Plusieurs heures de recherches… Plusieurs séances de traque… Plusieurs rencontres sanglantes… Toute cette chasse portait ses fruits. Ce dur labeur récompensait. Désormais, il possédait une adresse. Aucune entrave ne retenait la bête, le monstre fera face à son créateur.
Ses yeux scrutaient la belle bâtisse où logeait apparemment cette garce. Submergé d’une certaine impatience, il abandonna son véhicule. Le point de non-retour s’approchait. Cette ville s’était suffisamment foutue de sa gueule ! Il allait enfin assouvir cette vengeance… Ce désir qu’il chérît depuis quelques années… Un mélange de haine et d’une profonde rancœur naissait au creux de ses tripes. Cette flamme latente prenait peu à peu de l’ampleur. À chaque pas, la flammèche prenait en puissance et s’étendait, annihilant toute réflexion à propos de la moralité de cette action. Cette petite voix, cette conscience n’existait pas… Elle s’était tue à cause de cette même personne des années auparavant. Quand on plonge trop longtemps dans l’horreur, elle finit par écraser tout le reste. Ses pas s’arrêtèrent devant la porte d’entrée, ses yeux se posèrent sur l’inscription au-dessus de la sonnette. Son prénom, son nom, tout était là ! À cet instant précis, un sourire carnassier égayait son visage… Qu’importe si l’habitant de cette maison n’était pas la personne en question, elle y passerait de toute façon, car la soif de vengeance se faisait trop présente. Son poing se leva et s’abattit avec ferveur contre le bois de la porte. Tambourinant férocement cette dernière, il attendit que la femme daigne lui ouvrir à cette heure si tardive. Dès que le cliquetis de la serrure se fit entendre, Vaas attendit le bon moment pour littéralement enfoncer une porte ouverte. L’action fut rapide. Sa main empoigna brutalement la chevelure brune et força le passage avec son buste. Son autre main délivra son arme de son holster et empoigna la crosse de son colt.
Brutalement, son corps écrasait le sien contre le mur de l’entrée. Ses doigts, emmêlés dans sa chevelure, l’obligeaient à relever la tête pour regarder son agresseur. Le canon de son arme appuyait sans ménagement contre sa gorge en dessous de sa mâchoire, près de son oreille. Sa jambe rabattit la porte, il souhaitait une certaine intimité lors de ses retrouvailles. Ses pupilles se posèrent sur l’inconnue. Un regard glacial qui en ferait pâlir plus d’un. « Où est-elle ? » Demanda-t-il relativement calme. Face au mutisme de la jeune femme, son courroux redoubla. « Putain de merde ! T’es sourde ? Où est cette pute ? » Brailla-t-il en abaissant le chien de son arme. Désormais armé, le colt pouvait à tout moment cracher son projectile. « Problème de mémoire ? Je sais… Je sais… T’en fait pas… Pas la peine de chialer… » Gloussa-t-il en s’écartant légèrement de la jeune femme. « Je vais t’aider… Quoi ? Je suis sincère… Te ayudaré, hermosa... » (Je vais t'aider ma belle...) Tout en débitant ses paroles, la main qui tenait fermement ses cheveux encastra son crâne contre le mur pour lui remettre les idées en place. Sans se préoccuper de son état, le pirate s’avança dans la demeure en gardant sa prise sur sa proie. Il n’allait pas la laisser filer, elle était potentiellement la seule à savoir où se trouvait sa sœur. Un sifflement faussement admiratif s’échappa de ses lèvres. « Putain… Belle baraque… Quel con a pu lui offrir ce merdier ? Jason s’est bien fait baisé… Cette salope transforme les connards en rat… En putain de rats ! Et après, c’est moi qui dois me taper la dératisation. Autant buter la source de cette merde ! » Affirma-t-il en s’adressant à lui-même. Délaissant l’inconnue sur la moquette blanche du salon, il observait le nouvel environnement de Citra. Furieux, envieux et vengeur dans l’âme, Vaas envoya valser un vase d’une certaine valeur, certainement. « Citra, chérie ! Je suis rentré… Allez ! Bébé… T’es pas contente de me voir ? » Vociféra-t-il. « Quoi ? T’es pas heureuse ? Viens ! Allez ! Ne sois pas timide… Tiens ! Je cuisine italien ce soir ! » Hurlant sa colère, il continuait de dégrader et de renverser tout ce qui lui passait sous la main. Le salon ne ressemblait plus à rien… Un véritable champ de bataille…
Finalement, il s’arrêta et gloussa en se tenant la tête. Elle ne se montrait pas, couarde, comme à son habitude. Bien, elle ne souhaitait pas se montrer, il revint vers l’inconnue qui n’avait pas bougé en ricanant. « Maintenant, que j’ai toute ta putain d’attention ! » Il s’accroupit à ses côtés et de sa main libre empoigna son menton. « Pas la peine de couiner comme une salope, de demander pitié, de me sucer… Rien ! Rien ! Rien, ne me fera changer d’avis ! Rien ! Où est-elle ? Où est ma sœur ? » Demanda-t-il avec une telle rage, un tel déchaînement. Il bouillonnait de l’intérieur. « La famille, un beau ramassis de connerie ! Quoi ? Ah ! Mais oui… J’ai oublié… C’est vrai… Hermana… » Rangeant son arme dans son étui. Sa main empoigna un magnifique couteau ciselé orné d’un dragon. « J’ai sa foutue lame. Son petit couteau… Cadeau de Jason, ce petit fils de pute. Ouais, c’est le prochain ! Bon… Alors, soit, tu parles, soit, je t’ouvre en deux comme un porc. Je suis sûr que cette putain de déesse appréciera le cadeau ! » Gloussa-t-il en glissant la lame sous la gorge de la jeune femme. « Alors ? Quelque chose ? Rien ? Putain de déception. Même les connasses lui sont fidèles ! Je n’ai plus qu’à dératiser la maison. » La froideur de la lame creusait davantage la chair de cette femme de ménage… Si elle ne tentait rien pour sa survie, son sang finirait par souiller la blancheur immaculée du tapis.
Dernière édition par Vaas Montenegro le Jeu 14 Avr - 20:51, édité 3 fois
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Jeu 27 Jan - 21:39
Big dog in the place to be
Vaas & Citra
Encore un jour de plus dans ce monde. Citra avait à présent ses petites habitudes. Ce soir, par exemple, elle était conviée à un gala, ses hommes étaient sur place pour protéger l’événement. Ayant une réputation à tenir et ne souhaitant pas passer inaperçue, la prêtresse prit le soin de se préparer de façon coquette. Sur cette île, Citra avait appris à se maquiller, à se féminiser pour attirer l'attention des hommes qu'elle croisait sur son chemin. Sa chevelure avait repoussé et elle s'amusait à assortir ses styles de vêtements avec de nombreuses coupes de cheveux. En parlant de ses vêtements, la jeune femme restait égale à elle-même en portant des vêtements avec peu de tissus, court et sexy. Citra était dans sa salle de bain en train de mettre son rouge à lèvres lorsqu'elle entendit tambouriner à la porte. La sauvageonne fronça les sourcils, se demandant qui pouvait la déranger à cette heure tardive, d'autant qu'elle ne devait recevoir la visite de personne. Était-ce un amant d'un soir désireux de passer une nuit mouvementée dans ses bras ? Sans doute...Cependant, ce ne serait pas pour ce soir et puis c'était toujours elle qui imposait ses conditions, se montrant autoritaire. Citra s'empressa d'aller ouvrir sa porte d'entrée tout en protestant :
« Il me semble avoir été clair, règle numéro 1 je choisis quand je veux... »
Citra n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un homme la poussa violemment à l'intérieur de sa maison tout en lui agrippant avec violence ses cheveux et la plaquant contre le mur le plus proche. La déesse guerrière entendit le son d'une arme et la porte se refermer aussitôt. Son agresseur la força à le regarder dans les yeux tandis qu'il enfonça son arme contre sa gorge. Citra croisa le regard de son frère.....SON FRERE ! La jeune femme arbora une expression de stupeur, elle était choquée par une telle révélation. Comment était-ce possible ? Jason avait-il échoué à sa mission ? Et puis cette lune rouge ? Ce signe divin ? Vaas revenait dans sa vie comme un fantôme du passé...Citra avait fait son deuil...et le voici à présent devant elle, prêt à signer son arrêt de mort pour cette tentative de meurtre avortée. A sa grande surprise, alors qu'elle s'attendait à recevoir une balle directement dans la gorge ou subir les conséquences de son acte, son frère ne la reconnu guère. Le pirate demanda à voir sa sœur. Etait-il sérieux ou était-ce un piège de sa part ? A en croire son énervement, cela ne fit aucun doute...il ignorait son identité. Citra vu cette erreur comme une échappatoire, un moyen de survivre à cet affront. Il faut dire que la survit était nécessaire, elle ne s'était pas préparée à se défendre en cas d'attaque de son chien enragé. Tandis qu'elle se mit à réfléchir, son mutisme agaça au plus haut point son frère. Celui-ci décida de lui rafraîchir la mémoire en venant encastrer sa tête dans le mur. Citra laissa échapper un cri de douleur tandis qu'elle sentait le sang dégouliner sur son front, elle pouvait également ressentir un mal de chien et une sensation de tournis. Vaas en n'avait pas terminé avec elle, il l'attira avec lui dans la maison comme pour faire une rapide visite guidée. Décidément, son frère était toujours égal à lui-même, toujours aussi lamentable...ses paroles lui firent grincer les dents. Citra pouvait ressentir sa haine à l'intérieur de lui...oh si seulement elle avait de quoi se défendre...et si surtout elle pouvait le faire taire une bonne fois pour toute ! Le pirate la lâcha soudainement, la jeta au sol. Un instant de répits pour la jeune femme, mais pas pour sa maison...elle le prenait tellement comme une offense...Cette intrusion violente...quelques gouttes perlèrent sur sa moquette blanche...cette tâche serait difficile à enlever maintenant...Citra l'observa avec un regard mauvais bien que son frère ne le remarqua pas, bien trop occupé à détruire son mobilier...la prêtresse attrapa un morceau du vase brisé qu'elle referma dans sa main. Citra n'avait qu'une envie, c'était de se relever, courir furieusement vers lui et lui planter ce morceau dans la jugulaire encore et encore. La déesse guerrière allait lui montrer ce qu'elle allait faire de son repas italien lorsque Vaas se rapprocha d'elle. Citra pesta intérieurement, venant de louper une bonne occasion de le faire. Sa sœur ne le quitta pas du regard et sentit sa main sur son menton. Oh qu'est-ce qu'elle avait envie de lui mordre jusqu'au sang cette fichue main ! Son frère continua de la chercher, pensant toujours qu'elle n'était qu'une étrangère à toute cette histoire. Vaas continua son monologue tandis qu'il lui montra sa lame. Maintenant Citra comprenait que Jason avait bel et bien échoué à sa mission....quel lâche vraiment ! Incapable de viser le cœur ! La prêtresse brûlait d'envie de récupérer ce qui lui appartenait. Le pirate se montra impatient, il attendait des réponses...la réponse à sa question ! Citra pouvait sentir sa lame contre sa peau tandis qu'elle tenait fermement le morceau de son vase.
« C'est moi Citra Talugmai et tu vas payer pour cette offense étranger ! »
Sans plus attendre, la jeune femme vint planter violemment le bout de vase dans les côtes de son frère. Le prêtresse savait qu'il n'allait pas mourir avec ça, mais si elle pouvait fuir et trouver refuge ne serait-ce que dans l'une des pièces de sa maison. Néanmoins, Citra ne pu se dégager autant et tenta de ramper pour fuir.
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Ven 4 Fév - 19:07
Big dog in the place to be × ft. Citra
Maintenant, férocement, la jeune femme, Vaas s’apprêtait à sectionner sa gorge. Il ne souhaitait qu’une chose : sa vengeance. Rien ne l’empêcherait d’accomplir sa besogne… Ses mains se tâcheraient encore du sang d’une innocente, mais cela l’importait peu. Il ne comptait plus les fois où le sang avait coulé par sa faute. La lame aiguisée s’apprêtait à rendre son ultime jugement, lorsque l’inconnue pestait à son encontre. Néanmoins, les paroles de la femme de ménage déroutèrent Vaas. C’était donc elle, Citra ? Tout au long de son monologue, il n’avait jamais stipulé son nom de famille si particulier. Un autre élément surprit le pirate, elle ne le reconnaissait pas… Ou alors se jouait-elle de lui ? Peut-être, était-elle dans le même cas que Vaas ? Citra avait changé physiquement… Cependant, son frère n’avait pas changé depuis son arrivée, restant fidèle à son style et à sa barbarie. Sa réflexion fut rapidement avortée par la bêtise de sa sœur. Brusquement, un bout de verre creusa la chair de l’homme au niveau de son flanc gauche. Une grimace déforma son visage, la douleur lui arracha un grognement. Fort heureusement pour lui, le morceau de porcelaine n’avait pas endommagé ses poumons. Il s’était contenté de suivre sa chair avant de percuter l’une de ses côtes, l’empêchant d’aller plus loin. Ne s’attendant pas à une telle traîtrise de la part de cette personne, il perdit son emprise. Tandis qu’elle se débattait pour garder la vie sauve, le pirate posa un genou à terre et vint ôter, de sa main libre, le morceau de céramique. Dans un gargouillis visqueux, le corps étranger se retrouva extrait. Son hémoglobine perlait sous son vêtement. Quelques gouttes de sang s’écoulèrent le long de l’objet et s’écrasèrent sur sa belle moquette blanche. Jetant avec nonchalance la porcelaine, son regard se tourna vers la déesse, tentant désespérément de ramper pour sa vie tel un cafard. Un ricanement s’éleva alors qu’il se relevait. La lame, n’ayant plus besoin d’être exhibé, se rangea à la ceinture de Vaas et octroya sa place à une tout autre menace. Son arme chargée pointait en direction de cette garce.
Dans un cliquetis métallique, l’arme chargée cracha son déluge. Ne souhaitant pas la tuer, du moins, pas tout de suite, la balle creusa son sillon dans la graisse de sa cuisse. À la suite de cet acte, un silence de plomb tomba. Les pupilles du pirate analysaient la carcasse de sa sœur. La clémence n’avait jamais été son fort… Si cette balle ne s’était pas logée dans son abdomen, c’était simplement que Vaas envisageait d’autres projets pour cette charmante personne. « T’as essayé de me baiser, Citra… Encore, une fois… » Gloussa-t-il en s’approchant d’elle. La distance entre les deux individus s’amenuisaient… La fureur le transcendait. Il n’avait clairement pas apprécié cette petite initiative. « T’aurais pu me tuer… Tu le sais, ça » Annonça-t-il faussement désolé. Brutalement, ses doigts s’emmêlèrent autour de sa chevelure. Avec force et sans la moindre délicatesse, il releva son visage et planta son regard glacial dans le sien. « Hé… Chut… Bon ! Tu crois que tu peux encore te foutre de ma gueule ! Espèce de pute ! Je vais te rafraîchir la mémoire… T’en fais pas, chérie… » Dans un élan de rage, il relâcha la chevelure de sa sœur. Ses iris descendirent le long de son corps et observèrent avec intérêt sa récente blessure. Un sourire carnassier égaya son visage. Lentement, son pied s’apposa non loin de sa chair endolorie. Sans le moindre regret, il écrasa sa jambe de son poids. « Me prends pas pour cet enfoiré de Jason ou tes putains de guerriers Rakyat ! » Se moqua-t-il face à l’absurdité de la situation. « Citra… Tu as toujours eu de grands projets, mais de petites ambitions… » Sa main se posa sur son front. Sa tête se balança de gauche à droite accompagné d’un long soupir, excédé par cette vaine tentative. « Tu t’es vue ? Mais tu t’es vue !? Espèce de petite connasse de merde ! Tu crois pouvoir me baiser indéfiniment ? Oh, Citra, Citra, Citra… Putain de déesse de merde ! Regarde-toi… Pas de temple, pas de ruines, pas de suceurs… Tu es seule, Citra ! Toute seule… Rien ne te sauvera… » Face à la haine de sa sœur, ce dernier ricana et appuya davantage sur sa jambe meurtrie. « Qu’est-ce qu’il y a, bébé ? Hein ? Pourquoi tu manques d’assurance ? Pourquoi la déesse se terre dans son coin ? Pourquoi tu as peur ? Moi, je sais ce qu’il y a ! Sur Rook Island, avec ton foutu peuple, tu étais sûre de gérer. Loin, à l’abri dans ton temple, loin de moi... Tu tenais ta vie entre tes doigts. » A ses mots, sa poigne se raffermit autour de la crosse de son arme, cette dernière restait fidèlement au creux de sa main.
« Mais ici, c’est moi le roi ! Citra… » Gloussa-t-il. Après une énième pression, sa Rangers délaissa sa cuisse. Néanmoins, il ne laissa pas sa sœur souffler pour autant. « Étranger… Mais quelle pauvre connasse ! Tu crois que ton petit stratagème marcherait ? » Railla-t-il. « Ces foutus êtres chers ! Ils te plantent un putain de couteau dans le dos à chaque fois. » Vociféra-t-il. Férocement, son pied frappa les omoplates de Citra dans l’optique de l’allonger sur le dos. Son colt s’aligna avec la tête de son être cher, son index se glissa au-dessus de la détente. Un seul mouvement et la balle se logeait dans son crâne. « Peut-être qu’un beau trou dans ton crâne te rappellera des souvenirs, Citra ? T’en dis quoi ? T’as pas l’air emballé… Hein ? Jason te sautait… T’aimais ça… Hein ? Mais, bordel, je préfère cette poésie-là ! Te faire buter par ton petit frère… Ah oui ! L’erreur de ton peuple… Tu m’as fui, mais j’ai su te retrouver, Hermana… »
Citra ne guidait pas la danse actuellement, elle en avait conscience et savait pertinemment que Vaas en position de force avait les capacités de la tuer. Néanmoins, la déesse guerrière ne comptait pas jouer les victimes et encore moins se faire torturer gratuitement. Si elle devait saigner, autant se défendre comme il se doit. Lorsque l'occasion se présenta pour se défendre et tenter de fuir cet animal enragé, la prêtresse s'empara d'un morceau de porcelaine et vint à lui planter dans les côtes sans aucun scrupule. Son frère se poussa un gémissement et lâcha son emprise, Citra en profita pour se dégager et ramper en direction de la pièce la plus proche. Malheureusement pour elle, Vaas se releva en riant et elle comprit qu'il était trop tard pour atteindre à temps la pièce. La scène se déroula avec rapidité et la prêtresse n'eut pas le temps d'éviter le tir dans sa cuisse. L'indigène laissa échapper un cri de douleur avant de se mordre violemment la lèvre pour ne pas lui offrir la jouissance de cette torture. La prêtresse écouta son frère parler de sa trahison actuelle suite au coup qu'elle venait de porter. La brune grimaça quand le pirate vint à lui attraper les cheveux avec poigne. Vaas la força à le regarder dans les yeux, Citra avait envie de vengeance regrettant l'échec de Jason. Au mot « pute » dans son discours, la guerrière sentit la rage lui monter et vint à cracher au visage de son agresseur. Il ne méritait que ce genre de traitement actuellement. Talugmai pouvait voir couler sur son œil et sa joue gauche sa salive. La jeune femme avait conscience qu'elle ne faisait qu'attiser la flamme qui brûlait en lui, mais pouvait-elle réellement éteindre ce feu ? Dans tous les cas, son frère était déterminé à la violenter jusqu'à ce que... ? Quelle soit morte ? Assez amochée ? Elle ignorait tout de ses intentions. Vaas relâcha ses cheveux, sa tête manqua de taper le sol et elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, que le pirate vint à appuyer sur sa blessure saignante avec sa rangers sale. Un autre gémissement de douleur se fit entendre, mais Citra essaya de ne pas hurler, ni pleurer. Cette douleur stipulait qu'elle était toujours en vie pour le moment. Par réflexe, le corps de la guerrière se recroquevilla comme pour se protéger et protéger le reste de son corps. Son petit frère continua de l'accabler d'insultes, il ne savait que s'exprimer de la sorte de toute façon, comme si son vocabulaire était si restreint ! La prêtresse en avait l'habitude, ses paroles sonnaient presque comme une douce mélodie à son oreille...ou non comme une poule en train de jacasser et déblatérer pour ne rien dire. Un autre coup de pression au niveau de sa blessure, la fit souffrir davantage. Son sang commença à perler sur sa moquette blanche, rejoignant celui de son cadet. Si la situation n'avait rien de joyeux, Citra ne pu s'empêcher de rire lorsque Vaas se prit pour un roi. Pour une bonne blague, s'en était une ! À moins que ce soit un rire nerveux ? La jeune femme ne saurait dire, mais c'était une façon comme une autre d'évacuer toute la souffrance physique qu'elle pouvait ressentir actuellement. Son rire s'étouffa lorsque le pirate lui donna un violent coup dans les omoplates, l'obligeant à se retrouver sur le dos. Son propre sang était prêt à lui mettre une balle dans la tête, du grand Vaas tout craché encore.
« Comment pourrais-je vous fuir si j'ignorai totalement votre existence ? » rétorqua-t-elle avec un léger rire. « C'est bon vous avez fini votre discours ? Enfin si nous pouvons appeler cela un discours...ou une poésie comme vous le dites si bien....je n'entends qu'un singe agité qui tente de communiquer. » Une énième provocation qu'elle assumait librement. « Je vous en prie, tirez donc ! Je préfère ce genre de châtiment plutôt que de m'imaginer avoir un frère de la pire espèce. Un fratricide vraiment ? Et pour quelles raisons ? Qu'ai-je puis vous faire pour vous mettre dans tous ces états ? Allez-y dites-moi ! C'est votre moment de gloire monsieur le roi ! » Citra ne pu s'empêcher de sourire de façon amusée avant de se redresser afin de coller son front contre le Colt : « Allez-y, appuyez donc sur la détente, vengez-vous donc....à moins que vous préfériez ainsi. » La déesse vint à y mettre l'arme dans sa bouche. Un risque mortel, elle en avait conscience, mais quelque chose lui disait que Vaas n'avait pas changé...y compris pour la tuer. A moins qu'il allait finir par croire son mensonge ? Citra le regarda dans les yeux, l'invitant à le faire.
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Mer 16 Fév - 23:28
Big dog in the place to be × ft. Citra
La déferlante d’insulte ne plaisait pas à sa sœur, d'ailleurs, ceci ne lui avait jamais plu. Dès que Vaas éraflait son ego surdimensionné, la prétendue déesse se braquait et espérait le malheur de son petit frère. Du fait de ses responsabilités au sein de cette tribu, elle se croyait tout permis… Pauvre Citra, une ignorante, une incapable. Une femme dotée de petites ambitions... Sa sœur ne voyait que cette accablante mythologie. Cette croyance ne subsistait qu’à Rook Island avec des pauvres ignorants incapables de discernement. Seule, sa sœur adorait s’entourer de personnes insignifiantes et dépourvues d’un minimum d’intelligence. Au moins, avec sa troupe de « guerriers », elle pouvait se sentir au-dessus, ce qui n’était pas compliqué au vu de l’ingéniosité des Rakyats. Apparemment, une insulte fit déborder le vase, celle qui correspondait le plus à sa sœur.
Comme unique défense, elle cracha sur son frère. Le répugnant et visqueux liquide dégoulinait le long de sa tempe. Son œil gauche, sous la menace de cette viscosité, se ferma légèrement. Mouvement instinctif afin d’éviter la pénétration d’un corps étranger au sein de la cornée. Un gloussement s’échappa de ses lèvres. Ce geste l’amusait beaucoup. Toute l’image de la déesse adulée explosa en une fraction de seconde. « Ouah… La classe, Citra… Déesse ? Tu vaux pas mieux que les putes de Rook ! Enfin, elles, elles savaient cracher. » Railla-t-il. Le pirate savait pertinemment que les femmes Rakyats ne possédaient aucune considération. Elles n’étaient destinées qu’à la procréation et aux plaisirs. Seules, quelques-unes avaient échappé à ce destin tragique. Notamment, Citra, mais son estime ne volait pas haut la concernant. Les jérémiades de la jeune femme sonnaient comme une exquise mélodie… D’un rythme lent, ces supplications variaient en fonction de la pression exercée. Expédiant Vaas vers un bonheur macabre, sadique et extrêmement satisfaisant. Lorsque la souffrance se fit moindre, ses dents serrées démontraient une lutte intérieure, un refus absolu de crier sa douleur. Brusquement, elle changeait de direction artistique, d’un gémissement nouveau, plus bref, plus suraigu, sinistre et tumultueux. Puis la mélodie s'étouffa dans un rire nerveux. La mélancolie de ce moment le gagna… Il souhaitait la revoir, l’entendre... Ces cris de désolation…
En guise de représailles, sa rangers s’abattit dans les omoplates de la jeune femme, bâillonnant son rire. Comme à son habitude, sa sœur n’allait pas se taire. Non, elle possède un profond complexe d’infériorité. Son unique remède était de rabaisser les autres, afin qu’elle se sente mieux, vivante… Son sourire carnassier n’abandonnait pas son visage. Il écoutait simplement une poule caquetée, fière d’elle. Un seul élément le fit tiquer… Osait-elle réellement demander ce qu’elle avait pu faire pour provoquer une telle colère ? Même potentiellement amnésique, elle restait une stupide créature sans une once d’imagination. Le trafiquant restait persuadé qu’elle jouait un rôle, tout ceci n’était qu’une vaste mascarade. Son index se contracta et pressa légèrement la détente à ce questionnement. La balle avait failli partir… Néanmoins, l’audace de Citra l’entrava dans sa démarche. Un véritable coup de poker ! Sa bouche tenait l’embout du canon du Colt de son frère. Là, aucune survie possible, la balle endommagerait d’importants tissus et points vitaux. Énervé par sa stupide question et délicieusement tenté par cette courtoise invitation de mettre fin à ses jours, son bras s’avança, enfonçant davantage le canon contre sa glotte. Les bruits de régurgitation de sa sœur ne le refrénaient pas. L’arme stoppa sa course lorsqu’elle butta la paroi de sa gorge. Son regard assassin, glacial, ne quittait pas celui de sa sœur. Son index, impatient, hésitait à presser cette détente, à foutre en l’air la vie de cette pauvre bête galeuse. Cette bataille de regard dura une éternité, le temps se suspendait autour d’eux. Intérieurement, Vaas pesait le pour et le contre… Cependant, quelque chose abrégea ce combat. L’arme poing abandonna son antre et délivra Citra de sa pression.
Ses genoux fléchirent. Son visage, désormais à la hauteur du sien, gardait cette même animosité... Cette haine viscérale, animale. Là, encore, il n’avait qu’une envie sauter à la gorge de cette garce et se repaître de son sang, de sa chair. Son autre main, démunie de son arme, s’approcha de son visage et empoigna sans délicatesse son menton. Cependant, ce mouvement ne possédait pas la même violence que précédemment, il conservait simplement le côté rustre de ce personnage. « Avant… Tu suçais, autre chose, que le canon de mon arme. » Le ton employé était difficile à décrire. Une pointe de raillerie, d’affirmation et de nostalgie baignait cette remarque, mais son air sérieux connotait davantage avec les deux premiers sentiments. Un long soupir brisa le silence de plomb. « Citra… T’as raison… Ouais. » Gloussa-t-il. « Tu ne mérites pas ça… Non, personne ne le mérite… La famille… Ah… La famille ! Qu’est-ce qu’on est sans famille, hein ? On n'en a qu’une après tout, c’est vrai. » Délaissant le menton de sa sœur, ses doigts pincèrent l’arête de son nez, profondément agacé. Brusquement, il se redressa et domina de sa hauteur Citra. Le Colt se logea dans le cocon sécuritaire qu’offrait le holster porté à sa ceinture. « Allez… Viens là… J’ai un dîner préparé. » Passant derrière elle, il l’empoigna sous ses aisselles et la traîna jusqu’à la cuisine. Sa blessure délaissait sur son magnifique sol une traînée rougeâtre. Bonne chance pour nettoyer de l’hémoglobine !
Avec force, il la déposa sur l’une des chaises de la cuisine. Son attitude trahissait sa nature calme… Quelque chose se préparait ! Délesté du corps de sa sœur, le pirate agrippa un torchon propre pour essuyer le crachat de cette garce. La rage monta d’un cran lorsque ses yeux se posèrent sur les résidus de son expectoration. Un grognement de mécontentement mourra au fond de sa gorge. « Alors, où on en est ? Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? Hein, Citra ? » Cracha-t-il. « Tu vas continuer longtemps à me traiter comme ces petits blancs ? C’est Jason qui a déteint sur toi ? Hé ! D’ailleurs, il est passé où ce fils de pute ? Je me voyais déjà tonton ! Si, si, je t’assure ! Quoi ? Tu sais que j’aime les enfants… » Il marqua une pause. « Surtout quand il me rapporte un maximum de fric. Et tu sais. Y a plein de connards prêts à payer pour eux. Ils les aiment jeunes et innocents… Heureusement que les touristes venaient en vacances sur mon île. C’est pas avec ces enfoirés d’indigène que j’allais me faire des couilles en or ! Ils ne valent rien… Que dalle ! Combien j’en ai tué… J’ai arrêté de compter à partir de dix. Personne voulait payer leur rançon. T’aurais, peut-être, dû faire une campagne de sensibilisation ? » Ce petit jeu l’amusait, mais la fatalité serait la même. Vaas rapprocha une chaise et s’installa sur cette dernière, ses bras croisés sur le dossier. « Enfin… Toi, tu étais dans ton petit temple. Mais ça, tu le sais déjà, pas vrai ? » Ses doigts passèrent sur son visage. Ses traits prirent une moue attristée. Expression étrange, qui contrastait énormément avec son visage, comme si son faciès n’était pas fait pour accueillir une telle émotion. « Je… Je ne suis qu’un connard égoïste. » Sa main se posa sur sa jambe, non loin de sa blessure. « Mais… Est-ce que tu me mens ? Est-ce que tu te fous de ma gueule ? Les vieilles habitudes ont la vie dure. » Sa main tapota sur sa cuisse, un peu trop amicalement. Le regard de Vaas croisa celui de sa soeur, mécontent. « Hé. Oh ! Quoi ? T’es en colère ? Ça fait du bien, hein ! T’as la rage ! Moi aussi, je l’ai ! T’as même pas idée, putain ! » Au même moment, son pouce s’approcha dangereusement de sa blessure.
Dernière édition par Vaas Montenegro le Jeu 31 Mar - 13:17, édité 1 fois
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Sam 19 Fév - 23:38
Big dog in the place to be
Vaas & Citra
Vaas avait de l'ascendance sur elle actuellement, d'habitude, la déesse dirait que c'était plutôt le contraire lorsqu'elle l'avait à sa bonne. Citra savait également que cette fureur qui animait son frère était les conséquences de l'échec cuisant de Jason. Son nouveau guerrier avait pourtant réussi ses épreuves haut la main et il échouait lamentablement. A croire qu'un véritable guerrier se faisait rare de nos jours...Si Citra avait fait le deuil de son frère, en tout cas lorsqu'il ne venait pas dans ses cauchemars, le voilà réapparaître tel un fantôme du passé. D'après les propos du pirate, Jason avait réussi à lui planter la lame du dragon, il lui avait administré le coup de grâce...et il restait en vie ? C'était digne d'un miracle...sauf si Jason n'avait pas poignardé au bon endroit, ce qui paraissait logique...Devait-elle comprendre que Vaas était toujours son guerrier d'autrefois ? Personne ne survivait à la lame du dragon et encore moins avec le guerrier qu'elle avait désigné...Il faudrait que la prêtresse y réfléchisse longuement, mais pour l'heure, Citra subissait les conséquences de sa tentative de meurtre. Il n'y avait malheureusement plus son temple pour éviter toute confrontation avec son frère. Se sachant en manque de puissance, la Rakyat vint à lui cracher au visage. Il s'agissait d'une provocation et une bonne manière de lui montrer qu'elle ne se laisserait pas faire aussi facilement. Vaas s'en amusa et ne manqua pas de l'insulter comme il savait si bien le faire. La jeune femme lui jeta un regard noir, une offense de plus à son statut. La déesse devait trouver rapidement, un moyen de s'en sortir, elle ignorait tout des intentions du pirate et à en croire sa fureur, elle ne donnait pas chère de sa vie...la survie était quelque chose de fondamentale chez tout être humain en danger et puis la guerrière connaissait trop bien ce sentiment puisque sa tribu devait survivre et se battre contre l'envahisseur...envahisseur que Vaas avait rejoint, trahissant les siens. La rangers sur sa plaie ensanglantée ne cessa de rappeler à Citra le drame qui venait de se produire quelques minutes auparavant. Elle poussa un cri, des gémissements tout en essayant de se contenir en se mordant la lèvre. Lui offrir ce plaisir, ça jamais ! La prêtresse songea lors d'un bref répit au mensonge, jouer sur le fait que le rebelle ne l'avait pas reconnu lorsqu'elle avait ouvert la porte. Une histoire d'amnésie semblait beaucoup plus approprié. Peut-être qu'il finirait par la laisser tranquille en voyant que sa sœur ne le reconnaissait plus. Cette solution lui permettrait de gagner du temps et de préparer sa défense s'il venait à débouler de nouveau ici comme un chien enragé...et puis pourquoi pas même se venger, finir le travail bâclé de Jason...après tout on était mieux servit que par soi-même ! Un violent coup dans ses omoplates la tira de ses pensées, la faisant se retrouver dos au sol, le colt de son frère prêt à lui tirer dans la tête. Citra joua son rôle d'amnésique pour le faire flancher et puis voyant qu'il était prêt à l'achever, elle tenta un coup de poker. En effet, la déesse l'incita à tirer comme elle le faisait autrefois, mais cette fois-ci elle en était tout simplement la cible. La Rakyat aurait peut-être dû insister afin de lui rappeler des souvenirs lorsqu'il était sous son autorité. La prêtresse avait tenté de le pousser à bout, espérant le pousser dans ses retranchements. Sa sœur le connaissait parfaitement et même s'il était imprévisible, Vaas et elle avaient partagé de nombreux moments dans leur vie qui faisaient qu'il y avait toujours ce petit truc qui pouvait à ce moment précis lui épargner une mort certaine.Pour affirmer son propos, Citra mit dans sa bouche l'arme tout en ne le quittant pas du regard. Un regard insistant qui en disait long. Le pirate fit de même et enfonça le Colt aussi loin qu'il le pouvait, manquant à la jeune femme de s'étouffer. Néanmoins, comme elle l'avait espéré, Vaas sembla être en pleine dualité intérieure. Lorsque qu'il se retrouva à sa hauteur et qu'il lui attrapa le menton pour l'inciter à le regarder, la déesse comprit qu'elle était sortie d'affaire pour le moment. Cependant, elle ne pouvait aucunement relâcher sa garder, même lorsque le rebelle évoqua un intime souvenir. Concernant la famille, Citra ne pouvait que l'affirmer, son frère était son tout autrefois...ils auraient pu tellement bâtir une nouvelle ère, commander ensemble à la destinée de Rook Island...mais Vaas avait tout gâché, c'était si leur relation n'était que chaos et souffrance. La prêtresse le dévisagea lorsqu'il vint à lui reparler du dîner, elle reconnu pendant quelques instants son guerrier, celui qui lui offrait sa dévotion. Sa ruse avait-elle vraiment fonctionné ? La jeune femme grimaça lorsqu'il vint à la traîner jusqu'à la cuisine. Décidément, son salon ressemblait à une scène de crime ! Néanmoins, il s'agissait pour le moment du cadet de ses soucis, elle s'inquiétait plutôt de la suite des événements. Le calme était passager et très vite la tempête pouvait reprendre. Assise sur une chaise, Citra observa sa blessure. Il fallait qu'elle s'en occupe avant d'aggraver son état de santé, d'autant qu'elle continuait à perdre du sang. Une autre idée lui traversa également l'esprit, surtout lorsque son regard s'arrêta un court instant sur le bloc de couteaux de cuisine qui trônait sur le plan de travail. Il suffisait d'un élan d'adrénaline pour s'emparer de l'un d'eux et de le planter à plusieurs reprises dans la chaire de son frère. Le mauvais alignement des étoiles faisait que Vaas n'était pas de dos, position de faiblesse pour l'atteindre. Ce dernier lui faisait face tout en lui offrant un monologue sur Jason. Si elle savait où il se trouvait, elle se vengerait de son échec parce que l'américain venait de la mettre dans une situation inconfortable. Si son discours sur les enfants, les indigènes la fit grincer des dents, la prêtresse devait continuer le petit jeu qu'elle avait commencé pour sa survie.
« J'ignore qui est ce Jason dont vous ne cessez de me parler. »
Un beau mensonge. La vengeance était un plat qui se mangeait froid et Citra envisageait de l'exécuter auprès des deux hommes de sa vie. La jeune femme mordilla violemment sa lèvre inférieure pour ne pas hurler sa haine qui la submergea de l'intérieur et qui était mélangée à la douleur insoutenable de sa blessure. « Si j'avais un frère, il aurait plus de considération pour son peuple. » En tout cas, le frère qu'elle avait idéalisé autrefois. La déesse ne pouvait pas en dire plus, ni exprimer toute la haine et déception qu'elle ressentait à ce sujet. D'autant que Vaas cherchait à découvrir si elle mentait ou non sur cette amnésie. La prêtresse ne répondit rien lorsqu'il évoqua son temple, ni même lorsqu'il se considéra comme un connard égoïste. Sa proximité lorsque son frère installa sa chaise et vint poser sa main sur sa jambe blessée, ne lui inspira guère confiance. Citra grimaça quand il tapota amicalement sa cuisse. Le pirate voyait bien qu'elle brûlait de rage de l'intérieur. Qui ne le serait pas à l'heure actuelle ? La haine était un sentiment qui animait perpétuellement leur relation alors qu'autrefois. Si elle ne le quitta pas des yeux un seul instant, elle vit le pouce du rebelle s'approcher dangereusement de la plaie ouverte. Instinctivement, la Rakyat attrapa de ses deux mains la main de son frère pour l'empêcher de commettre sa douce torture. Une offense pour le drogué sans doute, mais la survie était toujours l'un des sentiments primordiaux qui animait la jeune femme. La prêtresse essaya de prendre sur elle, de jouer sur l'art de la séduction et de la manipulation pour éviter ce supplice. La déesse ne cessa de le fixer tandis que ses pouces caressèrent tendrement sa main comme le ferait une mère pour rassurer son enfant.
« Je croyais que vous...tu ?...allais nous préparer un dîner...tu me cuisinais des plats autrefois ? »
Adoucir son bourreau permettait d'éviter d'empirer la situation et/ou obtenir des privilèges. Présentement Citra cherchait seulement à éviter une autre torture de sa part. « J'ai de la rage, c'est vrai parce que je ne m'attendais pas à une telle intrusion...une telle violence...et encore moins à un membre de ma famille...il est frustrant pour moi depuis plus de deux ans de n'avoir que des brides de ma vie passée...tu ne peux pas savoir à quel point... » La déesse le regarda dans les yeux avec un air suppliciant : « Je ne me moque pas de toi...j'aimerai tant me rappeler...je suis prête à t'écouter...je pense que ce repas me permettra de mieux comprendre la situation... »
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Dim 20 Fév - 12:24
Big dog in the place to be × ft. Citra
Une certaine accalmie se profilait. Citra avait réussi à se tirer de cette mauvaise passe ! Cependant, la confrontation venait à peine de commencer. Installé dans la cuisine, son petit frère tentait de démêler la vérité. Une tâche ardue, quand on connaissait le passé de cette femme. Sa remarque amusa Vaas. À ses yeux, Jason n’était rien, un simple incompétent pris dans une guerre qui le dépasse. « Un Américain… C’est que ça les faits bander, la jungle. À ces Américains. Il avait un frère ! Hum… Grunt ? Non. Gray ? Non. Bref, on s’en branle ! Je l’ai buté. Une balle en pleine tête. T’aurais dû voir sa tête. » Ce souvenir l’égaya. Néanmoins, la suite des évènements restait en travers de sa gorge. « Après… » Sa main remonta les pans de sa tenue sur sa cuisse. « Après. Il s’est réfugié entre tes cuisses. » Son ascension s’arrêta au pli de l’aine. Son regard glacial démontrait clairement son énervement. La suite des événements concernant la déesse et l’abruti de service ne lui plaisait guère. Comment pouvait-il avoir de la considération pour le peuple qui précipita sa sœur dans des conneries sans nom ? Dès que l’une des prêtresses pinaillait un peu à son goût, elle finissait par étrangement disparaître. Cette dévotion, cette prophétie, il n’y voyait aucun intérêt. Autrefois, l’unique élément qui le poussa à suivre cette mythologie était Citra. Le Californien possédait de la considération pour les Rakyat, il avait ses petites manières d’être civilisé. A contrario, Vaas ne s’y intéressait pas. Non, les civilités n’avaient pas lieu d’être dans la jungle. Soit, il tuait, soit il était tué. Il était plus primal, plus animal…
Les mains de Citra englobèrent la sienne. Cette douceur, cette proximité le déstabilisèrent légèrement. Ses pouces caressaient doucement ses mains meurtries. Dans un automatisme, presque inquiétant, ses pensées le projetèrent en enfance. Une époque révolue qu’il avait, cependant, tant de mal à laisser derrière lui. Sa rêverie ressassa de vieilles blessures, mais les paroles de la déesse le ramenèrent sur terre, l’empêchant de sombrer dans cet idéalisme qu’il n’aura jamais. « Bien sûr, tu adorais mes petits plats… Mais Citra, ce que tu préférais le plus… C’était de me voir tuer pour toi. Coquine. » Gloussa-t-il, incapable de retenir sa langue. La suite de ses explications, il ne s’y attendait pas. Plus ses caresses se poursuivaient, plus son esprit s’embrumait. Son désir de vengeance rameutait son obsession… Les deux se chevauchaient… L’amour... La haine... La barrière était si fine… Cette alchimie l’avait précipité dans cette folie. Bien qu’il n’avouerait jamais son ressenti. Perdre pied, se faire emporter par son amour, perdre toute rationalité… Ces états d’âme l’enivraient… Malheureusement, cette attirance insoutenable s'arrêta brusquement.
« Mieux comprendre la situation… » Répéta-t-il en fixant ses mains. Étrangement, cette phrase sonnait faussement entre les lèvres de sa sœur. Depuis quand se préoccupait-elle de son frère ? Elle ne s’intéressait qu’à ses propres intérêts et ça depuis leur adolescence. Il ricana face à la stupidité de la situation. « Citra… Tu t’es sentie en danger par mes activités. T’as voulu la guerre. Alors, je te l’ai donné. » Gloussa-t-il. « Tu m’envoyais tes guerriers, tes rats. T’aurais dû les voir quand ils tentaient de s’enfuir, de me manquer de respect ! Je les ai tous tués… Un à un… Le plus drôle. Non, mais vraiment, c’était drôle. C’était de les voir ramper à mes pieds comme de bons clébards ! Ouais… Supplier… Tu sais ce que c’est, non ? À l’hôtel… Ces foutus touristes nous prenaient pour des cons. » Soupira-t-il, nostalgique, avant de reprendre. « Tous ces connards qui se dressaient en travers de notre chemin. » Un sifflement accompagna son doigt qui se posa sur la tempe de Citra et mima la mise à feu d’une arme. « Morts. » Un ricanement sinistre s’éleva dans la pièce. « Non, sincèrement. Ils croyaient avoir une chance contre moi ? Tes guerriers pensaient pouvoir me tuer, alors qu’ils se chiaient dessus dès que je les regardais… Mais, bon ! Ça doit servir à ça, un frère ? Exterminer les rats que tu laisses derrière toi. » Ses épaules se haussèrent, toujours amusé. « C’est ça que t’attendait avec la nouvelle génération ? Putain ! Même Jason… Ah ! Jason… Tellement prometteur, si prometteur. Ce pauvre connard a choisi le mauvais camp. Toujours à faire des choix de merde, ce Californien. Tu l’as tatoué, il s’est senti pousser des couilles. Mais. Mais ! Il a échoué… Ce connard n’est même pas foutu de viser juste ! » Brutalement, il ôta sa main de son étreinte et ressortit la lame que chérissait tant sa sœur. « Avec ça ! Putain ! Un autre fils de pute incompétent ! » Hurla-t-il avant de rire. Trop chargé d’histoire, le poignard agaça Vaas, ses muscles se contractèrent et resserrent davantage le manche. « Tout ça ? Tout ça pour quoi ? Pour de la merde ! Pour des conneries ! Ton histoire, ton héritage ? On s’en branle, Citra ! » Grogna-t-il. Furieux, il se redresse et bazarda la chaise d’un grand coup. « J’ai tout fait pour toi à cette époque ! La première fois que j’ai tué, c’était pour toi ! Toi ! » Sa voix se noua légèrement en s’apercevant que tous ses efforts, ses meurtres, n’intéressaient pas sa sœur. « Mais ça te suffisait pas, ça… Non. Non. Non ! » Violemment, sa main fracassa le crâne de la traitresse contre la table et planta son regard dans le sien. « Rien ne te suffisait ! Tu en voulais toujours plus, Citra. J’ai mis cette putain d’île à feu et à sang pour toi ! T’as rien vu, trop occupé à te faire baiser dans ce foutu temple ! » Une certaine pointe de jalousie se baladait dans ses propos. Férocement, la dague se planta devant ses yeux. Au moins, cette garce pouvait admirer son propre portrait. « Putain ! On avait tellement plus Citra… Tellement plus que des couteaux et des légendes. On était tous les deux… Mais t’as préféré choisir cette merde. » Souffla-t-il. Déçu des choix de Citra, il l’était et cela s’entendait à sa voix… Toute cette escalade de violence aurait pu être différentes… Son frère retira l’arme du bois et l’observa sous toutes ses coutures en gloussant. « Sympa, le couteau… Je l’aime bien, ce couteau… Finalement. » Un sourire accompagnait ses propos. N’ayant plus de chaise, il pose son postérieur sur la table et joue avec la lame entre ses doigts.
« Puis… T’as bien essayé de me baiser ! » Le plat de la lame tapota son crâne, à l’endroit de sa cicatrice. Cette balafre était le vestige d’un caprice de sa sœur. « Plus d’une fois… Mais comme Jason, comme les autres sacs à merde, tu t’es chiée… La grande Déesse, incapable de tuer… J’emmerde la mort. Putain ! Et ça m’emmerde, ça. » A la fin de ses propos, un lourd silence tomba. Ses iris fixaient fermement le couteau entre ses mains, mais son esprit semblait ailleurs. Comme si, cette révélation l’agaçait. Après quelques secondes, la dague retrouva sa place dans son fourreau. Bruyamment, il claqua dans ses mains et les frotta. « Bien ! » Annonça-t-il en bondissant sur ses pieds. « Tu veux quoi ? De la viande ? Des mangues ? Des trucs de blancs ? » Sans la quitter du regard, son frère fouilla dans les tiroirs de la cuisine à la recherche d’un objet en particulier. Finalement, il finit par trouver des serre-câbles. Un sourire carnassier anima son visage. Sans tarder, il lia les mains de la déesse à la chaise et tira au maximum les embouts en plastique, lacérant au passage ses poignets. La voilà, totalement impuissante. « Maintenant, je peux commencer ce dîner à la con. » Bien entendu, il ne tint pas compte des préférences de sa sœur et empoigna un paquet de viande, qu’il éventra à l’aide du fameux couteau, pour le plus grand plaisir de sa sœur. Précédemment, Vaas avait parlé de nourriture italienne. Il s’attelait à la tâche de trouver des pâtes, des pennes, plus précisément. Finalement, tous les ingrédients étaient réunis. À feu doux, la sauce tomate accompagnée de sa viande crépitait dans une poêle, de l’autre côté, on pouvait entendre l’eau bouillir dans une casserole. « Je trouve ça cool… Tu sais, je suis vraiment fatigué de tuer des gens. » Une certaine moquerie accompagnait ses propos. Laissant sa préparation mijotée, il reprit place à côté de la jeune femme. Désormais, n’ayant plus aucune contrainte, il plongea son index dans sa blessure et creusa un maximum sa chair avant de l’ôter. « C’est sympa d’avoir ce genre de moments avec toi… » Son doigt, imbibé d'hémoglobines, dessina un cœur sur la joue de cette dernière. Cette merveilleuse initiative ne plut pas à la Rakyat, peu étonnant. « Magnifique ! Je préfère ce tatouage à ceux que t’avais. » Ses doigts agrippèrent son menton, ses pupilles s’arrêtèrent sur ses lèvres l’espace d’un instant. Fustigeant son esprit, il se recula et reprit une recherche des plus importantes, un peu étourdi par la remontée de tant de souvenirs. Malgré son statut de sauvage, elle gardait un certain goût pour le luxe. « Ouah ! » Siffla-t-il impressionné par la bouteille. « Tu bois pas de la merde, toi. » Rapidement, il déboucha la bouteille. « Vin ? » Demanda-t-il avec une simplicité déconcertante.
Dernière édition par Vaas Montenegro le Jeu 31 Mar - 13:20, édité 2 fois
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Dim 20 Fév - 18:37
Big dog in the place to be
Vaas & Citra
Citra savait que pour atteindre son frère, il fallait également ruser, rien ne servait de toujours lui tenir tête puisque ce genre de comportement ne faisait qu'exciter ce chien enragé davantage, le poussant au pire des crimes, si ce n'était les pires des tortures. Tantôt autoritaire, tantôt douce à son égard, la déesse opta pour cette seconde réaction d'autant que Vaas approchait dangereusement son pouce de sa plaie ensanglantée. Sans plus attendre, la Rakyat attrapa la main du pirate dans les siennes et vint à la lui caresser tendrement avec ses pouces. La prêtresse n'avait pas eu ce genre de contact depuis très longtemps avec ce dernier, depuis qu'il avait choisi Hoyt au peuple Rakyats. Si seulement le rebelle ne s'était pas perdu...ils auraient pu continuer à être si proches...Est-ce que son petit stratagème semblait fonctionner ? Il y avait des signes, mais le connaissant, Citra n'était pas à l'abri d'une autre crise de folie. Afin d'éviter d'attirer les soupçons sur son mensonge, la jeune femme fut contrainte de mentir sur l'existence de Jason. Vu le goût amer qu'elle avait dans la bouche le concernant, il valait mieux jouer les amnésiques en profondeur. Comment pouvait-il avoir échoué en ayant le tatouage et la dague du dragon, c'était tellement impossible...la prêtresse connaissait parfaitement l'arrivée de Jason, les raisons qui avaient poussé ce dernier à solliciter son aide. La déesse en n'avait que faire de savoir Grant mort, un étranger de moins qui ne bafouait plus Rook Island. Tout ce qu'elle avait voulu, c'était son guerrier. Son cœur s'emballa lorsque le pirate remonta délicatement sa jupe jusqu'à l'aine de sa cuisse. Une image d'elle et Jason mélangée à celle avec Vaas lors d'une nuit sous les étoiles lui fit perdre son souffle. Pendant un court instant, le rebelle pu sentir les mains de la prêtresse plus tendues avant de se ressaisir lorsqu'il mit fin à ce doux supplice. La réponse à sa question concernant la cuisine, la tira de sa rêverie. Aimer ses petits plats ? Tout n'était pas une réussite, mais ce qu'elle appréciait surtout, c'était l'attention qu'il lui avait accordée, prenant soin d'elle comme sa sœur l'avait fait autrefois pour lui. Citra dû admettre qu'elle appréciait plus encore qu'il puisse tuer pour elle. Vaas lui avait fait allégeance tel un guerrier faisait allégeance à sa déesse...mais malheureusement, c'était avant que son frère considère leurs légendes comme des balivernes. La jeune femme continua de se montrer tendre avec son frère. Elle avait proposé de l'écouter et la voici contrainte, d'autant que le renégat avait sa propre version de leur conflit, tandis que la prêtresse en avait une autre. Citra devait prendre sur elle pour ne pas déverser toute sa colère, sa fureur et sa haine. Vaas avait tourné le dos à leur peuple, à leurs traditions, préférant céder aux drogues et à l'argent de l'envahisseur avant de finir travailler pour lui. Son frère était devenu de plus en plus ingérable et tuait des Rakyats, son propre peuple....il était devenu une gangrène, un membre infecté dont les Rakyats devaient se débarrasser. L'entendre parler mal de ses guerriers l'énerva au plus haut point. Le rebelle les avait exterminé comme de simples cafards, il n'avait pas même la décence de les respecter pour leurs actes militaires. Ses propos lui rappelaient à quel point, il l'avait poussé à entrevoir sa mort alors qu'ils auraient pu faire de grandes choses ensemble, être des partenaires. Citra resta impassible, devant prendre sur elle tandis que son frère s'amusait à lui conter son récit, mimant une arme contre sa tempe. Une fois lancée, le renégat ne pouvait plus s'arrêter et il retourna sur son obsession qui était Jason. Entendre de vive voix une fois de plus, que l'américain avait lamentablement échoué avec la dague du dragon et le tatouage, lui fit grincer des dents. Ce constat était complètement incompréhensible. C'était clairement impossible d'échouer. Pourtant, Vaas était toujours vivant et toujours avec autant de fureur qui l'animait. Citra aurait été soulagé de le savoir en vie si ce dernier avait changé. Revoir le Vaas qu'elle détestait tant avait le don de la mettre dans tous ses états. C'était celui-ci qui l'avait poussé à l'imaginer mort et il ignorait à quel point cette solution avait été lourde à prendre. Commandité son meurtre, c'était également tuer une partie d'eux, une partie d'elle. Tuer une seule personne pour en sauver plusieurs, c'était le lourd tribut à payer, le devoir d'une cheffe, d'une déesse face à son peuple. Alors, si c'était à refaire, elle le referait, mais avec un véritable guerrier, celui qui sauverait le peuple Rakyat. Citra était dans le déni de penser ne serait-ce qu'une seule seconde que Vaas pourrait être le guerrier parfait. Après tout, il avait échoué une fois lui aussi. Le voir brandir sa dague du dragon comme un vulgaire trophée de guerre, après avoir mis un terme à ses caresses, la rendait malade. La déesse savait clairement qu'il lui faisait un bras d'honneur par ses offenses. Le pirate était en train de remonter en pression et la prêtresse ne pouvait plus interrompre ce processus, non surtout pas lorsqu'elle lui inspirait une rage folle. Vaas ne tenait plus en place, il vint à donner un violent coup dans la chaise au point de la détruire avant de lui cogner toujours avec autant de fermeté sa tête contre la table. La jeune femme laissa échapper un fort gémissement avant de sentir le sang de son front perler sur son visage. La déesse lui jeta un regard noir avant de sursauter en voyant la lame être plantée sous ses yeux. Le rebelle se pavana avec la lame, ne voulant plus s'en séparer. Citra resta silencieuse, ne pouvant se défendre et défendre ses propres arguments. Tout aurait été si différent si son frère avait accepté de devenir le guerrier parfait, leur relation n'aurait pas changé, bien au contraire. Ils auraient été si puissants et forts ensemble. La déesse n'avait pas peur de lui, non, ce qu'elle avait peur, c'était de perdre définitivement ce lien qui les unissait. La prêtresse se redressa, tandis que le pirate était motivé à se mettre à la préparation de son repas. Autant dire que la Rakyat n'avait pas faim.
« Tu ne devrais pas être aussi confiant avec celle-ci. Personne n'est aussi puissant que la mort, pas même toi. »
Rétorqua-t-elle calmement tandis qu'elle glissa ses mains sur sa blessure au front. Vaas se montra bon prince en lui proposant de lui faire ce qu'elle aimait...enfin sans réellement le faire puisqu'il avait une idée en tête. Lorsque le renégat fouilla dans ses placards et tiroirs, ce dernier trouva des serres-câbles et le sourire qu'il dégagea en disait long sur ses intentions. Citra tenta une fois de plus de le raisonner, le tout en gardant son calme olympien pour ne pas le faire flancher :
« J'ai entendu et je t'ai écouté...qu'attends-tu de moi à présent ? »
La déesse grimaça lorsqu'il vint l'attacher à la chaise. Elle ne le quitta guère du regard. « C'est inutile...Je ne vais pas m'échapper... » Citra força sur les serres-câbles, en vain et en plus de cela, ils étaient trop serrés et risquait à long terme de lui couper la circulation du sang. Vaas s’attela à la préparation de son plat, la Rakyat se sentait spectatrice, ce qui devait plaire au pirate qui aimait se donner en spectacle à longueur de temps. Elle détourna le regard lorsque celui-ci s'amusa à considérer la lame de dragon comme un vulgaire ustensile de cuisine. Bientôt elle la reprendrait des griffes de ce chien, elle en était persuadée. En ce qui concerne son envie de ne plus tuer, la jeune femme n'y croyait pas. Néanmoins, la déesse n'eut pas le temps d'en débattre, dans la mesure où le pirate revint s'asseoir à ses côtés et n'oublia pas ce qu'il avait essayé de faire précédemment. Ce dernier enfonça son pouce le plus loin possible dans sa chair meurtrie. Citra laissa échapper un cri de douleur contre son gré. La douleur qui était endolorie venait de se réveiller. Vaas s'en amusa et dessina avec son sang un cœur sur sa joue, préférant ce tatouage à ses anciens. Il lui agrippa ensuite le menton. Le cœur de la Rakyat appréhendait ses prochaines représailles. Par chance, le vin attira son attention. Comme si de rien n'était, le pirate lui proposa d'en boire. Elle hocha d'un non de la tête, bien qu'elle en aurait bien besoin pour endormir ses nombreuses douleurs.
« Je ne vais pas tenir tout le dîner...j'ai besoin de soins... »
Citra ne savait pas si c'était à cause de la perte de beaucoup de sang, des serres-câbles, des nombreux coups dans la tête, mais elle commença à devenir pâle, bien que consciente encore. La déesse avait également peur des tortures que pouvait lui infliger son frère pour l'achever.
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Lun 21 Fév - 19:59
Big dog in the place to be × ft. Citra
Cette passivité mettait Vaas dans tous ses états. Même amnésique, elle restait cette garce sans cœur et manipulatrice ! Il était con de croire qu’elle pouvait changer ! Il refusait d’accepter une nouvelle traîtrise de sa part. Même si son geste affectueux l’enivrait, il s’en méfiait. La tension, qu’il avait sentie quelques secondes auparavant, n’avait rien d’anodin, elle cachait peut-être une passerelle de vérité. Un point commun entre cette fraude et l’authentique était son désir de mort et ce fanatisme dérisoire.
« Encore tes histoires, Citra ? T’en as pas marre de faire chier tout le monde avec ces conneries. Tu sais quoi ? Je m’en branle de crever… Qu’elle vienne cette salope ! T’as essayé, plus d’une fois, de me buter. Pourtant, je suis toujours là… Par contre, tes guerriers… Tes rats… Morts. Pourquoi j’y ai pas le droit ? Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi j’y passe pas ? Putain ! Je traquerai tous ses connards jusqu’en enfer et je les buterai encore. Citra, Citra, Citra… Un coup de ton géant à la con ? Je dois tuer qui pour crever ? Toi ? Jason ? Moi ? Dennis ? D’autres fils de pute ? T’as merdé, vous avez tous merdé ! Foutus incompétents ! » Vociféra-t-il, non loin des oreilles de Citra. Il gloussa et se tint la tête. « C’est comme si vous vous disiez que cette fois se sera la bonne… Non, non, non ! Cette fois se sera différent ! Bande de taré ! Je suis debout… Et vous, vous mordez la poussière. Attends ! Attends ! Tu te rends compte… C’est quand même drôle ! » Gloussa-t-il à nouveau, avant de se rapprocher sa tête de sa sœur. Leur souffle se mêlait. « Tu me remplaces… Tu baises avec un autre… Tu veux ma mort… Mais pour finir, ton peuple crève de ma main. Et ici… Ici… » Sa phrase resta en suspens. Son regard, obnubilé par le sien, se perdit une fraction dans ses prunelles chocolat. S’ancrer de la sorte dans ses iris était dangereux et terriblement tentant pour le pirate. D’anciennes chimères grouillaient et l’entraînaient dans certaines déviances… Il lui fallut quelques secondes pour reprendre pied avec la réalité. Un grognement de mécontentement s’étouffa dans sa gorge. Ce moment de faiblesse l’agaçait profondément. Connaissant Citra, cette défaillance l’avait interpellé, mais son petit frère ne souhaitait pas lui accorder cette faveur. « Tu es seule… Sans guerrier, sans Rakyat, sans rien, hermana » Soupira-t-il avant de ricaner. « Ah ! Citra… Ton monde est en train de chavirer. » Il abandonna cette proximité et décida d’entraver le moindre de ses mouvements. Poignarder des gens dans le dos ? Une mauvaise manie qu’avait gardée cette garce.
La remarque de Citra arracha un sourire en coin à son frère. Elle croyait réellement que c’était pour ça qu’il l’attachait. Mignonne et innocente créature. « Non, si je devais te garder avec moi, je t’aurai attaché les pieds… Tu sais ! C’est plus pour éviter de finir poignardé. T’aimes ça, t’adores ça, me planter cette putain de dague dans le dos. » Dit-il en indiquant l’objet mystique. « Ton géant, ton tatouage, ta prophétie, ou la connerie qui te guide, t’ont trompé, Citra. Après tout, c’est peut-être, moi, ton guerrier. C’est fou, non ? » Hors de question de redevenir son clébard ! Mais Vaas adorait la mettre en rogne. Il savait pertinemment qu'elle misait sur ses guerriers et qu’ils avaient, tous, lamentablement échoués… Cependant, un seul restait debout. Ça, elle serait trop fière pour l’admettre ! Le silence et la passivité de sa sœur intriguaient Vaas… D’ordinaire, elle aurait sauté à la gorge de son frère, lui aurait vomi toute sa haine et ses discours moralisateurs ! À nouveau, une dualité s’éveillait. Peut-être qu’elle disait juste ? Peut-être était-elle réellement amnésique ? Non ! Certains gestes ne trompaient pas. Sa tension lorsqu’il toucha sa jambe. Son regard haineux lorsqu’il la violentait. Elle se foutait simplement de lui ! Puisqu’elle voulait jouer ? Madame allait être servie. Malgré sa douleur, son frère restait hermétique à tout ça. Il admirait son travail. Ce cœur ensanglanté offrait à Citra, un côté enfantin, guilleret, presque attachant. Bien entendu, la demoiselle resta de marbre et ne dit rien. Heureusement pour elle, son attention fut monopolisée par l’alcool, un de ses vices. Certes, ses goûts se tournaient plus vers les alcools forts, mais un petit vin animera le repas. Le refus catégorique de Citra fut royalement ignoré. Sa main empoigna un verre et déversa le contenu de la bouteille.
Ses lèvres englobèrent le goulot de la bouteille, il but plusieurs gorgées. Alcoolique sur les bords, Vaas ne sentait pas spécialement l’alcool déferler dans son gosier. « A chier... Je préfère les vins argentins ! » Dès qu’il eut terminé sa dégustation, il s’intéressa à l’état de sa sœur. Déposant le verre et la bouteille, le pirate s’approcha de son ainée. Un sourire narquois animait son visage tandis qu’il observait ses traits affaiblis. « Tu ressembles à de la merde. » Sa main empoigna ses cheveux afin de mieux la contempler. « Sérieusement… Tu ressembles, vraiment, à de la merde. » Sans délicatesse, ses doigts libérèrent la tignasse de Citra. Plus intéressé par son repas que par l’état de sa sœur, il éteignit le feu et pêcha les pâtes une à une, qu’il disposa dans une assiette creuse. Grossièrement, il recouvra les aliments d’une couche de sauce. Le dressage terminé, il jeta l’assiette devant sa sœur, comme on jetterait une gamelle à un chien. Par miracle, elle ne se brisa pas en mille morceaux. Maintenant, toute sa concentration se focalisa sur elle. Le trafiquant se rapprocha d’elle, ses yeux se posèrent sur la vilaine blessure. Ses genoux se fléchirent. Maintenant, il pouvait sans autre admirer l’intérieur de la plaie. Le passage de son doigt l'avait effectivement empiré, mais la balle n’avait pas l’air d’avoir endommagé ses os. « Hum. T’as de la chance. » Sans se préoccuper davantage de la déesse, le trafiquant retourna vers la cuisinière électrique et empoigna les poignets de la casserole. L’eau bouillante ballottait à chacun de ses pas. « Ne bouge pas. D’accord ? Hé ! Bordel ! Bouge pas. Je ne veux pas que tu te blesses » Doucement, ses mains inclinèrent la casserole au-dessus de sa blessure. L’eau salée se déversa lentement sur la chair. Le liquide extrêmement chaud ébouillante l’orifice sanglant ainsi que les pourtours de la plaie. Un gloussement, si, caractéristique à Vaas, accompagnait la douleur de sa sœur. Une fois, l’ustensile en inox vide, la torture se termina. Sa peau, rouge vif, dévorée par l’intensité de la chaleur… Sa chair, attendrit par le bouillon, ne suintait plus, mais était infecte. Par endroits, la couleur rougeâtre, caractéristique de la viande crue, avait blanchi. Hilare de sa torture, son regard se porta vers Citra.
« Merde ! » Cracha-t-il, furieux. Bazardant la casserole, loin de lui, sur le sol de la cuisine, il attrapa le visage de la déesse. « Hé ! Citra ! OH ! » Vociféra-t-il à son encontre. « Arrête de faire la conne ! Réveille-toi ! » Brusquement, Vaas la secoua, tentant de la faire réagir, mais rien. « Citra ? Hé ! Si t’aimes pas les pâtes, fallait me le dire ! Chérie ! » Continua-t-il à l’appeler. Une légère réaction, mais insuffisante aux yeux du pirate. « S’il te plaît, mamacità… Réveille-toi ! Pas la peine de faire une scène pour des pâtes. » S'aperçevant que ses actions n'amélioraient pas son état. Il scella ses lèvres aux siennes et lui insuffla de l’air. « Bébé ? » Répéta-t-il, agacé. À nouveau, il recommença son bouche-à-bouche improvisé. Est-ce qu’il en profitait pour tuer le temps perdu ? Ça, seule, la Rakyat pouvait en juger. Un gémissement retentit et Vaas abandonna ses lèvres. « Bordel ! Tu m’as fait peur, connasse ! Plus de dîner, plus d’eau chaude… Crève pas tout de suite, on n'a pas fini ! » Grogna-t-il, soulagé de l’avoir récupéré. Son postérieur reprit sa place sur la table. « Tu veux commencer par quoi ? Pâte ? Viande ? Vin ? » Demanda-t-il, sans s’interroger sur l’état de sa grande sœur. Quant à lui, il but de nouveau une bonne gorgée de son vin. « T'as besoin de protéine ! On va commencer par la viande. » Sa main droite agrippa la fourchette et empoigna une belle quantité de viande hachée. « Ce que j’attends de toi ? La vérité… Je te donne la chance de ta vie ! Alors. Alors ! Pour une fois, au lieu d’écarter les cuisses, soit authentique ! Regarde-toi ! Tes cheveux, tes ongles, ton putain de maquillage ! C'est le moment ou jamais ! Sois authentique et t’auras le droit à une bouchée, bonita perra. » Railla-t-il en attendant avec sa fourche garnie de viande.
Si Citra prenait sur elle pour ne pas répondre à ses provocations, la déesse ne pu s'empêcher de le rappeler à l'ordre lorsque son frère se montra arrogant envers la mort. Personne n'y échappait, c'était impossible. Certes, Vaas y avait survécu à de nombreuses reprises, mais il s'agissait d'un coup de chance non ? Une chance de cocue...Dans tous les cas, la jeune femme avait du mal à comprendre les raisons de sa survie, si ce n'était de la chance...à moins qu'il soit LE guerrier des Rakyats...non, elle ne préférait pas y croire. Cela sonnait comme le début d'une mauvaise blague. Dans sa plaidoirie, Vaas se demanda qui il devait tuer pour mourir et évoqua même l'idée d'une tentative de suicide. Le pirate rendrait sans doute service à tout le monde s'il le faisait...en tout cas pour les Rakyats, enfin ceux qui en reste. Son cadet venait d'appuyer sur le point sensible, la faiblesse de sa sœur. Citra avait perdu tout son univers, son temple, son peuple, ses potions comme si tout ce qu'elle avait vécu n'était qu'un rêve bien lointain. La déesse avait mis de nombreux mois pour se remettre de cette désillusion, s'adapter à ce nouveau monde et tenter de recréer le sien par son entreprise qui portait le nom de son peuple. La jeune femme ne le quitta pas une seconde des yeux et lui tint tête. Un regard de cheffe même si celle-ci était en position de faible, elle serait digne jusqu'au bout. La prêtresse évita de lui montrer son désarroi, sa tristesse à l'égard de cette réalité. Le guerrier de sa légende avait dû battre un géant, sans ce guerrier, il n'y aurait pas de Rakyat. Cette ville était la représentation même du géant, il lui fallait un guerrier pour le vaincre et recréer le peuple Rakyat. Citra ne répondit rien, gardant ce projet encore secret en elle. Il ne fallait pas que Vaas comprenne qu'elle était toujours la même et puis le connaissait, il continuerait à bafouer ses projets. Le renégat n'avait tellement guère de considération pour son peuple. Ce dernier finit par s'éloigner d'elle, encore un moment de calme avant la tempête, enfin jusqu'à ce que celui trouve des serres-câbles pour l'attacher. Craignant le pire, la prêtresse essaya de le dissuader en stipulant qu'elle ne partirait pas. Son frère s'en amusa et rétorqua qu'il le faisait pour ne pas se faire poignarder comme elle savait si bien le faire jusqu'à présent, avant de l'énerver au plus haut point en pensant qu'il était peut-être son guerrier.
« Dois-je en conclure que tu me considères comme une adversaire de taille ? Tu as peur de cette éventualité ce soir ? Tu me penses capable d'attraper un couteau aussi rapidement qu'un serpent qui se faufile vers sa proie ? Ssssssss. » Citra imita le sifflement du serpent avant de reprendre : « Suis-je si terrifiante que cela ? Pourtant en voyant tes regards sur ma chair nue me laissent sous-entendre le contraire. »
De la provocation ou de la manipulation, peu importe. La jeune femme avait vu ces regards prédateurs sur sa personne, ce conflit intérieur qu'il ressentait à chaque fois qu'il croisait le sien. D'ailleurs, instinctivement, la prêtresse écarta un peu plus ses jambes comme pour démontrer ses propos avant de soudainement les serrer. Citra posa son regard sur le fourreau de la dague.
« Cela expliquerait pourquoi tu te promènes fièrement avec cette dague.»
S'il ne tenait pas tant à devenir un guerrier pourquoi gardait-il cette arme ? Vaas aurait tellement pu s'en débarrasser, la détruire et non se pavaner comme un chien fier lors d'un concours canin. Si la Rakyat avait pu lui rappeler quelques instants la Citra qu'il connaissait vraiment, la déesse se tut. Le pirate en profita pour la faire souffrir en enfonçant son pouce dans sa blessure avant de faire comme si de rien n'était avec le dîner et l'alcool. La prêtresse se sentait faiblir, elle avait besoin de soin, pas de boire un verre de vin. Bien que boire de l'alcool à grosse quantité aurait pu atténuer ses douleurs. La guerrière l'observa sacrifier une bouteille d'un bon vin de quelques années d'âge. Un air de dégoût l'envahit, mais elle ne pu faire quoi que ce soit d'autant que le rebelle s'empara violemment de ses cheveux pour la traiter de merde à deux reprises. Un regard noir s'empara de sa personne. Si seulement elle pouvait se défendre autrement que par des crachats. Vaas la lâcha ensuite, tandis qu'il venait de renforcer les douleurs qu'elle avait au niveau de son crâne. Comme si de rien n'était, le pirate retourna au dressage de son plat avant de lui balancer devant la figure l'assiette de pâtes. Citra avait envie de vomir, elle n'avait envie de rien si ce n'est d'obtenir la paix et pouvoir dormir. La déesse était de plus en plus pâle. Encore quelques minutes et la Rakyat risquait de fermer les yeux. Pourtant, la réaction de son frère l'extirpa de sa torpeur lorsqu'il attrapa la casserole prêt à lui déverser dessus. Son corps et son esprit fut prisent d'une énergie soudaine, comme si on venait de lui administrer une piqûre d'adrénaline ou de lui faire un électrochoc.
« Non...ne fais pas ça...ne gâche pas tout...non... »
Citra était incapable de le supplier, en tout cas sans y mettre les formules de politesse. La jeune femme ne voulait pas lui accorder ce privilège, elle souhaitait rester digne y compris dans l'horreur de ce monstre. La déesse reconnaissait bien son frère, ce qu'il était devenu en sombrant dans les drogues et l'alcool, en suivant Hoyt coûte que coûte. Elle le maudissait et le haïssait plus que tout à cet instant précis. Son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique. Néanmoins, Citra évita de bouger, non pas qu'elle soit pétrifiée par l'horreur qu'il s'apprêtait à faire, mais parce qu'elle le connaissait par cœur, elle savait que ce serait pire si elle venait à bouger. Comme un animal parfaitement dressé, la guerrière resta immobile, son cœur continua à s'emballer tandis que la peur prenait le dessus. Ses mains se refermèrent sur ses paumes pour laisser apparaître ses poings. Le monstre prit plaisir à la torturer. L'eau ébouillantée toucha sa peau meurtrie, ce qui fit hurler de douleur la Rakyat. Un cri strident, tandis que ses ongles s'implantèrent dans sa chair à l'en faire saigner. La vue de sa blessure fumante, sa chair brûlée et la douleur insoutenable, lui fit tourner de l’œil. Était-elle en train de mourir ? Citra ne répondit plus, elle était pendant quelques minutes ailleurs...la déesse ne réagissait plus. La voix de Vaas semblait lointaine, tellement lointaine qu'elle ne pouvait comprendre ses paroles. Cependant, si elle se sentait partir, quelque chose ou quelqu'un la ramena d'entre les morts. Sa douleur aiguë plus que les baisers de son bourreau la ramena à la réalité. Venait-il sérieusement de l'embrasser ? Était-ce un mirage ? Citra n'avait pas le temps de s'interroger sur le sujet que le pirate revint à la charge, ignorant sa souffrance et continuant comme si de rien n'était son envie de la faire manger. La déesse avait l'impression de vivre un enfer. Son bourreau voulait la tuer d'épuisement, la pousser à bout. La prêtresse songea à ses guerriers, ses hommes qui avaient dû subir la fureur de ce monstre. Vaas était totalement incontrôlable, il n'avait plus de limites, ses atrocités étaient sans nom...Ses guerriers avaient peut-être échoués, mais elle devait le reconnaître, ils méritaient sa reconnaissance éternelle et la prêtresse ferait tout pour les venger, pour se venger. Citra évita de regarder sa blessure, elle observa l'esprit ailleurs, son frère qui brandissait la fourchette remplit de viande. Le rebelle fou souhaitait que sa sœur dise la vérité. Il lui laissait la chance de sa vie ? Une triste blague ! Comme si le pirate allait vraiment lui offrir une chance. Qu'elle lui dise ou non la vérité, se serait la même fin pour elle ? N'est-ce pas ? Le renégat, la torturait encore et encore jusqu'à la mort. Vaas avait raison sur un point, elle n'avait plus son temple pour l'éloigner de sa personne. La jeune femme frotta discrètement les serres-câble contre le bois de la chaise, en vain, il lui fallait une aide car malgré toute la bonne volonté qu'elle pouvait y mettre, elle n'y arriverait pas. Peut-être que si son monstre de frère l'avait attaché autrement, elle aurait pu réussir à se défaire. Ses douleurs étaient intenses et insoutenables, Citra sentit ses larmes perler le long de ses joues. La déesse se refusait à pleurer devant son cadet, jamais elle ne l'avait fait, ni devant qui que ce soit. Ce n'était pas maintenant qu'elle le ferait, mais celles-ci coulaient aléatoirement contre son gré. Rassemblant les dernières forces qu'elle détenait notamment à cause de la haine immense qu'elle possédait à son égard, avec sa jambe libre et non blessée, la guerrière vint à lui donner un violent coup de pied entre ses jambes. Sa posture lui offrit la possibilité de le faire avant de se balancer suffisamment pour faire tomber sa chaise au sol. Sa propre chute la fit gémir de douleur, notamment parce qu'elle était tombée sur ses bras. La déesse se savait de toute manière condamnée, mais elle mettait fin au repas.
« Je t'ai dépourvu de ta virilité ? C'est ça ? SOIS DONC UN HOMME ! APPUIE SUR LA DETENTE ! FAIS-LE ! ACHEVE-MOI ! FAIS-LE ! TUE-MOI ! TUE ! FAIS-LE ! »
code by exordium.
Invité
Sam 26 Fév - 21:04
Big dog in the place to be × ft. Citra
« Adversaire de taille ? » Il ne put s’empêcher de rire. « Espèce de pute… Tu n’as jamais eu les couilles de venir m’affronter. Tu m’envoyais tes connards. Pendant ce temps, tu faisais quoi ? Hein ! Tu faisais quoi ? Tu te planquais dans ton temple. La détermination ? La force ? Pauvre charogne répugnante. Tu es lâche ! Une pauvre brebis égarée sans son troupeau. M’attaquer de face ? Non ! T’as peur de moi, sœurette ! T’as toujours eu peur de moi. Ici, on va bien se marrer, Citra ! T’inquiètes pas. » Un gloussement s’éleva. La situation était tellement drôle à ses yeux. Comment pouvait-elle se croire intimidante ? Comment pouvait-elle croire qu’il était effrayé par sa prestance ? Stupide et ignorante créature. Sérieusement, ses remarques tordaient Vaas de rire. Cependant, la suite l’amusa nettement moins. Ses iris observèrent ses jambes. Son obsession se faufila dans cette brèche pour lui exposer sa plus grande faiblesse. « T’étais de taille… Quand tu te mettais à genoux. » Une remarque salace qu'il souffla entre ses lèvres avant de s’intéresser à la dague. Le trafiquant gardait cette relique, dans l’unique but, d’empêcher cette garce de se pavaner avec cet objet. « Tu adorerais la récupérer, non ? T’as la rage ? Hein ! De la voir entre mes mains ! T’aimerais me la planter dans la gorge et voir le sang refluer sur mon visage. Ah… Ma partie préférée. » Une pointe de nostalgie accompagna ses paroles. La suite fut sans appel. Malgré la piètre défense de Citra, l’eau de la casserole se déversa dans sa plaie. Son agonie sonnait comme une symphonie. Il appréciait ce concerto. Sans sourciller, sans arrêter, il continuait son office. Malheureusement pour lui, Citra ne réussit pas à encaisser le choc… Décidément, elle était faiblarde ! Une réanimation des plus étranges débuta, mais porta ses fruits. Sa sœur le fusillait du regard, elle le maudissait et le reniait. À cet instant, si elle le pouvait, elle lui sauterait à la gorge. Une chose attira son œil. Sa frustration était telle que les paupières de Citra se gorgèrent de larmes avant de rouler sur ses joues légèrement poudrées. Son index caressa délicatement sa joue et récupéra le liquide lacrymal, si étranger à cette femme. « Shhhut… Non, arrête. Ça ira. » Admiratif, il contemplait ses larmes puis son index humide. Un sourire carnassier étira son visage. « Des larmes… Tu sais chialer ? Oh… Citra ! Là, tu me terrifies ! » Moqueur, sa langue claqua sa d’élaboration contre ses dents.
Sous-estimant les réflexes de Citra, malgré son état de faiblesse, Vaas n’eut pas le temps d’amortir ou d’amoindrir le coup porté à son entrejambe. Une douleur fulgurante irradia l’entièreté de son corps. Assis sur la table, son corps se plia et s’écrasa sur le côté. Un gémissement s’étouffa au fond de sa gorge. Les dents serrées, il crachait grossièrement sa souffrance. Cet acte de lâcheté réveilla la blessure exécutée précédemment, son flanc douloureux saignait quelque peu. Ses mains réchauffaient sa chair meurtrie, mais rien à faire, sa peine demeurait. Ces derniers temps, le pirate recevait trop de coups à ce niveau-là. L’autre jour, Sophie avait osé lui faire la même. Bien entendu, le gabarit n’étant pas le même, le trafiquant reprit rapidement ses esprits. Citra, elle, avait mis toutes ses forces dans son coup. Quelques minutes s’écoulèrent, Vaas, toujours endolori, s’acclimatait à cette souffrance. Allongé sur la table, sa respiration bruyante reprenait son rythme normal. Sa vengeance sera terrible ! Sa fureur allait s’abattre sur cette garce ! L’ancien Rakyat n’écouta pas les propos de sa sœur. À cet instant précis, il s’en fichait clairement ! Dans une plainte étouffée, le haut de corps se redressa. Un gloussement retentit dans la cuisine. « Citra… Salope ! » Siffla-t-il entre ses dents. Doucement, lentement, il descendit de son perchoir. Certains mouvements lui étaient pénibles, mais il ne donnerait pas cette satisfaction à sa sœur. « ¡ Pequeña puta ! ¿ Quién crees que eres ? » Cracha-t-il férocement.
Totalement énervé, le pirate reprit son arme à feu. « Citra. Citra. Citra. » Répéta-t-il égayé. « Toujours la même putain de chose… Je te fais à dîner, je te rafraichis la mémoire, je te soigne. Et toi. ET TOI ! Putain d’insatisfaite ! Tu as besoin de toujours plus ! Toujours plus Citra. » Vociféra-t-il. « Non. Non. Non. Non. Rien ne te suffit ! La putain de Déesse ne connaît pas les vertus du minimalisme ! » Finit-il en gloussant. S’accroupissant à ses côtés, le canon de l’arme se posa sur la chair blanchie. « Tu répètes encore et encore la même connerie en espérant… En espérant que ça change. Mais non, Citra… Non ! T’es pas différente de ces pauvres connards… » Un petit jeu morbide se profilait dans son esprit. « Aujourd’hui, un autre géant est apparu ! » Son intonation de voix avait changé. Désormais, il s’appliquait à imiter sa sœur lors de ces rituels. « Prouve-moi que tu es digne ! Que tu es digne du tatouage ! Libère nos guerriers de Vaas, de l’envahisseur ! » Tentant de garder son sérieux, il finit par éclater de rire. « Bordel ! Jason a cru à cette merde ? Putain… Une déception ! Oh ! Attends, j’ai pas fini ! » Sans plus attendre, il se remit dans la peau de la prêtresse. « Affronte la mort ! Affronte le géant ! Triomphe de ce co… Nouveau géant. Reviens de cette épreuve ! Reviens-moi… Mon guerrier. » Son élocution se termina dans un murmure susurré. La raillerie accompagnait cette tirade ! Après tout, il ne pouvait pas être sérieux. Cette légende. Cette histoire lui importait peu. Sa sœur vouait un culte à ces fables. Vaas, lui, ne jurait que par l’argent ! Soudainement, son doigt s’abaissa sur la détente. La balle traversa sa chair dans une trajectoire rectiligne. Brusquement, il se redressa et un autre coup de fusil retentit. Cette fois, la balle se logea au-dessus de son articulation. Une chance pour la déesse. Néanmoins, fallait-il encore se libérer ! Joueur, son frère agrippa un couteau de cuisine et libérera une de ses mains de ses liens. « Es-tu prête à devenir ce dont j’ai besoin ? Survis ! Luttes ! Fouilles ! Combats ! » Il finit par éclater de rire. « Tes rats… Putain, ils avaient de la merde dans la tête ! » Railla-t-il avant de redevenir sérieux. « Ils y croyaient vraiment ou ils voulaient juste finir entre tes cuisses ? » Son regard se porta sur ses jambes. Ses mots faisaient écho à son ancienne situation et à ses choix douteux.
Après une certaine réflexion, il haussa les épaules et se tourna vers l’assiette. Non, il n’avouera jamais rien devant elle. Ses tourments ne l’avaient jamais abandonné… Non, ils lacéraient son esprit… Les attaques se faisaient plus persistantes, plus fourbes, depuis que son regard avait croisé la chair dénudée de sa sœur. Se faisant violence, il stoppait son imagination galopante. « Moi, je suis un tendre, tu sais, pas un guerrier. Par respect aux gamins de ces enfoirés, qui ne peuvent pas manger à leur faim, je vais prendre l’assiette. Hum ? Quoi ? Ça te dérange ? Non ? Bien ! » Son arme retourna se loger dans son holster. Il empoigna l’assiette et prit une bouchée. « Delicioso ! Tu sais pas ce que tu loupes, mamacità ! » Ne s’intéressant pas à sa sœur, il regarda les alentours. « Chérie… Je te laisse ranger ! » Avant de quitter la pièce, il se tourna vers sa sœur. « Bordel… Tu ressembles à rien. » Gloussa-t-il. « Allez, à plus. Tu me manques déjà. Si, si, je te jure. » Sans attendre, il abandonna la maison tout en dégustant ses pâtes, délaissant sa sœur lutter pour sa survie. Ces chances étaient minces, mais si elle savait un minimum se servir de la technologie, elle s’en sortirait et Vaas reviendrait hanter sa grande sœur. Aucun remord, aucun regret, aucune préoccupation n’habitait son cœur. Seul, son simple plat lui importait.