Le soleil déclinait à l’horizon, le reflet de ses rayons apportait à l’océan une teinte automnale. Différents tons d’orange et de jaune se mélangeaient afin d’offrir cette beauté naturelle. Un sable blanc et d’une douceur infinie s’étendait le long de la cote. Les vagues s’écrasaient sur le sable fin amenant une légère écume blanchâtre qui disparaissait à la retraite de cette eau turquoise. La salinité de la mer emplissait les alentours, une légère brise balayait, par moments, ce cadre idyllique. Une crête iroquoise fendait l’air. Un homme accompagné d’une sublime sirène déambulait. La charmante demoiselle buvait les paroles et riait bêtement par moments. Tout ce petit manège dans le seul et unique but d’avoir un pigeon à dépouiller… Cependant, elle apprendra à ses dépens que le prédateur peut devenir proie sous la négligence et la gourmandise.
Dans l’esprit déviant de Vaas, cet environnement réveillait en lui divers souvenirs… Ce cadre, cette atmosphère lui rappelait ce qu’il avait abandonné lorsque le destin le régurgita dans ce monde. Sa terre, ses guerres ponctuelles avec les indigènes, ce foutu Jason accompagné par sa sœur… Cette petite catin ! À cette réflexion, son corps s’arrêta, son regard s’assombrit, ses rires diminuèrent jusqu’à complètement disparaître dans un silence menaçant. Profitant de cette « faiblesse », la voleuse engagea dangereusement sa main vers son butin. Encore quelques centimètres, rien qu’un peu… Brusquement, une poigne ferme enserra son frêle poignet. Réalisant sa bêtise, la demoiselle luttait vainement afin de se libérer de cette étreinte. De maigres suppliques languissantes et plaintives, voilà, ce qu’elle glapissait. Habitué aux supplications, il resta de marbre, mais un sourire carnassier se dessina lorsqu’elle annonça le mot : famille.
- Putain d’êtres chers… Je comprends. Je comprends. Qu’est-ce qu’on ferait sans eux !? HEIN ! Avec ferveur, il raffermit sa prise et ricana moqueusement au nez de sa victime. Sincèrement, je comprends… L’un de mes psys m’a dit de faire le deuil, de laisser couler. Il siffla et accompagna sa parole d’un geste de chute. Bordel ! Le foutu problème… C’est que… Enfin ! Tu comprends…
Dans l’incompréhension la plus totale, elle ne savait pas comment interpréter les propos de Vaas. Un seul élément criait au sein de son esprit, sa survie ! Subitement, Vaas la lâcha et, dans un élan de recul, elle perdit l’équilibre. Son crâne heurta un rocher, son sang perlait de l’écorchure bénigne au niveau de sa tempe. Elle n’était qu’inconsciente… Ses doigts pincèrent l’arête de son nez et un profond soupir d’agacement et d’ennui se fit entendre.
- Estúpida perra... Autant accrochée aux rochers que ces putains de crustacés !
Délaissant ce poids, son visage fut attiré par un sceau métallique retourné sur la plage. Un sourire radieux illumina son visage, le même que ceux des enfants le jour de Noël.
- Chris ! Amigo !
Il accourra vers le sceau et l’ôta afin de dévoiler son contenu. Il n’y trouva qu’un bernard l’ermite se carapatant et non la tête ensevelie du dénommé Chris. Le regard morose. Lourdement, il se laissa tomber au sol, croisa ses jambes en tailleur et observa le sceau.
- On s’amusait bien… Hein, Chris ? Mais t’as décidé de jouer au con… Quoi ! C’est l’électricité ? Ce sont les explosifs ? La jambe de Barry ? Qu’est-ce qui a brusqué ton petit égo d’Américain !? Il cria en direction du sceau et jura. Heureusement que Jason était là pour m’occuper…
Retournant le sceau, il s’accoudait sur ce dernier, agrippa le cannabis précédemment roulé en cône et l’alluma.
Dernière édition par Vaas Montenegro le Mer 29 Déc 2021 - 15:34, édité 1 fois
Invité
Dim 28 Nov 2021 - 14:25
Paf l'arapède et ensuite ?
Vaas & Lucifer
Lucifer avait besoin de quitter un peu le Lux pour se changer les idées. En conduisant sa Corvette sans aucun but précis, ses rêveries le firent venir sur la plage. Le Diable se gara sur le parking le plus proche et descendit de son véhicule. Le propriétaire du Lux n'était pas habillé en tenue de baignade, il devait même faire tâche dans le décor avec son costume trois pièces. Morningstar se fichait totalement de ce que l'on pouvait penser de lui...enfin presque puisque Lucifer n'avait pas la plus grande forme depuis que Chloe Decker avait vu son vrai visage alors qu'il s'y opposait fortement. Il faut dire que le Lieutenant avait perdu la mémoire en arrivant ici. La jeune femme ne se souvenait plus qu'il était le Diable. Leur relation était au point mort et si Chloe ne se souvenait plus de comment elle avait réagi la première fois à son visage diabolique, Lucifer s'en rappelait parfaitement. Il n'avait pas souhaité la perdre une nouvelle fois et pourtant il avait cédé à sa requête insistante. Pour couronner le tout, l'ange déchu avait également deux filles à présent. La première, Sabrina Spellman, était sa fille issue d'un autre monde, tandis que Aurora était sa véritable fille venant du futur et qui clamait haut et fort que son père l'avait abandonné. Chose que ne ferait jamais Lucifer, il en était persuadé. Tout ce stress avait réussi à l'empêcher de retrouver ses ailes, son côté angélique laissait place à son côté diabolique. Venir à la plage était très significatif pour lui. La première fois qu'il avait atterrit à Los Angeles, ce fut sur la plage. Il y avait également fait couper ses ailes par Maze pour faire un doigt d'honneur magistral à son paternel. C'était aussi sur une plage que Lucifer avait embrassé pour la première fois Chloe. Tant de souvenirs alors, fouler le sable avec ses louboutins hors de prix était une évidence. Morningstar espérait un peu de tranquillité, mais une scène sinistre attira son attention. Un homme aux allures de punk et une jeune femme se disputèrent ? Le Diable ne su exactement ce qui fut le déclencheur de cet acte violent. Sans plus attendre, le consultant accouru auprès de la victime inconsciente et s'assura qu'elle était bien en vie. Fort heureusement, ce fut le cas. Il s'empressa d'appeler les secours tandis qu'un couple de badauds vint jouer les curieux. Lucifer leur confia la demoiselle avant de se relever et de se diriger vers le criminel en question. A en croire son attitude avec un sceau, ce dernier n'avait pas l'air d'avoir la lumière à toutes les étages et pour couronner le tout, il fumait du cannabis ! Cannabis que le Diable aimerait bien fumer à sa place. Pour l'heure, Morningstar ne comptait pas laisser l'inconnu s'en sortir de la sorte. Après tout, il était le Diable, rendre justice et punir les âmes damnés, c'était son rayon.
« Hey l'homme des cavernes ! » s'écria-t-il en l'interpellant : « C'est comme ça que votre maman vous a appris à traiter les femmes de cette façon? » Lucifer vint à l'attraper avec poigne par son marcel et le souleva. Il était toujours satisfaisant pour le Diable de jouer de ses capacités céleste. « Je vais vous faire un cours accéléré d'éducation, vous en avez bien besoin ! » il tint toujours d'une main l'inconnu par son marcel tandis que son autre main attrapa le joint qu'il détenait entre ses lèvres. Le Diable souffla dessus pour éteindre la flamme et la ranger dans la poche de son costume : « Confisqué ! C'est à présent une pièce à conviction et croyez-moi j'en ferai un très bon usage ! » rétorqua-t-il avec un sourire amusé.
code by exordium.
Invité
Sam 11 Déc 2021 - 22:31
Paf l'arapède et ensuite ? × ft. Lucifer
Le bruit apaisant des vagues le transportait dans d’anciens souvenirs. L’horreur infligée à Chris animait son esprit déviant… Il se revoyait, là, arrachant sans la moindre délicatesse les molaires de ce pauvre homme. Comme les autres, ce dernier n’en réchappa pas… Vaas n’avait pas le talent, ni la compassion, ni l’envie de garder vivant tout ce qu’il touchait. Une certaine agitation se créait autour de lui, il ne s’y intéressait pas, préférant revivre la torture de cette star d’Hollywood. Cette nostalgie se brisa lorsqu’une voix masculine l’apostropha. Interloqué par cette audace, sa tête pivota avec une certaine nonchalance vers la droite. Une poigne ferme s’enroula autour de son vêtement rouge le remettant sur ses pattes. Sa force surprit et intrigua Vaas… Cependant, il n’y porta pas davantage attention, son esprit embrumé par les psychotropes ingurgités en la compagnie de son arapède.
Un homme à la chevelure brune se dressa devant lui. Ses iris brunes reflétaient une certaine détermination et animosité, il voulait clairement revêtir la cape du bon samaritain. Descendant légèrement le regard, l’habillement de son interlocuteur ne lui échappa pas. Son magnifique costume, élément qui ne concordait point avec l’endroit où ils étaient, lui rappelait les riches et gras porcs qui venaient en Thaïlande assouvir leurs fantasmes les plus vils et immoraux… Braver les interdits… Malheureusement, à force de courir après le frisson ultime, on finit dans un trou à glapir comme une truie égorgée. Un sourire carnassier étira les lèvres de Vaas. Cette réflexion l’amusait. Il avait l’archétype du parfait yankee baignant dans la richesse. Sa peau, immaculée, parfaitement entretenue, n’ayant ni cicatrice, ni stigmate d’un travail physique et ardu.
Acculés dans leur cage, terrifiés par leur bourreau, ses hommes, ce bétail, n’hésitaient pas à cracher leur colossale fortune pour sauver leur pauvre et pitoyable personne. Seulement, ils oubliaient que la miséricorde de Vaas ne possédait aucun prix ! Encore, faudrait-il en avoir une… Les paroles de l’Américain firent tiquer le soi-disant " homme des cavernes ". L’esprit chevaleresque… Dire que cet homme se trompait lourdement sur l’innocence de cette demoiselle. Cette idéologie, d’aider son prochain, de sauver la veuve et l’orphelin, d’affronter les vilains monstres, n’était que des idées accordées aux favorisés afin de se donner bonne conscience !
- Regardez ça… Le doux son de la pourriture ! Railla-t-il. Son regard s’ancra dans le sien avec intensité, il ne le lâchait pas d’une semelle. Un immense sourire étincelant et moqueur ornait son visage. Une femme ? Ah ! Cette perra… Je trouve qu’elle s’en sort bien… Très bien même… J’aurais pu m’en servir pour autre chose… Gloussa-t-il. N’importe qui avec un minimum de jugeote peut s’imaginer ce que ce charmant personnage avait derrière la tête.
Sans essayer de se dégager, il continuait d’observer ce bourgeois avec insistance. L’éducation ? Dans son monde, la survie primait sur les bonnes manières… Au Diable ! Ce principe instauré par cette société. Dans la jungle, soit tu tues, soit tu crèves… Il n’est pas question de demander à un tigre de bien vouloir lever un coussinet quand il lape le sang de sa victime.
- L’éducation, bien un truc de petit blanc ça ! Consterné, ses yeux se levèrent au ciel. Il reprit son sérieux avec une moue blasée. Quel cours de merde… Pas de câlin, pas de claque sur le cul…
Il n’eut pas le temps de continuer que le bon samaritain empoigna l’unique chose qu’il ne fallait pas toucher : son joint. Le pirate se renfrogna et à peine eut-il rangé son bien dans sa poche, que la réaction fut immédiate. Dans un bruit sourd, son crâne heurta violemment celui de l’homme. La fureur dansait au fond des iris de Vaas. Malgré la douleur, il ne bougeait pas, son regard restait ancrer au sien. Une source de chaleur émana du point de l’impact, un liquide visqueux ruisselait le long de son nez et souillait la peau délicate de riche animal bipède.
- Hermano… Amigo… Front contre front, le sang gouttait tâchant son costume hors de prix. Ta droiture, ton esprit sauveur… Sincèrement, tu m’épates. Si, si, je te jure ! Regarde-toi… Là… Ses mains s’agrippent à ses épaules, quasiment à la naissance de son cou. Prêt à sauver cette salope qui te poignardera dès que l’occasion se présentera… Cette foutue hypocrisie ! Hurla-t-il. Regarde-toi ! Si blanc ! BLANC ! Dans ce foutu tableau ! Et moi ? MOI !? Je suis la putain de tache de sang au milieu de ce mur blanc ! De cette hypocrisie ! Toujours dans cette frénésie colérique, il débitait ses propos sans lâcher son nouvel ami. Cette lueur folle dansante au creux de ce brasier… Allez Hermano ! Fait-le... Saupoudre-toi de vertu comme les connards de cette île !
Dernière édition par Vaas Montenegro le Sam 23 Avr 2022 - 23:33, édité 1 fois
Invité
Jeu 30 Déc 2021 - 19:50
Paf l'arapède et ensuite ?
Vaas & Lucifer
Lucifer ne prenait jamais de pincettes pour s'en prendre à un malfrat. Certes, Chloe avait beau lui répéter à longueur de temps que ses méthodes n'étaient pas très orthodoxes, c'était plus fort que lui. Peut-être parce qu'il savait très bien que ce genre d'individu avait une place de choix dans l'une des cellules de l'Enfer. Ce fut donc avec poigne que le Diable attrapa l'individu par le col de son marcel. Morningstar ne comptait pas le laisser s'en tirer de la sorte. Comme Lucifer se doutait, son nouvel ami était loin d'apprécier sa visite surprise et le fit savoir en répondant aux hostilités :
« J'ignorai que la pourriture avait un son, mais soit ! » le propriétaire du Lux lui adressa un sourire amusé avant de rajouter : « Dans ce cas, voyez celle-ci comme un aperçu de ce qui vous attend en Enfer. » Lucifer savait de quoi il parlait et le Diable était prêt à lui faire une démonstration s'il continuait à l'agacer comme il était en train de le faire. La patience ce n'était pas son truc. « Encore faut-il savoir se servir de ce que l'on a entre les jambes. Quelque chose me dit que ce n'est que de la parlotte ! »
Une provocation ? Sans doute ! Lucifer serait même prêt à le mettre en caleçon juste par plaisir de le ridiculiser. Il garda ce genre de plaisanterie pour un autre moment puisque l'inconnu revint à la charge concernant ses propos. Morningstar fronça les sourcils.
« Mais c'est quoi ce problème que vous avez tous à crier au racisme dès que l'on en place une ! On ne met pas un super-héros noir, c'est du racisme, on parle d'un sujet, racisme encore ! Je n'ai jamais compris les humains pour cette distinction de couleurs et d'ethnies ! Tout ce que je retiens, c'est que mon père vous a fait à son image. Je traduis et je simplifie pour vous : Que vous soyez noir, blanc, jaune, violet, tout le monde va aux commodités de la même façon ! Et si jamais vous ne savez pas ce que c'est des commodités, c'est aller à la selle, couler un bronze, démouler un cake, bref faire caca. »
Lucifer ne quitta pas l'homme du regard, tout en le tenant aussi fermement. L'ange déchu vint également en profiter au passage pour récupérer le joint, il était hors de question de faire du gaspillage et puis l'inconnu en question en avait suffisamment fumé pour aujourd'hui, à croire ses agissements. « C'est vrai que la claque sur le cul m'a démangé. » Morningstar ne pu s'empêcher de lui adresser un sourire en coin, laissant sous-entendre ses idées perverses. Cependant, son sourire disparu aussi vite qu'il fut arrivé lorsque Vaas vint lui donner un violent coup de tête. Le Diable ne ressentit qu'un léger coup et se contenta de lâcher un simple « aie ! » sans pour autant en subir les séquelles. Néanmoins, si l'effet voulu était de le blesser, ce fut un échec cuisant. En revanche, le fait que sa chemise soit tâché agaça fortement l'être céleste !
« La seule tâche que je vois c'est celle sur mon costume ! » pesta-t-il tandis que le propriétaire du Lux pouvait sentir ses mains se rapprocher dangereusement de son cou. Morningstar ne comprenait pas un traître mot de ce que disait l'inconnu....enfin si, mais il avait du mal à comprendre sa fixation sur la couleur blanche et ce qui avait pu le pousser à s'en prendre à la jeune femme. « Je ne pense pas que cette femme me poignardera parce que je ne la connais pas et parce que je suis immortel ! » Lucifer se mit à rire : « ça doit être de la bonne dans votre joint pour vous faire planer et dire de la merde ! J'ai hâte de l'essayer ! Extra ! » Autant s'amuser, c'était bien connu ! Après l'effort, le réconfort. « Vertueux n'est pas mon second prénom ! Croyez-moi je suis tout sauf ça ! » Morningstar était amusé par de tels propos à son égard, cela faisait un petit moment qu'il n'était plus Samaël. Lucifer sans plus attendre vint à le propulser sur quelques mètres pour lui faire déguster le sable. Le Diable dépoussiéra son costume tout en marmonnant à soi-même : « Ce n'est pas croyable ! Pas un seul jour ne passe sans que l'on salisse mon costume ! » L'ange déchu s'approcha de Vaas tout en remettant correctement ses boutonnières. « à défaut de me saupoudrer de vertus, je vous saupoudre de sable. Nous sommes quittes non? » rétorqua-t-il avec un grand sourire amusé avant de sortir de sa poche le joint et de l'allumer avec un briquet qui traînait dans une de ses poches.
code by exordium.
Invité
Ven 31 Déc 2021 - 22:50
Paf l'arapède et ensuite ? × ft. Lucifer
L’enfer… Le paradis… Le mal… Le bien… Jadis, peut-être qu’il aurait été en mesure d’exprimer des regrets… Des remords… Désormais, l’horreur, la trahison, la drogue et la déception avaient réduit à néant cette hypothétique considération. Tous les jours, son enfer personnel venait distiller son poison, envenimant un peu plus sa perception du réel. Un ricanement s’échappa de ses lèvres.
« Maintenant ! Elle a même l'image parfaite du petit riche prétentieux… Hermano… » Il secoua la tête et afficha un grand sourire. « L’enfer… L’enfer… J’espère que je retrouverai tous ces connards que j’ai butés… Je les traquerai à nouveau et me ferais plaisir de les buter à nouveau ! » Baignant dans les folies de son esprit, la résidence du Diable serait presque une aubaine… Une délivrance… « Quelle déception… Amigo ! Je m’attendais à mieux… Putain ! On met des espoirs en quelqu’un, on s’attend à quelque chose d’incroyable… Et regardez la connerie qui en réchappe ! » Rétorqua-t-il à la provocation un tantinet trop facile de son interlocuteur… Combien de pauvres hommes ont tenté de provoquer Vaas sur ses couilles ou sur sa virilité ? Il ne comptait plus… Ses prisonniers, ses crevures, avaient essayé diverses provocations, mais toujours la même rengaine… Aucune originalité !
Vaas s’attendait à bien des choses, mais certainement pas à ce type de monologue. Un sourcil se haussa, une moue moqueuse se pavanait sur son visage et cachait son étonnement. « Wahou… T’as pensé à militer dans une association ? » Sérieux, il ne l’était pas… Il s’en foutait profondément du racisme et surtout de la gueule de son adversaire. La claque ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, mais il ne répondit que par un sourire goguenard, provocateur. Les femmes étaient et restaient son unique friandise. Malheureusement, tout calme a une fin… Son front percuta violemment celui de Gueule d’Ange. Les hostilités étaient lancées. Lorsque leurs fronts se séparèrent, Vaas ne constata pas que seul son sang avait coulé. Alors qu’il s’apprêtait à rétorquer sur son immortalité et sa drogue, il fut coupé dans son élan.
Sans réellement comprendre, son dos percuta le sable fin où, dissimulé parmi les grains, jonchaient des morceaux de verre. Dans un gargouillis visqueux, l’un des morceaux creusa grassement sa chair. Une banalité pour le pirate, son corps le démontrait amplement en arborant les vestiges, les séquelles de ses altercations, sa guerre… Quant à son crâne, la balafre nette, précise, étalait son ignominie et sa trahison. Grommelant son mécontentement, son buste se redressa dévoilant une tâche ensanglantée à l’endroit de l’impact. Au premier abord, une blessure minime, car elle n’attisa pas l’attention de Vaas. Malgré son esprit embrumé, la singularité de cet acte sauta aux yeux du pirate… La force de projection ne possédait aucune qualité humaine. L’unique fois, où cet homme a vécu une situation similaire fut lors d’un breuvage spécialement concocté par la personnification de la trahison elle-même. Les plantes utilisées l’avaient complètement projeté dans une réalité où logique et surnaturelle se mêlaient, s’entremêlaient, pour donner naissance à des éléments mythologiques et des capacités inhumaines… Fatalement, une fois l’effet dissipé, le retour à la norme s’effectuait brutalement et la magie disparaissait. Les hallucinations pouvaient se montrer très perspicace et immisçait le doute, mais la raison venait marteler de son impétueux savoir ces âneries. Ici, son sang et sa douloureuse échine lui intimaient que tout ceci était vrai. Vaas ne rêvait pas. Dans ce monde mystérieux, des hommes dépassaient l’entendement des pauvres mortels. Surhomme ou pas, le pirate s’en foutait royalement.
Son regard, empreint d’une profonde animosité nourrit par cette couarde action, ne quittaient pas celui de l’inconnu. La colère, celle, qui tirait ses traits et crispait sa mâchoire, se transforma petit à petit. Sa tête se pencha à droite et à gauche afin de réveiller ses os endoloris par la chute. Un grand sourire chassa toute agressivité… Il se redressa en s’appuyant sur ses genoux et gloussa. « On commençait à peine à s’amuser, Hermano… » Fléchissant ses jambes, son buste s’élança en direction de l’homme. Mettant ses compétences en escarmouche à son profit, son poing s’écrase férocement contre la mâchoire de son ennemi. L’adrénaline incendiait son corps et le poussait à davantage d’excès. Toucher ou non ce rat l’importait peu, blesser ou non cette raclure ne l’intéressait pas, tout ce qui comptait, c’était ce défouloir, ce déferlement d’émotion… Le reste n’était qu’un plus... Brusquement, toute combativité cessa. Un ricanement émana de Vaas, subitement interpellé par les anciennes paroles de son adversaire. « Attends ! Attends… Amigo… » Les paumes de ses mains, ensanglantées par la chair déchirée au niveau des têtes de ses métacarpes, passèrent sur son visage. « Vertueux… ¡ Y el coño ! Quoi ? Tu viens faire quoi sur cette putain de plage ? Tu veux la sauver ? Tu veux punir le méchant ? Tu te fous de moi !? Non… Non… Tu débarques, ici, avec ta petite gueule d’ange et tes putains d’intentions salvatrices. Hein ? Un besoin d’adrénaline ? Une envie de montrer à ta femme que t’en a des grosses ? Bordel de merde ! Tu te fous de moi ? Sincèrement, j’adore ça… Non, non, non ! Je respecte ça ! Regarde-toi, Blanche-neige… Tu me rappelles ce fils de pute de Brody ! » Amusé par cette comparaison et le paradoxe de la situation, il ricana. Son joint ne l’intéressait plus… Désormais, il voulait comprendre pourquoi ce salvateur se prétendait non-vertueux alors qu’il venait clairement de lui prouver le contraire. Petit à petit, une lancinante douleur se réveilla sur son flanc, à l'endroit où le verre filtrait avec sa chair.
« Vous me flattez ! » Rétorqua-t-il avec un rire amusé. Lucifer avait l'habitude de ce genre de remarques à son égard. Généralement les humains le trouvaient arrogant, prétentieux comme ici, égocentrique, mégalomane, etc. La liste était longue et il en fallait plus à Morningstar pour le contrarier à ce sujet. Décidément, l'inconnu semblait ne pas manquer d'humour ! En effet, le voilà persuadé de pouvoir faire de l'Enfer son nouveau terrain de jeu lorsque ses beaux jours seront passés. Sa réaction changeait des personnes terrifiées de se retrouver dans son royaume. Cependant, ce n'était pas pour autant parce que l'on acceptait son sort après la mort ? que sa destination serait un club de vacances. Un autre rire résonna dans la bouche du Diable, cette fois-ci, il oscillait entre l'amusement et la moquerie.
« Je crois que vous vous faites une idée bien trop idéaliste de mon royaume ! Il n'est agréable que pour celui qui est aux commandes, c'est-à-dire moi ! Et encore, ce n'est pas joyeux tous les jours, mais je pense que mes démons seront satisfaits de vous infliger les pires tortures qui soient. Qui sait ? Peut-être même qu'ils prendront l'apparence de vos victimes pour le faire.»
Dit-il avec un sourire large jusqu'aux lèvres. Décidément, son interlocuteur avait l'air de ne jamais fermer son clapet, ça en devenait presque agaçant ! Et pourtant, Lucifer continuait de lui répondre comme pour avoir le dernier mot. Un simple concours de qui avait la plus grosse en somme. « Oh je vous en prie, ne jouez pas les vierges effarouchées ! Comme si votre esprit étriqué n'allait pas s'en remettre. Notre histoire d'amour touche déjà à sa fin ! »
Vaas avait-il vraiment surestimé le Diable en l'espace de quelques minutes ? Morningstar en doutait fortement et continuait de s'en amuser grandement. Ce n'était pas la première fois que l'ange déchu se trouvait nez à nez avec un criminel qui trouvait tout ce qu'il faisait normal. Tout comme ce n'était d'ailleurs pas étonnant qu'ils puissent commettre des crimes vu leurs propos. Lucifer se mit à rire concernant sa remarque. « Je ne fais pas dans la charité, mais la justice ! Ce sont deux notions différentes ! Plutôt retourner en Enfer que de devoir servir la soupe populaire.»
Chloe avait essayé une fois et il avait rebroussé le chemin. Il n'eut pas le temps de se remémorer ce bon vieux souvenir lorsque l'inconnu fou en question vint à lui donner un coup de tête. Lucifer laissa échapper un petit « aie » par réflexe plus que par douleur. Son front ne saignait même pas, en revanche pour l'énergumène devant lui, c'était autre chose ! Les provocations de Vaas réussirent à agacer Morningstar qui décida de montrer sa forcer en propulsant dans le sable l'inconnu. Peut-être allait-il enfin se calmer ? Lucifer pouvait toujours rêver, mais au pire Montenegro remporterait une belle leçon de morale de la part du Diable. Le propriétaire du Lux décida de s'approcher de lui tandis qu'il remit convenablement ses boutonnières avant de sortir de sa poche son briquet et d'allumer son joint. Pendant un court instant, Morningstar se demanda si la tâche que Vaas avait sur son chandail rouge était du sang lié à sa blessure au visage ou une autre. Pas le temps de réfléchir davantage puisque le pirate reprit la parole, amusé de la situation...à moins que ce soit le contraire ?
« La fête ne fait que commencer, ce n'était que le before. »
Lucifer ne s'était pas essoufflé alors si Vaas tenait vraiment à l'affronter, ce n'était que le début. D'ailleurs, la boule de nerfs ambulante se jeta sur lui et lui assena un premier coup de poing au visage, faisant ainsi tomber le joint. L'ange déchu n'eut pas le temps de le ramasser, que ce dernier se défoula sur lui. S'en était trop pour le Diable qui fronça les sourcils jusqu'à se mettre en pétard...enfin qui dit pétard, dit montrer son visage diabolique une fraction de seconde, mais suffisante pour que Montenegro le remarque. Tandis que l'une de ses mains attrapa fermement le poignet de ce dernier. Sa poigne était douloureuse, mais contrôlée. Il n'avait pas l'intention de lui broyer la main, même s'il devait le reconnaître, c'était tentant. Le fou pouvait aussi constater que Morningstar n'avait pas bougé d'un pouce et n'avait aucune blessure au visage. Lucifer lui jeta un regard rouge tandis qu'il lâcha son emprise : « Ne refaites plus jamais ça. »
Une manière de lui dire qu'il ne serait pas clément une seconde fois. Il en avait blessé pour si peu auparavant. Mais voilà que Vaas se lança dans un monologue pour connaître les intentions de Lucifer sur cette plage. Il évoqua un nom également dont Morningstar ignorait tout de la personne.
« Parce qu'il faut avoir une raison pour venir sur une plage maintenant ? Vous jouez les maîtres nageurs ? Cela expliquerait ce débardeur rouge et le trip je fais ce que je veux, bien que j'aurais préféré y voir Pamela Anderson en train de me faire du bouche à bouche. » Lucifer eut un sourire amusé en pensant à l'actrice à ses débuts. Le quadragénaire rangea ses mains dans les poches de son pantalon tout en reprenant leur conversation....pouvait-on appeler ça une conversation ? « Si vous voulez tout savoir, je suis venu ici pour me changer les idées. C'est sur une plage de Los Angeles que j'ai coupé mes ailes avant de les brûler pour faire en quelque sorte un doigt d'honneur céleste à mon père. » Lucifer parlait presque avec nostalgie avant de se ressaisir : « Ce lieu est symbolique, enfin si vous voyez ce que je veux dire. »
code by exordium.
Invité
Sam 12 Fév 2022 - 19:15
Paf l'arapède et ensuite ? × ft. Lucifer
Les bourgeois prétentieux adoraient qu’on badigeonne leur statut, qu’on glorifie leur foutu nom. Pauvre être humain insipide… Vaas ne les appréciait que pour leur argent, s’il évitait une mise à mort trop rapide, c’était uniquement pour cette raison. Histoire, qu’ils allègent leur âme avant de joindre les anges. Dans l’au-delà, ils n’en avaient plus besoin, autant le léguer à ce bon vieux pirate. Un gloussement retentit lorsqu’il aborda la thématique de l’enfer. L’enfer… Cet homme l’avait accepté depuis longtemps, mais ne regrettait en rien ce qu’il avait commis. Un seul de ses actes restait en travers de sa gorge… Peut-être qu’au lieu de tirer dans la poitrine de Jason, il aurait dû viser son crâne. Cette action lui aurait évité bien des problèmes. Dans un sens, cette adrénaline, cette colère, cette traque l’avaient amusé. Une distraction qui lui fut fatale… Enfin, pas totalement. Ce jour-là, le destin en avait décidé autrement.
« Mes victimes ? » Ricana-t-il. « J’espère bien les revoir… Ces pauvres merdes… Que serait un enfer sans ses souillures, hein ? Mais moi… Je les aime bien, mes taches de sang, j’ai envie de les garder. » Un sourire narquois égaya son visage en pensant à tous ces hypocrites. « Contrairement à ces connards qui veulent se changer en Dieu tout propre. » À nouveau, il se rappela certains pécheurs vus à Rook Island. Certaines personnes étaient prêtes à payer un joli paquet de fric pour braver les interdits et pratiquer toutes sortes d'activités illégales. Malheureusement, seul, le guide touristique de Rook s’enrichissait. Bien que l’inconnu lui ait annoncé que l’enfer était son royaume. Il s’en fichait royalement. Pour avoir de la considération pour l’enfer, la vie, la mort et tous les autres sujets moraux, qu’il trouvait affreusement barbant, il faudrait déjà avoir une estime, une considération pour ces conneries. Or, il en était bien loin… À des années-lumière… Qu’importe le statut de son interlocuteur, Vaas resterait égal à lui-même. Vierge effarouchée ? Amusante réflexion, mais il laissa couler l’eau sous les ponts. Son intérêt se porta sur sa charité et sa justice… Encore, un hypocrite… Il voulait cacher ses péchés derrière une morale inexistante. Améliorer son image aux yeux des autres ? Pathétique créature ! Un soupir s’éleva et une mine railleuse anima le visage de Vaas face à cette idiotie. « Oui, oui… L’un comme l’autre, une belle merde pour embellir sa conscience… Et cacher ses vilains petits défauts… Encore un enfoiré d’hypocrite… »
Entre les deux personnages, l’altercation éclata à la suite de l’attaque de l’homme en costard. À chaque mouvement, le morceau de verre rongeait un peu plus sa chair, mais cette douleur ne stoppa pas sa bestialité. L’endorphine ne tarda pas à faire son office. Elle diluait légèrement sa douleur, mais n’effaçait pas totalement sa présence. Le risque n’était pas tant la douleur, mais une potentielle infection due à la présence d’un corps étranger entre ses tissus. Le combat s’interrompit. Le visage de cet homme n’interpella pas davantage Vaas. Certes, il le vit, mais ne réagit pas. Après toutes ses horreurs ou ses bad trips étranges, un homme au visage rougeâtre ne l’intriguait pas plus que ça. Une soirée classique à Rook Island, vous dira-t-il. Cela lui rappelait, brièvement, les breuvages que lui concoctaient sa sœur. Ce poison lui faisait vivre un véritable supplice hallucinogène. Sans doute, l’une des meilleures drogues qu’il a goûtée avant l’arrivée des drogues de synthèse. « Sinon, quoi ? La pauvre vierge effarouchée va appliquer sa putain de justice. » Cracha-t-il, railleur. Qu’il fasse justice surtout pour un cas aussi mineur. Au moins, ça amusera Vaas l’espace d’un instant.
Vu que l’individu aboyait beaucoup, mais n’appliquait aucune sanction. Il se rabattit sur l’un de ses monologues pour comprendre cette venue justicière. L’allusion au maître-nageur fit rire le pirate, même s’il avait connu de meilleures comparaisons. Le talent n’était pas pour tout le monde ! Tandis qu’il racontait l'objet de sa présence, un air blasé s’afficha sur son visage. Sa vie ne l’intéressait pas… Son unique intérêt se portait sur sa justice, mais il préférait déblatérer comme une femme sur ses problèmes. Décidément, son discours ne possédait aucune logique. Sans doute, un fanatique d’une secte. Son regard se porta sur la tête de ses métacarpes ensanglantés. Par endroits, l’os était apparent. Doucement, ses doigts pincèrent la peau et tirèrent dessus afin de l’enlever. Toute occupation était bonne à prendre pour pallier aux propos soporifique du Diable, comme il aimait s’appeler. D’ailleurs, le trafiquant ne voyait rien de diabolique en lui… S’il se donnait cette appellation pour sa réputation, il pouvait au moins paraître plus intimidant que ça. « La symbolique… Ouais, je connais ça. Plus le délire de ma sœur, ces conneries… Couteau antique, voie du guerrier, géant à la con… Des conneries ! » Rajouta-t-il sans décrocher son regard de ses phalanges. Subitement, il tapa dans ses mains, s’apprêtant à monologuer. Le morceau de verre bougea. Un grognement se fit entendre. À tâtonnement, il remonta le long de son flanc avec la paume de sa main et trouva l’objet incriminant. « Bordel. » S’enfonçant dans sa chair, il ne réussit pas tout de suite à agripper le verre. Ce dernier creusait davantage les tissus de Vaas à chaque tentative échouée.
Heureusement, après quelques minutes, ses ongles le retirèrent. Le sang perla sur son flanc. La blessure était bénigne, mais nécessitait d’un ou de deux points de suture pour éviter une cicatrice apparente. Cet élément importait peu aux yeux de Vaas, elle sera une énième séquelle rajoutée à son buste scarifié par ses combats et ses atrocités. Bazardant le morceau de verre comme un mégot de cigarette sur Lucifer. « La famille... Une belle saloperie ! Elle te plante un putain de couteau dans le dos dès qu'elle le peut. » Souffla-t-il suivi d’un gloussement. Un sujet, assez épineux, pour le jeune homme. Sa main partit derrière son dos et empoigna son arme. Rapidement, il arma le mécanisme et sourit. « Hermano… J’ai une pute à crever. » Annonça-t-il en parlant de l’autre garce. Au même moment, son bras se redressa, son doigt appuya sur la détente et la balle fila en direction du jeune homme. Le bruit de la détonation fit s’envoler un groupe de goéland. Seul, un individu de cette espèce restait au sol. Ses rangers s’approchèrent de l’animal crevé. La balle avait dévié et crevé l’oiseau. « Quand je disais pute… Je ne pensais pas à celle-là. » Gloussa-t-il. Sa main libre empoigna le volatile et observait l’impact. « Putain de merde… Amigo, tu viens de buter un putain d’oiseau ! Là, je suis impressionné ! » Il siffla faussement admiratif. « La justice a frappé… C’était un narcos ? Un trafiquant d’être-humains ? Un terroriste ? Non, mais regarde-toi ! Si prometteur… Tellement prometteur ! Coño de su madre ! Belle morale… Putain d’hypocrisie… » Son œil regarda au travers de l’abdomen troué. « Ouah. » Un nouveau ricanement. « La peine était à la hauteur de ses crimes ? » Il jeta l’oiseau dans les bras de Monsieur Justice et sourit. « Je peux savoir comment cette foutue balle s’est retrouvée dans cette merde à plume ? » Hormis, sa dernière phrase. Vaas se moquait totalement du bourgeois, de l’oiseau et de la situation.