I’m not doing this because I want to beat someone, because I hate someone, or because I want to blame someone. I do what I do because it’s right! And above all, it’s kind! It’s just that… Just kind.
C'était la première fois que Grace se rendait dans un spa. L'initiative ne venait pas vraiment d'elle, à vrai dire. C'était une de ses collègues, à l'hôpital, qui avait proposé qu'elles aillent se décontracté ensemble. Elles avaient posées un congé sur la même période, sans même se concerter. Son amie avait prit cela pour un coup du destin afin qu'elles passent du temps ensemble. La blonde sentait que c'était une excuse pour avoir de la compagnie dans son activité, mais cela la faisait rire. Sans compter qu'elle ne pouvait s'empêcher d'être curieuse. Après tout, elle n'avait jamais le temps de faire autre chose que son travail. Elle avait passé ces deux dernières années à se noyer dans ses tâches, essayant d'oublier ce qu'elle avait vécu avant son grand départ. Et la jeune femme pouvait enfin se dire qu'il était temps de se calmer un peu, de souffler un peu. Voilà pourquoi elle avait accepté.
Calm as a ghost. Le nom était original, pour le coup ! Cela fit sourire la blonde, qui prit le temps d'observer l'endroit. C'était vraiment joli ! Bien entretenu et tenu par des gens chaleureux. Ce fut son impression face aux deux personnes à l'accueil, en tout cas. Sa collègue lui fit un signe pour qu'elle se rapproche, ayant pensé à réserver avant d'arriver sur les lieux. Grace put alors poser ses bras contre le comptoir, portant son attention sur une femme qui cherchait leurs noms dans les réservations. Par réflexe, elle répéta son nom à voix haute.
- Grace Hargreeves.
La jeune femme n'aurait jamais cru qu'en venant en ce lieu, elle allait faire une rencontre bouleversante. Une des clés pour déverrouiller toutes les interrogations que Grace fuyait, depuis sa rencontre avec l'étrange Diego. Mais aussi une des personnes qui allaient prendre beaucoup d'importance dans la vie du médecin. Comme elle ne l'aurait jamais crue.
Ben n’aurait jamais cru une seule seconde qu’il se retrouverait patron d’un spa. Cela n’avait jamais été dans ses projets lorsqu’il était adolescent, et puis une fois que la mort l’avait attrapé, c’était clairement plus humainement possible. Et pourtant, le voilà dans cette ville, à carrément apprécier de gérer cela. Cependant durant la semaine passée le jeune homme avait passé le plus clair de son temps à l’université. La période d’examens l’obligeant à faire plus d’heures que d’ordinaire. C’est donc son assistante qui avait pris le rôle de chef pour le moment au spa. C’est pour cette raison qu’il n’avait pas eu vent des noms des clients qui avaient pris rendez-vous pour la semaine. Et pourtant il devait travailler le dernier jour de la semaine. Son vendredi était dédié à son spa. Il était arrivé tôt et avait bien vite commencer sa journée, sans regarder les noms des rendez-vous qui lui étaient attitrés. Car après deux ans ici, Ben avait même fini par mettre la main à la pate concernant les massages et autres soins proposés par l'institut. Et c'est ce qu'il faisait aujourd'hui. Il avait fini il y a une dizaine de minutes et désinfectait la pièce. Il avait pratiquement fini lorsque son assistante déboula dans la salle. Ben se retourna vers elle, surpris. « Il faut que tu viennes maintenant !» Il était intrigué, mais un peu effrayé de ce qui pouvait mettre la jeune femme dans cet état. Ben nettoya rapidement ses mains avant de les essuyer sur son pantalon blanc.
Il quitta l'espace réservés aux salles de soins. Et lorsqu'il passa la porte menant à l'accueil, il se stoppa. Son regard braqué sur la femme accoudée au comptoir. Non… C'était impossible. « Maman ?» Lâcha-t-il sans réellement s'en empêcher. Elle semblait tellement... En vie. Plus que lui. Il avait été un fantôme. Mais elle, elle était supposé être un robot. Comment ? Il passa derrière le comptoir rapidement, vérifiant les détails de sa réservation. C'était bien évidemment lui qui devait s'en charger. Il s'approcha alors d'elle et fit de son mieux pour ne pas faire paraître la crise de panique qui se passait dans son cerveau. Avec un sourire digne des plus grands comédiens, Ben lui indiqua la porte menant vers les salles. « Grace suis moi, euh... suivez moi.»
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La réaction de l'hôtesse d'accueil fut des plus surprenantes. Elle s'arrêta soudainement de chercher, la fixant pendant quelques secondes. surprise, Grace ne put empêcher ses sourcils de se froncer. Y avait-il un problème ? Après un petit silence, son interlocutrice finit par lui demander d'épeler son nom de famille. Chose qu'elle fit, la blonde se disant qu'elle ne le lui demandait pas sans raison. Après cela, la femme bondit de son siège en lui demandant de ne surtout pas bouger. Elle détalla ensuite dans l'une des salles du bâtiment, clouant sur place les deux médecins venues se détendre. Il venait de se passer quoi, au juste ?
Ne pouvant rien faire d'autres, les deux femmes attendirent qu'on leur fournissent une explication. Ou au moins qu'on leur indique un endroit pour s'installer, en attendant. Comparé à sa collègue, Grace était plutôt calme. Après tout, elle n'avait rien à se reprocher. C'était la première fois qu'elle se rendait dans un endroit de détente, comme celui-ci. Elle ne connaissait personne travaillant dans ce genre d'endroit. Mais, apparemment, quelqu'un la connaissait. Elle se retourna face à l'étrange exclamation d'un jeune homme. Il venait d'appeler sa mère ? Mais alors, pourquoi est-ce qu'il la fixait elle ? Perdue, elle regarda son amie qui lui lançait un regard pleins d'interrogations. Elle pinça ses lèvres, ne pouvant qu'hausser ses épaules.
Le jeune homme se rapprocha d'elle, lui demandant de la suivre. Elle cligna des yeux avant d'hocher de la tête, le suivant en silence. En y réfléchissant, elle commençait à se dire que cette situation lui semblait un peu familière. Cet inconnu n'était pas le premier à l'appeler maman, malgré le peu d'écart d'âge qu'ils semblaient avoir. Lorsqu'elle réalisa, ses yeux s'écarquillèrent. Etaient-ce possible que lui et Diego se connaissent ?
Elle sursauta en entendant une porte se fermer. Ils étaient arrivés. Elle se retourna, lui faisant complètement fasse.
Retrouvez ses frères et sœurs aucun soucis. C’était facile comme bonjour apparemment. Il avait pu revoir Klaus et Five. D’après les dires de ses frangins Allison et Diego étaient également dans la ville, Luther et Vanya étaient aux abonnés absents. Mais ils s’étaient tous retrouvés après tant de temps, alors il était possible que les deux derniers de la fratrie soient cachés quelque part, attendant d’être retrouvé. Mais voilà, retrouver la fratrie Hargreeves, ça lui faisait plaisir. Voir sa mère adoptive supposée être un robot devant lui, c’étaient des émotions bien différentes qu’il ressentait. Il tenta cependant d’avoir un semblant de professionnalisme. Il regarda la femme aux côtés de sa mère avant de reporter son attention sur son employée. « Je vous laisse vous occupez de notre autre cliente. Je m’occupe de Madame Hargreeves. » Il rassura son employée d’un sourire, il savait qu’elle s’inquiétait pour lui, ça se comprenait en même temps.
Il accompagna alors la jolie blonde jusqu’à l’une des salles de massage. Il chercha à prendre la plus éloignée possible, il le fallait. Comme ça il pourrait avoir sa crise loin de tout le monde. Il essayait d’organiser ses pensées, mais mission impossible. Il ne savait même pas ce qu’il allait dire. Et c’est bien là le problème. Parce que lorsqu’ils furent tout les deux dans la pièce, et qu’elle lui adressa la parole. Il laisse juste le mode chaos prendre le contrôle.
« Ben Hargreeves. Ton fils je crois. Enfin adoptif. Sauf que vu ta réaction tu ne sais absolument pas qui je suis et je dois probablement paraître pour le fou de service. Etrange, d’ordinaire c’est Klaus parfois même Diego. Mais moi non, parce que moi on ne me voyait jamais… Pardon je divague. Je peux te trouver quelqu’un d’autre pour s’occuper de toi, je peux comprendre si vous voulez que je te laisse tranquille. Enfin vous… pardon. » Il était juste perdu. Comment il devait faire dans une telle situation. Ce n’était pas quelqu’un qui ressemblait à sa mère, c’était sa mère. Après tout elle avait son nom. Du coup il faisait comme d’habitude, il disait tout et n’importe quoi. Il s’attendait à se recevoir une claque pour tout ce qu’il venait de sortir et pour son manque de professionnalisme.
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Cette situation devenait de plus en plus étrange. Ne savant pas ce qu'elle pouvait faire, Grace attendit que ce jeune homme lui donne une quelconque explication. A la place, il l'invita à la suivre afin de s'occuper d'elle. Son amie la regarda, lui demandant silencieusement si elles devaient partir. Mais, mine de rien, l'appréhension n'arrivait pas à surpasser la curiosité. Voilà pourquoi elle fit un petit signe de tête, lui montrant qu'elle voulait lui poser des questions. Ce fut ainsi que les deux collègues se séparèrent, chacune avec un professionnel différent.
Après avoir trouvé une salle tranquille, la jeune femme finit par lui demander de s'identifier. Et, même si elle ne l'exprima pas, elle lui fit comprendre par son regard qu'elle attendait des explications claires. Leur situation était bien assez compliqué pour qu'ils en rajoutent une couche avec une mauvaise communication. Elle avait déjà donné par le passé, avec son ex-mari ! Mais, bien que ce fut ce qu'elle avait espérée, sa réponse lui fit le même effet qu'un coup de massue.
Son fils adoptif ? Mais ... Diego n'était pas le seul ? C'était quoi, cette histoire ? Sans voix, elle ne put que le fixer avec de gros yeux. Et elle resta un bon moment ainsi, essayant de remettre toutes les informations en place. Mais il restait pas mal de zones d'ombres, l'empêchant de tout comprendre. Perdue, elle finit par reprendre la parole.
- Euh ... Je ... Je n'ai rencontré que Diego. Je ne savais pas qu'il avait des frères ...
Elle se fit un massage crânien, sentant un terrible mal de tête allait bientôt pointer le bout de son nez. Et dire qu'elle devait se reposer ... Une question lui fit soudainement ouvrir les yeux. Vivace, elle reposa son regard sur son interlocuteur. L'idée de changer de masseur ne lui semblant même pas envisageable. Il allait devoir répondre à toutes ses interrogations, à la place de Diego. Tant pis pour lui !
- Attends ... Vous êtes combien ? A me considérer comme votre mère ?
Ben n’était pas doué en situation de stress. Il n’avait jamais eu à en gérer. Enfin pas de ce genre-là. Parce qu’être sous stress dans une mission, ça s’était normal. En revanche face à la femme qui avait servit de modèle à Reginald pour faire leur mère robot, ça c’était complètement différent. Carrément plus stressant. Surtout qu’il n’expliquait rien, il ne savait pas quoi dire à vrai dire. Il devait déjà paraître assez bizarre. Lorsqu’ils furent seuls, Ben la fixa quelques instants. Avant de tout lâcher. Puis il l’observa, cherchant à savoir s’il allait devoir courir après sa mère parce qu’elle essaye de le fuir. Mais il ne voyait aucune tentative de fuite, pas de mouvements vers la sortie. C’était déjà un bon point.
Bon en revanche il voyait clairement la surprise dans son regard. Et maintenant elle ne parlait plus. Il avait réussi à détraquer sa mère. Pas forcément sa meilleure action. Cependant, elle reprit la parole. Bien-sûr que Diego l’avait rencontré et avait omis de le dire au reste de la famille. Il frapperait son frère là-maintenant s’il le pouvait. « Et des sœurs… » Rajouta-t-il dans un souffle. En voyant son état, il n’était pas sûr de vouloir en rajouter. Ça allait peut-être faire beaucoup d’informations en plus. Mais il doutait à sa capacité de sortir de cette pièce sans avoir répondu aux questions de Grace. Alors il lui adressa un petit sourire gêné avant de se racler la gorge et de répondre. « Reginald a adopté sept enfants en 89. Ici on est seulement 5. Diego, Five, Allison, Klaus et moi. Les deux qui manquent c’est Luther et Vanya. »
Il ne savait pas exactement quoi dire pour changer le ton de la discussion. C’était très étouffant. Il tenta quelque chose, ça passe ou ça casse. « Tu nous a donné nos prénoms. Enfin l’autre toi. Le seul qui a gardé son numéro c’est Five parce qu’il avait déjà disparus à ce moment-là. » Ouais clairement pas la meilleure façon d’essayer de changer le ton. Regarde ton fils à disparu et il a comme prénom un chiffre. Parce que ton ex est un barjo qui n’a jamais pris le temps de donner des prénoms aux enfants qu’il a adopté. Génial ! Bien joué Ben !
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Plus rien n'allait dans toute cette histoire. Grace aurait bien voulu reprendre le contrôle, histoire qu'ils arrêtent de partir dans tout les sens. Mais c'était tout simplement impossible. Elle semblait avoir été embarquée, malgré elle, dans une famille des plus instable. Et elle ne pouvait rien faire pour rendre ce moment un peu moins bizarre.
Sept enfants ? Dont deux disparus ? Une autre elle qui leur aurait donné des noms ? Parce qu'ils portaient un chiffre comme prénom ? Elle cligna des yeux plusieurs fois, déboussolée. Qui avait été assez tordu Pour faire une telle chose ? Pourquoi ? Qu'avez ces personnes de si spéciale pour autant partir dans le glauque ? Car oui, Grace ne pouvait qualifier cette histoire que de glauque ! Elle se demandait même pourquoi elle était encore, à écouter ses explications toutes plus tordues les unes que les autres ! Et au moment où elle se dit qu'elle devrait tourner les talons et se barrer, le visage de Diego apparait dans son esprit. Ceci la paralysa, l'empêchant de faire le moindre mouvement. A quoi jouait-elle, au juste ? C'est vrai, elle était allée jusqu'à garder le nom de son ex-mari, pensant à sa prochaine rencontre avec celui qui s'était présenté comme son fils. Et au moment où une opportunité se présentait à elle, elle voulait fuir ? Certes, ce n'était pas du tout un signe auquel elle aurait pu s'attendre. Mais tout de même ... elle avait enfin une chance de comprendre qui était cette existence ayant prit son identité. Devenant quelqu'un pour plusieurs personnes, avec son visage.
Son mal de crâne n'étant pas prêt de se calmer, elle soupira.
- Donc ... Ben ... Tu étais le numéro combien ?
C'était peut-être étrange de poser une telle question, au vu de tout ce qu'il venait de lui raconter. Mais cette situation n'avait, à ses yeux, plus trop de sens. Il valait mieux y aller doucement, afin de ne rater aucunes informations et remettre parfaitement toute l'histoire au claire. Son côté scientifique n'allait certainement pas lui faciliter la tâche. Mais elle avait bien réussit une fois, allant jusqu'à douter de son mari et mener son enquête. Et cela avait porté du fruit. Elle était donc capable de recommencer. Tant qu'on ne lui demandait pas de faire ça tout les jours !
Instable n'était même pas un qualificatif suffisant pour décrire la famille Hargreeves. C'était un bordel monstre, le chaos h24. C'était un exploit qu'une apocalypse n'est pas éclaté depuis qu'ils étaient tous arrivés ici. Et encore moins depuis qu'ils s'étaient en parti retrouvé. Enfin si ça se trouve c'était de leur faute s'ils se retrouvaient ici. Mais personne ne pourrait savoir. Pas encore.
Ben ne réalisait pas encore qu'il était entrain de donner beaucoup d'informations à la pauvre Grace qui semblait peiner à tout encaisser. Surtout qu'il était probablement entrain de lui apprendre que l'homme avait qui elle avait été pendant plusieurs années n'était qu'un psychopathe n'ayant pas du tout la fibre parentale. Mais il lui suffit de plonger son regard dans celui de la blonde pour comprendre qu'elle était à deux doigts de fuir. Et il ne l'aurait pas retenu. Il ne souhaitait à personne de vivre ça. Mais elle restait sa mère, une version d'elle en tout cas. Et il voulait espérait qu'elle l'accepte lui, et sa fratrie.
Un sourire se dessina sur le visage du brun alors que Grace lui posait une question. C'était pas le genre de chose qu'il aimait mentionné mais il ferait un effort. Surtout si c'était pour que Grace assimile mieux la chose. « Numéro six. L'horreur comme on m'a souvent appelé. J'avais... J'étais... Papa m'a toujours fait être le monstre que j'invoquait. Je pouvais contrôler des créatures d'une autre dimension. Heureusement je suis libéré de ça.» Il ne savait tristement pas que son lien avec les fameuses créatures se reformeraient quelques semaines plus tard. Il essayait de ne pas laisser de zone d'ombre mais essayait aussi de bien dire que c'était du passé, pour ne pas qu'elle se sente en danger. Puis il repris la parole. « Luther est numéro un, diego deux, il déteste ça d'ailleurs. Allison est trois, Klaus est numéro quatre, Five bah c'est numéro cinq. Le seul à ne pas avoir eu de prénom de ta... de la part de notre mère à l'époque. Je suis six et Vanya est numéro sept.» Il l'observa, attendant une quelconque réaction de panique. Et repris la parole. « Tu as d'autres questions ? Je suis prêt à répondre à tout. Parce que je comprends à quel point c'est bizarre.»
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Heureusement pour la jeune blonde, la situation semblait se calmer un peu. Ce n'était toujours pas claire, n'y logique, mais Grace pouvait se sentir un peu plus à l'aise durant cet échange. Ce qui paraissait très étrange, au vu de la scientifique pure souche qu'elle était. Ne jamais croire sans preuves vérifiées. C'était presque devenu un diction centrale dans sa vie. Et voilà qu'elle était presque prête à accepter le fait qu'elle était déjà mère de sept enfants. A un si jeune âge !!
Se détendant très légèrement, elle fronça tout de même les sourcils à la suite de ses mots. Elle était vraiment étonnée de la façon dont Reginald c'était occupé de ces enfants. Elle avait encore le souvenirs de son comportement auprès de Pongo, le chimpanzé qu'ils avaient élevés après leur expérience raté ensemble. Comment avait-il pu agir de la sorte, pour s'occuper d'un animal comme s'il était son propre fils ? Elle savait qu'elle ignorait pas mal de choses sur son ex-mari. Mais ... A ce point ? Ses poings se serrèrent légèrement sous la frustration. La Grace qui s'était occupé d'eux, avait-elle participé à tout cela ? Vu comment ce jeune homme l'avait accueillit dans son établissement, elle espérait sincèrement que ses doutes étaient futiles. Mais elle décida de garder ses interrogations pour la fin.
Ben finit donc ses explications, lui assurant qu'elle pouvait l'interroger autant qu'elle le voulait. La blonde resta un instant silencieuse, prenant le temps de tout assimiler. Le jeune gérant était donc un des enfants à la considérer comme sa mère, tout comme Diego. Sauf qu'elle n'était pas la femme qu'ils semblaient sincèrement aimer. Que pouvait-elle lui dire, sans détruire tout ses espoirs ? Elle soupira doucement, plongeant dans le regard de son interlocuteur.
- Ton frère, Diego, m'a également prit pour sa mère, avant qu'on arrive ici. C'est aussi lui qui m'a dit pour les véritables intentions de Reginald, alors qu'il voulait assassiner le président. Mais ... Je ne suis pas la femme que vous avez connu ... Les seuls souvenirs que j'ai, c'est d'avoir quitté la ville peu de temps après la mort de Kennedy ... Puis, la lune rouge ...
Le silence suivit ensuite, serrant légèrement le cœur de l'ancienne chercheuse en laboratoire. Elle était belle et bien liée à Ben et sa famille. Mais pas de la manière à laquelle ils pensaient. Elle n'était qu'une copie, qui allait les faire souffrir par sa ressemblance troublante. Elle détestait ce foutu monde cruel.