La nuit fut depuis toujours le moment de la journée que Tom affectionnait le plus. Il y avait bien évidemment une corrélation à faire entre cette préférence et son passif de mage noir qui avait depuis si longtemps embrasser les ténèbres et mener ses actions dans l’ombre, mais depuis qu’il était ici, c’était tout simplement le seul instant où il était sûr de ne croiser personne qu’il connaissait — autant de son monde qu’au niveau des quelques connaissances qu’il s’était faites en trois ans. Il savait que certains d’entre eux le considéraient comme un ami, mais cette relation était à sens unique puisqu’il n’avait aucun intérêt pour les âmes qui croisaient sa route sur cette île. Nagini était très probablement (et de loin) la chose qui lui manquait réellement. Enfin, manquer était un bien grand mot quand on savait que Tom Jedusor était incapable d’aimer qui que ce soit d’autre mis à part sa propre personne. Enfin… même ce propos-ci était à moitié vrai : il n’y avait que la partie sorcier issue d’une grande famille de sang pur, hériter de Salazar Serpentard, qu’il aimait. Il vomissait sa partie moldue. Encore plus le nom dont il avait hérité. Il se présentait d’ailleurs sous un faux alias ici, ne pouvant ni user de Tom pour des raisons évidentes ni de Voldemort pour des raisons tout aussi évidentes. Le serpent s’était mué en un autre totalement différent pour sa propre sécurité, le temps qu’il trouve un moyen de récupérer ces pouvoirs et sa puissance dont il avait été cruellement dépossédé.
Sa présence en ville au beau milieu de la nuit était d’une banalité affligeante : il se baladait, vagabondait au gré du vent. En des termes moins poétiques : il s’ennuyait. Personne à terroriser, à tuer ou à torturer… Aucun plan machiavélique à exécuter… Sans ses pouvoirs, encore pire ! Rien n’attirait son regard, même pas les chouettes qui hululaient d’un air lugubre dans la forêt ou les nuées de chauves-souris qui caressaient délicatement sa peau fraîche et juvénile dans un battement d’ailes. Sorti des bois, il réapparaissait en ville du côté de l’orphelinat. Il faisait pourtant tout pour l’esquiver, mais il semblerait que ses pas l’emmenaient à chaque fois, inconsciemment, vers le lieu qui lui rappelait cruellement une période de sa vie qu’il préférait oublier. Avec les parents qu’il eut, il n’avait pas haï sa condition d’orphelin — c’était même une chance, une grâce faite à son égard — mais il avait maudit l’endroit en lui-même qui le força à grandir avec des gens bien médiocres, bien loin de la grandeur à laquelle il avait toujours aspiré, lui qui s’était dès le début senti à part. Il passa vite son chemin… jusqu’à ce que quelque chose attire son œil.
Il vit au loin un adolescent faire le mur et se cavaler subrepticement hors de l’enceinte de l’orphelinat — pas si discret que cela puisque son évasion n’avait pas échappé à l’œil de lynx du jeune Voldemort. Puisque le garçon était sa distraction du soir, il le suivit. Dans cette filature, Tom était aussi discret qu’un serpent traquant sa proie. Il se faufilait dans les moindres ruelles dans lequel Albus Potter s’engouffrait, sans un bruit, sans que personne ne soit au courant de son existence. Un vrai caméléon comme ce fut déjà le cas depuis trois ans. Il suivit ainsi le jeune homme jusqu’au parc. Albus s’était dissimulé derrière un buisson et Tom l’observait au loin. Que manigançait-il derrière cette végétation ? Voldemort n’aurait pas besoin d’aller lui demander en personne en le débusquant derrière l’arbuste : le fils Potter allait lui servir sa réponse sur un plateau. Le Mage Noir fut saisi de surprise quand il entendit une incantation (incendio, mais il n’en était pas sûr). Encore une autre personne issue de son monde ? Pourquoi ce gamin avait-il sa baguette, ses pouvoirs et pas lui ? De quel droit ? Une certaine colère l’habitait, grondante. Offrir un tel privilège à un mioche alors que lui avait été l’un des meilleurs, que dis-je le meilleur mage de son temps ! Dommage qu’il soit dépossédé de son don de legilimancie, sinon il aurait tout de suite su avec encore plus de rage, mais avec grand intérêt qu’il avait en face de lui le rejeton de son ennemi de toujours : Harry Potter. Pour le moment, avec les éléments qu’il avait à sa disposition, il se concentrait sur le sort que le jeune Potter pratiquait. Un carnage. S’il tentait bien de lancer le sortilège incendio, de simples flammèches s’échappèrent de la baguette de l’intéressé. Une chose qui horripilait Tom au plus haut point : comment pouvait-on être aussi médiocre ? Alors que lui avait été parfait tout de suite ? Il ne pouvait avoir qu’un sorcier né de parents moldus devant lui — c’était la seule raison possible pour expliquer ce niveau franchement déplorable.
« Pathétique. » Le serpent sortait de sa tanière pour se planter devant Albus. La lune était pleine ce soir, seule source de lumière tangible qui permettait au garçon de voir l’entièreté du visage de l’homme qui se plantait soudainement devant lui. Il pouvait remarquer à quel point Tom était méprisant et dédaigneux dans sa façon de le regarder de haut. « Comment veux-tu lancer un incendio un minimum correct en tenant ta baguette de la sorte ? Relève-toi pour commencer. Quelle idée de s’entraîner assis. » Tom roulait des yeux, soupirait. Oh, il avait déjà des pulsions meurtrières envers l’adolescent, motivé par sa piètre maîtrise de la magie qu’il considérait comme une insulte pour cet art si délicat. C’est dans des moments comme celui-ci que l’on peut dire qu’il n’aurait jamais pu être professeur de Défense contre les Forces du Mal et professeur tout court. Remercions Dippet et Dumbledore d’avoir épargné des générations d’élèves de la condescendance et l’arrogance de Tom Jedusor.
(c) SIAL
Invité
Mer 26 Jan - 22:52
You are a fucking disaster
• feat. Tom Jedusor
Les deux garçons n'avaient définitivement pas le même lien avec la magie. Il aurait sans doute apprécié « cet art » si l'univers ne l'avait pas fait naître dans la famille Potter. Si il n'aurait pas eu le poids d'un héritage qui n'est pas le sien sur les épaules. Oui, en tout et pour tout c'était toujours la faute d'Harry, son père. Il était le responsable de tout ces tourments. Albus aurait certainement été un tout autre garçon si il serait né dans une autre famille. Même une famille de moldue lui aurait plus convenu.
C'était plus fort que lui. Il ressentait comme un rejet du monde auquel il appartient. Le monde des sorciers, le milieu scolaire, Albus Potter peinait a trouver sa place dans cette nouvelle vie. C'est le parcours que suit tout les adolescents de son âge. Il se plaisait parmi les moldus. Ils ne connaissaient pas l'histoire de son père. Ils ne s'inquiétaient pas de savoir où il se trouve. Il était un gamin paumé parmi tant d'autres dans l'orphelinat.
Depuis qu'il avait récupéré sa baguette -oh joie- il sortait en douce la nuit pour s'exercer a l'abri des regards. Il savait que la menace était de retour. Et même ci Albus Senior ne voulait pas de sa participation -ce qui l'étonna un poil il n'empêche- il n'allait pas rester sans rien faire alors que l'histoire se répète. Il venait de retrouver Lily. Ca lui faisait encore tout drôle de se dire qu'il a eu la chance de rencontrer sa grand-mère. C'est donc gonflé a bloque et plein de bonne volonté qu'il se mit à la tâche de réapprendre l'usage de la magie.
Il s'était rendu dans un parc, qui à l'heure actuelle était désert. C'était assez complexe comme entreprise. De s'exercer en autodidacte avec toute ces lacunes. C'était Scorpius la grosse tête de leur duo. Il ne devait pas laisser ses pensées le déconcentrer. Il s'était installé gentiment parterre, a l'abri des regards indiscret. -du moins il croyait- Un livre à la vertical posé devant lui. Il se racla la gorge avant de lancer : « Incendio. Incendio ! » Au bout de la deuxième prise de petites flammes s'échappèrent de la baguette mais ce n'était pas vraiment le résultat escompté. C'est là qu'il l'entendit et au vu de la tête du plus jeune c'était clair : il venait de lui faire une sacrée frousse. Et aller savoir pourquoi, au lieu de répliquer avec la même sympathie que son vis a vis : il se releva. Se disant simplement que debout, ou pas debout ça revenait au même. Mais très bien, il prenait tout de même le conseil en considération. Même ci il n'arrivait pas a déterminer si il voulait vraiment l'aider, où juste profiter du spectacle et continuer à le voir galérer. « Ok.. comme ça ? » Pourquoi il demandait son aval ? Bon. Il se concentre, respire un coup. Il essaie d'oublier la présence du garçon à ses côtés. -chose impossible, sa seule présence lui met une pression monstre- « Incendio ! »
Les étincelles de flammes sont plus forte mais il se brûle la main faisant lâcher instinctivement sa prise sur sa baguette « Ah ben oui c'est mieux ! Merci du conseil » grogna-t-il en se baissant pour récupérer sa baguette. « C'est cette baguette qu'est complétement naze » dit-il, bougon, avec toute la mauvaise foi du monde.