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(terminé) And we'll lie down in eiderdown [Orpheus & Eurydice]

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Jeu 3 Fév 2022 - 15:47


And we'll lie down in

eiderdown
feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Orpheus attend sur la plage en s'efforçant de contenir les signes évidents de sa nervosité. Les mains fourrées dans les poches pour éviter de se triturer les doigts, son regard anxieux observe l'horizon, se perdant dans la contemplation de cette mer infranchissable. La captivité lui est plus douce depuis qu'il a retrouvé Eurydice. Elle n'est pas idéale, certes, mais l'amour, lui, rend tout supplice plus supportable. Orpheus et Eurydice se sont retrouvés et s'apprêtent à être réunis. Voilà la légende qu'il veut conter au reste du monde.

Comme promis la veille, il attend Eurydice. Il veut la surprendre, mais il veut avant tout la séduire. C'était ce qu'elle espérait. Et pour Eurydice, Orpheus était prêt à se plier en quatre, simplement pour voir fleurir au bord de ses lèvres un semblant de sourire. Eurydice est une âme trop douce pour que la mélancolie de son regard établisse domicile. Orpheus compte l'assister dans sa recherche de liberté et de bonheur. Et, de préférence, jouer un rôle non négligeable dans l'accomplissement de ses désirs.

Finalement, il l'aperçoit. Aussitôt, il brave l'instabilité offerte par le sable et s'avance vers elle, n'hésitant pas en lui tendant la main. Il attend qu'elle la saisisse et, délicatement, l'attire à lui pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres.

- Te voilà, sourit-il avec un soulagement audible.

Il n'a pas réellement douté de sa venue, mais il a revanche craint que la soirée passée en sa compagnie n'ait été qu'une cruelle illusion, un tour joué à son esprit par quelconque être démoniaque. Ou, pis encore, qu'on ait arraché Eurydice à cet endroit pour les priver, une fois de plus, de leur union.

Emu à l'idée qu'ils aient enfin l'occasion de profiter de la présence l'un de l'autre, il n'attend pas davantage avant de la guider là où il tenait à ce qu'ils se rendent. Il est impatient, et cet état se transmet dans chacun de ses gestes. Mais il est attentif également, et il aide Eurydice à grimper les dunes de sable qu'il les fait dépasser. Il les fait marcher encore quelques mètres, jusqu'à ce que le sable se confonde avec l'herbe et qu'ils arrivent à un espace vert au décor boisé et fleuri. Environnement maritime et végétal s'accouplent, et Orpheus guette les réactions d'Eurydice.

- Je suis souvent venu ici... En espérant pouvoir un jour t'y emmener.

Il lui adresse un sourire doux, puis la mène au pied d'un chêne bordé de haies et de buissons qui les isolent du reste du monde. C'est par hasard qu'Orpheus a découvert cet endroit, lors de ses divagations nocturnes. Et en cette fin d'après-midi là, il invite Eurydice à s'asseoir, là où il a disposé au préalable une épaisse couverture afin qu'ils puissent adopter une posture confortable. A ce cadre idyllique vient s'ajouter la vue qu'ils ont sur la mer et, surtout, sur le soleil qui entame sa lente descente et leur fait la promesse d'un coucher qu'ils auront tout loisir d'admirer.


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Ven 4 Fév 2022 - 18:32



And we'll lie down in eiderdown



feat. Orpheus




C’est le cœur léger qu’Eurydice se rend où Orpheus lui a donné rendez-vous. Elle aurait peut-être pu ressentir une quelconque appréhension, ça aurait été légitime, mais rien de tout ceci n’envahit ses pensées tandis qu’elle ne songe qu’au bonheur qu’elle aura à retrouver celui qu’elle aime et dont la présence lui a terriblement manqué. Elle a besoin de ça, elle en a terriblement besoin, même. Depuis qu’elle l’a retrouvé, chaque instant qu’elle passe sans lui lui semble être un instant perdu. Pourtant, elle est toujours déterminée à ne surtout pas précipiter les choses… Elle a besoin de temps… du moins c’est ce qu’elle se répète. Par moments, elle songe que c’est tout à fait absurde, en d’autres occasions, elle estime qu’elle fait le bon choix. En cet instant, c’est le cas, car l’exaltation qui l’anime à l’idée de retrouver Orpheus est aussi lié au manque qu’elle a ressenti ce temps durant où elle n’a pas pu profiter de sa douce compagnie.

Quand elle le découvre, sur la plage, elle sent son cœur battre la chamade. Elle accepte docilement qu’il lui tend et apprécie le contact de ses lèvres contre les siennes. Oui, elle est là. A-t-il douté qu’elle puisse venir ? Peut-être aurait-il eu de bonnes raisons, pour cela. Quoi qu’il en soit, oui, elle est bien là, et elle ne voudrait être nulle part ailleurs. Et elle est plus que curieuse de découvrir quelle surprise son époux a décidé de lui réserver.

« C’est pour toi », dit-elle en déposant entre ses doigts la rose qu’elle avait récupérée à la boutique le matin même, et qui lui avait fait penser irrésistiblement à Orpheus. C’est trois fois rien, mais elle veut espérer que ça lui fera plaisir.

Après quoi elle le suit où il choisit de l’emmener. Ses pieds s’enfoncent légèrement dans le sable tandis qu’ils progressent au sommet de dunes de sables. Encore quelques mètres, elle et le voit, ce petit paradis de verdure absolument charmant. Son regard s’illumine tandis qu’elle s’imprègne de la beauté des lieux. Elle trouve cela ni plus ni moins que sublime.

« C’est magnifique… »,
observe Eurydice avec émotion.

Elle s’installe sur la couverture installée à leur attention. Le cadre est idyllique, époustouflant d’une beauté presque irréelle que le coucher de soleil sublime encore.

« Je n’ai jamais rien vu de plus beau. » Eurydice attire Orpheus pour l’attirer à lui de nouveau et l’embrasser plus franchement. « Merci. » Elle regarde tout autour d’elle. Elle songe à tous ces instants qu’Orpheus a dû y passer en se désespérant de la retrouver… Cette pensée la rend au fond triste… Ils ont perdu tant de temps. « Il faudrait que nous donnions un nom à cet endroit, un endroit qui n’appartient qu’à nous. »

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Dim 6 Fév 2022 - 16:31


And we'll lie down in

eiderdown
feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
La rose qu'elle lui offre lui provoque un plaisir tel qu'il en rougit. Tandis qu'ils progressent pour se rendre au lieu qu'il veut lui faire découvrir, il continue de serrer la fleur contre sa poitrine, au plus près de son cœur. C'est leur histoire qui est symbolisée par la rose, et il le sait. D'excitation, il aurait voulu lui adresser tous les plus beaux poèmes du monde. Pas seulement les siens, mais aussi ceux qu'il avait découverts dans cette ville. Mais il savait que l'heure n'était pas aux envolées lyriques. Il ne voulait pas que la fragile émotion du moment soit gâchée par un flot de paroles inutiles. Eurydice et lui s'aimaient aussi dans le silence.

Un sourire soulagé pare ses lèvres lorsqu'il observe l'émotion d'Eurydice, et qu'il l'entend qualifier cet endroit de "magnifique".

- Ca l'est davantage maintenant que tu es là, complimente-t-il doucement, sans permettre à son regard de mettre fin à sa contemplation.

Il se laisse joyeusement attirer à elle et lui rend son baiser avec la même énergie, songeant qu'il n'a réellement la sensation de respirer que lorsque leurs lèvres sont scellées et qu'ils partagent le même souffle. Mais il se redresse finalement, la laissant découvrir les détails de l'endroit, la laissant s'imprégner de cette paisibilité qui lui semble être si précieuse, à lui, au beau milieu du chaos engendré par cette ville.

Sa suggestion séduit le poète qu'il est, et flatte l'homme éperdument amoureux qu'il est plus encore. Délicatement, il entrelace leurs doigts, simplement parce qu'il ressent le besoin de toucher sa peau. Un besoin viscéral, contre lequel il n'a aucune envie de lutter.

- Il le faudrait, en effet. Que suggères-tu ?

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Dim 6 Fév 2022 - 17:38



And we'll lie down in eiderdown



feat. Orpheus




Eurydice affiche un large sourire quand Orpheus lui adresse ce compliment que d’autres trouveraient exagérés. Dans la seconde même de leur rencontre, le jeune homme avait été… excessif en tout, et dans un premier temps, ça l’avait décontenancée, en revanche, jamais ça ne lui avait déplu. Bien au contraire, même. Orpheus ne serait pas Orpheus sans ses grandes envolées lyriques, sans ses pures démonstrations de grâce et d’émotion. Pour certains ce serait trop peut-être, pour elle, c’est un plaisir sans cesse renouvelé, surtout quand elle constate en cet instant que les circonstances n’ont absolument rien changé à la pureté de ses intentions envers elle, à la force de l’amour qu’il lui adresse.

Alors oui, si cet endroit est aux yeux d’Orpheus plus beau parce qu’elle s’y trouve, elle ne vient pas moquer une affirmation si grandiose. Et dans tous les cas, elle-même ne voit pas vraiment les choses différemment. Elle aussi trouve ces lieux superbes, tout en admettant qu’ils ne lui plairaient pas tant si Orpheus faisait partie de son paysage. Il aurait le don de rendre n’importe quel endroit plus beau : pour preuve, cette ville ne lui a jamais semblé plus belle que depuis qu’elle sait qu’ils s’y trouvent. Certes, autrefois, cette pensée ne l’a pas empêché d’accepter l’offre d’Hades de se rendre à Hadestown, mais les élans et caprices de l’amour sont toujours plus simples à apprécier, il faut bien le dire, quand on a le ventre plein.

Eurydice prend le temps de réfléchir à la question, les doigts entrelacés à ceux d’Orpheus, quand ce dernier lui demande quel nom elle voudrait bien donner à cet endroit… Elle n’en est pas tout à fait certaine, ceci lui demande, en tout cas, un temps de réflexion qu’elle s’accorde tranquillement, sans rien presser… Elle associerait bien cet endroit à une sorte de Paradis. Ici, elle a le sentiment qu’ils sont intouchables. Ici, elle a le sentiment qu’ils sont immortels. Et que rien au monde ne serait, jamais, susceptible de les atteindre. Elle songe aux Champs Elysées, mais cette association, en partie idyllique, lui paraît aussi en partie morbide. Non, ça ne convient vraiment pas.

« Je lui aurais trouvé un nom d’ici la fin de la soirée »,
décide-t-elle finalement. Elle ferme un instant les yeux, savoure simplement la préciosité de ce moment qui n’aurait peut-être jamais dû lui être accordé, et qu’elle n’aime que davantage. « Raconte-moi ta journée, invente s’il le faut, offre-moi du rêve, s’il te plaît », demande-t-ell d’un ton qui paraîtrait presque impérieux s’il ne laissait transparaître la plus évidente des tendresses.

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Jeu 10 Fév 2022 - 14:24


And we'll lie down in

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feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
C’est une situation qui lui plaît, qu’Eurydice accepte de nommer elle-même ce lieu qui, désormais, leur appartient. Tous les amants ont le sentiment de s’approprier chaque endroit dans lequel ils passent un instant aussi précieux. Mais durant ces quelques minutes de quiétude, Orpheus veut croire que leur situation est unique, et qu’ils sont réellement isolés du reste du monde dans cet endroit qui, il doit l’admettre, semblait les attendre.

La demande finale d'Eurydice fait naître un sourire malicieux au coin de ses lèvres. Orpheus aime cette promesse d'autorité qu'il perçoit dans le ton de sa voix, et il aime son assurance infaillible au moment d'exiger de lui tout ce qu'elle est la seule à pouvoir exiger de lui, en permanence, inconditionnellement.

- Ma journée était bercée de chants et de rêveries qui toutes avaient pour sujet l'amour que je te porte, et les qualités qui sont tiennes.

Et il n'inventait guère ces informations. Pourquoi inventer, alors que son quotidien lui semblait être bien plus doux, bien plus exceptionnel à présent qu'il avait retrouvé sa moitié d'âme ?

- J’ai écrit, écrit et chanté. Et lorsque je composais, c’était à à toi que je m’imaginais chanter tout ce que j’écrivais.

Il s’interrompit et délaisse son observation du paysage pour s’intéresser à la couverture qui leur sert d’assise, aux brins d’herbes autour d’eux qui se couchent doucement sous l’impulsion de la brise, à la lueur orangée qui commence à s’étendre à leurs pieds. Enfin, il relève les yeux pour soutenir le regard de sa dulcinée.

- Mais une pensée m’a obsédé, avoue-t-il finalement. Je n’ai pas su t’offrir le mariage que tu espérais autrefois. Mais je le pourrais, aujourd’hui... Si tel est ton désir.

Sur ces mots, sa voix ne devient qu’un murmure. Il caresse délicatement l’avant-bras d’Eurydice, et observe le trajet effectué par ses doigts.

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Ven 11 Fév 2022 - 17:52



And we'll lie down in eiderdown



feat. Orpheus




Eurydice croit-elle Orpheus quand ce dernier affirme qu’il n’a passé sa journée qu’à chanter et rêver l’amour qu’il lui porte, et le nombre de ses qualités ? Quiconque entendrait de telles paroles considèrerait qu’elles sont folles, et elle-même l’aurait considéré fut un temps, mais ce temps est presque trop lointain pour qu’elle se le remémore encore. Alors oui, elle le croit, sans la moindre hésitation, sans la moindre remise en question. Elle sait que quand Orpheus parle, c’est avec le cœur qu’il s’exprime, et elle sait que ce cœur ne bat que pour elle, uniquement pour elle et personne d’autre.

Alors, sans doute ses rêveries ont-elles parfois été interrompues par des considérations autrement plus pragmatiques, mais dans l’ensemble, Eurydice veut vraiment croire que ses pensées auront été tournées vers elle, et cette pensée lui plaît. Une pensée égoïste, pourtant, n’est-ce pas ? Oui, sans doute qu’elle l’est, mais n’est-ce pas que justice, aussi ? Car, après tout, elle aussi ne sait consacrer une seule minute de son temps à autre chose qu’à la tendre pensée de cet époux retrouvé, qu’elle a l’impression d’aimer encore davantage à présent qu’elle a pleinement l’occasion de le retrouver, et de le sentir tout contre elle.

Le sourire qui orne le visage d’Eurydice en cet instant ne saurait démentir le plaisir qu’elle prend à entendre les paroles d’Orpheus. Elle espère n’entendre qu’elles, encore et encore, et pour toujours. Elle pourrait ne vivre que du plaisir de l’écouter, lui, sa voix, sa douceur… enfin, jusqu’à se rappeler, sans doute, que la faim qui vous tord le ventre est un supplice trop violent pour être longtemps supporté. Il est vrai néanmoins qu’Eurydice voudrait être le sujet de tous les poèmes et de toutes les chansons qu’Orpheus composera jamais. Que peut-elle en dire ? Que peut-elle y faire ? C’est ainsi, c’est un fait, elle l’aime trop pour le taire, voilà tout.

Satisfaite, elle ne prend même pas la peine de commenter son discours, elle se contente d’en apprécier la saveur, de tout son cœur, de toute son âme… Elle ne pense pas avoir besoin de lui dire sa satisfaction pour qu’il l’entende et la comprenne. En revanche, quand il reprend la parole de nouveau, pour suggérer qu’ils pourraient bien se remarier, pour qu’Orpheus offre, cette fois, à son épouse un mariage à la hauteur de ses sentiments… elle est incapable de ne pas réagir. Elle se retourne de sorte à pouvoir plonger son regard dans le sien.

« J’ai eu le meilleur des mariages puisque je t’ai épousé »
, dit-elle tout de même  pour commencer, sans cesser de lui adresser ce regard appuyé, comme si elle cherchait à lire l’intérieur de son âme. « Est-ce que tu le voudrais ? Est-ce que ça te plairait ? Qu’on se remarie, tous les deux ? »

Elle ne peut nier, pour sa part, que cette pensée la séduit complètement.


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Lun 21 Fév 2022 - 12:39


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feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Orpheus percevait la satisfaction d'Eurydice à l'écoute de ses paroles. Les sourires qu'elle lui offrait, l'attention qu'elle lui donnait, il aurait aimé les recevoir encore et encore. Elle n'avait qu'à le regarder pour qu'il se sente encouragé. En cet instant, il aurait aimé lui déclamer tous les vers qu'elle lui inspirait. Tant et si bien que tous ses bousculaient dans son esprit, le suppliaient de les laisser exister autre part que dans son coeur et son âme, le suppliaient de les exprimer afin qu'ils prennent vie dans l'esprit d'une autre. Et quelle autre... La seule personne qu'Orpheus souhaitait comme auditrice.

Le jeune homme remarqua l'enthousiasme de son interlocutrice lorsqu'il fit mention d'un mariage. C'était un enthousiasme qui lui redonnait de l'espoir. Et qui lui faisait même espérer des folies. Des folies qui impliquaient que tous deux ne se séparent plus jamais, vivent isolés des autres afin de préserver leur amour et de ne plus laisser qui que ce soit les manipuler ou les faire douter.

Les questions d'Eurydice le firent sourire doucement.

- Je crois... Je crois que c'est ce que j'aimerais, oui. Je t'aime, Eurydice. Dans cette vie et dans toutes celles qui nous attendent. Et si l'on doit réapparaître encore et encore, et toujours se retrouver... J'aimerais aussi pouvoir savourer à nouveau le bonheur de t'épouser. Et, cette fois-ci, de célébrer véritablement nos noces.

Il sembla hésiter un instant, le temps de relever le regard vers elle afin de scruter les expressions de son visage. Puis il reprit la parole, d'une voix presque timide :

- Est-ce que tu aimerais ça, Eurydice ? Est-ce que tu accepterais de redevenir ma femme, et moi ton mari ?

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Lun 21 Fév 2022 - 19:41



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feat. Orpheus




Le sourire d’Eurydice s’agrandit encore. Elle ne savait même pas que ça pouvait être possible. Elle ne peut tout simplement pas lutter contre le bonheur que, tout naturellement, par le seul fait d’exister, lui inspire l’homme qu’elle a épousé, et qu’elle épouserait sans doute cent fois encore s’il devait le lui demander cent fois, peu importe les circonstances et peu importe ses inquiétudes.

S’il y a une chose dont elle n’a jamais douté, c’est définitivement de l’affection d’Orpheus… ses craintes n’ont jamais eu grand-chose à voir avec la puissance de ses sentiments. Elles sont plutôt liées à la multiplicité des éléments extérieurs sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir… Parfois, ils ont pu espérer le contraire, mais Eurydice a le sentiment que les circonstances leur ont toujours donné tort, et que c’est une chose qui ne changera pas.

Alors oui, même si elle ne peut pas tirer un trait sur le passé et sur toutes les émotions douloureuses ressenties en son nom, elle peut décider de son avenir, et décider qu’il se fera en compagnie d’Orpheus, comme ça devrait toujours être le cas… Et elle aime assez, au fond, l’idée que les vies se succèdent, mais que toujours ils s’y retrouvent, comme la preuve impérissable de la force de leurs sentiments, d’une puissance tel que rien au monde ne sera jamais susceptible de les éteindre.

Avant de répondre quoi que ce soit à cette demande si belle et si tendre, Eurydice observe son mari avec une affection infinie, avant de venir enrouler ses bras autour de son cou et de l’embrasser longuement, un baiser qui vaut sans doute mille réponses, mais qui ne l’empêche pas, après cela, de répondre plus sincèrement.

« Oui, Orpheus, je veux redevenir ta femme, dans cette vie et dans toutes les autres »
, lui confirme-t-elle avec, aux lèvres, le plus charmant des sourires, le cœur battant et les yeux légèrement voilés d’une émotion que seul Orpheus pouvait lui faire ressentir.

« Alors mon très cher amant, dis-moi, comment nous procurerons-nous nos alliances, cette fois ? »
ajoute-t-elle avec plus de malice, répétant des interrogations qui avaient autrefois été formulées avec une inquiétude sincère, qu’elle sait aujourd’hui moins nécessaires.

Car les temps ont changé, et cette fois, ils semblent avoir changé pour le meilleur. Ici, ils n’ont rien à craindre de ces conditions toujours plus dures, qui menaçaient l’avenir d’un mariage pas encore célébré.

« Compterons-nous sur l’or des rivières pour nous les offrir ? »


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Sam 26 Fév 2022 - 20:08


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feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Le sourire d’Eurydice est à lui seul une source d’inspiration intarissable. Il aurait pu écrire des dizaines et des dizaines de sonnet à son effigie.

Le baiser qu’elle lui offre vaut, à lui seul, la peine d’avoir enduré toutes ces années de souffrance. Il le lui rend avec plaisir, ses bras encerclant sa taille. Orpheus éprouve, dans sa poitrine, une chaleur douce et diffuse. Il n’y a qu’auprès de son amante et épouse qu’il ressent un tel bien-être. Lorsqu’ils sont séparés, il a froid. Trop froid, tout simplement car sans ses bras, sans son corps contre le sien, sans leurs cœurs qui battent à l’unisson, il est incomplet.

Sa question le fait sourire et lui rappelle un temps qui lui semble si lointain qu’il s’en souvient comme il se souviendrait d’un rêve. Il ne se rappelle que des détails qui l’intéressent le plus. Et la malice d’Eurydice fait partie de ces détails. C’est la même malice qu’elle affiche à présent, et Orpheus la couve d’un regard amusé, d’un regard d’amant.

- L’or des rivières est précieux, mais cette fois-ci, ma musique saura nous offrir des alliances que nous pourrons éternellement conserver.

Bien sûr, Orpheus croit profondément en l’éternité. Et plus encore à l’amour éternel. Il ne peut pas imaginer un monde, une existence où il n’aime pas éperdument Eurydice. Cette dernière est la seule muse qu’il désire, la seule inspiration dont il ne pourrait jamais douter. Pour elle, il serait prêt à commettre tous les sacrifices. Et à affronter toutes les épreuves.

- Tout ce que tu désires, je te l’offrirai. Je veux t’offrir le mariage dont tu as toujours rêvé, Eurydice. Je veux te prouver que nos noces peuvent être célébrées sans crainte.

Il demanderait aux arbres de leur céder leur tronc pour dresser des tables de banquet. Il demanderait aux oiseaux de leur céder leurs plumes pour leur confectionner le plus moelleux des matelas afin de célébrer leur nuit de noces. Il redemanderait tout cela et plus encore s’il le fallait.

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Dim 27 Fév 2022 - 9:37



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feat. Orpheus




Le sourire malicieux d'Eurydice ne disparaît pas de ses lèvres quand Orpheus confirme que cette fois, ils laisseront aux rivières tout leur or, et que sa musique qui leur procurera leurs alliances. A présent, sa musique peut tout, pas parce qu'elle est capable de rendre au printemps ses couleurs, un printemps qui n'a plus besoin de lui pour faire son grand et rassurant retour tous les ans, mais parce que le talent d'Orpheus est suffisamment reconnu pour les préserver de la misère. Et c'est un soulagement que de ne plus avoir à vivre dans le dénuement, le désœuvrement.

Certes, Eurydice a bien l'intention de contribuer à la hauteur de ses propres moyens, mais quand bien même elle sait s'accomplir en tant que fleuriste et y trouver son compte et son bonheur, elle peut bien admettre que ce n'est pas ce qui fera le plus confortablement bouillir la marmite. Grâce à Sam, qui ne lui demande presque rien en matière de loyer, elle a un peu d'argent de côté, suffisamment pour contribuer à un beau mariage, mais c'est bien la musique d'Orpheus qui a toutes les chances de les sauver, à présent.

"Tu n'as rien à me prouver, Orpheus"
, répond-elle doucement, quand son époux, celui qui l'est déjà et le redeviendra, suggère qu'il veut lui montrer qu'elle n'a plus rien à redouter, et qu'elle aura le mariage de ses rêves.

Est-ce que c'est tout à fait vrai ? Peut-être pas complètement, en réalité. Elle veut affirmer haut et clair qu'il n'a effectivement rien à lui prouver, mais au fond en est-elle si sûre ? En refusant de vivre avec lui pour le moment, en leur imposant ce rythme de croisière, n'est-ce pas bel et bien des preuves, qu'elle cherche à obtenir ? Si, très probablement, mais elle refusera malgré tout d'observer les choses sous cet angle. En cet instant, elle tient sincèrement à prouver à Orpheus qu'il ne doit pas s'inquiéter de la possibilité qu'elle détourne de lui, elle n'en a pas l'ombre de la moindre intention, définitivement pas.

"Il y aura beaucoup de fleurs à notre mariage. En fait, on devrait se marier en pleine nature. Attendre le printemps..."
, reprend Eurydice qui tente déjà d'imaginer à quoi ressembleront plus précisément leurs noces renouvelées.

Et, tout naturellement, elle n'aura pas de difficulté à leur préparer un mariage fleuri : après tout, les fleurs sont devenues son rayon.
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Mar 1 Mar 2022 - 11:41


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feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Le regard rêveur d'Orpheus se pose sur Eurydice au moment où celle-ci affirme qu'il n'a rien à prouver. Il n'est pas certain d'y croire complètement, mais l'entendre le rassure néanmoins. Eurydice a toujours eu cet effet contradictoire sur lui : l'apaiser en même temps que de le plonger dans un excès d'enthousiasme. Et Orpheus est, pour sûr, bien trop exalté par cette décision commune de célébrer de nouveau leurs noces. Son regard tendre la couve amoureusement. Naturellement, ses bras entourent le corps de la jeune femme et la ramènent contre lui. Son buste collé au dos d'Eurydice, Orpheus laisse son regard se perdre au loin.

Ses mains caressent lentement les bras de sa dulcinée. Progressivement, ses doigts se rapprochent de ses mains, jusqu'à les saisir doucement. Lorsqu'il est avec elle, Orpheus est incapable de résister à l'envie, au besoin de la toucher, en permanence. Son corps aussi bien que son esprit ont été privés trop longtemps de cette possibilité, et le poète entend bien rattraper le temps perdu en saisissant chaque chance qu'il a d'y remédier. Son amour pour elle se joue sur tous les plans, des plus purs et platoniques aux plus physiques. Car tout rêveur qu'il est, Orpheus ne saurait nier la rapidité de ses battements de coeur chaque fois qu'elle pose les yeux sur lui, ni la chaleur de sa peau chaque fois qu'il effleure la sienne, ni même les frissons qui traversent son corps lorsqu'il l'étreint et respire son parfum.

- Le printemps, quelle bonne idée... Les oiseaux chanteront pour nous. Et Hélios et Zéphyr veilleront à la perfection de notre union, Eurydice.

Oui, dans son esprit, ils ont tous deux mérité le bonheur de célébrer leurs noces dans les plus idéales des conditions. Il laisse passer un temps de pause avant de l'interroger, souhaitant que la conversation continue de se porter sur leur mariage :

- Qu'en est-il des invités ?

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Mer 2 Mar 2022 - 18:30



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feat. Orpheus




Elle sent sa peau frissonner quand les doigts d’Orpheus courent le long de ses bras jusqu’à saisir ses mains dans les siennes. Et si la chair de poule marque son épiderme, c’est pourtant une douce et saisissante sensation de chaleur qui l’enveloppe à se contact. Elle n’est jamais complètement elle-même quand elle n’est pas près de lui, mais elle a besoin de se trouver tout contre lui pour en avoir la conscience si vive, rendant la distance partielle qu’elle continue de leur imposer presque absurde… mais néanmoins toujours nécessaire à ses yeux. Et elle se sent bien, si bien… Ils fixent le même horizon du regard, et rien que cette pensée la transporte de plaisir.

Regarder ensemble dans la même direction. Elle a entendu dire qu’il existait un adage tel que celui-ci. Elle pourrait le trouver absurde en partie tant aimer, pour elle, c’est aussi plonger sans amarre dans le regard de l’autre, sans redouter pour autant ce risque pourtant bien réel, celui de s’y noyer pour de bon. Mais les deux sont plaisants, en vérité. Qu’importe tant qu’Orpheus est avec elle, tout compte fait.

Elle sourit doucement alors que son mari salue tout ce que le printemps apportera de beauté et de délicatesse à leur union, leur réunion. Elle ne se serait pas vu se marier dans le froid mordant de l’hiver ou la chaleur oppressante de l’été. Le printemps est leur saison, et pouvoir enfin s’y trouver pleinement l’un l’autre est un véritable bonheur. Elle sourit donc simplement sans commenter, visualisant un lieu imaginaire, charmant, champêtre et bucolique. Elle s’imagine une robe de mariée comme celles qu’elle ne se serait jamais imaginée porter, vision idéalisée de noces pourtant bien concrètes.

« Sam et Lou, c’est indispensable »
, répond-elle presque immédiatement, plus pragmatique, d’un coup, quand Orpheus l’interroge quant aux invités qu’elle souhaiterait voir au cours de leur mariage.

La réponse s’impose d’elle-même. Elle n’a pas tant fait de rencontres impactantes, mais celles de ce père et de sa fille l’auront marquée durablement, et pour longtemps.

« Alina aussi, c’est ma collègue »
, précise-t-elle, songeant qu’elle ne lui a pas parlé d’elle, peut-être. « C’est mon amie, surtout. » Elle laisse passer un temps de silence. « J’ai hâte que tu les rencontres. Tu vas les aimer. »

Elle tourne la tête pour pouvoir le regarder.

« Tu vas nécessairement les aimer, puisque je les aime. »

L’instant d’après, elle s’affale plus confortablement contre son époux et, quelque part, fiancé.

« Et toi, tes invités ? »


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Lun 14 Mar 2022 - 22:42


And we'll lie down in

eiderdown
feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
La question des invités s'imposait, non seulement parce que c'était une part importante de tout mariage, mais également parce que c'était une manière, pour Orpheus, de se faire une idée plus précise des rencontres faites par Eurydice lors de leur séparation. Et, également, d'obtenir un vague aperçu du cercle proche de son épouse. Il se faisait une joie de rencontrer toutes ces personnes, qui ne pouvaient qu'être exceptionnelles si Eurydice leur portait autant d'affection. Comme Euydice le disait elle-même, il les aimerait nécessairement. A ce sujet, il n'avait aucun doute.

- J'aimerais rencontrer Sam et Lou avant cela, si tu le veux bien. Je ne saurais exprimer justement à quel point je leur suis reconnaissant d'avoir veillé sur toi pendant tout ce temps, et de t'avoir accueillie comme l'une des leurs.

Bien évidemment, un mariage, c'était également l'occasion de rencontrer ou de revoir des personnes que l'on ne voyait pas assez souvent ou que l'on n'avait pas pu rencontrer jusque-là. Mais Orpheus était pressé de pouvoir rencontrer ces personnes si chères aux yeux d'Eurydice et, il l'espérait, de rendre son épouse fière d'avoir un mari qui sache s'entendre avec son entourage. C'était une notion qui n'était pas familière au poète, en ce qu'autrefois, il n'y avait eu qu'elle et lui. Mais c'était un autre temps, un autre contexte, et Orpheus préférait savoir qu'Eurydice avait été soutenue et accompagnée, et avait obtenu ce cadeau de la vie qu'était l'amitié.

Lorsqu'elle l'interrogea à son tour, Orpheus prit le temps de songer à la question. Pour sa part, ses rencontres avaient été nombreuses, mais il était trop rêveur, trop obsédé par le manque d'Eurydice et par la musique pour avoir réussi à nouer des relations durables.

Il eut un sourire désolé.

- Je suppose que je pourrais inviter les membres du groupe avec qui je joue occasionnellement... Ils sont ce que j'associe le plus à des amis, ici...

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Mar 15 Mar 2022 - 18:35



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feat. Orpheus




Dans leurs vies d’autrefois, Eurydice n’avait pas vraiment à s’inquiéter de quiconque d’autre, parce qu’elle n’avait personne d’autre, ici, c’est un exercice différent et étrange que de songer que durant ces trois années, ils s’étaient façonnés des entourages distincts, et qui jamais ne s’étaient jamais rejoints. Elle avait pensé que tout le reste de sa vie se ferait sans Orpheus, et pourtant, à présent qu’elle l’a retrouvé, elle a le sentiment qu’il est absolument absurde qu’il ne connaisse que de nom ceux qui ont su gagner une telle importance à ses yeux. Bien sûr, il sera toujours temps de changer ça. Quiconque fait partie de la vie d’Orpheus doit naturellement appartenir à la sienne, et réciproquement : elle ne réussit tout bonnement pas à voir les choses d’une façon différente.

Eurydice est convaincue de la sincérité de son époux (présent, passé et futur – ce qui est une pensée qu’elle trouve particulièrement douce et réconfortante, à vrai dire) quand ce dernier lui assure avoir très envie de rencontrer Sam et Lou. Bien sûr qu’elle veut qu’ils fassent leur connaissance. D’autant plus qu’elle a bien assez parlé d’Orpheus à Sam pour que ce dernier veuille faire la connaissance de l’homme qui a volé le cœur de sa « fille » bien longtemps avant cet âge.

« Tu vas adorer Sam, il a un cœur en or, comme toi »
, fait-elle avec un tendre sourire. « Et il a tant entendu parler de toi qu’il doit avoir l’impression de te connaître par cœur, lui aussi. »

Elle n’a pas vraiment envie d’attendre leur union, ou plutôt le ré-union pour qu’il ait l’occasion de rencontrer sa nouvelle famille, de même qu’elle préférerait connaître les proches d’Orpheus avant le moment de leurs noces. Comme ce serait étrange de renouveler leurs vœux, de s’investir dans une démarche à ce point importante et intime, avec des inconnus, ou qui ne lui seraient que vaguement connu à travers le prisme des histoires racontées par Orpheus, ce qui ne serait bien sûr pas assez pour prétendre les connaître véritablement.

En retour, cependant, Orpheus n’a que des suppositions, pas d’affirmation aussi certaine quant aux personnes qu’il pourrait éventuellement inviter, et Eurydice sent très naturellement son cœur se serrer. Parce qu’elle prend la mesure de ce qu’a été sa solitude, une solitude qu’elle n’a pas été là pour combler.

« S’ils sont tes amis, ce seront les miens aussi. Comme Sam et Lou sont à présent ta famille »,
fait-elle avec un grand sourire. « Ils pourraient jouer, non ? A notre mariage ?... Quoique non, les pauvres, ils ne pourraient pas en profiter. » Elle marque une légère pause. « Parle-moi d’eux, décris-les moi, comme ça, je saurais les reconnaître quand je les rencontrerai officiellement. »

Et comme ça, elle pourra en apprendre davantage sur la vie d’Orpheus, cette vie qu’il a menée sans elle.


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Jeu 24 Mar 2022 - 20:25


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Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Le portrait que dressait Orpheus de celui qui l'accueillait sous son toit comme si elle faisait partie de sa famille depuis toujours ne donnait que davantage envie au chanteur de le rencontrer. Il savait que son nom était Sam, et qu'il avait une petite fille qui se nommait Lou. Orpheus prit grand soin de retenir ces informations, souriant sous la précision apportée par Eurydice sur le cœur d'or de ce Sam. C'était rassurant, pour lui, de savoir qu'Eurydice avait été si bien entourée.

- Et je pourrai le remercier convenablement. Pour avoir été là pour toi, et pour t'avoir accueillie comme il l'a fait. J'ai hâte.

En comparaison, bien sûr, Orpheus n'avait pas fait de telles rencontres. Car le cœur d'un homme aussi dévoué à sa cause, à son art et à l'amour qu'il portait à la seule femme qui retienne son attention était fait pour l'errance dès lors qu'il était séparé de l'un de ces trois impératifs. Aucune famille de substitution n'aurait su remplacer Eurydice. Ou même Hermès, dont la présence rassurante et les conseils avisés lui manquaient régulièrement et encore à ce jour.

La suggestion d'Eurydice concernant son groupe de musique le fit sourire. La manière dont elle changea aussitôt d'avis acheva de l'amuser.

- Ils accepteront peut-être de jouer deux ou trois chansons, suggéra-t-il avec douceur.

Et peut-être même que lui-même se laisserait aller à la tentation de chanter pour célébrer leur union. Dans l'idéal, Orpheus n'aimerait avoir à chanter que pour cette occasion : leur amour. C'était un amour qui transcendait les épreuves, les âges et les dimensions. Et c'était l'amour le plus inspirant qui soit pour le poète qu'il était.

- Ce sont des musiciens qui jouent, la plupart du temps, en famille. Et, parfois, je les accompagne lorsqu'ils ont besoin d'une voix. Je ne saurais malheureusement pas te les décrire avec justesse. Ils ont la capacité de changer des détails de leur apparence à loisir.

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Ven 25 Mar 2022 - 19:21



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feat. Orpheus




Eurydice affiche un fin sourire quand Orpheus observe que pouvoir rencontrer Sam sera l’occasion pour lui de le remercier en bonne et due forme d’avoir été là pour elle et de l’avoir recueillie, et c’est vrai qu’il mérite toute l’estime et toute la gratitude du monde, Eurydice serait la dernière à dire le contraire. Il ne s’est pas contenté de l’accueillir sous son toit, il l’a immédiatement considérée comme un membre à part entière de sa famille, il lui a apporté un cadre et de l’affection au moment où elle en avait le plus cruellement besoin, et elle ne serait jamais suffisamment reconnaissante envers lui pour cela. Elle estime normal, par conséquent, qu’Orpheus veuille l’en remercier également, et le connaissant, il sera immédiatement se faire apprécier de Sam, et plus encore de Lou. Et pour cause, il sait de quelle manière parler aux autres, et quoi qu’il en soit, en découvrant à quel point Orpheus est capable de la rendre heureuse, il ne fait aucun doute que Sam le prendra en affection. Elle n’imagine pas les choses pouvoir se passer autrement que parfaitement bien. Ce serait l’ordre tout naturel des choses.

Eurydice regrette un peu que, de son côté, son époux (et fiancé, il s’octroie dorénavant l’opportunité d’être les deux en même temps, ce qu’Eurydice conçoit comme une perspective tout à fait exaltante) n’ait pas fait de rencontres aussi impactantes. Même si elle aurait peut-être gardé en elle une inquiétude, celle de devenir moins importante à ses yeux en n’étant peut-être moins unique, elle tient tout de même à le voir s’épanouir auprès de personnes qui l’auraient encouragé à s’adapter loin d’un monde si différent du leur… pour le meilleur en grande partie, certes, mais dont tous les repères s’étaient effacés, devant supporter, en plus de cela, l’absence terrible de l’autre, qui ne pouvait leur être que douloureuse à bien des égards.

« S’ils doivent jouer quelques chansons, je sais que tu vas chanter, toi aussi, tu ne pourras pas t’en empêcher. »

Ce n’est pas un reproche qu’elle lui fait, c’est davantage un constat qu’elle formule. Une observation qui la fait doucement sourire, car chaque instant passé avec lui lui offre le soulagement de constater qu’il n’est pas bien différent de l’homme qu’elle avait épousé. Rien de ce qui lui plaisant tant en lui n’a changé, et elle espère bien que ça continuera toujours d’être le cas, quoi qu’il puisse arriver.

« Changer des détails de leur apparence ? »
elle répète, intriguée. « Qu’est-ce que tu veux dire ? Ce sont des magiciens ? »

Cette perspective la fascine, elle doit bien le reconnaître. L’inquiète aussi un peu, mais ne lui donne surtout que d’autant plus envie de faire plus ample connaissance avec ceux qui partagent avec Orpheus leur goût et leur talent pour la musique.


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Lun 4 Avr 2022 - 10:10


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Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Pendant qu'ils conversaient, le regard d'Orpheus se détourna et s'attarda à la contemplation du soleil couchant. Les couleurs orangées qui nimbaient le ciel et donnaient de nouvelles nuances aux brins d'herbes et aux feuillages des arbres étaient sublimes. S'il avait été peintre et non poète, il aurait souhaité représenter cette scène en peinture. Mais il était chanteur, et au lieu d'un tableau, il écrivait déjà mentalement la partition de ce que lui inspirait cet instant. Ce cadre, cette compagnie, cette conversation... C'était tout ce dont il avait rêvé durant ces trois années de séparation, et même avant, lorsque le destin les avait séparés et condamnés à une souffrance éternelle, quoiqu'en des termes différents.

Eurydice, bien entendu, le connaissait mieux que personne. Orpheus tourna vers elle un regard amusé, avant d'afficher une mine à la fois désolée et malicieuse.

- C'est une tentation qu'il m'est difficile de rejeter, reconnut-il en souriant. Surtout lorsque je suis inspiré, et rien ne saurait mieux m'inspirer que notre union, une fois de plus. Si tu me permets de chanter pour toi durant ce moment, je le ferai.

Orpheus était né pour donner aux hommes le goût de l'art et de la liberté, et pour égayer les coeurs de par ses chants. Mais tout était différent, dans cette ville. Il pouvait se permettre, au moins durant un temps, de considérer Eurydice comme son unique public.

Il hocha la tête lorsqu'elle l'interrogea sur ses connaissances, dotées de facultés étonnantes mais qu'Orpheus trouvait magistrales.

- Des sorciers, oui. C'est fascinant, Eurydice. Ils peuvent changer la couleur de leurs cheveux, l'apparence de leur visage, même leur silhouette... C'est une forme de magie captivante à observer.

Les différentes manifestations de magie l'avaient longuement intrigué lors de son arrivée sur l'île. Selon les habitants, ces manifestations prenaient des allures différentes, certaines plus malfaisantes que d'autres, certaines plus lourdes de conséquences que d'autres.

- N'est-ce pas merveilleux ? Des hommes dotés de pouvoirs magiques sans qu'ils ne soient des dieux, ou d'origine divine...

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Mar 5 Avr 2022 - 18:26



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« Je te donnerais l’occasion d’être inspiré chaque instant de ta vie. »

Un sourire sincère s’accroche aux lèvres d’Eurydice tandis qu’elle prononce cette phrase avec la plus grande sincérité au monde. En effet, elle n’a aucun mal à croire qu’il ne pourrait pas s’empêcher de chanter en chœur avec ceux qui se plairaient à célébrer leur amour en musique, et c’est une chose qu’elle aime chez lui, de même qu’elle ne se lassera jamais d’entendre le son de sa voix, la douceur de ses mélodies, la puissance de ses textes. Orpheus est un artiste, un vrai, et Eurydice se sait chanceuse d’être celle à qui sont dédiés tous ses titres les plus romantiques. Combien d’autres femmes souhaiteraient être à sa place ? Mais la jeune femme ne jalouse aucune d’elles, elle connaît parfaitement sa valeur aux yeux de l’homme qu’elle aime : il la lui prouve à chaque instant, et sans lui donner le moindre prétexte à hésitation : c’est d’ailleurs là l’un des aspects les plus grisants de leur relation.

« Considère-moi comme ta muse. »

Elle ne sera certes jamais une muse à proprement parler comme le fut la mère d’Orpheus, mais contrairement à cette dernière, elle demeurera toujours au côtés de celui que les circonstances ont trop souvent et trop cruellement séparés. Il ne saurait plus être question que cela se reproduise encore. Plus jamais.

« Et oui, tu as mon autorisation »
, reprend-elle avec malice.

Avant de s’intéresser alors à ces individus qui font partie de l’entourage d’Orpheus et qui, à l’évidence, sont des individus bien étranges. Des sorciers, elle veut bien croire que cela soit fascinant : des individus capables de modifier à leur guise des aspects de leur apparence. Des métamorphes. Quoi de plus magique et de merveilleux… La magie n’est pas étrangère à la vie d’Eurydice, et elle n’a vue s’exprimer de diverses manières depuis son arrivée ici, mais celle-ci l’intrigue tout particulièrement, malgré tout.

« C’est… remarquable. Es-tu vraiment qu’ils ne soient pas des dieux ou quoi que ce soit d’approchant ? ça me semble si… »
Elle ne trouve pas les mots, mais ce qu’elle cherche à exprimer se rapproche de l’expression « merveilleux », sauf que ce mot ne correspond pas tout à fait à exprimer. Contrairement à Orpheus, les mots lui manquent souvent, ou ils sont du moins moins chantants que ne savent l’être les harmonies de son mari et fiancé. « S’ils sont sorciers, ils peuvent sans doute faire d’autres choses, n’est-ce pas ? » demande-t-elle comme elle attendrait qu’on lui raconte une belle histoire.


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Ven 15 Avr 2022 - 12:24


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And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
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Orpheus ne douta pas un seul instant de la sincérité d'Eurydice. Eurydice était une personne honnête, et c'était une qualité qui avait participé à la lui rendre plus séduisante que n'importe quelle autre femme. Lorsqu'elle lui donna l'autorisation de la considérer comme sa muse, il eut un sourire attendri. Lorsque l'on était fils d'une Muse, cette appellation concernant sa fiancée et épouse pouvait sembler être un affront, et pourtant... Pourtant, il n'y avait rien de plus juste.

- Tu l'étais déjà, Eurydice, et bien plus que cela, avoua-t-il avec douceur.

La conversation dévia, et Eurydice s'intéressa avec curiosité et fascination à ses connaissances, à ces sorciers qui avaient également épaté Orpheus de par leurs dons, la première fois qu'il les avait rencontrés. Il secoua lentement la tête.

- Ce ne sont pas des dieux. Chez eux, la sorcellerie fait partie de la vie courante. Mais leurs capacités de métamorphose, elles, semblent être génétiques, ajouta-t-il d'un air songeur.

Il écouta Eurydice lui donner son avis sur ces dons, sourit à son choix de mot, non pas avec condescendance mais avec attendrissement. La jeune femme était bien plus ancrée sur terre qu'il ne l'était, et c'était une excellente chose. Orpheus se serait perdu dans ses rêves et aspirations sans elle, aurait certainement succombé à une folie désespérée de ne pouvoir sauver l'humanité grâce à ses vers et ses chants. C'était un idéaliste, un optimiste, qui bénéficiait plus que de raison de l'équilibre apporté par son épouse.

- Ils peuvent faire tant de choses que je ne saurais toutes te les décrire et les énoncer. Je n'ai été témoin que de brèves démonstrations de magie, mais j'ai compris qu'ils se servaient d'une... d'une sorte de baguette en bois pour lancer leurs sortilèges. C'est prodigieux. Je les ai vus déplacer des objets d'un simple geste vers ces mêmes objets, je les ai vus changer les lumières des lieux où nous donnions nos concerts... Le plus intéressant, à mon avis, est qu'ils s'en servent aussi bien pour des gestes du quotidien que lorsqu'il y a urgence. Même si... J'ai cru comprendre qu'ils pouvaient également s'en servir pour s'affronter, ce qui est moins... Enchanteur.

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Jeu 21 Avr 2022 - 18:53



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feat. Orpheus




Eurydice affiche un fin sourire. Si elle n’en a pas besoin pour le savoir, elle aime l’entendre lui assurer qu’elle a toujours été sa muse, et bien plus encore. Ce « bien plus que cela », elle le devine également, mais elle aurait certainement plaisir à entendre son époux lui énumérer toutes les façons qui la rendent exceptionnelle à ses yeux. Il a ce don remarquable qu’aucun autre ne possède : elle se sent unique quand elle est auprès de lui. Elle a le sentiment que nulle autre ne serait capable de trouver cette même grâce à ses yeux, et elle n’a eu, pour mériter une telle considération, qu’à exister, être là, et cela, pour une raison proche d’improbable mais particulièrement satisfaisante, avait toujours su suffire à l’homme qui partage sa vie, et qui doit la partager pour toujours, car Eurydice ne se voit plus jamais vivre sans lui. Elle l’a fait, pourtant. De trop longs mois, de trop longues années, elle n’a aucune envie de réitérer l’expérience.

Plutôt, néanmoins, que de laisser à Orpheus de faire d’elle un éloge qu’il ne lui adresse de toute façon jamais mieux que quand elle ne le lui réclame pas, elle l’écoute lui parler de ses nouveaux amis, ces amis qui ont des compétences exceptionnelles, qui bouleversent toutes les conceptions de l’existence qui ont pu être celles de la jeune femme. Elle découvre, en cet instant, une facette de ce monde qu’elle n’avait pas encore soupçonné en dépit de toutes les rencontres qu’elle a faites et de ce que ces mêmes rencontres lui ont apporté. Ainsi donc, Orpheus en est certain, ces individus ne sont pas des dieux. Pour autant, leurs compétences n’en sont pas moins exceptionnelles, et il n’y a pas véritablement de manière rationnelle d’expliquer leurs compétences remarquables. C’est à cela que tient la magie, après tout. Et c’est ce qui la rend, à coup sûr, à ce point fascinante. Fascinante à un point qui serait presque impossible à décrire.

Il ne semble pas être capable de mesurer l’ampleur de leur magie, et Eurydice trouve cela, tout naturellement, incroyable par de nombreux aspects. Qu’ils se servent d’une simple baguette de bois et parviennent à tous ces miracles se révèle tout aussi fascinant, et le terme qu’Orpheus choisit pour le décrire paraît tout à fait approprié à Eurydice : prodigieux. C’est bien cela, oui. Prodigieux. Tout à fait prodigieux, véritablement.

« C’est comme de respirer, pour eux, alors. Ils ne doivent même pas se rendre à quel point leurs capacités sont remarquables »,
suggère-t-elle, songeuse, en tentant d’imaginer tout ce qu’elle ferait si elle-même avait des pouvoirs équivalents. « Ces pouvoirs pourraient être dangereux, entre de mauvaises mains », ajoute-t-elle comme si elle y réfléchissait à voix haute. « Ce sont peut-être des gens de leur nature qui sont responsables de notre présence ici. »

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Mar 26 Avr 2022 - 17:31


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Eurydice était tout aussi fascinée que lui par ces individus qu'il lui décrivait avec enthousiasme. Il n'en était pas surpris. Sa curiosité était plus discrète que la sienne, mais le poète savait que la fleuriste était néanmoins curieuse et, surtout, intéressée par les autres, quoique plus méfiante.

Orpheus, continuellement séduit par Eurydice, s'extasia rêveusement sur le regard de son épouse en voyant que celle-ci était songeuse. Les yeux d'Eurydice prenaient une teinte plus foncée lorsqu'elle était concentrée. Et Orpheus en aimait chaque nuance.

Il confirma tranquillement ses suppositions en hochant calmement la tête.

- Exactement. J'ai appris qu'ils apprenaient à maîtriser leur sorcellerie, mais au-delà de ça... Ce leur semble être aussi naturel que le fait de parler.

Ou de chanter, le concernant. Il s'apprêtait à retourner dans son silence contemplatif lorsqu'Eurydice prononça cette réflexion qui l'intrigua. Il était fasciné par le mode de pensée de la jeune femme, fasciné qu'elle ait pensé à cela aussi rapidement, là où lui s'était contenté d'admirer les capacités de ces individus. A nouveau, il acquiesça. Il était soudainement bien sérieux.

- Il est préférable que ces pouvoirs soient majoritairement entre les mains de personnes saines d'esprit et bienveillantes, en effet.

Ils étaient tous deux bien placés pour savoir que les caprices des dieux étaient dangereux pour les êtres humains. Alors les caprices d'individus tout aussi humains qu'eux, dotés de pouvoirs qu'eux-mêmes auraient assimilé aux dieux ? Ce pouvait être préoccupant, si l'usage de telles capacité devenait excessif.

Il tourna vers elle un regard surpris. Il avait toujours mis la raison de sa présence ici sur le compte d'une volonté divine. Mais l'hypothèse d'Eurydice le plongea dans une réflexion sincère.

- Des sorciers, tu veux dire ? Peut-être. Mais quel intérêt auraient des sorciers maléfiques à nous enfermer, tous, sur la même île ? Et pourquoi nous ? réfléchit-il à voix haute, fasciné malgré lui parce qu'il ne pouvait comprendre.

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Mer 27 Avr 2022 - 17:55



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feat. Orpheus




Plus le temps passe, plus Eurydice côtoie d’individus singuliers dans ce monde qu’elle n’aura sans doute jamais de cesse d’apprivoiser. Il y a quelque chose d’exaltant dans l’idée de ne jamais être capable d’en cerner tous les mystères, et quelque chose d’infiniment frustrant en même temps. Pourtant, n’est-ce pas une fatalité quoi qu’il en soit. Dans son monde non plus, Eurydice ne pouvait prétendre avoir tout su ni tout bien considéré. Dans le cas contraire, peut-être aurait-elle été capable de prendre d’autres décisions, de faire d’autres choix, encore que tous ceux qui ont jalonné ce chemin parfois sinueux, à certains moments jonché d’obstacles insurmontables, sont ce qui lui ont permis, ici et maintenant, de se retrouver en présence d’Orpheus, et de caresser l’espoir, si infime soit-il, que rien au monde ne les séparera plus. Chaque regard qu’il pose sur elle est une infinie source de réconfort à ses yeux, et pour cause, son regard autrefois l’avait condamné, aujourd’hui il le rassure. Ainsi le monde est-il étrangement fait.

Songeuses, elle envisage à tous les pouvoirs que certains possèdent et qui pourraient bien leur être fatals à tous… Cela ne change sans doute pas grand-chose à l’endroit d’où ils viennent, ceci étant dit. Ils avaient l’un comme l’autre subi les caprices de dieux qui parfois avaient usé et abusé de leurs capacités à des fins moins que louables. Ils n’ont pas le contrôle sur ce genre de choses, et peut-être faut-il qu’ils s’en contentent. Ici, la vie est si douce, après tout, ne faudrait-il pas seulement la considérer pour ce qu’elle est ? Si, probablement, et Eurydice s’y efforce. Mais dans un coin de ses pensées demeure toujours cette irrépressible réflexion, qu’elle ne peut contraindre au silence peu importe la force de volonté qu’elle serait capable de manifester. Tout peut cesser du jour au lendemain, et un rien peut être capable de réduire le moindre de vous espoirs au plus angoissant des néants.

« Par jeu ? Par ennui ? Comment savoir… »
, répond Eurydice avec un haussement d’épaules quand Orpheus s’interroge à son tour sur les personnes qui étaient peut-être responsables de leur sort… Faut-il nécessairement pointer un coupable du doigt ? Probablement que non, mais par certains aspects, et à certains moments, l’initiative apparaît comme rassurante faute d’être appropriée. « Peut-être leurs intentions ne sont-elles pas maléfiques ? Peut-être veut-on seulement offrir une seconde chance à ceux qui en avaient besoin. Y compris à ceux qui ne sont pas capables de se rendre compte qu’ils en avaient besoin ? »

L’esprit fasciné d’Eurydice s’égare en hypothèse, sans aucune forme de certitude. Mais ces spéculation sans fondement lui font néanmoins du bien, et l’invitent à espérer, surtout, qu’au-delà des mots qu’elle prononce, elle a au moins en partie raison : elle ne tolèrerait pas, sans façon, d’être renvoyés d’où ils venaient sans excuses ni explications.

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Mar 31 Mai 2022 - 16:23


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L'idée même que des êtres soient suffisamment puissants pour pouvoir exercer une forme de contrôle sur la vie d'autant de personnes, par jeu ou par ennui, était effrayante. Les implications qui se cachaient derrière une telle hypothèse le saisissaient d'une angoisse qu'il avait rarement ressentie. Une angoisse similaire à celle qui avait bien failli lui faire perdre tout espoir lorsque, après avoir traversé les sous-sols d'Hadestown pour retrouver Eurydice, il avait d'abord pensé que ses efforts avaient été vains et qu'ils étaient tous deux condamnés à la solitude et à l'errance. A la déshumanisation, directe pour Eurydice, et résultant d'un trop plein de doutes et de souffrance du côté d'Orpheus.

Il expira avec tristesse. L'incertitude le rendait nerveux. Car ce qui restait incertain pour la vie des habitants de cette ville était tout aussi incertain concernant leur vie à deux et la possibilité qu'ils soient de nouveau séparés. Il ne survivrait pas à une seconde séparation.

- Qui sont-ils pour choisir ceux qui ont besoin d'une seconde chance ? S'agit-il seulement de besoin, de mérite, de chance ?

Mais malgré son incompréhension, Orpheus se devait de reconnaître que dans leur cas, il s'agissait bien d'une seconde chance. Une chance qu'il ne comptait pas gaspiller, et à laquelle il ne souhaitant en aucun cas mettre fin. Tout en posant les yeux sur le visage d'Eurydice, il ressentit une chaleur réconfortante l'envelopper. A ses côtés, il se sentait capable de tout accomplir, y compris l'inespéré.

- Peu importe s'il s'agit de dieux, d'entités maléfiques ou d'un indicible que nos esprits ne peuvent comprendre. Je suis heureux de t'avoir retrouvée et de passer le restant de mon existence à tes côtés. Je supporterai l'ignorance si cela me permet de rester à jamais auprès de toi.

Ce qui, venant d'un poète, n'était pas peu dire.

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Mer 1 Juin 2022 - 17:38



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feat. Orpheus




Au fond, Eurydice devrait peut-être garder ses considérations, ses questionnements et ses inquiétudes pour elle-même. La dernière chose qu’elle puisse vouloir était de mettre Orpheus dans une position inconfortable, le rendre inutilement triste ou nerveux, et elle ressent que c’est ce qui est en train d’arriver. Non, elle ne veut surtout pas ça de sa part, mais en même temps, ces questionnements la poursuivent où qu’elle se trouve, c’est tout naturel, dans un monde tel que celui-ci, après tout. Et même s’ils sont bien mieux lotis ici que ce qu’ils pouvaient espérer être d’où ils viennent, ce n’est pas pour autant qu’il ne leur faut pas s’interroger… et sans doute serait-il trop naïf de considérer leur bonheur reconquis comme un acquis… Cela pourrait même leur coûter terriblement cher.

Eurydice fixe l’horizon, songeuse, tandis qu’Orpheus y va de ses interrogations les plus légitimes. Qui sont-ils, oui, ces individus dont ils ignorent le nom et le visage, ou même s’ils existent vraiment, pour décider que l’on aurait ou non le droit à une seconde chance… Ou bien est-ce une question de mérite. La bonne fortune leur a-t-elle seulement souri… Elle n’a pas la réponse à toutes ses questions… et elle doute fort de l’obtenir un jour, peu importe les efforts qu’elle fournira pour cela.

« Je n’en sais rien »,
admet-elle dans un souffle, gratifiant au passage Orpheus d’un tendre sourire.

Il n’est pas simple de ne pas tout savoir, de ne presque rien savoir, en réalité, mais Eurydice l’accepte, en partie parce qu’elle songe parfois que cette vaste ignorance est ce qui la protège d’une vérité qui serait peut-être insoutenable, parce qu’elle se dit également qu’il n’y a qu’ainsi qu’ils pourront demeurer ensemble quoi qu’il advienne. Cette seconde chance leur est bénéfique, et à moins que le sort ne s’acharne finalement et ne leur fasse payer terriblement cher le prix de leurs erreurs, elle ne se voit pas trahir l’ordre actuel des choses, au risque de perdre à nouveau ce qu’elle n'aurait jamais cru retrouver.

Et en fin de compte, les paroles d’Orpheus rejoignent les pensées d’Eurydice. C’est peut-être, après tout, la grande conclusion de leur histoire à tous les deux. La curiosité et le doute ont eu raison d’eux, c’est peut-être ce que l’on attend de leur part, à présent, de ne pas se retourner, de ne pas jeter ce fatal regard en arrière qui mettra un terme insupportable à une histoire qui pourrait n’être que belle s’ils supportaient le poids de cette ignorance.

« Ici, les ignorants sont peut-être plus chanceux que ceux qui savent, si tant est qu’il y en ait dans ce cas »
, fait doucement Eurydice. « Moi aussi, je me contenterais parfaitement de n’être qu’avec toi et de ne plus rien savoir d’autre. » Elle marque une pause. « Mais tu sacrifierais une part de toi en refusant de découvrir la vérité, tu ne crois pas ? »



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Anonymous

Invité



Mer 8 Juin 2022 - 14:20


And we'll lie down in

eiderdown
feat Eurydice

Lover, when I sing my song
All the trees gonna sing along
And bend their branches down to me
To lay their fruit around my feet
The almond and the apple
And the sugar from the maple
The trees gonna lay the wedding table
Au sourire tendre d'Eurydice, Orpheus répondit par l'un des siens, tout aussi tendre mais teinté d'une mélancolie inévitable pour l'être qu'il était. En tant que poète, il était éveillé aux beautés du monde. Mais c'était parce qu'il en connaissait aussi la tristesse qu'il tenait tant à égayer le coeur des hommes et à rendre à son monde son harmonie.

Oui, heureux étaient les ignorants, plus encore dans cette ville... Et pourtant, même si Orpheus était prêt à affirmer de telles choses, ce n'était pas un constat qui lui plaisait. Loin de là. Sourcils froncés, il luttait contre tous ses instincts, contre son envie viscérale de permettre à tout être d'accéder à la vérité la plus pure. A un libre-arbitre vital.

Poussant un soupir, il baissa la tête, comme honteux.

- Après t'avoir perdue... Je me suis juré que si le bonheur m'était donné de te retrouver un jour... Je ne laisserais plus quoi que ce soit se mettre en travers de notre vie commune. Y compris mes principes, si je dois en venir à une telle extrémité.

Ce n'était pas ce qu'il voulait, bien sûr. Il voulait pouvoir être libre d'aimer Eurydice sans se trahir lui-même. Il voulait pouvoir continuer d'espérer obtenir avec elle une vie meilleure, plus sereine, plus belle. Mais il savait, en dépit de sa tendance naïve à voir le meilleur en chacun, que les choses étaient souvent plus complexes qu'il ne l'espérait.

- Tu as raison, Eurydice. Je suis constamment en quête de la vérité, si tant est qu'elle existe. Ce n'est pas un sacrifice que je suis capable de faire de gaieté de cœur. Mais je suis capable de le faire si la certitude m'est donnée de rester après de toi. Je sacrifierais tout ce que j'ai pour ton bonheur.

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