Le clocher de l'église de la ville sonne 1 heures du matin. Je me tourne et me retourne dans mon lit sans pouvoir trouver le sommeil, hanté par les fantômes du passé. Ils viennent me narguer, titillant davantage ma conscience tous les soirs, toutes les nuits, de manière différente, me faisant des reproches imaginaires ou réel. Ils prennent la forme de mon oncle, de ma tante, d'Elena, de mes grands parents ou encore de Shuriki. Ma main se crispe sur mon drap, impuissant en face de ses ombres venue me cracher leurs rancunes a la figure. Je ne trouverais pas le sommeil cette nuit encore, c'est peine perdue. Je me lève brusquement, m'habille d'un pull que je décore d'une redingote bleue pour me rappeler d'où je viens, d'un jean et je prends ma guitare. Je prends également les clés. Dehors, un ciel magnifique m'accueille, chargé d'étoiles, accompagné d'un petit vent frais. Je erre au hasard jusqu'à tomber sur la plage, évidemment a cette heure là il n'y a personne et je suis seul, seul avec moi même et mes remords. Je m'installe sur le sable et je caresse doucement ma guitare. A Avalor, la musique était le fleuron du royaume et a toujours été ma seule amie, finalement, je m'en rends compte aujourd'hui. Je commence à jouer quelques accords sur l'instrument, me laissant guider par mes émotions et par les vagues qui s'ecrasent sur la plage, concentré sur la musique et sur ma chanson, un chant folklorique issu d'Avalor. La musique, le chant a toujours eue une très grande place dans mon coeur, avec ma famille, elle fait partie de moi, c'est essentiel. Soudain, un homme s'installe à côté de moi, cela m'interrompt, je tourne la tête pour apercevoir la silhouette de monsieur Brown.
《Bonsoir, monsieur Brown》
Je le détaille de haut en bas avec hauteur, cet homme est sourd, je connais quelques rudiments de la langue des signes apprises par Elena, ma chère patronne, pour pouvoir communiquer avec ces personnes et c'est ainsi que je m'exprimerais auprès de cet ours. C'est a ce moment précis que je remarque son katana, mon regard est horrifié par la présence de cet instrument de combat, je prends en compte le fait qu'il soit mercenaire et que ce n'est pas une arme pour défendre mais pour commettre des actes peu ragoûtants. Compte-il égorgé quelque un ? Un rendez-vous pour un règlement de comptes lié aux substances illicites ? Il ne manquait plus que cela, ma foi, et j'aimerais mieux ne pas assisté à cette scène.
《Qu'est-ce que c'est que ce katana ? Par les jaquins, avez vous perdu l'esprit de vous promener avec ça sur la plage à une heure du matin, monsieur Brown ? Si c'est pour un règlement de comptes lié aux substances illicites, je vous demanderais de ne pas m'impliquer dans vos histoires et d'aller faire votre.. chose ailleurs, je suis un chancelier, un homme de haut rang, non pas un vulgaire dealer à la petite semaine》
J'étais venu pour aérer mon esprit, et non pas pour assister à un assassinat avec préméditation bien que je sois moi même un assassin d'une certaine façon.
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Dim 30 Jan 2022 - 21:38
La nuit venait d'étendre son emprise sur la ville depuis quelques heures. Recouvrant le monde qui était plein de lumière, par l'obscurité et un ciel garni d'étoiles. La lune se cachait timidement derrière le seul nuage présent. En soit, une nuit parfaite et pas trop fraiche, ce qui n'empêche pas d'avoir une petite laine, du moins pour les plus frileux. Comme a son habitude, Nicolas portait une chemise blanche avec sa veste de costard noire. Ce soir, il était sortis afin de s'aérer un peu et de se retrouver seul. C'est un solitaire, même s'il est toujours en compagnie de Warwick ou d'Alex, par moment, il aime s'isoler. Vu que son ami était présent, il n'avait donc pas peur de laisser la demoiselle seule, surtout depuis son enlèvement.
Dans la rue, il n'avait rien de spécial à faire, même pas une petite mission. C'est juste que la fraicheur de la nuit et la solitude qu'elle pouvait offrir était réconfortante, ne serait-ce que pour réfléchir. Ses pas finirent par le conduire en bord de mer, pourquoi là bas ? Le hasard tout simplement. Et en étant loin de la ville et des rues, il a moins de chance de voir des choses qui lui déplaisent et de se battre. Les embruns atteignirent ses narines, ça faisait déjà un moment qu'il les sentait en fait, son odorat étant plus développé dû à l'absence de l'ouïe, ses sens restants sont donc plus vif et puissant, mais ceci est peut-être également dû au fait qu'il soit un Indexé.
Ne pensant rencontrer personne, il avait prévu de s'asseoir sur le sable et de regarder l'eau briller au loin. Mais une silhouette se fit remarquer, une silhouette masculine. Nick allait faire demi-tour quand il remarque qu'il connaissait cette dernière pour l'avoir déjà croisé. Au lieu de partir, il vint s'asseoir juste à coté de lui, laissant un peu plus d'un bon mètre entre eux, il n'est pas non plus fan du contact physique.
Cet homme c'est Esteban Flores. Il ne peut pas vraiment dire s'il l'apprécie ou pas. Disons que l'homme veut faire de lui quelqu'un de bien sous tout rapport. Hors, Brown n'a rien du parfait gentleman. Les manières... on ne peut pas dire qu'il en a, il est plutôt rustre, sauvage et d'une certaine manière grossier. La vie ne lui a pas fait de cadeau, alors il vit comme il l'entend, n'en déplaise aux autres. L'homme bougea les lèvres et il reconnut un "bonsoir", histoire de ne pas être le roi des impolis, il le salua d'un signe de tête.
Puis Esteban enchaina, visiblement offusqué par la présence de l'arme de Nicolas, s'imaginant déjà qu'il est parti tuer des gens malhonnête dealant de la drogue. On dirait bien que ce monsieur à quelques soucis avec les gens vendant des substances illicites et de ce fait, il craint de se retrouver mêlé à une fâcheuse histoire. C'est VRAI, monsieur est de la HAUTE, ça serait dommage d'entacher sa réputation. Amusé, il lâcha un petit rire moqueur. Les personnes comme Flores ne connaissent hélas rien de sa vie et ignore tout de son passé qui en ferait déprimer plus d'un. C'est son choix d'être devenu mercenaire et de continuer à l'être. Nick est un type violent et il ne se voit pas changer, c'est dans sa nature à cause de son monde. Quant à savoir ce qu'il vaut vraiment, ce n'est pas Esteban qui pourra le savoir. Du coup, il lui jeta un simple coup d’œil, le genre qui attendait une explication à sa réflexion. Oui, il serait curieux de savoir ce qu'il vaut, si c'est mieux que ce qu'il est. Nicolas aurait pu parler, mais il n'aime pas bien ça et juste pour embêter Esteban un peu plus en ayant de sale manière, il préfère jouer les muets.
Nicolas Brown
(c) Vent Parisien
Le mercenaire et le chancelier [Nicolas]
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