Les derniers événements venaient de se passer en quelques minutes , et j'ai encore du mal à réaliser la situation périlleuse dans laquelle Gwen et moi nous trouvons. Il a d'abord fallu vaincre Électro , grâce aux conseils avisés de Gwen , j'ai dû changer mes lance toiles, afin que l'homme qui s'appelait autrefois Max , ne puisse m'électeocuter. Le moment où j'ai dû le retenir n'était toutefois pas des plus agréables.
Je ne m'attendais pas à voir Harry , absolument pas. Débarquer là, avec sa tête de cinglé , moi qui me rappelle et culpabilise , car je ne pouvais pas lui donner ce qu'il voulait , avait besoin même , pour guérir. La rage était pure dans son expression , sa folie tout autant. Qu'avait-il fait ? Je n'en sais rien.
Pourtant , ce que je comprends très vite , c'est qu'il veut se venger et met Gwen en danger. Je les suis bien rapidement dans la tour , rattrappant Gwen , pour la laisser en sécurité.
Avec un concours de circonstances favorable , je parviens à neutraliser Harry pendant quelques secondes. Le temps pour moi de rejoindre Gwen , toujours suspendue à ma toile.
"Je vais te mettre en lieu sûr." , je souffle à la jeune femme , la prenant contre moi , avant de nous jeter dans le vide.
J'entend déjà le bouffon se débattre. Bientôt , il sera à nouveau à proximité de Gwen. Je ne peux pas laisser cela se produire. Je lâche ma petite amie quand nous atteignons le sol de l'horloge. Elle devrait être en sécurité ici.
"Cache toi , ou même fuis , s'il le faut." , que je lâche dans un dernier regard , avant de lancer ma toile , pour regagner la position de mon ancien meilleur ami , qui vient de se libérer , à plusieurs dizaines de mètres en hauteur de Gwen.
Le combat fait ensuite rage. Je fais tout pour qu'il ne puisse pas me dépasser , descendre et arriver vers Gwen. À nouveau près des mécanismes de l'horloge , je parviens à l'entourer de mes toiles. Les mécanismes se brisent , prêts à le serrer jusqu'à la mort. J'ai des remords. Je ne lui souhaite pas cette fin. Pourtant...
"Tu n'auras que ce que tu mérites Parker !" , je reviens à la réalité à ses paroles , mais trop tard. De sa poche , il sort une fiole qu'il me balance en pleine figure. Malgré mon masque , j'en ressens immédiatement les effets. Les mécanismes cèdent , et la nuque d'Harry se brise.
Et moi... Et moi ?
Mes sens...mon sens d'araignée semble me faire défaut petit à petit. Ma poitrine me brûle , mes membres ne me répondent plus. Soudain épuisé, je lâche ma toile et suis incapable d'en relancer une autre....
Ma chute est longue et courte à la fois. J'essaie mollement de me raccrocher à certains mécanismes. Mon dos prend cher, sur au moins deux planches de métal , et ma respirations se coupe. Je suis toujours incapable de reprendre la situation en main.
Vient enfin le moment où je touche le sol. La douleur amplifiée bien sûr , le besoin de retirer le masque , la sensation de perdre pied, le manque de repère , la toux pour tenter de retrouver une respiration normale.
Je vais mourir. Je le sens. Qu'importe ce qu'Harry m'a donné, cela a supprimé mes pouvoirs ou les a altérés au moins. Et , je sens que ma conscience diminue petit à petit , alors que je lutte pour garder les yeux ouverts , sans pouvoir bouger.
Puis , il y a la voix de Gwen qui me maintient encore un peu dans le réel...
Gwendolyne faisait de son mieux pour aider Peter depuis qu’elle avait appris qu’il était l’héroïque spiderman, mais voilà, elle ne restait qu’une humaine avec énormément de faiblesse. Et c’est pour cela qu’elle était la faiblesse même de Peter. Car elle était vulnérable à toutes les attaques possibles des ennemis de Peter. Si elle avait réussi à aider le jeune homme à trouver un moyen pour vaincre Electro, ils se retrouvèrent vite avec un nouveau problème sur le dos. Harry Osborn. Gwendolyne ne l’avait rencontré qu’à quelques rares reprises, et ce malgré le fait qu’elle bossait littéralement pour lui. Mais il lui avait fait un drôle d’effet. Autant dire que le voir voler vers eux avec un air de psychopathe, ça ne faisait que confirmer l’effet négatif qu’elle avait ressenti. Bien vite la jeune femme se retrouva attraper par le nouveau vilain et elle ne pu empêcher un hurlement de peur. Et finalement, Peter vint à sa rescousse. Et quelques instants après, la jeune femme se retrouve en sureté au sol. Gwendolyne secoua la tête, refusant de fuir. Jamais de la vie elle le laisserait seule. Elle le regarde alors remonter, ne pouvant rien faire d’autre que d’observer de loin la scène qui se déroule plusieurs mètres au-dessus d’elle. Son cœur s’affole pendant tout le combat. Et encore plus lorsqu’elle voit la fiole se briser sur le visage de Peter. Elle ne peut pas retenir son cri. « PETER ! » Elle craint pour la vie de son petit-ami. Elle est terrorisée, encore plus en entendant très clairement le bruit de la nuque d’Harry se briser. Un frisson puissant lui parcoure la colonne vertébrale.
Puis elle reporte son regard sur Peter, et elle hurle en voyant qu’il lâche sa toile. Son sang se fige dans son corps, son cœur faisant un bond dans sa poitrine. Elle ne peut rien faire pour le sauver. Sa respiration se bloque dans sa gorge, elle a si peur pour son Peter. Elle le voit se prendre plusieurs pièces des rouages. Elle doit parfois arrêter de le regarder, pour éviter que les débris ne l’écrasent violemment. Ce n’était clairement pas le moment de perdre la vie de façon si stupide alors qu’elle avait été sauvée d’une mort certaine si elle était restée en haut aux mains du bouffon vert.
Et vint le moment fatidique où le corps de Peter touche terre. Enfin, rencontrer tel une bombe serait plus honnête comme façon de décrire la scène. Pendant quelques millièmes de secondes qui parurent des heures, la jeune Stacy crut avoir perdu pour de bon Peter, elle le pensait mort. Mais elle voit sa poitrine se lever, faiblement, mais c’est déjà quelque chose. « Peter ! S’il te plait reste avec moi ! » Elle cours auprès de lui, doucement et avec le plus de patience possible, elle déposa sa tête sur ses genoux. Elle parvient à retirer son masque. Elle plonge alors son regard dans le sien. « Garde les yeux ouverts Peter, les secours, ils vont arriver. S’il te plait reste en vie… J’ai besoin de toi. »
Elle parvient à atteindre son téléphone et appelle les secours, elle est paniquée, mais elle se doit d’être forte pour lui, comme il l’a toujours été pour elle. Elle reporte ensuite toute son attention sur lui, elle voit bien qu’il lutte, qu’il se bat pour rester éveillé, pour rester en vie. « Tu m’as promis qu’on irait ensemble en Angleterre. Tu ne peux pas briser cette promesse ! »
"I’m just gonna follow you for the rest of my life”"
J'ai l'impression que chaque fibre de mon être n'est plus que douleur. Comme si tout s'était brisé , mon corps est devenu du verre , par la malfaisance de Osborn , tout mon être semble s'être cassé sur chaque obstacle que j'ai rencontré durant ma chute. Pourtant , depuis que j'ai été mordu , j'étais plus que résistant.
Pour être honnête , j'ai subi bien pire que cette chute. Je ne devrais pas souffrir autant , je ne devrais pas avoir de telle blessures. Mais , la réalité est là , et je n'ai pas les idées suffisament claires pour en comprendre tous les détails. Non , j'ai même cette sensation d'avoir l'esprit tant engourdi par la douleur , que je ne comprends plus ce qui m'entoure.
Néanmoins , j'entend la voix de Gwen. Malgre son ton brisé , apeuré, elle reste la bouée de sauvetage à laquelle je m'accroche de toute mes forces pour ne pas partir à la dérive. Elle reste ce qui me maintient à la surface , et m'empêche de céder totalement à la douleur et...au néant . Elle a toujours été mon point d'ancrage, mais aujourd'hui plus que jamais. Je frissonne et lâche un gémissement de douleur quand elle me bouge , et retire mon masque.
Néanmoins , je lui en suis reconnaissant. Car en ces instants , il n'y a pas d'autres endroits où je voudrais être, non je veux être au plus près d'elle. Le regard fixé dans le sien. Mes yeux brillant de mes larmes. De douleur , mais aussi de tristesse , à l'idée que je lui brise le cœur. Je n'ai jamais voulu cela. Pire , j'ai souvent eu peur de me retrouver dans l'effet inverse. J'ai toujours eu peur de la perdre , c'est pour cela que je me suis éloigné d'elle pour la protéger , et voilà l'ironie. Voilà que c'est elle qui est sur le point de me perdre. Pourtant , tout ce qui me préoccupe encore , c'est de la savoir en sécurité , en vie.
"Je suis là...Ça va aller." , je souffle doucement, en parvenant avec difficulté à poser une main sur sa joue , essayant de la rassurer , bien que je ne sois pas convaincu par mes propres propos.
Une part de moi sait que, si avec de la chance , ce dont je commence à douter , je m'en sors , rien ne sera jamais plus comme avant. Quelque chose s'est fissuré en moi... Malgré la lutte intérieure que je traverse , j'ai un éclair de lucidité quand elle a finit d'appeler les secours :
"Gwen...Ils...quoiqu'il arrive , ils ne doivent pas savoir qui je suis..." , je fais de mon mieux pour garder mon regard dans le sien , pour fixer l'intensité de son regard dans ma mémoire , pour ne l'oublier à aucun moment , même dans le noir le plus complet. "Je ne veux pas que mon identité...soit connue. Tu sais ce qui se...passerait sinon." , hors de questions , même pour ma survie , de mettre en danger sa vie, et celle de ma tante.
Peu importe que je dois retirer mon costume malgré la douleur , ou qu'elle trouve un prétexte , mais je lui fais confiance. Je lui fais toujours confiance...aveuglément .
Je continue de caresser doucement sa joue , sentant sa peur , sa peine. L'Angleterre. Oui , j'ai promis.
Je promet beaucoup de choses . Elles me hantent parfois , comme cette promesse que j'ai faite à son père, cette même promesse que je n'ai pas su tenir , que je n'aurai jamais pu tenir , tant Gwen représente la part la plus importante de mon existence.
"J'ai jamais été très doué pour...tenir mes promesses , hein ?" , que je lâche avec un sourire , qui se transforme en grimace de douleur. "Je fais...ce que je peux...Je te l'ai dit, je t'aime plus que...tout en ce monde. Et , je ferais tout...pour rester avec toi...pour le reste de ma vie. Mais...si...si je ne m'en sors pas Gwen...promet-moi de ne pas abandonner tes rêves. Promet moi de vivre ta vie." , que je souffle , me sentant de plus en plus faible.
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Dernière édition par Peter B. Parker le Mar 8 Fév - 21:26, édité 1 fois
La douleur se rependait également dans le corps de Gwen mais c’était plus dans le genre mental. Voir Peter ainsi lui faisait bien plus mal que quoi que ce soit. Surtout qu’elle ne pouvait rien faire pour lui. Elle avait vu Peter subir des coups bien plus violent et pourtant il se relevait toujours. Là il semblait réellement être au bord des portes de la mort, sa vie ne semblait tenir qu’à un mince fil. Et ça détruisait Gwendolyne de voir l’amour de sa vie ainsi. Ses mains tremblent alors qu’elle tient Peter tout contre elle. Son cœur se brise un peu plus lorsqu’elle l’entend gémir lorsque son masque n’est plus sur son visage. Ses yeux brillent, les larmes menacent de couler tandis qu’elle observe le visage de son amant. Elle fixe terrifiée la main du bras s’approcher puis se poser sur sa joue. Elle pose sa propre main sur celle de Peter, tandis que les larmes menaçant précédemment de tomber, ruissellent sur ses joues. « Ça va aller ? Qu’est-ce que tu racontes ?! Non ça va pas aller, tu es dans un mauvais état Peter ! »
Elle secoue doucement la tête de gauche à droite. « Tu sais très bien que je ne laisserais jamais personne connaître ton identité ! » Lâcha-t-elle dans un souffle. Elle savait que son identité secrète lui importait, elle savait également le danger qui la poursuivrait elle, et Tante May si jamais il était réveillé que Peter était l’araignée sympa du quartier. Elle ne se préoccupe même pas d’essuyer ses joues humides, elle sait très bien qu’elle ne sera pas capable d’empêcher d’autres larmes de tomber. « Je vais me débrouiller, accroche-toi, c’est tout ce que je demande. » Elle avait déjà perdu son père, elle refusait catégoriquement de perdre qui que ce soit d’autre, encore moins Peter. Elle avait besoin de lui. Elle l’avait déjà en soit perdu une fois à cause d’une promesse qu’il avait fait avec son paternel. Elle ne pouvait pas le perdre. Ce serait comme perdre une partie d’elle-même. Il était son âme-sœur, elle ne pouvait pas vivre sans lui. « Peter c’est pas le moment de faire dans l’humour ! » Alors qu’il lui dit l’aimer, Gwen ne peut retenir un sanglot. Elle a la désagréable sensation que c’est un aurevoir et elle n’aime clairement pas cela. « Je t’aime aussi Peter, s’il te plait, ne m’abandonne pas… » Parvient-elle à dire malgré les sanglots. Elle dépose un baiser délicat sur ses lèvres. Un gout salé prononcé à cause de ses larmes. « Je te promets… »
Elle se mit à réfléchir, elle pouvait lui remettre son masque, mais il y avait un risque que les services de santé n’acceptent pas spécialement sa demande de ne pas le lui retirer. Le seul autre moyen, l’extirper de son costume. « Je suis désolée, ça va faire mal, je vais faire le plus délicatement possible. Et surtout… Ne m’en veux pas de détruire ton costume. » L’une de ses mains se fraya doucement dans son dos, défaisant l’attache. Et après presque dix minutes de bataille contre le costume du super-héros, Peter se retrouvait seulement en sous-vêtements. Elle jeta le costume plus loin dans les débris de la tour, se notant mentalement qu’il fallait qu’elle revienne le chercher plus tard. Puis elle les entendit les sirènes. Elle se mit à crier, espérant attirer assez l’attention. Son regard voyageant entre les alentours et le visage de Peter. « Par ici, venez ici ! » Et les ambulanciers arrivèrent. Ils s’approchèrent et d’une voix tremblante Gwen prononça encore quelques mots. « Je vous en prie, sauvez-le. »
Gwendolyne les avait suivis dans l’ambulance, tenant la main de Peter dans la sienne. Le fixant, elle avait si peur qu’il disparaisse là, sous ses yeux.
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Même dans mon état , j'essaie de rassurer Gwen. La voir au bord des larmes est presque plus douloureux que mes blessures. Je sais que j'aurai complètement craqué à sa place , que je me serai effondré , et même en cet instant , j'arrive à admirer son courage , sa lucidité. Qu'est-ce que je l'aime...
Je soupire doucement. Oui , je suis dans un mauvais état, je n'ai malheureusement rien à répondre à cela. Cette sensation de faiblesse physique , je ne l'ai jamais ressenti depuis que j'ai été mordu. Je ne comprends pas ce qui m'arrive , et je ne cherche plus du reste. Je préfère me concentrer sur Gwen , sur son regard , sur ses paroles , pour me maintenir hors de l'eau. Bien sûr, je lui voue une totale confiance pour cacher mon identité , mais j'avais besoin de l'entendre , d'être certain que rien ne pourra lui arriver à elle , ou à Tante May. Peu importe mon destin , je ne me le serai jamais pardonné.
"Merci...Je te fais confiance..." , je lui souffle en réponse avec un maigre sourire.
Avec ma main qui n'a pas encore quitté sa joue , j'essuie quelques-une de ses larmes. Comme pour me donner du courage , en comprenant ce qu'elle s'apprête à faire. M'accrocher. Oui. Il le faut. Même si comme je lui fais remarquer , je n'ai jamais été doué pour tenir mes promesses , en témoigne celle faite à son père que je n'ai respecter que pendant quelques mois. C'est vrai , ce n'était peut être pas le moment d'en plaisanter , mais c'est tout moi , je ne peux pas m'en empêcher , même dans cette situation.
"Désolé..." , je lâche avec un petit sourire en coin , plutôt fier de ma bêtise malgré la situation terrible que nous vivons. Je lui rappelle mes sentiments , ceux que je n'ai jamais su vraiment cacher en sa présence. Malgré nos paroles , le baiser a le goût d'un adieu , et je tente de ne pas fixer mes pensées sur cette idée, mais plutôt sur la volonté de Gwen que je m'en sorte , et sur sa promesse.
Je serre les dents en comprenant que ma petite amie va devoir m'enlever mon costume. Mais , c'est vrai il n'y a pas d'autres solution. Je prends une grande inspiration, sachant que chaque partie de mon corps étant douloureux , je risque de le sentir passer.
"Ça marche...et t'en fais pas pour...le costume."
C'est le cadet de mes soucis , pour être honnête. J'ai l'habitude de le réparer , et en refaire un si nécessaire ne sera pas la mer à boire. Cela dit , est-ce que je pourrais reprendre mes activités de justicier ? Est-ce que j'en aurais seulement envie ?
J'espère juste que personne n'utilisera mon costume pour se faire passer pour moi. La douleur me fait lâcher quelques hurlements de douleurs , mais c'est finalement moins horrible que ce que je pensais. Il en reste que c'était plutôt étrange de se retrouver en sous-vêtements devant des inconnus , mais je n'ai pas l'esprit suffisament clair pour m'y attarder. J'entre dans un état de semi-conscience , je sais que je suis dans l'ambulance , que ça parle autour de moi , que Gwen est là, sa main dans la mienne , mais je n'arrive pas à en saisir davantage. Vaincu par la souffrance , je finis par perdre connaissance.
****
Je ne sais pas combien de temps il s'est écoulé lorsque je rouvre les yeux. La lumière me brûle les paupières , mais je parviens à les garder ouverts. Je comprends rapidement que je me trouve dans un lit d'hôpital, avec les draps blancs , les perfusions tout cela.
"Re bienvenue parmis nous Peter."[/b] , je reconnais instantanément la voix de ma tante. Je peux lire un tas d'émotion sur son visage , la joie , la tristesse , la colère . [i]"Je t'interdis de me refaire un coup pareil. Tu m'entends ?" , un sourire amusé se dessine sur mon visage.
"Je suis pas doué pour promettre."
"Essaie de le devenir." , elle réponds en soupirant avant d'aller prévenir les médecins de mon réveil.
J'apprends alors que j'ai été placé sous coma artificiel , pendant plus de 3 semaines , et que mon cœur a bien faillit ne pas tenir le choc. Ça fout une drôle de sensation d'avoir la confirmation que j'ai bien manquer d'y passer. Je ne suis jamais passé aussi près de la mort et...eh bien , je sais que j'aurai dû être plus prudent , et la peine que je lis dans les yeux de May me fait culpabiliser. Une fois le médecin repartit , je n'ose pas demander à ma tante si elle sait comment j'ai été blessé. Si elle le sait eh bien...mieux vaut qu'elle le cache ou qu'elle l'oublie. Dans le cas contraire , je ne veux pas le lui faire comprendre.
"Où est Gwen ?" , je finis par demander. Je n'ai pas oublié qu'elle m'a promis de vivre sa vie , de faire ses études , peu importe mon état. Les cours ont déjà dû commencer.
"Tu te souviens qu'elle a appelé les secours ?" , j'hoche la tête. "Elle est restée à ton chevet aussi longtemps que possible , avant de rejoindre son université en Angletrre." , je souris , soulagé . Visiblement , elle sait tenir les promesses , elle ,...bien sûr j'ai un petit pincement au cœur de la savoir loin mais...au moins , elle est en sécurité. "Je vais lui envoyer un mesage pour lui dire que tu es réveillé."
À cela , je ne sais quoi répondre.
****
Je dois attendre une petite semaine encore avant de sortir de l'hôpital. J'ai perdu pas mal de force durant mon coma , alors j'ai du mal à marcher sans aide. Je suis une rééducation pendant quelques temps , mais les médecins sont étonnés de ma récupération rapide , ce qui me prouve que mes pouvoirs n'ont pas complètement disparu. Cela dit , je garde une douleur lancinante, et gênante dans les muscles. Un jour , quand je ne me sens pas trop mal , je teste mes facultés , notamment celle de grimper aux murs comme une araignée. Ma force quant à elle , semble avoir du mal à revenir.
Impossible de remettre mon costume en l'état. Certains journaux parlent de la disparition de Spider-Man , d'ailleurs.
Gwen m'envoie des SMS , mais je n'y répond pas. Je n'arrive pas. Je n'arrête pas de penser à son père , au fait que c'est elle qui aurait pu tomber de cette tour , et cela , je n'arrive pas à l'imaginer...Je ne peux pas. Je ne peux plus. Je me laisse tomber dans une déprime , frustré de ne plus être celui que j'étais , frustré de ne pas savoir quoi faire...
[hrp= du coup j'ai avancé un peu , je me disais que Gwen pourrait venir aux vacances essayer de comprendre son silence , si ça te va. Si tu voulais partir sur autre chose ou développé un autre truc , tu me dis et je change sans problèmes ♡♡ ]
Gwen aurait pu être tétanisé par la peur, et très sincèrement elle n'était pas très loin de cet état. Mais Peter avait besoin d'elle. Elle devait être forte pour lui, elle devait être là pour lui. Et ce même si le voir dans cet état lui faisait si mal. Probablement moins que lui souffrait. Mais voir l'amour de sa vie entrain de souffrir le martyr, n'était clairement pas une partie de plaisir. Et le cœur de la blonde lui tombe dans l'estomac en entendant les hurlements de douleur de Peter. Ses larmes à elle ne firent que continuer à couler alors qu'elle essayait de faire de son mieux pour ne pas lui infliger plus de douleurs. Mais il fallait absolument qu'elle retire son costume, c'était le seul moyen pour protéger son identité.
Elle fut soulagée en entendant les sirènes de l'ambulance. Mais elle restait inquiète quant à l'avenir incertain de Peter. Lorsqu'il tomba dans l'inconscience les larmes de la blonde furent incontrôlables. L'ambulancière à ses côtés déposa une main sur son épaule, pour lui apporter un peu de réconfort. Mais Gwen serait inconsolable jusqu'à ce que le brun ne soit réveillé et en bonne santé.
La jeune femme quittait rarement le chevet de son petit-ami. L'idée qu'il se réveille alors qu'elle n'était pas là était insupportable pour elle. Mais les jours passaient et il n'y avait aucune amélioration dans son état. Et Gwendolyne avait une promesse à remplir. Elle détestait devoir le laisser mais elle savait que si Peter se réveillait et apprenait qu'elle avait laisser passer sa chance à Oxford pour lui, il s'en voudrait. Et c'était l'inverse de ce qu'elle voulait. Elle avait fait promettre à May de lui envoyer un message à la seconde même où elle aurait rouvert les yeux.
Gwen s'était faite rapidement à sa vie en Angleterre. C'était presque impressionnant d'ailleurs. Mais surtout, elle s'était faite remarqué par une de ses professeures à Oxford. Une femme qui faisait des recherches génétiques et qui lui avait proposé de travailler avec elle. Gwen avait directement accepté, parce qu'elle avait une idée en tête. Elle avait vite compris que Peter n'était plus l'homme araignée, où du moins que quelque chose avait changé. Et même si elle était loin de lui, elle allait trouver le problème. Deux semaines s'étaient écoulés et Gwen fit une erreur. Une histoire un peu trop compliqué pour être expliqué, mais la jeune femme s'était retrouvé à lire les pensées de sa colocataire dans son dortoir. Elle n'avait pas hésité à en parler à sa désormais mentor. Celle-ci avait alors fait des tests sur la jeune Stacy et elles avaient toutes deux découverts que les capacités que Gwen avait désormais étaient bien étendus. Mais qu'elle allait devoir faire attention en les utilisant. Et c'est alors qu'elle était entrain d'entraîner ses dons psychiques qu'elle reçu un message. Il était tôt, très tôt, et ça ne voulait dire qu'une chose. Que ça venait de l'autre bout du continent. Elle lu le message de May et un immense sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Peter était réveillé.
Malheureusement, elle ne pouvait tout simplement quitté Oxford comme ça, elle devait attendre d'avoir ses vacances, par chance elle n'aurait qu'une petite semaine à patienter. Semaine qu'elle eut beaucoup de mal à supporter. Parce qu'elle avait envoyé des messages à Peter. Mais elle n'avait jamais de réponses et ça la détruisait. Et ça la rendait instable, elle lisait les pensées de tout le monde autour d'elle sans le vouloir, c'était un enfer. Elle dormait à peine et le trajet en avion fut encore plus éprouvant. La jeune Stacy avait prévenu May qu'elle rentrait, et celle-ci lui avait dit qu'elle leur laisserait la maison pour qu'ils se retrouvent. La blondinette savait où se trouvait le double de secours, elle ouvrit la porte de la maison. Elle parvint à bloquer ses capacités. Elle pouvait sentir les pensées de Peter mais elle se refusait à les écouter, c'était malhonnête. Elle monta jusqu'à la chambre de Peter et toqua doucement à sa porte. « Peter ? C'est moi. Ouvre moi...» Rien. Pas de réponse. « Je sais que tu es là. Je le sens.» Et si elle se le permettait elle pourrait même l'entendre. Mais non. Mauvaise idée.
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Qui étais-je ?
Depuis plus de 2 ans , je traversais la ville de New-York du bout de mes toiles , plusieurs fois par jour , aidant ceux que je pouvais , faisant de mon mieux pour être digne du don que j'avais reçu. L'homme araignée, c'était devenu une part importante de ma personnalité. Peut être trop même. J'aimais ses pouvoirs, mes activités, j'aimais aider les gens. Mais , par dessus tout, savoir que ses dons , je les avais grâce à mon père, que ces capacités ne se développeraient que dans les gènes des Parker...
Eh bien , même si j'en voulais encore quelques peu à mon père de s'être fourré dans des problèmes sans nom, de m'avoir abandonné, je savais ce qu'il en était désormais. Ces pouvoirs, ce sont la dernière chose qui me raccroche à mon père. À son travail , mais à lui à ma mère... Sans ce qui faisait de moi Spiderman, j'ai l'impression de perdre mon père une seconde fois.
Peut être que c'est totalement con. Mais , c'est la sensation que j'ai. Oncle Ben ne serait pas fier , tiens. Et , je ne peux m'en confier à personne. May ne doit rien savoir, et je ne veux pas lui causer à nouveau de la peine en lui parlant de mon père encore une fois. Quant à Gwen...Ce n'est pas que je ne veux plus d'elle. Bien au contraire. Ce que je lui ai dis sur ce pont, je le pensais de tout mon cœur, de toute mon âme. Si j'avais pu, je l'aurai sûrement suivie en Angleterre.
Aujourd'hui, je n'en suis plus tellement sûr. Je l'aime , mais je l'ai mise en danger. C'est elle que Harry aurait pu faire tomber de la tour. Et , contrairement à moi , elle n'aurait sûrement pas survécu. J'ai rompu ma promesse à son père de biens des manières. Je ne veux pas lui causer davantage de tord. Certes , je ne suis plus spiderman à l'heure actuelle mais...Je me sens perdu. Comme si je n'étais plus la même personne, et que mon monde se fissurait chaque seconde un peu plus.
Même si mon pouvoir n'est plus ce qu'il était, mon sens de l'araignée se réveille tout de même au son des bruits de pas dans l'escalier. Je sais que May n'est pas censée être là, alors je me redresse presque instantanément , lâchant tout de même une grimace à cause de la douleur qui se fait sentir dans mon dos.
Gwen.
Avant même qu'elle ne prenne la parole , je sais que c'est elle. C'est rassurant, pour mon don , mais effrayant de la savoir juste derrière. Sa voix me ferait presque sursauter. Elle me serre la gorge. Lentement , je me lève, fais quelques pas, pose une main sur la porte, mon front contre celle-ci. Je lâche un soupire , mais je ne sais pas si elle a pu l'entendre.
"Pourquoi es-tu venu ?" , je lâche finalement, doucement, hésitant encore à ouvrir la porte. J'en ai envie...autant que je voudrais rester seul à me morfondre.
Au bout de plusieurs secondes , je déverrouille la porte, la laisse entrouverte, et me recule de quelques pas. Je suppose que je n'ai pas besoin de lui dire qu'elle peut entrer si elle le souhaite.
"Je suis désolé. J'aurai dû te répondre mais...je n'y arrivais pas. Je n'y arrive pas." , je souffle, dépassé , en me laissant tomber sur mon lit.
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