(terminé) [Alana & Queenie] Old good therapy sessions.
Invité
Mer 1 Déc - 14:43
Old good therapy sessionsft. Queenie Goldstein
La journée avait été longue, et la nuit avait été courte. Ses récentes découvertes au sujet des fantômes de son passé qui étaient finalement bien présents en ville avaient occupé la majeure partie de ses pensées. Will, Hannibal, Mason, Margot... Tous les quatre s'étaient imposés à son existence au même moment, la présence de l'un entraînant l'apparition des autres. Et si son premier réflexe avait été de se réjouir d'avoir retrouvé Margot, la désillusion n'avait pas tardé à pointer le bout de son nez. Margot ne se souvenait ni d'elle, ni de Morgan, leur fils. En revanche, elle suspectait Will, Hannibal et Mason de parfaitement se souvenir des circonstances qui les avaient tous liés quelques années auparavant.
C'était une découverte frustrante au possible que celle de découvrir que son épouse amnésique se retrouvait de nouveau entre les griffes de ce frère sadique qui avait fait de son existence un véritable enfer. Pire encore, de s'apercevoir qu'elle n'avait pas le pouvoir de sauver immédiatement Margot. En leur temps, dans leur ancienne vie, Margot et Alana avaient toutes deux commis le meurtre qui avait libéré Margot de Mason. Ce n'avait été que justice. Il était loin, ce temps où Alana estimait que tout être était capable de rédemption et de compassion. Certaines personnes étaient au-delà de tels principes. De véritables bêtes à apparence humaine, qui défiaient toutes catégories de troubles psychologiques. Hannibal et Mason faisaient partie de cette espèce, en particulier le premier de ces deux hommes. Elle espérait que, malgré le temps passé à analyser l'esprit d'Hannibal, Will avait su lutter contre la tentation de rejoindre le Dr. Lecter dans une telle noirceur. Mais, objectivement, elle en doutait.
Fort heureusement, tous les êtres humains n'étaient pas condamnés, ni condamnables. Depuis qu'elle avait repris ses fonctions de psychiatre, Alana avait eu l'occasion d'en obtenir la confirmation. Il lui arrivait même de trouver un certain réconfort à écouter ses nouveaux patients, dont les préoccupations étaient si douces en comparaison des horreurs dont avait été témoin Alana, qu'elles devenaient presque légères aux yeux de la psychiatre.
Parmi ces nouveaux patients, se trouvait Queenie, son dernier rendez-vous de la journée. Alana aimait finir ses jours de travail avec cette femme, tout simplement car, même si elle ne l'admettrait jamais ouvertement sous peine de commettre une faute professionnelle, elle appréciait cette patiente. Elle était l'une des rares personnes qui méritait toujours la compassion d'Alana, que l'expérience et les traumatismes avaient rendu plus froide et sinistre.
Elle conclut son rendez-vous actuel et, après avoir raccompagné son patient à la porte et l'avoir salué une dernière fois, posa les yeux sur la silhouette de la blonde qui patientait dans la salle d'attente. Aussitôt, Alana l'accueillit avec un sourire courtois.
- Bonsoir, Queenie, la salua-t-elle en s'écartant pour la laisser entrer.
Elle referma la porte derrière elle, puis prit place dans son fauteuil habituel avant de désigner d'un geste de la main le fauteuil qui lui faisait face.
- Je vous en prie, installez-vous. Que souhaitez-vous évoquer, aujourd'hui ?
Tu ne saurais plus dire exactement à quel moment tu as accepté d'écouter la personne qui t'as suggéré d'aller voir un ou one spécialiste. Tu ne saurais même plus dire qui te l'a recommandé, d'ailleurs... Tu as, tout d'abord, été très réticente à cette idée, celle de mettre ton coeur à nu en présence d'un inconnu. Surtout que tes talents de legilimens retrouvés ne t'épargneront évidemment pas de ne rien manquer du regard que le spécialiste en question portera sur toi. Tu redoutes que tes décisions et tes actions soient jugés ou remis en question, tu crains que cela ne serve à rien, mais tu as fini par accepter, peut-être davantage pour ton entourage que pour toi-même, c'est vrai.
C'est un fait, tu vas mal, Queenie. Tu te raccroches comme tu le peux à ce qui te semble être le plus familier. Gellert Grindelwald, ton point d'ancrage, ce qui te rappelles à ton ancienne vie, est celui qui te maintient à flot, et en même temps à distance de tout ce que tu voudrais retrouver. Tu te sens seule malgré tout. Seule, triste, désoeuvrée. Le vide que l'absence de Tina, que l'absence de Jacob, ont laissé dans ton coeur est si grand qu'il semble t'absorber tout entière. Dans quelques semaines à peine, cela fera trois longues années que tu es ici... Tu n'attends plus grand-chose de quoi que ce soit à ce stade... et en même temps, tu ne peux pas t'empêcher d'espérer encore.
Oui, ces thérapies te rendaient réticentes, mais le docteur Alana Bloom a su te mettre en confiance. Cela fait plusieurs séances à présent que tu passes avec elle, et ça te fait du bien... En fait, parler de tout ce qui te perturbe, de tout ce qui te taraude, en présence d'une personne totalement neutre, est ce dont tu avais le plus besoin, en fin de compte. Les No-Majs ont sans doute raison, tout compte fait, c'est une bonne méthode, et les sorciers devraient sans doute en prendre de la graine.
"J'ai retrouvé mes pouvoirs... Enfin mon pouvoir. La legilimancie, vous savez..." Tu lui as déjà parlé de ce talent que tu avais de lire dans les pensées. Tu ne sais pas vraiment si elle t'as cru quand tu en as parlé, mais au moins elle t'as écouté. "Mais c'est... Je ne contrôle rien, vraiment rien, c'est constant. Comme un bruit de fond régulier, vous voyez... ?"
PrettyGirl
Invité
Ven 10 Déc - 14:07
Old good therapy sessionsft. Queenie Goldstein
Alana n'était pas véritablement étonnée d'apprendre que sa patiente avait récupéré une partie de ses pouvoirs. Celui qui avait forgé une grande partie de son caractère et de son rapport à autrui, de plus. Il était intéressant d'observer que ce qui aurait pu être une grande nouvelle chez les semblables de Queenie semblait au contraire lui causer de la souffrance. Les explications à ce sujet arrivèrent rapidement, et la psychiatre hocha la tête pour signifier qu'elle comprenait ce que sa patiente essayait de lui expliquer.
La légilimancie. Cette faculté avait longuement intrigué Alana, la première fois qu'elle en avait entendu parler. Elle avait donc longuement questionné Queenie à ce sujet, pour tenter d'en saisir les subtilités et d'en comprendre la complexité avec le plus de justesse possible.
Elle imaginait aisément que c'était une situation difficile à vivre. Les pensées n'étaient pas destinées à être accessibles à autrui sans que la conscience ait eu le temps de les filtrer, d'en adoucir la dureté ou d'en modérer les propos. Nombreux étaient les êtres qui étaient régulièrement surpris par la noirceur de leurs propres pensées, tout simplement car elles n'étaient pas maîtrisables, dans un premier temps. Les réactions primaires de l'esprit étaient souvent violentes et déraisonnables. C'était pour cela que le langage devenait un outil essentiel à la communication. Formuler une pensée, c'était s'assurer d'avoir décidé du message à donner.
- Je m'en souviens, confirma-t-elle posément.
Déjà, Alana réfléchissait aux diverses méthodes qu'elle pourrait essayer pour aider Queenie à contrôler sa faculté. C'était, après tout, une faculté de l'esprit. S'il y avait bien une personne qui pouvait aider la sorcière, c'était une psychiatre. L'hypnose, peut-être. Ou des exercices mentaux destinés à lui permettre d'élever des barrières psychiques afin de se préserver des pensées intrusives d'autrui.
- Vous peinez à maîtriser cette faculté. Est-ce un phénomène récurrent dans votre monde, parmi ceux qui ont reçu ce don ?
Si aucun sorcier qui possédait ce don de légilimancie ne parvenait à contrôler ce pouvoir, alors Alana devrait trouver une alternative pour aider Queenie. Mais si, au contraire, d'autres avaient réussi là où Queenie luttait, alors elles pourraient trouver, ensemble, des solutions.
Tu devines qu'il faut faire preuve d'une sérieuse ouverture d'esprit quand on vient d'un monde où la magie n'existe pas (ou bien quand on est pas conscient qu'elle existe, car en réalité, tu n'arrives pas à imaginer qu'il puisse exister des mondes desquels la magie soit complètement absente, dans ton esprit, ça ne colle pas), pour intégrer des discours tels que le sien, même si vous êtes tous, dans ce monde, confrontés à des événements surnaturels que la science dure ne peut pas complètement expliquer. Tu sais - parce que ses pensées ne t'échappent pas par ailleurs - qu'Alana te prend totalement au sérieux, et c'est un constat que tu apprécies de pouvoir faire.
Elle est capable de t'écouter et de t'entendre vraiment, et c'est tout ce dont tu as besoin. Est-ce que, pour autant, elle sera capable d'apporter une solution à ton problème ? C'est déjà une autre affaire, et sur ce point, tu n'es clairement sûre de rien. Parce que tu n'es pas convaincue que qui que ce soit y puisse quoi que ce soit, mais tu fais de ton mieux pour te raisonner malgré tout. Et elle adopte la bonne méthode. Enfin, c'est ce que tu te dis. Elle s'interroge sur tes facultés pour mieux les appréhender et comprendre comment elle fonctionne.
"En fait, ça dépend. Certains sont legilimens de naissance, d'autres apprennent à le devenir. Les sorciers qui le deviennent n'ont pas ces problèmes, forcément, c'est un apprentissage progressif. Quand on naît avec ce don, c'est différent. Quand j'étais petite, je gérais beaucoup moins mon don, et c'était pire si j'étais vraiment triste, ou vraiment en colère."
Et comme tu es quelqu'un de terriblement émotive, Queenie, tu n'as jamais spécialement arrangé ton cas, ça faut bien que tu le reconnaisses. Et petite, c'était déjà le cas. Et ça s'est aggravé quand tes parents sont tombés malades, et plus encore quand ils ont succombé à la dragoncelle. Mais entre-temps, tu avais appris à maîtriser ton don, même si tu l'utilisais constamment. Là, tu as la nette impression que c'est lui qui te contrôle.
PrettyGirl
Invité
Dim 16 Jan - 16:43
Old good therapy sessionsft. Queenie Goldstein
Cette découverte de la magie qu'Alana faisait au contact de sa patiente était fascinante. Elle apprenait à découvrir un monde différent, et surtout, des capacités mentales différentes. C'était une prouesse incroyable que de pouvoir avoir accès aux pensées d'autrui. Un véritable fantasme de psychiatre.
Attentive, donc, Alana écouta et prit grand soin de retenir les informations délivrées par sa patiente.
- Vos émotions influent donc sur votre maîtrise de ce don.
Ce n'était pas étonnant, de son point de vue de psychiatre. Toute émotion trop peu contrôlée vous rendait vulnérable. L'esprit était complexe, facilement influençable et manipulable, notamment lorsque les propos et, en l'occurrence, les pensées des autres s'imposaient à la conscience.
Alana garda le silence un instant. Elle nota sur le carnet prévu à cet effet quelques détails de ce que venait de lui confier Queenie, puis releva les yeux vers elle. Cette jeune femme était émotive, et elle en avait conscience. Ce qui était déjà un premier pas. Pour autant, elle trouvait cela étonnant qu'après toutes ces années de maîtrise, elle perde soudainement le contrôle sur son don. Naturellement, Alana pensa à un événement marquant qui aurait pu lui faire perdre le contrôle. Qui aurait peut-être même pu lui faire perdre l'envie de posséder ce don. Or, le rejet de soi, ou d'une part de soi, pouvait justement être un frein au bon développement de l'esprit.
- Certains sorciers possédaient-ils la capacité de résister à la légilimancie ? l'interrogea-t-elle finalement en tentant d'occulter l'invraisemblance d'une discussion sur la sorcellerie en pleine séance de thérapie.
Jusque-là, les solutions qu'envisageaient Alana étaient claires, mais peu simples à mettre en place sans une connaissance théorique sur cette capacité. Queenie devait apprendre à fermer son esprit, à empêcher les pensées intrusives de ceux qui l'entouraient de s'imposer dans ses propres pensées. Idéalement, il lui fallait suffisamment pouvoir contrôler sa légilimancie pour ne pouvoir obtenir les pensées d'autrui que lorsqu'elle le désirait. Ce serait long et fastidieux, mais Alana avait bon espoir qu'elles y parviendraient.
- Etes-vous familière avec le procédé de l'hypnose, Queenie ?
Tu hoches simplement la tête quand ton interlocutrice déduit de ton discours que tes émotions influent sur la maîtrise de ton don. C'est effectivement le cas, très clairement, et ce peut être terriblement handicapant dans certaines circonstances spécifiques. Ta legilimancie est naturellement affectée, parce qu'il a toujours été question d'affect au moment de t'immiscer dans les pensées de tes interlocuteurs. Tu ne saurais dire si c'est un bien ou si c'est un mal. C'est surtout un fait.
C'est la même chose avec ta magie, d'ailleurs, et une part de toi ne cesse de se répéter que si tu ne l'as toujours pas récupérée, dans le fond, c'est sûrement pour cette raison bien précise : parce que tu es trop mal, finalement, pour véritablement accepter de retrouver un don qui te serait pourtant plus que précieux, et par bien des aspects. Oui, pour contôler ta magie, il faudrait déjà que tu parviennes à être dans un meilleur esprit. Un esprit sain dans un corps sain, c'est ce qu'on dit, non ? Oui. Et c'est en partie pour cette raison que tu te trouves dans cette pièce, même si tu n'es pas entièrement convaincue que cela suffira, que cela t'aidera véritablement. Pas parce que tu remets ta thérapie en question, plutôt parce que tu as tendance à te voir comme un cas désespéré, en réalité.
"Oui, c'est un talent qui s'apprend, mais c'est possible. On les appelle des occlumens", tu réponds quand le docteur Bloom t'interroge sur les individus éventuellement susceptibles de résister à la legilimancie. "C'est assez perturbant d'en croiser... Je ne suis pas vraiment habituée à... ce vide", reprends-tu avec un léger sourire nerveux.
C'est difficile à expliquer à une personne qui ne pourra jamais exactement cerner ce chaos indiscible qui fait partie de ton existence depuis presque toujours, de même que ce que cela a induit en toi de fragilité. Même encore aujourd'hui, tu n'es pas tout à fait sûre de le comprendre, d'ailleurs, c'est dire.
"Je vois à peu près comment cela fonctionne...", tu dis non sans une certaine réserve quand ton interlocutrice te parle d'hypnose. Tu as peur de t'engager sur un terrain dangereux. Et en même temps... "Vous... comptez employer ce genre de procédés avec moi ?"
En vérité, tu n'as pas besoin de poser la question. La réponse, tu la sais déjà.
PrettyGirl
Invité
Jeu 10 Fév - 14:36
Old good therapy sessionsft. Queenie Goldstein
Il existait donc des legilimens, et des occlumens. C’était fascinant. Et Queenie venait dans le même temps de répondre à la question qu’elle s’apprêtait à lui poser ensuite, à savoir si elle en avait déjà croisé. Alana s’aventurait là sur des domaines qui ne lui étaient, nécessairement, pas familiers. Mais elle tentait tout de même d’obtenir une certaine connaissance de cette magie qui agissait sur l’esprit de Queenie, afin de combler par l’imagination ce que la science ne pouvait lui apporter comme connaissances.
- Vous me parlez de vide en leur présence. Serait-il envisageable que vous maîtrisiez les mêmes capacités que les occlumens ? De ce que j’en comprends, ce sont les pensées intrusives des êtres qui vous entourent qui vous font souffrir. Or ces occlumens sont, semble-t-il, capables de rendre leur esprit hermétique à toute intrusion. Si vous maîtrisiez ce talent, vous seriez peut-être plus susceptible de contrôler votre légilimancie par la même occasion.
Mais en attendant de savoir si c’était bel et bien chose possible, Alana n’en restait pas moins une psychiatre, et songeait tout naturellement à de possibles solutions qui restaient du domaine de l’accessible. Elle était immédiatement plus à l’aise à l’idée de proposer des solutions qu’elle maîtrisait.
Queenie avait l’amabilité de lui poser la question, tout en connaissant déjà la réponse. Alana hocha la tête à l’affirmative, avant de lui expliquer doucement :
- J’aimerais que nous tentions ce procédé, si vous le voulez bien. La décision, comme toujours, vous appartient. L’hypnose ne sera, quoiqu’il en soit, pas efficace si je la pratique sans votre consentement.
Elle marqua une pause, s’assurant d’avoir l’attention de sa patiente. Puis elle poursuivit :
- L’hypnose est un procédé efficace pour permettre au conscient de se reposer tout en laissant l’inconscient déterminer si une situation est dangereuse ou non. En thérapie, l’hypnose est souvent employée pour aider les patients à contrer leurs addictions. Et vous concernant, et de ce que vous m’en dites, il semblerait que votre légilimancie fonctionne sur le même procédé que l’addiction. Vous ne pouvez pas vous empêcher d’accéder à l’esprit des autres personnes, je me trompe ?
"J’y ai déjà pensé", tu confirmes, légèrement penaude, quand ton interlocutrice suggère que l’enseignement de l’occlumencie aurait peut-être le don de la couper des pensées constantes alentours… C’est un exercice de concentration totale, ça demande de réussir à faire le vide, de savoir ne pas se laisser submerger, mais ce n’est pas… ce n’est pas si facile.
Et même si tu réussissais à couper tes pensées pour que les autres ne puissent pas y accéder, est-ce que, pour autant, tu parviendrais à te couper de celle des autres ? Tu n’en sais trop rien. Tu portes ce don, ce fardeau en toi depuis si longtemps que tu ne sais plus vraiment qu’en penser… Vivre avec a souvent été terriblement éprouvant pour toi, mais vivre sans pendant plusieurs années t’a plongé dans un dénuement tel que tu ne pourrais pas vraiment prétendre que cela a réellement mieux valu pour toi. Tu ne rejettes pas en bloc la suggestion de ta psychiatre, néanmoins, en revanche, tu es tentée de la prendre avec beaucoup de pincettes.
"Et tenir les autres à distance de vos pensées, je ne sais pas si ça permettrait vraiment de me tenir à distance de celle des autres."
Dans tous les cas, ton don est de ceux qui, normalement, se contrôlent. Mais toi, tu n’y parviens pas. Mue par des instincts qui te dépassent, tu ne réussis pas à contrôler, tu ne parviens pas à faire le vide. Bien souvent, ce sont tes émotions, ton hypersensibilités qui guident tes actes et tes décisions. Bien sûr, ce n’est jamais une bonne chose, et tu en as bien conscience.
"D’accord…", tu réponds, en désespoir de cause, quand le docteur Bloom te demande de te plier à l’exercice de l’hypnose. Elle ne le fera pas sans ton consentement, et toi, tu as un peu peur de ce genre de méthodes, mais en même temps, tu veux aller mieux, tu as besoin d’aller mieux, même. Alors, partant de là, les options ne sont sans doute pas infinies.
Les paroles qu’elle ajoute pour te convaincre achèvent de te rassurer. Dans tous les cas, tu sans que tu es dans un climat sûr, en présence d’une personne qui ne cherchera pas à manipuler tes émotions à sa guise. Tu ne fais aucun commentaire quant à l’association qu’elle fait entre ton don de legilimens et une addiction… tu ne l’as jamais observé ainsi, mais elle n’a peut-être pas complètement tort, après tout. Tu l’as dit toi-même : tu ne peux pas t’en empêcher.
"C’est plus fort que moi", tu confirmes d’une petite voix, presque désolée de cet aveu. Puis tu pousses un soupir. "Je vous fais confiance. Pour l’hypnose, c’est d’accord. Dites-moi seulement ce que je dois faire."
PrettyGirl
Invité
Sam 16 Avr - 17:24
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
Sa patiente ne semblait pas totalement convaincue, et Alana respectait cela, tout en prenant soin d'en prendre note. Ce qu'elle pensait, elle, n'était finalement pas le plus important. Ce qui importait durant cette thérapie, c'était de comprendre comment l'esprit de sa patiente fonctionnait, et de partir de ses craintes et appréhensions pour essayer de lui permettre de trouver la sérénité attendue. Il était certain, pour Alana, que ce manque de contrôle allait de paire avec l'hypersensibilité et l'anxiété de Queenie. Fort heureusement, sur ces deux derniers points, il était possible de travailler.
Elle observa la réticence de Queenie concernant l'hypnose, lui exposa ses arguments, mais garda le silence le temps de laisser sa patiente décider de si elle souhaitait ou non se plier à cet exercice. Alana ne souhaitait en aucun cas l'y forcer. Et donc, lorsque Queenie accepta finalement, elle hocha la tête avant que de reprendre calmement :
- Je sais que c'est plus fort que vous, Queenie. Pour l'instant. Ensemble, nous allons essayer de vous donner les clés pour maîtriser ce pouvoir et le contrôler au lieu de le laisser prendre possession de vous.
Elle lui adressa un sourire bienveillant avant de l'inviter à prendre place dans le divan d'un geste de la main. Lorsqu'elle reprit la parole, ce fut d'une voix douce, posée, destinée à inspirer de la tranquillité.
- Allongez-vous, fermez les yeux. Concentrez-vous sur ma voix. Nous allons commencer en douceur, et à terme de cette séance, je vous donnerai quelques exercices de méditation à pratiquer régulièrement, que vous pourrez employer pour contrer l'angoisse liée à votre don. Bien, commençons.
Elle se positionna sur une chaise à côté du divan, gardant les yeux baissés sur le visage de sa patiente, attentive à la moindre crispation, au moindre signe de nervosité qui indiquerait que cette séance d'hypnose causait plus de tort que de bien. Ce qui serait parfaitement contreproductif.
- Concentrez-vous sur vos sens. Les sensations physiques, surtout. Sentez le divan dans votre dos, sentez chaque connexion sensorielle qui est établie entre ce divan et votre corps. Vous pouvez le sentir contre vos omoplates, vos épaules, vos bras, vos jambes...
Elle continua de la guider de la sorte jusqu'à lui permettre d'atteindre un état de détente et de concentration suffisant pour la plonger en état d'hypnose éveillée.
- Intéressons-nous à votre don, maintenant. Je suppose que vous avez accès à mes pensées. Avez-vous accès à celles des autres personnes se trouvant dans l'immeuble également ?
Dernière édition par Alana Bloom le Lun 30 Mai - 20:41, édité 1 fois
Est-ce que ce serait vraiment possible ? Est-ce que ta psychiatre pourrait vraiment dissuader cet instinct qui te pousse, constamment, à pénétrer l'esprit d'autrui sans leur consentement ? Est-ce que tu le veux vraiment, d'ailleurs ? En partie oui, car tu aimerais, parfois, te couper des pensées des autres. En partie non, parce que tu as pour ainsi dire presque toujours vécu comme ça, et que tu n'es pas sûre de vraiment savoir vivre autrement. Mais il faut essayer, n'est-ce pas ? Oui, tu le dois. Parce que ce n'est plus vivable ainsi, et au fond, tu le sais, tu l'as toujours su. Mais ce n'est pas plus simple. Tu ne sais pas si tu sauras vivre autrement.
Tu observes un instant le docteur Bloom. Est-ce qu'une no-maj pourrait vraiment être la solution à tes problèmes ? Et pourquoi pas. Si ta rencontre avec Jacob t'a bien prouvé quelque chose, c'est que les non-magiques disposent de ressources insoupçonnées qui sont bien plus précieuses qu'on avait longtemps voulu te laisser croire. Des ressources que Grindelwald lui-même connaît sûrement. Ce n'est pas pour rien s'il cherche à les exploiter.
Tu ne sais pas à quoi t'attendre. Tu te sens un peu comme l'arroseur arrosé. Comme si le docteur Bloom allait fouiller dans ton esprit, chose qui est d'ordinaire ton privilège. Ce n'est pas tout à fait vrai, en réalité. Même, ce n'est pas vrai du tout, mais c'est ainsi que tu le vis, ainsi que tu le ressens. Malgré tout, tu te laisses faire, tu dois au moins tenter, et tu as confiance en ta psychiatre.
Alors tu consens à t'allonger et à fermer les yeux. Concentre-toi, Queenie. Plus facile à dire qu'à faire, surtout que tu as beaucoup trop envie de fouiller les pensées d'Alana Bloom pour s'assurer qu'elle est de bonne foi avec toi. Mais tu as déjà pu constater que oui, en vérité. Malgré tout, tu t'efforces de te focaliser sur chaque sensation, à l'extérieur de toi, à l'intérieur de toi... Tu réalises que tu n'as pas fait ça depuis une éternité : te concentrer uniquement sur toi-même. Toi-même et rien d'autre.
"Oui...", tu lui confies doucement quand elle te demande si tu peux avoir accès à d'autres pensées que les siennes. "En temps normal c'est comme un bruit de fond, mais là... j'entends tout."
PrettyGirl
Invité
Lun 30 Mai - 20:46
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
Alana observait attentivement sa patiente, s'intéressant à ce que le paraverbal lui révélait de l'état d'esprit de la blonde. La précision qu'elle lui apporta concernant son don était intéressante. Consciente qu'il était nécessaire pour elle d'en savoir le plus possible, elle se permit de l'interroger avec une curiosité qu'elle ne dissimula pas :
- Est-ce plus confortable pour vous qu'un bruit de fond ?
Sa voix était douce et basse. Alana souhaitait la faire plonger puis la maintenir dans un état de semi-hypnose, afin que son esprit soit à même de trouver une sérénité qui semblait lui échapper en temps normal. Se souvenant de l'exercice qu'elle souhaitait lui faire faire, et après avoir marqué une pause, elle reprit sur le même ton, quoiqu'avec un peu plus de fermeté :
- J'aimerais que nous tentions quelque chose.
Acceptant de se soumettre à l'exercice mental qu'elle demandait généralement à ses patients d'accomplir, elle s'imagina un paysage qu'elle jugeait apaisant, calme et propice à la méditation. Il s'agissait d'une forêt, verte, calme, ensoleillée. Cette même forêt débouchait sur une surface plane, une clairière dotée d'un petit étang qui, là encore, n'inspirait que le calme de la nature et l'apaisement réel qu'Alana ressentait lorsqu'elle se promenait en forêt pour permettre à son chien de gambader, autrefois.
Gardant ces images principalement issues de son imagination dans un coin de son esprit, elle reporta son attention sur Queenie et souffla :
- Essayez de vous focaliser uniquement sur mes pensées, d'occulter les autres occupants de l'immeuble pour ne vous concentrer que sur ma voix et mon esprit. Est-ce que vous voyez le paysage que j'imagine ? Sauriez-vous me le décrire ?
Ce n'était pas une procédure réglementée, ni même habituelle. C'était en vérité une hypothèse, pour la psychiatre, mais à circonstances particulières, méthodes particulières. Si l'esprit de Queenie était trop accaparé par les pensées d'autrui pour s'autoriser une détente nécessaire, peut-être pouvait-elle l'y aider en lui transmettant par l'esprit l'état dans lequel elle souhaitait la plonger.
"Je ne sais pas trop...", tu confies, à la fois sincère et hésitante quand ton interlocutrice te demande si les pensées que tu captes de manière si limpides sont plus confortables à gérer et à entendre qu'un simple bruit de fond. C'est la vérité, tu n'es pas tout à fait sûre de ta réponse. L'un et l'autre sont au fond inconfortable, mais leur absence, le silence des esprits, est une expérience encore plus violente en comparaison. "Je dirais que oui", tu conclus après t'être laissé le temps de la réflexion.
Tu essaies de te montrer aussi transparente que tu le peux, mais même si le docteur Bloom a fini par gagner ta confiance, et que c'est plus simple aujourd'hui pour toi que ça ne l'avait été à une époque, tu reconnais quand même que par certains aspects, tu continues à perdre un peu pied. C'est facile de pénétrer l'esprit des autres, moins simple de laisser quelqu'un d'autre accéder à ta psyché. Et ça, c'est toi dans toute ta contradiction, pas vrai ?
Quand la psychiatre suggère que vous tentiez quelque chose, tu n'es pas totalement sereine, et pour cause, tu ne sais pas exactement à quoi tu dois t'attendre. Mais tu lui fais suffisamment confiance pour l'écouter malgré tout et pour faire ce qu'elle te demande. C'est que tu as envie de progresser quoi qu'il en soit. Tu as trop souvent eu le sentiment de stagner, et tu sais pertinemment que tu dois sortir de cette spirale infernale. Alors si elle peut t'aider, de quelque manière que ce soit, bien sûr que tu vas l'écouter. Alors tu te concentres, tu tentes de visualiser ce qu'Alana visualise elle-même.
"C'est une forêt. Au printemps... Un endroit que vous connaissez, pas vrai ? Que vous avez connu. Où vous aimiez aller."
Un endroit apaisant. Et qui t'apaise toi aussi, naturellement. Pas tant pour sa nature que pour les sentiments qu'il inspire à ta psychiatre et qui se transmettent tout naturellement à toi.
PrettyGirl
Invité
Lun 18 Juil - 15:13
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
Alana eut un sourire sincère. Elle commençait à mieux comprendre la manière dont le don de Queenie agissait, et elle était rassurée d'apprendre que l'apaisement qu'elle ressentait en imaginant cette forêt, la sorcière le ressentait aussi. Elle continua de s'intéresser aux réactions corporelles de la blonde et constata que, déjà, son visage comportait moins de signes de nervosité. Sa patiente semblait plus détendue et c'était une excellente nouvelle.
- Oui, c'est bien ça.
Sa voix était douce et mesurée. Elle avança sa chaise et, avec délicatesse et lenteur afin de montrer à Queenie qu'elle était bien intentionnée, elle plaça avec une précision toute professionnelle ses doigts sur les tempes de la sorcière, ses mains reposant juste au-dessus de ses joues. Ainsi, elle lui permettait de garder un lien physique avec la réalité. Elle lui signifiait silencieusement qu'elle était en sécurité. Et, plus pragmatiquement, Alana pouvait ainsi contrôler la température corporelle de sa patiente ainsi que tout mouvement incontrôlé. L'hypnose n'était pas un procédé dangereux tant qu'il était maîtrisé et c'était avec la plus grande application qu'Alana abordait cet exercice avec sa patiente.
- Pouvez-vous penser à un endroit similaire ? Un endroit qui représente le même calme pour vous. Un endroit que vous aimiez, où vous vous sentiez en sécurité.
Elle laissa passer quelques secondes de silence, lui laissant le temps d'essayer. Puis elle reprit la parole, d'une voix de plus en plus basse :
- Si vous y arrivez, prenez le temps de visualiser chaque détail, de réellement vous imprégner de cet endroit et des sentiments qu'il vous inspire. Mais si vous préférez, vous pouvez continuer de vous intéresser à ma forêt. Choisissez ce qui vous détend le plus, Queenie.
Elle s'exprimait paisiblement et lentement afin de ne pas brusquer sa pensée, mais également pour donner à son esprit l'impression que n'existaient plus qu'elle. Alana voulait que sa patiente ne pense plus ni au monde extérieur, ni même au fait qu'elles se trouvaient dans un bureau. Elles étaient toutes les deux et elles étaient en sécurité. L'esprit de Queenie était libre de se reposer. A terme, Alana espérait que la blonde puisse plonger dans un état de sérénité suffisamment avancé pour pouvoir le retrouver par elle-même dès qu'elle en aurait besoin, notamment afin de contrôler son don.
Ce n'est pas simple pour toi de te laisser aller, mais le docteur Bloom est parvenu à gagner ta confiance, et tu penses vraiment qu'elle est capable de t'aider où d'autres ont essayé et ont échoué. Alors tu fais le choix de la laisser faire quand elle se rapproche avec douceur et vient déposer ses mains sur tes tempes, d'un geste qui, étrangement, réussit à t'apaiser.
Tu hoches doucement la tête quand la psychiatre te demande de visualiser un lieu qui te rattache à des émotions similaires. Tu n'es pas totalement sûre de toi pour commencer, tu hésites, deux lieux te viennent naturellement à l'esprit. D'abord l'arrière-boutique de la boulangerie, où toi et Jacob vous retrouviez clandestinement quand personne, pas même Tina, n'avait conscience de votre liaison, mais tu rattaches ce souvenir à trop d'émotions négatives. Alors tu visualises cette plage de sable fin. Tu es toute petite, alors. Tu tiens fermement la main de ta mère dans la tienne tandis que Tina, pas plus haute que trois pommes elle non plus, tient celle de votre père. Tu te raccroches à ce sourire que tu vois sur leurs visages à tous. Un de tes plus beaux souvenirs d'enfance, qui t'apaise immédiatement. A tout instant, ce souvenir-là peut être dangereux aussi. Chaque instant positif se voit contrebalancé par des considérations lugubres, mais tu parviens à les chasser pour cette fois.
"Je me sens un peu plus... détendue", tu fais d'une voix un peu lointaine.
Tu te raccroches désespérément, en pensées, à la main de ta mère, tu ne veux surtout pas la lâcher sous peine qu'elle ne t'échappe, comme ont fini par t'échapper toutes les personnes que tu as jamais aimées : du fait des circonstances parfois, oui, mais aussi, par moments, à cause de tes propres choix : des choix proprement impardonnables, et qui ont laissé une marque comme au fer rouge dans ton esprit et dans ton coeur. De cela, tu le sais, tu ne seras jamais complètement capable de te remettre, et ça quoi que tu fasses.
PrettyGirl
Invité
Lun 15 Aoû - 16:10
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
Alana tentait de se tenir à distance de sa patiente, non pas par rejet, mais par volonté de lui laisser suffisamment d'espace et, surtout, de lui rendre l'accès à ses pensées moins évident. Ce n'était pas par besoin de garder le contenu de ses pensées pour elle-même, d'ailleurs, mais bien pour ne pas distraire Queenie pendant cet exercice qui, selon la psychiatre, était essentiel. Une sorcière qui possédait les dons de Queenie devait pouvoir être capable de trouver des éléments d'apaisement. Des éléments de contrôle sur son don, sans quoi elle serait submergée par ce même don, ce qui semblait être le cas de Queenie. Cette dernière devait pouvoir, à terme, être en mesure de faire le vide dans son esprit et de n'accéder qu'aux pensées qu'elle décidait de songer, sciemment et en toute connaissance de cause. C'était, pour Alana, le moyen le plus sûr et le plus inoffensif de lui permettre de maîtriser sa légilimancie.
La réponse de Queenie la rassura. La voix de sa patiente était lointaine, et c'était précisément l'état dans lequel Alana souhaitait la plonger. La sorcière l'ignorait sans doute, mais elle était déjà plongée dans un état d'hypnose. Léger, certes, mais qui avait fait ses preuves par le passé.
- Bien. Continuez de vous concentrer sur ces images.
Pendant quelques instants, Alana garda le silence, laissant Queenie profiter de cet état de repos et de tranquillité. Elle ignorait s'il s'agissait d'un souvenir ou d'une invention de son esprit, mais peu importe ce que c'était : c'était efficace, et elle espérait que sa patiente en venait aux mêmes conclusions qu'elle.
En vérité, la psychiatre faisait durer l'instant, en silence, pour plusieurs raisons. D'abord pour lui permettre d'aller au bout de l'exercice sans retour trop brusque à la réalité. Ensuite et surtout, pour lui permettre de se détendre et de se reposer. Queenie avait l'air épuisée. Or, l'hypnose était un procédé très efficace pour rattraper quelques heures de sommeil.
- Envisagez ce que vous voyez comme un refuge. Sachez que lorsque vous pensez à ce que vous êtes en train de visualiser, vous êtes en sécurité. Pensez-vous pouvoir y accéder à l'avenir ?
Tu ne réalises pas vraiment te trouver en état d'hypnose, pourtant, quelques signes tangibles devraient t'en donner l'indication, à commencer par ta façon de respirer, la perception que tu as de la voix de ta psychiatre, à la fois très précédente et lointaine, et ce sentiment d'être hors de cette pièce, hors de toi-même. Tu fais ce qu'elle te demande, tu te concentres sur ces images confortables, et tu peux reconnaître qu'elles ont bel et bien le don de te rassurer. Tu as dit te sentir mieux, plus détendue, ce n'était pas un mensonge, c'est bel et bien ainsi que tu te sens, tu as l'impression que certaines de tes préoccupations sont plus lointaines, et les pensées qui ont tendance à trop souvent t'accaparer sont également plus éloignées, presque hors d'atteinte, pour ton plus grand soulagement.
Envisager cet endroit comme un refuge ? Tu ne sais pas trop. Il est à la fois réel et concrètement inaccessible... sauf que tu t'y trouves tout de même, ça signifie forcément quelque chose, pas vrai ? Tu tentes de hocher la tête, mais tu n'es pas sûre d'y parvenir tant cette dernière te semble lourde et le moindre de tes mouvements compliqué. Alors tu finis par t'exprimer à voix haute, mais ta voix ressemble à un murmure très lointain, si lointain que tu as l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui s'adresse à ta psychiatre en cet instant. C'est une impression étrange, vraiment difficile à exprimer, mais c'est vraiment comme ça qu'elle le ressent.
"Je pense... que je peux essayer", tu réponds alors de cette voix qui ressemble plus à un souffle qu'autre chose. Mais tu penses exactement ce que tu dis, oui. Tu es tout à fait honnête en cet instant. Tu essaies sincèrement de faire ce qui est le mieux pour toi. Tu essaies d'aller mieux, c'est une vérité certaine, et tu fais de ton mieux pour cela. "Oui, je pense que je peux y arriver", tu reprends d'une voix peut-être convaincue, mais de nouveau trop lointaine.
PrettyGirl
Invité
Sam 22 Oct - 22:26
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
Tout, chez Queenie, indique qu'elle est en plein état d'hypnose. Et c'est précisément ce que souhaitait Alana. Sous hypnose, bien qu'elle n'en ait pas conscience, Queenie se repose et permet dans le même temps à son esprit et à son corps de se reposer. Elle la laisse donc profiter de cet instant d'apaisement et l'encourage d'une voix basse et douce :
- C'est très bien, Queenie.
Cet exercice serait idéal pour sa patiente, si celle-ci parvient à adopter la rigueur et la discipline de le pratiquer régulièrement. Et le mieux qu'elle puisse faire pour l'y encourager, c'est de continuer à l'accompagner en la guidant par sa voix et par sa présence. Avec délicatesse, Alana a entouré le poignet de Queenie de ses doigts, lui permettant de vérifier son pouls pendant l'exercice. Elle est attentive à tout changement, au moindre signe possible d'angoisse ou de mal-être. Mais pour le moment, tout semble se passer comme elle l'espérait.
- Continuez de vous concentrer sur ces images. Je vais rester silencieuse pendant quelques secondes, mais sachez que je suis toujours là. Vous n'êtes pas seule, et vous n'avez rien à craindre. Vous êtes en sécurité.
Fidèle à sa parole, elle se tait et patiente, laissant les secondes passer, et la laissant donc appréhender par elle-même ce refuge mental qu'elle l'invite à faire sien. C'est une fois que les secondes se sont transformées en minute qu'elle reprend :
- Les secondes sont passées. Je vais vous demander de vous concentrer sur ma voix, et, tout en gardant les yeux fermés, de vous redresser très, très lentement en position. Pas d'inquiétude, je vous soutiens.
Une fois de plus, ses gestes accompagnent ses propos. Alana passe une main dans le dos de Queenie et l'aide à se redresser, s'assurant qu'elle maintienne l'équilibre et la dévisageant pour déceler ses micro-expressions. Avec la même délicatesse professionnelle qu'elle a employée jusque-là, elle presse doucement sur les tempes de sa patiente et continue de donner ses instructions :
Tu joues le jeu, tu fais de ton mieux. Tu veux y arriver. Tu veux prouver que tu en es capable. Tu veux te prouver que tu en es capable. Parfois, c'est tentant de juste s'abandonner au défaitisme, mais ce n'est pas ce que tu veux, tu veux t'en sortir, tu veux réussir à dépasser ce qui te fait du mal et t'entrave... tu le veux réellement. Sincèrement. De tout ton coeur. Alors tu ne fais pas semblant, tu t'efforces véritablement de te plier à l'exercice demandé par ta psychiatre, et tu es surprise de constater que ça ne fonctionne pas si mal que cela.
Tu te concentres sur les images qui s'imposent à ton esprit, à la demande d'Alana... il se passe quelque chose d'étrange, qui n'a rien d'anodin pour toi... Tu savoures le silence qui t'enveloppe tout à coup. Tu ne te laisses pas distraire par les pensées du docteur Bloom. Tu ne te laisses pas distraire non plus par les pensées alentours... Ce n'est que toi et le cadre qui t'environne. Est-ce que ça te fait du bien ? Oui... tu te sens apaisée comme tu n'as pas souvenir de l'avoir été depuis... bien longtemps. C'est une émotion grisante qui t'envahit, et qui te fait vraiment beaucoup de bien. Oh, tu avais véritablement besoin de cela.
Tu manques sursauter quand Alana brise le silence et te demande de se concentrer sur sa voix. Tu as presque oublié où tu te trouvais, et les quelques secondes qui se sont écoulées ont presque semblé durer des heures dans ton esprit. C'est improbable, mais c'est bel et bien réel. Tu suis ses recommandations, tu te redresses très lentement, en même temps que tu reprends conscience de ton propre corps. C'est à ce moment précis que tu te rends compte que tu avais été comme... extérieur à ton propre corps. En pleine conscience, pourtant. Quand tu rouvres les yeux, tu te découvres étrangement... apaisée.
"Je me sens... bien." Tu tournes ton regard vers ta psychiatre et esquisse un sourire apaisée. "Sereine. Recentrée. Je... ne sais même plus quand ça a été le cas pour la dernière fois."
PrettyGirl
Invité
Mar 31 Jan - 20:36
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
Un sourire pare les lèvres d'Alana au moment où sa patiente lui exprime ses impressions. Elle est ravie d'avoir pu lui apporter, même pour quelques minutes, un peu de répit. Elle imagine sans peine que sa condition doit être éprouvante, et si elle a pu lui apporter une certaine sérénité d'esprit pendant quelques instants, alors elle s'estime satisfaite.
- Je suis ravie d'entendre ça.
Le sourire qu'elle lui adresse est bienveillant pendant qu'elle l'aide à se redresser, et l'accompagne au mieux pendant son retour au monde physique. Elle la sent plus reposée, et la croit volontiers lorsque Queenie affirme qu'elle se sent plus sereine. C'était exactement ce que souhaitait Alana, qui lui adresse un dernier regard plein de sympathie avant de reculer pour lui laisser de l'espace et lui permettre de respirer, en plus de la préserver, elle l'espère, de ses pensées intrusives.
- Prenez votre temps. Notre séance arrive à terme, mais... Pour la prochaine fois, Queenie, j'aimerais que vous tentiez de reproduire cet exercice, chez vous. Vous risquez de mettre plus de temps, voire d'arriver à un résultat moins efficace, mais persistez quand même. Plus vous pratiquerez, mieux cet exercice sera efficace. Notez vos impressions ou potentielles questions, si vous le souhaitez, et nous pourrons revenir dessus lors de notre prochain rendez-vous. Qu'en pensez-vous ? Vous sentez-vous à l'aise à l'idée de recommencer par vous-même ?
Pendant qu'elle lui parle, elle s'éloigne pour retourner derrière son bureau et écrire les instructions qu'elle est en train de lui confier à l'oral, en plus de quelques conseils et d'une méthode plus détaillée de méditation. Elle y ajoute quelques suggestions de musiques et de fond sonore pour l'aider dans cette démarche, puis lui tend la feuille.
- En cas de doute, ou de besoin, sentez-vous libre de téléphoner au cabinet, nous pourrons en discuter ou conclure d'un autre rendez-vous, plus proche.
Tu adresses à ta psychiatre un fin sourire quand cette dernière se réjouit de voir le bien-être s'installer dans ton esprit pour la première fois depuis longtemps... Tu ne te leurres pas, tu sais que ça ne durera pas longtemps, et que tôt ou tard, tu vas te laisser rattraper par ce sentiment qui te submerge et ne t'aide définitivement pas à faire la part des choses. Tu sais que tu as fait tout de même un sérieux progrès, et tu sais l'apprécier à sa juste valeur. T'en avais besoin, et tu n'aurais clairement pas su faire ce cheminement mental toute seule. Tu avais besoin de l'aide du docteur Bloom pour cela.
"J'essaierais", tu lui promets quand elle te demande de répéter cet exercice quand tu seras seule chez toi.
Tu essaieras, oui, mais tu n'es pas tout à fait certaine de réussir à obtenir un résultat aussi probant que celui auquel tu es parvenu grâce à elle. Ou même au moindre résultat. Tu sais, tu ne dois pas partir défaitiste, mais toi qui autrefois était d'un naturel particulièrement optimiste, a parfois du mal à l'être encore, tu l'admets. Tu n'es pas tout à fait sûre d'être à la hauteur des attentes de ta psychiatre, même si tu le voudrais. Dans le confort de son cabinet, c'est plus simple de te concentrer sur ce qu'elle attend de toi, mais seule chez toi... tu n'es pas sûre de parvenir à une telle résilience. Mais tu feras de ton mieux. Tu veux réussir à aller mieux... En partie. Une part de toi, coupable, estime également ne rien mériter d'autre que le sort qui est le tien... et devoir l'assumer.
"Je ne suis pas sûre d'y arriver par moi-même, honnêtement... Si vous avez des conseils, pour me mettre en condition..." Un peu nerveuse, tu passes une main dans tes cheveux blonds ondulés. "Mais je ferai du mieux que je le peux." Tu souris. "Et j'appellerai si besoin. Mais tu préfères éviter. Merci beaucoup... ça m'a beaucoup aidée, déjà."
PrettyGirl
Invité
Mer 22 Fév - 15:42
Old good therapy sessions.
feat. Queenie Goldstein
En un coup d'oeil, Alana constate que sa patiente n'est pas sereine à l'idée de reproduire cet exercice chez elle. C'est une appréhension qu'elle peut comprendre, et très facilement, de surcroît. Dans le cadre d'un cabinet de psychiatrie, l'on se sent plus en sécurité. Mais lorsque vient le moment de retourner chez soi et de se confronter à ses démons, l'on peut rapidement se sentir démuni. Alana observe donc la nervosité de Queenie, songeant déjà à des solutions à lui proposer avant même que son interlocutrice ne lui en fasse ouvertement la demande.
D'un geste silencieux de la main, Alana fait signe à sa patiente de s'asseoir sur le fauteuil faisant face à son bureau, derrière lequel elle se place. Désignant la feuille qu'elle vient de lui confier contenant ses instructions et ses suggestions, elle prend le temps d'y revenir et de lui expliquer chaque annotation, cherchant par ce biais à la rassurer.
- La musique est de plus en plus reconnue pour jouer un rôle dans le bien-être mental. Je pense qu'elle vous aidera. Je vous ai noté quelques suggestions, trouvables sur le Net, mais ce qui importe, c'est que vous en trouviez une qui vous plaise et vous fasse du bien. Je vous conseille de commencer par là. Imprégnez-vous de cette musique, puis, lorsque vous vous sentirez en confiance avec, tentez de faire les exercices que je vous ai recommandés. D'abord les exercices de respiration, pour vous mettre en condition. Puis les exercices d'autohypnose, si vous en ressentez le besoin et si vous vous en sentez capables. Si vous n'y parvenez pas, ne considérez pas cela comme un échec. Ce sont des habitudes à prendre, et qui prennent du temps à se mettre en place.
Lui adressant un sourire rassurant, elle termine ses explications avant de conclure :
- Nous y reviendrons lors de vos prochaines séances. N'hésitez pas à noter vos impressions, y compris si vous ne constatez pas de changement. Il n'y a pas de formule magique, en psychiatrie, chaque cas est unique. Ce qui aidera l'un ne vous conviendra peut-être pas, mais nous trouverons ensemble ce qui vous aidera concrètement.
Tu prends place face sur le fauteuil face au bureau de la psychiatre, et tu réfléchis en silence aux possibilités que t'offre ton interlocutrice, à la possibilité pour toi de réussir les exercices qu'elle te suggère. Tu as envie de faire les choses bien, tu as vraiment envie de te sentir mieux, mais t'es l'impression de te retrouver face à une montagne à gravir, et ce n'est pas simple à appréhender du tout pour toi.
L'avantage, avec le docteur Bloom, c'est que tu te sens immédiatement comprise sans avoir besoin de dire grand-chose, voire même de dire quoi que ce soit... Dans le cas contraire, tu aurais probablement mis fin à ta thérapie depuis un moment déjà... Tu voudrais ne pas lire dans ses pensées, mais c'est plus fort que toi... Et ces pensées reflètent une sincère envie de t'aider... Aussi, tu te sens particulièrement en confiance. Et tu as envie d'essayer... Même si la crainte d'échouer est totale, tu veux essayer malgré tout.
L'idée de s'accompagner d'une musique afin de faciliter l'exercice te rassure beaucoup, à vrai dire, tu as l'impression de pouvoir te raccrocher à quelque chose d'un peu plus concret qu'à toutes les pensées environnantes, beaucoup trop nombreuses.
"J'essaierai."
Tu le dis comme une promesse, et tu tiens absolument à la tenir. C'est vraiment très important pour toi. Tu sais que t'avouer vaincue directement ne peut être la chose à faire... Tu dois essayer, oui, autant que possible. Tu dois essayer, et tu verras bien. Tu pourrais bien être agréablement surprise. Après tout, ça a bien fonctionné au cours de votre séance, non ? Le docteur Bloom est déterminé à trouver une solution et tu le sais. Alors tu feras ce qu'il faudra afin de la résoudre.
"Merci infiniment, docteur Bloom. Je vais appliquer vos conseils à la lettre." Tu esquisses un sourire en te saisissant la feuille contenant tes instructions, que tu plies soigneusement pour l'enfoncer dans ton sac. Tu en profites pour régler ta séance avant de la saluer. "A bientôt."
PrettyGirl
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