouverais ? » Idée probablement idiote. Idée qu’elle a dû explorer déjà mais il fallait que tu le dises.

«  Tu n’imagines pas à quel point. » Tu le disais sur le ton de la rigolade mais tu le pensais, déjà parce que tes parents combattent les forces du mal comme personne mais aussi parce que vous étiez un sacré nombre d’enfants à gambader dans le manoir. Certes, tu n’avais que deux frères et trois enfants, c’était beaucoup de travail mais le manoir ne se limitait pas à vous. Votre famille ne se limitait pas à vous, il y avait aussi les enfants de Paige et de Phoebe et à l’exception de tes ainés, vous aviez tous plus ou moins le même âge alors il était assez facile de se dissiper. Surtout quand la magie s’en mêle, parce qu’il était clair que vous étiez bien plus douée pour vous en servir en vous amusant qu’en apprenant. C’est l’innocence, le jeu, la vie facile, ça te manque parfois. Ils te manquent.

« Je ne connais pas les lois de ce monde, ni sa magie mais je veux garder espoir. A un moment où un autre, tous va se décanté, tout va prendre un sens j’en suis certaine. » Tu savais ce qu’elle ressentait, ce qu’on ressent quand on est seule et tu n’as pas d’amoureux. Alors tu imagines que c’est encore plus difficile pour elle. « En attendant, si tu veux bien, je te laisse mon numéro comme ça, tu auras déjà une amie si besoin. Une nouvelle. » Tu lui souriais, tu ne savais pas comment la soirée allait se terminer mais tu avais le sentiment d’avoir trouvé une amie, enfin.

« Je pense que nous sommes bien plus que nous l’imaginons, surtout dans ce monde. » Chaque personne que tu rencontrais avait une histoire plus ou moins complexe. Personne n’était véritablement « normale » -quoique tout dépend de sa définition de la normalité- mais tu avais le sentiment que vous aviez tous des histoires digne de livres. Si folle parfois qu’on pourrait confondre réalité et fiction mais Stella était sincère, tu le sentais. Elle ne se jouait pas de toi et parler de magie avait été naturelle entre vous. Alors lui proposer de garder contact, c’était comme une évidence pour toi. Et tu étais ravie de voir qu’elle semblait partager ce sentiment. « Ce sera avec plaisir, enfin faut déjà que .. » .. le porte s’ouvre, ce qu’elle vient de faire comme par magie. Cela te voles un sourire comme si le destin avait eu un rôle dans cette rencontre. Naturellement, vous prévenez le couple de ne pas fermer la porte, en lui expliquant qu’elle ne s’ouvre pas de l’extérieur. Couple qui par chance était resté dans l’entre-porte, leurs ardeurs stoppé par votre présence. Par chance. Vous pouvez ainsi sortir et repartir chacune de votre côté tout en sachant que ce soit, tu t’es fait une amie, une bonne amie, tu le sens.