(Abandonné)(AU) Poverty, the mother of manhood. Also, the mother of prostitution. [Citra]
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Mar 22 Mar - 19:42
Poverty, the mother of manhood. Also, the mother of prostitution. × ft. Citra
Rook Island, île paradisiaque à la faune exotique, quoiqu’un peu mortel. Un décor de rêve pour une magnifique carte postale. Avec un minimum d’exploitation, ces deux îles auraient attiré d’innombrables touristiques, surtout les amateurs de plongée. Toutes les conditions étaient parfaites pour un hôtel cinq étoiles… Hormis la colonne de fumée qui s’élevait au Nord-ouest de l’île, non loin de Badtown. La cause de cette fumée éparse était une pile de cadavres grossièrement entassés. Des hommes balançaient des bidons d’essence pour accélérer le processus de combustion. Le sang, les membres ensanglantés, les corps démontraient la violence de cette extermination. Hoyt avait été clair dans ses ordres avant son décollage pour l’île Sud. Il voulait que ces cloportes paient leur insubordination. Pour faire plaisir à son patron et pour qu’il lui foute la paix, Vaas et sa troupe massacrèrent avec une violence extrême les pauvres villageois. En vestige de leur passage, le chef des pirates fit pendre certains cadavres, hommes, femmes et enfants… Tout y passait ! Ces horreurs servaient à dissuader les plus récalcitrants… Rugissant sur ses hommes ses ultimes consignes, il empoigna le volant de sa jeep et démarra en trombe. Certaines choses l’exacerbaient, l’irritaient, mais il devait s’y conformer.
Brutalement, la porte d’entrée du bordel s’ouvrit. Les quelques personnes présentes dans cet établissement miteux tournèrent la tête, à s’en faire décrocher la mâchoire. L’ambiance frivole et guillerette, que pouvait apporter ce genre d’endroit remplis de pirates à la morale douteuse, s’estompa immédiatement. Les natifs de l’île baissèrent les yeux, se faisant aussi petits que possible… Attirer, son attention compromettait leur survie… Quant aux pirates, ils dévisageaient leur chef. Eux non plus n’était pas à l’abri des accès de colère de leur patron. Seules, les dames de cet endroit voyaient sa présence comme une bénédiction… Quitte à vivre de l’exploitation de son corps, autant profiter du chef des pirates en question. De véritables sangsues, prêtes à tout pour vivre… Pouvait-on leurs en vouloir ? Non… L’instinct de préservation était plus fort que tout. L’homme à la crête s’avança. Le parquet grinçait sous ses Rangers. Tous retinrent leur souffle, priant pour éviter une tuerie comme il était coutumier sur l’île Nord. Rakyat, pirates ou autres, personne ne dérogeait à cette règle. Enfin, il existait une exception… C’était d’ailleurs cette dérogation qu’il recherchait du regard, connaissant ses habitudes et son attrait pour ce foutu bidonville, elle ne devait pas être loin…
Étrangement, une seule danseuse s’était retrouvée sans public à la suite de l’irruption de Vaas. Enfin, il restait deux hommes accoudés sur la scène… Ces ignorants arrogants refusaient d’abandonner leur butin ou, obnubilés par le spectacle, n’avaient pas entendu l’arrivée d’une menace potentielle. Complètement hypnotisés, ils continuaient de jeter leur maigre salaire pour acheter les privilèges de la jeune femme. Le danger se rapprochait lourdement… Derrière eux… Le regard du trafiquant se posa sur les deux récalcitrants. « Casse-toi, Rajit ! Elle est pour moi celle-là… Va te payer une autre stripteaseuse ! » Grommela l’un des deux hommes. « Va te faire foutre, enfoiré ! J’ai plus de fric que toi ! Cette salope est pour moi ! Elle me sucera la queue… Me la tétera comme le sein de sa mère ! » Rétorqua le dénommé Rajit. Une querelle entre les deux hommes éclata. Ils se chamaillaient comme des enfants. D’un mouvement lent, son pouce actionna le mécanisme de l’arme et une déflagration retendit. Les deux concernés sursautèrent et se tournèrent avec effarement vers Vaas. Tétanisé, Rajit tentait d’articuler une brève supplication. Profondément agacé à cause de Hoyt, le pirate n’était pas d’humeur à entendre des jérémiades. L’embout du Colt s’enfonça au fond de la gorge du Rakyat l’empêchant de couiner. « N’hésite pas à le sucer, fils de pute… Ça te rappellera ta mère. » Gloussa-t-il. « Allez ! » L’arme pressa férocement contre sa glotte. La terreur se lisait sur le visage de Rajit, des larmes s’écoulèrent le long de ses joues. Sa muqueuse luttait en vain contre la froideur du métal, des bruits infectes de déglutitions étaient étouffés par la musique de l’endroit, mais restaient audible pour l’ami du Rakyat, qui semblait prendre conscience de l’ampleur de leur connerie. Docilement soumis, Rajit répondait à la requête de Vaas, mais difficilement, sa fierté refusait de s’y plier. « Quoi ? Je t’étouffe. Tu lui aurais fait la même chose, hermano… Ça te fait bander, hein ? Ça te rappelle ta mère ? C’est ça ? Maman abusait de toi, mais t’aimait ça… Non, non, n’essaie pas de parler ! Ici, on ne juge pas. Après tout, on est tous à la recherche de quelque chose… Non ? » Vaas se tourna vers ses gars qui acquiescèrent sans se faire prier. « Tu vois. Suce-le bien, rappelle-toi d’elle. Voilà… » La détonation partie aussitôt. La balle perfora l’arrière de son crâne, déchirant dans son sillage le cervelet. Ôtant l’arme d’un coup sec, le buste du cadavre s’écrasa sur la scène. L’hémoglobine se déversait sur l’estrade où se trouvait la danseuse.
Peu habituée à ce genre d’événement, Emma détourna le regard. N’ayant aucune envie d’apprécier le cadavre de son client. L’ancienne touriste reconvertie n’arrivait pas à s’habituer à certains éléments de sa nouvelle vie... Ancienne comptable, pour survivre au milieu de ses sociopathes, elle accepta à contre-cœur de vendre son corps. « Quoi ? T’as envie de finir comme ton copain. » Malgré cette menace, son Colt retrouva son holster. Doucement. Innocemment, sa tête désapprouva sa proposition. Paralysé, le Rakyat ne bougeait pas, incapable du moindre mouvement. « Pauvre merde… » Cracha-t-il. Exaspéré par la couardise de son jouet et voyant en lui, un moyen d’extérioriser sa frustration concernant Hoyt. Ses pouces s’enfoncèrent dans ses orbites. Un gargouillis écœurant de chair écrasée se fit entendre. Des cris s’élevèrent, le sang s’écoulait le long de son visage et sur les mains de Vaas. Sa victime se débattait et l’implorait d’arrêter. Sa musculature maintenait la tête de son opposant, elle refusait de le lâcher. « Ma pute vaut un paquet de fric… Mais toi… Putain ! Tu croyais que tu pouvais venir ici avec ta petite gueule, ton argent et me la prendre ? » Gloussa-t-il, ses doigts pressèrent davantage dans cette bouillie et la souffrance de cet homme redoubla. « Sac à merde. » Brutalement, il relâcha sa prise. « Fous-moi le camp. » Sonné par la douleur, l’autre homme s’écroula lamentablement au sol en gémissant. Sans s’en préoccuper, il s’installa sur le siège, précédemment occupé par sa victime. Grossièrement, ses mains essuyèrent l’hémoglobine sur le t-shirt de l’homme abattu par balle. Tel un pacha, il s’affala sur son siège et observa Emma avec un regard glacial. « Fais-moi plaisir… Et BOUGE ton cul, putain ! » Vociféra-t-il. Une cigarette se logea entre ses lèvres. Timidement, Emma reprit la danse et ne quittait pas Vaas du regard. La tension redescendait, les autres clients reprenaient leur activité. « Qu’est-ce que tu fous ! Nettoie-moi ça ! » Ordonna-t-il, acerbe, à l’une des recrues qui s’empressa d’exécuter les ordres.
Descendant en tension, le leader retrouvait une certaine accalmie. La danseuse, quant à elle, poursuivait son show. La disparition des deux corps l’aida à se concentrer sur son travail, même si certaines images resteraient à jamais graver dans son esprit. Il tira sur sa clope et cracha un filet de fumée qui se dissipa dans l’air environnant. L’ennui le guettait. « Où est-elle ? » Demanda-t-il. Emma, surprise, ne percuta pas immédiatement et haussa les épaules. « Putain, Emma ! T’es sourde… Rho ! Laisse tomber. Incapable… Tu m’emmerdes aujourd’hui, guapa ! Qu’est-ce que t’as ? Hein ! T’as pas envie ? T’as envie que je t’ouvre en deux !? » Grommela-t-il. Ne souhaitant pas attiser la colère de son bourreau, elle descendit de la scène et s’approcha du mâle alpha. « T’as pas besoin d’elle… Vaas… Tu m’as moi… Je peux te sucer si tu veux… » Mêlant le geste à la parole, ses doigts débouteraient son pantalon. « T’as vraiment de la merde dans les oreilles, Emma ! Je t’ai posé une putain de question… Alors, réponds. » Sous sa colère, Emma se recroquevilla et ferma les yeux, prête à recevoir le coup. Heureusement pour elle, l’attention de Vaas se porta sur celle qu’il recherchait.
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