Ce monde était tellement différent du sien. Des technologies bien moindre à l’absence de guerre constante, Angela pouvait dire qu’elle s’y sentait bien. Excepté le manque cruel de famille, Angela parvenait à se faire à cette nouvelle vie. Parce que contrairement à beaucoup de ses patients, elle avait retrouvé quelques têtes connues. Et autant dire que Widowmaker n’était pas la première personne qu’elle aurait voulu revoir. Et par miracle ce ne fut pas Widow mais Amélie, la part humaine de la jeune femme. Mais le reste de son équipe lui manquait. Overwatch lui manquait, Genji, son ninja préféré, Ana, même Morrison lui manquait. Et sa technologie lui manquait, faire des miracles. Elle avait souvent fait ça, sauver la vie de quelqu’un en remplaçant un membre manquant par de la technologie. Mais elle n’avait jamais fait aussi dangereux que sa némésis Moira, transformant un homme en démon. Gabriel. Elle l’avait admiré pendant ses premières années à Overwatch. Le beau commandant Reyes, une tête brûlée qui refusait de se laisser faire et de devoir suivre des règles idiotes. Mais c’est pour cela qu’il était devenu l’homme de l’ombre qu’il est devenu. Reaper, l’ombre démoniaque. Elle avait vu ce qu’il pouvait faire et ça la terrifiait.
Ce matin-là, elle se réveilla grâce aux les premiers rayons du jour venant se poser sur son visage. Elle quitta en douceur la chaleur de son lit. Elle profita du fait que le calme règne encore dans la ville pour aller courir un peu. Et lorsqu’elle revint elle se fit un petit-déjeuner. Puis elle partit pour travailler. Et la journée fut longue. Parce qu’elle s’attendait désormais à revoir un visage familier à chaque nouveau patient, Amélie l’ayant énormément surprise. Mais personne d’autre.
La soirée arriva et alors qu’elle quittait l’hôpital, n’étant pas de garde, elle décida de rendre visite à Casca, une jeune demoiselle dont elle s’était rapprochée. Elle s’arrêta dans un restaurant chinois, prenant un repas à emporter. La jolie blonde avait clairement décidé d’arriver à l’improviste, mais qui pouvait en vouloir à un véritable ange ? Angela sonna à la porte de l’appartement et lorsque la porte s’ouvrit, elle vit la jeune femme entrain de foutre un bandage autour de son bras. Ses sourcils se froncèrent. « Casca, tu sais que tu peux m’appeler quand tu te blesses ? » Elle ouvrit son sac et en sortit sa petite trousse de soins. Elle envoya la jeune femme s’installer sur son canapé avant d’aller se nettoyer les mains. Elle revint à ses côtés et lui retira la fin du bandage des mains. Elle déroula alors ce que Casca avait déjà fait, et s’activa à désinfecter la plaie. « Comment tu t’es fait ça ? »