(abandonné) a few days later, in the little palace (aleksander)

Alina se réveille, un peu moins difficilement que les jours précédents. En réalité, c'est aujourd'hui la seule nuit où elle a dormi pendant plusieurs heures d'affilé, sans se réveiller. Sans faire le moindre rêve. La seule nuit où elle s'est endormie tôt et où ses sens n'ont pas été en alerte au point de la tenir éveillée presque jusqu'au lever du soleil. Elle quitte son lit accueillant (un peu trop accueillant à son goût) et s'habille. Un kafta bleu roi, absolument magnifique. Et hors de prix, soit dit en passant. Une fois vêtue, elle s'installe à son bureau pour écrire une énième lettre pour Mal. Elle ne sait pas si celles-ci vont lui parvenir, mais son meilleur ami lui manque. Elle a besoin de lui ici, elle veut qu'il vienne afin de la conseiller et de l'épauler. Comme il l'a toujours fait. Sans lui, Alina est totalement seule, même entourée d'une flopée de gens. Malheureusement, elle n'a aucune nouvelle et commence vraiment à s'inquiéter. Sa lettre terminée, dans laquelle elle s'épanche sur sa journée de la veille, elle quitte sa chambre, qui est bien trop immense et luxueuse pour elle. Quant on passe sa vie dans un orphelinat et ensuite à l'armée, la notion de l'intimité est quasi nulle et celle du partage, bien encrée dans la mémoire. Puis ses pas la mènent dans les écuries du Little Palace. Un des seuls endroits où elle peut être tranquille et où on ne la regarde pas comme si elle était une sorte de "déesse". Elle s'approche des chevaux et leur donne des confiseries, leur parle. Ben évidemment, Alina pourrait voler l'un d'eux et s'en aller loin. Mais dejà les gardes seraient forcément à ses trousses et en plus, elle ne saurait pas où aller. Bien qu'elle soit cartographe, elle ne connait rien des environs et la forêt bordant le Little Palace est immense et dense. Il faudrait être fou pour s'y aventurer seul...

Alina lève précipitament les yeux, surprise par la voix d'Aleksander. Elle sent son coeur battre la chamade à cause du choc, mais finit par rire légèrement. "Eh bien, merci. Je suppose que je vous en serais reconnaissante." Pourtant, Alina n'a pas peur d'un quelconque homme gérant les écuries. Surtout qu'elle sait très bien que personne ici ne lui fera le moindre mal : elle est beaucoup trop précieuse aux yeux du peuple Grisha. C'est bien pour cela qu'elle est traitée comme si elle était faite d'or et de porcelaine, d'ailleurs...

Puis elle le regarde approcher, ses mains caressant encore la tête du cheval près d'elle et répond : "Je vais bien. Aussi bien qu'une prisonnière peut aller." Alina n'a pas peur des mots, ni de les utiliser. Elle est retenue ici contre son gré, ce qui fait d'elle une prisonnière. Et qu'on essaie de lui faire croire que c'est pour son bien, la met hors d'elle. Elle a réussi à survivre pendant plus de dix huit ans, ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va douter de ses capacités à prendre soin d'elle même ! Surtout qu'on l'a volontairement éloignée de Mal et ça... ça c'est pire que tout, pour Alina. "Et vous, qu'est-ce que vous faites là ?"

Alina se retient de rouler des yeux, presque amusée par la situation si seulement ce n'était pas aussi tordu ! "Si j'étais si libre que ça, vous me laisseriez sortir de l'enceinte du Little Palace. Je suis votre prisonnière, ce n'est pas interdit de le dire." Alina préfère dire honnêtement les choses, telles qu'elle les pense. Elle n'aime pas cette situation. Elle n'aime pas qu'on l'enferme, qu'on l'empêche de retourner auprès de Mal. Elle n'aime pas le fait qu'on l'ait comme coupée du monde et qu'on l'ai éloignée d'absolument tout ce qu'elle connait, ce avec quoi elle a grandi. Puis elle lève les yeux vers lui quand il dit à quel point elle est importante. Elle pourrait y croire. Oui, ça elle pourrait. Mais elle sait bien qu'ils ont besoin non pas d'elle, mais de son pouvoir. Du symbole de force qu'elle représente, alors qu'elle n'a jamais rien demandé. Elle soupire alors et attrape une brosse, se mettant à brosser le cheval, au moins pour se distraire et pour ne pas rester les bras ballants. "Je sais parfaitement ce pourquoi vous avez tous besoin de moi. Et quant à ma sécurité, j'aurais parfaitement pu être protégé au campement. Il y a l'intégralité de la garde militaire, là bas, comme vous avez pu le constater par vous-même." Et surtout, c'est là qu'il y a Mal, mais ça elle se garde bien de le spécifier. "Ça reviendrait à me tuer comme de votre main ?" Elle tourne la tête vers lui, surprise. "Désolée, je ne comprends pas."

Alina a envie de soupirer, de grogner, de taper des pieds. Elle a envie de pleurer, de hurler, de se rouler en boule sous ses couvertures. Mais plus encore, elle a envie de partir. Elle veut retrouver sa vie d'avant, ses amis, son boulot. D'accord, ce n'était pas le rêve absolu, mais au moins elle était toujours mieux qu'ici. Enfermée. Gâtée, certes, mais pas pour les bonnes raisons. Alina n'est pas idiote, ni dupe. Ils ont besoin d'elle, et pas l'inverse. Mais ça, pour leur faire comprendre, c'est mission impossible. Et pour leur faire accepter... même pas en rêve ! "Je suis ici parce que vous avez besoin de moi." répond-elle sans amertume. Juste parce qu'elle le pense, effectivement. "Sincèrement, je n'ai jamais été en sécurité. Que ce soit ici ou ailleurs. Alors je préfèrerais largement être avec ceux que j'aime." Ses mots sont sans doute durs, mais elle doit se faire comprendre. Elle doit les pousser à la laisser s'en aller. Alina est vraiment effrayée à l'idée de passer sa vie entière ici, au Little Palace, avec des gens qu'elle ne connait pas. Et que dans le fond, elle ne veut pas connaitre. "D'accord, admettons. Admettons que vous me formiez et qu'ensemble, nous arrivons à détruire le Fold. Ensuite quoi ? Vous me laissez partir et faire ma vie comme je l'entend ?" Alina demande cela avec un certain espoir. Elle le regarde ensuite s'approcher et le laisse attraper sa main. Comme toutes les fois qu'ils se touchent, Alina ressent le pouvoir de Aleksander rouler sur sa peau. Elle sent son propre pouvoir répondre, faisant vibrer le sang dans ses veines. Leurs deux aptitudes sont complémentaires, elle peut le dire. Mais ça lui fait peur, surtout. Puis elle déglutit et secoue la tête. "Ce n'est pas ce que j'ai dit." répond-elle sur le même ton. "J'ai juste dit que j'étais retenue contre mon gré... Mais si vous voulez une réponse, alors si : je suis bien traitée." Il ne servirait à rien de le nier.

Alina pousse un léger soupir, son attention se reportant sur le cheval à côté d'elle. "JCe que je n'aime pas, ce n'est pas le Little Palace, ni les Grishas en général : c'est d'avoir été séparée de tous mes amis. Ils sont ma famille. Et si ça avait été vous ? Et si un groupe de personnes inconnues vous avait kidnappé et vous tenait contre votre gré simplement en vous expliquant que c'est le mieux pour vous ?" Elle relève les yeux vers lui. "Je ne pense pas que vous apprécieriez plus que moi la situation, n'est-ce pas ? Mais cela n'a rien à voir avec le fait d'apprécier les Grishas ou non. Vous êtes comme nous... avec un petit truc en plus." Elle utilise encore le terme "vous" comme si elle n'était pas concernée. La force de l'habitude. Mais elle est également une Grisha, il va falloir qu'elle se le mette dans la tête ! Puis, surprise, elle hausse ses sourcils. Il la laisserait s'en aller une fois sa "mission" réussie ? Voilà qui est assez étonnant ! Surtout pour des gens qui on sans arrêt besoin d'effectif ! Si son pouvoir est si spécial, pourquoi ne pas vouloir en disposer le plus longtemps possible, même si cela représente des années ? En tout cas, ce n'est pas vraiment pour lui déplaire, comme perspective ! "Vraiment ?... Très bien. Si j'ai votre parole, alors je veux bien vous croire." Et là dessus, Alina espère vraiment qu'elle ne se trompe pas. "Mal est ma famille" répond-elle avec douceur. "Il n'a peut-être pas le même sang ni les mêmes pouvoirs courant dans ses veines, mais nous avons traversé l'enfer ensemble. Il me connait mieux que personne et j'ai besoin de lui. Il est ma famille. Mais j'entends ce que vous dites." Elle n'essaie pas de minimiser le lien que les Grishas ont entre eux et elle comprend ce qu'il veut dire. Néanmoins, elle ne peut oublier le garçon qui a été à ses côté toute sa vie. Littéralement. Elle ne peut pas tirer un trait sur lui aussi facilement que les Grishas le voudrait. Et elle ne leur fera pas ce plaisir ! "Une balade ? Vous voulez dire, hors du palais ? Vous n'avez pas peur que je m'enfuie ?" demande-t-elle avec un sourire, l'idée même de quitter l'enceinte de cet endroit la séduisant pas mal.

Alina accepte d’écouter Aleksander, même si elle ne sait vraiment pas que croire. Toute cette situation est tellement irréelle qu’elle se dit parfois qu’il s’agit d’un rêve. Ou d’une sorte de cauchemar dont elle n’arrive pas à se réveiller. Elle sent tout de même qu’il essaie de la rassurer. De lui faire voir les choses autrement, mais Alina est assez butée. Et surtout, elle a peur. Elle est totalement seule, coupée de l’endroit où elle travaille et qu’elle connait. Mais le plus important : elle est loin de son meilleur ami et n’a d’ailleurs aucune nouvelles. Elle ne sait même pas s’il va bien ou pas, s’il a été pris en charge assez tôt ou non, suite à ses blessures. « Mal interprétées ? Vous m’avez fait kidnapper et j’ai été emmenée contre mon gré. Je ne pense pas avoir mal interprété cela, si ? » Elle sait que non, mais elle essaie de se mettre à la place de Kirigan et de comprendre ses raisons. Cela ne veut pas dire qu’elle apprécie ce traitement et qu’elle apprécie avoir été forcée de partir… Mais oui, elle pense pouvoir comprendre le fond du problème. « C’est bon… Je comprend » répond-elle en continuant de caresser l’encolure du cheval devant elle. « Les gens ont peur des Grishas parce qu’ils n’ont jamais essayé de nous faire comprendre. Vous paradez devant nous avec vos pouvoirs et vous nous montrez bien combien vous êtes supérieurs. La différence fait peur, vous devez le savoir mieux que moi. Et vous ne vous êtes jamais mis à notre niveau pour nous faire penser autrement. Nous ne sommes que de la chair à canon pour des guerres stupides et inutiles. Pour des rois trop avides de pouvoirs et de richesses. » Alina est amère, elle le sait. Elle même souffre de discrimination et devrait aisément pouvoir se mettre à la place des Grishas, qui ont été tellement persécutés par le commun des mortels. Mais à la différence d’elle-même, beaucoup de Grishas n’ont jamais essayé de vivre en harmonie avec eux. Non, ils ont préféré assoir leur pouvoir et c’est cela qu’Alina trouve dommage. Et ils ont dû voir le Fold être créé et faire des centaines de morts pour enfin s’épauler et travailler ensemble. Quelle tristesse.
Mais peut-être les choses seront-elles différentes, maintenant ? Elle l’espère en tout cas.

Finalement, Alina reste étonnée par la proposition d’Aleksander. Va-t-il vraiment la laisser rencontrer Mal ? Cette perspective seule lui permet de se détendre et un sourire enjoué apparait sur ses lèvres. « Vraiment ? Vous feriez ça ? Je veux dire, c’est envisageable pour de vrai ?! »
Puis elle roule des yeux face à sa réponse concernant une balade un peu plus loin, afin de s’éloigner un peu du Little Palace et de la pression que celui-ci représente pour Alina. Et rien que l’idée d’être capturée lui fait froid dans le dos. Il va falloir qu’elle se fasse à l’idée qu’on risque de la convoiter pour son pouvoir, pour ce qu’elle représente pour les Grishas tout court. « Si je voulais m’enfuir, ce serait déjà fait », dit-elle avec assurance. Ce qui n’est pas totalement faux. D’accord, elle ne sait pas encore comment maitriser ou utiliser ses dons, mais elle est intelligente et elle s’est déjà sortie de situations bien pires que celle-là ! « D’accord. » poursuit-elle finalement. « Va pour une balade, alors. »

« Quand ces ordres sont à des fins militaires, oui je suis forcée d'obéir... Là, c'était pour votre satisfaction personnelle, ce n'est pas la même chose.» La voix d'Alina reste douce et posée, malgré les accusations sous jacentes qu'elle fait. Puis, à la réponse de Aleksander, Alina le regarde d'un air curieux, sa tête légèrement penchée sur le côté. « Et pourquoi ne pas vouloir prendre des terres et vous établir de votre côté ? Faire un pays où les Grishas régneraient et seraient en sécurité ? » Elle comprend bien sûr l'appréhension et le fait de vouloir de mêler aux autres, mais sait pour avoir vécu du racisme tout sa vie, que si les gens ont envie de vous détester pour ce que vous êtes, pour ce à quoi vous ressemblez ou à cause de l'endroit d'où vous venez... ils le feront. Quoi qu'il arrive, il stigmatiseront. C'est pourquoi Alina se demande vraiment pourquoi les Grishas tiennent tant que ça à vivre en communauté avec un peuple qui les a détestés/traqués/tués... C'est totalement fou et utopique à la fois ! « Penser que tout le monde pourra vous accepter est une bêtise. Une personne raciste le restera toute sa vie. Une personne étroite d'esprit aura trop peu de chances d'évoluer et ce malgré tous les efforts du monde. » Comme ça, Alina passe pour une personne amère et défaitiste, mais depuis, elle se sait tout simplement... terre à terre ? Finalement ragaillardie par l'idée de pouvoir contacter son meilleur ami, elle accepte de partir en balade en compagnie du général Kirigan. Une fois partis, elle essaie de se concentrer sur le fait de ne pas tomber de cheval, déjà... quand il lui pose une question qui la déstabilise un peu. « Il n'y a pas grand chose à dire... Je suis orpheline depuis l'enfance, j'ai grandi dans un orphelinat et je suis entrée dans l'armée pour ne pas être séparée de mon ami d'enfance. »
D'accord, comme ils ne sont pas dans les mêmes unités, Mal et elle sont souvent séparés, mais tout de même... Elle préfère ça plutôt que de ne plus le revoir du tout. « Et apparemment je suis l'invocatrice de lumières, ce qui vient de changer totalement ma vie... et pour le moment pas vraiment en bien. », Ici, elle est non seulement loin de ses amis, mais en plus elle est supervisée par une préceptrice et surveillée partout où elle va ! Au moins à l'armée, bien qu'elle soit comme emprisonnée dans un métier un peu ennuyeux, elle n'était pas comme dans une prison !

Alina refuse de continuer à se battre verbalement avec Aleksander. Ils ont chacun leur propre idée très arrêtée sur la question quant à la présence de cette-ci au Little Palace et l'un et l'autre ne changera pas de sitôt de position, apparemment. Elle préfère donc laisser couler, sachant qu'elle n'aura pas gain de cause face à Aleksander. Elle dévie alors je sujet sur les Grishas et sur une terre promise qu'ils pourraient avoir. Elle y croit, personnellement. Pourquoi est-ce que ce serait impossible, après tout ?! « La Terre est immense et je suis à peu près sûre qu'il y a tellement de zones que nous n'avions pas exploré, que ce soit êtres humains ou Grishas. Je pense sincèrement que ce peuple a une chance de s'en sortir... Il faudrait juste accepter de partie ?» Alina sait qu'elle demande possiblement l'impossible, tout simplement parce que beaucoup ne sont pas prêts à quitter l'endroit qu'ils ont toujours connu. Pour elle, peu importe. Elle n'est chez elle nulle part et elle pourrait totalement aller ailleurs sans se retourner. Tant qu'elle est avec les gens qu'elle aime, rien ne la retient ici. Que ce soit à l'armée ou entre les murs du Little Palace. « Triste ? Non, je pense surtout être pragmatique. J'emploie ce que la vie m'a appris depuis l'enfance, rien de plus. » Est-ce que c'est triste ? Sans doute un peu. Mais elle ne peut penser autrement, elle a grandi comme ça. Sans espoir que les gens ne changent, surtout une fois un certain stade dépassé.

Finalement, Aleksander essaie d'en savoir plus sur elle, et Alina ne lui révèle que les grandes lignes, ne pouvant réellement se permettre d'en dire plus. Puis, comme il le dit, ils ne se connaissent pas vraiment. Pas encore du moins et il est normal d'émettre des réserves. Il s'interroge ensuite, se demandant comment personne n'a pu déceler les pouvoirs d'Alina avant, alors que pourtant aujourd'hui, ils ont l'air d'être une sorte d'évidence. Alina elle, sait parfaitement la raison, mais doit-elle le dire ? Pourquoi pas, après tout ? Ce qui est passé est passé. Ce n'est pas comme si elle risquait quoi que ce soit à le révéler. « J'ai été testée comme les autres, à l'orphelinat. Je ne pensais pas avoir le moindre pouvoir, mais je ne pouvais pas risquer d'être potentiellement révélée et emportée alors que j'étais certaine que Mal était sans pouvoirs. Je ne voulais pas être séparée de mon meilleur ami, alors... » Elle glisse son index sur la paume de sa main, où trône une cicatrice. « Je me suis volontairement blessée au moment où la Grisha a procédé au test. Mon corps était concentré sur cette douleur à la main et du coup, mes pouvoirs ne sont pas sortis. je n'ai sans doute pas ressenti le besoin de me protéger, comme ça a été le cas sur le vaisseau, quand j'ai vu Mal presque mourir devant mes yeux... »
Ses pouvoirs, ils sont encore tellement inconnus, tellement flous dans l'esprit d'Alina, qu'elle fait de son mieux pour essayer de les comprendre et de les quantifier. Mais ce n'est pas simple. Et elle ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il serait arrivé si elle n'avait pas réussi a camoufler ses pouvoirs ? Et si elle avait été emportée, finalement ? Aurait-elle vécu pendant tout ce temps au Little Palace ? Aurait-elle pu faire venir Mal ? L'aurait-elle oublié ? Quelle serait sa relation avec Aleksander ? Bien évidemment, elle ne changerait sa position et ses choix pour rien au monde, mais effectivement, elle ne peut s'empêcher de se poser des questions. De vouloir apercevoir au moins ces options, juste pour savoir si elle a réellement sa place ici ou non. En tout cas pour le moment, elle en doute. Elle en doute sérieusement...

« Et vous ? Pourquoi restez vous ici ? Pourquoi rester au service d'un roi que vous pourriez aisément écraser à l'aide de vos pouvoirs ?  » ça aussi, c'est une sacrée question qu'elle se pose. D'accord, les Grishas sont persécutés, mais pourquoi servir les humains alors qu'ils pourraient être tellement plus fort et obtenir tellement plus grâce à leurs dons ? Beaucoup ont peur des Grishas, justement à cause de ça. « Et pourquoi l'armée ? Vous pourriez juste avoir une vie simple, quelque part non ? Traquer d'autres Grishas... ce doit être assez épuisant, j'imagine. Essayer de dissoudre le Fold, alors qu'on ne sait même pas si ce sera possible un jour... N'est-ce pas là pure utopie ? Tant de gens sont morts en essayant, je ne tiens pas tellement à faire partie de ce groupe là. » D'autant que ses propres parents ont péri à cause de ce brouillard néfaste et meurtrier. Et on lui demande d'invoquer la lumière pour s'en débarrasser ?! Ça a l'air impossible aux yeux d'Alina !