Le Lux, un bâtiment prestigieux aux allures impeccables, cachait en son sein une tout autre entité. Dans les bas-fonds, on abandonnait les néons lumineux pour quelques ampoules jaunis par le temps, on délaissait les agréables et moelleux fauteuils en cuir pour de vieilles chaises en bois, l’ambiance enjouée et festive n’enviait rien à l’atmosphère pesant et humide qu’offrait le sous-sol. Toutefois, une certaine similitude étreignait les deux endroits, une foule endiablée, non pas pour les mêmes raisons, s’animait et manifestait leur engouement, certains pour les magnifiques danseuses, d’autres pour les combattants sanguinolents. Une odeur affreusement âcre emplissait les lieux. Autour de l’arène, des hommes en sueur beuglaient leur mise et agitaient avec ferveur leur liasse de billets. La transpiration et l’hémoglobine irritaient les naseaux des parieurs, mais l’appât du gain était plus fort. Sans oublier qu’un certain taux d’alcool galopait dans leurs veines. Un mélange explosif, qui, en faisait dérailler plus d’un. Les excès réprimés par la violence, cet amas de chairs discordant se régulaient seul. Si, par malheur, l’ordre ne parvenait pas à se faire ! La brutalité des chiens de garde foudroierait les dissidents.
Au milieu de ces animaux avares, deux jeunes hommes mijotaient un plan diabolique. Un grand brun aux cheveux courts s’abaissa vers son acolyte bouclé. « On fait comme on a dit… Ne joue pas au con et va à l’essentiel. » Couard dans l’âme ou opportuniste invétéré, Malon refusait catégoriquement d’affronter le danger. Il préférait lancer au casse-pipe son ami. Un dernier échange avec son collègue et ils se dispersèrent. Plus haut, surplombant cette foule transpirante et fébrile, quatre hommes s’adonnaient à un plaisir simple de la vie. L’un d’eux battit les cartes avant de les distribuer, chaque personnage possédait le même nombre de jetons. La partie de Poker pouvait commencer. Non loin d’eux, un sous-fifre empêchait d’y accéder. L’étudiant en biologie avait conseillé à son compagnon de se diriger vers le régent des paris. Seul, lui, pourrait l’aider à accéder à la haute sphère, qui régnait dans cet endroit. Philly le jugea du regard… Au début, le jeune homme ne semblait pas spécialement intéresser par sa proposition, mais plus le menteur se donnait en spectacle, plus le responsable se laissait tenter. Après tout, l'habit ne fait pas le moine… « Allez, la vedette ! Je t’emmène le voir… Pour ta pathétique existence, t’as plutôt intérêt à gagner, compris ? » Cet avertissement sonnait comme une menace. Il n’avait pas envie de finir dans le caniveau à cause d’un petit con arrogant en quête de sensation forte.
S’engouffrant dans la pénombre, les deux individus s’aventurèrent vers le molosse. Par précaution, il fouilla le bouclée et offrit le précieux laissez-passer d’un mouvement de la tête. Ici, un fumet, semblable à de la paille brûlée, se diffusait. À la lueur de la lumière, la fine fumée inscrivait des chemins sinueux. Un rire gras s’éleva suivi d’un applaudissement. « Bordel ! Tu vas tout rafler ce soir, Carlos ! » Le bras droit esquissa un sourire narquois et rameuta tous les jetons, et autres butins, jusqu’à lui. « Jaloux ? » Interrogea le dernier joueur. Cette joyeuseté de cet échange s’amenuisa lorsque Philly, accompagné d’un gamin, débarquèrent. « Vaas ? » Peu intéressé, il ne leva pas ses yeux de ses cartes. « Quoi ? » Voyant l’agacement de son patron, il se braqua et poussa l’adolescent en direction de la table. « Vas-y, la vedette ! Je redescends, j’ai des paris à gérer. » Ni une, ni deux, il se carapata tel un cafard. Finalement, son attention se déporta sur le nouvel intervenant. Doucement, il inspira. L’embout de son cigare se rougit et se consuma légèrement. La fumée s’échappa d’entre ses lèvres, tandis qu’il continuait son observation. « Qu’est-ce que tu cherches, hermano ? » Son regard se planta dans le sien. À ce moment, il semblait prendre conscience de son erreur. Malheureusement, il n’eut pas le temps de s’en aller qu’un de ses subalternes l’en empêcha. « Assis ! » Ordonna-t-il, sans appel, de sa voix cassante. Il valait mieux éviter de le contrarier. Une main puissante s’abattit sur son épaule et l’obligea à s’asseoir sur un vieux tabouret ballottant. « Bien. Je peux savoir pourquoi cet enfoiré de Philly t’a amené, ici ? Tu cherches quoi, amigo ? » Les trois autres joueurs continuaient leur partie. Carlos remisa une bonne partie de ses jetons. Quant à Vaas, son jeu de cartes était plus ou moins potable. « Enfoiré ! Je me couche ! » Grogna le quatrième joueur, mécontent.
Dernière édition par Vaas Montenegro le Lun 6 Fév - 20:03, édité 1 fois
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Dim 10 Avr - 13:52
HE WHO PROMISES RUNS IN DEBT.
Vaas & Lip
Lip Gallagher avait entendu parler des combats illégaux. Comme l'etudiant le savait, il était à son sens si simple de niquer le système en truquant les résultats. Le blondinet l'avait déjà fait autrefois à Chicago et c'était un véritable jeu d'enfants ! Encore fallait-il que celui qui détenait les ficelles ne soit pas un mafieux ou un chef de gang. L'intello avait oublié ce nombre dans cette équation. Avec un ami rencontré à la fac et tout aussi magouilleur que lui, Lip se rendit dans les sous-sols du Lux. Le gosse des quartiers sud de Chicago n'aimait pas cet endroit, il respirait la richesse, cette élite de la société qu'il détestait tant. Néanmoins, Gallagher pouvait comprendre qu'il s'agissait d'une bonne planque pour ce genre d'activité. Si c'était le patron du Lux qui détenait les combats, il ne verrait donc pas quelques dollars disparaître de sa poche, ce genre de riche ne voyait rien. Prêt à en démordre avec les combattants en présence, il jeta un regard à son ami :
"T'inquiète mec je gère ! Je ne suis pas une pucelle dans ce genre de combats !"
Lip était serein, il savait quoi faire et avait envie de se défouler par la même occasion. Sa famille lui manquait terriblement même si dans ce monde il avait enfin l'occasion de s'occuper de sa petite personne. Gallagher se dirigea vers le gérant des combats. L'intello lui fit comprendre qu'il désirait se battre, mais ce dernier sembla insensible à sa requête ce qui le fit réagir au quart de tour.
"Sinon quoi ? Tu me vires et ça part en baston hors du ring ? Autant que ça soit rentable pour tout le monde non ?"
Après un petit temps de débat, Philly accepta de lui offrir une chance et de l'envoyer voir le boss. Arrogant dans l'âme, Lip donna une tape amicale dans le dos de ce dernier :
"Tu vois je savais que tu pouvais sentir le potentiel lorsqu'il se pointe devant toi !"
Phillip lui adressa un sourire amusé, il faisait le malin. L'intello lui suivit et se laissa fouiller. Il n'avait qu'un paquet de cigarettes et un briquet pour allumer celles-ci. Philly emmena Lip devant une table où se trouvait des hommes en train de jouer au poker. Le chef était parmi eux, il ressemblait à un militaire rebelle qui était resté aux années 90 avec sa crête à la punk. Néanmoins, sa balafre, son regard et son holster ne laissaient rien présager de bon. Il devait donc classer cet homme dans la catégorie mafieux et chef de gang, il valait mieux annuler la mission. Le leader de la bande lui adressa la parole tandis qu'il était prêt à se rétracter. On le fit asseoir et Lip s'exécuta. Gallagher analysa la situation pour se dépatouiller de la potentielle merde à laquelle il s'était fourré. Le blondinet remarqua que le fameux Vaas parlait espagnol tout comme il avait aperçu en s'asseyant quelques cartes.
"Quiero pelear hermano." En voyant le regard de Vaas il reprit : "Quoi ? Mon espagnol est trop rouillé ?" Lip s'adressa ensuite à l'homme qui venait de coucher son jeu, cela le titilla depuis qu'il avait vu ses cartes en s'asseyant : "Mec, si j'étais toi j'aurai continué à jouer. Si un roi serait sortit de la river, tu aurais eu un full." L'homme en question sembla apprécié le conseil avisé de Lip bien que celui-ci soit tardif dans la mesure où il avait perdu. "Comme je le disais, je voudrais combattre, je vaux bien mieux que ces chiffes molles dans l'arène ! Et j'ai quelque chose qu'ils n'ont pas..." Un silence afin de faire planer le mystère : "Je n'ai rien à perdre." Ce qui en soit était vrai puisqu'il n'avait plus sa famille. Lip sortit de sa poche son paquet de cigarettes, du moins, les chiens de Vaas s'empressèrent de pointer des armes sur lui : "Hey du calme, c'est que des clopes !" Il fit preuve de sa bonne foi en leur montrant son paquet et vint à allumer une cigarette. "Si tu es d'accord, on n'a qu'à jouer mon entrée sur scène en une partie de poker. Si je gagne je joue, si je perds je pars. Te conviene amigo ?"
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Ven 6 Mai - 18:50
He who promises runs in debt. × ft. Lip
La partie de Poker se déroulait sans accroc jusqu’à l’arrivée d’un jeune homme. Le regard du pirate fixait intensément celui du nouvel arrivant. Forcé de s’asseoir par l’un des molosses de Vaas, Lip comprenait peu à peu qu’il venait de se mettre dans de beaux draps. Cependant, il était trop tard pour faire machine arrière. Tandis que l’un des joueurs se couchait, l'étudiant eut l’audace de lui répondre. Quelque peu surpris d’entendre ce gamin parler en espagnol, un sourire amusé étira son visage. Il souhaitait combattre… Néanmoins, il aurait pu simplement passer par Philly. Pourquoi souhaitait-il directement passer par le chef ? « Está bien… Està bien. » Gloussa-t-il. Il se débrouillait plutôt bien pour un Américain. Pour l’instant, Vaas le laissait se pavaner, lui offrait la possibilité de rester dans son innocence. Le quatrième joueur dévoila ses cartes et analysait le jeu sous les conseils avisés de Lip. Ses yeux s’écarquillèrent en s’apercevant de la justesse de ses conseils. « Mais t'as raison ! » Ses mains empoignèrent sa tête, il se sentait si bête d’avoir abandonné en si bon chemin. « Quel con ! » Grommela-t-il dans sa barbe.
Tout en fumant son cigare, il observait la scène. Cette arrogance ou cette stupidité, il l’avait déjà croisée auparavant. Ouais, décidément, cet enfoiré le suivait partout où il allait. Cette fois-ci, il se tourna vers Vaas en lui vendant ses qualités. « Plus rien à perdre ? » Demanda-t-il, intrigué. Certes, sa motivation était palpable. Dans son esprit, Vaas analysait les possibilités qui s’offraient à lui. Au même moment, le jeune homme sortit de son blouson beige son paquet de cigarettes. Ses molosses interprétèrent ce geste comme une attaque et dégainèrent immédiatement leur arme de poing. Le trafiquant ne sourcilla pas. Des événements imprévus et potentiellement mortels, il en avait fait les frais dans son ancienne vie… Il ne comptait plus les tentatives d’assassinat tentées envers sa personne. Malgré la mise en évidence de ses mains, ses hommes de main n’abaissèrent pas le canon de leur arme. Patiemment, il attendait les instructions du grand manitou. Un simple mouvement de la tête de Vaas et ils finirent par se détendre. « Tu veux jouer ton entrée ? Très bien ! » Ses iris se posèrent sur celui qui avait perdu. « Donne-lui ta place. Dégage ! » Incrédule, l’homme ne comprenait pas pourquoi son choix se portait sur lui. « Pourquoi, boss ? On peut s’associer avec le gamin. T’es pas… » Immédiatement agacé, son regard changea. Sa main se glissa vers son holster. Comprenant son erreur, il s’enfuit sur-le-champ ! « Muy bien ! Hermano, tu gagnes, tu rentres dans l’arène. Tu perds… Tu ne repartiras pas d’ici. Je me demande combien vaut ta vie ? Un, deux doigts ? Une main ? » Gloussa-t-il.
« Redistribue. » Ordonna-t-il à Luis, l’avant-dernier joueur. « Tu voulais combattre, c’est ça ? Je peux savoir pourquoi t’as pas emmerdé Philly ? Il aurait pu te faire combattre… Au lieu de ça, amigo ! Tu viens ici avec ta petite gueule d’ange, m’emmerder pendant ma partie et conseiller ce sac à merde. Couillu pour un petit blanc ! J’adore ça. » Ses doigts agrippèrent agilement les cartes distribuées par son larbin. « Au lieu d’être dans cette foutue cage à combattre pour du fric… Tu te retrouves là. Ici. À savoir si tu vas sortir d’ici vivant ou avec une balle dans le crâne ! Suicidaire... Je respecte ça ! » Des rires gras et moqueurs émanèrent des troupes de Vaas. « Alors, qu’est-ce que tu veux amigo ? » Il lui donnait une chance de s’expliquer. Heureusement pour Lip, le pirate ne se doutait pas de sa magouille avec Malon.
S'inviter à la table d'un mafieux n'était pas la meilleure idée qu'il soit et il l'avait très vite compris, en ne pouvant plus faire machine arrière. Lip fut contraint de s'asseoir et il essaya de jouer le grand jeu pour montrer qu'il était confiant et sûr de lui. Pour se faire bien voir, Gallagher se mêla au jeu en conseillant l'homme qui avait perdu et parla espagnol avec le trafiquant. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque l'homme qu'il avait conseillé approuva son conseil face à la partie en cours.
"Oui c'est ce que j'ai dis, il faut que je le répète encore une fois ?"
Rétorqua-t-il avec sarcasme. Si Lip faisait encore le malin ? La réponse était positive, c'était ce qui lui permettait de ne pas flipper face à Vaas. Gallagher regarda le trafiquant avant de finalement répondre : "Je n'ai pas de thune, pas d'attache alors j'ai tout à y gagner non ?" L'intello sortit ensuite son paquet de cigarettes de sa poche ce qui attira l'attention et mit aux aguets les hommes de Montenegro. Ces derniers pointèrent leurs armes sur lui. Le blondinet ne souhaitait pas se faire tirer dessus, jouer la détente permettrait peut-être d'apaiser les tensions. Il sortit alors sa cigarette et l'alluma celle-ci. Vaas accepta de jouer son entrée sur une partie de poker, faisant dégager l'un de ses compagnons de jeu. "Une autre fois mec !" Dit-il joyeusement à l'attention de l'homme qu'il avait aidé. Lip était prêt à jouer, mais voilà que Vaas imposa ses conditions et elles n'étaient guère en sa faveur. Le blondinet avait une chance sur deux de perdre…une chance de ne pas repartir d'ici…ou sans l'un de ses membres. Gallagher perdit sa confiance. Il était littéralement dans la merde.
"Et bien, il ne me reste plus qu'à gagner dans ce cas !"
Lip essaya de se ressaisir tandis que l'on lui distribuait les cartes. L'intello reçu un jeu de cartes qui était mauvais. Le blondinet évita de montrer sa déception et la pression qui reposait sur ses épaules. Tout allait le reposer sur du bluff, la survie avant tout. Gallagher fuma sur sa cigarette avec un calme olympien.
"Oh moi je n'étais pas contre ! Je pensais que ça allait se passer ainsi, mais ton ami Philly a dû voir en moi un sacré potentiel et il a voulu me montrer au maître de ces lieux ! Il faudra donc revoir le fonctionnant avec lui !" Gallagher garda son air arrogant, ne laissait rien paraître même s'il flippait intérieurement. "J'ai toujours préféré une partie de cartes à une bonne baston." Plaisanta-t-il, pour le coup, il préférait le combat plutôt que de risquer sa vie sur une partie. "Je veux juste combattre pour vous, ce serait un honneur et je suis sûr que tout le monde trouverait son compte." Enfin surtout lui et Mallon. Le jeu débuta et Gallagher essaya de se concentrer tout en faisant parler le chef : "Je croyais que le Lux appartenait à un vieux friqué en manque d'adrénaline, j'ignorai que la mafia y travaillait." Lip ne connaissait rien de la personne qui se trouvait en face de lui.
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Jeu 15 Sep - 11:27
He who promises runs in debt. × ft. Lip
Dans une position délicate, Lip Gallagher essayait de conserver son assurance par la provocation. Un jeu dangereux qui risquerait de lui coûter cher… Amusé par l’audace de cet enfoiré, Vaas gloussa, mais sa langue claqua sa désapprobation. En s’apercevant de la réaction de son boss, Carlos abattit férocement la paume de sa main sur la frêle nuque du blond. « Tu ferais mieux de fermer ta gueule le blanc-bec et de jouer. » Le trafiquant n’intervint pas. Personne n’oserait désobéir à cet énergumène, les conséquences s’abattraient avec violence sur le dissident. Donc, tant qu’il n’ordonnait pas sa mise à mort, il était en quelque sorte sauf. « Doucement avec notre futur star ! » Ricana-t-il. Sa tête se pencha le côté et il le détailla. « Il joue au petit malin, parce que ça lui donne l’illusion de tenir sa vie entre ses doigts ? Hein, hermano… » Carlos ricana et secoua sa tête de sa main avant de le lâcher, un avertissement en somme. « Mais… Ta vie… » Ses yeux se glissèrent sur l’un de ses gars. Immédiatement, ce dernier braqua sur sa tempe le canon d’un fusil d’assaut. Une seule salve de ce semi-automatique enverrait cet avorton en enfer. « Huh… Ne tiens qu’à ta bonne fortune. » Quoi qu’il en soit, Gallagher ne repartirait pas de cet endroit indemne. La limite de ce traumatisme ne dépendait que de l’imagination du propriétaire de ces combats clandestins.
Cet individu possédait le comportement d’un homme qui n’avait rien à perdre. Totalement, suicidaire, il poursuivait son petit jeu. Plus, il se donnait en spectacle… Plus, intérieurement, il paniquait… Il n’avait pas d’attache, pas de famille, mais gardait un fervent besoin d’être vivant. L’existence restait une acquisition précieuse et cet homme, bien que sans rien, appréciait le fait d’être en vie. Tous ses otages, bien que démunis, imploraient jusqu’à leur dernier soupir… Tous souhaitaient la vie… Ce provocateur ne dérogeait pas à cette règle. « Buena suerte, amigo. » Un sourire moqueur anima le visage de Montenegro. Les cartes furent distribuées par la main innocente de Luis. Son index se planta sur le dos de la carte, mais il n’observa pas son jeu. Son regard resta ancré sur ce phénomène. Malgré la pression, le jeune homme resta stoïque. Vaas n’y croyait pas… À juste titre ! Ce dernier se gonflait de courage en jouant les durs, mais il ne faisait en rien partie de cette catégorie d’individu.
Vaas inspira profondément sur l’embout de son cigare avant de recracher l’éparse fumée. « Ne te préoccupe pas de Philly… Son tour viendra à cet enfoiré. » Sa menace était bien réelle, même si son ton restait léger. La flatterie ne le mènera nulle part, mais son ego appréciait l’effort. Ce foutu vouvoiement l’agaçait… Les petits blancs et leur politesse… Le trafiquant ne voyait pas cet énergumène remporter un seul combat face aux mastodontes de cette arène. « Combattre ? Vous entendez ça, boss ? Autant parier sur une gonzesse, elle aura plus de chance de gagner. » Luis profitait de l’occasion pour faire le malin et piquer à vif le nouveau venu. Certains ricanèrent, mais Vaas, non. La dernière fois qu’il avait sous-estimé un enfoiré dans son genre, les Rakyat avaient repris possession de leur terre et l’avaient envoyé six pieds sous terre. Son pouce souleva le coin de ses deux cartes afin d’observer son jeu. Son visage resta impassible, mais son jeu n’était ni bon, ni mauvais. Il valait mieux attendre la distribution de cartes communes avant de préparer une stratégie. La description de Lucifer l’amusa. « Ese cabrón nos toma por la mafia. » Répliqua l’un des hommes de Vaas. Il se mêlait à la criminalité de cette ville, mais ne se considérait pas comme tel. « Mí ? Un mafieux ? Non, hermano… Je me considère plus comme un vendeur de marchandises exotiques. » Les deux hommes à la table sourirent à la description du patron. « C’est le seul connard qui ne m’emmerdait pas avec le sang et les carcasses. » Un nouveau coup d’œil, il décida de miser trois jetons verts d’une valeur de vingt-cinq dollars. L’homme qui le tenait en joue pressa davantage le canon de son arme sur son crâne. « Tu suis ? » Demanda-t-il en souriant.
Lip n'était pas serein malgré ce qu'il essayait de montrer. Il fallait qu'il soit plus malin que Vaas et sans bande, sinon Gallagher serait un homme mort. L'intello ne souhaitait pas être à la merci d'un gang ou d'une mafia. Être à la merci de personne en fait. Sa seule issue était de gagner cette partie de poker et les chances s'amoindrirent lorsqu'il reçut son jeu de cartes. Il ne tiendrait pas un seul tour avec ces cartes. Il allait devoir bluffer pour sauver sa vie. Face à son arrogance, un des chiens du pirate aboya pour le défendre et ce dernier s'amusa d'avoir une futur star à ses côtés. L'intello se retint de s'emporter, il valait mieux fermer sa gueule comme on venait de lui dire.
"En effet, elle ne tient qu'à la bonne fortune. Voyons donc si la chance est de mon côté aujourd'hui."
Lip avait le sentiment de jouer à la roulotte russe, sauf qu'il n'y avait pas de flingue pour le moment, enfin si, au moment où il eut le réflexe de sortir son paquet de cigarettes pour tenter de se détendre. Le blondinet en fit abstraction. Ne rien montrer de ses émotions, sinon la perte était déjà assurée. Lorsque l'on lui reprocha de ne pas s'être adressé directement à Philly plutôt que le big boss, Gallagher se justifia aussitôt ! Il faut dire que si Philly avait fait son putain de taff, il ne serait pas dans une merde noire actuellement ! Alors, lui jeter la première pierre était une évidence à ses yeux. Son tour viendrait, mais est-ce que Philip serait encore là pour le voir ? Il en doutait fortement.
"On t'a jamais dit qu'il fallait se méfier de l'eau qui dort ? Ou que l'habit ne fait pas le moine ? T'es déjà allé à l'école ducon ?!"
Lip n'avait pas pu s'en empêcher. Il ne tenait que du respect pour leur chef. C'était lui qui avait le droit de vie et de mort sur sa vie, pas les autres. Pendant que le jeu se mettait en place, Gallagher essaya d'en apprendre un peu plus sur son bourreau. "Ça sort de l'ordinaire…" le jeune homme essaya de se montrer agréable : "J'imagine que vous n'avez pas où peu de concurrence dans le domaine." Il l'observa et comprit qu'il n'était en effet pas le propriétaire du Lux. "Ouvert d'esprit et cool." Rétorqua-t-il pour converser avant de regarder tout le monde et de se concentrer. Tout le monde était en train de suivre pour le moment : "Ouais je suis." Il ajouta une somme légèrement supérieure à Vaas. De plus, pour mettre un terme à ce silence, l'intello demanda : "Les combats ne vous intéressent pas que vous préfériez jouer au poker ?" Si cela pouvait distraire certains joueurs, cela l'arrangeait et puis autant apprendre et connaître son adversaire. Par chance ou parce qu'il avait bien joué, le premier tour se passa sans encombre. Pour le second, il continua de suivre tout en fumant sa cigarette. "Je pensais qu'il y aurait des femmes avec vous." Histoire de bien stéréotyper l'image qu'il se faisait des trafiquants. Il jeta un regard discret en direction du chef afin de voir sa réaction.
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