Percy Jackson avait vécu plus de choses dans sa courte vie que n'importe qui. Il n'avait que douze ans lorsqu'il s'est retrouvé à combattre Arès, dieu de la guerre pour éviter de se faire tuer par Hadès. Il n'avait que douze ans lorsqu'il a décidé de faire son premier voyage aux Enfers. Et clairement, il aurait préféré que ça s'arrête là. Mais non, au cours de ses aventures, le fils de Poséidon s'était retrouvé à multiples reprises dans les Enfers. Mais ce qu'il retiendra particulièrement fut son voyage au plus profond des entrailles de la Terre, le Tartare. Un endroit sombre, toxique. Il aurait dû laisser sa vie là-bas, mais il s'était battu pour Annabeth, pour son destin, pour œuvrer dans cette énième prophétie le concernant. S'il n'avait plus de trace d'avoir littéralement porté le ciel, Percy gardait des cicatrices invisibles de son voyage dans le Tartare. Les cauchemars l'ayant gardé éveillé longtemps. Maintenant les choses s'étaient arrangés, ça faisait presque dix ans que c'était arrivé. Mais rien n'avait complètement guéris.
Il avait prévenu Annabeth qu'il rentrerait plus tard ce soir. Il avait voulu prendre un verre avec ses employés. Et une fois la soirée terminée, Percy se mit en route. Malgré l'heure tardive, il croisa quelques personnes sur la route. Il ne se doutait pas que la ville était entrain de comploter contre lui et une autre âme innocente. Au détour d'une rue, il réalisa soudainement que l'atmosphère avait changé. Et ralentit la cadence, jetant des regards de droite à gauche. Il vit une jeune femme de l'autre côté de la rue, mais elle était la seule à plusieurs mètres à la ronde. Le brun fronça les sourcils. Lorsqu'il reporta son regard devant lui, il n'était plus dans la rue. Mais cet endroit ne lui était pas inconnu. « Non...» Sa respiration se bloqua dans sa gorge, il pouvait sentir l'air déjà toxique. Il n'avait aucune chance de survie, il n'avait même plus ses pouvoirs. Il chercha du regard un moyen d'échapper à ce qui devenait la réalité. Et c'est à ce moment là qu'il revit la silhouette de cette femme. Elle avait elle aussi été happé dans cette illusion de la ville. Percy repris un semblant de confiance, il devait faire tout en son pouvoir pour protéger cette jeune femme. Mais pour ça, il devait l'atteindre. Car en quelques secondes, plusieurs mètres les avaient séparés magiquement. Percy marcha alors vers elle, les yeux rivés sur son visage, il ne devait pas la perdre de vue.
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Dernière édition par Percy Jackson le Mar 12 Juil 2022 - 18:28, édité 1 fois
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Ven 25 Mar 2022 - 22:50
It looks like hell
feat. Percy
Elle s’est fait violence pour quitter les bras d’Orpheus et retourner dans ce qui est encore sa maison. Quand bien même ils ont décidé de renouveler leurs vœux, quand bien même chaque instant passé en sa compagnie est un instant qu’elle chérit précieusement, elle n’est pas encore prête à quitter la demeure de Sam et de Lou. Ils sont sa famille, ceux qui l’ont accueillie quand elle n’avait personne. Leur présence leur fait du bien et la réconforte, leur présence lui est aussi essentielle que celle de son époux. Alors oui, quand bien même tôt ou tard ils feront leur route ensemble tous les deux et créeront leur propre foyer, mais pas tout de suite, pas ce soir. Ce soir, elle rentre chez elle. Elle a promis à Sam qu’elle conduirait Lou à l’école le lendemain, et elle compte bien tenir cette promesse. Des promesses faites à des enfants sont encore plus précieuses que celles qu’on adresse aux adultes, et qu’il ne faudrait jamais trahir non plus.
Il est tard, elle a mis du temps avant d’accepter de partir. Elle n’est pas vraiment rassurée à l’idée de parcourir les rues changeantes de Lockwood Hill seule, heureusement, le trajet n’est normalement pas très long. L’obscurité ambiante ajoute à l’inquiétude qui l’étreint, mais elle la rejette, décidant de la considérer comme étant purement irrationnelle. Les mains fourrées dans ses poches, elle baisse le regard sur ses pieds, se concentre sur des éléments tangibles, compréhensibles, afin de garder la tête haute et de ne surtout pas perdre pied.
Seulement, à un angle de rue, quelque chose change. Son cœur s’arrête un instant et un large frisson lui traverse l’échine. L’atmosphère a a changé, elle le ressent. Elle lui est familière. Trop familière. Une impression violente de déjà-vu lui comprime le cœur dans un étau, et elle a peur, terriblement peur, à un point qu’elle ne sait décrire, à un point qu’elle a toutes les difficultés du monde à exprimer. Au moment de sentir une présence dans son dos, elle se retourne trop brusquement, s’attend à découvrir la présence imposante et menaçante d’Hadès derrière lui, mais il ne s’agit pas de lui. Le jeune homme qui se trouve là, elle ne le connaît pas. Elle veut détourner le regard… Son souffle se brise. Ici, l’air est vicié, si singulier, celui qu’elle respirait à Hadestown… Des émotions enfouies mais pas refoulées remontent à la surface de ses émotions. Elle ne veut pas revivre ça, elle ne peut pas revivre ça, elle ne le supportera plus. A nouveau, son attention se reporta sur le jeune homme dans son dos… mais voilà qu’il est si loin, à présent. Ne surtout pas jeter son regard en arrière, cette fois encore, cette action semble devoir être fatale. Elle est de retour à Hadestown, elle est de retour en enfer…
« Je peux pas… Je peux pas… » Les larmes lui montent aux yeux, son cœur, arraché, se répand en milliers de morceaux à ses pieds. « ORPHEUS, S’IL TE PLAIT… »
Elle l’appelle, en vain, dans l’espoir qu’il vienne la sauver, qu’on vienne la sauver. La tête entre les mains, les larmes aux yeux… Elle ne peut pas revivre ça, c’est insupportable.
Il était arrivé au demi-dieu de se demander pourquoi de toutes les personnes sur terre, il était celui qui avait reçu une telle charge sur ses épaules. De toutes les femmes sur terre, il fallait que Poséidon jette son dévolu sur sa mère. Alors oui, Percy l'avouait, sa mère était la meilleure femme de l'univers et ça ne l'étonnait pas plus que ça qu'elle fasse tourner des têtes, divines soient-elles. Mais il avait parfois trouvé que ça faisait beaucoup pour une seule personne. Alors oui, il avait été constamment accompagné de ses amis, mais ça ne changeait pas le fait qu'à plusieurs reprises ce sont ses décisions à lui qui changeaient la donne. Une sacrée responsabilité pour un gamin hyperactif et con sur les bords.
Peut-être que l'île avait voulu le soustraire de ses tortures pour plus l'écraser après trois ans. Car Percy n'avait jamais eu le déplaisir de se retrouver dans une situation surmenante. Pas de sosies, pas de personnes revenus du monde des morts, aucun monstre, pas d'hallucination. La seule chose qui avait changé pour lui, c'était l'absence de sa famille et de ses pouvoirs. Mais il faisait avec. Il lui manquait une partie de lui, mais son âme sœur était avec lui, alors ces absences étaient supportables.
Bien plus que de se retrouver à nouveau dans ce monde de malheur. Il le sentait au plus profond de lui, il était de retour là où il n'aurait jamais voulu retourné. Il préférait presque que son père manque à nouveau de l'exterminer en s'installant sur son trône à l'Olympe plutôt que de repasser une seule seconde aux Enfers. Sauf que rien que l'air les entourant montrait le changement de lieu.
Il pouvait mourir, il savait qu'Annabeth lui en voudrait, mais il avait une belle vie pour un fils des trois grands. Il était voué à mourir bien avant, il savait que les trois sœurs du destin, les Moires, rêvaient de couper le fil de la vie du fils Jackson. Sauf qu'il refusait que sa destinée soit partagé avec cette jeune femme au loin. Il devait la protéger, quel qu'en soit le prix.
Il connaissait l'histoire d'Orphée et Eurydice, Chiron, ou plutôt Monsieur Brunner, puisque c'était sous cette couverture qu'il lui avait tout appris, l'avait souvent embêter avec les histoires de mythologie. Alors lorsqu'il entendit cette jeune femme parler d'un Orpheus, son esprit mit les pièces du puzzle en place. Il ne savait pas d'où il pouvait être si certain qu'il se trouvait face à la femme de ce qu'il avait pendant douze ans considéré comme des mythes, mais il savait qu'il avait devant lui Eurydice. Il ne devait clairement pas détourner son regard d'elle. C'était une question de vie ou de mort. Alors son regard toujours fixé sur elle, il parvint enfin à faire des pas vers elle. Comme si la réalisation de la chose avait débloqué quelque chose. Percy arriva à ses côtés et déposa ses mains sur ses épaules, la forçant à le regarder. « On va sortir de là.» Il avait envie de promettre sur le Styx, mais le faire dans les Enfers, il trouvait ça un peu dangereux.
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Dernière édition par Percy Jackson le Mar 12 Juil 2022 - 18:27, édité 1 fois
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Ven 1 Avr 2022 - 18:11
It looks like hell
feat. Percy
Et si elle n’avait fait que rêver ? Et si, en fin de compte, tout ceci, cette nouvelle vie dans un monde improbable qu’elle s’était façonnée, n’avait été qu’une échappatoire mentale à un cauchemar trop insupportable pour qu’elle sache l’endurer sans en appeler à ce genre d’artifices ? Elle voudrait de tout cœur se convaincre qu’il n’en est rien, mais il lui suffit de poser le regard sur ce qui l’environne, s’imprégner de cet atmosphère vicié, à la fois familier et différent, pour être convaincue être bel et bien à Hadestown… Folle, elle avait été folle de penser qu’il lui avait suffi de fermer les yeux pour quitter cet Enfer, cet Enfer littéral. Bien sûr qu’elle s’y trouve toujours, bien sûr qu’elle n’a pas retrouvé Orpheus, parce qu’elle ne le retrouvera jamais. Les circonstances ont balayé leur ultime occasion d’être ensemble. Elle s’est blottie au creux d’un souvenir inventé de toute pièce, mais à présent, elle est de retour où l’horreur prend vie. Le travail acharné, la déshumanisation à son paroxysme, la voie des Destins qui viendraient lui souffler qu’elle n’a nulle part où aller. Eurydice, tu t’appelles Eurydice, tâche de t’en souvenir. Elle se répète mentalement ces mots comme un mantra, tant qu’elle garde conscience d’elle-même, cela veut dire qu’elle n’a pas encore été complètement absorbée, dévorée par l’horreur de ces lieux.
Où qu’il se trouve, elle croit deviner le regard perçant d’Hadès, qui savoure un spectacle qu’il aura orchestré de lui-même. Est-il responsable de ce qu’elle a cru vivre ? A-t-il immiscé dans son esprit de fausses pensées, de faux souvenirs, pour la torturer encore davantage. Et Orpheus ? Vient-il seulement à l’instant de s’en aller, ou est-il encore ici, non loin, à souffrir des doutes qui se sont imposés à lui et lui ont fait commettre la terrible erreur de se retourner ? Elle a le cœur serré, le sentiment de ne plus savoir respirer convenablement, et au moment de sentir les mains du jeune homme sur son épaule, elle a le réflexe de se dégager d’un mouvement un peu brusque, avant que de le toiser d’un regard apeuré.
« Qui êtes-vous ? » parvient-elle à articuler dans le blanc des yeux.
Elle ne ressemble ni à Orpheus, ni à Hadès, pas plus à Hermès ou aucun homme qu’elle ait jamais connu… Il semble bienveillant, mais elle garde néanmoins ses distances. Elle sait que les apparences sont bien trop souvent trompeuses, et que se laisser bercer par elles vous engage à payer le prix fort, un prix bien trop conséquent en ce qui la concerne pour qu’elle sache réellement l’accepter. Ses paroles se veulent rassurantes, mais comment peut-elle être certaine de vraiment pouvoir lui faire confiance ? C’est bien simple, elle ne le peut pas. Et le toiser du regard comme elle ne se prive pas de le faire ne l’aidera certainement pas à mieux comprendre à qui elle a affaire, quand bien même elle le voudrait de tout cœur.
S'il avait détesté avoir la responsabilité du monde sur ses épaules un nombre incalculable de fois, Percy s'y était presque habitué. Peut-être parce qu'ils avaient toujours eu la meilleure compagnie qu'il soit lors de ses aventures. Mais il avait fini par s'y faire, à tel point qu'ici dans ce monde, l'action lui manquait presque. Pas de course des chars, pas de titans ayant décidés de prendre contrôle du monde, mais de capture du drapeau. Juste la tranquillité dont il avait été privé lorsque sa nature de demi-dieu été devenu trop puissante pour être cachée.
Tout comme la femme à ses côtés, Percy gardait un souvenir trop réel et douloureux des Enfers. C'était une expérience qu'il ne souhaitait à personne. Il se demandait parfois comment Nico faisait pour tenir lorsqu'il rendait visite à son père mais surtout comment Perséphone arrivait à supporter les longs mois aux Enfers, surtout avec la présence d'Hadès. Parce que si Percy était très tourné vers sa famille, c'était surtout le côté mortel, parce que niveau divinité, certains membres de sa famille pouvait mieux faire. Il avait pratiquement été tué par son oncle, son cousin, son grand-père et son arrière grand-mère, et encore ça c'était ceux que Percy se souvenait le plus.
Mais il savait donc à quel point son oncle pouvait être un véritable monstre lorsqu'il le souhaitait. Alors l'état presque hystérique d'Eurydice lui paraissait plutôt logique et même normal. Raison pour laquelle il souhaitait simplement montré qu'il était là pour l'aider. Lorsqu'elle se dégagea de ses mains, Percy recula d'un pas, levant les mains pour montrer qu'il arrêterait.
Il ne savait pas spécialement si connaître son identité allait ou non calmer la jeune femme. Les demi-dieux avaient beau avoir été dépeint pour la plupart comme des héros, parfois c'était pas trop ça. Mais c'était le meilleur moyen pour qu'elle lui fasse confiance, qu'il soit honnête avec elle. Alors il lui adressa un léger sourire. « Percy Jackson, je suis un fils de Poséidon.» Au moins c'était direct. Il analysait ses expressions, cherchant à savoir si la mention de son paternel lui apportait calme ou bien au contraire de la nervosité en plus.
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Ven 22 Juil 2022 - 21:41
It looks like hell
feat. Percy
« Le fils de Poséidon… », répète Eurydice, interdite.
Elle ignorait que Poséidon avait eu un fils, mais quelle importance. Peut-elle prétendre savoir quoi que ce soit de la généalogie des dieux ou même s’y être intéressée un jour ? Non, ce n’est pas le cas. Eurydice se contentait du peu qu’elle avait, et son expérience avec Hadès lui avait appris que plus loin l’on se tenait des dieux, mieux cela valait. Elle ne tient pas à remettre la parole de son interlocuteur en question, elle ne se sent pas en état de le faire quoi qu’il en soit. Tout ce qu’elle veut, c’est qu’on la tire de ce cauchemar, et le plus rapidement possible : elle n’est pas capable de supporter plus longtemps cette situation, qui lui tort les entrailles et lui donne le sentiment de se retrouver en présence du pire du monde et du pire d’elle-même.
« Si vous êtes le fils d’un dieu, vous devez avoir des pouvoirs, n’est-ce pas ? Le pouvoir de nous sortir d’ici, pas vrai ? » demande-t-elle avec l’énergie du désespoir.
La lueur qui brille dans son regard ne saurait tromper son interlocuteur. Sa panique est totale. Se tourner vers le premier venu dans l’espoir d’échapper à sa détresse est une facilité qui lui a coûté cher par le passé, pourtant elle la réitère encore. Seule, elle sait qu’elle n’a pas la moindre chance de s’en sortir. Elle devine sans qu’elles ne soient présentes la silhouette des Destins qui s’amuseraient de son sort, lui souffleraient à l’oreille les horreurs les plus insupportables. Elle ne veut pas supporter de vois sa mémoire et le souvenir de tous ceux qui comptent se déliter sans rien pouvoir y faire. Elle ne peut pas accepter d’endurer une chose pareille. Elle ne peut souffrir un sort si insupportable. Elle cherche de l’aide auprès du premier qui semble susceptible de lui en offrir. Mais a-t-elle raison de le croire ? Se peut-il vraiment que ce garçon soit un fils de Poséidon ? Et comme par hasard, leurs chemins se croiseraient ici, et dans ces circonstances ?
« A moins que vous soyez celui qui nous a menés ici… »
Elle laisse parler sa défiance naturelle, mais elle ne pense pas pour autant qu’elle soit justifiée. Elle se repose sur cette dernière uniquement parce que regarder la réalité en face lui est trop douloureux pour l’instant. Car si lui-même n’est pas acteur de cette situation, et n’en est qu’une victime, alors cela veut dire qu’ils n’ont très probablement aucune chance de s’en sortir en fin de compte.
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it looks like hell ─ ft. Eurydice Mélôidía
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