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Erreur sur la personne [Melanie]

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Mer 12 Jan - 18:40



Erreur sur la personne



feat. Melanie




Une journée comme toutes les autres. On pourrait considérer qu’elle est même d’une banalité affligeante, mais la vérité, c’est que la routine est une des choses que Regulus préfère au monde. Certes, l’ennui rôde quand la routine est trop grande, mais le jeune sorcier apprécie que ses journées se conforment à un schéma relativement typique, qui ne laisse pas de place à trop de surprises qui auraient pour effet de bouleverser sa perception des choses. Il ne faut pas grand-chose pour que ses vieilles angoisses reprennent le dessus, aussi, s’il peut se les épargner, il ne peut bien évidemment que dire oui.

Même si donner un coup de pied à la routine a parfois du bon. C’est parce qu’il s’est autorisé à le faire qu’il a pris la décision qu’il a rapidement estimé inconsidéré de vivre avec Peter, et même s’il a encore du mal parfois à comprendre comment il en est arrivé, il n’échangerait son colocataire pour rien au monde. La même chose pour sa relation avec Jo. Elle passe son temps à bouleverser la moindre de ses certitudes, et pourtant, bon sang ce qu’il peut l’aimer ! Au point de faire pour elle des choses qu’il ne s’imaginait capable de faire pour personne, au point de baisser sa garde, doucement mais sûrement, et d’en être au passage le premier surpris.

Et en parlant du loup… C’est alors qu’il fait le tri dans quelques livres d’une étagère, alors que la librairie est raisonnablement vide, qu’il la voit traverser la porte de la librairie. Ou du moins il imagine que c’est elle… et en même temps, elle lui semble différente. Pas au point cependant qu’il s’imagine avoir affaire à quelqu’un d’autre, mais quand même…

Il s’étonne de ne pas la voir le chercher dans les rayonnages. Certes, en écrivaine accomplie, Jo est aussi une grande dévoreuse de livres, il est tout à fait probable qu’elle soit bel et bien venue acheter un livre et non pour le voir, mais elle sait qu’il travaille aujourd’hui (étonnant d’ailleurs de se dire qu’elle doit connaître son emploi du temps à peu près par cœur – et réciproquement, il ne s’y était pas franchement attendu, à celle-là), et donc, qu’elle rentre dans la boutique sans même venir le saluer… A moins qu’il ne lui soit arrivé quelque chose ?

C’est sans doute idiot, mais bêtement, Regulus s’inquiète ? Et si elle était en froid contre lui ? C’est vrai qu’une de leurs dernières discussions, au sujet d’Amy et de son mari qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau (ça devrait lui mettre la puce à l’oreille mais pour le coup pas du tout), avait été assez houleuse, mais tout de même… Certainement pas au point qu’elle lui impose de l’ignorer, maintenant. A moins qu’autre chose lui échappe encore.

« On ne dit plus bonjour ? »
demande-t-il, non sans une certaine prudence en se rapprochant d’elle avec réserve, de crainte qu’elle ne l’envoie balader.

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Mer 12 Jan - 22:11

Melanie a décidé de sortir, aujourd’hui. C’est après tout une belle journée bien calme et pour une fois, elle a un congé et n’est pas obligée d’aller travailler. Non pas que bosser la dérange, mais elle aime bien être chez elle de temps en temps. Elle aime également sortir et flâner. Faire toutes les choses qu’elle n’a pas pu faire quand elle était une simple humaine traquée par les Âmes Vagabondes. Elle s’arrête dans un café pour y prendre une boisson et une pâtisserie, qu’elle savoure tout en marchant, flânant dans les rues. Puis ses pas la mènent finalement devant une librairie. Elle est déjà passée devant plusieurs fois, mais n’a jamais trouvé le temps ou l’occasion de s’arrêter. Or, aujourd’hui, il se trouve qu’elle a non seulement le temps, mais que ça fait une bonne occasion ! Melanie entre donc dans la librairie qui apparemment, est loin d’être surpeuplée et se met à regarder dans les rayons, à la recherche d’un livre pour lequel elle aurait un coup de coeur. Quand elle tombe sur un ouvrage relatant l’invasion de la terre par des extra-terrestre, elle roule des yeux et le repose sur l’étagère avec une grimace. Les aliens, elle en a déjà assez vu ! Pourtant, il n’empêche que Wanda lui manque. Depuis qu’elle n’est plus dans sa tête, elle ressent comme un vide. La séparation n’a pas été leur choix à toute les deux, c’est arrivé soudainement, lors de son arrivée en ville. Résultat, elle ne sait pas si Wanda va bien ou si elle est même seulement vivante… Et ça, ça l’inquiète vraiment beaucoup. Elle attrape alors un autre livre (une romance apparemment) cette fois et entend une voix. D’abord, elle regarde autour d’elle et voit un jeune homme s’approcher. Surprise, elle jette un oeil derrière elle, peu sûre qu’il s’adresse vraiment à elle. Mais le fait est qu’il n’y a personne ici sauf Mel et que l’homme la regarde droit dans les yeux. L’air peu sûr de lui, tout de même. Melanie manque alors soit de lui hurler dessus, soit d’éclater de rire. Elle hésite, à vrai dire. En tout les cas, ça doit être là la pire technique de drague qu’elle n’ai jamais vu ! Et Mel a réussi à tomber sous le charme d’un type en pleine invasion d’Aliens ! Puis elle remarque qu’il s’agit là d’un employé. Un employé qui soit drague les clientes, soit qui leur reproche de ne pas être poli ! Bonjour le respect du client ! « Je vous avez pas vu », dit-elle alors qu’elle n’a vraiment pas envie de se justifier. « Et si vous croyez que c’est en approchant les clients comme ça que vous allez les garder, vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’aux amygdales. »
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Mer 19 Jan - 18:33



Erreur sur la personne



feat. Melanie




Bon, d’accord, à présent qu’il l’observe de plus près, il devient évident aux yeux de Regulus qu’il ne se trouve pas en présence de Jo. Ça reste franchement troublant, parce qu’elle lui ressemble à un point remarquable, mais il est évident malgré tout que cette jeune femme n’est pas sa petite amie et qu’il vient d’aborder une totale étrangère sans franchement de raison valable. Oui, il a vraiment envie de disparaître six pieds sous terre, là, tout de suite, plutôt que d’avoir à se justifier. Ce n’est clairement pas son genre d’aborder les gens au hasard, comme ça, d’ailleurs, pour un libraire, on peut dire que Regulus manque cruellement de sens du commerce. Il a tendance à laisser les clients faire leur vie et n’apprécie pas spécialement aller vers eux.

Bon, il n’a plus qu’à se raccrocher aux branches, la jeune femme le vouvoie, lui prouvant bien qu’il y a erreur sur la personne, et à côté de ça, elle se révèle relativement revêche, du moins envers lui, et quelque part, le jeune homme se dit qu’il goûte un peu à ses propres médicaments, quand lui-même remballe les gens au hasard, armé du sale caractère qui ne lui est que trop caractéristique. Est-ce que ça va l’inviter à corriger ledit caractère, par contre ? Pas spécialement, non. Il ne fait pas exagérer non plus. Il est même évident que non.

Bref, dans tous les cas, et même s’il a juste envie de se rembrunir et d’envoyer balader son interlocutrice, il prend sur lui… un minimum. Il est quand même supposé être un peu professionnel, l’air de rien. Professionnel avec un sale caractère tout de même, parce qu’à côté de ça, on ne se refait pas, malgré tout.

« Ouais, bon, ça va, je vous ai confondu avec quelqu’un d’autre, ça arrive… », se défend-il, bougon.

Parce que oui, ça arrive, et surtout dans ce monde où les sosies et les copies conformes ont l’air d’être légion. Regulus se console en se disant que ça lui fera une anecdote à raconter à Jo, et la connaissant, il y a des chances que la fasse clairement bien rire, même si Regulus a bien du mal à s’en amuser sur le moment.

« Vous lui ressemblez comme deux gouttes d’eau… »
, continue-t-il de se justifier avec le sentiment de s’enfoncer plus qu’autre chose. Avant de se reprendre. Autant noyer le poisson en posant la question d’usage. Ils sont là pour ça, après tout, pas vrai ? « Je peux faire quelque chose pour vous ? » demande-t-il alors, en essayant de jouer les bons libraires quelques minutes.

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Lun 24 Jan - 18:34

Le visage de Mel se ferme légèrement à la réponse de l'employé et elle croise ses bras, un peu énervée à l'idée qu'on vienne la déranger alors qu'elle prend enfin un peu de temps pour elle. Mais d'un autre côté, ce n'est effectivement pas de sa faute, s'il la confonde avec une autre fille. Elle est sans doute UN PEU à cran depuis quelques temps. Ne pas retrouver ses proches, son boulot à l'hôpital avec des patients souvent pas très sympa... forcément, elle n'est pas de très bonne humeur, de temps en temps. Et c'est tombé sur lui, dommage ! «Désolée », dit-elle presque pour la forme. Mais en un sens, elle est vraiment désolée, parce qu'elle voit bien que le type est gêné et que ce n'était donc pas là une envie de l'embêter. Elle se calme donc et arque un sourcil en l'entendant dire qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau à quelqu'un. Voilà qui la rend curieuse. Malheureusement, elle n'a pas le temps de poser la moindre question, qu'il lui change de sujet. « Oh non non non. Vous n'allez pas noyer le poisson ! Je ressemble à quelqu'un, vous dites ? Déjà, je sais pour sûr que c'est une fille magnifique, du coup. Mais qui est-ce ? » Cette fois, Melanie sourit et penche sa tête légèrement sur le côté, attendant la réponse de son vis à vis.
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Mer 26 Jan - 21:47



Erreur sur la personne



feat. Melanie




Bon, au moins, elle s’excuse, ce qui est une bonne chose, parce que Regulus, fier comme un pou, aurait sans doute difficilement mis son orgueil de côté si la jeune femme ne lui avait pas présenté ses excuses. Oui oui, c’est vrai, le client est roi, Belle le lui répète suffisamment comme ça, et il fait de son mieux pour l’intégrer, mais c’est pas toujours facile, et surtout, à certains moments, il perd tout simplement patience. Regulus n’est clairement pas un vendeur né, et son sens du commerce laisse à désirer, il se rattrape grâce à ses connaissances livresques, mais c’est sûr que dans une situation comme celle-ci, ce n’est pas exactement ce qu’on pourrait considérer comme étant une très franche réussite… Bref, si elle met de l’eau dans son vin, il peut sans doute être capable d’en mettre aussi. Ça restera du vin avec de l’eau dedans, donc rien de franchement ragoûtant, mais ce sera sans doute mieux que rien malgré tout, c’est sûr.

Bon, en tout cas, même si cette fille n’est définitivement pas Jo, il faut croire qu’on ne peut pas avoir son apparence sans le caractère bien trempé qui va avec, car alors que Regulus cherche, c’est un fait qu’il ne peut pas franchement nier, à noyer effectivement le poisson, elle l’en empêche aussitôt. Forcément, il peut le comprendre : quand on découvre que quelqu’un nous ressemble comme deux gouttes d’eau, on a de quoi être intrigué, sans compter qu’on a forcément de bonnes raisons d’espérer qu’on ne se trimballe pas un sosie qui s’amusera à faire mille conneries dont on paiera les pots cassés.

Pour avoir déjà été confondu avec qui il n’est pas, Regulus sait exactement ce qui doit passer par la tête de son interlocutrice. C’est sans doute pour ça, d’ailleurs, qu’il accepte de lui répondre en dépit de sa réserve naturelle et de son envie de ne pas s’attarder sur le sujet. Il ne s’attarde pas sur la réflexion que la miss, visiblement sûre d’elle, fait au sujet de son apparence physique flatteuse. Dans le fond, il ne peut pas réellement se le permettre, parce que oui, il trouve effectivement Jo magnifique. Il a perdu toute objectivité la concernant depuis un bail, et oui, il considère bel et bien qu’elle est la fille la plus belle qu’il ait jamais rencontrée

« Elle s’appelle Josephine March, elle est écrivaine. Attendez. »
Regulus recherche dans un rayonnage un de ses ouvrages et le tend à Melanie pour qu’elle puisse observer la photographie de Jo en quatrième de couverture. « Vous voyez ? »


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Sam 29 Jan - 9:12

S'il y a bien un défaut qui est également parfois une qualité et que Melanie possède, c'est la ténacité. Elle est têtue, c'est comme ça. Et dans le fond, c'est certainement ce qui l'a aidée à survivre à Wanda, lorsqu'elle a été implantée dans son corps. Beaucoup n'ont pas eu cette chance et elle s'est souvent demandée si c'était justement cette fameuse ténacité, qui l'avait aidée à rester en vie. Quoi qu'il en soi, elle n'a pas changé avec les années, même si elle a pu évoluer de manière positive au contact de Wanda. Avoir une âme aussi pure dans sa tête, ça changerait n'importe qui ! Même Jared est tombé "sous son charme", de manière totalement platonique, s'entend. Mais lui qui haïssait les âmes vagabondes, a fini par changer plus ou moins d'avis grâce à Wanda. Tout comme Mel et beaucoup d'humains survivants, à l'époque. Aujourd'hui, Mel se retrouve seule et ça la pèse de plus en plus. C'est pourquoi, savoir qu'elle a un sosie la bouge un peu de son quotidien commençant à être trop fade et lui donne un nouveau but. Donc non, elle ne lâchera pas l'affaire et comptera bien savoir qui est cette fille. Elle le montre bien à e jeune vendeur, qui lâche les armes, ce qui la fait légèrement sourire. Puis il lui amène un livre et le lui montre. Mel l'attrape, ayant un peu du mal à y croire. Le nom lui rappelle vaguement quelque chose, comme une sensation de déjà vu, mais elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. «Josephine March ? », répète-t-elle à voix haute, comme si ça allait suffire à débloquer ses souvenirs. Mais non. Tant pis ! Elle feuillette le livre et trouve la photo située à la fin, dans le dos de l'ouvrage. Mel reste un peu choquée devant la photographie. Même s'il l'a prévenue, elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un d'identique ! « Wow... Alors vous n'exagériez pas ! C'est fou, je ne l'ai jamais vue. Et ce livre m'est totalement passé à côté, et pourtant je viens ici assez souvent » Mel regarde le visage de cette fille pendant de longues secondes avant de se tourner vers Regulus. « Je vais prendre ce livre. » dit-elle ensuite. Puis elle ne peut s'empêcher de demander : « Vous la connaissez bien ? »
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Sam 29 Jan - 23:47



Erreur sur la personne



feat. Melanie



Regulus se contente de hocher la tête quand son interlocutrice répète le nom de l’autrice, d’une manière qui semble un peu curieuse au jeune sorcier. Peut-être a-t-elle déjà entendu parler d’elle, après tout ? Ce ne serait pas totalement improbable. Regulus est bien placé pour savoir que ses livres se vendent bien (et c’est mérité), alors peut-être qu’elle l’a déjà lue sans se rappeler que c’était là le nom de l’écrivaine en question. Quoi qu’il en soit, il lui laisse le temps de feuilleter le livre et de découvrir la photo de son sosie, afin qu’elle réalise à quel point elles se ressemblent toutes deux. Clairement, ce n’est pas juste une vue de l’esprit de Regulus, elle aussi devra admettre qu’elles se ressemblent tout de même sacrément, qu’elles ne sont pas juste… un peu semblables mais paraissent presque des copies conformes, et en effet.

Le jeune sorcier prend sur lui pour ne pas répondre un « Je vous l’avais dit » - un rien tentant il est vrai - à son interlocutrice. Quand on a pas été soi-même directement confronté à ces histoires de sosie, il est assez logique de ne pas y comprendre grand-chose, et plus encore de ne pas vouloir le prendre en compte. Mais là, mise devant le fait accompli, elle n’a vraiment pas d’autre choix que d’admettre ce qui est.

« Et c’est pas son seul livre, en plus, elle en a écrit d’autres »,
répond directement Regulus, qui ne sait s’empêcher de jouer à la fois les libraires consciencieux et les petits amis soucieux de rappeler à qui veut bien l’entendre combien la personne qu’ils aimaient était talentueuse.

Ceci dit, il a au moins eu le mérite de ne pas développer pendant de trop longues minutes sur les livres en question, mais ce n’est pas l’envie qui lui manque. Parce que oui, il les a absolument tous lus, et oui, il les a absolument tous aimés. Regulus hoche la tête quand elle confirme qu’elle va prendre ce livre, il pourrait lui répondre que c’est un très bon choix – parce que c’est le cas – mais décide de ne pas en rajouter, elle n’a sans doute même pas regardé le synopsis de l’ouvrage, ce qui l’intéresse, et c’est bien normal, c’est le nom de son autrice et son apparence, et c’est quelque chose qui se comprend.

« Je la connais très bien oui »,
répond Regulus, un peu mal à l’aise. « C’est ma… une amie très proche. »

Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas juste dire que c’est sa petite amie ? Il n’en a fichtrement aucune idée. Dès qu’il s’agit de parler de sa vie personnelle, il devient dangereusement stupide.

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Dim 30 Jan - 8:45

Melanie arque un sourcil en apprenant que cette fameuse Josephine March a écrit plusieurs ouvrages, ce qui la surprend d'autant plus. Vraiment, comment a-t-elle fait pour passer à côté ? Bien évidemment, ce n'est pas la première fois qu'elle se rend compte que des choses mystérieuses arrivent en ville. Après tout, elle n'a pas encore retrouvé ses proches et cette ville n'est pas si grande, non plus ! Donc il s'y passe forcément des choses. Des choses peu naturelles, mais on ne peut pas dire que Melanie ne soit pas habituée à ce genre d'évènements. Après tout, elle a eu droit à la venue en masse d'extra terrestre sur Terre ! Et elle y. a survécu, donc... elle préfère rester positive quant à son futur ici. «Je vois... » Elle s'approche de l'étalage où elle a vu Regulus prendre le premier livre, celui qu'elle tient dans ses mains et elle n'a finalement aucun mal à trouver les autres. « Je vais prendre ceux là, aussi. » Elle ne lit même pas les résumés, ne sait même pas si ces livres vont lui plaire. Mais elle a envie de les voir en sa possession, parce que ce n'est pas tous les jours que l'on a un sosie déjà ! Et puis surtout parce que ça risque de fortement intriguer Wanda, le jour où elle la retrouvera ! Puis elle coule un regard en direction de Regulus avec un sourire en coin. « Une amie très proche, hein ? » Elle ne va pas supposer que ce n'est pas le cas, mais elle sent qu'il y a plus.
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Dim 30 Jan - 15:43



Erreur sur la personne



feat. Melanie



Regulus affiche l’un de ses fins et rares sourires au moment de voir son interlocutrice jeter sur d’autres livres écrits par Jo. Il n’aura même pas eu à vanter les talents d’écriture de sa petite amie (qu’il trouve pourtant remarquables – et sur ce point, il pense être objectif malgré tout, il est tombé amoureux de sa plume avant de tomber amoureux d’elle, après tout) pour qu’au final, son sosie décide de lire absolument tous les ouvrages signés de son nom qui lui tombaient sous la main. Eh bien, c’est pas mal, cette affaire, tout compte fait, pas vrai ? Et puis, il la comprend, quelque part, si Regulus rencontrait un de ses sosies (parce qu’il a bien compris qu’il en a plusieurs qui traînent en ville même si lui-même ne les a jamais rencontrés) et s’il devait apprendre qu’ils étaient des artistes dans quelque domaine que ce soit, il serait beaucoup trop curieux pour ne pas vouloir mettre la main sur leurs productions, c’est sûr et certain.

« Vous ne le regretterez pas »
, répond Regulus avec un léger sourire alors qu’il s’apprête à passer les différents ouvrages en caisse.

Ou peut-être que la jeune femme ne va pas aimer du tout les livres en question ? Va savoir… Il n’a pas la moindre idée de ses goûts, en l’occurrence. A vrai dire, il sait à peine qui elle est, complètement focalisé qu’il est sur sa ressemblance troublante avec Jo. Ce n’est pas forcément très sympathique ou très flatteur, il n’est pas sûr qu’il apprécierait, pour sa part, de n’être considéré qu’en fonction de sa ressemblance avec quelqu’un d’autre (et il se pose parfois la question concernant sa ressemblance avec l’un peu trop fameux Teddy), mais bon, Regulus étant Regulus, il ne va pas forcément chercher à mieux connaître son interlocutrice pour autant.

« Bon, d’accord »
, se reprend Regulus en constatant qu’il n’est pas convaincant du tout alors que son interlocutrice suggère, à juste titre, que Jo ne doit pas juste être une amie très proche. « C’est ma petite amie », ajoute-t-il, mal à l’aise. En vérité, il n’aime pas vraiment le terme de « petite amie », pas plus que de « chérie », « copine » ou « compagne »… Il ne sait pas, il trouve que c’est une manière assez grossière, au final, de parler de la personne pour qui on entretient des sentiments aussi forts, mais faute de mieux, il va donc en rester à cette réponse. « C’est pour ça que j’ai été un peu… perturbé, tout à l’heure. »


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Jeu 10 Fév - 8:51

Melanie suit Regulus jusqu'aux caisses, les livres à la main. Dire qu'elle ne s'attendait absolument pas à ce que cette journée presse ce genre de tournure ! Comme quoi, la vie est pleine de surprises ! «Est-ce là un avis très objectif ? » demande Mel avec un petit sourire en coin. Elle sent qu'il y a anguille sous roche entre son fameux sosie et lui ! D'ailleurs, elle n'a confirmation quelques instants plus tard, lorsqu'il lui confirme qu'elle est en réalité sa petite amie. Ce qui l'éclaire effectivement beaucoup plus sur son comportement lorsqu'il est venu l'aborder. Il pensait réellement avoir à faire à la femme qu'il aime, ce qui parait logique. « Ça doit faire bizarre » dit-elle, plus sérieusement. « De savoir et de voir que sa petite amie possède un sosie. Je ne sais pas ce que je ferais si Jared, mon petit ami, avait lui aussi un sosie identique se baladant dans la nature. » Ce serait assez effrayant, effectivement ! Mais quoi qu'il en soit, même si ça amuse Mel, à elle aussi ça lui fait un effet bizarre de savoir que quelqu'un a le même visage qu'elle. Dire qu'elle a déjà dû partager son corps avec une autre âme, voilà maintenant qu'elle doit partager également son apparence ! Ça n'en finira jamais ! « Et depuis quand vous êtes ensemble ? Vous étiez déjà en couple dans le monde d'où vous venez ? » Melanie se sent toujours curieuse face aux endroits d'où viennent les gens qu'elle rencontre dans cette ville. Ça la fascine réellement de découvrir d'autres univers, d'autres cultures, d'autres manières de penser et de vivre...
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Ven 11 Fév - 23:08



Erreur sur la personne



feat. Melanie



« Peut-être pas tout à fait »
, daigne admettre Regulus, comme son interlocutrice suggère qu’il n’est sans doute pas très objectif quand il est question des livres de Jo.

Non, en effet, ceci dit, il aimait ses livres avant même de la connaître, maintenant, naturellement, il aime l’idée de contribuer à sa réussite à son échelle. Ceci dit, il estime qu’aucun libraire n’est jamais objectif. Pour bien vendre un livre, il faut savoir le faire avec le cœur (c’est sans doute pour ça d’ailleurs que le jeune sorcier est un bien piètre commerçant, vraiment)… En tous les cas, il n’a pas à chercher à convaincre davantage son interlocutrice puisque cette dernière est bel et bien décidée à acheter les livres dans tous les cas.

« Très bizarre, oui »,
admet Regulus quand son interlocutrice lui fait remarquer que ça doit être étrange que de savoir que sa petite amie possède un sosie. « Ceci dit, puisque j’en ai plusieurs de mon côté, je pourrais lui dire qu’on est quitte, comme ça. »

Sauf que dans son cas, Sirius ne s’était pas marié avec le sosie de Jo, s’il faut pousser loin la comparaison. Mais ce n’est pas le genre de choses qu’il se voit partager avec son interlocutrice. Certes, il se rend compte qu’il parvient à lui parler étonnamment facilement, et que sa ressemblance avec Jo n’y est peut-être pas pour rien.

« Ça fait pas longtemps, quelques mois »,
répond-il avec un léger sourire, peut-être un peu trop bête pour ne pas sembler niais, mais en même temps, il l’est toujours un peu quand il est question de Jo, et pour cause, c’est plus fort que lui. Que voulez-vous… il est vraiment amoureux de cette fille, et il fait de son mieux pour ne pas avoir l’air complètement stupide quand il fait ne serait-ce qu’évoquer son existence. Par exemple, il ne dira pas à Melanie qu’en dépit de sa réponse vague, il serait en réalité capable de préciser le nombre de mois et de jours exactes, voire même d’heures depuis leur premier baiser. « Je ne la connaissais pas du tout, avant, en fait, je crois que c’est pour ça que j’ai eu mes chances avec elle », admet-il très honnêtement.

Car Regulus est convaincu que si Jo l’avait connu avant son arrivée dans ce nouveau monde, elle n’aurait sans doute posé les yeux sur lui que pour le considérer avec une certaine distance ou un certain mépris, et il ne l’aurait clairement pas volée.

« Et toi alors ? »
reprend Regulus pour arrêter de parler de lui. « Ce Jared, c’est quelqu’un que tu connais d’avant ? »

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Sam 12 Fév - 9:24

Melanie sourit, amusée. Evidemment qu'il n'est pas des plus objectifs, mais c'est totalement logique. L'objectivité n'a que très peu place en amour, après tout. Mais dans ce cas là, ça lui va. Elle aime ne pas être objective par rapport à Jared, elle aussi ! Puis elle arque un sourcil quand il lui apprend qu'il possède lui aussi des sosies. Elle aurait dû s'en douter : si elle a une "jumelle", alors pourquoi pas les autres ?! Mais il n'empêche que ça reste vraiment bizarre ! «Vous avez plus d'un seul sosie ?! Un seul, d'accord... mais plusieurs ?! » Elle regarde dans le vague une seconde, s'imaginant avec une armée de filles lui ressemblant comme d'eau gouttes d'eau. Elle grimace et secoue légèrement sa tête pour chasser cette idée de son esprit. Puis elle change de sujet, cherchant à savoir s'ils sont ensemble depuis longtemps, avec cette Jo. S'ils se connaissaient d'avant, comme Jared et elle. Mais non, ils se sont apparemment rencontrés ici. C'est assez sympa, de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes, tomber amoureux de gens venant d'une époque ou d'un univers totalement différent. C'est étrange, mais qu'est-ce qui n'est pas étrange ici, au juste ? « Ah oui ? » s'amuse-t-elle « J'imagine que vous n'avez pas toujours été le véritable rayon de soleil que vous êtes aujourd'hui alors, c'est pour ça ?! » Elle se moque gentiment, mais ce n'est là que de la simple taquinerie made in Melanie. Elle ne peut pas s'empêcher de chambrer gentiment les gens, c'est un peu sa marque de fabrique. « L'important, c'est tout de même que vous vous soyez trouvés, avec cette fille. » Melanie regarde une nouvelle fois le portrait de Jo sur le dos du livre et relève les yeux vers Regulus quand il lui pose des questions sur Jared. Elle ne relève même pas quand il la tutoie, parce qu'en général elle ne s'embarrasse pas tellement de ces convenances non plus. « Oh, oui... Jared et moi, ça remonte à très longtemps. » Elle sourit en se rappelant de sa rencontre avec son petit ami. C'était le chaos. C'était effrayant. Mais c'était également magnifique, inespéré. C'était parfait, au vu des circonstances. « Nous nous sommes rencontrés pendant l'apocalypse. Nous pensions que nous étions les seuls survivants, ou presque. Il a pris soin de moi et de mon petit frère, Jamie. » Alor qu'il ne les connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Mais Jared était à l'époque si heureux de trouver des gens "vivants" qu'il ne s'est sans doute même pas posé la question. Il les a pris sous son aile, leur a offert protection, sécurité, réconfort et amour. Tout ce dont Melanie ne pensait plus avoir besoin, d'ailleurs ! Oui, on a toujours tendance à perdre foi en l'amour et en la confiance, quand tout les gens se meurent autour de soi, c'est clair !« Si je devais raconter ce qu'il s'est passé, je crois que moi aussi je pourrais en faire tout un livre » rit-elle. « Voire même un saga, tellement il s'est passé de choses ! » Mais comment expliquer à quelqu'un qui n'a pas vécu l'arrivée des Âmes Vagabondes dans son univers, exactement ? Melanie ne serait jamais prise au sérieux, forcément. Qui la croirait ? Parce qu'après tout, c'est une histoire totalement folle ! Folle, mais néanmoins réelle... « Désolée, je divague ! Je n'ai pas l'habitude qu'on me pose des questions sur mon passé, à vrai dire »
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Dim 13 Fév - 12:16



Erreur sur la personne



feat. Melanie



« J’en ai au moins deux, apparemment »
, confirme Regulus dans un léger haussement d’épaules.

Lui-même ne comprend honnêtement pas comment c’est possible, comment le fait d’avoir des sosies peut être à ce point fréquent, mais le fait est que c’est bel et bien le cas, et qu’à force d’être confondu avec des personnes qui ne sont définitivement pas lui, il n’a pas eu d’autre choix que de se faire une raison. Il ne développe pas pour autant, parce que cette étrangeté lui échappe autant qu’à son interlocutrice, et lui non plus ne sait pas quoi en penser. Une étrangeté parmi tant d’autres dans un monde qui en semble totalement rempli.

Regulus s’abstient de tout commentaire quand Melanie suggère qu’il n’a donc pas toujours été le rayon de soleil qu’il est aujourd’hui. L’avantage, c’est que quand, soi-même, on l’utilise au quotidien, on n’a pas réellement de difficultés à cerner l’ironie chez les autres… et en l’occurrence, il est assez évident que personne ne le qualifierait de rayon de soleil au premier degré… ou alors il faudrait vraiment le croiser une fraction de seconde dans un de ses rares bons jours.

En tout cas, Melanie a effectivement raison. C’est une bonne chose, une chance remarquable, que Jo et lui se soient trouvés dans de telles circonstances. Quand on y pense, leur histoire est une sorte d’impossibilité spatiale et temporelle… et c’est peut-être ce qui ne rend leur histoire que plus belle, dans tout ce qu’elle a de tout à fait improbable. Oui, l’important, c’est qu’ils se soient trouvés, et à ce sujet, Regulus se contente de hocher la tête tout en laissant son interlocutrice parler d’elle et de sa relation avec Jared – ce qui l’arrange car il n’est jamais franchement à l’aise quand il doit parler de lui-même.

« L’apocalypse ? »
répète Regulus, désarçonné, tandis que son interlocutrice aborde le sujet comme si ce n’était rien, comme si c’était la chose la plus absurdement naturelle au monde. En tout cas, il comprend que cette jeune femme au fort caractère a eu une vie remarquable, et beaucoup de courage. Seuls survivants d’une apocalypse ? S’il n’en avait pas entendu dire, il ne le croirait pas une seule seconde, pas un seul instant. « Peut-être que vous devriez en faire un livre, après tout, comme ça vous seriez sûre que votre histoire ne se perdra pas. » C’est ce que Regulus ferait, éventuellement, s’il savait écrire. Mais tout grand lecteur qu’il est, il n’est en revanche clairement pas écrivain, et ça ne fait pas l’ombre d’un doute. « Le passé des autres ne me passionne pas particulièrement », ajoute-t-il après un moment. « Mais le vôtre a l’air intéressant. »

En gros, elle pourrait tout à fait continuer de lui parler, et ça ne le dérange pas le moins du monde. Enfin, peut-être que ces histoires d’apocalypse ne sont pas si intéressantes que cela, au final.

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Dim 13 Fév - 22:23

«Wow, deux autres ? Ce qui veut dire que qu'il y en a trois comme vous en tout dans cette ville, au bas mot ?! » s'exclame Melanie, de plus en plus surprise, Puis elle rit et plaisante : « C'est votre petite amie qui doit être contente ! » Puis, voyant qu'elle a sans doute le poussé le bouchon un peu trop loin avec sa blague légèrement tendancieuse, elle se reprend et s'excuse. « Désolée, Wanda m'a souvent dit que mon humour était un peu limite. » Et pas qu'un peu ! Mais Mel aime bien son humour, même s'il est un peu borderline parfois. Ça aide à détendre l'atmosphère, au moins ! Puis elle se met à parler de l'apocalypse à laquelle elle et son monde ont dû faire face. Ça n'avait rien de très drôle et effectivement il y aurait, des trucs à raconter ! « Ouais, on a plus ou moins appelé ça comme ça... Parce que nous avons été envahi, et énormément de gens sont morts. Disons même que le ration des humains était clairement en dessous de celui des animaux, c'est dire... » En voie d'extinction est même le terme qui convenait à merveille à leur situation. Mais rien que de penser ces mots là lui fait froid dans le dos. Ils ont frôlé l'extinction. Qui l'aurait cru, franchement ?! « Oh, j'ai déjà rempli des tas de carnets. Ecrire, ce n'est pas mon fort, mais au moins s'il m'arrivait quelque chose, il y aurait une petite trace écrite. Ce n'est pas du grand art, mais c'est déjà ça ! » Elle réfléchit un instant. Son passé est-il vraiment si intéressant ? Sans doute, oui ! « Très franchement, je ne sais pas si vous me croiriez si je vous disait ce qu'il s'est réellement passé. Ça dépasse totalement l'imagination... »
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Lun 14 Fév - 21:46



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feat. Melanie



« Eh oui, apparemment je ne suis pas aussi unique en mon genre que je le voudrais »,
reconnaît Regulus en une vaine tentative d’humour quand Melanie observe qu’au bas mot, il doit au moins y en avoir trois comme lui en ville.

Bon, techniquement, ce n’est pas dit. Il sait à coup sûr qu’il y en a un autre comme lui, ce fameux Harry Osborn que tout son entourage semble avoir rencontré en dehors de lui, mais pour ce qui est du tout aussi fameux Laurie, il n’a en revanche aucune certitude. Pour Amy, il souhaite qu’il soit bien présent, afin qu’elle ait l’opportunité de retrouver son mari, même si cela signifie que lui-même devra peut-être se confronter à lui, et à la relation de ce dernier avec Jo, ce qui ne l’enchante pas particulièrement, il faut bien le reconnaître. Mais de tout ça, il ne compte pas parler à Melanie, déjà, il a le sentiment de lui parler beaucoup trop par rapport à ses habitudes. Il se crispe légèrement, au passage, quand Melanie ajoute que c’est sa petite amie qui doit être contente. Mouais… non, en effet, il ne goute pas vraiment au trait d’humour.

« Wanda ? »

A nouveau, il ne sait pas de qui elle parle, mais il songe que ça ne le regarde sans doute pas au bout du compte. Il ne sait vraiment pas pourquoi il pose des questions qui ont d’excellentes chances d’être indiscrètes. Ceci dit, son interlocutrice n’a pas l’air tout à fait réfractaire quant au fait de parler d’elle, comme elle le lui prouve en lui en disant un peu plus au sujet de son histoire.

« Envahis par qui, par quoi… ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Oui, bon, il continue avec les questions indiscrètes, mais il n’y peut rien, il est quand même difficile pour lui de ne pas être curieux à partir des bribes d’informations que la jeune femme daigne lui fournir. C’est même impossible, à dire vrai, de ne pas être curieux. Très naturellement, il a envie d’en apprendre plus, c’est comme ça, il n’y peut rien… Et si Melanie ne veut pas écrire son histoire dans l’intention qu’elle soit lu de tous, peut-être aura-t-elle moins de difficultés avec le fait de la partager verbalement, en revanche.

« Croyez-moi, avec tout ce que j’ai entendu depuis que je suis ici, il m’en faut beaucoup pour réussir à être encore impressionné par les histoires des autres. »

Et parfois, c’est son histoire, son monde, qui est considéré par les autres comme quelque chose de naturellement impressionnant. Comme quoi…


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Mer 16 Fév - 21:17

Parler de sa vie d'avant est un peu compliqué pour Melanie. Pas dans le sens où c'est dur et que ça la rend triste, mais surtout parce qu'il y a beaucoup de choses à raconter. Et aussi parce qu'elle a peur que les gens la prennent pour une véritable fêlée du bulbe ! «Wanda est... » Elle cherche ses mots. Wanda est beaucoup de chose. Son ancienne ennemie. Son amie. Sa confidente. Sa soeur. Son âme jumelle. Wanda est en effet énormément de choses à la fois, pour Melanie. Et ça non plus, elle ne saurait pas l'expliquer. Seul quelqu'un ayant déjà eu une âme vagabonde dans la tête est apte à comprendre ce que Mel ressent et pense. « Wanda est l'une de ceux qui ont envahit la terre. » Elle pousse un soupire et croise ses bras. « Pour la faire courte, dans mon monde la terre a été colonisée par des choses que l'on a appelé "Âmes vagabondes." Ce sont des âmes qui parcourent l'espace, enfermées dans des espèce de sphère métalliques. Une fois insultés sur une planète, ils prennent place dans le corps des formes de vie habitant là. Manque de bol, c'est la Terre qu'ils ont choisi et c'est nous qui avons été les hôtes. » Rien que d'y penser, ça la dégoute toujours encore un peu ! « Les âmes étaient pacifiques et venues pour faire régner la paix et l'harmonie sur terre... Sauf que posséder un corps n'est pas sans conséquence. L'âme humaine à l'intérieur mourrait obligatoirement, une fois qu'une "âme vagabonde" prenait possession du corps. » Oui, ça ce sont les détails les moins sexys, Mel le sait bien. Mais ça reste la vérité, après tout. « Enfin, ça c'est ce qu'on croyait tous... Jusqu'au jour où j'ai été moi-même possédée. Par Wanda, justement. J'aurais dû mourir, tout simplement disparaitre... Mais j'étais encore là. Dans ma tête. Wanda était aux commandes de mon corps, mais elle pouvait m'entendre et me répondre. »
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Lun 21 Fév - 16:33



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feat. Melanie



Regulus estime avoir l’esprit ouvert… étrangement. Pourtant, il est fermé par bien des aspects, mais il s’est ouvert à bien des histoires, à bien des expériences, parce qu’à force de côtoyer des individus venus d’horizons différents, il avait dû accepter qu’aucune histoire n’était tout à fait normale – à commencer par la sienne, qui n’était pas forcément normale pour grand monde. Mais même en se montrant très ouvert, il est tout de même difficile d’écouter l’histoire de Melanie et de ne pas la trouver complètement folle, insensée. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne la croit pas… juste que c’est tout de même… hallucinant à entendre.

Donc, la terre avait été envahie par ces créatures extraterrestres, et cette Wanda était l’un d’entre eux, une âme vagabonde qui occupait vos corps. Regulus grimace à cette pensée : l’idée de ne pas être totalement soi-même, de devoir partager son enveloppe charnelle avec une autre âme, est une perspective angoissante, c’est comme accepter de ne pas avoir le plein contrôle de soi-même. C’est une chose, vraiment, que le jeune homme a du mal à imaginer, et aurait eu encore plus de mal à accepter. Il n’arrive pas à savoir ce que son interlocutrice en pense exactement… C’est fou, tout de même, de rester dans son corps, et de ne pouvoir pour autant en prendre les commandes.

« Tu as été prisonnière de ton propre corps, alors… »

Regulus essaie d’intégrer l’information et de l’imaginer. C’est vraiment une chose qu’il a du mal à comprendre, mais en même temps, ce n’est pas comme s’il pouvait vraiment se mettre à la place de son interlocutrice, non, il ne le peut pas, et il ne croit pas que qui que ce soit n’ayant pas vécu cette situation puisse véritablement se mettre à sa place.

« Désolé, j’avais l’impression que cette Wanda était une amie à toi, quand tu en parlais… »

Et donc, il pense, sur le moment, qu’il a peut-être remué un sujet que son interlocutrice n’a vraiment pas la moindre envie d’aborder. En cet instant, il ne peut pas supposer que la cohabitation de ces deux âmes ait pu être docile : non, ça lui paraît tout à fait impossible.

« Je sais pas comment t’as fait pour supporter ça, ça a l’air… horrible. »

Et peut-être qu’il ne devrait pas parler sans savoir, et qu’il s’enfonce, en cet instant, mais toute cette situation le déstabilise assez… il ne s’attendait pas à ce que son interlocutrice ait une telle histoire à lui raconter.

« Tu dois être soulagée ici, du coup, pas vrai ? »


Parce qu’il devine que si Melanie est ici, Wanda, elle, n’est pas là pour autant.

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Jeu 24 Fév - 8:13

«Prisonnière, c'est le mot... » Prisonnière, elle l'était et son corps était sa cellule. Et encore, ce n'est qu'un simple euphémisme, aux yeux de Melanie. Qu'une simple expression. Au début, avoir Wanda dans son corps lui a procuré toute une flopée de sentiments : la colère, évidemment. La rage, pure et simple. Puis il y a aussi eu la déception, le déni, la honte... et enfin, pour terminer, il y a eu la paix. Contre toute attente. Puis elle regarde de nouveau Regulus, sortant de ses pensées lorsqu'il parle de Wanda. Malgré elle, elle rit sans pouvoir s'en empêcher.
« Wanda a été beaucoup de choses pour moi. Un Alien, un monstre. Une étrangère voulant établir une monarchie dans mon propre corps... » Ce qui est d'ailleurs la stricte vérité. Les humains à ce moment là, se faisaient l'impression d'être de vrais rats que l'on appâte avec du fromage, de la vermine. Traqués et chassés comme des sangliers en pleine forêt, ils se sont tous plus ou moins cachés dans les montagnes, par exemple. Ou dans des fosses, sous terre, comme ça a été le cas de beaucoup. Il s'agissait là d'architectures précaires, facilement cachées mais pouvant s'effondrer à tout moment. Ils n'avaient plus aucun luxe et chaque sorties pour aller s'approvisionner était un véritable parcourt du combattant. Pour rendre les choses un peu plus faciles, Melanie avait essayé de faire de ces excursion, des jeux, afin de divertir son petit frère et de rendre les choses moins horribles : ne pas s'éloigner des sentiers tracés, ne pas s'approcher des maisons habitées... Et ça fonctionnait assez, à vrai dire. Parfois, elle devait sermonner Jamie et serrer un peu plus la vis, mais dans l'ensemble tout se passait généralement bien. Enfin, jusqu'à ce qu'elle soit capturée.
En tout cas, dans le désert où vivait Mel, hormis son groupe, il n'y avait pas âme qui vive dans des rayons de dizaines de kilomètres.
« Mais crois-le où non, j'ai été forcée d'apprendre à la connaitre... Et elle n'était pas du tout ce que j'imaginais. Elle s'est avérée être quelqu'un de très gentil et de très intelligent. De doux et d'aimant. Elle a plus aimé les humains et la Terre que moi, c'est dire ! » A la surprise générale, d'ailleurs ! Puis elle hausse les épaules. « Difficile, ça l'était seulement de temps en temps. A vrai dire, je n'étais pas consciente tout le temps, à chaque minutes de la journée. Souvent, j'étais comme... en sommeil. J'avais l'impression de n'être qu'une projection de moi-même, flottant dans mon esprit lentement... C'était assez agréable par moment, je dois l'avouer. » Ne plus avoir peur, ne plus se soucier de rien. Ouais, c'était vraiment cool par moments. Puis elle arque un sourcil et se pose sincèrement la question. Est-elle soulagée ? Oui et non. Wanda lui manque. Sa présence dans sa tête lui manque, c'est indéniable. « Dans un sens, oui. Parce que je suis enfin libre de mes mouvements. Mais avec le temps, Wanda est devenue comme ma soeur et elle, elle me manque. C'est pour cela que je travaille à l'hôpital. Pour essayer de la trouver si jamais elle s'y présente un jour. » Puis elle garde le silence quelques instants et sourit. « Tout ça est plutôt dur à avaler, hein ? J'en ai conscience. »
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Ven 25 Fév - 18:49



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feat. Melanie




En aucune façon Regulus ne serait capable de se mettre à la place de Melanie et comprendre ce qu’elle a vécu exactement, mais il réussit à comprendre que ça a été, pour elle, une expérience particulièrement compliquée… Prisonnière, c’était le premier terme qui lui était venu à l’esprit, faute de mieux, mais il n’est même pas sûr que ça suffise. Il y a des émotions auxquelles on ne peut s’identifier que si on les a vécu, et Regulus ne pourra jamais prétendre comprendre totalement ce que son interlocutrice a bien pu endurer.

Alors il laisse à Melanie le soin de lui en dire plus quand elle lui parle de Wanda, cette intruse, ce parasite qui avait pris possession de son propre corps et avait pris la place de sa maîtresse légitime… A première vue, Regulus se dit qu’elle aurait dû la haïr de tout son être, mais il semble que la première impression qu’il a eue est effectivement une impression à laquelle il fallait se fier… Difficile d’imaginer que quelqu’un qui vous vole le contrôle de votre corps à votre insu puisse réellement être « gentil », « intelligent », « doux », « aimant », tous les adjectifs que Melanie utilise pour parler d’elle. Regulus doit bien reconnaître que de nombreux éléments lui échappent encore. Mais c’est à son expérience à elle qu’il se fie, faute de pouvoir totalement s’y identifier, et il comprend que cette cohabitation forcée dans son propre corps l’avait attachée à cette entité. Syndrome de Stockholm ou sincère amitié ? Il ne va pas s’égarer sur ce terrain-là. Lui a beau être seul dans sa propre tête, il a déjà du mal à s’entendre avec lui-même, alors qui est-il pour juger, pas vrai ?

Le fait qu’elle lui parle d’avoir été inconsciente une bonne partie du temps, comme en sommeil, ça lui donne des frissons… sa manière de décrire la chose l’angoisse plus qu’elle ne le rassure. Oui, vraiment, à sa place, il serait soulagé d’être privé de la compagnie de Wanda, mais en même temps… Combien de temps a-t-elle vécu comme ça ? Revenir à la normale, ça doit être sacrément déstabilisant.

« Oui c’est… beaucoup d’informations à intégrer d’un coup », admet Regulus après un moment, quand Melanie observe que tout ça doit lui sembler dur à avaler. Oui, en effet, il ne va pas prétendre le contraire. Il en a vu et entendu, des choses, mais celle-là, c’est définitivement une première, et ça aurait définitivement tendance à dépasser l’entendement.

Regulus a encore des dizaines de questions, en réalité : il se demande combien de temps Melanie et Wanda ont cohabité, comment les choses se sont terminées pour elles – si elles se sont terminées, si, encore maintenant, elle voudrait que Wanda reprenne les rênes de son propre corps…

« Quand tu dis que tu espères retrouver Wanda… tu penses qu’elle aurait intégré un autre corps ? »

C’est finalement la première question qui lui vient, et donc celle qu’il décide de poser.

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Mer 2 Mar - 22:50

Alors qu'elle termine de déballer son histoire, Melanie voit l'expression de Regulus changer légèrement et elle en vient à se demander si elle n'a pas été trop loin. Parfois, elle a tendance à oublier que les gens qui l'entourent n'ont pas vu leur monde être détruit, n'ont pas vu leurs proches être possédés par des entités étranges ou encore se suicider justement pour ne pas être utilisés comme de simples enveloppes humaines. Melanie comprend que ça puisse donc, être assez difficile à avaler, mais encore plus à digérer. «Désolée, c'est vrai que pour quelqu'un qui n'a pas été témoin de ça ou qui n'a pas l'habitude de ce genre de chose...ça doit être un peu trop. » En plus, le récit de Melanie est assez décousu. Après tout, il s'est passé tellement de chose avant et pendant la "possession" de Wanda, que si elle devait tout raconter dans l'ordre, elle en aurait au moins pour la journée et une bonne partie de la nuit ! Puis il lui pose une nouvelle question sur Wanda. Question à laquelle, elle n'a malheureusement pas de réponse.
« C'est possible. Il est difficile de savoir comment les choses fonctionnent, ici. Tout ce que je sais, c'est qu'une fois que je me suis réveillée dans cette ville, elle n'était plus dans ma tête. Elle doit forcément être quelque part... » Du moins cela, Melanie l'espère, parce que si Wanda venait à ne pas trouver d'hôte...eh bien elle mourrait, purement et simplement. Et rien que cette idée suffit à serrer douloureusement le coeur de Melanie. Wanda ne mérite pas ça. Pas après tout ce qu'elle a fait pour elle et pour ses proches.
« Tu as peur qu'elle ait investi le corps de quelqu'un ici et que la personne soit morte ? » demande-t-elle alors, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Et surtout, elle s'autorise un sourire, parce qu'elle sait que c'est impossible. « Ne t'inquiète pas, elle n'aurait jamais voulu ça. Wanda, avant que l'on n'ait vu cette lune rouge apparaitre, était décidée à quitter mon corps et à se laisser mourir afin d'être enterrée sur Terre. Parce qu'elle est tombée amoureuse autant de la planète que des habitants. Elle était prête à me rendre ma liberté et à sacrifier sa vie, parce qu'elle refusait d'habiter un nouveau corps. Alors il n'en sera certainement pas autrement ici. Ce serait contraire à ses principes. » Pourtant, de manière purement égoïste, Mel espère que Wanda a trouvé un corps. Un corps viable et "non habité". Mais ses espoirs sont faibles, bien qu'encore un peu présents malgré tout.
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Ven 4 Mar - 21:53



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feat. Melanie




Trop, il ne sait pas, mais beaucoup, c’est certain… et il n’est pas sûr d’avoir entièrement compris la moitié de ce que lui apprend son interlocutrice. Clairement, c’est à des années-lumière de tout ce qu’il a connu, et pourtant, il sait combien sa propre histoire est susceptible de déstabiliser ceux qui ne sont pas particulièrement familiers avec elle. Dans tous les cas, Regulus apprécie que son interlocutrice soit à même de le reconnaître. Elle est franche avec lui, elle n’essaie pas de lui monder de bobards, mais dans le même temps, elle est à même de comprendre à quel point son récit sort de l’ordinaire.

Raison pour laquelle elle accueille la curiosité de Regulus d’une façon qui l’invite d’autant plus à poser davantage de questions. Notamment au sujet de Wanda, et de la manière dont Melanie serait susceptible de la retrouver… Mais bien sûr, Elle n’en sait rien, tout comme Regulus lui-même n’est pas à même de comprendre le tiers de ce qui lui est arrivé depuis sa venue sur cette île pour le moins étrange. Ne pas savoir comment ils sont arrivés là ni comment tout ceci fonctionne limite forcément leur champ d’action. Wanda pourrait être devenu un individu à part entière, ou occuper un autre corps, ou… revenir dans le corps de Melanie tôt ou tard ? Cette dernière option le fait frissonner, mais en même temps, est-elle si improbable ? Sans doute que non, en fin de compte. Comme rien n’est totalement improbable ici.

« J’en sais rien… c’est une possibilité, non ? »
suggère Regulus quand Melanie lui demande s’il a peur que Wanda ait investi le corps de quelqu’un d’autre, qui en serait morte. « Elle aurait pu ne pas le vouloir et y être contrainte malgré tout… » Il marque une pause, il a tendance à voir cette Wanda comme une parasite, mais il se rend bien compte, au discours de son interlocutrice, que la chose est plus nuancée que cela. Il pousse un soupir… « Du coup, elle n’a jamais fait ce sacrifice, c’est bien ça… ? Elle n’a pas eu le temps ? »

Ses questions sont sans doute trop spécifiques, peut-être même trop intimes, mais mu par un besoin sincère de comprendre, Regulus ne peut s’empêcher d’enchaîner les interrogations… Il se dit qu’avec le caractère bien trempé de Melanie, si cette dernière devait décidé qu’elle en avait assez de lui répondre, elle le lui ferait très certainement comprendre sans difficulté. Donc tant qu’elle accepte de répondre, il l’interroge.


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Sam 12 Mar - 20:43

Melanie secoue légèrement sa tête, pour répondre à Regulus. Elle connait Wanda. Elle la connait maintenant par coeur et elle sait parfaitement que celle-ci préfèrerait mourir plutôt que d'investir le corps de quelqu'un de vivant. C'est après tout, ce qu'elle a failli faire, dans leur monde. Contre le gré de Melanie, bien évidemment !
« Wanda n'aurait jamais voulu ça. Et si c'est réellement ce qu'il s'est passé, alors ça s'est fait sans qu'elle n'ait à donner son avis, effectivement. Et dans un sens, je n'espère pas que ce soit le cas, parce que Wanda aurait le coeur brisé. Mais d'un autre côté, pour qu'elle investisse un corps il y a un protocole bien précis à suivre, des outils à utiliser que nous n'avons pas, ici.» Elle garde le silence quelques instants, avant de poursuivre :
« En trois ans, je n'ai encore croisé aucune âme. Et je pense que de ton côté, si tu étais tombé sur quelqu'un dont les yeux sont littéralement argentés, tu t'en serais sans doute souvenu, non ? Crois-moi, s'ils étaient tous là, on le saurait. L'espèce humaine n'aurait pas plus fait long feu dans ce monde ci que dans le mien. Alors je suppose que nous devons nous estimer heureux.» Puis elle entend Regulus lui demander si Wanda avait mené son projet à bien, ce qui n'a pas été le cas. « Non, elle n'a pas eu le temps. Elle voulait que ce soit fait vite, mais avant ça, elle venait à faire ses adieux à une personne qui comptait beaucoup pour elle, seulement, il y a eu la lune rouge et... eh bien je crois que nous connaissons tous la suite !»
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Dim 13 Mar - 9:34



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Regulus est tenté de dire à Melanie que certains de nos choix n’ont parfois rien à voir avec ce que l’on voudrait, et que les circonstances sont parfois plus à blâmer que les individus (chose qu’il pense même s’il sait, dans le même temps, que c’est une vision très lâche des choses et une manière de se dédouaner de toute cette situation). Peut-être que cette Wanda n’aurait pas voulu ça, ce qui ne veut pas forcément dire qu’elle a eu le choix… Et ce serait autant terrible pour Wanda que pour son hôte… bref, dans le fond, peut-être valait-il mieux espéré que cette alien ne soit tout simplement pas là…

Certes, Regulus veut bien croire qu’elle manque à son interlocutrice, mais il ne peut s’empêcher de se dire que ce sera forcément mieux, pour toutes les deux, qu’elle soit le plus loin possible de la concernée. Il fronce les sourcils quand son interlocutrice lui apprend que pour investir un corps, elle devrait suivre un protocole bien précis et utiliser des outils bien particuliers, ici indisponibles. Il n’est pas sûr d’y comprendre grand-chose… et en dépit de sa curiosité manifeste, il n’est pas certain de vouloir en entendre plus sur le sujet.

Elle reprend la parole en ajoutant qu’elle n’a rien rencontré de similaire en trois ans qu’elle se trouve ici… et apparemment, ces âmes sont faciles à reconnaître, puisqu’elle donne une teinte particulière à leur regard : des yeux littéralement argenté. C’est sûr qu’il s’en serait souvenu. Il hoche la tête pour confirmé que parmi toutes les curiosités croisées au cours de son séjour dans ce monde étrange, il n’a en effet pas croisé celle-ci.

« Sans doute, oui »,
répond Regulus quand Melanie en déduit qu’ils devraient s’estimer heureux. Sans doute… Ou pas, parce que ce monde ne leur épargne pas forcément leurs menaces passées, il en sait quelque chose, et au-delà de ces menaces passées, ce monde semble aussi prendre plaisir à leur en créer de nouvelles : impossible de faire abstraction d’une chose pareille, n’est-ce pas ?

Melanie revient sur le sacrifice que Wanda n’aura donc pas eu le temps de faire… Elle n’aura pas eu l’occasion de faire ses adieux, elle aura été prise de court par ces événements absolument inexplicables qui les a plongés ici.

« C’était qui, cette personne à qui elle devait faire ses adieux ? C’est quelqu’un que tu connaissais ? Je veux dire, que tu connaissais avant ? »

Toute cette histoire reste compliquée à comprendre pour lui, et pour cette raison, Regulus ne peut s’empêcher d’aller de questions en question. Peut-être que Melanie voudrait penser à autre chose et ne pas s’épancher davantage sur le sujet, mais c’est plus fort que lui, il se laisse rattraper par sa curiosité.

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Mar 22 Mar - 15:03

L'histoire de Melanie n'est pas des plus simple, que ce soit à assimiler ou même à croire, mais Regulus pose tout de même des questions. Que ce soit par pur intérêt ou parce qu'il cherche tout simplement à comprendre, cela fait plaisir à Melanie que quelqu'un essaie de savoir ce qu'elle a vécu. De s'intéresser à sa vie d'avant, à son expérience qui a été en soi, bien traumatisante. Et Melanie se surprend à faire la paix justement avec ce qu'elle a traversé, en racontant tout à voix haute. Peut-être devrait-elle faire cela plus souvent !
« Oh, tu veux dire Ian ?» demande-t-elle quand Regulus s'intéresse à la personne sur laquelle Wanda avait totalement craqué. Elle rit légèrement, sachant d'avance qu'elle passera pour une cinglée quand elle racontera l'histoire de Wanda et Ian. Elle n'est pas commune, mais dans le fond, qu'y a-t-il de normal dans sa vie, à Melanie ? Rien. Ou alors pas grand chose ! Elle s'attelle donc à essayer d'expliquer en gros, ce qu'il s'est passé quand Mel partageait encore son corps avec Wanda :
« Non, je ne connaissais pas Ian. Il était un survivant qui a rejoint la communauté fondée par mon oncle. La première fois que je l'ai vu, Wanda possédait déjà mon corps, à vrai dire. Et elle est tombée amoureuse de Ian... Et il est tombé amoureux d'elle. Je ne sais pas si ça a su sens, mais c'est bel et bien arrivé» Elle en rit d'ailleurs aujourd'hui, même si elle était plus qu'outré à l'époque où elle a compris les sentiments de Wanda envers Ian et inversement ! Maintenant, on peut dire qu'elle s'y est faite, en gros...
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Mer 23 Mar - 19:31



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feat. Melanie




Regulus hausse les épaules. Oui, sans doute que c’était Ian, cette personne, il n’en sait rien, il essaie de raccorder les wagons avec ce qu’il obtient d’informations. La situation de Melanie est si particulière, si incongrue, qu’il est difficile de savoir quoi faire exactement de celle-ci plus précisément. Il essaie de comprendre ce qu’il en est, de se mettre à la place de son interlocutrice. L’empathie est loin d’être une seconde nature chez lui mais il fait au mieux quoi qu’il en soit pour la comprendre, parce qu’il est intrigué. Cette histoire est si éloignée de la sienne que réussir à la comprendre tient de l’exploit, mais parce qu’elle est, justement, si différente, elle le fascine, c’est un fait, et il a très envie d’en entendre et d’en comprendre plus.

Il écoute donc son interlocutrice lui parler de ce Ian, ce survivant qui avait rejoint une communauté apparemment fondée par l’oncle de Melanie… Au fond, ce n’est pas plus mal que cette personne ait appartenu à la « seconde vie » de Melanie, celle où Wanda avait pris le contrôle, il suppose que ça aurait été beaucoup plus compliqué, autrement.

« Je ne sais pas si ça a du sens non plus »
, fait Regulus avec un léger rire nerveux. Mais ça ne l’empêche pas de vouloir en donner à tout ceci malgré tout, parce qu’il a envie de comprendre tout ça malgré tout…

Et au final, si, ça a sans doute du sens, c’est… dissocier l’âme de l’enveloppe physique, tout compte fait, ce qui fera sans doute que quand bien même il devrait croiser des dizaines de sosies de Jo, à l’instar de Melanie, il ne tomberait pas amoureux d’elles, parce que ce qui le poussait à l’aimer était quelque chose d’inscrit bien plus profondément en lui, en eux.

« Mais si, je crois que ça en a. »
Il marque une pause. « Et toi, des personnes de ton passé, des amis de quand tu étais… toi ? Tu en as gardés ? Tu en as retrouvé ici ? »

Il continue d’être curieux et il sait bien qu’on pourrait le lui reprocher, mais une fois encore, cela ne part que d’une relativement bonne intention. Il s’intéresse vraiment à ce que son interlocutrice lui apprend, et il a envie d’en apprendre plus à son sujet. Jo le voudrait sans doute aussi. En entendant une telle histoire, Regulus est convaincu qu’elle voudrait se jeter dessus dans l’espoir d’en faire un roman.


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