Toute sa culture musicale ou presque, Aelita la devait à Odd, qui l’avait initié à ses groupes et artistes préférés, et avait plus que largement influencé ses goûts en la matière. Par la suite, par curiosité, elle avait élargi ses horizons musicaux, un indispensable quand on s’intéressait à l’activité de DJ. L’un dans l’autre, et en dépit des lacunes que dix années passées sur Lyoko avaient naturellement creusées dans sa culture générale, elle se pense relativement mélomane. Mais ici, forcément, il a fallu se faire à une culture musicale infiniment plus vaste : des musiques venues de dimensions multiples et qui lui devenaient tout à coup accessibles… c’est fascinant, c’est merveilleux, c’est vertigineux… Difficile de savoir par quel bout prendre tout ça.
Au final, Aelita a admis que le plus simple est peut-être de s’intéresser aux artistes qui ont une existence réelle dans ce monde. A force de jouer les djette lors de scènes libres en totale amatrice, elle a fini par se familiariser avec certains courants musicaux accessibles, de même que le nom de certains artistes ont fini par lui revenir régulièrement. Avec ses maigres moyens, elle s’est rendu à tous les concerts qui se situaient dans son budget, a ainsi fait de très belles découvertes musicales et d’autres qu’elle regrette amèrement.
Orpheus appartient à la première catégorie. Aelita ne savait pas à quoi s’attendre la première fois qu’elle l’a vu se produire sur scène, mais elle a bien vite été subjuguée par sa voix, son timbre de voix, mais aussi la qualité des paroles de ses chansons. Ses sons ont vite trouvé un écho tout particulier en elle, si bien que la miss n’a pas tardé à écouter ses chansons en boucle et à suivre son activité attentivement… en bonne groupie ? Un peu, c’est vrai. Pas qu’elle veuille être considérée comme telle, mais elle est définitivement trop fan pour le cacher. Fan d’une voix exceptionnelle, peut-être aussi un peu fan d’un joli minois qui, toute adolescente qu’elle est, ne la laisse pas totalement indifférente, elle doit bien le reconnaître.
Bref, elle sort donc de son dernier concert, et évidemment, comme à chaque fois qu’elle l’a vu sur scène, elle a été subjuguée. Il y a quelque chose dans sa manière de chanter, de s’approprier la scène, qui ne saurait être retranscrit en ne faisant qu’écouter un enregistrement de ses chansons. Quand le spectacle est fini, l’adolescente aux cheveux roses hésite un peu mais se décide finalement. Elle a repéré la sortie des artistes et décide d’y attendre Orpheus. N’entendre que quelques mots de sa part serait déjà une source de joie pour elle. Quand il sort finalement, elle fait au mieux pour ne pas avoir l’air complètement hystérique non plus.
« Orpheus ? Désolée, je veux pas vous déranger mais… hum… voilà, je suis vraiment fan de ce que vous faites, et je me demandais si je pouvais avoir un autographe, par exemple, peut-être ? Sinon c’est pas grave, hein… »
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Lun 13 Déc - 23:19
La groupie du poète
feat. Aelita
Le concert de ce soir là avait été un succès. L'énergie de la salle avait été particulièrement réjouissante. Orpheus quitte la scène avec un sentiment d'accomplissement qui n'est pas désagréable, quoiqu'il ne suffise pas à estomper l'intensité de ses pensées douloureuses et constantes.
L'après-concert est un moment qu'il savoure. Le public sort de l'édifice, le volume sonore baisse progressivement. Tout redevient calme. Il salue les musiciens, range sa guitare dans son étui. Puis, vêtu de sorte à affronter la température hivernale, il quitte les lieux.
Il ne s'attend pas à être interpellé par une voix féminine. Surpris, mais pas mécontent, il s'arrête puis s'avance vers elle. Elle est jeune. Il apprécie la couleur de ses cheveux, qui donne à son teint un éclat que bien des modèles de portrait lui auraient envié. Ému par ses propos - comme il est ému chaque fois que l'on complimente sa musique -, il l'écoute attentivement. Il hésite à lui demander ce qui lui plaît dans sa musique. La question aurait été innocente, une simple curiosité d'artiste. Orpheus aimait les autres êtres, il aimait davantage les sensibles et les artistes. Mais il est conscient qu'une telle interrogation pouvait le faire paraître prétentieux, et il s'abstient donc. Au lieu de cela, il réagit à la dernière partie des paroles de cette jeune fille.
- Oh. Bien sûr mademoiselle. Où voulez-vous que je signe ?
Il sait que, parfois, certains membres du public braquent sur lui des téléphones pour immortaliser son image. Il hésite puis, tout en lui adressant un sourire avenant, ajoute doucement :
- J'ai du temps devant moi, alors... Si vous voulez une photo ou... Ou discuter un peu, ce sera avec plaisir. Je m'en veux de vous avoir fait attendre comme ça, dans le froid.
Eurydice aurait eu si froid, par ce temps... Seule, si seule contre les éléments.
Il cligne des yeux et continue sur le ton de la plaisanterie :
- Si j'avais su... Je vous aurais au moins offert une boisson chaude.
Dernière édition par Orpheus Mélôidía le Jeu 16 Déc - 15:24, édité 1 fois
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Mer 15 Déc - 19:57
La groupie du poète
feat. Orpheus
Aelita a l’impression d’être une gamine (déjà que d’aucuns argueront que c’est effectivement le cas) alors que son cœur s’emballe en présence de cet artiste qui l’intimide complètement par sa présence. Pourtant, il se montre absolument humain et sympathique envers elle. Certains disent qu’il ne faut jamais rencontrer les personnes que l’on admire, parce que ces dernières vont forcément nous décevoir quand on devra les dissocier de cette image de perfection, obligés par leurs conditions d’humains à descendre de leur piédestal. Peut-être que ce n’est pas tout à fait faux, mais l’adolescente n’est pas tout à fait convaincue de croire dans cette vision des choses, qu’elle trouve à dire vrai un peu simpliste en elle-même. Au contraire, c’est l’humanité que ces personnes idéalisées savent gagner au cours de ce genre de rencontres qui peuvent faire que vous les admirerez d’autant plus.
Impressionnée, Aelita n’en revient pas qu’Orpheus prenne du temps pour elle, le temps de lui parler et de répondre à sa requête sans la moquer. Oui, il accepte de lui donner un autographe mais… maintenant qu’elle y pense, elle n’a rien prévu, à cet effet.
« Euh… attendez… »
Embarrassée, elle fouille dans son sac et parvient à dénicher un stylo et un vieux ticket de caisse. C’est ridicule, pas vrai ? Non, ce qui est ridicule, c’est de tendre ledit ticket de caisse à Orpheus et attendre de lui qu’il le signe.
« Désolée, j’ai que ça… », dit-elle d’un ton déçu… Elle se sent plus ridicule que jamais, mais Orpheus n’a pas du tout l’air de lui en tenir rigueur. Au contraire, même, il lui dit qu’il avait du temps devant lui. « Oh mais ne vous en faites pas, j’ai pas eu si froid que ça, et… enfin, ça me ferait plaisir d’avoir une photo. Et de parler. En fait, j’ai plein de question. Moi je peux vous offrir une boisson chaude, si vous voulez, il y a un café pas loin. »
Aelita baisse le regard. Ses joues doivent avoir la couleur de ses cheveux à l’heure actuelle tant elle se sent embarrassée. Orpheus est sympa, d’accord, mais il a mieux à faire que de prendre un café avec une gamine pour discuter avec une gamine. Le fait qu’il soit disposé à lui accorder du temps ne veut pas du tout dire qu’elle est en droit d’abuser du temps en question. Mais évidemment, le mal est fait, à présent. Et si elle doit revenir sur toutes les choses qu’elle n’aurait sans doute pas dû dire ou faire en quelques secondes de conversation, ils y seront sans doute encore demain. Parce que vraiment, elle fait absolument n’importe quoi, et elle n’a vraiment pas la moindre excuse pour ça… juste… elle est une catastrophe ambulante : il n’y a pas grand-chose d’autre à en dire.
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Jeu 16 Déc - 15:23
La groupie du poète
feat. Aelita
Orpheus sait qu'il est écouté et apprécié par son public. Il sait qu'il a toujours été entendu pour la nature de ses paroles et pour l'espoir que celles-ci savaient insuffler à ceux qui l'entendaient. De son temps, les poètes avaient une grande influence sur l'opinion publique. Dans cette ville, les choses sont différentes. Orpheus touche bien plus par sa musique que pour ses poèmes. Mais cela ne fait rien. Ses poèmes ont toujours été accompagnés de chants. Il s'accompagnait autrefois à la lyre, il le fait à la guitare, désormais. Ses chansons sont pour la plupart des bribes de poèmes.
Orpheus sourit en voyant le ticket de caisse, et comprend que cette jeune femme n'avait pas initialement prévu de l'aborder. La déception qu'il perçoit dans sa voix le touche.
- Attendez...
Il retourne dans le bâtiment et en ressort quelques instants plus tard avec une affiche de son concert en main. Il la montre à la jeune femme avec un sourire.
- C'est mieux, non ? J'ai moins de risque de la percer avec le stylo.
Il sort de sa poche un marqueur et signe l'affiche devant elle, se servant du mur comme support. Il commence à écrire quelques mots mais s'interrompt avant de l'interroger :
- Je vous fais ça à quel nom ?
Il attend qu'elle réponde avant de compléter sa dédicace. Puis il lui tend l'affiche et range son marqueur. Orpheus reprend son étui à guitare qu'il avait précédemment posé au sol. Il la considère avec une curiosité respectueuse. Elle avait des questions. Et elle lui proposait de lui offrir une boisson chaude. L'image d'Eurydice s'imposa à son esprit. Eurydice, qui avait si longuement lutté contre le froid et la faim. Il cligne des yeux pour chasser ses idées noires. Ce n'était pas le moment.
- Je vous suis, alors, répond-il avant de songer qu'il aurait été plus correct de refuser. J'essaierai de répondre à vos questions du mieux possible et... On sera mieux là-bas pour la photo plutôt qu'en pleine rue.
Il attend patiemment qu'elle se mette en marche et en profite pour essayer de faire la conversation :
- Qu'aimez-vous faire sur votre temps libre ?
Invité
Ven 17 Déc - 20:24
La groupie du poète
feat. Orpheus
Quand le musicien lui dit de l’attendre avant de disparaître un temps dans le bâtiment, Aelita se demande s’il ne va pas simplement prendre la fuite et s’en aller par une autre sortie. Honnêtement, si c’était le cas, elle ne lui en voudrait pas le moins du monde, elle a bien conscience de jouer les groupies de bas étage, là, tout de suite. Ce n’est pas du tout son but, pourtant, mais il faut croire qu’elle est bien incapable de s’en empêcher en la présence de cet artiste qu’elle admire qu’elle. Elle a l’impression que l’Aelita qu’elle est en temps normal se mue en autre version d’elle dans laquelle elle est loin, très loin de se reconnaître, et dont elle aurait même un peu honte, en réalité.
Mais finalement, Orpheus revient bel et bien, avec une affiche de son concert, et les yeux d’Aelita brillent si fort qu’elle a le sentiment qu’elle pourrait fondre en larmes à tout instant. Quelle fierté, quel bonheur ce sera de coller cette affiche au mur de sa chambre. Orpheus ne peut même pas s’imaginer ce que sa représente pour elle.
« Aelita », répond la concernée qui s’étonne elle-même d’être capable d’articuler son nom sans bredouiller tant elle se sent saisie d’émotion, en cet instant. « Merci beaucoup, c’est génial, vraiment ! Merci ! »
Elle pourrait lui répéter « merci » encore une bonne centaine de fois et c’est presque à regret qu’elle se retient. Il est gentil et patient avec elle, elle a peut-être l’occasion de ne pas passer pour une folle en sa présence : elle doit reconnaître qu’elle apprécierait. Et le pire, c’est qu’il accepte aussi de prendre un verre avec elle. Elle n’en revient pas, mais elle regrette presque d’avoir fait une telle proposition : elle a peur d’avoir l’air complètement ridicule, elle a peur qu’ils n’aient rien à se dire, elle a peur d’abuser de sa gentillesse et de sa générosité. Mais en même temps… Si c’est l’occasion de parler davantage avec une personne qu’elle admire… elle ne peut décemment pas reculer.
Alors qu’ils se mettent en marche, Orpheus prend la peine de lui poser des questions sur elle. Qu’il daigne s’intéresser à elle, même par pure politesse, la touche sincèrement, et elle sait à peine quoi répondre à ça. Pas qu’elle n’a pas de passion, elle en a beaucoup, mais qu’est-ce qui serait susceptible de l’intéresser.
« Je m’intéresse beaucoup à l’informatique, aux jeux vidéo aussi. Ah, et je suis DJ. Enfin, en amateur, évidemment, je suis loin d’être douée… », ajoute-t-elle en baissant les yeux. « Mais j’adore la musique. » Est-ce que ce n’est pas absolument bateau de dire ça ? Tout le monde aime la musique, pas vrai ? « Et la vôtre en particulier, je sais pas… elle me touche, vraiment. »
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Sam 18 Déc - 20:40
La groupie du poète
feat. Aelita
Les remerciements de la jeune femme le font rougir. Elle a l'air bien trop heureuse pour ce qu'il considère ne pas valoir tant de gratitude. Orpheus est toujours heureux de rencontrer et de discuter avec ceux qui apprécient sa musique. C'est pour être plus proche des gens qu'il a commencé à chanter, et c'est une attitude qu'il a tenu à conserver y compris dans cette nouvelle existence.
- C'est joli comme prénom, Aelita, a-t-il le temps de remarquer avant de lui tendre l'affiche.
Il la suit alors qu'ils se dirigent vers le café en question. Il l'interroge, et écoute sa réponse avec attention, ne manquant pas de sourire en découvrant la vocation de DJ de la jeune femme.
- DJ ? C'est super, ça. J'aurai peut-être l'occasion d'entendre ce que vous faites, un jour ?
S'il se fiait à la direction prise par la jeune femme, ils étaient arrivés au café en question. Il pousse la porte et la laisse entrer avant de s'engager dans le café à sa suite. Il la laisse choisir ce qu'elle veut et commande pour sa part un café, avant de payer leurs boissons - et sur ce point, il ne laisse pas le choix à Aelita. Il s'installe ensuite dans un siège en invitant la jeune femme à faire de même, puis il poursuit la conversation.
- Je n'y connais vraiment pas grand-chose en informatique... A part l'essentiel, et quelques logiciels pour la composition. Et je crois bien que je n'ai jamais touché à un jeu vidéo de ma vie, mais ce sont des occupations qui doivent être passionnantes !
Une nouvelle fois, les propos de son interlocutrice le flattent, et le touchent. Il ne sait jamais comment réagir lorsqu'il rencontre une personne qui affirme apprécier sa musique, mais il en est toujours ravi, de la plus innocente des manières possible.
- Je vous remercie. C'est pour cette raison que je chante, pour toucher les gens et... Ca me rassure de savoir que j'atteins mon but, même juste un peu, déclare-t-il en songeant à Eurydice.
Depuis qu'elle n'est plus dans sa vie, Orpheus a perdu la passion qui animait autrefois ses chants. Il reste un minimum inspiré, mais ces chants qui ont su autrefois être optimistes sont désormais bien douloureux. Même s'il prend grand soin d'incorporer des chansons plus légères dans ses concerts afin de ne pas se retrouver avec un public de déprimés.
- Je suis sûr que vous êtes plus douée que vous ne le prétendez, affirme-t-il en revenant à un sujet de conversation moins délicat, à savoir le début de carrière de cette jeune femme en tant que DJ.
Invité
Dim 19 Déc - 17:27
La groupie du poète
feat. Orpheus
« Peut-être bien », répond Aelita, les joues toujours aussi roses que ses cheveux, quand Orpheus s’enthousiasme de sa passion et suggère qu’il aura peut-être l’occasion de la voir jouer les DJ un de ces jours. « Je me produis des fois quand y a des scènes ouvertes, ce genre de choses, rien de fou, mais ça me plaît beaucoup », ajoute-t-elle avec un fin sourire.
Bien sûr, il n’y aurait aucune raison au monde pour qu’un artiste tel qu’Orpheus prenne sur son temps précieux pour aller voir une bête adolescente s’amuser derrière ses platines en parfaite amatrice, mais qu’il fasse ne serait-ce que mine de s’intéresser à sa passion la touche malgré tout beaucoup, et plus à vrai dire qu’elle ne l’aurait soupçonné de prime abord. Elle trouve sympa de sa part de s’intéresser malgré tout, même si elle se doute bien qu’il ne le fait que par politesse, et que même s’il lui accorde plus de temps qu’elle n’en mérite, il aurait rapidement fait d’oublier cette groupie un peu trop enthousiaste venue lui tenir la jambe à la fin d’un de ses concerts.
« Certains diraient que c’est une perte de temps, mais en fait, il y a tellement de choses à voir et de domaines à explorer, c’est sans fin, et ça évolue constamment, c’est ça qui est passionnant. C’est un peu comme un autre monde, en fait », ne peut s’empêcher de s’enthousiasmer Aelita au sujet de l’informatique et des jeux vidéo.
C’est un sujet sur lequel elle pourrait s’étendre pendant des heures et des heures, mais elle sait qu’elle peut rapidement devenir barbante pour des néophytes, raison pour laquelle elle essaie toujours d’en rester au plus simple. Ce qui n’est pas toujours facile pour elle, car elle serait capable de s’épancher sur le sujet, et de manière bien spécifique, pendant des heures durant. C’est qu’elle a un rapport qui va au-delà du simple intérêt pour le milieu. C’est quelque chose de plus profond, de plus personnel. Ce qui, au fond, aurait pu singulièrement l’en dégouter, mais en définitive ce n’est pas le cas du tout. C’est, bien au contraire, tout l’inverse, même.
« Beaucoup, je dirais, moi, ça se sent que vous mettez du cœur dans vos chansons », répond l’adolescente quand Orpheus affirme qu’il chante dans le but de toucher les gens. « Je peux vous demander quelle est votre source d’inspiration ? Si vous en avez une, bien sûr… », se permet-elle d’être curieuse, peut-être plus curieuse qu’elle ne devrait se permettre de l’être, d’ailleurs. « Et je ne pense pas être douée… je pense que je m’en sors parce que je m’entraîne beaucoup, mais certaines personnes ont un don, un vrai, dès le départ, je suis pas sûre d’avoir ce genre de prédispositions, moi », ajoute-t-elle, songeuse.
Elle ne le dit pas pour se dénigrer, elle le dit parce que c’est ce qu’elle pense véritablement.
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Invité
Mar 21 Déc - 13:39
La groupie du poète
feat. Aelita
Ce que lui explique Aelita au sujet des jeux vidéos le fascine. Elle emploie l'expression d'"autre monde", et c'est une expression qui le laisse songeur. I used to see the way the world could be.
- Je devrais peut-être m'y intéresser plus sérieusement, alors, répond-il avec un sourire affable. Vous semblez avoir des activités variées, je suis impressionné par votre gestion du temps.
Une plaisanterie au fond de vérité. Orpheus possède une notion du temps très vague, car le poète est constamment plongé dans ses réflexions, obsessivement à la recherche de la bonne mélodie ou de la bonne rime. C'est une occupation de l'esprit qui lui demande de l'énergie et qui, par conséquent, contrarie fortement sa notion du sommeil et, plus généralement, cela distend le temps de telle manière qu'il ne sait parfois plus distinguer le jour de la nuit.
Encore une fois, Orpheus est touché par les propos de la jeune femme. Elle lui adresse le meilleur compliment qu'elle puisse lui faire, qu'elle en ait conscience ou non.
- Je vous remercie sincèrement, prononce-t-il avec difficulté.
Il déglutit, pour mieux lutter contre l'émotion qui le saisit à la gorge. Sa source d'inspiration est absente, voilà ce qu'il pourrait lui répondre. Elle n'a plus fait son apparition depuis ce jour maudit où il a commis l'erreur de se retourner. Mais Aelita est trop jeune, et trop peu proche pour qu'il se mette à lui raconter en détails tout ce qu'il pourrait lui dire au sujet d'Eurydice.
- J'en ai une, confirme-t-il doucement. Je ne veux pas vous ennuyer avec les détails, mais je crois profondément en l'Amour. Et en l'espoir d'un monde meilleur. Autrefois, je... Je chantais pour redonner de l'espoir aux gens. Mes poème et mes chants étaient destinés à être entendus de tous, afin de donner aux hommes la force et la volonté de se battre pour leurs libertés et leurs convictions profondes.
Pour un homme qui ne voulait pas entrer dans les détails, force était de constater qu'il ne pouvait pas lutter contre sa tendance à développer ses propos. Il soupire. Puis il force un nouveau sourire, bien plus intéressé par ce qu'Aelita a à lui dire au sujet de son occupation de DJ plutôt que par sa propre mélancolie.
- Certaines personnes ont des prédispositions, c'est vrai.
A quoi bon lui mentir ? il est lui-même le fils d'une Muse. Mais il se penche légèrement vers elle, prenant grand soin d'accrocher son regard pour la fixer avec bienveillance.
- Mais l'entraînement acharné vaut toutes les prédispositions, Aelita. Ne désespérez pas et croyez en votre talent. Vraiment.
Une pause, puis :
- Je viendrai, la prochaine fois que vous exercez cette occupation. Et je vous dirai ce que j'en ai pensé, tout comme vous m'avez confié ce que vous pensiez de mes chansons.
Invité
Lun 3 Jan - 16:34
La groupie du poète
feat. Orpheus
« Je suis insomniaque, je crois que ça aide », répond Aelita avec un sourire et d’un ton qui se veut des plus légers quand Orpheus se dit admiratif de sa gestion du temps.
Elle le dit comme si ce n’était rien, la vérité, c’est qu’Aelita frôlerait presque le surmenage, mais c’est toujours sciemment et de son plein gré. Aelita souffre bel et bien d’insomnie. Difficile de faire autrement dans des circonstances telles que celles qu’elle vit au quotidien. L’inconnu et l’absence de ses proches, de ses amis qui représentaient tout pour elle, tout ça l’a naturellement poussée dans ses retranchements. L’adolescente a le sentiment, quand elle prend le temps de ne rien faire ou de se reposer, de perdre un temps précieux qu’elle pourrait consacrer à la recherche de ses proches. Toutes ces activités maintiennent son esprit en constante ébullition en suffisante occupation pour qu’elle ne s’en voie pas totalement déstabilisée, et elle a clairement besoin de ça… Le peu de temps qu’elle prend pour elle, pour passer un peu de temps avec ses nouveaux amis, notamment, sont des moments précieux, mais qui s’achèvent très souvent en cogitations. C’est comme ça, c’est plus fort qu’elle.
Quand elle le complimente sur son chant et sur ses textes, Aelita s’attend à ce que cela le touche moins que cela : pas qu’elle imagine Orpheus imbu de lui-même, loin de là, mais elle ne pense pas que sa parole ait beaucoup d’impact, surtout qu’il doit en entendre, des commentaires, positifs souvent sans doute, peut-être parfois négatifs (il y a des idiots partout), dans tous les cas plus précis et pertinents sans doute… Mais il est sincèrement ému, ça se voit, et plus encore quand il admet avoir une source d’inspiration, et elle comprend bien vite qu’elle a sans doute mis les pieds dans les plats.
Elle n’est pas étonnée de l’entendre dire qu’il croit en l’amour ou en l’espoir d’un monde meilleur, ça se sent dans toutes ses chansons. Elle veut croire qu’il continue de chanter pour redonner de l’espoir aux autres… et d’espoir, ils en ont bien besoin ici.
« Vous n’avez plus l’impression que c’est ce que vous faites, aujourd’hui ? Donner de la force à ceux qui en manquent, leur donner des espoirs de liberté ? C’est pourtant le sentiment que j’ai quand j’écoute vos chansons, et je suis sûre que je ne suis pas la seule. Ici, je crois que nous en avons tous bien besoin », ajoute-t-elle avec un fin sourire sincère. « Je continuerai de travailler et de croire en moi, c’est promis. » Elle marque une pause. « Il y a une scène libre dans un café d’Hogwarts Place la semaine prochaine si vous êtes disponibles ? enfin, ne vous obligez pas, je me doute que vous devez avoir un sacré emploi du temps », ajoute-t-elle, se sentant très présomptueuse de le prendre au mot en cet instant. « Et vous aurez le droit d’être sincère, pas la peine de me caresser dans le sens du poil, je sais encaisser. »
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Invité
Ven 7 Jan - 16:38
La groupie du poète
feat. Aelita
Aelita est une jeune femme qui se révèle être très douée dans l'art de rassurer Orpheus sur la qualité de ses chansons. Elle lui confie qu'elle ressent de l'espoir lorsqu'elle écoute sa musique, et encore une fois c'est le compliment le plus précieux qu'elle puisse lui faire. Il se sent ému, comme s'il avait une envie de pleurer qui lui bloquait la gorge. Mais il lui sourit.
- C'est mon intention, mais... J'ai parfois l'impression que mes chansons sont moins efficaces qu'avant. Ou que les gens restent sourds et ce, peu importe l'effort que je peux déployer, se désole-t-il d'un air triste. Je suis cependant soulagé de savoir que je parviens à toucher une partie de mon public.
Il prend une gorgée de sa boisson et tourne vers elle un regard surpris.
- Une scène libre ? Je ne savais pas qu'ils faisaient ça. Mais c'est une idée admirable ! Je viendrai avec plaisir. Dites-moi le jour et l'heure, et j'y serai.
C'est une promesse solennelle, même si elle ne peut pas savoir à quel point il est sérieux. A son époque, il avait eu le sentiment d'être le seul poète et le seul musicien. Mais en arrivant dans cette ville il avait découvert que d'autres partageaient sa passion et son envie de rendre le monde meilleur. C'était ce qui lui avait rendu l'adaptation plus évidente qu'il ne l'avait originellement pensé.
Il a un petit rire amusé quand la jeune femme lui précise qu'elle n'a pas besoin d'être brossée dans le sens du poil. Il n'en doute pas une seule seconde, à vrai dire.
- Rassurez-vous. Le mensonge n'est pas dans ma nature, plaisante-t-il avec légèreté, même s'il n'a pas totalement tort.
Invité
Sam 8 Jan - 14:50
La groupie du poète
feat. Orpheus
Aelita écoute son interlocuteur avec curiosité quand ce dernier admet qu’il a le sentiment que ses chansons ont moins d’impact qu’avant, et que son public demeure sourd à son message, peu importe ses efforts. Est-ce que c’est vrai ? Durant le concert, elle avait trouvé le public très réceptif, pourtant, mais elle se doute qu’il y a des choses qui lui échappent sans doute, et pour cela, il faudrait qu’elle soit à même de comprendre l’impact que savait avoir sa musique dans sa vie passée. Elle est assez curieuse, d’ailleurs, de savoir à quoi ressemblait cette vie. Est-ce qu’il était déjà musicien à l’époque ?
« Pour avoir été dans votre public pas plus tard que tout à l’heure, je pense que vous sous-estimez l’influence que peut avoir votre musique », assure l’adolescente qui de toute façon, en bonne fan qui se respecte, ne peut qu’abonder dans ce sens quoi qu’il en soit. Mais elle ne le dit pas pour autant sans le penser, c’est une chose qu’elle a effectivement à l’esprit. « Vous faisiez déjà de la musique, avant ? » demande-t-elle avec une certaine hésitation.
Parler de la vie d’avant, c’est forcément un sujet délicat, épineux. On ne peut pas être tout à fait certain de combien sera à l’aise ou non la personne à qui on s’adressera à ce sujet. L’adolescente ne veut pas mettre son interlocuteur mal à l’aise ou lui rappeler de mauvais souvenirs, mais elle ne peut s’empêcher de laisser parler sa curiosité.
Quand elle évoque les scènes libres, elle voit son enthousiasme à cette perspective, et ça la touche, de même que sa promesse de la voir jouer les djettes amatrices à cette occasion. Est-ce qu’il tiendra son engagement ? Peut-être que non. Difficile à dire, en réalité. Mais elle ne lui en voudrait clairement pas si ça devait être le cas. Elle est convaincue qu’il a bien mieux à faire de son temps, et elle le comprend parfaitement. Le temps qu’il lui consacre là, maintenant, c’est déjà beaucoup à ses yeux, et elle ne peut s’empêcher de se sentir rassurée.
Certes, il lui assure que le mensonge n’est pas dans sa nature, et vu la brutale honnêteté des paroles de ses chansons, elle est bien tentée de le croire, mais dans tous les cas, elle ne s’en inquiéterait pas… Elle le cherchera du regard ce soir-là, mais elle ne lui en voudra pas, bien évidemment, s’il doit décider de ne pas se pointer. Elle n’attendra pas après lui, même si elle le pense sincère.
« C’est jeudi prochain, à vingt heures, normalement, je passe vers vingt heures trente. Ça me fera vraiment plaisir que vous veniez », ajoute-t-elle, les joues roses.
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Invité
Mar 11 Jan - 17:00
La groupie du poète
feat. Aelita
Orpheus dévisage son interlocutrice, d'abord surpris par sa question. La musique fait tellement partie de son être qu'il n'a jamais songé qu'il puisse en être autrement. Et donc, si la question de la jeune femme est légitime, il doit se souvenir que dans ce monde-ci, il n'est pas Orpheus le fils d'une muse, dont la musique fait partie intégrante de son âme, mais un simple chanteur parmi tant d'autres.
- Je ne faisais que ça. Jour et nuit.
Au point de rester sourd à l'appel à l'aide de celle qui comptait le plus à ses yeux. Au point de ne pas s'apercevoir de la détresse de sa femme, qui avait dû se vendre à Hadès pour ne plus avoir à souffrir de la faim.
- Pendant longtemps, je me suis concentré sur une seule chanson. Je voulais écrire une chanson si belle qu'elle rendrait au monde son harmonie et aux hommes leur espoir. Une chanson si belle que les dieux eux-mêmes se souviendraient de l'amour qui les unissait et qu'ils avaient oublié.
Il déglutit, et détourne un instant le regard. Il se rend compte, à présent, que c'étaient de bien belles intentions qui n'avaient pourtant mené à rien si ce n'était à plus de désespoir pour lui et pour Eurydice.
- J'ai cru y arriver, mais... Au final, ça n'a pas suffi.
Il tente d'avoir l'air plus serein qu'il ne l'est réellement à l'évocation de ces souvenirs monstrueux. Il n'oublierait jamais cet instant maudit où il avait cédé à la tentation, cédé au doute, et s'était retourné pour contempler une dernière fois le visage d'Eurydice.
Il rejette ces images trop porteuses de souffrance et s'intéresse de nouveau à la jeune Aelita, qui ne mérite pas d'être accablée par sa mélancolie et qui fait partie de cette génération en laquelle Orpheus place tout ses espoirs de révolution et de changements pour le bien commun.
- Jeudi, vingt heures. C'est noté, assure-t-il avec un sourire. Méfiez-vous, c'est peut-être moi qui viendrai vous demander un autographe cette fois-ci, ajoute-t-il sur le ton de la plaisanterie.
Invité
Jeu 13 Jan - 19:07
La groupie du poète
feat. Orpheus
Aelita n’est pas étonné d’entendre Orpheus lui apprendre qu’il est un passionné. C’est du moins comme cela qu’elle interprète sa réponse : car pour se consacrer à sa musique et uniquement à sa musique jour et nuit, c’est bien ce qu’il faut être, n’est-ce pas ? Un passionné… et c’est quelque chose qui se ressent dans sa musique : le fait qu’il y met tout son corps et toute son âme. Ce n’est pas rien, ce n’est pas innocent, c’est quelque chose qu’il porte en lui et qu’il arrive à transmettre, et c’est beau… Mais il faut le reconnaître, en bonne groupie, l’adolescente a tendance à penser que tout ce que touche Orpheus est de l’or… est-ce qu’elle a tort pour autant ?
Elle est davantage surprise d’entendre qu’il s’est ainsi concentré sur une seule et unique chanson pendant si longtemps, mais quand il lui explique ce qu’avait été son intention, elle pense mieux comprendre. Enfin, elle suppose qu’il exagère tout de même quand il affirme qu’il pensait qu’une seule de ses chansons, de par sa perfection, serait capable de rendre au monde son harmonie… la musique, ou n’importe quel art, n’a pas de tel pouvoir… mais peut y contribuer néanmoins, et c’est de cette manière qu’elle le comprend de son côté. Cependant, au final, il semblait vraiment y avoir cru, et quand Aelita constate que la tristesse a voilé le regard de son interlocuteur, elle ne sait pas vraiment de quelle manière y réagir en fin de compte. Il n’y a sans doute pas mille manières de réagir… Il y a des histoires qui sont parfois trop difficiles à raconter, et l’adolescente se dit que c’est peut-être là ce à quoi son interlocuteur se voit confrontée. Et elle, du haut de ses seize ans, elle n’est vraiment pas certaine d’être capable d’y faire quoi que ce soit.
« C’est très peu probable », répond Aelita en souriant à la plaisanterie de son idole, quand ce dernier prétend qu’il pourrait être celui qui lui demanderait un autographe. Il ne faut rien exagérée… Elle pense qu’elle a un petit talent, mais elle ne peut pas imaginer être douée à ce point non plus. « Vous avez essayé d’y retravailler tout de même ? » demande la jeune fille qui sent sa curiosité naturelle prendre le dessus sur une décence qui elle voudrait qu’elle garde ses pensées et réflexions pour elle-même. « Cette chanson qui devrait rendre au monde son harmonie ? »
Bien sûr, cette chanson s’adressait alors à un monde différent, mais le monde où ils évoluent n’en aurait pour autant pas moins besoin, loin de là, Aelita est même convaincue du fait que s’il y a bien un monde parmi tous ceux dont tous les gens qui se sont retrouvés propulsés ici viennent et qui mériterait de trouver une certaine harmonie, qu’ils peinent individuellement à lui offrir, c’est bien celui-ci. Peut-être qu’ils se sentiraient tous un peu plus sereins s’ils parvenaient à cet exploit ? Et peut-être bien que non. Difficile à dire, en vérité. Impossible à dire, en fait… Mais Aelita serait curieuse d’entendre à quoi pourrait bien ressembler une telle chanson, convaincue qu’elle s’en trouverait forcément très émue, d’autant qu’à ses yeux de fan un peu naïve, toutes les chansons d’Orpheus frôlent la perfection, après tout.
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Dim 16 Jan - 18:25
La groupie du poète
feat. Aelita
Orpheus hausse les épaules sans se départir de son sourire, bien décidé à redonner à cette jeune femme un peu d'assurance. Le poète a toujours eu l'intention de mettre en avant le talent, la force et le courage des êtres humains. A moindre échelle, il continue dans cette ville. Il n'est plus capable de soulever des émeutes et de provoquer des révolutions par la seule force de ses mots, mais il continue d'essayer tout de même.
Son sourire s'affaisse quand Aelita l'interroge sur sa chanson. Le fait est qu'il a longuement songé à retravailler sa chanson. Mais d'une part, il a perdu la majeure partie de son inspiration au moment même où son coeur s'est brisé. Au moment même où Eurydice lui a été arrachée, condamnée à rester captive auprès d'Hadès et de Perséphone. D'autre part, s'il souhaite toujours que les hommes trouvent le courage de se défendre et de revendiquer leurs libertés individuelles, il a tout de même moins de foi en l'humanité qu'autrefois, à présent. Il a sans doute gagné un peu de réalisme, bien que son idéalisme et sa naïveté tendent à refaire surface avec de plus en plus de fréquence.
- Les choses sont différentes, ici. Les gens sont différents. Les forces qui agissent en notre défaveur également.
Sa voix est calme, posée. Son regard, en revanche, est d'un brun triste. Il pense ce qu'il dit, mais ce constat le peine. Il se sent parfois impuissant. Seul. Comment se sentir complet sans Eurydice ? Sans son sourire, sans la chaleur de son regard. C'est une tâche insurmontable que de seulement songer à surmonter son deuil.
- Mais j'ai d'autres projets, ici. D'autres moyens d'encourager chacun à se défendre et à garder espoir, ajoute-t-il avec plus de douceur, tentant de se convaincre lui-même aussi bien que sa jeune interlocutrice qui n'a pas besoin de l'entendre s'épancher sur ses maudits doutes.
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Ven 21 Jan - 19:44
La groupie du poète
feat. Orpheus
« Et ça vous arrête ? » demande Aelita en ne réalisant son effronterie qu’au moment d’avoir achevé de prononcer ces mots.
Elle n’en revient pas de s’adresser avec une telle absence de gêne à celui pour qui elle nourrit pourtant tant d’admiration. Une partie d’elle a envie de se gifler mentalement pour punir une telle insolence de sa part, mais il semblerait que ce ne soit pas cette part d’elle qui domine, au final, car plutôt que de s’excuser de ses paroles un peu abruptes, elle décide de les justifier, certes légèrement embarrassée, mais tout de même décidée à dire à son interlocuteur le fond de sa pensée.
« Les gens et les choses sont différents, mais nous avons autant besoin ici que d’où vous venez d’un peu d’harmonie, vous ne croyez pas ? » demande-t-elle alors sans être tout à fait sûre de savoir se montrer franchement convaincante.
Le fait est qu’elle le pense pourtant. C’est vrai, elle ne sait absolument rien de ce qu’a été la vie d’Orpheus avant de se retrouver ici, elle n’a pas la moindre idée d’à quoi ressemblait son monde, elle est totalement incapable de s’en faire une idée aussi précise qu’elle le voudrait. Mais en revanche, elle s’est fait une bonne idée d’à quoi ressemble le monde où ils se trouvent, même si elle n’y comprend pas tout, et elle sait qu’ils ont plus que largement besoin d’un équilibre et d’une harmonie qui, pour le moment, semble hors de leur portée… Est-ce qu’un chant y changerait quelque chose ? Sans doute que non, après tout, mais quand l’espoir s’amenuit, où est le mal à essayer de trouver du réconfort dans un chant fédérateur et porteur d’espoir.
Cependant, Orpheus lui fait rapidement comprendre qu’il n’a pas pour autant baissé les bras, au contraire, même. Il caresse d’autres projets, des moyens différents de permettre de se défendre et de cultiver un espoir qui a trop souvent tendance à s’éteindre. L’adolescente aux cheveux roses considère son interlocuteur avec un intérêt renouvelé, définitivement intéressée par les pistes qu’il pourra avancer en ce sens.
« Et c’est quoi, ces projets ? » Elle se reprit aussitôt, cette fois bien consciente qu’elle se montrait beaucoup trop indiscrète en plus de ne pas manquer d’être un rien insolente. « Désolée, vous n’avez peut-être pas envie d’en parler. »
Enfin, elle se dit que s’il a avancé le sujet, ça doit vouloir dire que c’est un sujet qui l’intéresse et qu’il a l’intention de partager, mais elle n’est jamais, malgré tout, qu’une fan un peu trop curieuse et insistante, pas forcément l’interlocutrice privilégiée auprès de qui elle pourrait avoir envie de discuter de tout ça. Surtout qu’elle reste malgré tout et en dépit de sa singulière expérience une simple adolescente.
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Sam 22 Jan - 17:47
La groupie du poète
feat. Aelita
L'impertinence apparente d'Aelita surprend Orpheus, mais ne lui déplaît pas. Il observe les signes de gêne s'accumuler chez la jeune femme, sans parvenir à contenir le sourire amusé qui relève légèrement le coin de ses lèvres. Le fait est qu'elle n'a pas tort, et qu'il préfère que les adolescents de ce temps et de cette ville aient la fougue nécessaire à s'indigner et à interroger plutôt que l'apathie de se taire et de ne pas s'en préoccuper. C'est rassurant, au fond, d'obtenir une telle réaction de sa part.
- Non, ça ne m'arrête pas, finit-il par admettre après un temps de silence.
Il considère la situation de cette ville par rapport à la situation du monde d'où il venait. Autrefois, il avait encouragé les travailleurs esclavagisés d'Hadestown à se rebeller. Ici, les causes à défendre sont plus subtiles, mais l'idée est la même : la liberté. Et, plus important encore, le libre-arbitre.
- Je peine encore à trouver ce qui sera à même d'unir chaque habitant de cette ville pour une même cause. Mais je ne baisse pas les bras, Aelita, soyez en assurée.
Lorsqu'elle l'interroge sur ses autres projets, il reste d'abord silencieux. Il boit quelques gorgées de sa boisson tout en se laissant le temps de la réflexion. Il n'est pas le genre d'homme à sous-estimer les capacités de compréhension des adolescents, bien au contraire. Il ne s'est jamais trouvé aussi véhément et inspirant que lorsqu'il était lui-même adolescent. Mais il se doit de faire preuve d'un semblant de réserve malgré tout, car il ne veut pas l'influencer malgré lui. Les ambitions d'Orpheus sont de libérer les hommes et de leur donner l'occasion de penser par eux-mêmes, et non de les endoctriner.
- Je me sentirai peut-être plus engagé et surtout, plus efficace en écrivant qu'en chantant, même si je ne compte pas renoncer au chant.
Il l'observe un instant, puis reprend :
- Convaincre les plus jeunes serait une bonne idée, également, vous ne croyez pas ? suggère-t-il dans un sourire. J'aimerais pouvoir contacter les établissements scolaires afin de pouvoir organiser des temps de rencontre, de conversation et idéalement, de création... C'est par l'art que nous nous en sortirons, affirme-t-il avec la ferveur du musicien et du poète.
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Dim 23 Jan - 17:34
La groupie du poète
feat. Orpheus
Aelita se sent soulagée d’entendre la réponse de son interlocuteur, qui lui prouve que ce dernier ne lui tient pas rigueur de ses propos et de son impertinence. Elle n’a certainement pas voulu lui manquer de respect, c’est même la dernière chose qu’elle veuille, mais plus la conversation se fait décontractée, plus l’adolescente gagne en confiance, comme si elle s’adressait à un ami davantage qu’à son idole… ce qui l’arrange en partie, car cela évite à ses joues de s’empourprer à la moindre réflexion, ce qui n’est tout de même pas plus mal… Elle a l’impression de mieux contrôler ses paroles… Ce qui ne l’empêche pas de verser dans l’insolence la plus involontaire, mais au moins, il n’a pas l’air de lui en faire le reproche.
Et même, il prend la peine de la corriger. Non, ce n’est pas une chose qui l’arrête, et Aelita apprécie de l’entendre, car si les idéalistes devaient être coupés dans leur élan, alors ce monde n’aurait définitivement plus aucune chance, c’est une certitude des plus absolues, et dont l’adolescente ne démordait pas le moins du monde. Elle est heureuse de trouver cette volonté et cette énergie chez son interlocuteur. Elle les estime même essentiels, en réalité.
Après, il a bien raison de le souligner : c’est une bonne chose que de vouloir réunir chaque habitant de cette ville sous une même bannière, et au nom d’une même cause, mais comment faire ? Et n’est-il pas dangereux, d’ailleurs, d’attendre d’un seul homme qu’il réussisse un tel exploit ? Difficile à dire, en réalité.
« Chanter, c’est juste une manière de diffuser ce que vous écrivez, pas vrai ? » dit-elle alors qu’Orpheus évoque avec lui ses propres projets. Et évidemment, quand il parle de convaincre les plus jeunes, elle se sent très naturellement concernée par la situation. Venir à la rencontre des établissements scolaires afin de participer à une grande conversation… c’est une bonne idée, en théorie. « Ce qui est sûr, c’est que si vous nous promettez un débat bien barbant sur la politique, y a pas grand-monde qui sera intéressé », reconnaît-elle. Y compris elle-même, d’ailleurs. « Mais y a plein de manière de faire passer des messages, et pas que les chant ! La musique d’accord, mais les livres, aussi, le théâtre, le cinéma, la peinture, les vidéos en ligne… Y a plein de manières de faire », remarque-t-elle en se sentant investie plus qu’elle n’aurait pensé l’être au début de la conversation.
Mais en même temps, se battre pour ce qu’elle croit juste (pour un monde sans danger), pour le bien et l’intégrité de tous, c’est quasiment l’histoire de sa courte vie. Alors dans le fond… c’est bien normal, pas vrai ?
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Lun 31 Jan - 11:03
La groupie du poète
feat. Aelita
La jeune femme semblait être plus à l'aise à mesure qu'ils conversaient. Ce qui était rassurant. Orpheus ne voulait pas être intimidant, même si c'était par admiration. Il voulait être compris et écouté, pas adulé. Ce n'était pas dans sa nature que de jouer le rôle de l'idole. Inspirer l'admiration, c'était obtenir une forme d'emprise, même légère, sur l'autre. Or le chanteur voulait libérer et non opprimer. Il fut donc profondément soulagé de constater qu'Aelita se sentait plus libre de s'exprimer que quelques instants plus tôt, et qu'elle n'hésitait pas à lui donner son opinion et même mieux que cela, à avancer ses propres arguments.
- Le chant et la poésie, autrefois, étaient indissociables. Ecrire et chanter, pour moi, c'est la même chose. Mais on peut considérer que c'est une manière de mieux transmettre ce que j'ai à dire, oui. La musique a tendance à plus facilement toucher le cœur des hommes que les longs discours.
L'expression "débat barbant" le fit rire doucement. Elle n'avait pas tort. Intéressé par ce qu'elle développait, il l'écouta sans l'interrompre, en profitant pour boire quelques gorgées de sa boisson. Il attendit qu'elle marque une pause avant de lui répondre :
- Oh, les débats sur la politique... Je ne serais pas le mieux placé pour faire ça. Pas du tout même. Non, j'envisageais au contraire des ateliers pour mettre en avant le génie créatif de chaque participant. Tout le monde a quelque chose à dire. Tout le monde est capable de s'exprimer par l'art. Et c'est cela que je veux encourager. Comme vous le dites, c'est quelque chose qui peut s'exprimer de diverses manières. C'est une bonne idée, tout ce que vous avez cité. Même si personnellement, je serai évidemment plus à l'aise pour guider les jeunes personnes dans la musique et l'écriture... Mais si je trouve d'autres artistes qui acceptent de participer, alors on pourra étendre le champ des possibles.
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Mer 2 Fév - 20:18
La groupie du poète
feat. Orpheus
Aelita réfléchit aux propos de son interlocuteur, quand ce dernier observe que le chant et la poésie étaient indissociables autrefois, elle se demande à quel point cela a changé aujourd’hui. En soi, c’est vrai que l’on distingue les chanteurs des poètes, à présent, mais les chanteurs qu’elle préfère sont toujours ceux qui, à l’instar d’Orpheus, parviennent à distiller de la poésie dans ce qu’ils interprètent… et par ailleurs, même quand le texte lui parle un peu moins, elle admet tout de même qu’il y a une qualité de rythme, de rime, il y a toujours quelque chose à retirer même de paroles qu’elle pourrait trouver pauvres parce qu’elles ne la touchent pas… Et c’est vrai qu’une poésie, même quand on cherche à la lire sans intonation, a tout de même sa propre mélodie. Oui, même aujourd’hui, certainement, écrire et chaner sont loin d’être deux choses différentes.
Cependant, le choix d’accords, d’un rythme, d’une mélodie, qu’elle soit lente ou rapide, hypnotique, lancinante ou vive, a toujours quelque chose de presque savant… Et c’est par là que l’émotion se transmet, si bien qu’Aelita a déjà pu pleurer en écoutant des mélodies dans des langues qu’elle ne maîtrisait pourtant pas le moins du monde. C’est certain, oui, à ses yeux, que la musique a en effet plus facilement tendance à toucher le cœur des hommes, et ce bien davantage que les longs discours.
Quand elle parle de débats sur la politique, elle doit confesser d’elle-même à quel point c’est là un sujet qui la touche franchement très peu, pour ne pas dire qu’il ne la touche pas du tout, maisi c’est aussi, bien sûr, parce que l’image qu’elle en a et naturellement biaisée, alors que, du haut de ses seize ans, elle a pourtant plus d’une opinion qui, en elles-mêmes, sont fondamentalement politiques et rien d’autre que politiques.
« C’est vrai que tout le monde a quelque chose à dire, et on laisse toujours la parole aux mêmes personnes », reconnaît Aelita, qui est honnêtement plutôt emballée par ces idées d’atelier.
Et c’est vrai que l’art est un excellent moyen d’expression, peu importe la manière dont il se manifeste. Aelita ne sait s’empêcher d’éprouver une certaine fierté quand Orpheus ajoute qu’elle n’a cité que de bonnes idées… Et forcément, elle est ravie de se l’entendre dire.
« C’est dommage, je ne connais pas vraiment d’artistes dans mon entourage, enfin je ne crois pas ! Sinon, j’aurais pu vous donner des noms ! Mais en tout cas, je pense que c’est une bonne idée, vraiment ! »
Et sur ce point, elle est tout à fait sincère.
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Dim 6 Fév - 16:08
La groupie du poète
feat. Aelita
Oui, la parole était toujours laissée aux plus influents, aux plus expérimentés, à ceux qui avaient réussi à mettre leurs principes de côté pour grimper les échelons. Orpheus était un être qui se passionnait pour une forme de politique, et pourtant il se méfiait profondément des politiciens. Il craignait, chez chacun de ses interlocuteurs, cet instant où le goût pour le pouvoir surpassait le désir de changer les choses. C'était pour cette raison qu'il avait toujours choisi d'inspirer les hommes à lutter pour se réapproprier leurs destins, sans discours mais en chanson. L'art était politique, à sa manière, mais il le trouvait plus efficace que tout représentant en costume et cravate.
A la remarque d'Aelita, il acquiesce.
- Oui, et il est temps de changer ça.
Cette conversation lui donne bon espoir de trouver des alliés précieux parmi les adolescents et les jeunes adultes. Il reste persuadé que le nombre surpassera la volonté tyrannique d'un seul être. Et qu'il n'y a pas plus énergique et efficace que les jeunes esprits, qui n'ont pas encore eu le temps d'être corrompus par le poids des ans, les désillusions et les paroles trop pessimistes des anciens.
Il sourit, ravi d'apprendre qu'elle considère que c'est une bonne idée. Il veut croire que le risque qu'elle soit biaisée par le fait qu'elle apprécie sa musique ne l'empêche pas de s'exprimer librement. Le contraire aurait de quoi lui briser le cœur, lui qui tient tant à ce que la parole soit libérée et que chacun obtienne la possibilité de développer sa pensée.
- Je me renseignerai auprès de mes connaissances. Les habitants de cette ville ne manquent pas de ressources. Et qui sait... Il semblerait que j'ai au moins une artiste en face de moi, ajoute-t-il avec une expression malicieuse, décidé à encourager l'activité de DJ de son interlocutrice.
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Mar 8 Fév - 23:16
La groupie du poète
feat. Orpheus
La conviction dont sait faire preuve Orpheus a quelque chose de communicative. Quand il parle, il est difficile de ne pas le croire, de ne pas vouloir boire ses paroles. Bon, bien sûr, à ce sujet, Aelita est naturellement de parti pris (comment pourrait-il en être autrement), naturellement biaisée par l’admiration qu’elle ressent pour Orpheus dans tous les cas. Donc quand il lui parle de changer les choses, de donner la parole à ceux qui ont trop rarement l’occasion de s’exprimer, elle se sent prête à faire partie de ceux qui changeront les choses alors que dans le fond, du haut de ses seize ans, a-t-elle tant de choses à dire que cela ? Certes, elle en a vécu, des choses, du haut de son jeune âge, mais ça ne la rend pas légitime pour autant, et ça elle le sait très bien.
Elle n’est pas forcément certaine d’être l’alliée précieuse qu’Orpheus recherche, mais elle a quoi qu’il en soit beaucoup de motivation. Aelita sait faire preuve d’un ténacité sans borne, et elle peut être particulièrement obstinée quand elle le décide, mais ce n’est pas pour autant que sa parole et l’infime force de frappe qu’elle possède peut avoir le moindre impact. A tout le moins, elle fait ce qu’elle peut, voilà tout. Et elle est assez curieuse de savoir où les ambitions de l’artiste seront capables de le mener.
Vraiment, elle ne s’était pas attendue à ce que leur rencontre la mène sur ce terrain-là, mais elle en est plutôt heureuse. Découvrir l’homme de conviction au-delà du chanteur charismatique aux textes éloquents qu’elle le savait être, ça le rend quelque part digne de son admiration, mais comme en parallèle, il lui semble plus humain, c’est aussi plus simple de communiquer avec lui. Même, elle a l’impression qu’ils participent, en cet instant, à un véritable échange d’idées… Et c’est assez stimulant, voire exaltant, pour tout dire.
Orpheus assure qu’il se renseignera auprès de ses connaissances. Elle veut bien croire qu’il en possède plus qu’elle, et bien plus à même, certainement, de contribuer convenablement à ses ambitions. Il n’a pas tort d’observer ceci, en tout cas : c’est vrai que les habitants de cette ville ne manquent définitivement pas de ressource ou d’ambition. C’est clairement une chose que l’adolescente a largement constaté, au gré de ses rencontres, même celles qui n’ont duré qu’un instant. Oh tiens, maintenant qu’elle y pense, peut-être qu’elle pourrait parler de tout ça à Alex ? Aelita est à peu près sûre que la jeune chanteuse serait intéressée.
« Hum… » Aelita se sent rougir de plus belle. « Artiste, artiste… attendez de m’avoir vu mixer, vous allez peut-être déchanter… » Elle marque une pause. « Au fait, vous accepteriez que je mixe sur un de vos morceaux ? Je sais que certains artistes n’aiment pas ça, ça dénature leurs œuvres. Je peux comprendre, encore plus si c’est pas très bien fait. » Elle baisse le regard. « Oh, sinon, j’ai une amie chanteuse, peut-être que tout ça l’intéresserait. J’y ai pensé à l’instant. »
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Lun 21 Fév - 12:30
La groupie du poète
feat. Aelita
L'humilité de la jeune femme était compréhensible, mais Orpheus était d'avis que les artistes n'avaient jamais à rougir de leur talent. Lorsque l'on se savait talentueux, mieux valait en assumer la responsabilité et se servir de ses compétences (ou, dans son cas, de son don) pour éclairer les hommes.
- Ayez confiance en vous et en votre talent. L'assurance, c'est 60% de ce qui fait qu'un public vous écoutera et vous soutiendra.
Et il parlait d'expérience. Il n'avait jamais autant réussi à séduire le cœur des hommes et à les encourager à se révolter que lorsqu'il avait délaissé ses hésitations et ses doutes. C'était ainsi pour toute occasion de la vie sociale, en vérité. Si l'on paraissait douter de soi, alors les interlocuteurs doutaient également.
La question du morceau remixé était surprenante, tout simplement parce qu'Orpheus n'était pas familier avec ce style de musique. Cependant, la surprise se transforma bien rapidement en enthousiasme.
- Oh. Oui, oui bien sûr que j'accepte ! C'est toujours intéressant d'avoir un nouveau point de vue sur son œuvre, une nouvelle interprétation... La musique est sa propre maîtresse, vous savez. Je n'en suis qu'une voix de temps en temps. Mais mes chansons, même si c'est moi qui les ai écrites, n'ont pas pour prétention de ne rester qu'avec moi. Elles sont pour tout le monde.
Il était curieux et pressé, à présent, d'entendre cela. Il se demandait toujours ce que les auditeurs retenaient de ses compositions. Et il avait le sentiment qu'un remix de l'un de ses morceaux serait un très bon angle de réponse à ce sujet.
La mention d'une autre chanteuse était un ravissement, pour Orpheus. Un sourire illumina son visage.
- Tout le monde est invité, et accepté, bien sûr ! Proposez-lui. On aura l'occasion d'en reparler lorsque je viendrai vous voir, promit-il alors.
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Mar 22 Fév - 19:44
La groupie du poète
feat. Orpheus
Il semble à Aelita qu’elle a déjà entendu cela, que l’assurance faisait une grande part du travail dans le contexte bien spécifique de la performance artistique. Elle veut bien le croire, et heureusement, elle n’est pas complètement réservée et est tout à fait capable de supporter la pression et d’avoir un minimum confiance en elle. Mais bien sûr, ça ne veut pas dire que dans certaines circonstances, elle ne peut pas perdre un rien de cette belle assurance, surtout si elle doit redouter de ne pas être à la hauteur des attentes que l’on peut placer en elle. Quoi qu’il en soit, l’adolescente apprécie très sincèrement les encouragements de son interlocuteur. Tous les conseils sont naturellement bons à prendre, mais quand, en plus du reste, ils vous viennent d’une personne que vous estimez, alors d’un coup d’un seul, ils valent tout l’or du monde.
Et en l’occurrence, Aelita se doute que les conseils d’Orpheus ne viennent pas de nulle part, et que ce dernier a largement eu le temps de parler d’expérience. Elle, de son côté, ne peut pas prétendre en avoir la même, mais s’imprégner de celle des autres lui paraît particulièrement enrichissant.
Aelita ne sait pas trop si elle se montre trop aventureuse ou non quand elle suggère à Orpheus de remixer un ou plusieurs de ses morceaux. Au moment de le suggérer, elle se sent un peu mal à l’aise, elle ne voudrait pas qu’il s’imagine que c’est parce qu’elle trouve que ses morceaux ne sont pas assez bons. En réalité, c’est tout l’inverse : elle nourrit une admiration sans borne pour tout ce qu’il touche, y retoucher, c’est davantage une manière pour elle de le faire découvrir sous un nouvel angle sans pour autant le dénaturer. Mais heureusement, Orpheus a l’air de le comprendre, et même de bien le prendre.
« Oh, merci… Je vous montrerai le résultat, vous me direz ce que vous en pensez ! » dit-elle avant de se rappeler qu’il avait sans doute mieux à faire – tant pis, elle le dit, et pour cette fois, elle décide de ne pas s’excuser de ses propos, quand bien même elle constate bien qu’elle a par trop tendance, à cet instant, à accaparer le temps et l’attention de son interlocuteur. Depuis combien de temps sont-ils en train de parler, d’ailleurs ? Peut-être bien qu’elle devrait simplement le laisser tranquille. Mais elle aime beaucoup trop parler avec lui, et elle le trouve beaucoup trop intéressant pour s’y résigner, en fin de compte. « D’accord, je proposerai à mon amie. Et si j’en ai d’autres qui me viennent en tête, je le ferai aussi. » Elle laisse passer un temps de pause. « Je… j’ai déjà pris beaucoup de votre temps, n'est-ce pas ? »
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Invité
Jeu 3 Mar - 18:09
La groupie du poète
feat. Aelita
Orpheus hocha la tête avec enthousiasme quand elle lui proposa de lui montrer le résultat. Il s'interrogea un instant sur la manière la plus efficace de garder le contact afin que ses promesses ne soient pas vaines, et trouva soudainement la réponse à sa question silencieuse.
- Oh, attendez...
Il sortit un stylo d'une poche intérieure de sa veste. Cherchant un support du regard, il ne trouva que l'une des serviettes en papier posées sur la table et se résolut, avec un petit sourire désolé, à y noter ce qu'il voulait écrire. Il tendit ensuite la serviette à Aelita avec ce même air avenant.
- Mon adresse mail, si vous voulez m'envoyer ça.
Orpheus était certes encore novice en tout ce qui concernait l'informatique et les nouvelles technologies, mais il avait quand même dû s'efforcer de comprendre le strict minimum, pour un semblant de suivi de sa carrière. Et la nécessité de se créer une adresse mail professionnelle avait fini par s'imposer. Depuis, particulièrement fier d'être joignable par ces moyens, il attendait l'occasion de pouvoir partager cette information. Alors, la confier à Aelita était une décision facile à prendre : la jeune femme était intéressante, et il était sincèrement de savoir ce qu'elle allait bien pouvoir faire de ses musiques.
Il lui adressa un nouveau sourire après qu'elle ait confirmé qu'elle demanderait à cette amie en question de participer. Et peut-être à d'autres, si elle y songeait. Il ne le formula pas à voix haute, mais il était soulagé de savoir qu'elle prenait vraiment cela à coeur. Si d'autres jeunes personnes de son âge étaient aussi motivées et inspirées, alors... Il y avait de l'espoir. Et l'espoir, c'était tout ce que voulait voir le poète dans le regard et le comportement des habitants de cette ville.
Son visage s'adoucit à la dernière question d'Aelita.
- J'ai été heureux de passer ce temps en votre compagnie, Aelita. Il commence en effet à se faire tard, mais... Je peux vous raccompagner, si vous le souhaitez.
Invité
Sam 5 Mar - 9:43
La groupie du poète
feat. Orpheus
Aelita n’en revient définitivement pas de la gentillesse et de la patience de son interlocuteur, qui non content de prendre du temps pour elle, a vraiment pris le temps de l’écouter et d’avoir une vraie conversation avec elle. L’adolescente aux cheveux roses a réellement le sentiment de ressortir grandie de cette conversation, et ça lui fait honnêtement beaucoup de bien. Elle est sincèrement heureuse que cette discussion ait finalement été aussi agréable et aussi fluide, ce n’était pas forcément gagné d’avance. Mais Orpheus s’avère être le genre de personnes avec lesquelles il est très simple de parler, de discuter agréablement, et d’avoir une discussion de fonds.
L’adolescente récupère le papier sur lequel l’artiste a inscrit son mail (elle préfère largement ça à un numéro de téléphone : si c’était ce qu’il lui avait donné, elle n’aurait jamais osé le recontacter, c’est sûr et certain). Elle glisse aussitôt le papier dans son portefeuille pour être sûre de ne pas le perdre, même si elle n’a pas la moindre intention, bien sûr, d’abuser de la faveur qui lui est faite. Elle ne lui écrira que si la situation l’exige, même s’il y a toujours un sentiment agréable à éprouver tout à coup une sorte de sentiment de proximité avec son idole, même si ce sentiment n’est peut-être que factice en fin de compte… Elle verrait, mais elle garde à l’esprit tout ce qu’ils se sont dits, et elle n’a pas l’intention d’en oublier quoi que ce soit.
Malheureusement, elle sent bien qu’il est temps pour eux de se dire au revoir. Elle a conscience qu’elle a déjà pris beaucoup de son temps et qu’il doit être impatient de rentrer chez lui – ce qu’elle comprend tout à fait, au passage. Aelita affiche un sourire quand son interlocuteur lui assure avoir été heureux de passer du temps en sa compagnie : vraiment, cet homme a toutes les qualités du monde. Et même, il se propose de la raccompagner. C’est tentant, et Aelita songe aux regards qu’elle pourrait attirer si Orpheus en personne la ramenait à l’orphelinat… mais non, elle ne va pas abuser.
« Oh, c’est vraiment gentil de votre part, mais ne vous ennuyez pas pour moi, je n’habite vraiment pas très loin. »
Bon, en fait, il y a une petite trotte pour rejoindre l’orphelinat, mais Aelita a toujours aimé marcher, ce n’est définitivement pas un souci pour elle, bien au contraire, ce sera même un plaisir, au bout du compte.
« Encore merci pour cette conversation, j’ai vraiment aimé parler avec vous », reprend-elle avant de prendre congé de son interlocuteur.
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