A tout instant, Eve pourrait changer d’avis, se saisir de son arme et en finir avec elle. Villanelle n’aura sans doute jamais été plus vulnérable qu’en cet instant. Par excès de confiance, elle veut croire que la situation ne se retournera pas à son désavantage, mais il n’est pas question que de cela néanmoins. Si elle baisse à ce point sa garde, c’est simplement parce qu’elle privilégie l’instant à toute hypothèse. Quand elle presse ses lèvres contre celles de la belle chasseuse, le reste se dissipe en fumée et, finalement, n’a plus la moindre forme d’existence. En cet instant, elle ne songe même plus temps à son envie de dominer Eve, de la posséder, seulement à cette envie puissante, prégnante, de ne faire qu’un avec elle, comme une condition indispensable à sa complétude. Et elle réalise, en cet instant, alors que leurs lèvres se cherchent et se trouvent, à quel point elle en avait le plus terrible des besoins, un besoin qui lui avait, jusqu’alors, échappé.
Les mains d’Eve glissent depuis ses épaules jusque ses poignets. En cet instant, elle peut avoir un soupçon de contrôle, plus qu’un soupçon, en réalité, mais elle l’emploie à une fonction qui n’a rien à voir avec les raisons qui avaient pu la motiver en premier lieu à la retrouver. Villanelle se laisse guider, et ses doigts partent alors à l’exploration de sa peau, chaude, délicieuse, et elle ne demande plus qu’à découvrir ce corps dans son entier, et dans toute sa perfection. Quand Eve finit par reprendre la parole, dans un souffle déposé contre ses lèvres, Villanelle esquisse le sourire le plus amusé qui puisse être.
« Oui… », se contente-t-elle de répondre. « Mais pas tout de suite », elle ajoute en récupérant ses lèvres presque aussitôt, comme si c’était une condition indispensable pour elle, comme si c’était plus essentiel pour elle que tout le sang qu’elle devait consommer pour survivre.
Villanelle s’écarte alors légèrement, mais à peine, le temps de débarrasser progressivement, sensuellement, Eve de tous les vêtements, de ce rempart de tissu qui la séparent encore d’une vision qu’elle a cent fois fantasmée… Elle veut découvrir son corps nu, et elle veut que ce corps lui soit abandonné. Elle veut savourer chaque centimètre carré de ce qui la constitue. C’est avec quelque chose qui ressemblerait presque à une sorte de vénération que la jeune femme dévoile peu à peu cette nudité dont son imagination débordante et débridée avait déjà dessiné les contours avec précision et envie. Mais rien ne vaut ce moment précis où elle passe du fantasme à la réalité, et Eve, parce qu’elle est Eve, se révèle bien plus intéressante, délicieuse, imprévisible dans cet échange qu’elle ne l’aura jamais été dans aucun de ses rêves éveillés.
Vampire & Vampire Hunter La confirmation de son interlocutrice lui fit fermer les yeux. La précision la fit sourire, au moment où les lèvres de la vampire reprenaient possession des siennes. Il n'en fallait pas davantage pour qu'Eve s'abandonne complètement au baiser.
A mesure que Villanelle lui retirait ses vêtements, elle l'aidait, accompagnant chacun de ses gestes. A mesure que sa peau nue était révélée, elle gagnait en température corporelle, son épiderme éveillé par de délicieux frissons à mesure que les doigts de l'autre femme frôlaient sa peau. Eve profita de cet instant de sensualité pour parcourir le corps de l'objet de son obsession. Dans le même esprit, elle lui ôta progressivement ses vêtements, laissant ses doigts agir pour elle pendant que ses lèvres, elles, ne toléraient pas d'être séparées de celles de Villanelle.
Son être n'était plus que frémissements, souffles courts, battements de cœur chaotiques. Non plus une chasseuse face à la créature qu'elle pourchassait, mais une humaine face à son amante à venir. Ses gestes étaient instinctifs, naturels. Cela n'avait plus rien de la complexité de leur relation. L'instant était d'une intensité séduisante et enivrante. Eve se serait volontiers perdue dans ces sensations durant plusieurs heures.
Le corps de la blonde était sublime. Elle n'en était pas surprise. Ce qui ne l'empêcha pas de se perdre dans la contemplation adoratrice de ces courbes qui n'étaient plus dissimulées par les barrières de tissu. Cette vision lui coupa le souffle. Au même instant, plusieurs pulsions voulurent s'emparer de la volonté d'Eve et la faire agir. Des instincts de fuite et des instincts de prédation, en perpétuel affrontement au sein de sa conscience. Son corps était tendu, de la plus délectable des façons. L'appréhension, l'anticipation la rendaient fiévreuse. Il fallait qu'elle agisse. Maintenant.
- Viens, intima-t-elle d'une voix grave de désir.
Elle tendit la main et attrapa celle de Villanelle, l'attirant vers elle. Alors, sans la libérer de sa prise, elle recula dans le lit et s'étendit, ramenant la vampire au-dessus d'elle avant de plonger les mains dans sa chevelure blonde pour mieux l'embrasser à pleine bouche.
« N’est-ce pas ? » répond Villanelle qui ne peut s’empêcher de faire montre de son proverbial orgueil quand Eve observe que cette expérience avait été au-delà de ce qu’elle avait espéré et imaginé. « Pour moi aussi », admet-elle cette fois avec bien plus d’humilité, et aussi bien plus de sincérité.
Pour le nombre de fois où elle s’était imaginée posséder Eve, pour le nombre de fois où elle s’était vue en pensées, en fantasmes, lui prendre la vie pour la rendre à l’éternité, elle n’avait rien envisagé sous un jour aussi exaltant, parce que, en dépit de la violente attirance qu’elle avait pour la chasseuse, en dépit des émotions qu’elle éprouvait en sa seule présence, elle sous-estimait peut-être tout de même la puissance et la valeur de ce qui les unissait : quelque chose qui allait bien au-delà de mots, bien au-delà de tout… Ce moment devait arriver, peu importe par quels moyens, parce qu’une force impérieuse suggérait qu’elles soient ensemble. Avoir si longtemps erré sur cette terre en moitié séparée de son autre lui avait sans doute fait oublier qu’elle pouvait être un être entier… ce qu’elle est en cet instant.
Son regard se perd longtemps de la contemplation d’Eve. Elle l’a toujours trouvée terriblement belle, la plus belle femme qu’elle ait jamais connue, mais en cet instant, elle lui trouve une splendeur presque irréelle… pas seulement parce qu’elle n’est dorénavant plus humaine, mais parce qu’elle l’observe à présent sous un genre qui a transcendé toutes ses visions fantasmées… Elle contemple la perfection, en cet instant, et c’est si beau qu’elle en pleurerait presque. A la place, elle serre son corps contre le sien, et savoure cette certitude, celle qu’elle gardera son corps contre le sien pour toujours. On ne peut constater l’ampleur de sa solitude qu’au moment de ne plus être seule, et voilà, c’est arrivé, avec Eve à ses côtés, Villanelle ne sera plus jamais seule, et elle ne pourrait exprimer de désir plus ardent que celui-ci.
Un instant, des mots qu’elle n’a jamais prononcés jusqu’alors veulent franchir le seuil de ses lèvres, mais elle les retient d’abord, pour à la place se redresser, et déposer sur ses lèvres un sourire si enthousiaste qu’il serait enfantin. Comme une gamine qui explorerait un terrain de jeu tout nouveau. Elle pensait avoir tout vu de son éternité, elle sait à présent qu’elle n’a rien vécu du tout, et il est à présent plus que temps d’y remédier. N’est-ce pas ?
« Est-ce que tu as faim ? » demande-t-elle alors à l’adresse d’Eve en lui adressant un regard d’une intensité qui ne pouvait trahir aucune de ses intentions.
Devenue une des leurs, il était temps pour Eve d’apprendre à satisfaire chacun de ses appétits, et Villanelle a envie de la voir s’abandonner à chacun d’eux.
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Dim 5 Déc - 17:01
Vampire & Vampire HunterL'attitude de Villanelle était étrangement rassurante. La blonde aurait très facilement pu user du pouvoir qu'elle avait sur elle pour prendre l'ascendant, pour abuser de sa position. Mais non, en admettant que l'expérience avait été au-delà de ce qu'elle avait imaginé pour elle aussi, elle se plaçait sur un pied d'égalité avec elle. Pour cette réaction, elle aurait pu retomber immédiatement sous son charme, si ce n'était pas déjà le cas. Car si Eve avait succombé si facilement, c'était en grande partie parce qu'elle avait déjà été séduite par celle qu'elle avait appris à connaître à distance, par les actions, et qu'elle avait d'autant plus apprécié grâce à leur conversation.
Avec elle, dans ce lit, elle se sentait... A sa place. Phénomène d'une rareté suprême qui faillit bien l'émouvoir aux larmes. Mais elle parvint à se contenir et, une fois de plus, déroba à son amante un baiser, un parmi des milliers d'autres qu'elle voulait savourer avec elle... Et elles avaient l'éternité pour ça.
Quand Villanelle serra son corps contre le sien, Eve referma les bras autour d'elle pour accueillir délicatement cette étreinte. La différence de température corporelle entre elles n'était plus si évidente, désormais. Eve ferma les yeux et, joue contre celle de l'autre vampire, ferma les yeux pour mieux profiter de la quiétude du moment. Ses inspirations étaient plus longues que nécessaire, tout simplement car elle ne se lassait pas de respirer son parfum entêtant, sous lequel elle décelait l'odeur ferreuse du sang. De son sang.
L'enthousiasme enfantin de son amante après qu'elle se soit redressée, mettant fin à leur étreinte, la rendit suspicieuse. Elle avait le pressentiment qu'un tel enthousiasme, chez cette superbe et redoutable créature, n'était pas toujours de bon augure.
Néanmoins, sa question eut le mérite de faire comprendre à Eve que oui, elle avait faim. Terriblement faim, même, à présent qu'elle s'en rendait compte et prenait le temps de s'attarder sur les multiples sensations qui s'emparaient de son corps qu'il lui fallait redécouvrir.
Tout en soutenant l'intensité du regard de Villanelle, curieuse à propos de la suite des événements, elle répondit d'une voix teintée de fascination :
Villanelle n’attend qu’une réponse et une seule de la part d’Eve, et elle est ravie de constater qu’elle obtient très précisément ce qu’elle avait voulu entendre. Ce qui en soi est parfaitement normal. Ses sensations premières en tant que vampire sont à présent bien lointaines, si bien que Villanelle serait bien en peine, en réalité, de s’en souvenir avec toute la précision adéquate, mais elle se rappelle une soif inextinguible, un besoin irrépressible, dans les premier temps, de se nourrir, de goûter à ce nouveau millésime qui transcendait soudainement tous les autres… Eve n’a pas idée de tout ce qu’il lui reste à découvrir. Elle n’en est qu’aux prémisses de son initiation, et aux yeux de Villanelle, c’est le meilleur qui reste à venir.
« On va te préparer un festin digne de ce nom, alors », suggère Villanelle tout en prenant le soin de se rhabiller avant de reprendre la parole. « Qu’est-ce que tu préfères ? On peut se servir parmi les clients en bas », suggère-t-elle pour commencer.
Dans l’auberge, l’activité bat toujours son plein, personne ne se doute de ce qui a bien plus se jouer dans la chambre du dessus. C’est un véritable vivier, un réservoir de sang frais, brassant tous les âges et tous les sexes, il y aurait largement de quoi satisfaire l’appétit de la nouvelle vampire, mais Villanelle n’est pas totalement convaincue qu’une telle option suffirait à magnifier un moment certes déjà magnifique, mais qui se doit de le rester sur toute la ligne. Aux yeux de Villanelle, Eve mérite très logiquement ce qu’il y a de meilleur, ce n’est pas même discutable. Elle veut qu’elle se souvienne éternellement du moment de sa transformation, et même si elle pense avoir développé de ces arguments que son interlocutrice serait bien incapable d’oublier, quelle qu’en soit la manière, elle a à cœur de faire les choses au mieux.
« Ou bien on peut partir en chasse d’un morceau plus appétissant. Il y a bien quelqu’un que tu aurais envie de mordre plus que les autres, non ? » Elle l’observe avec un fin sourire rempli de malice. « En dehors de moi, je veux dire », ajoute-t-elle comme si elle anticipait ce que son interlocutrice pourrait bien lui répondre.
Lui choisir une cible de choix et en faire son premier festin, c’est beau, c’est impactant, c’est symbolique. C’est aussi plus dangereux et évidemment une requête plus complexe que d’accepter de prendre une vie tout à fait anonyme, mais il ne tient qu’à Eve d’en prendre son parti. Villanelle, elle, ne se contente que de suggestions. Mais des suggestions qui n’ont absolument rien d’innocentes, il faut le dire tout de même.
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Lun 6 Déc - 19:48
Vampire & Vampire HunterEve se hissa sur un coude pour mieux apprécier le spectacle que lui offrait Villanelle en se rhabillant. Une part d'elle était frustrée de ne pas avoir eu l'occasion de lui rendre la pareille en termes de plaisir - et de douleur -, mais elle se fit la promesse silencieuse et solennelle de remédier à cette frustration avant la fin de la nuit.
A son tour, elle quitta le lit et se rhabilla, ce qui lui donna le temps de songer à ce qu'elle désirait concernant son... Premier repas de vampire. Cette pensée était aussi alléchante qu'étrange, pour elle. Le manque de sang dans son corps et la soif qui en résultait ne l'aidaient, par ailleurs, pas à se concentrer. Alors elle se fia à son seul point de repère dans cette nouvelle existence et reporta son attention sur Villanelle après avoir fini de se vêtir.
Sa première envie, bien sûr, fut de mordre son amante. Elle eut un sourire coupable après que celle-ci ait immédiatement rejeté cette option. Soit, pour l'heure, elle serait sage. Du moins autant que possible.
Les clients qu'elle entendait s'agiter, rire, danser, vivre au rez-de-chaussée avaient le mérite d'être des proies faciles et d'être un repas qu'elle pourrait obtenir rapidement. Mais, bien sûr, c'était justement trop facile. Eve était exigeante, non pas en termes de nourriture mais en termes de sensations. Elle avait choisi la meilleure vampire pour remédier à son problème de solitude et être transformée en l'une de ses semblables. Il lui fallait trouver la meilleure des premières proies.
- J'ai une idée, annonça-t-elle mystérieusement après un temps de réflexion.
Elle revint auprès de Villanelle. Elle ne pouvait lutter contre ce désir impérieux de constamment revenir à ses côtés. Plus elle était proche, plus elle se sentait alerte. Mieux elle se sentait.
- Pour ça, il va nous falloir retrouver mon...
Elle s'interrompit, le temps de trouver le terme adéquat.
- Mon ancien compagnon. Ou en tout cas, sa maîtresse.
Elle se fichait bien des aventures de Niko. Mais celle qu'il avait choisie pour la remplacer était d'une banalité affligeante qui avait fortement atteint l'ego d'Eve. Elle trouvait cette femme méprisable au possible, à cause du pauvre caractère qu'elle avait deviné chez elle en quelques minutes seulement d'interaction. Elle comptait donc boire son sang, et elle l'aurait bien cherché.
Si Eve avait dû céder à la solution de facilité, Villanelle ne le lui aurait certes pas reproché, mais elle n’aurait sans doute su que se montrer un tant soit peu déçue malgré tout, parce qu’elle estime qu’un moment comme celui-ci mérite d’être célébré sous le signe de l’exceptionnel. C’est son baptême, son entrée dans son monde, et elle veut que ce soit parfait pour Eve. Certes, même choisir parmi les clients de l’auberge sa première victime serait déjà satisfaisant, le simple fait que sa compagne découvre la saveur du sang humain, le sentiment tout particulier que l’on éprouve quand une vie s’éteint sous vos crocs, serait déjà une expérience exaltante pour Eve, Villanelle en est tout à fait certaine, mais… mais ce n’est peut-être pas assez. La vampire a envie de voir les choses en grand, et elle aime à constater que l’ancienne chasseuse pense exactement de la même façon.
Alors, finalement, après avoir pris le temps de la réflexion, Eve lui apprend qu’elle a une idée. Villanelle l’observe avec la plus grande des attentions, le regard ancré dans le sien, comme s’il pouvait être possible pour elle de lire ses intentions au creux de ses prunelles : bien évidemment, il n’en est rien. Elle lui apprend alors qu’elle doit retrouver son ancien compagnon. Villanelle se tend légèrement à cette réponse.
Oh, Villanelle connaît l’existence de Niko, bien sûr. Tout comme Eve a pris soin de récolter le plus d’informations possibles à son sujet, la buveuse de sang a fait de même de son côté. Elle le connaît, Niko, et elle s’est souvent demandé comment un tel homme, qu’elle trouvait pour sa part d’une monstrueuse et affligeante banalité, avait pu s’attirer les faveurs d’une femme aussi remarquable et exceptionnelle qu’Eve… Est-ce son sang qu’elle veut boire ? Cette perspective lui plaît beaucoup pour commencer, mais Villanelle doit bien vite remettre ses attentes en perspective quand Eve évoque la maîtresse de son compagnon. Son sourire s’efface un peu. Elle l’avait cherché, quelque part, mais elle aurait voulu que la victime choisie par Eve ne soit pas une femme qu’elle considérait comme une rivale non pas parce qu’elle-même aurait été susceptible de jeter son dévolu sur elle, mais parce que son abruti d’ancien compagnon.
« C’est ta décision », répond-elle alors avec une certaine froideur dans la voix.
Certes, elle ne peut rien reprocher à Eve, et elle devrait être amplement satisfaite à l’heure actuelle : l’instant qu’elles viennent de partager conjugué à la transformation d’Eve, qui accepte son sort et a même l’air de le savourer, devrait lui suffire amplement, après tout. Mais quand on en obtient beaucoup, il est normal de vouloir en réclamer davantage, non ?
« Tu sais où ils vivent, je suppose ? Je te suis. »
Et si l’envie et la faim lui prennent, possible qu’elle décide de s’abreuver à même la gorge de Niko.
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Mer 8 Déc - 17:37
Vampire & Vampire HunterEve, dans son nouvel état, assumait avec bien plus de facilités les images cruelles et violentes qui traversaient son esprit. Des images qui la mettaient en scène, s'en prenant à tous ceux qui avaient osé provoquer sa contrariété. Et elles étaient nombreuses, ses victimes imaginaires.
Elle s'était perdue dans ses rêveries sanglantes, desquelles elle sortit en entendant le ton de voix employé par Villanelle. Elle en fut d'abord surprise, avant de rejouer la conversation dans son esprit. Il y eut une lueur de compréhension dans son regard. Elle pensait deviner. Et cela lui rendait l'autre femme plus superbe encore.
Sans hésitation aucune, elle s'approcha d'elle et lui prit la main pour s'assurer d'avoir son attention.
- Ne fais pas cette tête, souffla-t-elle en caressant sa joue du revers des doigts.
Elle continuait de lui tenir la main. Elle se servit de cette prise pour la guider délicatement hors de la chambre. Avant qu'elle n'ouvre la porte, son expression reprit ses allures de malice.
- Ce n'est pas pour les raisons que tu crois. C'est promis.
Elle s'interrompit et lui adressa un regard songeur. Elle se demanda si la possibilité que Villanelle en profite pour tuer Niko la dérangerait. Selon elle, la fascination qu'elle éprouverait pour la beauté de l'instant surpasserait sa colère.
- Tu comprendras quand tu la verras. Elle est juste très, très agaçante. Même toi, tu voudras la tuer. Elle est si facile à effrayer...
Et puis, cette femme avait eu la malheureuse idée de médire sur son compte. Eve le savait. Elle ne pouvait tout de même pas se laisser insulter sans réagir, n'est-ce pas ?
Eve secoua doucement la tête pour interrompre le fil de ses pensées. Elle les fit sortir de la chambre et, tenant à garder sa main dans la sienne, les entraîna cette fois-ci hors de l'établissement. Niko habitait à quelques rues de là. Elle les guida donc tranquillement et se permit d'entrelacer leurs doigts. L'air de la nuit lui fit du bien. Elle avait l'impression d'avoir les idées plus claires. Et, si la présence de Villanelle à ses côtés était toujours aussi exaltante, elle l'apaisait, aussi. C'était paradoxal, mais c'était là tout le sel de leur relation.
- Merci. Pour ce que tu m'offres, fit-elle après un temps d'hésitation.
Elle n'avait jamais été aussi sincère dans des remerciements.
Villanelle a envie de répondre, bougonne, qu’elle ne fait aucune tête en particulier, mais elle aurait peine à se montrer vraiment convaincante, car oui, ça doit se voir sur son visage, dans le ton de sa voix… Elle n’arrive pas à dissimuler les pensées qui lui traversent l’esprit. Qu’Eve choisisse son premier festin en fonction de ce qu’elle interprète comme un élan de jalousie vis-à-vis de quelqu’un qui n’est pas elle, c’est un fait, ça la blesse. L’idée qu’Eve ait pu la manipuler pour devenir qui elle est afin de profiter de cette nouvelle vie dans l’optique de prendre sa revanche sur l’ancienne l’effleure et lui fait un mal terrible. Elle doit lutter pour ne pas simplement céder à l’impulsion d’abandonner Eve là, sous le prétexte de quelques mots qu’elle aura peut-être mal interprétés, ce qu’Eve veut bien vite lui confirmer tandis que, effleurant sa joue du bout des doigts en une caresse qu’elle trouve terriblement agréable, elle lui promet que ses raisons sont différentes que ce qu’elle imagines.
Est-ce qu’elle verra vraiment quand elle rencontrera cette femme, elle n’en est pas tout à fait sûr. Beaucoup d’humains sont à ses yeux relativement irritants, quand ils ne sont pas d’un ennui mortel, fait qui facilite d’ailleurs plus que largement son appréhension de la chasse quand elle décide de jeter son dévolu sur l’une ou l’autre victime dont elle s’abreuve du sang jusqu’à plus soif. Aucun d’eux ne représente grand-chose pour elle. En-dehors d’Eve.
Elle reste sur sa réserve malgré tout, tant qu’elle ne sera pas sur les lieux, elle aura au fond du mal à se détendre complètement. Son envie de voir Eve goûter pour la première fois au sang humaine reste forte et prégnante, mais cela ne l’empêche pas de ressentir un soupçon d’amertume. Malgré tout, elle se laisse entraîner à l’extérieur. Elle reste tout à fait muette jusqu’à ce qu’Eve finisse par la remercier, la remercier pour tout ce qu’elle lui offre. Et quand elle entend autant de sincérité dans le ton de sa voix, il lui devient bien plus difficile, pour ne pas dire impossible, de lui en vouloir encore. Bien sûr que non, elle ne lui en veut pas… après tout, elle est ici, avec elle, elle ne lui a pas tourné le dos dès l’instant où elle l’a transformé. Ça veut tout dire, non ?
« Non », réponds doucement Villanelle en s’arrêtant pour faire face à Eve. « Merci à toi. » Elle caresse doucement son visage avant de poser longuement ses lèvres sur les siennes. « J’avais besoin que tu sois avec moi. Je veux que tu restes toujours avec moi. »
Ces paroles-là ne sont pas anodines, bien sûr. C’est autant une volonté sincère, une promesse totale et un avertissement. Villanelle ne supportera jamais qu’Eve se détourne d’elle. Arrivées devant la demeure de Niko et de sa nouvelle compagne, elle reporte son attention sur elle.
« Tu veux que je reste à côté de toi ou que je te laisse le faire seule ? »
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Jeu 9 Déc - 14:47
Vampire & Vampire HunterCe baiser-là avait une saveur différente. Il n'y avait plus ni retenue, ni appréhension dans ce geste. La passion qui avait animé leurs gestes quelques instants plus tôt, dans cette chambre, était toujours présente mais elle s'était atténuée. Il n'y avait ni violence ni désespoir dans ce baiser, mais au contraire quelque chose de plus sincère, plus indicible.
- Moi aussi, je veux que tu restes avec moi, affirma-t-elle avec douceur.
Elle avait perçu l'avertissement qui s'était glissé dans les propos de l'autre vampire. Mais elle avait avant tout perçu la promesse et la sincérité de ces mots. C'était avec la même intention qu'Eve lui adressait la même phrase. Il lui était impossible d'imaginer une existence, surnaturelle ou non, sans que la présence constante de Villanelle ne s'impose à elle. Chacune de ses pensées était dirigée envers elle. Chacun de ses gestes était motivé par la perspective de la faire réagir.
A sa question, elle eut un sourire, plus carnassier que les précédents.
- Viens avec moi. Je veux que tu me regardes le faire.
Il y avait de l'autorité dans sa voix. Une volonté qu'Eve ne se permettait d'afficher aussi ouvertement qu'avec elle.
Ayant retrouvé l'euphorie monstrueuse déclenchée par la soif de sang, elle ne s'attarda pas davantage à rester devant la demeure de ses proies et entra sans s'annoncer. Ce fut Gemma qu'elle vit en premier. Gemma qui avait toujours agacé Eve de par sa passive-agressivité à peine assumée et sa jalousie évidente du temps où Niko n'avait pas encore quitté Eve.
Elle n'accorda pas d'attention aux questions nerveuses de Gemma, ni à la manière, toujours aussi désagréable, qu'elle eut d'appeler Niko à l'aide face au mutisme de la nouvelle transformée. Eve adressa à Villanelle un regard qui, silencieusement, signifiait "Tu vois bien qu'elle est pénible".
Finalement, alors qu'elle venait tout juste d'agripper le poignet de Gemma pour l'attirer à elle, et de couvrir sa bouche de sa main dans un grognement d'avertissement, Niko fit son apparition. Il sembla comprendre la situation, mais commit tout de même l'erreur de l'interroger sur la raison de sa présence en ce lieu.
Eve haussa les épaules et, avec indifférence, répondit :
- Je suis venue vous tuer, bien sûr.
Et, sur ces mots, tiraillée par une faim de plus en plus intense et incontrôlable, elle força Gemma à rejeter la tête en arrière en continuant de couvrir sa bouche, et planta ses crocs dans sa gorge.
Villanelle se sent naturellement rassurée quand Eve lui assure en retour qu’elle aussi souhaite qu’elle demeure avec elle. Certes, dans tous les cas, Villanelle n’avait pas l’intention de vraiment laisser le choix à Eve et comptait bien faire comme bon lui semblait, la garder sous sa coupe avec ou sans son consentement, mais elle n’aurait pas supporté l’idée qu’Eve doive être forcée d’être auprès d’elle. Tout comme elle l’a convaincue plus que forcée à la rejoindre et à devenir comme elle, elle ne veut pas autre chose. C’est aussi simple que cela : elle veut d’une existence éternelle dont Eve ferait partie en tout endroit. Elle ne veut plus s’allonger dans d’autres bras que les siens, elle ne veut rien vivre et savourer qu’elle ne vive et savoure en présence de celle qui, par tant d’aspects, avait changé son éternité.
Elle affiche un sourire, quand Eve lui confirme qu’elle veut qu’elle la regarde faire. En réalité, Oksana ne s’en serait certainement pas privée, qu’Eve le veuille ou non, elle aurait seulement fait preuve d’une discrétion qu’elle n’adoptera donc pas le moins du monde alors que lui est donnée l’opportunité d’assister au spectacle de ce qui manque encore à la transformation d’Eve pour être complètement comme elle, pour devenir ni plus ni moins que son égale.
Alors, Villanelle accompagne Eve tandis que cette dernière pénètre d’office dans la demeure (la dernière demeure ?) que Niko partage donc avec sa nouvelle compagne. Villanelle n’a pas besoin de jeter un regard bien attentif à cette Gemma pour constater combien cette dernière avait l’air d’office insipide… Comment pouvait-on, quoi qu’il en soit, se séparer d’une femme telle qu’Eve pour se contenter d’une humaine sans intérêt… Niko devait l’aimer parce qu’elle était à son image à lui. Elle est prête à parier, en cet instant, que même le sang de cette femme doit avoir un goût fadasse – mais bien évidemment, elle manque clairement d’objectivité à ce sujet. En même temps, est-ce que quelqu’un lui demande vraiment d’être objective, là, tout de suite ? Pas qu’elle sache, non.
Gemma est barbante même dans son attitude angoissée, enchaînant les interrogations stupides avant d’appeler Niko à la rescousse. D’accord, Villanelle veut bien l’accorder à Eve, cette femme est absolument insupportable.
Un sourire carnassier se dépose sur les lèvres de la vampire à la remarque d’Eve. Elle n’a pas dit « te tuer », mais « vous tuer », avec une assurance qui la rend plus séduisante que jamais. Sous les yeux d’un Niko désemparé, elle plante ses crocs dans la gorge de Gemma. Villanelle, pendant ce temps, retient l’ex-mari d’Eve par les épaules. Il a beau se débattre, il ne peut rivaliser avec sa force surnaturelle. Elle l’oblige à contempler le spectacle, mais ne fait rien d’autre. L’envie de goûter au sang de Niko est impérieuse, irrésistible, mais elle ne fera rien si Eve le décide. En attendant, elle sait se satisfaire de la contemplation de la femme qu’elle aime, alors que cette dernière s’abandonne à son appétit le plus primaire.
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Ven 10 Déc - 14:59
Vampire & Vampire HunterLe sang affleura immédiatement à la surface de cette gorge malmenée. Il inonda sa bouche. Elle dut se faire violence pour ne pas l'avaler. Au lieu de cela, elle en conserva une certaine quantité dans sa bouche et lâcha le corps de Gemma pour s'approcher de Niko et Villanelle. C'est à cette dernière qu'elle s'intéressa. Elle prit son menton entre son pouce et son index et, fermement, lui imposa de relever le visage. Elle l'embrassa à pleine bouche, partageant avec elle ce sang qu'elle venait de dérober à l'humaine qui gémissait de douleur et de frayeur au sol.
Elle mit fin au baiser après quelques secondes et, finalement, avala la quantité de sang qu'il lui restait. Villanelle l'avait transformée, c'était donc bien naturel de partager son premier "repas" avec elle.
Eve tourna son regard indifférent pour regarder Niko. Elle le dévisagea, sans qu'une émotion autre que la faim monstrueuse n'anime son visage.
- Ensemble, intima-t-elle en reportant son attention sur l'autre vampire.
Les implications étaient claires. Eve comptait continuer de se nourrir sur Gemma. Villanelle, elle, avait très habilement mis la main sur un autre humain. En prononçant ces mots, Eve lui donnait toute l'autorisation dont elle pouvait avoir besoin.
Un sourire carnassier, presque dément, révéla les crocs d'Eve qui, en cet instant, embrassait pleinement la nature cauchemardesque de sa nouvelle espèce. Elle s'éloigna de son ancien compagnon et de sa compagne actuelle pour revenir auprès de l'humaine, toujours au sol, une main recouvrant vainement la morsure à sa gorge. Avec lenteur, Eve s'agenouilla près d'elle et contempla la couleur du sang qui coulait régulièrement le long de cette peau pâle. C'était une vision pathétique que celle de cette femme soumise à de violents sanglots qui se vidait peu à peu de son sang. Avec une fermeté bienveillante, Eve se pencha et l'obligea à retirer sa main afin d'avoir de nouveau accès à la morsure.
Lentement, délicatement, elle goûta de nouveau au sang de Gemma, à même sa plaie. Le plat de sa langue s'attarda cruellement sur la morsure, causant de nouveaux hoquets de douleur et de stupeur à sa victime. Des sons qu'elle ignora superbement.
Finalement, lorsqu'elle se lassa de jouer avec sa nourriture, elle maintint d'une les deux poignets de Gemma au-dessus de sa tête pour l'empêcher de trop se débattre. Puis, après s'être assurée de croiser et maintenir le regard de Villanelle, elle la mordit de nouveau sans se priver, cette fois-ci, de boire chaque goutte de sang qui inondait sa bouche.
Villanelle avait toujours trouvé Eve tout à fait sublime. C’était une chose qu’elle ne pouvait clairement pas nier. Elle l’avait toujours trouvé intrigante, fascinante, mais elle est plus que jamais admirative de la personnalité de cette femme qu’elle aime tant et qui, en cet instant, révèle de sa personnalité des facettes que la vampire n’aurait pas soupçonnées un seul instant. La voir ainsi s’abreuver du sang de cette femme insupportable, qui crie sans espoir de rédemption, est certainement l’un des spectacles les plus excitants auxquels elle ait assisté de sa vie, mais Eve ne s’arrête pas là. Après un moment, et alors que la dénommée Gemma agonise dans une mare d’hémoglobine, elle se rapproche d’elle et, sous le nez de Niko, s’empare de ses lèvres pour lui faire goûter au sang de sa première victime.
Le sang de cette femme n’est définitivement pas le meilleur que Villanelle n’ait jamais gouté (et pour cause, à présent qu’elle a goûté à celui d’Eve, tous les autres lui sembleront toujours insipides), mais ce n’en est pas moins une saveur qu’elle trouve terriblement agréable. Ce baiser, Villanelle l’intensifie avec autant de satisfaction qu’elle peut constater combien le spectacle horrifie celui qui a été le mari d’Eve, et qui à présent n’est plus rien. Quand Eve le regarde, son expression n’affiche qu’une profonde indifférence qui la rend encore plus sublime. Villanelle pourrait difficilement être plus séduisante qu’en cet instant. Eve a fait le choix d’embrasser pleinement, totalement, sa nature, et c’est clairement le spectacle le plus incroyable, le plus savoureux auquel Eve ait jamais assisté.
Villanelle affiche un fin sourire complice, accompagné d’un hochement de tête entendu, quand Eve lui suggère un « Ensemble » qu’elle comprend parfaitement. Elle se satisferait ensemble d’un dîner bien mérité. Et Villanelle sait, en cet instant, qu’Eve ne lui reprochera certainement pas de s’en prendre cet homme qu’elle a autrefois dû aimer. Grand mal lui en a pris. L’instant d’après, Eve était de nouveau penchée sur Gemma. Quant à Villanelle, elle n’attend pas davantage pour mordre à même la jugulaire de Niko… Elle se délecte de ses cris de souffrance autant que du regard d’Eve, qui soutient le sien tout du long, tandis que l’une et l’autre savourent le sang de ces deux humains qui bientôt ne seront plus rien… Pas de transformation pour Niko et Gemma, bien sûr, ils mourront bêtement, signifiant ainsi leur inutilité quand ils étaient encore de ce monde.
Quand elle en a fini avec Niko, Villanelle laisse tomber le corps de Niko au sol comme s’il ne s’agissait que d’une bête poupée de chiffon sans le moindre intérêt. Elle se lèche les babines tout en posant sur Eve le regard le plus intense. Elle se rapproche d’elle, caresse sa joue du bout des doigts.
« Tu es si parfaite… », dit-elle avant de s’emparer de ses lèvres à pleine bouche. Elle est plus que jamais convaincue d’à quel point Eve était faite pour elle. La seule qui puisse la comprendre et la séduire. « Je t’adore. »
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Invité
Mer 15 Déc - 17:30
Vampire & Vampire HunterCe baiser avait le goût du sang mêlé de Niko et de Gemma. C'était une saveur qui n'aurait pas dû être aussi intéressante que celle-là. Mais ce n'était pas le sang des deux humains, en soi, qui rendait ce baiser aussi exaltant. C'était cet ultime sentiment de compréhension qu'Eve ressentait. Elle était persuadée qu'elles étaient sur la même longueur d'ondes, toutes les deux. Elles se complétaient parfaitement. La satisfaction d'un repas partagé pris à même la gorge de leurs proies n'était qu'intensifiée par ce baiser qu'Eve rendait avec enthousiasme. Elle ne s'était jamais sentie si... Bien. Ses émotions avaient tendance à l'emporter sur sa raison, désormais.
Elle ne répondit pas, à ses derniers propos mais se contenta de sourire. Ce qu'elle ressentait pour elle se lisait dans son regard, dans ses gestes. Elle était certaine que Villanelle saurait déchiffrer le message qui se glissait dans le mouvement de ses mains sur ses hanches, dans la manière qu'elle avait de rechercher le contact de leurs lèvres et dans celle qu'elle avait d'inspirer son parfum.
Après quelques minutes où elle ne cessa de l'embrasser, elle recula le visage. L'euphorie et le sentiment de pleine puissance du massacre s'étaient estompés. Son envie de rire aux éclats tout en continuant de vider tous les humains de passage de leur sang s'était apaisée. Il était temps de quitter cette maison et, si elles étaient prudentes, la ville. Elles ne seraient pas sans rencontrer de potentiels ennemis, ici.
- Nous ferions mieux de partir, suggéra-t-elle calmement.
Elle prit sa main et, détendue malgré le danger réel qui existaient pour elles, entraîna l'autre vampire hors de ce lieu. Ses envies n'étaient plus aussi sanglantes, à présent. Elle voulait que Villanelle l'emmène partout où elle était allée. Qu'elle lui fasse découvrir le monde son point de vue, afin qu'elle développe elle aussi cette fascinante vision des choses qu'elle avait.
Elles resteraient ensemble, pour l'éternité. Nulle autre perspective avant celle-ci ne lui avait semblé être aussi... Parfaite.
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