Une rencontre magique + Merlin & Ron (terminé)

Comme tous les jours de la semaine, Ronald se rendit sur son lieu de travail, trois ans à vivre comme un moldu, avoir une vie sans magie. Autant dire qu’au début ça a été compliqué et encore aujourd’hui, mais bon il se disait que ça aurait pu être pire, au moins sa famille et ses amis étaient là. De plus il entendait des rumeurs, comme quoi la magie pourrait être encore présente, donc qui sait peut-être que bientôt, il pourrait retrouver ses pouvoirs de sorciers. Au fond il aimait bien son travail, ça lui rappelait quand il travaillait avec son frère George, sauf que les farces et attrapes du monde des sorciers, ce n’est pas la même chose que chez les moldus. Cependant il ne faut pas les sous-estimé, car ils ont aussi de bonnes idées qui peuvent rendre les choses amusantes. Il avait eu la chance de bien s’entendre avec le patron qui l’avait embauché rapidement, il gagnait assez d’argent pour subvenir au besoin de la famille. Au début, il ne comprenait pas trop le système monétaire, mais sa femme a su le guider, l’avantage d’être mariée avec une femme qui connait bien le monde des moldus. Les clients se succédaient les uns après les autres, des personnes de tout âge, comme ça il pouvait discuter avec eux. Au début les gens le trouvaient bizarre, car il parlait de choses qui semblaient impossible dans ce monde. Au bout d’un moment, un homme entra, il devait avoir un peu près son âge, enfin ce n’était qu’une supposition. Après tout Ronald avait bien rajeuni de quelques années, pas qu’il s’en plaigne, mais des choses étranges arrivaient. « Bonjour, je peux vous renseigner ? » Une phrase bateau, mais bon, c’était ce qu’il fallait dire à chaque client qui entrait dans la boutique.  

« Oui c’est ça, pour les piéger aussi, il se peut que ça ne plaise pas aux victimes. » C’était rare de tomber sur quelqu’un posant ce genre de question. Généralement les gens qui franchissaient la porte de la boutique, connaissaient bien le style de chose qui s’y trouvaient. Après il y avait toujours quelques curieux qui étaient juste là pour regarder et ça n’empêchait pas Ron de réussir une vente, il faut dire qu’au bout de trois ans, il avait pris le coup de main. A l’époque c’était sa femme qui l’avait aidé à rédiger un cv et qui l’avait préparé, heureusement qu’elle avait été là, même si au final, c’était son naturel à lui qui avait su faire la différence. « Vous avez bien raison, après je ne suis qu’un vendeur, la boutique est à mon patron, mais je bosse ici depuis quelques années. » Ce n’était peut-être pas le moment de raconter sa vie, mais cet homme avait l’air sympathique, le courant semblait bien passé, du moins c’est l’impression que le rouquin avait. « Après vous savez ce genre d’endroit ne plait pas à tout le monde, beaucoup de gens manquent d’humour. » Par chance ce n’était pas le cas de Ronald. « Je peux peut-être vous conseillez, nous avons des bonbons avec des goûts bizarres, mais qui ont une apparence banale. » Ce genre de bonbons ressemblaient beaucoup aux dragées surprises de Bertie Crochu. Qu’est ce qu’ils avaient pu s’amuser avec ça pendant leur scolarité. « Nous avons un article qui fonctionne assez bien, les poignés de mains vibrantes, je ne connaissais pas, mais on peut dire que ça donne un coup de fouet. » Il ne put s’empêcher de rire, après ce n’était pas trop violent, en tout cas, il essayait de donner des idées à cet éventuel futur acheteur.

« Tout le monde est pareil de ce côté-là. » C’est vrai qu’au début quand on subit la blague on peut mal le prendre. Ron se souvenait de ce que Fred lui avait à l’époque quand il a transformé son ours en peluche en araignée, depuis Ron avait la phobie des araignées, même si c’était plutôt une petite vengeance de son frère. Le nombre de fois ou ses frères l’avaient entraîné dans des trucs dangereux, comme la fois ou ils avaient voulu lui faire faire un serment inviolable. Malgré ça, il avait toujours aimé ses frères. « Un bon remède, c’est sûr. » Surtout dans les moments les plus sombres.

« S’ils étaient bons, ils ne seraient pas dans notre boutique. » Mais plutôt dans une confiserie. « Comme parfum, vous avez poubelle, œuf pourri, parfois vous pouvez tomber sur un goût fraise, mais tout reste du hasard, car les différencier est parfois compliqué. » En effet un qui pouvait être appétissant pouvait au contraire avoir un goût horrible. Il savait de quoi il parlait, il avait testé et ce n’était pas forcément agréable en bouche, heureusement qu’il avait déjà fait ça quand il était adolescent, de bons souvenirs en perspective. Le rouquin essayait de lui montrer différentes choses, pour être sûr de trouver ce qui pourrait plaire à son client, cette technique fonctionnait généralement, même si parfois il y avait quelques ratés. « Oui j’ai eu l’occasion de tester. » Pas sur n’importe qui, plutôt avec ses enfants, comment dire qu’il ne voulait pas trop prendre le risque de faire le coup à Hermione, il ne voulait pas finir sur le canapé. « Alors espérons que ce vieil ami vienne un jour, après vous n’êtes pas obligé d’acheter aujourd’hui. » Il ne le forcerait pas à l’achat, mais il savait que certains clients revenaient de temps en temps. « Vous avez un ami qui s’appelle Regulus, vous pouvez tenter l’expérience. » Ce n’était pas un prénom courant, mais Ron connaissait quelqu’un, enfin il ne l’avait jamais rencontré, mais celui qui portait ce prénom était un Black, ça devait être une coïncidence, vu qu’il était mort dans leur monde. « Je peux vous donner un échantillon de ces bonbons à tester si vous le souhaitez. » Il fallait être commerçant et puis il savait qu’il avait le droit de faire ça, bien sûr ce serait deux trois bonbons, pas la boite entière.

« Ce n’est pas la taille qui compte, et je dois vous avouer que je ne connais pas la recette. » En fait, il ne s’était jamais réellement posé la question, il devait essayer de les vendre, et si ça marchait tant mieux. « Je pense qu’il n’y a pas besoin de magie, pour faire une mauvaise recette. » Il suffit juste de faire n’importe quoi, par exemple c’est très simple de faire brûler un plat si on ne fait pas attention, parfois il se demande comment les moldus ont fait toute leur vie, la magie c’était une facilité, ou alors une question d’habitude sans doute. « Ce ne serait pas drôle si vous tombiez facilement sur un goût que vous aimez. Vous avez l’option du hasard, en faisant tourner une roue qui vous indique la couleur, mais sans connaître la saveur. » Ronald devait reconnaître astucieux et ça évitait la triche, après c’était au choix de la personne.

« C’est comme vous le souhaitez, je ne sais pas si c’est du courage, ou juste de l’idiotie peut être. » Après tout n’importe qui trouverait ça idiot de manger quelque chose d’infect pour s’amuser, mais bon, chacun faisait comme il voulait. « Je pense que n’importe qui pourrait vous en vouloir, mais pour le savoir, il faut leur faire goûter. » Non il ne cherchait pas à semer la zizanie, mais il était vendeur dans cette boutique et le thème de cette boutique, c’était les farces, donc normal d’essayer de tenter les clients, sans les forcer bien sûr. « Vous le retrouverez, il se passe des choses bizarres en ville, parfois on met des mois à croiser quelqu’un. » Ce n’était un secret pour personne, cette ville était infinie, enfin il ne savait pas, il y avait quelque chose en tout cas qui n’était pas banal. « Allons-y pour une boite dans ce cas, je suis sûr que vous allez bien rire. » Il la lui tendit, une vente, c’était quand même bien, merci aux gens qui faisaient marcher le commerce. « Il y a d’autres choses aussi si vous voulez, je peux même vous faire une carte fidélité. » Encore un truc bien moldu cette fameuse carte, mais sans doute une des meilleurs idées qu’ils aient eu, ils avaient remarqué que ça faisait beaucoup dans toutes sortes de magasins.

« De toute façon le but est de piéger vos amis, ce n’est pas si drôle s’ils acceptent trop facilement. » Après il y avait des techniques, genre proposer les bonbons sans montrer l’emballage, après tout à première vue, ils avaient l’air très bons et colorés. C’était ça le plus amusant voir leur visage grimacé après avoir goûté un de ses bonbons au gout d’œuf pourri.

« Un sage ? Je pense que ça peut m’arriver, mais c’est sûr que je suis drôle. » N’empêche, il lui arrivait de temps en temps d’avoir de bonnes idées, notamment dans les pires situations, il avait su faire ses preuves, lors des épreuves qu’il avait traversé avec ses amis quand il était adolescent. Il n’avait eu le droit à une année normale à Poudlard, il avait quand même fini empoisonner. Apparemment son client s’intéressait également à d’autres articles. « Nous n’avons pas le droit de vendre des yeux humains, ce ne serait pas très apprécié. Mais vous pouvez tenter de tromper vos amis avec ça. » Toujours joué un peu sur l’humour, à l’époque quand il fabriquait des potions, il n’était pas rare d’utiliser des yeux pour les potions, pas des yeux d’humains bien sûr. Il fallait reconnaître que cette réplique sur ce porte clés étaient plutôt bien fait, ils arrivaient à en vendre pas mal surtout à la période d’halloween. « Ce sera un plaisir de vous revoir. » Surtout qu’il semblait sympathique et en plus il était bon client. « Les informations de base, un numéro de téléphone, un email. » Ron commençait à tout noté sur l’ordinateur, il n’était pas très doué, mais il avait du s’y faire au fil du temps, ça faisait quand même trois ans maintenant. « Il suffira de donner votre nom à chaque passage en caisse. » Puis un prénom comme Merlin ce n’était pas courant, dans son monde, c’était le nom d’un enchanteur qui avait sa carte chocogrenouille, quelle drôle de coïncidence. « La bonne nouvelle c’est que ça commence dès aujourd’hui et vous recevrez des offres de temps en temps. » C’est qu’il connaissait son texte par cœur. « N’hésitez pas à parler de nous, si vous nous ramener un nouveau client vous gagnez aussi des points. » C’était un bon échange de procédés pour les clients et pour la boutique.

Son client avait l’air d’être un petit farceur, il ne savait pas vraiment si c’était un habitué. En tout cas s’il était rentré dans sa boutique ce n’était pas un hasard. Quoique parfois certains rentraient dans la boutique juste pour dire à quel point c’est une honte de vendre ce genre de choses. Il y aura toujours des rabats joies, il ne pouvait rien contre ça, d’ailleurs ça faisait bien rire son patron quand il lui en parlait.

« C’est le but, il ne faut pas que la victime se rende compte tout de suite que c’est un faux. Je sais que certaines personnes aiment les glisser dans les boissons ou la nourriture et d’après ce que j’ai entendu dire ça fait son effet. » Il n’allait pas le forcer à prendre ça, après tout, il y avait d’autres choix qui allait sans doute plus lui convenir. Disons qu’il existant différents degrés de farces, des légères, des plus importantes, mais rien de dangereux, ce serait interdit de vendre ce genre de choses.

Ronald serra la main de son interlocuteur, content d’être tombé sur quelqu’un qui avait l’air fort sympathique et qui avait de l’humour. On avait besoin de plus de personnes comme ça, des gens sachant s’amuser et de bonne humeur. « J’en suis content, ça a été un plaisir. » Il n’avait rien contre les compliments, lui qui avait parfois tendance à se rabaisser, enfin en tant qu’adulte c’était moins le cas. Disons que c’était plutôt durant son adolescence. « Nous sommes la pour satisfaire nos clients c’est normal. » Il était plutôt bon en tant que vendeur, il faut dire qu’il avait déjà travaillé dans le domaine avant de devenir Auror plus tard. « Il faut accepter de prendre le risque, il y a souvent des représailles. » L’arroseur arrosé comme on dit. « J’ai hâte de voir ce que ça aura donné, je vous dit à bientôt. » Il faudrait plus de clients comme ça.