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DANS CE PETIT TABLEAU, TU TROUVERAS TOUS LES LIENS UTILES QUAND TU ES EN TRAIN DE RP.
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[abandonné] maybe i'm defective, or maybe i'm dumb. (ft. poe)

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Ven 1 Avr - 18:52


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

Tu ne savais pas à quoi t’attendre. Vraiment.
Tu craignais même un peu, inquiète que quelque chose de grave se soit passé mais tu te disais que si ça avait été le cas il te l’aurait dit au téléphone. Mais tu t'inquiètes quand même. Parce que c’était dans ta nature de t’inquiéter, parce que tu t’inquiétais au fait même de ne pas t’inquiéter. Toi anxieuse ? Quand on avait vu tout ce que tu avais vu, forcément, tu t’inquiétais. T’avais vécue la guerre Shara, tu avais fait tomber un Empire, fait sauter une étoile de la Mort et une Étoile Noire, tu avais vécu avec l’incapacité de fermer l’oeil facilement pendant des années, sacrifiant tout. Tu avais un nombre de PTSD tellement nombreux qu’une simple porte qui claque te faisait sursauter. Où une bouteille de champagne que l’on ouvrait.
Alors l’inquiétude et l’anxiété faisaient partie de ta vie. Et quand tu n’avais aucune raison de t’inquiéter, la culpabilité te rongeait, parce qu’il y avait tellement de chose que tu aurais aimé faire autrement. Est-ce que tu aurais pu ? Probablement pas. La mort, c’est pas quelque chose qu’on prévoit, quand c’est l’heure, c’est l’heure et c’est quelque chose que tu avais compris avec le temps Shara. C’est peut-être pour ça que pour toi, c’était surréaliste. D’être là, comme ça, vivante avec l’impression d’avoir juste fermé les yeux, parce que l’instant où tu étais supposée fermer les yeux définitivement était celui où tu les avais ouvert ici. Et pourtant, tout laissait présager que ce fait avait été avéré. Le simple fait que ton fils, que tu avais bercé pour qu’il s'endorme, se retrouve à être plus âgé que toi était l’ultime preuve de tout ça.
Et ça c’était quelque chose que tu n’arrivais toujours pas à accepter. Une pilule que tu n'arrivais pas à digérer, parce que ça faisait mal et ça te mettait devant le fait qui n’était, en plus, absolument pas ta faute : tu avais échoué. En tant que soldat, déjà. Parce que ces histoires de Premier Ordre ressemblant bien trop à l’Empire avait été la preuve que le travail n’avait pas été fait. Mais aussi, et c’était peut-être, le plus douloureux, en tant que mère. Tu avais basé tes actions pour permettre aux plus démunies d’avoir une once d’espoir dans une galaxie basée sur la peur, mais après la naissance de Poe, c’était pour lui assurer un avenir, un vrai, que tu avais continué de manière acharné, sacrifiant les meilleurs moments de son enfance pour aller au combat. Les deux dernières années que tu avais en tête, où tu avais vécu pleinement sur Yavin avait été probablement les meilleures années de ton existence, celles où tu avais juste appris à relâcher et où malgré les blessures et traumatismes, tu réussissais à trouver une paix intérieure.
Une paix qui avait disparu en le retrouvant ici, et surtout, en te retrouvant seule, sans Kes pour te soutenir, t’écouter ou te rassurer. Tu avais toujours été celle le rassurant en tant que Lieutenant, parce que ça avait été ton rôle de militaire, mais dans votre couple il trouvait toujours les mots justes.
Ton monde semblait s’écrouler, pièce par pièce, instant par instant. Mais comme d’ordinaire, tu tentais de garder la tête haute,  tu ne laissais rien ressortir, où cet éternel air de resting bitch face au visage bien fermé qui semblait juger absolument tout ce qui se passait autour de toi. Le même masque que tu avais porté pendant si longtemps et que tu avais réussi à laisser tomber après avoir tout abandonné mais que tu réhaussais depuis que tu étais ici pour éviter de craquer en public. Quand on fait la guerre, on apprend à gérer ses émotions et c’est exactement ce que tu faisais Shara. Soit ça, soit tu finissais par sérieusement péter les plombs.

Terminant ton verre de vin blanc, tu en commandes un autre, continuant de patienter. Un regard sur ta montre te signal que c’est plus toi qui est trop en avance, mais bien Poe qui est en retard. Vague sentiment de déjà vu avec son père, ce qui d’ailleurs te fait légèrement sourire tristement. Tu observes les alentours, ton téléphone, tu t’occupes, récupère ton autre verre de vin dont tu bois une longue gorgée. T’es un peu perdue dans tes pensées, ailleurs, quand tu entends la voix d’une serveuse ainsi qu’une autre voix qui vient couvrir celle-ci que tu connais un peu trop bien. Tu redresses le regard, voyant enfin ton fils apparaître dans ton champ de vision. Forcément, un immense sourire apparaît sur tes lèvres et tu te lèves de ta chaise pour venir le saluer. Sans grande surprise, tu enroules tes bras autour de lui pour lui offrir une étreinte - dont tu as probablement plus besoin que lui. T’étais si forte mais aussi si fragile Shara, cette solitude te rendant d’autant plus vulnérable et fragile. – C’est toujours un plaisir de te voir. Tu murmures alors dans son oreille avant de venir déposer un baiser sur sa joue. T’avais toujours un peu de mal à le laisser partir, séparer ces étreintes, parce qu’à une époque tu l’avais tellement contre toi, toujours, à dormir avec sa petite tête dans le creux de ton cou, à réclamer tes bras. Toutes ces sensations qui te manquaient terriblement, et même si le savoir heureux et en vie te suffisait, c’était pas juste. Pas juste que tout l’monde puisse réussir à trouver son compte et que toi, après tout c’que tu avais fait, tout c’que tu avais enduré, subi, fait, avec ton acharnement tu sois là, à simplement souffrir en silence, voyant tout le monde avoir le happy ending qu’il méritait.
Tu l’invites alors à s’asseoir et tu prends place sur ta propre chaise, laissant tes petits yeux observer les traits de ton fils qui, douce ironie, avait littéralement vingt ans de plus que toi. C’est pas juste. Et tellement illogique. – Comment vas-tu ? Tu demandes alors, ce masque tombé pour faire place à cet air bien plus chaleureux, tes petits yeux pétillants. Heureuse, même, parce que y avait que lui, qui réussissait à t’apporter ne serait-ce qu’un peu de bonheur dans c’monde là. Et le pire, c’est que l’inverse de la logique se produisait : tu avais plus besoin de lui qu’il n’avait besoin de toi. Parce qu’il s’était construit sans toi alors que toi, tu pouvais juste plus imaginer ton monde sans lui, et ce, depuis toujours. Depuis qu’il était né, et il était la seule raison qui te poussait à continuer d’rester un minimum droite dans tes pompes - et accessoirement, à pas finir d’une traite ce second verre de vin bien que l’envie se faisait vraiment ressentir. – Tu voulais me parler de quelque chose du coup ? Ça avait l’air plutôt important, c’est rien de grave j’espère ? Tu demandes, tes sourcils se redressant, preuve que tu avais bien peur que ça puisse être quelque chose qui ne ferait que t’achever un peu plus que tu ne l’étais déjà.

(c) mars.
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Sam 2 Avr - 9:37



Maybe i'm defective, or maybe i'm dumb.



feat. Maman



Poe s’était efforcé d’en dire le moins possible à sa mère au téléphone, pas pour l’inquiéter, mais pour lui laisser la surprise. Aussi parce que ce n’est pas le genre de nouvelles que l’on annonce au téléphone. Enfin parce qu’il suppose qu’il parviendra plus facilement à gérer ses réactions s’il doit l’avoir en face d’elle. Car la vérité, c’est que le pilote n’a pas la moindre de comment sa mère réagira à l’annonce de ses fiançailles. Il sait qu’elle observe d’un œil réticent sa relation avec Finn, mais un mariage, c’est encore autre chose, et même si Poe veut croire que Shara sera heureuse pour lui parce que lui-même est heureux, il n’est en fin de compte sûr d’absolument rien. Peut-être passeront-ils la soirée à célébrer, ou peut-être la passera-t-il à argumenter en faveur de l’ancien Stormtrooper qui est aujourd’hui son fiancé.

De manière générale, Poe éprouve toujours une certaine forme d’appréhension au moment de retrouver sa mère, qui se mêle à la joie pure de l’avoir retrouvée. Parce qu’il n’est pas dupe. Il sait qu’elle ne va pas bien. Pas parce qu’elle le montre – ça non, elle ne montre jamais rien, mais parce que, dans le fond, c’est normal, oui, qu’elle n’aille pas bien. Et même après tout ce temps écoulé, le fils veut croire qu’il connaît encore bien sa mère. Traumatisée par les événements qu’elle a endurés, blessée par la perte de son époux, perturbée par le retour d’un fils qui, sans que ceci n’ait la moindre logique, est aujourd’hui plus âgé qu’elle… Sans oublier ce sentiment de s’être battue et sacrifiée pour rien, parce que la guerre ne s’était pas arrêtée avec elle, parce que l’avenir qu’elle avait voulu promettre à son fils n’avait pas été celui qu’il avait vécu tout compte fait. Elle a de bonnes raisons de vivre difficilement cette situation, et Poe se sent impuissant face à cette vulnérabilité qu’il devine mais qu’elle n’affiche pas, parce que sa mère est un roc, ou tient en tout cas à se faire passer pour telle.

Les obligations de Poe le retiennent plus longtemps qu’il ne l’aurait voulu à l’aérodrome, et lui qui n’est déjà d’ordinaire pas si ponctuel est définitivement en retard au moment d’arriver à la table de restaurant où ils se sont donner rendez-vous. Le sourire qu’elle affiche au moment de le voir arriver et de l’étreindre donne, comme à chaque fois, le sentiment à Poe de retomber en en enfance, comme s’il était encore ce gamin qui s’installait sur les genoux de sa mère, à bord de son A-Wing RZ-1.

« Je suis content de te voir aussi, maman »
, souffle-t-il avec un fin sourire avant de s’installer à table. « Je vois que tu as commencé sans moi », fait-il en observant son verre. « Tu as bien fait. Désolé pour mon retard, j’ai été retenu à l’aérodrome. » Il tente de héler un serveur au moment où Shara lui demande comment il va, avec ce quelque chose dans le regard qui le réconforte instinctivement. « Je vais bien », dit-il en se retenant d’ajouter un « ne t’en fais pas » qui n’aurait rien à faire là. « Mieux que bien, même. » Le serveur arrive à leur table alors que Shara lui demande des détails sur l’annonce qu’il a à lui faire. Poe commande une bouteille de champagne, de quoi donner le ton. « Ce n'est rien de grave. En fait, c’est même une très bonne nouvelle », fait-il en la rassurant immédiatement. Il n’a pas la moindre envie de la voir inquiète, surtout pas. Il songe à toutes les manières dont il avait envisagé de l’annoncer, mais choisit finalement l’option la plus simple. « Je vais me marier. »


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Sam 2 Avr - 14:42


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

Ton pseudo secret semble avoir été découvert. En même temps, c’était pas bien compliqué quand on voyait ton verre sur la table : pourtant tu préférais ne pas dire qu’il s’agissait déjà du second, histoire de pas forcément aggravé ton cas déjà loin d’être très stable. – J’avoue, j’avais soif, mais c’était juste pour patienter. Tu lui offres ton plus beau sourire, le plus chaleureux qu’il soit. Et surtout le plus sincère, parce que y a peut-être que lui qui réussissait à te faire te sentir un minimum bien. Le seul qui réussissait à chasser par un simple sourire tes démons intérieurs - quand tu réussissais à omettre la tragique histoire familiale qu’il y avait derrière tout ça. – Mais ne t’excuse pas, dans tous les cas j’étais là avec un peu d’avance car j’avais pas grand chose à faire.
T’étais pourtant rassuré par cet aura assez positive qui émanait de lui, tu hausses un sourcil tandis qu’il commande une bouteille de champagne. Et tu te demandais bien c’que ça pouvait être même si dans l’fond, tu devrais peut-être te douter. Mais c’est justement parce que tu t’en doutes pas que la nouvelle te surprend. En fait, “surprendre” est un euphémisme. Tu tombes de haut. De très haut. Si t’avais été debout, tu te serais probablement effondré au sol. Mais non. Tu restes là, silencieuse, clignant des yeux tandis que la nouvelle remonte, doucement mais certainement jusqu’à ton cerveau. – Tu vas …? Tu répètes pas, peut-être parce que pour les raisons les plus égoïstes qu’il soit, c’est difficile de le reconnaître. Tu lèves ton index tandis que tu attrapes ton verre de vin encore plein et que d’une traite tu le termines, comme pour faire digérer la nouvelle. Tu reposes alors le verre vide et tu fixes un point invisible sur la table. – Tu vas te marier, c’est … wow ! tu dis. Pourtant, ça sonne faux. T’es sincèrement heureuse pour lui mais y a quelque chose, une ombre au tableau. Peut-être est-ce l’éternel non-dit qui plane sur vous qui ressort, en fait, c’est pas peut-être, c’est définitivement ça. Tu redresses alors ton regard vers le brun, totalement désabusé. – Je suis désolé je … Tu sais même pas quoi dire. Tu t’retrouve là, à le regarder jouant alors nerveusement avec tes doigts. Ne craque pas. Ne craque pas. C’est pas l’moment de craquer. – Je suis sincèrement heureuse pour toi. Et c’était ça le pire, c’est que ça, c’était sincère. Et pourtant, les larmes qui commençaient à couler sur tes joues démontraient bien que quelque chose n’allait définitivement pas.

Tu baisses les yeux, sentant ton rythme cardiaque augmenter sérieusement tandis que la nervosité se fait clairement ressentir. T’arrives à les contrôler, ces quelques larmes qui viennent ruiner ton mascara, mais ça menace d’exploser. Sauf que ça doit pas exploser maintenant, ça doit pas exploser là. Pas alors qu’il t’annonce quelque chose de formidable qui te réjouis sincèrement pour lui. Mais le problème reste le même : tu avais beau l’aimer plus que ta propre existence, il restait un étranger. Comme toi tu restais sans doute l’étrangère dont le souvenir était sans doute totalement bafoué par tes actions et cette dépression constante qui te touchait depuis que t’étais là, dans cet endroit, enfermé, seule, livrée à toi même. Tu te réjouissais juste d’avoir Wedge avec toi, parce que sans lui, tu te serais probablement foutu en l’air en fait. Parce que de toute évidence, tout le monde construisait sa vie, tout l’monde avait sa vie. Tout l’monde sauf toi.
Et pendant un cours instant, tu sens une rage certaine qui monte. Tu repenses à Padmé et à cette discussion nocturne que vous aviez eu sur ses inquiétudes quant à avoir de nouveaux enfants. Pourquoi ceux qui avaient condamné votre galaxie avaient le droit à ces instants de joie et de bonheur ? Pourquoi eux, retrouvais leur proche, refondais des familles et toi t’étais là? Seule, livrée à toi-même avec l’univers entier qui s’acharnait contre toi. – Je … excuse moi. Tu essuies tes larmes d’un revers de main. – Vraiment, je suis heureuse pour toi Poe, c’est … la meilleure chose qu’il soit et tant que toi tu es heureux alors ça me suffit. C’est juste que … généralement les parents ont le temps de voir ça venir et ça me met d’autant plus devant le fait accompli que tu n’as pas besoin de moi et que j’ai… échoué. Et tu te stoppes dans tes paroles avant même de finir cette phrase, de dire ce mot parce que tu l’avais pensé, mais tu l’avais jamais formulé à voix haute. Personne, même pas Wedge t’avais entendu prononcer ces mots là, parce que tu tentais d’l’enfouir au plus profond de toi. Mais le syndrome de l’imposteur était bien trop présent chez toi et si tu n’avais pas pu faire plus que ce que tu avais fait, si les circonstances étaient arrivées comme ça, que quoi qu’il advienne, quoi que tu fasses, tu n’aurais pas pu échapper à cette mort, que toute tes actions au sein de la Rébellion avaient marqués l’histoire et inspirer les futures générations, que ton nom avait sa place sur les meilleurs hall of fame de la galaxie pour avoir aider à mettre fin à cet empire, pour avoir stoppé l’opération Cendre, ce syndrome était là. Et persistait.

Tu prends une grande inspiration pour tenter de garder ce qui menaçait de sortir tandis que tu te sentais peu à peu perdre pieds. – J’ai juste besoin de prendre l’air cinq minutes. Tu te lèves de ta chaise, et avant de partir, tu t’arrêtes à son niveau, enroulant tes bras autour de son cou pour le serrer contre toi. Pour qu’il sente, que malgré cette tristesse dont tu étais prise, tu te réjouissais sincèrement. Mais avant de célébrer, tu te devais d’avoir la tête sur tes épaules. Tu devais chasser toutes ces pensées anxieuses qui te gagnaient, seconde par seconde. – Tu seras le plus beau marié de la galaxie. Tu murmures simplement en souriant légèrement tout en tentant de cacher tes yeux couverts par ce voile de larmes. – Je reviens. Tu déposes un baiser sur son front et tu t’empresses de prendre la route de la sortie du restaurant. T’avais l’impression d'étouffer, alors tu accélères le pas. Tu pousses la grande porte et tu aspires grandement l’air frais qui rempli soudainement tes poumons. Pourtant, si ça pouvait te faire du bien, ça ne fait que faire exploser ce que tu arrivais à garder. Et c’est l’explosion de larmes tandis que tes jambes se dérobent sous ton poids pourtant plume. Et tu t’retrouve, comme une idiote, sur ce trottoir, à tenter de laisser cette anxiété disparaître. Alors qu’on s’le dise, elle était à son paroxysme là, tout de suite. Et tu t’en voulais encore plus d’être incapable de le cacher, tu t’en voulais encore plus de devoir sortir t’aérer l’esprit pour réussir à mettre tes idées au clair.
Juste, tu t’en voulais tout court. Et tu t’en voulais en plus d’échouer dans ce rôle, celui que tu affectionne plus que n’importe quel autre. Celui de mère. La preuve encore que même ça, t’étais pas foutu d’le faire normalement.


(c) mars.
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Dim 3 Avr - 12:49



Maybe i'm defective, or maybe i'm dumb.



feat. Maman



Shara semble sonnée par la nouvelle, si bien que, dans un premier temps, Poe regrette sincèrement d’être entré dans le vif du sujet sans y avoir mis les formes. Peut-être aurait-il dû d’abord lui parler de l’évolution de sa relation avec Finn, et lui répéter à quel point ce dernier est important à ses yeux, vendre à Shara son beau-fils comme il a intuitivement envie et besoin de le faire, parce qu’il souhaite de tout cœur que Finn et elle finissent par s’entendre et qu’elle finisse par considérer l’ancien Stormtrooper comme un membre à part entière de sa famille. Sauf que s’il s’était aventuré sur ce sujet-là, peut-être que Shara aurait détourné le sujet avant même qu’il n’ait eu le temps de lui avouer ses fiançailles. Poe l’observe sans savoir quoi dire. Est-ce qu’elle prend bien la nouvelle ? A première vue, non. Elle termine son verre d’un trait, et il comprend que l’information est vraiment difficile à intégrer pour elle. Au fond, il peut deviner pourquoi. Ce n’est pas juste à cause de Finn, peut-être qu’elle n’aurait pas réagi différemment peu importe l’identité du fiancé ou de la fiancée. Elle voit son fils se marier alors que dans son esprit, il ne devrait être qu’un enfant, un gamin dont la dernière des préoccupations devrait être d’amener sa moitié devant l’autel. Et bien sûr, son mariage devait d’autant plus lui rappeler l’absence de son propre époux. Tout ça, ce n’est pas… dans l’ordre des choses.

Il veut la croire, quand elle affirme qu’elle est sincèrement heureuse pour lui, mais les larmes qu’il voit couler sur ses joues ne sont pas des larmes de joie, et c’est son propre enthousiasme qui se dissipe quand il la voit dans cet état. Son cœur se brise automatiquement. C’est sa mère, celle dont il a porté le souvenir pendant si longtemps, celle qu’il a voulu rendre fière même par-delà la mort : la dernière chose qu’il puisse vouloir est de la rendre malheureuse, et encore moins de la voir pleurer. Il reste là, interdit, se flagelle mentalement de ne pas avoir les mots qu’il faut. Quand il s’est répété cette scène, en pensée, il a envisagé des dizaines de scénarios différents, mais celui-là, il ne l’avait pas pu venir. Trop insoutenable, sans doute, pour qu’il ait seulement voulu l’envisager.

Elle se ressaisit, elle essaie du moins. Et il sent, quand elle lui dit être heureuse pour lui et vouloir son bonheur, qu’elle est effectivement sincère. Mais vouloir son bonheur ne signifie pas pour autant qu’elle soit véritablement heureuse. Et elle lui dit tout net ce qu’il devinait déjà… Elle est prise de court par une vie qu’elle n’a pas eu l’occasion de suivre, elle se sent étrangère à son existence, parce qu’elle n’a pas pu le voir grandir et dépasser chacune de ces étapes de sa vie qui auraient dû le mener à qui il est à présent.

« Maman… »


Il veut la rassurer, la consoler, lui faire prendre conscience de l’importance qu’elle a pour lui, de combien, contrairement à ce qu’elle croit, il a besoin d’elle et toujours eu besoin d’elle, mais elle le prend de court, lui dit avoir besoin de prendre l’air. Une fine esquisse de sourire, plus triste qu’heureuse, étire ses lèvres au moment de l’entendre affirmer qu’il sera le marié le plus beau de la galaxie. Il hésite à l a suivre à l’extérieur. Elle a peut-être besoin d’être seule avec elle-même, il empirera peut-être les choses en allant la rejoindre. Sauf qu’il est incapable de la laisser, il est incapable de seulement attendre quand il la sait dans cet état. Alors finalement, il prend la décision de sortir à son tour pour la retrouver, effondrée, assise sur le trottoir, secoué de larmes. C’est le pire spectacle qui puisse être au monde. Voir sa mère dans cet état lui arrache le cœur…

Sans prononcer un mot tout d’abord, Poe vient seulement s’asseoir à côté d’elle, puis après un instant d’hésitation, il la serre contre lui, indifférent aux regards intrigués des passants qui baissent leur regard sur eux. Il a tant réclamé son soutien, sa présence, ces étreintes, mais en cet instant, c’est elle qui a besoin de lui.

« Tu te trompes, j’aurai toujours besoin de toi. »
Il voudrait s’excuser de ne pas être le fils qu’elle aurait voulu retrouver, et qui aurait pu la rendre vraiment heureuse, mais il n’en dit rien. « Je m’inquiète pour toi, maman… Je sais qu’il y a toutes ces choses qu’on n’a jamais pu faire, tous ces moments que t’as jamais connus, mais il en reste encore plein d’autres, tu sais. » Il marque une pause. « Désolé, c’était trop d’un coup, là. J’aurais dû le savoir… » Il marque une pause. « T’es pas seule, tu sais. Tu peux me parler. »

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Dim 3 Avr - 20:30


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

La tendance s’inversait, encore. Comme si tu n’étais pas capable de prendre soin de toi, mais la question était : en étais-tu vraiment capable  ? Ta vie avait pris un tel tournant que tu ne semblais pas réussir à gérer, le retour de boomerang était violent, peut-être trop violent. Y avait quelque chose d'éteint en toi Shara, quelque chose qui semblait disparu qui, même si tu étais là, bien vivante et n’ayant aucune conscience de tout ce qui a pu se passer, est belle est bien morte.
Alors, quand ton fils te prend dans ses bras, tu t’laisses faire, laissant simplement les larmes dévaler tes joues. Tu te sentais ridicule, encore plus que le reste du temps, parce que t’étais même pas foutue de réussir à rester fière. T’arrivais pas à être celle que tu te devais d’être malgré toutes tes tentatives pour garder la tête haute.
Tu restes comme ça, contre lui pendant de longues minutes, laissant juste le temps à l’émotion de passer. Dire que tu ne profites pas de cette étreinte serait mentir, parce que tu en avais peut-être bien plus besoin que tu voulais l’admettre. Tu finis d’ailleurs par vraiment réussir à te calmer, laissant ces sanglots retomber et tu redresses légèrement la tête, venant glisser tes mains sous tes yeux pour tenter d’effacer les traces de ce dépassement.  – J’suis désolé. Tu murmures légèrement, fixant alors tes pieds. Tu gardes tes bras croisés sous ta poitrine, comme une gamine qui viendrait d’être prise au en flagrant délit.  – C’est pas ton job de me réconforter. Mais sans ton père pour … Tu te stoppes dans tes mots. Parce que ça ne faisait qu’enfoncer le couteau dans la plaie. Ça ne faisait qu’aggraver la situation et tu voulais éviter à tout prix éviter de te remettre à pleurer lamentablement.  – J’ai juste personne avec qui je peux partager mes pensées. Et je me remets sans arrêt en question parce que je ne peux pas m’empêcher de me demander si les choix que j’ai fait étaient bénéfiques. Si ils ont vraiment valu le coup.

Qu’on s’le dise, même si tu n’avais pas vécu plus que vingt sept ans, tu avais vécu une existence riche, peut-être trop. Les cicatrices dont ton fils n’avait probablement pas conscience le montrait, et tu avais toujours réussir à faire la séparation entre ton travail et ta vie privée. Tu avais toujours réussi à passer de cette militaire à cette femme, amie, juste humaine. Mais le contexte jouais, et à cette époque tu étais convaincu que tes sacrifices valaient le coup. Aujourd’hui, avec ce que tu savais, ce Premier Ordre dont ton fils t’avait activement parlé et la manière dont il avait dû se battre pour défendre sa propre liberté. Alors que toi même, tu avais tout fait pour qu’il n’ait pas à le faire. Kes avait eu raison. T’avais toujours été le moteur de votre couple, les speechs de motivation étaient ton domaine. Tu avais eu ce côté très optimiste et même quand tout laissait à présager que votre mission était vouée à l’échec tu t’accrochais à un espoir certain de voir cette galaxie vivre en paix.  – Peu de temps après ta naissance, ton père et moi sommes partis sur Hoth pour creuser des galeries de ce nouveau QG de la Rébellion. Je sais toujours pas comment c’est arrivé mais la galerie s’est effondrée derrière nous, nous emprisonnant dans une cavité avec très peu de ressource pour survivre et un froid glacial. On a vraiment cru qu’on allait y rester, ce qui est ironique quand on sait à quel point on se mettait en danger sur le terrain. Luke était pas très loin derrière nous, donc il a pu nous sortir de là. Tu hausse les épaules, jouant encore et toujours nerveusement avec tes doigts. – Et si j’ai réussi à garder la tête froide, à m’accrocher à l’espoir qu’on s’en sortirait, dans ma tête j’arrêtais pas de me demander c’qu’il adviendrait de toi si il nous arrivait quelque chose. Et c’était comme si plus rien ne comptait. La Rébellion, l’Empire, tout ça. Ça ne comptait plus parce que j’étais juste terrifiée pour toi. Tu redresses tes prunelles brunes vers lui pour l’observer, toujours perturbé par tout ça, et surtout, toujours pleine de remords et de douleur. Un nombre incalculable de sentiment contradictoire te parcourait et c’était difficile, douloureux de réussir à se regarder dans un miroir.  – Et pourtant ça m’a empêché de continuer. J’ai toujours répondu présente, même quand ils avaient pas besoin de moi parce que malgré ça, je n’aurais jamais pu me regarder dans un miroir si je m’étais pas battu pour t’offrir le monde que tu méritais. Et ça compensait tout. Toutes les choses horribles que j’ai dû faire dans le but de t’offrir les meilleures conditions pour ton avenir. Tu t’perds un peu dans tes souvenirs. Les meilleurs comme les pires, mais surtout les pires. Pourtant, malgré les conditions de vie loin d’être les plus parfaites, tu avais une certaine stabilité, peut-être car tu avais cette raison de te battre, cet objectif de réussir un jour à t’en sortir qui, peu à peu, semblait se dissiper depuis que t’étais sur cette île. – Puis en débarquant ici, en apprenant tout ce qui s’est passé, tout ce que tu m’as dis je … j’arrive plus à savoir si tous les sacrifices que j’ai fait valaient le coup. Je voyais ton père une heure par semaine, deux si on avait de la chance mais c’est rien par rapport à toi. J’ai loupé tes premiers pas, tes premiers mots, tes premiers éclats de rire. Et je suis encore hanté par cette fois où, t’avais à peine un an et tu voulais juste que je reste avec toi. Mais il a fallu que je parte et tu t’es mis à pleurer et je suis partie sans me retourner. Parce que je savais que si je me retournais j’aurais jamais été capable d’aller me battre. Tu sens que les larmes recommencent à couler, avec moins d’intensité mais qui démontrent encore que t’es toujours blessé par tout ça. Par tes actes qui sont loin de faire de toi la meilleure mère de la galaxie, peut-être même que t’as une des pires positions à ce niveau là.  – Et quand je te vois aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir échoué sur toute la ligne. Tu murmures simplement, la bouche pâteuse fixant un point invisible devant toi. – Je suis tellement fière de la personne que tu es devenue Poe. Tu es peut-être encore plus extraordinaire et encore plus beau que tout ce que j’ai pu imaginer pour ton avenir. Mais je voulais pas que tu ai à faire tout ça. Je voulais pas que tu ai à te battre pour ta propre liberté. Et je suis juste … en colère. Contre la galaxie entière, contre cette pseudo Force qui ne semble servir que ceux qui savent la maîtriser. C’est pas juste. Parce que Leia nous a garanti qu’on pouvait se retirer pour te voir grandir, prendre soin de toi. Et Padmé refait sa vie, reconstruit sa famille alors que c’est son mari qui nous a tous foutu dans cette situation en premier lieu ! Et ensuite, wow, le fils de Han et Leia refait les mêmes conneries. Et c’est eux qu’on acclame alors que si on avait pas été là pour faire le sale boulot, aucun d’entre eux aurait pu réussir.
T’avais clairement le discours d’une personne d’une impuissance propre. Le discours d’une personne qui avait vu son monde s’écrouler et qui ne pouvait rien y faire. La culpabilité, la colère, la rage, tout. Et c’est peut-être pour ça qu’outre Wedge tu restais à distance d’absolument tout. Tu ne voulais pas les voir, ni rencontrer ceux que tu ne connaissais pas. Tu ne voulais rien avoir à faire avec eux. Parce que dans l’fond, t’étais même pas certaine qu’ils vaillent mieux que ceux de l’Empire.

– Et ça m'est égal, que Finn soit un ancien stormtrooper. Parce que je te fait confiance. Si tu estime que c'est quelqu'un de bien et qu'il te rend heureux c'est le principal. Tu sais probablement mieux que personne ce qui est bien pour toi. Tu aurais pu me dire que tu allais épouser un Hutt, j'aurais été probablement un peu choqué mais j'aurais respecté. Tu tiens à finir sur une note plus légère. Tu tiens à lui faire comprendre qu'en soit, tu es vraiment heureuse, mais que ça fait remonter tout les doutes et toute les questions diverses sur ton rôle de mère, ce qui en soit, est légitime.  – Et si je donne autant l'impression de pas l'aimer, c'est parce que j'ai une réputation à tenir. Parce que pendant que j'étais enceinte de toi, je pouvais rien faire autre rester sur Yavin, donc je m'occupais de la formation des nouvelles recrues au sol. Et si tu en parles à certain, ils en gardent sans doute un mauvais souvenir car je les ai littéralement martyriser. Mais je devais m'assurer que si ils se faisaient capturer par l'Empire ils ne donneraient aucune information compromettante. Tu hausses les épaules avec un air faussement coupable avant de laisser un petit rire s'échapper d'entre tes lèvres.  – Mais ça avait pas l'air de te déplaire, parce que t'arrêtais pas de bouger.


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Mer 6 Avr - 17:47



Maybe i'm defective, or maybe i'm dumb.



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Même s’il est douloureux de prendre sa mère dans sa bras et de la savoir pleurer, Poe, au fond, ne voudrait pas échanger ce moment pour quelque autre moment au monde. Parce que si Shara n’avait pas craquer, si elle s’était contenté d’afficher un sourire de façade sans rien dévoiler de cette profonde fracture, de cette terrible fragilité, oui, ils auraient passé une bonne soirée, mais il n’aurait pas pu lui apporter ce réconfort qu’il estime devoir lui apporter. Si elle considère qu’il est de son devoir de le soutenir et de le protéger, l’inverse est tout aussi vrai, et si ne serait-ce que porter un peu de ses malheurs peut l’aider à se sentir mieux, alors il n’hésitera définitivement jamais à le refaire, et de bon cœur.

« Bien sûr que c’est mon job »,
fait-il avec un fin sourire quand elle lui affirme que ça ne devrait pas être à lui de le réconforter. « Et tu n’as pas à t’excuser. » Son sourire s’estompe un peu au moment de l’entendre évoquer son père avant de se raviser.

Poe a envie de lui dire que ses pensées, elle peut les partager avec lui, mais il sait qu’elle ne l’écoutera pas, qu’elle continuera de considérer que ça ne devrait pas à être à lui de faire ça, et peut-être bien qu’elle a raison, peut-être qu’il n’est pas l’oreille attentive qu’elle recherche, mais en attendant, il est là, et c’est important pour lui de savoir enfin ce qu’elle a sur le cœur, tout ce qu’elle a sur le cœur. Ce n’est pas complètement agréable à entendre, parce qu’il doit prendre doucement conscience d’à quel point elle est blessée, d’à quel point elle se sent mal. Il n’a égoïstement que retiré ce qu’il y avait de plus bénéfique à retrouver sa mère, mais cette dernière lui revenait telle qu’elle l’avait quittée, c’était facile pour lui. Pour elle, il y a des implications des plus violentes à revenir d’entre les morts, et il fait partie intégrante de ses implications, pas seulement du fait de son âge, mais du fait de son histoire, qui n’est pas celle que Shara avait voulu pour lui. Poe veut qu’elle comprenne qu’avec lui, ses pensées, elle peut les partager, mais il est capable de comprendre aussi qu’il n’est pas nécessairement celui à qui elle veuille dire de telles choses. Peu importe, il l’écoute, et il l’écoutera jusqu’au bout.

Son cœur se serre quand il entend parler de cette expédition, sur Hoth. Bien sûr, il n’a aucun souvenir de tout ça, et quand bien même sa mère lui aurait raconté cette histoire quand il été petit, possible que son attention de gamin déjà très dissipé n’ait été que relative alors. Que sa pensée ait été pour lui, ce qui lui arriverait s’ils devaient ne pas s’en sortir, ça le bouleverse parce qu’il comprend. Ils s’en sont sortis cette fois-là, certes, mais Shara a tout de même obtenu la réponse à cette question, et d’une manière assez cruelle. Elle s’était battue, jusqu’au bout, pour lui offrir le monde qu’elle considérait qu’il méritait, et résultat des courses… rien n’avait changé ou presque, un ordre de terreur avait laissé sa place à un autre, et Poe n’avait pas connu la paix que sa mère avait espérée pour lui. Ou bien durant quelques instants trop brefs pour être retenus. Il ne dit rien quant à tous ces moments de sa prime enfance qu’elle a manqués… Il ne s’en souvient plus pour prétendre en avoir souffrir… L’absence de ses parents a été douloureuse, mais c’est aussi leur souvenir qui lui a permis de franchir chaque étape même la plus douloureuse de son existence sans jamais flancher, pas une seule fois.

La colère et la déception de Shara sont légitimes, si bien que les mots manquent à Poe pour la rassurer. A ses yeux, il n’y a pas vraiment de responsable à ce qui s’est passé. Ce n’est pas Leia qu’il faut blâmer, personne n’est à blâmer – enfin si, Ben Solo l’est totalement. Mais le triste constat que Poe en retire, lui, c’est que l’histoire est sans doute vouée à se répéter, et même s’ils avaient fini par vaincre le Premier Ordre… ça ne voulait peut-être pas dire grand-chose. Si Palpatine pouvait revenir d’entre les morts pour bouleverser leur galaxie entière, comment présumer d’une victoire définitive.

Poe pourrait peut-être lui dire tout ça, mais à quoi bon ? Alors, à la place, il la laisse poursuivre, parvient à sourire quand elle lui assure que même si il avait dû décider d’épouser un Hutt, elle l’aurait accepté. Elle reprend, et il se promet de répéter ces paroles à Poe s’il doit s’inquiéter de ce que sa mère pense de lui.

« Je suis sûr que j’adorais ça »,
fait-il, prenant finalement la parole après ce long discours. Il craint fort qu’à lui, après une telle tirade, les mots lui manquent. « Promis, ta réputation ne craint rien, avec moi, je le répéterai à personne », ajoute-t-il en glissant sa main dans son dos. « Je sais que c’est pas la vie que tu aurais voulu pour moi, et c’est normal que tu te sentes… démunie, ou en colère. Je l’ai été tellement de fois, mais… y a rien que je changerais à la vie que j’ai vécue. » Sauf la présence de ses parents, mais. « Parce que vous étiez là, papa et toi, vous m’avez accompagné dans tous les moments de ma vie. T’as jamais cessé d’être ma plus grande fierté et ma plus grande source d’inspiration. Et tout ce que j’ai réussi, tout ce je dont peux être fier dans ma vie, je te le dois. Je veux vraiment que tu le saches, ça. T’as pas échoué, pas une seconde. » C’est éluder une partie du sujet que de le présenter ainsi, mais il est des choses qu’il ne peut pas contredire dans ce qu’elle affirme. « Je te remercie… de m’avoir parlé de tout ça. » Il marque une pause. « Je veux pas que tu hésites, tu sais. A me parler quand tu en as besoin. »

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Mar 19 Avr - 16:27


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

Tu te détestes pour ne pas être en mesure de pouvoir de mieux gérer tes émotions. Mais t'as toujours été comme ça Shara, le genre à tout accumuler jusqu'à ce que tu exploses. C'était difficile d'expliquer pourquoi, comment, et c'était probablement car tes obligations en tant que Lieutenant ne te permettait pas de pouvoir ouvertement exprimer tes émotions, bien au contraire. T'avais toujours eu une certaine prestance, une certaine force qui faisait que tu ne craquais jamais. Et quand tu avais l'impression que tout était noir, Kes était là, et tu retrouvais Poe qui à cette époque était encore qu'un gamin.

C'est un peu ironique, que ça soit lui qui te remonte le moral mais t'es tellement au plus bas Shara, tellement mal, tellement … plus toi même. T'aimerais te retrouver, ne serait-ce car tu étais toi même totalement épuisé par ce surplus d'émotions négatives, mais c'était pour l'instant compliqué. La reconstruction prendrait du temps et c'était justement le même soucis partout. Le temps, une constante qu'on ne changeait pas qu'il fallait que tu prennes en considération. Peut-être que commencer par consulter ne serait pas trop pour tout dire, pour au moins enfin lâcher c'que tu avais à dire, mettre carte sur tables, prendre conscience de tes démons, ne serait-ce que quelques instants. Ca ne serait pas les laisser gagner après tout, bien au contraire.

Tu ramènes alors tes jambes contre toi tandis que tu l'écoutes, les larmes coulant d'elles même sur tes joues. T'as presque l'air d'être une gamine en quête de réconfort et pendant un instant tu songes au fait que si on vous observes, on pourrait sans doute se dire que c'est toi, l'enfant dans tout ça. Et ça t'rends encore plus triste, au point que t'es presque prête à t'remettre à pleurer mais tu t'retiens cette fois. Vraiment. Tu renifles un peu vulgairement tout en observant les gens passer devant vous, certains s'attardent sur ta silhouette pathétique au sol. Tu sais ni quoi dire, ni quoi faire. Tu restes silencieuse, juste pendant quelques secondes avant d'enfin reprendre la parole. – Je crois que j'avais besoin de te le dire de toute manière. Tu avoues d'une petite voix faiblarde, encore impactée par ton état mental actuel. – Peut-être car y a tellement de choses que j'aurais aimé te dire mais que j'ai jamais pu. Tu hausses les épaules, glissant une main sur ton visage pour essuyer les quelques larmes qui continuaient de vouloir deferler sur ton visage. Mais dire que pleurer et relâcher toute cette pression ne t'avait pas fait du bien serait mentir. Ca faisait trop longtemps que tu gardais tout ça pour toi, que tu étais totalement prise au dépourvu par ce surplus de sentiments qui t'empêchait de dormir, qui te rendait dingue et te gardait sur les nerfs constamment. – Je crois qu'il faudrait qu'on fasse plus de trucs ensemble. Tu dis alors, toujours la voix un peu tremblante pourtant assurée dans tes propos. C'était pas une supposition, tu étais persuadé que dans l'fond, ça aiderait pas mal. Ca ne rattraperait pas le temps perdu mais ça aiderait à apaiser la douleur dans un sens, probablement, parce que tu partagerais des choses avec lui que tu ne partagerais avec personnes d'autres et une idée te vient rapidement en tête. Tu te pinces les lèvres, avant de redresser tes prunelles marron vers ton fils. – Y a quoi comme engin à l'aérodrome ? Tu demandes alors, retrouvant peu à peu cette assurance certaine, preuve qu'avir pu enfin de te vider de tes larmes avaient fait un bien fou. Tu arrives même à esquisser un petit, très légers sourire tandis que peu à peu, l'idée prends forme dans ta tête. Mais t'en dit pas trop pour l'instant, te contentant de rester dans le vague histoire de s'assurer que c'était possiblement réalisable – ou peut-être lui même comprendrait-il là où tu voulais en venir. – T'as vraiment faim ? Parce que personnellement ça m'a coupé l'apétit. Tu avoues simplement, sachant très bien qu'il faudrait malgré tout que tu paies tes deux verres de vin, mais en dépit de ça, ça ne changerait en rien le fait que tu n'avais absolument pas envie d'avaler quoi que ça soit. Tu observes devant toi, une seconde fois. – Parce que j'ai une idée.

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Sam 23 Avr - 10:30



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Poe peut sans mal deviner pour quelles raisons Shara a gardé si longtemps le silence sur son état et surtout ses états d’âme. Il avait pu en deviner certains, mais définitivement pas la totalité, et s’il se reproche de ne pas avoir été suffisamment prévenant ou clairvoyant, il admet dans tous les cas qu’il était important qu’ils crèvent l’abcès. Sa mère n’ira pas mieux tant qu’elle ne se sera pas délestée de tout le poids qu’elle porte sur ses épaules, et si Poe peut être capable de l’en délester, même d’une infime partie, alors il le fera, avec autant de conviction que de détermination, parce qu’il estime qu’il le lui doit, en plus de tout le reste, toutes les choses pour lesquelles il lui est redevable sans toujours s’en rendre compte… ou bien s’en montrer digne. Oui, il était important qu’elle lui parle de tout cela, et maintenant, c’est chose faite, et Poe doit se montrer digne de ses confidences. Il veut être capable de lui rendre le sourire même quand elle est au plus mal, comme elle-même l’a toujours fait pour lui.

« Je sais… »,
répond doucement Poe quand sa mère évoque toutes ces choses qu’elle n’a jamais eu l’occasion de lui dire alors qu’elle l’aurait tant voulu.

Il est bien placé pour le savoir, parce que lui-même en a connu beaucoup, des moments où il aurait voulu avoir sa mère avec lui pour pouvoir échanger et surtout s’abreuver de ses conseils. Souvent, en pensée, il avait invoqué son souvenir, s’était demandé ce que sa mère aurait fait ou dit dans telle ou telle circonstance. Parfois même il lui en a voulu, de ne pas être là au moment où il aurait le plus eu besoin d’elle, alors il peut le comprendre. Mais à présent, ils sont là, tous les deux, bien vivants. Les circonstances sont étranges, certes, mais ils ont à présent l’occasion de se dire tout ce qu’ils ne se sont jamais dit, de dissiper ces regrets, petit à petit.

« Je crois que tu as raison. Tu te rends compte que depuis qu’on s’est retrouvés, je ne t’ai pas emmenée voler une seule fois ? »
fait-il avec un fin sourire quand elle suggère qu’ils devraient faire davantage de choses ensemble.

Poe est du même avis, et il se sent même un peu ingrat d’avoir peut-être un peu trop négligé cette mère qu’il avait tant espéré retrouver. C’es si difficile pour lui de savoir se comporter avec elle. Il a toujours peur d’empiéter sur son espace privé, ou encore de lui faire plus de mal que de bien en lui imposant sa présence, mais il réalise plus que largement son erreur, en cet instant. La dynamique de leur relation ne peut pas être ce qu’elle aurait dû être si les choses avaient été normales, naturelles, ça ne veut pas dire que cette relation est moins belle, ou moins forte pour autant, juste qu’elle est différente. Et pour cela, il faut leur donner le temps et l’occasion de passer du temps ensemble. Et Shara semble lire dans ses pensées quand elle lui demande quel genre d’engin il y a à l’aérodrome.

« On manque cruellement de X-Wing, j’en ai peur »
, fait-il d’un ton amusé. « Mon petit choucou, c’est mon Gulfstream, mais il a connu quelques… désagréments. On a un Cessna, un Diamond, un Piper… » Il esquisse un sourire. « Ça te parle pas, tout ça, pas vrai ? Je te les présenterai. » Poe tourne son regard verre le restaurant. « Non, j’ai plus très faim non plus. » Parce qu’elle a une idée. « J’espère qu’elle est au moins un peu dangereuse, ton idée », reprend-il avec un sourire en coin. « On se tire sans payer et tu m’expliques ? » suggère-t-il avec malice.

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Sam 30 Avr - 16:31


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

L'atmosphère devenait plus légère tandis que tu réussissais à passer doucement, mais certainement outre toutes ces sensations négatives qui te rongeait depuis bien trop longtemps. Entre les non-dits, les doutes, tout ce qui s'accaparait doucement mais certainement de ton esprit. Des pensées qui nécrosaient le peu de sanité qu'il te restait, et dieu sait à quel point c'était déjà compliqué : entre les souvenirs, les traumatismes de guerre. Toi même tu avais une fâcheuse tendance à minimiser alors qu'intérieurement tu dormais mal à cause de ces nombreux cauchemars que tu faisais. C'était difficile de mettre des mots sur tout ça, parce que toi même tu restais dans un déni des plus profonds  mais c'était bien là quelque part et un jour, probablement devrais-tu affronter tes démons. Mais t'étais pas certaine d'être prête dans l'immédiat. T'étais pas certaine de pouvoir, d'en avoir la force, simplement.

Les mots de ton fils te font légèrement pouffer tandis que tu hausses les épaules, essuyant d'un revers de main les derniers vestiges de larmes qui coulaient sur tes joues. – Les X-Wings sont terriblement surcotés de toute manière. Tu dis d'une voix pleine d'assurance. Ce débat, tu l'avais souvent eu avec Wedge préférant bien plus les A-Wing que tu trouvais terriblement plus malléable aux X-Wings qui étaient, à tes yeux, bien plus encombrant. C'était qu'une question de préférence, et t'étais presque un peu déçu de savoir que ton meilleur ami avait raison sur le fait qu'il piloterait lui même des X-Wings. – Les A-Wings, c'est ça l'avenir. Tu disais déjà ça quand tu étais enceinte de Poe, et tu avais vite réalisé que non. Mais ça ne t'empêchait en rien d'y croire. Parce que plusieurs des pilotes que tu avais déjà formé avaient eu ce luxe de préférer les A-Wings et souvent, ça t'rendait joviale. Vraiment. Après, c'était même pas une question de savoir. Tu avais été qualifié comme une des meilleures pilotes de la Galaxie de ta génération et de l'histoire, concrètement, tant que ça volait, tu savais pouvoir t'en sortir. X-Wings, Y-Wings, A-Wings, TIE Fighter et tout autre vaisseau, tu avais la facheuse tendance à croire un peu trop en tes compétences. Plus d'une fois tu avais risqué ta vie en commençant à faire voler des engins qui étaient loin d'être très stable, safe ou quoi que ça soit autre, mais tu t'en étais toujours sortie – sans compter les manipulations particulièrement dangereuse que toi seule avais toujours eu le courage de faire. Sans oublier l'irrespect des règles et tout ce qui s'en suivait. En tant que Green Leader, tu coordonais tes équipes, mais toi, t'avais toujours eu cette facheuse tendance de faire comme toi tu voulais, faisant les manipulations dangereuse et prenant des shortcut. Tu comptais pas le nombre de remontrances que tu t'étais prise, d'abord des supérieurs, ensuite de tes proches, qu'il s'agisse de Kes ou de Wedge. Remontrance qui avaient été multipliées après la naissance de ton fils et on te répétait à quel point tu mettais ta vie en danger inutilement – c'était plus fort que toi, l'adrénaline te faisait vibrer comme personne. Si tu ignorais encore une grande partie des choses que ton fils avait lui même fait, tu n'en serais qu'à moitié surprise. La mère serait offusqué d'une telle prise de risque – mais un peu fière quand même, la pilote serait probablement à le féliciter.

-- Tu sais quoi ? J'y comprends rien, tu me montreras tout ça une fois sur place. Tu dis face aux nombreux noms d'avions avant de te redresser et d'avancer vers le bord de la route. Tu lèves un bras pour interpeller un taxi. – Dangereuse ?! Tu t'offusques presque en l'observant avec un petit air faussement sévère. – Je suis ta mère, je vais pas te mettre en danger inutilement ! Puis tu sais très bien faire ça seul apparemment ! Tu dis en te pinçant les lèvres avant d'hausser les épaules, visage innocent. – Mais d'après Wedge, tu as hérité de mes mauvaises habitudes. Quel dommage que je sois incapable de faire un vol sans une prise de risque inutile, hm ? Tu demandes, haussant alors un sourcil en ayant un petit sourire inutile. – Sinon, quel est le but, hm ? Une voiture s'arrête enfin à ton niveau et tu pénètres dedans. – L'aérodrome, s'il vous plait ! Tu clames d'une petite voix avant d'attendre que ton fils soit à tes côtés. Tu hausses alors simplement les épaules. – Je t'aurais bien proposé de venir sur mes genoux, comme quand tu étais enfant, mais en toute sincérité, je doute qu'on rentre. Alors je propose un tour de l'île, soit on se met dans le même avion, soit …. le premier qui fait le tour. Et tout les coups sont permis. Tu tournes la tête dans sa direction, comme pour savoir si il approuvera cette idée totalement stupide qui ferait probablement sauter Wedge au plafond ou non.

(c) mars.
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Lun 2 Mai - 19:23



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Poe hausse exagérément les yeux au ciel quand sa mère ose lui affirmer, avec une assurance qu’il aime à lui retrouver, que les X-Wing seraient surcotés et que les A-Wings représenteraient l’avenir. Dans le fond, avec un semblant d’objectivité, il pourrait admettre qu’elle avait peut-être quelques arguments valables pour soutenir son propos (et encore), mais le pilote est bien trop attaché à son X-Wing, quand bien même il n’en a pas retrouvé de tels ici, pour les troquer contre quelque autre vaisseau que ce soit.

Il affiche en sourire en coin quand Shara lui confirme ce qu’il avait déjà présumé, et Poe en est ravi. Même si c’est très certainement moins enthousiasmant que les voyages spatiaux qu’offraient leurs anciennes fonctions, il a très envie de faire découvrir à sa mère son nouvel univers. Et puis, quand on finit par s’y habituer, ils ne sont pas si mal, ses petits avions, après tout. Surtout, il a très envie d’imaginer sa mère se mettre au commande de son Gulfstream. Shara est tellement débrouillarde et volontaire qu’elle serait sans doute capable de finir par faire décoller un de ses engins sans aucune instruction, mais ça ne lui déplairait pas de lui apprendre, comme une sorte de passage de flambeau – un peu étrange, certes.

Poe ne fait même pas mine de contredire sa mère quand elle dit ne pas vouloir le mettre en danger inutilement (ça il y croit, mais il y a danger et danger), et surtout quand il affirme qu’il s’y entend très bien par ses propres moyens pour ça. C’est la plus pure et la plus stricte vérité, en effet, et Poe ne songe même pas à s’en cacher. Ça fait partie de lui et de son caractère… et le truc, c’est qu’il sait pertinemment que c’est un trait de caractère qu’il a très directement hérité de sa mère.

« Wedge est une vraie balance, hein ? »
s’amuse Poe avec un fin sourire en coin qui s’élargit au moment d’entendre sa mère affirmer qu’elle est bien incapable de voler sans prendre des risques inutiles, sans quoi, quel serait le but, hein ? On est bien d’accord, ce serait tout de même cent fois moins amusant.

Il s’installe à côté de sa mère dans le taxi qui va les conduire jusqu’à l’aérodrome. Et il la laisse énoncer complètement ce qu’elle a à l’esprit. Et bien évidemment, c’est de l’ordre d’un défi qu’il lui aurait proposé lui-même s’il avait été à sa place. Bon, il a déjà bousillé un de ses avions récemment (ou plutôt, Mutt et Finn le lui ont bousillé), il n’a pas spécialement envie de réitérer l’exploit, et sa mère n’a jamais piloté ce genre d’engin de sa vie, il n’a pas envie de la mettre en danger inutilement mais… il y a danger et danger, on va dire.

« J’aimerais beaucoup te voir faire décoller un de mes avions sans aucune instruction préalable »
, fait Poe avec un sourire en coin. « D’abord je t’apprends deux-trois bases, ensuite tu te choisis un avion… Promis, je te laisserais le plus rapide et le plus maniable, mais juste parce que t’es une débutante », le provoque-t-il gentiment. Ce n’est pas tous les jours, après tout, qu’il pourra prétendre être meilleur pilote que sa mère.

Arrivés à l’aérodrome, le duo se dirige vers le hangar où dorment tranquillement la dizaine d’avions dont Poe dispose.

« Et voilà mes bébés »
, dit-il avant de se diriger vers un Piper blanc et rouge. « On va prendre celui-là, pour ton baptême de l’air. Je t’explique les bases et je me mets au poste de copilotage, dès que je te sens assez à l’aise, on passe aux choses sérieuses. Et t’as intérêt à être moins rapide que moi, il m’a fallu un petit temps pour les maîtriser, ces bestiaux. »

Sans dire un mot de plus, il tire l’avion en question sur la piste, procède rapidement au vérification d’usage, s’installe à sa place de copilote tout en tendant un casque à Shara en lui apprenant au fur et à mesure les différentes étapes du décollage.

« Allez, maintenant c’est toi qui gères moi je me la coule douce. »

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Mar 17 Mai - 20:03


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

Tu peux pas t'empêcher de rire légèrement face à la question de ton fils, haussant alors les épaules. – Tu apprendras rapidement une chose Poe, c'est que quand je veux, je sais être très persuasive. Autrement dit, tu avais cette tendance à pouvoir facilement faire peur qui facilitait, entre guillemet, les informations à obtenir. Et c'était pour cette exacte raison que dans tout les cas, Wedge n'avait pas tardé à te dire la vérité sur le comportement un peu borderline de ton fils qui ressemblait un peu trop au tiens. Dans tout les cas, il avait eu tendance à te blâmer, car peut-être que si toi, tu n'avais pas été aussi tête brûlée, lui même aurait évité à Wedge et à autrui d'avoir quelques cheveux blancs de manière un peu trop prématuré. – Personne ne sait me dire non, car je peux être vraiment terrifiante quand je veux. Tu te contentes simplement de dire en haussant les épaules.

Il faut quelques minutes avant d'arriver sur place, et très vite, tu observes les divers avions, expliquant les diverses explications de ton fils sur les différents modèles. Tu écoutes attentivement, bien que ça semble un peu moins développer que les vaisseaux que vous étiez habitué ça restait relativement malléable, du moins, d'après tout ce qu'il te disait. Récupérant alors le casque lorsque tu t'installes à ton poste de pilote, tu observes les diverses commandes. C'est définitivement plus rustique et les manières de décollées sont apparemment moins évoluées mais ça reste un engin volant. Qui serais-tu, toi, Shara Bey-Dameron pour ne pas faire voler quelque chose ? Les remarques de ton fils te font légèrement sourire tandis que tu tires sur le micro. – Moins rapide que toi ? Est-ce que je dois te rappeler de qui tu tiens ton talent de pilotage ? Tu demandes avant de simplement allumer les moteurs. Très vite, tu remarques que l'hélice située devant l'avion se mets à tourner et tu sens un petit sourire de satisfaction naître au coin de tes lèvres.

Reprenant les diverses étapes évoquées par ton fils, tu enclenches les différents boutons, vérifie les différentes constantes et, tu commences à faire délicatement avancer l'avion sur les pistes pour le positionner dans la bonne direction. Si tout allait parfaitement calmement pour l'instant, c'est qu'une question de temps avant que tu pousses ta main de manière à le faire prendre en vitesse. C'est peut-être là, que c'est clairement moins délicat, parce que tu te précipites un peu trop, te souvenant déjà des sensations du défit de la gravité. D'un coup d'accélérateur rapide, tu finis par tirer sur le volant pour faire lever le nez de l'avion, bien trop impatiente de ne voir plus que le paysage en minuscule autour de vous. Mais encore une fois, les conditions sont différentes, c'est pas des décollages aussi facile dans une direction précise. Là, y a une trajectoire et tu gardes un œil sur le moniteur pour t'assurer que tout semble respecter. Bien qu'un peu chaotique et un avion qui tangue dangereusement à peine alors qu'il quitte le sol, tu sembles vite te redresser, laissant tes simples instincts prendre le dessus. Très vite les sensations habituelles d'un décollage s'emparent de toi et une sensation pleine de nostalgie prends le dessus. Cette boule dans le ventre bien particulière, tes tripes qui se retournent dû à l'adrénaline. Que des choses que tu avais connue autrefois et qui aujourd'hui sont toujours aussi extraordinaire. Tout semble si vintage, c'est presque …. un peu inquiétant. T'as d'ailleurs un peu de mal à stabiliser l'avion dans les premières secondes, et tu gardes un œil sur le moniteur d'horizon, fronçant les sourcils et trifouillant encore dans l'ultime but de pouvoir enfin réussir. Dans tout les cas, tu réussiras. T'as pas trop l'choix, parce que c'est c'que tu sais faire de mieux et deuxièmement, ton fils est juste à côté de toi. Tu vas pas le mettre en danger de manière inutile. Un froncement de sourcil et enfin, cette ligne s'aligne parfaitement, petit sourire victorieux au visage. – J'ai peut-être un peu surestimer mes capacités. Tu avoues, penchant légèrement la tête sur le côté tandis que la piste devient de plus en plus petite. – Je m'attendais surtout pas à ce qu'il soit aussi lourd en fait. Tu dis en tournant le regard vers ton fils. Il faut dire qu'il avait beau rester legers, comparé aux A-Wings et autre vaisseaux de votre galaxie c'était différent. Le but n'était d'ailleurs pas le même : si ici, c'était des vols de plaisance, vous, vous aviez besoin d'engin legers qui filait à travers les étoiles et qui étaient très facilement malléable pour pouvoir faire des manœuvres probablement impossible avec ce genre de véhicule – quoi que, rien n'était impossible avec toi pour être honnête. Tu observes alors autour de toi tandis que tu stabilises l'avion sur une hauteur de croisière et tu te pinces les lèvres observant les différentes commandes, presque frustrée. – C'est la vitesse maximale là ? Tu demandes, te pinçant les lèvres. Ok, ça, par contre c'est pas cool. Parce que c'est lent. Bien plus que ton A-Wings.

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Lun 23 Mai - 0:04



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Poe rit franchement en même temps que sa mère quand cette dernière observe que quand elle veut quelque chose, elle sait se montrer particulièrement persuasive. Au fond, Poe n’en avait jamais complètement douté, parce que même s’il a connu sa mère moins longtemps qu’il ne l’aurait voulu, c’est tout de même l’image qu’il a gardé d’elle… une image alimentée par le témoignage de ceux qui lui parlaient d’elle, toujours avec une émotion non dissimulée. Sa mère, une tête brûlée ne reculant devant rien, bien sûr que Poe veut croire que cette description lui convient parfaitement. Pour tout dire, il a même besoin que cette description lui corresponde. Les chiens ne font pas des chats, c’est ce qu’on dit, et Poe a si souvent été comparé à sa mère, a si souvent voulu lui ressembler, qu’il regretterait de découvrir qu’elle n’est pas précisément ainsi qu’il se l’est toujours figuré, en dépit de ses souvenirs, altérés par le temps et l’enfance. Jusqu’ici, il n’est pas déçu… et il ne pourrait pas être plus fier d’être le fils de sa mère. Qu’elle puisse être aussi un peu terrifiante quand elle s’y met, ça c’est autre chose, mais là encore, Poe n’a pas vraiment de difficultés à le croire, en vérité…

Une fois sur place, Poe s’applique à présenter les différents avions à Shara. Il se doute qu’il faudra qu’elle prenne le coup de main – il l’espère un peu, surtout, étant donné que lui-même a mis un petit temps (mais pas trop long quand même, affirmera-t-il) à maîtriser ces engins qui remplissaient au fond des fonctions un peu différente des vaisseaux auxquels ils avaient été habitués.

« J’ai hérité de tes talents et je les ai fait passer au niveau supérieur »,
réplique Poe avec un large sourire, une fois son propre casque enfilé.

Il n’a pas la moindre idée d’à quel point Shara s’en sortira ou non, mais il est certain d’une chose, le sourire qu’il découvre sur le visage de sa mère vaut largement la peine d’être ici et de négliger toutes les mesures de sécurité usuelles qui devraient naturellement le pousser à ne surtout pas laisser sa mère piloter directement, in medias res, avec si peu d’informations préalables. Au fond, c’est tout de même vrai que Poe compte sur le fait que le pilotage soit une chose si innée en eux qu’ils ne se laisseraient certainement pas distraire par quoi que ce soit. Et pour commencer, elle s’en sort très bien. Elle parvient à démarrer l’avion sans difficulté, et même si elle affiche cette assurance dont il a clairement hérité de son côté, elle reste quand même attentive à chacune de ses instructions, et quand bien même elle pourrait presque faire mine de ne pas les entendre, Poe est convaincu qu’elle aura écouté chacune d’entre elles attentivement et les aura gardées en mémoire.

Le décollage n’a cependant rien de doux, Shara précipite ses actions. C’était couru d’avance, en réalité. C’est une manière très différente que d’aborder le décollage d’un petit avion de loisir et celui d’un vaisseau spatial. C’est un écueil dans lequel Poe a sombré un paquet de fois avant que le décollage ne devienne vraiment une manœuvre fluide et naturelle pour lui. Malgré tout, elle rattrape le coup très vite. Elle s’en sort bien. Très bien. Mieux que Poe quand il a piloté la première fois. Bon, d’accord… C’est elle qui marque un point final.

« Tu t’es débrouillée comme une pro », assure Poe en rendant à sa mère son sourire. C’est surprenant, hein ? fait Poe, ravi de partager quelque chose d’aussi important pour lui avec sa mère, et de constater l’intérêt qu’elle y trouve elle-même. « Ça m’a surpris aussi la première fois. », confirme-t-il après qu’elle lui ait confié avoir été surprise par le poids du vahicule volant. « Tu peux encore pousser un peu mais t’iras pas beaucoup plus vite. Par contre… attends. »

Poe s’empare du volant de copilotage et, sans prévenir, les gratifie d’une succession de vrilles, renversements et tonneaux, avant de stabiliser à nouveau l’avion.

« Tu veux tenter ? Je prends je relai si t’as l’impression de décrocher. »


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Dim 12 Juin - 11:06


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

La dernière remarque de ton fils te fait hausser un sourcil et tourner le regard vers lui. – Pardon ? Tu dis, d'un air faussement choqué. – Moi, décrocher ? Tu tournes de nouveau le regard vers l'horizon qui se dessine sous vos yeux et un petit sourire s'esquisse au coin des lèvres. – Je suis peut-être ta mère, mais il me semble qu'entre toi et moi ce n'est plus moi la plus proche de la retraite, hm ? Tu arrives pas à croire que tu dis ça, et surtout, que t'arrives à avoir un sourire au coin des lèvres. – Puis de toute manière, c'est pas comme si on faisait les choses normalement dans cette famille. Tu les comptais plus les nombres de fois où tu avais risqué ta propre vie parce que tu faisais rien comme les autres, les nombreuses fois où Wedge t'étais tombé dessus, sans forcément s'énervé – parce que tu gueulais tellement plus fort que peu osaient vraiment s'énerver contre toi. Le nombre de fois où tu avais désobéis à des ordres directs. Qu'on s'le dise, tu avais gagné ton talent pas en respectant les ordres. Tu te souviens du bon que Wedge avait faillit faire quand tu avais accepté d'avouer que les A-Wings avaient des boucliers moins puissant que les X-Wings, mais que la seule réponse que tu avais eu avait été « Les vrais pilotes savent voler sans bouclier. » Pourtant, tu n'aurais jamais pris ce risque, parce que justement, on était jamais trop prudent et qu'un tir de TIE dans un moteur était vite arrivé.

Tu reprends alors les commandes sans vraiment laisser le choix à ton fils tandis que tu hausses un sourcil, petit air innocent au visage. – Tu veux savoir quelle était la cause de la plus grosse dispute que j'ai pu avoir avec ton père ? Tu demandes avant de regarder par dessus ton épaule, comme pour contrôler que tout semblait bien dégagé sous vous. – Accroches toi. Et sans donner plus d'indications, tu fait plonger l'avion. Un angle parfaitement droit se forme entre l'appareil qui descends à une vitesse fulgurante et le sol, et si tu sais que n'importe quelle personne lambda prendrait ça pour un potentiel mouvement qui mènerait droit vers la mort, tu es presque certaine que ton fils en aurait fait aussi, des coups comme ça. Un rapide regard sur le compteur t'indique le nombre de mètres restant avec le sol, et quand le moment opportun se présente, tu tires sur les commandes pour faire redresser le nez et repartir de la manière la plus simpliste qu'il soit en hauteur. Un petit cri de victoire s'échappe d'entre tes lèvres : il faut dire que t'étais absolument pas certaine de ton coup, probablement car tu ne connaissais pas assez ces appareils pour te permettre certaines folies. Mais tu lui faisait confiance à Poe, si y avait bien une chose que tu avais compris avec tout ce qu'il t'avait raconté, c'est qu'il avait bien hérité de tes compétences, peut-être même avait-il perfectionné cet art. T'aurais juste aimé voir ça aux commandes d'un x-wings, ça aurait probablement été bien plus facile de se faire un véritable opinion. – Owh, ça m'avait tellement manqué ! Tu clames, l'adrénaline coulant dans tes veines et te faisant avoir ce sourire presque impossible à effacer. Voler avait toujours été une passion, tu sais pas d'où ça venait, mais probablement que c'était dû au fait que tu avais simplement observés ces étendues étoilés gamines avec envie, rêvant sans doute de voyager. Tout c'que tu sais, c'est que quand l'opportunité s'était présenté t'avait pas pu résister. – Pour en revenir à cette histoire de dispute, je maîtrise pas assez ces appareils et je ne connais pas leurs réactivités, donc j'ai tout même gardé quelques précautions. Mais j'imagine que tu es le premier à savoir que nos vaisseaux sont comme des extensions de nous même. Je connaissais mon A-Wings par cœur, à partir de l'instant où j'allumais les moteurs je pouvais savoir si il avait un soucis ou si la maintenance avait été mal effectuée – raison pour laquelle je préférais la faire moi même d'ailleurs. Enfin bref, si il y a bien une chose que je sais, et que les soldats à terre ne savent pas, c'est à quel point nos vaisseaux sont sensibles et réactifs. Alors une fois, pourchassé par quelques TIE, j'ai décidé de tenter le coup le plus risqué qu'il soit. J'ai coupé les moteurs de mon vaisseau en plein vol. J'ai gardé que mes boucliers et de là, chute libre. Si mon A-Wings me lâchait à ce moment là, j'y aurais sans doute laissé ma peau. J'ai rallumé les moteurs, redressés à une vitesse telle qu'ils n'ont rien vu venir. Bye bye les TIE. Et si j'me réjouissais, les supérieurs n'ont pas vraiment appréciés. J'ai failli être démunie de mes fonctions, parce qu'en tant que Lieutenant, je pouvais pas donner cet exemple là aux nouvelles recrues, j'me suis battue pour les garder, mais j'ai été suspendue de vol pendant deux mois. Du coup, ils m'ont envoyé en mission sur le terrain, et c'était absolument … horrible. Je sais pas comment ton père faisait, les batailles stellaires sont tellement plus fun. Tu souris, un peu bêtement en te rappelant cette époque lointaine. Tu avais ce défaut de vivre encore dans un passé lointain, les traumatismes étaient là, mais une partie de toi aimerait parfois y retourner. Peut-être pour avoir le droit de remettre les choses à proprement parler, pour faire les choses bien, éviter les drames et vivre la vie que tu étais supposé vivre. – Kes n'a jamais été le genre à énormément s'énervé, en fait, entre lui et moi, j'étais plus ou moins celle qui aboyait le plus. Mais ce jour là, je l'ai jamais vu autant énervé contre quelqu'un. Je sais qu'il s'inquiétait, que c'était justement cette inquiétude qui parlait, mais si tu avais vu la manière dont je lui ai répondu. On s'est pas parlé pendant des jours, j'faisais passer les messages par d'autres personnes alors qu'on dormait littéralement au même endroit. Un petit sourire s'affiche sur tes lèvres, parce que vous étiez une équipe particulièrement chaotique malgré tout. C'que vous avez tous vécu, ça vous avait tellement rapproché. – Quelques jours après cet événement, on a apprit que j'étais enceinte. Il m'en a encore plus voulu, jusqu'à ce qu'on m'oblige à rester au sol parce qu'apparemment, une femme enceinte ne peut pas se permettre de prendre les commandes d'un vaisseau. Tu dis en faisant une mauvaise imitation de Draven que t'avais jamais pu supporter. Puis un petit sourire nostalgique s'affiche sur tes lèvres tandis que tu laisses ton regard se perdre encore une fois sur l'horizon. – Je dis pas que ça me manque. Parce que les conflits, tout ça. C'était horrible. Mais de l'autre côté, j'avais un vrai but. Quelque chose qui me poussait à me lever le matin. Libérer cette galaxie de l'oppression. T'offrir un avenir. Et aujourd'hui, j'ai l'impression que … j'ai plus tout ça. Plus de véritable but, puisqu'il n'y a plus d'Empire à descendre, pas d'avenir à t'offrir puisque tu t'es construis seul. J'ai l'impression d'être là, sans savoir quoi faire de mon existence. Et c'est une sensation vraiment bizarre, de s'retrouver à juste … errer. Tu avoues, te pinçant alors les lèvres avant de simplement laisser un soupire s'échapper d'entre tes lèvres. – Et j'avoue que je me rendais pas compte à quel point voler m'avait manqué jusqu'à maintenant. Ca me rappelle un peu pourquoi j'ai fait tout ça en premier lieux.

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Lun 13 Juin - 18:52



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Poe sourit franchement quand sa mère suggère qu’il serait plus à même de décrocher qu’elle, lui qui est plus proche qu’elle de l’âge de la retraite. C’est un constat auquel il ne se fera jamais, celui d’être plus âgé que sa propre mère, dans ce monde. Mais en cet instant, il n’y attache plus la moindre importance, en cet instant, ça ne compte pas, parce que sa mère est là, avec lui, et il a réussi à la faire sourire. C’est un bien mince accomplissement, et il se doute qu’il en faudra bien plus pour que Shara Bey soit véritablement heureuse – si cela doit seulement être possible. Mais il grapille où il le peut des instants comme celui-là. Ce monde leur a pris beaucoup, mais il leur a offert aussi une occasion unique, et il n’a jamais eu autant envie de la saisir qu’en cet instant.

Non, clairement, ce n’est pas dans les habitudes des Dameron de faire les choses de manière conventionnelle, et c’est peut-être tant mieux, car la situation tout sauf conventionnelle dans laquelle ils se trouvent exigent très certainement des mesures elles-mêmes peu conventionnelles pour ne pas se laisser submerger et garder la tête hors de l’eau quoi qu’il puisse advenir. Poe laisse les commandes à sa père. Il reste vigilant, expérience oblige, mais il lui fait confiance malgré tout. Il n’a même pas le temps de répondre ou de faire « non » de la tête quand Shara lui demande ce qu’il s’imagine être leur plus gros sujet de dispute, à son père et elle (tant que ce n’était pas lui), qu’elle fait faire à l’avion une magistrale descente en piquet qui fait rire franchement le pilote, n’aimant rien mieux que les sensations fortes. A un moment, Poe est tout de même tenté de redresser l’avion avant que ce ne soit plus possible, mais il décide de se fier à Shara jusqu’au bout, et cette dernière parvient bel et bien à redresser juste à temps. Clairement, il n’y a pas à se demander, en cet instant, s’il est vraiment le fils de cette femme : la passion pour le vol et la soif d’adrénaline coulent clairement dans leurs veines. Il la croit sans mal quand elle affirme que ça lui avait manqué. A lui aussi, et même encore maintenant. Car rien ne pourrait ressembler aux sensations qu’il invoquait à bord de son X-Wing. Il songe à combien ils auraient été intenables, tous les deux, si elle avait toujours été là à son adolescence… Son père s’en serait sans doute désespéré. Quoique… peut-être qu’il s’en serait amusé aussi, va savoir.

Pour en revenir à lui, d’ailleurs, Shara lui en dit davantage, et Poe aime la voir ouvre cette légère fenêtre sur des souvenirs de son père dont il n’avait pas eu connaissance jusque-là, et qui lui permettent, même un peu, de se sentir ne serait-ce qu’un peu plus proche de lui. Poe hoche la tête quand Shara présente leurs vaisseaux comme une extension d’eux-mêmes en tant que pilote. Il n’aurait clairement pas mieux dit de son côté. Et se confirme très clairement le fait qu’il a hérité de l’âme de pilote de sa mère. Poe affiche des yeux impressionnés quand Shara lui parle de sa chute libre volontaire, ce qui avait été, à l’évidence, une manœuvre particulièrement dangereuse, voire suicidaire. Le genre qu’il aurait clairement été capable de faire lui-même, au passage. Et découvrir cela lui donne plus que jamais le sentiment d’être proche d’elle.

« Suspendu de vol deux mois ? Et tu vas me dire que tu n’as vraiment pas volé pendant deux mois entiers ? » fait Poe, sceptique. En tout cas, il n’y a plus à se demander comment la tête brûlée qu’il est à pu se retrouver à en être une à ce point. Il y a des choses qui, à l’évidence, se transmettent de mère en fils. Est-ce pour autant que Poe serait capable de lui confier ses pires insubordinations… L’envie est là, mais il y en a quand même dont il veut s’épargner de faire le récit. Au nom des vies qu’elles ont coûté, surtout. « C’est stupide. On aurait formé un duo de choc même à l’époque. Enceinte, t’aurais juste été la pilote doublement plus efficace de toute la galaxie, t’aurais eu le meilleur des copilotes », plaisante-t-il quand elle lui parle de la découverte de sa grossesse quelques jours plus tard et de ses conséquences. Enfin, il dit ça, si sa mère retombait enceinte maintenant (bon sang ce que ce serait bizarre), il l’interdirait très probablement manu militari. « Tu sais… », reprend-il plus sérieusement. « J’ai ressenti un peu la même chose en arrivant ici. C’est même encore un peu le cas, parfois. Mais c’est pas parce que t’as pas trouvé de véritable but que t’en as aucun. » Il détourne son regard pour fixer le ciel sans nuage devant eux, pas forcément symbolique de ce qu’ils partagent en cet instant. « Tu vas le trouver, je suis sûr que tu vas le trouver. » Il marque une pause. Il est heureux d’avoir pu faire ça pour elle. Il a l’impression, en cet instant, d’avoir véritablement réussi quelque chose. « Tu sais, si tu fais appel au meilleur professeur de toute cette île, tu pourras obtenir ton permis en deux-deux, te choisir un avion, et venir voler autant que tu voudras. »

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Mar 14 Juin - 8:35


oh no, there's no escape. no matter how i try, now i'm stuck on one day for the rest of my life.  (music) -- ft. @poe dameron.

La remarque de ton fils te fait rire tandis que tu tournes le regard vers lui. – Deux mois ? J'ai dû arrêter pendant onze mois, on se demande à cause de qui. Tu hausses un sourcil, sous-entendant que c'était clairement de la faute de ton fils si tu n'avais pas pu voler. Et pourtant, si c'était à refaire, tu le referais encore et encore, et ses mots suivant ne te font esquisser qu'un autre sourire tandis que tes yeux se reposent de nouveau sur l'étendue dégagée devant vous. – J'aurais probablement fait avoir des cheveux blancs à ton père, mais je pense qu'effectivement, notre duo aurait plutôt bien fonctionné. Tu lui fait un clin d'oeil avant de continuer de simplement piloter de manière relativement posée, rien de bien extravagant te passant par la tête, outre cette discussion qui reste assez importante. C'était peut-être la première fois que tu t'ouvrais vraiment, plus même qu'à Wedge. Tu hausses doucement les épaules, te replongeant encore dans ces aspects qui paraissent lointain et qui pourtant le son pas tant que ça. – Ne pas voler, car c'est un aspect de ma personnalité, est quelque chose d'extrêmement déprimant. Mais si je devais revenir en arrière, je referais tout exactement pareil. Evidemment, mon moral a été impacté et j'me chargeais de former les nouvelles recrues sur un point de vue psychologique donc j'étais leur pire cauchemar mais...j'ai adoré être enceinte de toi. J'te parlais tout l'temps, j'avais presque l'impression qu'on me prenait pour une folle mais ... je savais que t'écoutais. Et je sais que tu t'en souviens pas mais crois moi c'était juste ... magique.Tu te pinces les lèvres en te remémorant quelques souvenirs bien moins amusant. – Sauf sur les vingt dernières heures qui ont probablement été les plus douloureuse de mon existence. Et tu étais clairement bien placée pour le savoir. Tu avais été blessé un nombre incalculable de fois, tu avais déjà été capturée et avait dû faire face à des interrogatoires parfois un peu violent, même pour toi – rien que l'épisode Krennic qui était encore enfermé dans la boîte de pandore qu'était ton subconscient – mais rien, vraiment rien n'avait pu égaliser la douleur lors de la naissance de ton fils.
Puis qu'on s'le dise, si Yavin avait eu les médecins nécessaires et une bonne technologie, on était loin des meilleures méthodes de soin. Impossible de calmer cette douleur, tu avais juste ressentie tout jusque dans la moindre secondes, des premières contractions à la fermeture de cette épisiotomie. Sans oublier les nombreuses douleurs qui avaient suivie dans les jours d'après, où tu t'étais retrouvée totalement prise au dépourvu. Par chance, Kes avait été là, et même si il avait fait partie d'une équipe d'élite, ils avaient tous été assez clément pour vous laisser profiter des premiers jours de votre nouveau né. Et sans lui, tu n'aurais pas été capable de grand chose.
Wedge avait prédit que tu retournerais pas voler si tôt, et autant dire que tu avais mis un peu de temps avant de pouvoir retourner aux commandes de ton a-wings, simplement car le laisser derrière avait été le pire sentiment du monde. Parce que tes aspirations avaient été multipliées, un besoin urgent de libérer la galaxie de l'oppression mais aussi la sensation que ton petit monde tournait autour d'un nouveau centre de gravité. C'est d'ailleurs là qu'un autre aspect de ta personnalité avait fait surface : la mère, si aimante, douce et charmante. Les sourires que tu avais à chaque fois que tu le retrouvais après avoir atterrit sur Yavin n'avaient jamais été aussi sincère et brillant, et à l'instant où tu quittais tes fonctions, tout ton temps était consacré à Poe. T'avais adorée, faire des siestes tandis qu'il était allongée sur toi, sa petite tête tombant dans le creux de ton cou et toi, ta joue contre son crane, vos respirations parfaitement synchronisé, toi même piquant la meilleure des siestes. En vrai, t'avait adoré être simplement autre chose, que cette lieutenant dévouée à sa cause. T'avais adoré, être sa mère.

Tu te pinces alors les lèvres suite aux autres mots de ton fils. T'es pas certaine de réussir à en trouver un, même si ton job en soit t'occupes pas mal l'esprit. T'es juste dégoûtée de pas réussir à mettre en œuvre tes compétences pour toi même retrouvé le père de ton fils. Ses mots ont le don de te réconforter légèrement, tu esquisses un petit sourire, mais tu restes peu convaincue pour tout dire. Tu hausses les épaules, simplement en l'observant. – J'aimerais pouvoir être aussi certaine que toi. Ton regard brun se pose de nouveau en face de vous, tes deux mains ne lâchant pas les commandes de l'appareil. – Mais j'arrive plus trop à y croire. Et ça faisait mal. Parce que Kes, c'était aussi ton meilleur ami. Vous aviez partagé tellement, vous vous aimiez tellement. Et la solitude devenait de plus en plus difficile à supporter. – Je sais pas ... ce qu'il adviendrait de nous. Ici. Mais ça m'est égal, j'veux juste ... savoir qu'il va bien et qu'il est en sécurité. Parce que y a rien de pire que de ne pas savoir. Est-ce qu'il a volontairement effacé ses traces pour refaire sa vie ? Est-ce qu'il est mort ? Est-ce qu'il est en danger ? Je ... Tu te stoppes, sans vraiment avoir la force d'aller plus loin.
Pourtant, il a le don de faire ressortir cet esprit joueur, tandis que tu hausses un sourcil. – Parce qu'il faut un permis pour voler ses trucs ? Tu demandes simplement en tournant rapidement les yeux vers ton fils. – Tu crois vraiment que c'est ça qui va m'arrêter ? Petit sourire en coin avant de pouffer légèrement. Tu t'perds vaguement dans tes pensées avant de revenir simplement sur un autre sujet tout aussi légers. – Et sinon ? Tu as défini une date pour ton mariage ? Un thème ? Est-ce que t'as besoin d'aide pour l'organiser ? Tu demandes simplement, peut-être un peu trop curieuse quant à tout ça. Après tout, t'avais besoin d'en savoir plus, tu voulais, même, en savoir plus.

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Jeu 16 Juin - 18:24



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Poe se contente de hausser les épaules, l’air faussement innocent, quand sa mère lui fait remarquer sa grossesse l’aurait obligée à s’arrêter pendant onze longs mois. Poe songe que sa mère, par moment, avait dû le maudire de le savoir mariner dans son ventre, et de devoir être aussi dépendant à la naissance. Ça le fait sourire plus qu’autre chose, parce qu’il se doute que tôt ou tard, elle avait dû considérer que ce sacrifice personnelle avait valu la peine. S’il y a bien une chose au monde que Poe ne remettra jamais en question, y compris dans ces circonstances ô combien étranges, c’est définitivement l’amour que sa mère lui porte, et qui parvient en cet instant à survivre à des circonstances définitivement improbables. Et si au final, ils n’ont jamais eu l’occasion de former un duo du tonnerre à l’époque, Poe a maintenant envie de croire qu’ils en seront capables aujourd’hui. Et Poe espère de tout cœur que rapidement, son père refera surface pour assister au spectacle comme il se doit.

Poe n’a aucun mal à se mettre à la place de Shara quand elle affirme que ne pas voler est résolument déprimant pour elle. Et pour cause, il en est de même pour lui. Ce n’est pas pour rien s’il s’est rattrapé sur le poste qu’il occupe aujourd’hui. C’est sûr qu’un Gulfstream ne vaut pas un X-wing, mais il a trouvé là une compensation plus supportable que s’il avait dû se tourner vers tout autre chose. Il avait eu besoin de ça, au final, pour réussir à s’approprier cette nouvelle vie, à l’heure surtout où il n’avait pas grand-chose d’autre en dehors de ça, si ce n’est la compagnie de Rey, qui l’avait tout de même pas mal aidé aussi à l’époque.

« Dommage que je m’en souvienne pas », affirme Poe avec un léger sourire en coin quand elle lui parle de la manière dont elle monologuait à son adresse quand elle était enceinte de lui. Lui aussi, même s’il ne s’en souvient effectivement – et bien évidemment pas –, il a envie de croire que c’est vrai, qu’il entendait tout et qu’il intégrait tout. « Désolé pour ça, j’imagine », ajoute-t-il sans perdre son sourire quand elle admet quand même que l’accouchement en lui-même n’avait pas été une partie de plaisir. Bah tu m’étonnes ! Ce n’est clairement pas quelque chose qu’il envisagera d’envier un jour à la gent féminine. « Mais avoue que j’en valais la peine », ajoute-t-il avec un clin d’œil.

Sauf qu’il n’est plus exactement le Poe qu’elle a connu, celui qu’elle a couvé de toute son attention et de toute sa tendresse, et quand bien même le pilote ne saurait renoncer à cette affection maternelle à peine retrouvée, il ne peut prétendre suffire à lui seul à donner ce sens à son existence que Shara recherche si avidement. Il le comprend, très sincèrement, il le comprend vraiment… L’ennui, c’est que s’il se sentirait prêt à sillonner cette île de long en large jusqu’à vraiment lui trouver ce qui l’aidera à se sentir mieux, il doute que ça suffise… et difficile de penser le contraire quand elle assure ne pas avoir la confiance dont il fait preuve lui-même. Elle n’arrive plus trop à y croire… il l’a bien compris, maintenant. Et pour lui rendre la foi qu’elle a perdu, il a l’impression d’avoir abattu déjà toutes ses cartes. Ceci dit, il n’abandonne pas, il n’abandonnera jamais. C’est le moins qu’il puisse faire pour elle, après tout. Il a envie de sortir une phrase bateau, n’importe laquelle, au sujet de son père… Mais il ne veut pas lui faire de promesse, il veut lui offrir des certitudes. Et pour ça, il est plus que jamais décidé à remonter la trace de son père.

« L’espace d’un instant j’ai pensé que tu étais raisonnable », il fait en souriant quand elle lui fait remarquer que ce n’est certainement pas avoir le permis ou non qui l’arrêtera.

Il y a plein de sujets sur lesquels il devrait revenir, mais il sait que s’il devait le faire maintenant, ce serait forcément en paroles creuses et en promesses sans fond ni valeur. Ce n’est pas ce qu’il veut pour elle. Alors il garde seulement tout ça à l’esprit… avec au cœur la conviction que, d’une façon ou d’une autre, il lui apportera les réponses qu’elle recherche et que surtout elle mérite.

« Alors pour être honnête… on a encore rien du tout », admet Poe quand elle l’interroge sur son mariage. « Il faut forcément un thème, pour ça ? » il demande avec une pointe d’amusement dans la voix. « Franchement, j’en sais rien… c’est surtout… C’est pour Finn que je veux faire tout ça, tu vois ce que je veux dire ? » Pour lui offrir la vie qu’il aurait toujours mériter de vivre et dont on l’avait trop longtemps privé… Et au final, lui, du moment qu’il se marie, il se fiche un peu de comment. « Il ressemblait à quoi, ton mariage avec papa ? »


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[abandonné] maybe i'm defective, or maybe i'm dumb. (ft. poe)
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