Poor unfortunate soul | Ariana

▿ Date de naissance : 19/02/1972

Poor unfortunate soul

Dans cette ville, les cas d'exception, qui sortent d'un ordinaire qu'il avait su rendre, dans son cabinet de Baltimore, extraordinaire au gré de expériences qu'il prenait soin de mener au mépris de ses patients, sont légion. S'il a fallu accepter de mettre de côté logique et préconçus pour accepter les notions de sorcellerie, superpouvoirs, créatures, magie... tout cela, en définitive, n'a fait que rendre cet endroit plus passionnant aux yeux de Will. Peut-être plus dangereux, aussi, mais le danger est une possibilité qu'il faut savoir ne pas exclure sans pour autant la trouver excluante.

Son carnet de visite ne désemplit pas, et ses patients, nombreux, compliquent la prise de rendez-vous pour quiconque voudrait venir s'asseoir sur le fauteuil où il accueille, invariablement, ces esprits qu'il passe au crible. Ici plus que nulle part ailleurs, ont ressent le besoin d'exorciser, de briser la barrière de l'inconscient. Vie passée douloureuse, retour d'entre les morts, changement d'apparence ou de coeur, incompréhension globale, perte de mémoire, impossibilité de retrouver ses proches, autant de variables qui interviennent en défaveur de la moindre appréhension cohérente du quotidien. Autant de variables qui font les beaux jours des psychiatres de la ville. Ici, la concurrence n'est sans doute pas à redouter, il y en a bien assez pour tout le monde, en fin de compte. Et Hannibal s'est toujours révélé plus curieux qu'inquiet des méthodes de ses pairs.

Rencontrer de nouveaux patients devient donc de plus en plus rare à mesure que le nombre de ses patients augmente, garnissant son carnet de visite de multiples rendez-vous qui le tiennent autant occupé que possible (ce qui ne lui fait pas oublier, pour autant, ses activités annexes). Mais c'est le cas aujourd'hui, alors qu'Hannibal attend la venue d'une jeune femme du nom d'Ariana Dumbledore. Une page blanche, mais plus pour longtemps. Il prendrait soin de disséquer minutieusement son esprit et ses pensées comme il l'a toujours fait avec quiconque s'est un jour aventuré dans son sillage. Patient ou non d'ailleurs. A l'heure dite, après avoir pris congé de son patient précédé, il se dirige vers la salle d'attente, et son regard tombe sur cette jeune femme qui doit sans doute être la suivante.

"Mademoiselle Dumbledore, je présume ? Entrez, je vous prie."

Il l'invite d'un geste à prendre place en salle de consultation, lui désigne le fauteuil confortable où s'asseoir tandis que ce dernier s'installe lui-même sur le fauteuil lui faisant face.

"Dites-moi, pourquoi avoir souhaité me voir ?"

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Poor unfortunate soul

"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

J'avais fait la promesse à mon frère, de poursuivre un suivi psychologique. Disons que dès que j'avais retrouvé Albus, quelque part j'avais été contente, de me débarrasser de mon ancien suivi psychologique, car c'était d'un redondant ... Raconter mon blablabla habituel, prendre mes médicaments, même si évidemment, certain de mes médicaments finissaient dans les toilettes. Les moldus avaient une science assez étrange, c'était des médicaments pouvant comme stopper l'esprit, c'était horrible, j'avais eu tellement peur, que dès que j'avais compris, pourquoi j'étais prisonnière de mon propre esprit, n'arrivant même plus à penser, j'avais cesser de prendre les médicaments en question, puis je mettais retrouvé libre ! certes, ça ne faisait pas ça avec tout les médicaments, puis moi-même je n'étais pas médecin, alors disons, que tout était devenu délicat. J'étais dépendante de certains de ses médicaments, j'en avais besoin et j'avais assez honte de le dire à mon frère, pour ça que j'avais aussi facilement acceptée ce rendez-vous, chez un nouveau psychiatre. J'avais caché mon ordonnance dans mon sac, sachant que ce psychiatre en question, serait lié au secret médical. Hors de question, que mon frère soit au courant de cette dépendance, je pouvais me débrouiller seule ! je l'avais bien fait pendant trois ans ... Ou plutôt deux ans, vue que j'avais été internée la première année, de mon arrivée ici. En rentrant dans le cabinet du docteur Lecter, je peux voir que tout est d'une propreté incroyable ... Pas que mes autres médecins étaient des porcs, non, mais la ... On pouvait sentir le sens du raffinement, du luxe, une personne très méticuleuse, minutieuse, c'était à la limite du flippant ... Oui j'avais trop lu de livre policier sans doute. Puis dès que je rencontrais le docteur Lecter, ma première pensée fut "quel bel homme" , avant de me dire "c'est un moldu Ariana, juste un moldu", mais je n'allais pas me plaindre, que se soit lui mon psychiatre, au moins, si je m'ennuyais, je savais ou regarder ... Quoi que le regard de ce médecin avait un côté déstabilisant, étais-ce ce côté regard de glace ? Par méchant non ... Mais comme ci la personne était en train d'étudier, voir d'admirer ... Ou je me faisais tout simplement des idées, et il était temps que j'aille m'asseoir sur ce confortable fauteuil. J'hochais la tête à sa bonjour, ainsi qu'à sa question "Docteur Lecter" , tout en prenant bien place, je comprenais pourquoi ce médecin avait du succès, rien que pour poser mes fesses sur ce fauteuil, la séance valait le coup, enfin il était temps de revenir aux choses sérieuses. Le docteur s'installant sur la fauteuil en face de moi, il pris la parole et je me mordis la lèvre. "Mon frère souhaite que je reprenne un suivi psychologique ... De mon côté, je n'étais pas vraiment pour seulement" dis-je en sortant mon ordonnance "il y a des médicaments dont je ne peux me passer ... Il n'y a qu'un psychiatre qui peut me les prescrire, mais en aucun cas, je ne veux que mon frère soit au courant, je suis ... Que j'ai besoin de ses substances" dis-je tout en baissant doucement la tête, fronçant des sourcils, car pour moi, c'était une faiblesse d'avoir besoin de ce genre de médicaments.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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Ceux qui s’introduisent à lui, pour la première fois, dans son bureau, ont bien souvent la même attitude, la même réaction, les mêmes paroles, presque comme un réflexe de défense : ils sont là parce que quelqu’un d’autre les a poussés, ils n’ont pas besoin d’être là, ils ne croient pas en la psychanalyse, tout ceci n’est qu’une absurde farce… Ce genre de propos ne viennent que prouver la véritable nécessité d’une telle intervention, en vérité. L’insécurité, le besoin de se rassurer sur son état mental, est une preuve manifeste de la fragilité d’un esprit naturellement malléable, et évidemment, quand il s’agit de manipuler ces failles selon son bon gré, l’on peut compter sur notre brave docteur Lecter pour être fidèle au poste, toujours ravi de rendre service, bien sûr.

C’est donc son frère qui l’a poussée à prendre – non pas prendre, reprendre, c’est une information qui a son importance – un suivi psychologique. C’est là une information des plus précieuses, qu’Hannibal prend le plus grand soin de retenir, conscient qu’elle lui servira plus tard. Son frère joue un rôle, c’est naturel, la famille joue toujours un rôle, quel qu’il soit : reste à déterminer plus précisément lequel. Ainsi, même si elle ne voulait pas reprendre une thérapie, elle l’a fait tout de même. Sous l’influence de son frère ? Non, à l’évidence, non.

Puisqu’elle lui parle aussitôt des médicaments dont elle est dépendante. Une information qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Les âmes dépendantes sont souvent faciles à influencer car il est simple de savoir de quels arguments user pour les avoir sous sa coupe, mais elles sont aussi parfois les plus instables et donc les moins intéressantes. Ariana Dumbledore n’a pas encore sa curiosité, ce qui n’est sans doute pas plus mal pour lui, en tout cas pour le moment : il n’est jamais une bonne chose de faire l’objet de la trop grande curiosité d’Hannibal Lecter.

"Nul n’a "besoin" de ces substances. Votre dépendance à ces produits est aussi réversible que vacillante est votre volonté à obtenir une aide véritable." Il marque une pause. "Je m’arroge le droit de décider du traitement qui me semblera le plus approprié pour vous", il ajoute d’un ton ferme. "Je ne répéterai rien à votre frère, tout ce qui est dit dans ce cabinet demeure dans ce cabinet. En revanche, n’espérez pas obtenir de moi que je cautionne ou encourage vos addictions." Il marque une pause. "Je comprends donc que vous avez un passif en la matière. Et si vous m’expliquiez ce qui a justifié un suivi psychologique pour commencer ?" demande-t-il en la jaugeant d’un regard qui la passe au crible.

Si elle attendait de lui qu’il lui prescrive les médicaments qu’elle souhaitait avant de s’en aller aussi sec, elle s’est lourdement trompée. Ses méthodes sont… contestables, et on déjà été contestées par le passé, mais certainement pas pour ces raisons.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Mon droit de bouder peut être activé ? Je vais l'activer tout en gardant le sourire. Si je n'avais pas besoin de ses "substances" alors pourquoi, on m'avait gavé de ses cochonneries pendant des années ? Un psychiatre qui une façon de soigner, différente de celle des autres psychiatres ... Hum ... Dans le fond je n'étais sans doute pas venu pour rien, du moins je l'espère, car oui, j'étais tout de même assez addicte à ses "substances", la honte de chez honte! j'écoute le docteur Lecteur "Donc ... Je peux aller mieux sans ce genre de médicaments, dans ce cas, pourquoi on m'a prescrit ça ? Maintenant je ne peux plus m'en passer, et la, on me dit d'arrêter" j'hausse les épaules tout en fronçant des sourcils. C'était facile à dire, mais quand même, je voyais bien que dès que je ne prenais pas mon traitement, je commencé à faire des angoisses, sans oublier les tremblements, des crises de nerf et j'en passe ... Oui avant j'avais déjà des angoisses, mais la, c'était du au manque et le pire, c'est que à présent, j'angoissais à l'avance d'être en manque, un véritable cercle vicieux. La façon dont le docteur parle, montre clairement que c'est lui le patron, je ne pouvais m'empêcher d'arquer d'un sourcil, bien oui, c'était lui qui avait le droit de faire l'ordonnance, il avait la carotte comme disait les moldus, je n'avais plus qu'à me montrer sage et docile ... Hum serpentard va, pensais-je avec un petit sourire en coin. Je lève les mains en signe de paix "Mais je n'ai rien demandé, c'était surtout un constat après tout, maintenant je suis votre patiente, si je pète un câble quelque part, bien c'est à vous de gérer ça ... Bon je peux gérer ... Quoi que ... Bref, je ne suis pas la pour rien de toute façon, c'est qu'il y a un problème ou des problèmes", je n'étais pas un problème, j'étais des tas de problèmes, comme ça on pouvait dire que ça allait bien plus vite. Une catastrophe ambulante sans médicaments youhou !!! non mais ça reste la honte, je ne voulais pas en parler à mon frère, des médicaments moldus ... La honte. Un passif ? Ouahou "Alors la ... ça risque d'être une longue histoire ... Je suis arrivée ici j'ai de suite été internée pour crise d'angoisse, dépression et j'en passe ... Et c'est la qu'on m'a donné pas mal de ces choses pour me calmer, j'y ai passé un an et je suis sorti avec un suivi puis ... Disons que c'était redondant, alors j'ai préféré arrêter le suivi, mais voila je suis coincé ... Alors oui je veux bien aller mieux, il n'y a aucun problème, mais du coup je fais quoi ? Je dois subir un sevrage ? Non parce que croyez moi, je sais à quoi l'on ressemble quand on manque de ces trucs la et c'est moche ... La honte ..." , encore une fois, les moldus m'avait mise dans un sale état, ce que je pouvais les détester.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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"Certains médicaments sont en effet utiles et efficaces, mais ils ne peuvent quoi qu'il en soit satisfaire à l'amélioration de votre santé physique et mentale qu'un temps déterminé. Afin justement d'éviter un état de dépendance qui est manifestement celui dans lequel vous vous trouvez. Je ne peux pas présumer des intentions de mon collègue, et je veut bien croire qu'elles aient été fondées, mais dans tous le cas, je ne prescris aucune forme de médication sans un diagnostic précis, et pour le moment, je n'ai fait qu'effleurer la surface."

Et Hannibal veut toujours creuser les choses en profondeur avant de prendre la moindre décision, sous peine que cette décision ne soit pas tout à fait appropriée aux circonstances. Il n'est pas un thérapeute très... conventionnel, et il n'hésite jamais à exploiter en même temps qu'il les explore les failles de ses patients. Dans tous les cas, ses traitements eux non plus ne sont pas conventionnels. Parfois douloureux, mais toujours efficaces.

Elle ne parviendra pas, même en protestant très fort, à la faire changer d'avis, alors autant balayer les exigences de la jeune Dumbledore d'un revers de la main pour explorer davantage son persona afin de comprendre sa manière de penser, et quels leviers émotionnels soulever pour satisfaire à sa curiosité en même temps que de lui soumettre le traitement qu'il jugera le plus approprié.

"Je crois que vous n'avez pas compris la question que je vous ai posée", remarque posément le psychiatre en jaugeant son interlocutrice du regard alors qu'elle lui parle de ses crises d'angoisse et de sa dépression, pour laquelle elle a été traitée, avant de revenir immédiatement à son traitement, qu'Hannibal ne veut pas voir entrer en ligne de compte pour le moment.

Elle parle immédiatement de sevrage, et Hannibal a le sentiment qu'elle se dérobe, mais penser qu'elle peut éluder le sujet serait mal le connaître. Gratter sous la surface est sa spécialité. Et encore sous la surface sous la surface, jusqu'à connaître votre nature la plus profonde, celle que ne soupçonnent même pas les principaux concernés. Et bien sûr, si ce qui se dissimule sous la surface se révèle d'une obscurité sans nom, c'est mieux encore, bien sûr.

"Ce que je vous demande, ce n'est pas le diagnostic de mes prédécesseurs mais les éléments qui ont mené à ce diagnostic." Il marque une pause. "Je vous déconseillerai fortement de vous dérober à mon analyse, vous n'y gagnerez rien." Il la toise, laisse passer un temps de pause durant lequel il se contente de l'observer avec la plus grande attention. "J'ai besoin de connaître l'origine profonde de vos crises d'angoisse et de votre dépression."

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Je rêve, ou dans le jargon médical, les médecins ont une façon de parler à donner une crampe au cerveau ? Non parce que je pouvais toujours rêver, mais entre un psychiatre qui m'a fait tout un discours pour que je prenne des médicaments, comme quoi c'était le mieux pour moi et blablabla ... Puis un médecin qui me dit "attends d'abord faut établir un diagnostic, le traitement on verra après" ... Euh ouais ... D'accord, mais en attendant j'étais tout de même en manque de médicament, je voulais bien d'un diagnostic ... Quoi qu'on m'avait dit "on doit vous garder à l'hôpital, car un diagnostic ne se fait pas en un jour" et j'en passe, et la ... Visiblement j'aurais ce diagnostic aujourd'hui ? Oui j'avais une crampe au cerveau la, la méga crampe du siècle, celle qu'on peut aussi retrouver sur les ordinateurs dans cette ville, quand ça affiche "error 404". Alors pendant que le docteur Lecteur venait de parler, moi mon cerveau avait perdu toute connexion, le réseau était mort, mais j'avais bien compris que je n'aurais pas mes médicaments, sans diagnostic, alors combien de temps ça allait prendre ? Bon allez, je suis chaud pour poser une diagnostic, fait p*ter les questions je suis prête ! alors comme ça, il a effleuré la surface ... Oui c'est aussi un terme adéquate, enfin je crois ... Puis à sa remarque, je faillis répliquer un "sans déconner" , mais je me retins de justesse, chut Ariana ! mon frère m'avait dit de voir un médecin, de l'écouter, que se serait pour mon bien, donc j'allais faire des efforts, tourner ma langue sept fois dans ma bouche ... C'est difficile, attends je recommence ... M*rde c'est compliqué ce truc, bon bref, j'ai réussi à faire des pirouettes avec ma langue, eurk, heureusement que Albus était pas la pour lire dans mes pensées, j'eu alors envi de pouffer de rire, à la réaction qu'il aurait pu avoir. Bon Ariana stop, il est temps de se concentrer ! je lui explique le pourquoi du comment on m'avait prescrit des médicaments, pourquoi j'avais été hospitalisé seulement ... Je devais admettre que je venais de croiser un psychiatre bien plus rusé que les autres, j'eu alors un sourire en coin à ses questions. Me reculant doucement, pour bien m'asseoir les bras croisés contre ma poitrine, j'avais affaire à un boss la. "Ouahou ... C'est bien la première fois que je croise un psychiatre, qui n'y va pas par le dos de la cuillère et j'avoue que même si ça m'agace, je vous admire la ..." , le pire c'est que c'était vrai, j'étais en train de l'admirer, tout comme j'étais en train de le détester à cet instant présent. Comment expliquer que j'étais une sorcière à un moldu ? Devais je appeler mon frère pour lui demander conseil ? Hum ça viendrait à parler de cette dépendance aux médicaments, non, je pouvais y arriver. "L'origine ..." je fis une pause "Disons qu'à l'origine, ça vient de quelque chose de provoqué dans le monde d'où je viens ... Je ne suis pas comme les autres et nous n'avons pas le droit de le dire à des gens comme vous ... Seulement cette ville est différente, alors je ne sais pas trop quoi penser" , ici il n'y avait pas de ministère de la magie que je sache, enfin mon père avait tout de même fini à Azkaban, parce qu'il avait voulut me venger, j'en avais perdu à cause des moldus, et je ne voulais pas encore que se soit le cas.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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Hannibal reste parfaitement indifférent avec ce qui passerait peut-être pour un compliment alors qu'Ariana lui affirme qu'elle est à la fois admirative et agacée de la manière directe dont il s'adresse à elle. Ce n'est pas toujours en ces termes qu'il s'adresse à ses patients, mais aux grands maux les grands remèdes : ceux qui méritent d'être remis à leur place le seront sans sommation, à plus forte raison que rien n'insupporte davantage notre psychiatre que l'absence de respect.

C'est une chose qui l'insupporte par-dessus tout et qu'il ne laisse pas passer. Alors oui, il la remet à sa place dans l'intention de creuser sous la surface, et de comprendre plus clairement qui est Ariana Dumbledore, cette jeune femme dont le caractère lui fait penser à beaucoup d'autres, au fond, mais il sent que les secrets qu'il renferme sont, en revanche, bien plus intrigant, suffisamment intrigant pour qu'il daigne s'intéresser à son cas aussi longtemps que nécessaire. Car en effet, quand un cas doit finalement le lasser, il n'insiste pas et décide de s'en désintéresser. Seuls n'ont son temps et son attention les cas les plus exceptionnels. A l'exception de ceux qui finissent tout naturellement dans son assiette, bien sûr.

Quand son interlocutrice accepte de lui en dire plus, c'est en des termes particulièrement cryptiques, et qui ne suffisent certainement pas à comprendre ce qui lui est arrivé. Un problème lié à son monde, un secret plus ou moins bien gardé - il tient peut-être déjà quelque chose, parce que même si rien n'est dit, le pouvoir d'un secret, parfois bénéfique, parfois violent, n'est jamais sans conséquence, vraiment. Et les conséquences en question, Hannibal les a sous les yeux... Oui, tout ceci n'est pas suffisant, mais Hannibal sait qu'il parviendra à démêler le reste. Quoi qu'elle puisse en dire, et quand bien même elle semble un rien braquée à l'heure actuelle, elle finira par se livrer, parce qu'il ressent qu'elle en caresse le souhait. Un souhait qu'elle n'admet peut-être pas.

"Bien sûr, le secret professionnel m'impose d'en dire le moins possible, mais j'ai vu s'installer à la même place que vous des superhéros, des sorciers, et même des extraterrestres. En effet, la donne a changé dans ce monde, vous pouvez parler plus librement. Et quand bien même ce secret était de ceux qu'il ne faut impérativement pas divulguer, je ne suis pas, quoi qu'il en soit, autorisé à laisser filtrer la moindre information."

Le secret professionnel est de ceux qu'il n'a jamais trahi, même au cours de ces exceptions qui auraient dû l'y conduire. Toutes ces intentions de meurtre qu'il n'a pas prévenues mais, bien au contraire, encouragé, ont fait de lui ce qu'il est à ce jour.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Alors comme ça cet homme avait déjà rencontré des "extraterrestres", est-ce qu'il était en train de se moquer de moi ? Car si c'était le cas, ça n'avait vraiment rien de drôle, bien au contraire, se serait même assez blasant. Après, il était clair que ce monde était bien différent des autres, enfin des autres, je ne connaissais que le mien, mais après tout ce que j'avais pu entendre, comment pouvais je douter des paroles de cet homme ? Disons que j'avais du mal à faire confiance, surtout à un moldu ... Malgré tout, j'étais tout de même bien présente, le docteur Lecter, était un psychiatre qui arrivé à mettre le doigt sur ce qui faisait mal, et je devais dire que c'était assez dérangeant, d'ailleurs, est-ce que ça voulait dire que se serait un bon psychiatre ? Après tout, il avait réussi quelque chose la ou les autres échoués. Regardant autour de moi, je voyais un bureau bien propre, ranger, nettoyer, il n'y avait pas de désordre ... Hum ... Que pouvais je en penser ? Bon c'était bien beau de vouloir comprendre le docteur Lecter, mais celui ci attendait tout de même des réponses, et ce n'était pas dans mon silence, qu'il allait obtenir quoi que se soit. Oui le secret professionnel et tout ce qui pouvait aller avec, je connaissais bien ... Je réfléchi encore un peu, de toute façon, si quelque chose n'allait pas, je n'avais qu'à appeler mon frère, ce ne serait pas un moldu qui lui ferait peur. "Alors ... Je suis une sorcière, seulement je viens d'un monde ou les sorciers doivent restaient cachés, ont ne peut pas dévoiler nos pouvoirs aux ... Sans magie, ont dit moldus" dis je tout en haussant des épaules, avant de réfléchir à mes prochaines paroles. "Enfant, on ne découvre pas tout de suite notre magie, elle vient comme ça ... Et moi bien ... J'ai découvert ma magie assez petit, puis je voulais m'amuser avec ..." , seulement je n'avais aucune maîtrise de celle ci, c'était normal pour une jeune sorcière de sept ans. "Des enfants moldus ont vue ma magie" dis je en haussant à nouveau les épaules, tout en fronçant des sourcils, car ce n'était pas la plus agréable partie de l'histoire. D'ailleurs, il y avait toujours une sorte de flou, parfois dans des cauchemars c'était très net, puis parfois tout redevenait flou ... "J'étais petite et assez naïve, un peu trop gentil même, sensible, enfin il suffit de quelque chose, pour que ... " je me contentais d'hausser encore les épaules, n'ayant pas envi d'en parler davantage, on m'avait voler ma jeunesse, mon enfance, mon adolescence, on avait voler une partie de mon âme, on m'avait briser ! je ne ressentais que de la haine envers les moldus, même si dans ce monde, j'avais tout de même du apprendre à me calmer, puis à me montrer plus sympathique, plus facile à dire qu'à faire, mais je pouvais y arriver, je n'étais pas faible.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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La jeune femme accepte de se montrer plus bavarde, et le psychiatre estime qu'ils sont donc parvenus à franchir un palier essentiel. Voilà qui lui convient parfaitement. Hannibal ne peut en effet progresser qu'avec un minimum de docilité et de compliance de la part de ses patients. Elle lui apprend donc qu'elle est une sorcière, et elle n'a pas besoin d'en ajouter beaucoup plus pour qu'il comprenne à quel type de sorcière il devait avoir affaire (avoir su si rapidement intégrer de telles notions à ses analyses et à son vocabulaire poursuit de le surprendre lui-même mais en dit long en revanche sur des capacité d'adaptation qui sont à ses yeux la clé nécessaire à chaque être humain pour une évolution vers un statut de conscience supérieure). En entendant le mot "moldu", Hannibal comprend qu'elle doit être une sorcière comme l'est également Regulus Black, et il note mentalement ces informations qui pourront se compléter et lui permettre de se faire une idée nouvelle d'une situation qu'il ne maîtrise pas encore tout à fait.

Elle accepte d'en dire davantage, de lui apprendre que sa magie, quand elle était enfant, avait été vue par les mauvaises personnes. Par l'intermédiaire d'autres, Hannibal avait appris que la magie, chez les enfants, s'exprimait d'une manière chaotique et aléatoire, que les enfants en question ne maîtrisaient pas vraiment. Le bon usage de la magie venait plus tard et se retrouvait limité malgré tout : un conglomérat de règles et d'impératifs qu'Hannibal aurait eu peine à trouver à son goût.

"Etouffer le sentiment de haine que vous ressentez à l'égard de ces individus est un conseil que je ne saurais vous donner." Il marque une pause et adresse un regard appuyé à son interlocutrice. "Mon rôle est très spécifiquement de vous inviter à faire face à vos émotions même les plus violentes et les plus inavouables afin d'empêcher les effets néfastes qu'entraîne nécessairement leur répression", reprend-il tranquillement toujours sans la lâcher des yeux.

Il commence doucement à cerner chez la jeune Ariana quelque chose qui lui avait échappé jusqu'alors, plus qu'une rébellion de bac à sable, sa rage, sa hargne et la part d'obscurité qu'elle garde en elle trouve une source plus profonde et par conséquent bien plus intéressante. Une source qu'il est nécessaire à ses yeux de déterrer. Distinguer doucement, certainement cette part d'obscurité fait d'elle l'un de ces esprits de choix parce que malléables.

"Quel a été ce "quelque chose" ?"

Qu'elle le veuille ou non (et il est assez certain en cet instant qu'elle ne le veut pas), Hannibal obligera sa jeune interlocutrice à aller au bout de son histoire : il l'observe comme un impératif, comme une nécessité, et cette jeune femme dont l'innocence semble avoir été fauchée dans la fleur de l'âge n'y coupera bien évidemment pas.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Me montrer honnête dans ce monde ? Déjà que dans l'ancien, nous sorciers devions nous cacher, pouvais je vraiment faire confiance à cet homme ? Oui j'avais bien remarqué que cette ville était différente, qu'il y avait des personnes différentes, mais ... Pour moi, se serait toujours quelque chose de très délicat. Dans cette ville, j'étais une tout autre Ariana, forte, qui n'avait pas peur d'exprimer le fonds de ses pensées, l'ancienne Ariana, bien elle était morte, au sens propre comme au sens figuré, dans mon monde, oui j'étais bel et bien morte, et mise à part à mes frères, je n'avais pas du manquer à grand monde, vue que personne ne connaissait mon existence. D'ailleurs, si je suis ici, c'est aussi pour mon frère, Albus, lui prouver que je pouvais aller de l'avant, même si de base, j'étais surtout la pour mes médicaments, mais peu importe ... J'étais présente, face à ce docteur, c'était déjà un grand pas chez moi, le fait de venir, puis d'accepter de parler. Maintenant ... Cet homme faisait son travail, évidemment, seulement nous rapprochions d'un sujet qui n'allait pas me plaire. L'enfance, un sujet qui devrait être plein de bon souvenir ... Pas pour moi. Voila que j'étais en train de parler magie avec un moldu, qui l'aurait cru ? En tout cas, celui-ci continué de m'écouter attentivement, c'était un bon point, n'est ce pas ? Puis parlant petit à petit de ma découverte de la magie, du fait que des enfants moldus, n'auraient jamais du la découvrir, qu'il y avait eu quelque chose ... Tout en parlant je ne pouvais m'empêcher de froncer des sourcils, avant de faire une pause, et que le docteur Lecter ne reprenne la parole. Lorsqu'il me dit le mot "haine" , j'avais envi de lui hurler dessus, comme quoi non, ce n'était pas vrai, il ne pouvait pas lire dans mes pensées, il en avait pas le droit, tout comme j'avais de soupirer de soulagement, en voyant que celui ci avait compris, mais ... Voila qui était tellement compliqué à vivre. Sur le moment, à ses paroles, je me retins, oh oui j'avais de la haine envers ses enfants ... Si ... Si jamais viendrais à me retrouver face à eux ... Qu'est ce que je ferais mise à part les ... Tuer ? J'avais envi qu'ils souffrent tout comme moi j'avais souffert, ils avaient gâcher ma vie ! croisant le regard du docteur Lecter, je ne pouvais que serrer les dents, serrant des poings, oui j'avais de la haine et de la colère "Donc ... Il serait normal que j'ai envi de les faire souffrir ? Parce que c'est ce que je voudrais ... Qu'ils souffrent, tout comme j'ai souffert et ça, je ne vais pas le cacher, j'ai de la haine pour eux, si je pouvais les tuer" dis je en prenant une profonde inspiration, cherchant à me calmer. C'était à cause de ce genre de crise, qu'un sorcier pouvait perdre le contrôle de sa magie, heureusement je n'avais pas encore retrouvé la mienne, sinon ... Le bureau de cet homme serait sans doute un champ de ruine ... Peut-être même que je l'aurais tué sans le faire exprès, tout comme ça avait été le cas avec ma mère. Puis à sa question, je ne peux que jeter au docteur Lecter un regard des plus noirs ... Non, lui n'y était pour rien, seulement je n'avais pas envi d'en parler, alors j'haussais des épaules détournant la tête, tout en me mordant la langue. Je pouvais même sentir des larmes de rage m'envahir, aarf j'avais horreur d'avoir les larmes aux yeux, c'était comme étaler ma faiblesse devant tout le monde.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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"Bien sûr qu'il est normal de vouloir faire souffrir autrui. Certains le dissimulent mieux que d'autres, mais c'est un sentiment qu'il est très humain - et parfois légitime - d'éprouver. Tout le monde a déjà éprouvé ces sortes de pulsions. Pour certains, elles ne sont que ponctuelles, pour d'autres plus récurrentes, mais dans un cas comme dans l'autre, elles n'ont absolument rien de honteux", résume Hannibal qui se plaît plus que largement, bien sûr, à arranger cette histoire à sa guise afin de lui donner très précisément la coloration qui l'arrange le mieux.

Ce qu'il discerne chez cette jeune femme, c'est une attirance néfaste pour les abysses où il ne songe dorénavant plus qu'à l'y plonger. Hannibal Lecter n'a jamais été un psychiatre comme les autres. Quand la plupart vous encouragerait à renoncer à vos pulsions les plus meurtrières, lui, pour sa part, aura au contraire tendance à les encourager. Pour quelles raisons exactement ? Aucune en particulier, à vrai dire. Sa seule intention, remarquable intention au demeurant, mais presque... innocente... était de se contenter de voir ce qui pourrait bien se passer. Il donne l'impulsion, mais ce qui découle de cette impulsion, il en décline en revanche toute responsabilité, bien sûr... Même s'il prend soin d'être aux premières loges afin d'apprécier à sa juste valeur le résultat obtenu.

Quand on lui sert sur un plateau d'argent, comme le fait Ariana, des intentions de meurtre affichées, Hannibal ne peut évidemment pas résister. Il estimera même qu'il est dans son devoir d'insister. Il parlera du fait d'exorciser ses démons, assurera que laisser s'exprimer la part la plus indéniablement obscure de sa personne aura forcément des vertus thérapeutiques, mais bien sûr, l'affaire est plus épineuse que cela. Ceci étant dit, il ne peut évidemment pas entendre une patiente lui confesser si directement ses envies de meurtre sans vouloir, pour sa part, y mettre son grain de sel, ce serait déroger à tous ses principes et habitudes personnelles et ce serait là mal, très mal lui ressembler.

Comme elle refuse de répondre à sa dernière question, il n'insiste pas. Ou du moins, il fait mine de ne pas insister, mais il est certain qu'il finira par y revenir, car il estime tout naturellement que c'est dans l'ordre des choses et qu'il sera important d'y revenir. Ariana, pour l'heure, ne semble pas décidée à dénouer ce qui doit l'être, mais elle y viendra, d'une façon ou d'une autre : le psychiatre y viendra, et quand il le décide, Hannibal sait se montrer aussi convaincant que persuasif, il le prouvera, à l'évidence, et sans détours.

"Si vous pouviez tuer ces individus", reprend donc tranquillement Hannibal, d'un ton très professionnel, qui ne peut que trancher avec le caractère pour le moins particulier des questionnements qu'il lui adresse. "Comment vous y prendriez-vous ?"

La question paraîtra peut-être incongrue, voire indiscrète, mais l'indiscrétion est, après tout, l'apanage le plus élémentaire de n'importe quel analyste, même s'il serait mentir que de prétendre qu'Hannibal Lecter soit véritablement un analyste comme les autres : ce n'est définitivement pas le cas.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Tout en écoutent le docteur Lecter, je ne peux m'empêcher de légèrement froncer des sourcils. Je réfléchi alors à ses paroles, oui, c'était sans doute le cas pour beaucoup de monde ... Enfin j'avais du mal à voir mon frère, vouloir voir quelqu'un souffrir, puis je connaissais aussi des autres personnes, il n'y avait pas que Albus, et je doutais vraiment fort qu'ils aient aussi ce même ressenti, car souffrir, était tout même un mot très fort, plus fort que "faire mal", en faite, c'était un sujet qui pouvait mener à un débat, seulement j'en avais pas envi ... Du moins pas pour le moment, car peut-être que ça viendrait, c'était un sujet intéressant, mais j'avais encore besoin d'y réfléchir. Le docteur Lecter venait donc d'affirmer, que je n'avais pas à avoir honte, de vouloir faire souffrir ceux qui me rappelaient cette journée, ça pouvait être rassurant, tout comme c'était effrayant, il fallait tout de même un contrôle des émotions, de la haine, que se soit normal dans mon cas, c'était délicat, enfin je le voyais ainsi. "Faire souffrir reste tout de même un mot fort, apporter de la souffrance c'est mal ... Je ... Même si je le ressens, je me dis que c'est une pensée bien trop forte, que je ne devrais pas avoir ce genre d'idée ... Enfin ... C'est dur à expliquer". Ce n'était pas dur, c'était d'un compliqué, c'est comme ci tout était en train de devenir brouillon dans ma tête. Evidemment j'avais confiance en mon frère, il m'avait dit de voir un médecin, ce que j'avais fait, devais je alors remette cet entretien en question ? Puis c'était tout de même un moldu qui me disait ça ... Enfin ça pouvait montrer qu'il y avait des moldus aptes à me comprendre ? Je ne savais pas, encore une fois, tout était devenu brouillon dans ma tête. Enfin pour ce qui était de cette journée, de ce que l'on m'avait arracher, je ne pourrais le pardonner ... Je n'avais pas connu Poudlard, j'avais tué ma propre mère, car je ne pouvais pas contrôler ma magie ... C'était toujours ce genre de phrase, qui ne cessaient de tourner en rond dans ma tête. Alors lorsque l'homme repris la parole, voila que j'étais dans mes pensées, revivant ce jour, alors je ne pouvais que secouer la tête, un léger rire m'échappant "tuer ? Non se serait trop simple ... La mort serait douce pour eux" et effectivement, le mot souffrir revenait, en tout cas, il revenait pour moi, il revenait dès que je repensais à ce moment, il n'y avait que haine et colère en moi, comme ci quelque chose de lourd, venait de se poser sur mes épaules, et que c'était plus fort que moi de penser ainsi. "Dans ce genre de cas ... Se serait leur arraché un bout de leur âme, inaptes à vivre une vie comme les autres, et qu'ils en soient spectateurs ... Qu'ils puissent voir tout ce qu'ils perdent, seulement malgré tout, ils seront obliger de vivre ainsi, sans saveur, sans goût, plus rien" , comme un trou béant, c'était ce que j'avais ressenti, voila ce que je voulais que les autres ressentent, montrer que j'étais bien la, en vie, mais sans vivre et que ça avait été un véritable cauchemar pour moi, spectatrice de ma vie, sans même pouvoir la contrôler.

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"Ce sont des mots forts mais ce sont vos mots, Ariana", répond posémen Hannibal quand sa jeune patiente affiche son malaise concernant les mots "faire souffrir", c'est pourtant les mots qui s'étaient échappés de ses lèvres. Elle a exprimé son désir de la sorte "qu'ils souffrent comme elle a souffert".

Hannibal prend tout de même note de la réticence qui est la sienne au moment de devoir s'exprimer sur ce point bien précis. "Apporter de la souffrance, c'est mal", mais le mal que l'on apporte à certains est la meilleure manière de se sentir au mieux. Faire de mauvaises choses nous fait du bien. Surtout si ces mauvaises choses sont faites aux mauvaises personnes, et c'est une chose que le psychiatre n'ignore pas.

"Les pensées ne sont pas condamnables, et il est toujours plus sain d'y faire face que de les refouler. Mon métier est précisément de vous permettre de faire face à ces pensées condamnables plutôt que de les reléguer à un plan de conscience plus dangereux, qui les feront s'exprimer d'une manière qui sera incontrôlable pour vous. Aucune pensée n'est amorale, c'est leur exécution qui l'est, et là encore, il faut savoir dissocier la moralité que la société nous impose et celle que nous choisissons pour nous-mêmes", répond-il doucement.

Il sent qu'il est parvenu à appuyer sur un point sensible, il sent qu'il est parvenu à toucher cette jeune femme qui s'était montrée tout particulièrement fermée à son arrivée. Elle ne s'en rend peut-être pas compte, mais sa carapace est en train de se briser, doucement mais sûrement, autorisant le psychiatre à deviner au moins en partie ce qu'il y a en dessous. Et cette rage, cette rancoeur... cette violence qu'Ariana garde en elle sont autant de failles qu'il se permettra d'explorer et d'exploiter.

Et au moment de lui demander ce qu'elle ferait pour les tuer, puisque c'est le désir qu'elle a exprimé un peu plus tôt, il l'écoute avec attention. Un très fin sourire, une risette à peine perceptible, étire ses lèvres au moment de l'entendre affirmer que la mort serait encore un châtiment trop doux pour ces individus. La mort n'est jamais une punition pour Hannibal, c'est au mieux une nécessité, au pire un moyen d'expression d'une émotion bien différente. Elle ne voulait pas leur prendre leur vie, elle voulait leur prendre leurs âmes, ce qui était une décision d'autant plus violente, une décision qui en dit très long sur sa jeune interlocutrice.

"Est-ce ce que vous avez vous-même ressenti ? L'impression d'être extérieur à vous-mêmes ? Vous souhaitez rendre coup pour coup ?" Il marque une pause. "Est-ce qu'il vous arrive de le ressentir encore ? D'avoir le sentiment que votre âme a été tronquée, d'être totalement impuissante ?"

Il n'apporte aucun jugement à la cruauté de son propos. Il n'a aucun intérêt à le faire, bien sûr. Non, lui, il l'observe avec la plus grande attention, et il se doute qu'il n'y a pas besoin de grand-chose pour la guider jusqu'à un point de non-retour.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Même si je voulais le cacher, même si quelque part je l'avais cacher, pour devenir moi même une sorte de monstre, comme une malédiction pour ma famille, à présent je pouvais m'exprimer, je pouvais poser des mots sur ce que je ressentais, sur ce que je voulais. Quelque part, c'était assez effrayant, mais encore une fois, j'avais suivi les conseils de mon frère, pour lui, il était bon que je reprenne un suivi psychologique, ce que j'avais fait, car de mon côté, je voulais qu'on me refasse une ordonnance, seulement ce psychiatre, n'était pas comme les autres. Il était professionnel, mais quelque chose en lui, semblait vraiment redoutable, il avait réussi à me faire parler, ce qui était une victoire, mais si Albus était du genre à m'apaiser, cet homme, lui il voulait vraiment que j'exprime cette rage. Des mots forts oui, c'était ce que je ressentais et que j'évitais de dire, sauf pour le docteur Lecter, qui avait insisté, pour que je pose des mots sur ce que je ressentais, sur ce que je voulais, oui ça avait un côté libérateur mais quelque part, j'en voulais plus, comme ci j'avais déchaîné quelque chose en moi. Face à mes propres mots, c'était comme ci ils pouvaient tourner autour de moi, j'écoutais alors le docteur Lecter reprendre la parole. Je penchais légèrement la tête sur le côté, cherchant un sens à ses paroles ... Est-ce qu'il venait de me donner comme une sorte, de feu vert pour mettre mes paroles à exécution ? Mais rendre le mal par le mal ... Enfin ce n'était pas quelque chose de bon, ça ne faisait que noircir notre âme, je doute que mon frère soit d'accord avec cet homme, malheureusement, au stade ou j'en étais, je ne savais même plus discerner ce qui était bon pour moi. Depuis trois ans, j'avais appris à compter sur moi même, je ne pouvais pas dire que j'étais devenu un exemple. Il y avait peut-être toujours eu du mal en moi ? Quelque chose qui avait attendu, puis qui avait fini par se réveiller, peut-être que même si il n'y aurait pas eu ce terrible accident, ça se serait réveiller quand même avec les années ? J'étais silencieuse, puis à nouveau le docteur Lecter repris la parole, je me devais d'y réfléchir avant de répondre. "Dans mon monde, et qu'il y avait des accidents, enfin des angoisses, oui c'est comme ci j'étais à l'extérieur, que je voyais tout à la troisième personne, mais je ne pouvais rien faire, mise à part regarder ma magie détruire ma famille" , j'étais peut-être une coquille vide, j'en rester tout de même très dangereuse. "Ici ... Non je ne suis pas impuissante" dis je avec un léger sourire en coin "Je suis redevenu moi ... Et j'ai conscience de ce que je fais, ce genre de penser, je ne peux que les imaginer et ça me fait sourire, ça me rend heureuse ... Enfin il y a encore des moments ou je me vois à la troisième personne, mais non, ici je ne suis pas impuissante". Car j'avais fini par me réveiller, j'étais sorti de cette coquille, puis j'avais appris à contrôler autre chose, comme l'informatique, j'avais des nouvelles armes en mains.

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Le choix des mots n'est jamais anodin, et Hannibal se le tient pour dit. Elle utilise le mot "accident", le remplace par "angoisse". Pour le psychiatre, cela signifie évidemment quelque chose, et quelque chose qui ne peut certainement pas être oublié, en aucune manière. Il se doit de retenir chaque détail, chaque information. Le moindre d'entre eux a une importance remarquable, et qui ne doit pas se laisser oublier, sous aucune forme de prétexte. Alors il l'écoute et il retient. Il ne compte pas noter ou souligner tous ces lapsus révélateurs, mais il se doit de garder en tête le moindre d'entre eux, d'autant qu'ils aiguisent l'intérêt que le psychiatre éprouve à l'adresse de cette jeune femme qui semble constamment sur la corde raide. Il suffirait sans doute d'un coup de vent pour la précipiter dans une direction ou dans une autre, et bien sûr, le psychiatre n'a pas la moindre intention de s'en priver. Il pense que le potentiel sous-exploité de cette jeune femme pourra être intéressant à observer s'il parvient à le faire se déployer. Et ce qu'Hannibal veut, généralement, il obtient.

"Et de quelle manière, précisément, votre magie détruisait-elle votre famille ?" lui demande-t-il sans détour.

Dans des circonstances comme celle-ci, le besoin de précision est une réelle nécessité. Il n'y a que de cette manière que l'on peut être assuré de partir dans la bonne direction. Il a besoin de connaître les détails, pour savoir de quelle manière les exploiter, certes, mais aussi bien sûr au nom d'une curiosité sincère et qu'il dissimule à peine, car cette jeune femme ne manque pas d'être intrigante. De par son parcours autant que de par sa nature, d'ailleurs.

Elle se montre plus spécifique, reconnaît avoir suffisamment conscience d'être elle-même pour savoir tirer de la satisfaction du mal qu'elle procure. C'est un type de discours qu'il n'est pas rare pour Hannibal, qui se plaît à sélectionner ses patients avec le plus grand soin, d'entendre. Et cette fois, il sent qu'il n'aura guère besoin d'insister beaucoup pour pousser la jeune femme dans ses retranchements. Cela devrait probablement se faire tout seul et presque naturellement. Encore faut-il lui donner les impulsions nécessaires, bien sûr, pour aller précisément au bout de ce que sont ses ambitions.

"Vous admettriez donc que faire de mauvaises choses aux mauvaises personnes vous fait du bien ?"

C'est une phrase prononcée sans jugement, et de sa part, c'est même plus une formule d'usage qu'autre chose, une manière de creuser davantage la question et de s'y intéresser plus frontalement.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Tout en regardant le docteur Lecteur, j'hésitais à répondre, car si c'était terrible pour ma famille, en vrai, si se serait arrivé sur des moldus, je l'aurais sans doute pas aussi mal pris, après tout, c'était eux qui m'avait mise dans cet état, et qu'est ce que je pouvais leur en vouloir. Je devais aussi retenir le discours de Albus, comme quoi, tout le monde était différent, il y avait des moldus, qui n'avaient pas la même façon de penser, par rapport aux autres. Albus était la pour me redonner espoir, surtout lorsque je broyais du noir, mais j'avais des souvenirs qui faisaient si mal ... Je ne pouvais pas oublier ce que j'avais fait à ma mère ... "J'ai perdu le contrôle et lorsque c'est ainsi, c'est comme ci une vague destructrice pouvait sortir de mon corps, tout autour de moi explose, c'est le chaos, ma magie dévore les autres ... Enfin à sa cette période, disons que tout était devenu si confus pour moi, il est sans doute pas plus mal, que je ne me rappel pas tout les détails". Me rappeler d'un bain de sang par exemple ? Très peu pour moi, je ne savais pas si ça avait été le cas, j'étais bien trop dans mon monde, j'avais sans doute oublier ma mère, qui était dans la même pièce que moi, après ce qui mettait arrivé, j'avais tellement changer ... D'ailleurs j'avais mis du temps à redevenir moi-même, quelque part, c'est tout de même grâce à des moldus que j'avais réussi ... Enfin je savais qu'il n'y avait pas que des moldus dans ce monde ... Enfin mon esprit était sans cesse pris entre plusieurs feu, un coup j'aurais une immense haine envers les moldus, puis je pouvais relativiser, comme je le faisais maintenant, c'était épuisant. Il y avait ce côté sombre en moi, puis ce côté qui voulait juste de la paix, du repos, de la lumière, mais comment avoir le juste milieu ? Puis à la prochaine question du docteur Lecteur, je réfléchi à nouveau et j'eu un léger sourire "La ça dépend qui ... Peut-être ceux qui sont trop heureux pour moi et qui me dégoûtent au plus haut point ... Comme des imbéciles sans cervelles qui se croient invincibles, supérieurs, des tâches dans notre décor ... Si il peut arriver quelque chose et c'est la que je pourrais sourire" , la par contre j'avais cesser de sourire, tout en pensant à ce nombre de personne, qui parfois pouvait vraiment m'agacer, tout comme il y avait du monde que je pouvais supporter, tout comme il y en avait que je détesté, que je ne pouvais même pas entendre, ni regarder ... Pourquoi ? Je ne pourrais même pas l'expliquer, ça venait tout seul, c'était comme des pulsions, mes souvenirs revenaient, avant que je ne me calme à nouveau, c'était vraiment délicat. Etais je une futur mage noir ? Et si j'aurais fini ainsi ? Je mettais souvent poser cette question, d'ailleurs, je me l'a posée encore.

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"Je pense au contraire que raviver la mémoire de ces événements afin de pouvoir vous les approprier très clairement est quelque chose de hautement thérapeutique", commente Hannibal avec intérêt quand son interlocutrice lui décrit la manière chaotique dont ses pouvoirs se manifestaient plus exactement, dans une sorte de flou mémoriel, bien sûr, car un tel déchaînement engendre certainement des émotions trop puissantes pour être toutes convenablement appréhendées.

Bien sûr, c'est partiellement une certaine forme de curiosité morbide et maladive qui pousse le psychiatre à en demander davantage, mais néanmoins, c'est aussi à titre professionnel qu'il estime qu'il sera salvateur pour Ariana de mettre véritablement des mots sur les émotions précises qu'elle a pu ressentir durant ces transformations et sur les circonstances de ces dernières. L'oubli n'est jamais une solution. Si Hannibal s'est déjà efforcé à manipuler les souvenirs de certains, cela a toujours été au nom d'intentions purement égoïstes, et certainement pas sous une impulsion parfaitement altruiste. Qu'importe, parfois, les motivations égoïstes peuvent rendre un fier service à ceux qui en font l'objet. Et parfois, bien sûr, c'est tout l'inverse qui se produit.

"Vous venez de dire quelque chose d'intéressant. Vous venez d'admettre que le bonheur des autres vous révulse." Le choix des mots est important, toujours, et Ariana n'a pas pesé les siens. Elle a employé le verbe "dégouter", ce qui ne saurait être considéré comme anodin, loin de là. Il en dit long sur l'état d'aversion dans lequel la jeune femme s'est plongée, et cela en dit long aussi sur ce qu'il sera possible de faire de ces informations pour peu qu'il sache sur quels points plus spécifiques se concentrer, au moment opportun. "Si cela doit vraiment être votre inquiétude, en tant que psychiatre, je peux vous assurer que tous ces individus dont vous méprisez le bonheur sont bien souvent plus malheureux qu'ils ne le prétendent. Mais si cette information n'est pas prompte à vous satisfaire, je pense que la manière la plus judicieuse de mettre un terme à vos souffrances et à vos angoisses reste encore l'application pure et stricte de la loi du Talion. C'est une méthode éculée, certes, mais elle a tout de même fait ses preuves."

Il laisse son regard s'attarder plus longuement sur sa jeune patiente. Avec elle, il n'a conscience que d'effleurer la surface, mais ce n'est pas en vérité pour lui déplaire. Au contraire, il peut admettre en retirer une certaine satisfaction, et qui sait s'exprimer dans des moments comme celui-ci, sans détour, et sans artifices. Avec la plus pure et la plus totale honnêteté.

"Vous voyez de quoi je veux parler ?" demande-t-il en la toisant d'un regard éloquent.

Elle doit le savoir, en effet, si étrangère veut-elle demeurer à ce que ces êtres qu'elle méprise incarnent, et en dépit du fait qu'elle doive admettre, ici, que c'est eux qui ont l'ascendant. Ce sont eux qui dominent, ce sont eux qui tiennent les rênes, et si elle éprouve sans doute colère et impuissance à ce constat, c'est un constat qui ne peut être ignoré pour autant ou bien diminué, réduit à l'état de ce qu'il n'est pas.

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"Votre vrai moi est celui qui est en nous, non cette image que vous offrez au monde à travers votre personnalité." Dominique Loreau

Je penche légèrement la tête sur le côté, méditant par rapport aux paroles du Docteur Lecter. Alors que je réfléchissais, je me dis que, avant de commencer ce genre de "thérapie", je devrais sans doute en parler à Albus, j'avais confiance en lui, c'était mon frère, mon modèle, et je ne voulais pas gâcher ma seconde vie. Malgré tout, je pouvais toujours garder l'idée en tête, même si quelque part, je ne savais pas si c'était une bonne idée ... Disons que j'avais peur de perdre à nouveau le contrôle, puis de redevenir ce que j'étais, un monstre. "Je vais y réfléchir, j'ai peur de ... Redevenir ce que j'étais, et je ne veux pas que ça arrive". Je n'avais plus aucune vie, moi-même je n'arrivais plus à vivre normalement, je ne cessais de faire des angoisses, ça avait été un véritable cauchemar.

Puis je poursuivais la séance avec le docteur Lecter, j'eu un haussement d'épaule, lorsqu'il reprit la parole. Oui, je n'avais pas honte de ce sentiment. Dès que je voyais des moldus s'amuser, rire, profiter de la vie, je n'avais qu'une envie, jeter un sortilège, même si j'en étais incapable. Je voulais effacer les sourires, qu'on cesse d'être aussi naïf, et qu'on souffre, autant que j'avais souffert, ça, j'en doutais que se soit possible ... Mon calvaire avait durer plusieurs années, mais j'aimais y penser, une sorte de vengeance envers les moldus, seulement, ça rendrait mon frère vraiment très triste, il serait même sans aucun doute, déçu de moi ... Alors qu'est ce que je voulais dans le fond ? Me venger des moldus puis perdre mon frère ? Prendre sur moi, puis souffrir en silence ? C'était compliqué, d'ailleurs, c'était pour ça que je voyais ce psychiatre. Lorsque mon psychiatre en question repris la parole, je fronçais légèrement des sourcils, analysant chacun de ses mots. Me dire que les moldus pouvaient être des êtres tout aussi malheureux que moi, disons que j'y croyais moyen. Après chacun a sa vie ... Chacun à ses problèmes, mais pour en venir à la conclusion, de ce que venait de dire le docteur Lecter, je ne pouvais que froncer légèrement des sourcils, tout en me mordant la lèvre inférieur. C'était contradictoire de ce que Albus m'aurait conseiller ... Après, c'était tout de même tentant ... Regardant le docteur Lecter, je vois que celui-ci était plus que sérieux, son regard est même intense ... Puis lorsqu'il reprit la parole, cette fois-ci, ce fut comme un déclic pour moi, je sorti de mes pensées, pour enfin lui répondre. "Oui ... Vous êtes en train de me dire, qu'il serait mieux que ... Que je fasse aux autres, ce que moi même j'ai vécu ?" dis je tout en regardant celui-ci, ne le quittant pas du regard, pour voir si celui-ci était bien sérieux. "Seulement, est-ce que je veux devenir comme ce genre de personne ?" , un être sans coeur qui aime détruire les autres ? Non, ce n'était pas moi, même si il y avait quelque chose en moi, qui était attirer par les paroles de ce psychiatre.

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Hannibal ne réagit pas, il se contente d'observer son interlocutrice, de la toiser en silence quand la jeune femme admet redouter de redevenir celle qu'elle était. Pas de chance pour elle, c'est précisément ce que le psychiatre espère la concernant. Elle n'a pas envie de redevenir un monstre ? Hannibal, lui, veut qu'elle soit en mesure de faire la paix avec sa propre monstruosité. Ce ne sera pas une mince affaire, au sens où la colère, si profonde chez son interlocutrice, est un excellent moteur mais en revanche, une très mauvaise conseillère.

Il saura orienter cette colère dans la bonne direction. Il faut seulement qu'il creuse davantage une psyché qui pour le moment lui échappe. Il n'est pas sûr d'avoir encore apprivoisé son mode de raisonnement, de même qu'il n'est pas encore certain de totalement comprendre son point de vue et son mode de réflexion, raison pour laquelle il l'écoute mais ne commente que de façon fragmentaire.

"Je veux dire qu'il serait tout à fait naturel d'équilibrer des forces qui ont trop longtemps été inégales", résume Hannibal, qui ne dira pas à Ariana directement ce qu'elle a pourtant bel et bien compris.

En effet, c'est bien à cela que le psychiatre veut inviter sa patiente : faire aux autres ce qu'elle a elle-même vécu, appliquer la loi du Talion, se venger en s'abandonnant à une noirceur qu'elle rejette encore pour le moment. Oui, c'est bien ainsi qu'il envisage la chose, c'est un fait.

"Agir de la sorte ne serait pas devenir comme eux, ce serait au contraire une manière sans doute très saine de vous réapproprier une identité qui vous a été trop longtemps destituée", répond-t-il alors, négligeant le cas de conscience moral de son interlocutrice qui a, pourtant, une véritable raison d'être.

Pour sa part, il estime que renoncer à la morale pour s'adonner au comportementalisme est certainement la meilleure des choses à faire. Il n'est pas question de savoir si cela est une bonne ou une mauvaise chose, il n'est pas le moins du monde question de cela. Il est question de permettre ç cette jeune femme bridée, brimée pendant très longtemps, et qui doit reprendre le pouvoir, dans tous les sens du terme, ainsi que le contrôle de sa propre vie si elle ne veut pas se laisser dévorer par cette dernière, chose qui s'avère, malheureusement, être dans son cas un risque que l'on pourrait qualifier de directement observable.

"Comment qualifieriez-vous ce "genre de personne" ? Que redouteriez-vous de devenir si vous vous rapprochiez de leurs méthodes ?" demande-t-il alors en toisant sa jeune patiente avec curiosité, attentif et soucieux d'en apprendre encore davantage à cet égard.

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