Ça commençait à être insupportable et Nathan n'était pas idiot malgré ce qu'il montrait. Certain le sous estimait mais il avait un sacré instinct de conservation. Et c'est dans ce genre de galère qu'il pouvait se montrer un temps soit peu plus réfléchi.
Depuis le début de cette affaire, tout n'avait été qu'enfer pour le garçon qui commençait sérieusement à disjoncter intérieurement. Doucement, il sentait certaines de ses barrières se fissurer et il sentait qu'il était prêt à claquer n'importe quoi pourvu qu'on le laisse tranquille et qu'on l'écoute un peu. Qu'au moins une personne le croit. Mais il savait qu'il n'y avait qu'une personne qui pouvait l'écouter et l'aider et on lui refusait ce coup de fil.
Le premier appel a été pour sa mère. Il espérait qu'elle l'écoute et le sorte de là. Même si au début il avait de l'espoir, son comportement n'avait pas aidé et le discours du commissaire et de ses collègues non plus. Nathan était déjà connu des services de police et il avait un sacré casier pour son âge. Alors oui, Louise devenait démissionnaire avec Nathan et oui, rien n'aidait à ce qu'il soit pris au sérieux.
Et puis visiblement le mec qu'il avait trouvé baignant dans son sang, certains l'auraient vu à avoir des travers avec lui lors d'une soirée. Nathan ne s'en rappelle même pas. Est ce la vérité ou voulait on vraiment lui faire porter le chapeau ? Après tout, il avait toujours eu une grande gueule, et il y a certains soirs où il ne se rappelle même plus du quart de ce qu'il avait fait car trop défoncé ou bourré. Quoi qu'il en soit, il y avait trop de preuves contre lui... Un peu trop...
Puis, il y avait justement ce mec là pour lui pourrir la vie, ou continuer de lui pourrir. Ce mort qui le suivait. Il passait son temps à réclamer justice et demandait à Nathan de se bouger. Mais notre jeune voulait déjà sauver sa peau avant de penser à cette saleté de fantôme de merde. Lui il s'en cognait il était mort, Nathan avait encore la vie devant lui...
Et oui... Il ressemblait à un fou à parler tout seul... Et oui, d'autres fantômes traînant dans le milieu carcéral avait fini par capter qu'il voyait ce que d'autres ne pouvaient voir. Alors sa petite famille de joyeux spectres augmentait de jour en jour. Et il n'arrivait plus à dormir. Il n'arrivait plus à mettre tout ça en veilleuse et il avait tellement de soucis qu'il avait du mal à se contrôler. Alors oui, il avait agressé un flic un peu trop violemment. Oui, il avait donné une sale image à sa mère lors de sa visite. Mais il voulait parler à Klaus. Le seul qui le comprendrait.
Mais quand on lui demanda qui était Klaus. Il dit d'abord que c'était un ami... Mais rapidement, il s'énerva et leur sorti toute la salade sur son lui d'un futur alternatif et... Le voilà ici.
Car aucun de ses discours ne semblaient cohérent et au lieu de passer pour le vilain meurtrier, son avocat commis d'office - s'il servait vraiment à quelque chose... - lui avait dit que plaider la folie était mieux que rien. Mais Nathan était innocent non ? Alors pourquoi ça ? Il n'était pas fou et il voulait juste qu'on l'écoute. Simplement. Et c'est pas un putain de psy qui allait le croire et l'aider.
Nathan connaissait sa proportion à dire de la merde, sans même s'en rendre compte. Il était comme ça : impulsif, provocateur et impétueux. Et si le fameux toubib venait à voir qu'il se mettait à causer tout seul. Il savait qu'il allait être interné. Il était sûrement un peu foufou sur les bords, complètement et sûrement à côté de la plaque. Mais vivre avec des tarés ? Nathan se savait pas assez stable psychologiquement pour pouvoir le supporter. Il n'était pas fou, mais son esprit était fragile.
On l'avait tiré de sa cellule et on l'avait conduit dans une salle. Il essayait de se répéter encore et encore qu'il devait se taire et qu'importe si l'autre connard de fantôme lui hurlait dans les oreilles pour le faire disjoncter. Lui et bien sûr, sa petite armée de morts détraqués aux allures vengeresses.
Il se laissa tomber dans un fauteuil. Il avait le visage baissé et il regardait ses mains fixement, les menottes autour des poignets, c'était un spectacle désolant à voir. " Tu vas lui dire quoi ? Tu crois que tu peux m'ignorer éternellement ? Je sais que tu m'entends... " Nathan ferme les yeux et essaye de se concentrer sur autre chose. " T'es qu'une petite merde. Tu penses qu'à ta gueule et tant que tu m'aideras pas, je te hanterai jusqu'à la fin de tes jours. "
La porte s'ouvre, Nathan ouvre les yeux et lève un regard sa tête toujours penchée en avant. Il regarde l'individu a travers ses boucles noires lui tombant sur le front et peu dans les yeux. Il voulait éviter son regard. C'est ce genre de mec qui se croit malin à vous sonder en un rien de temps. Nathan n'aimait pas qu'on fouille en lui. Il se dévoilait peu réellement. Il n'avait rien à prouver. Ses soucis le concernait. Il aurait pu faire une blague graveleuse sur la proportion d'un psy à étudier ses patients et la taille de leur queue... Mais... Il devait se taire et il tut sa petite voix fanfaronnante familière intérieure qui avait la capacité à sortir beaucoup de merde dans les pires moments. De toute manière, ca faisait plusieurs jours qu'il n'avait plus envie de rire.
Il lève doucement le nez alors qu'il capte que le psy n'est pas rentré seul. Vraiment pas seul. C'est quoi... Ça ? Depuis quand un psy se baladait avec autant de macchabés aux trousses ? Il essaya de ne pas fixer les spectres pour ne pas leur donner l'occasion de vouloir taper la causette avec lui. C'est sans compter l'aide de son brave ami à sa droite qui balance de but en blanc - c'était devenu son sport favori - " Ho une belle brochette. Il fait genre mais allez y les gars, il peut vous voir et vous entendre. "
Nathan lève un regard noir sur le côté et vers lui d'un seul coup. Le faisant fixer un point invisible aux yeux du commun des mortels. L'autre se marrait ouvertement et de manière sadique " Connard... " Siffle-t-il entre ses dents alors que les regards des autres se tournent vers lui, en commençant à s'avancer vers lui. Nathan se tasse dans son fauteuil alors doucement. ferme ta gueule... Ferme ta gueule Nathan... Tu sais que t'as envie de l'insulter mais ferme là. C'est pas le moment. " Nathaaaaannnn ils vont t'aimer autant que je t'aime.... Ils ont aussi des choses à régler eux !!! Écoute les... On sera une grande famille..."
Il serre doucement les poings. Bon okay, il avait déjà un comportement louche même sans rien dire... Et l'insulte proféré dans le vide pouvait aussi être mal interprété.
Moses.
Hannibal Lecter
▿ Ton univers : Hannibal
▿ Date de naissance : 19/02/1972
▿ Age : 52
▿ Métier : Psychiatre
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : Could he daily feel a stab of hunger for you and find nourishment at the very sight of you? Yes.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : L'écureuil
▿ Disponibilités rp : ON
▿ Autre(s) compte(s) : Galen Erso & Nigel Preda & Samantha Twombly & Wilhuff Tarkin & James Norrington & Morgoth & Hadès H. & Talos & Marianne de Leaford & Mara Jade & Syril Karn & F'nale Zandor
Impossible pour Hannibal Lecter de passer à côté d’une perspective aussi séduisante que celle de sonder l’esprit d’un criminel éventuel (tous les indices pointaient dans cette direction, du moins), de décortiquer sa psyché, son mode opératoire. L’état des lieux qu’on lui a fait de la situation de Nathan Young n’a rien de reluisant, définitivement pas, et tout prête à croire qu’il n’est jamais qu’un gamin paumé qui, peut-être, cherche à se faire passer pour fou pour atténuer la sentence qui lui sera imputée. Peut-être aussi que non. Quiconque possède en lui le potentiel de verser le sang l’intéresse sur le principe, et s’il trouve plus d’intérêt à encourager une pulsion latente mais encore muette, il est tout prêt à examiner ce cas particulier qui a su éveiller son attention. Le cas particulier qu’il représente l’intrigue beaucoup. Reste à savoir s’il est aussi intéressant qu’il ne le présume, ou s’il ne s’agit jamais que d’un gamin paumé, ni plus ni moins, duquel il n’y aurait absolument rien retirer. Il ne néglige en rien la possibilité que ce soit le cas.
Il se rend donc dans la pièce où l’attend un Nathan Young menotté. Professionnel, propre sur lui, comme à son habitude, il le considère avec intérêt, et dissimule sa curiosité derrière son professionnalisme le plus appuyé. Quand le bouclé lève les yeux vers lui, Hannibal a l’intuition étrange que ce n’est pas tout à fait lui que ce jeune homme regard, comme si autre chose focalisait son attention. Hannibal ne commet pas l’erreur de suivre son regard et garde son attention fixée sur le jeune homme, qui siffle entre ses dents un « connard » qui heurte par bien des aspects le sens du goût et de la politesse de notre psychiatre cannibale.
"Il serait regrettable d’insulter d’office celui qui doit faire état de votre santé mentale, monsieur Young, mais je vais prétendre ne rien avoir entendu", répond très tranquillement le psychiatre, qui fait mine de passer outre cette insulte proférée presque dans le vide (et pas forcément à son adresse, il peut reconnaître cela).
Mais il retient, bien sûr. Toute incivilité se doit, selon ses standards, d’être sévèrement corrigées. Même quand ces dernières viennent d’un jeune homme à peine sorti de l’adolescence et visiblement perdu.
"Je me présente, Hannibal Lecter, votre psychiatre", se présente-t-il en s’asseyant en face de lui, faute de pouvoir accorder la poignée de main d’usage à celui dont les mains sont menottées quoi qu’il en soi. "Est-ce moi que vous cherchiez à insulter ? J’ai ouïe dire que votre esprit vous offrait le loisir d’une compagnie invisible – un mécanisme de protection qui, je vous rassure, n’a rien d’inédit dans une situation comme celle que vous expérimentez."
On lui a dit que Nathan Young avait des visions, ou en tout cas, qu’il avait tendance à parler tout seul… Facile de poser un diagnostic proche de la folie partant d’un tel postulat, pratique, mais aussi un peu facile, et ce qui est trop facile, Hannibal s’en désintéresse bien vite. Alors Hannibal veut penser qu’il peut y avoir davantage à creuser dans le comportement et dans l’histoire de son jeune patient.
Et merde... Il fallait que ce putain de psy le prenne pour lui. Il fallait qu'il se taise une bonne fois pour toute, mais est-ce qu'il allait pouvoir réussir ? Avec toute cette merde autour de lui ? D'un oeil normal, ils ne sont visiblement que deux dans cette pièce, dans un calme ambiant tout à fait propice à ce genre d'entretien. Pour Nathan, ils étaient... Non il ne voulait pas compter, mais le calme n'existait pas. C'était des gémissements, de bruits étranges que pouvait faire ces cadavres ambiants qui gravitaient autour de lui. Ceux suivant le psychiatre venait à se resserrer de plus en plus vers lui. Nathan eut un mouvement de recul d'ailleurs, essayant de ne pas céder à la panique, sachant que l'un d'entre eux venaient d'entrer dans son espace personnel. Il avait baissé le regard vers le sol et évitait de le regarder en face.
Ces morts là étaient en piteuses états et même si certains revêtaient une allure plus normales... Certains qui étaient morts violemment, n'arrivaient pas à se détacher de cette dernière projection et c'était un spectacle assez horrible à voir... Des chairs déchiquetés, des bruits gutturaux peu ragoûtant, des os brisés, des organes apparents. Nathan avait le coeur bien accroché normalement, mais parfois, certaines visions lui donnaient envie de vomir son petit déjeuner. Alors oui, il avait les pupilles dilatés par cette peur constante et ambiante qu'il ressentait depuis plusieurs jours déjà.
" C'est pas... " Veut il commencer avant de fermer les yeux. Non, il ne devait pas lui dire qu'il ne voulait pas l'insulter mais insulter le mec qui allait décider ou pas de sa maladie mentale n'était pas la meilleure manière de pouvoir sortir. Il se secoue la tête. " Excusez moi. " Dit il simplement.
Bien sûr que son comportement était bizarre et bien sûr qu'il voyait des choses... Mais Nathan savait que ca n'était pas dans sa tête. Il le savait. Il n'était pas le seul et c'était son pouvoir qu'il ne maitrisait absolument pas qui le rendait dingue. Mais comment défendre un point de vu que personne ne voulait croire ? Et sinon... il risquait quoi ? De finir en prison pour le reste de ses jours pour un meurtre qu'il n'avait pas commis . - celui-ci du moins. -
Le Docteur Lecter attendait bien entendu une réponse de sa part pour commencer son analyse. Nathan se crispa et ferma les yeux pour essayer de se concentrer sur sa respiration. Mais le brouhaha continuait. Il ne s'arrêtait pas. " Nathan... Nathan... " - " Pitié... Pitié... Stop... Pas maintenant... " Essayait il de souffler en essayant de se caler dans sa bulle. Mais ces voix sifflantes d'outre tombe continuaient sans se lasser, alors qu'il pouvait entendre le rire de l'autre connard d'esprit qui riait dans ses oreilles dans son dos. " Aide nous... Aide nous... " Il sent un courant d'air sur sa main et sursaute littéralement en ouvrant les yeux, voyant qu'un des fantômes se dressait presque sur lui, il capta son regard, et vit l'horreur. " Ne me touchez pas ! " Dit il en grimpant sur son fauteuil. " C'est lui... " Dit le fantôme près de lui, et il montre du doigt Hannibal. Nathan tourne doucement un regard apeuré et écarquillé vers le psychiatre. " Il nous a tué... Tu dois nous aider... " Nathan se secoue la tête vivement. " Je peux pas... Je peux pas... Je suis désolé... Pardonnez moi mais je peux pas. " - " Parle lui de nous et il te croira... Dis lui... " Nathan ne savait pas quoi faire, il était partagé. Il regardait le fantôme près de lui puis le Docteur en face qui devait avoir un spectacle vraiment étonnant sous les yeux... Voir totalement pathétique. Nathan était grimpé sur son fauteuil, ses pieds ne touchant plus le sol, recroquevillé dans le coin de celui-ci.
Quelqu'un pour le croire ? Il n'avait plus rien à perdre. Il serait enfermé de toute manière, sauf si on prouve son innocence. Il glissa doucement de son fauteuil pour reposer les deux pieds au sol, toujours un peu tendu. Il fit un signe de tête pour assurer qu'il se sentait prêt au final. A qui ? Au Docteur ? Aux fantômes qui lui demandaient de l'aide ? Il prit une grande inspiration et se redressa pour reprendre contenance.
" Pa... Pardon, je suis juste nerveux et je dors pas bien alors... " Dit-il la voix chevrotante encore. Il serra ses mains les unes dans les autres pour calmer les tremblements. Il essaya quand même de lancer... On ne sait jamais. " J'ai pas tué ce mec. Je l'ai pas tué... " Puis, l'idée du fantôme n'était pas si... étonnante au fait. Pourquoi... pas... Ca méritait encore réflexion... Il n'avait plus rien à perdre.
Moses.
Hannibal Lecter
▿ Ton univers : Hannibal
▿ Date de naissance : 19/02/1972
▿ Age : 52
▿ Métier : Psychiatre
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : Could he daily feel a stab of hunger for you and find nourishment at the very sight of you? Yes.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : L'écureuil
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▿ Autre(s) compte(s) : Galen Erso & Nigel Preda & Samantha Twombly & Wilhuff Tarkin & James Norrington & Morgoth & Hadès H. & Talos & Marianne de Leaford & Mara Jade & Syril Karn & F'nale Zandor
Hannibal accepte les excuses du jeune garçon d’un léger hochement de tête. A le regarder de plus près, il semble halluciné, les pupilles légèrement dilatées. Il flaire quelque chose de légèrement acide qui s’apparenterait à s’y méprendre à de la peur, une peur plus viscérale que celle qui se justifie par les circonstances déplorables dans lesquelles le jeune Nathan Young se trouve à présent.
Attentif à la moindre expression et au moindre geste de son patient, il n’est guère besoin d’être le fin lecteur de l’âme humaine – qu’il estime cependant être – pour détailler son tempérament troublé, les yeux fermés, la tentative désespéré de se recentrer. Il doit être tout à fait vrai que ce jeune homme a des visions, voit des choses ou, peut-être des personnes qui ne sont pas exactement là. Un autre lui avait déjà offert un spectacle similaire autrefois. En partie parce qu’il en avait été à l’origine, en s’amusant à manipuler et influencer une psyché bien fragile, certes. Et il recommence, et cette fois, le psychiatre sait pertinemment que ce n’est pas à lui qu’il s’adresse. Imperturbable, il regarde avec une curiosité attentive ce jeune homme qui creuse sa propre tombe : le verdict sera sans doute douloureux, sans appel. En revanche cette situation aura sans doute le mérite de le divertir un tant soit peu.
Il assiste à son petit manège sans mot dire. Il pourrait intervenir, chercher à le calmer, peut-être, à la place, il constate, cherche constater les limites de ce qu’il associe à une crise de délire appuyée, qui en l’occurrence ne saurait être imputée au seul stress. Il y a quelque chose de plus profond, de plus viscéral, chez ce jeune homme, quelque chose qu’il porte sur lui, qu’il a toujours porté sur lui, sans doute. Évidemment qu’à le voir ainsi, on ne peut douter du fait. Recroquevillé sur son fauteuil, il est en proie à des fantômes qu’Hannibal imagine métaphoriques, sans s’imaginer un instant que ceux-ci sont en fait bien réels. Et que ce sont ses fantômes.
"J’ai bien peur que la seule fatigue ne suffise pas à expliquer votre comportement", observe-t-il tandis qu’il voit Nathan tenter de se recomposer une figure plus sereine (dans la limite de ses capacités actuelles), alors qu’il se remet dans une position plus convenable.
Il le dit sans forme de jugement de valeur aucune, un simple constat qu’il dépose là sans dire ce qu’il voudra en faire.
"Je ne suis pas ici pour attester de votre innocence ou de votre culpabilité. Je suis ici pour déterminer votre état mental", reprend-il sans chercher à écouter le plaidoyer de celui qui se clame à présent innocent.
L’est-il vraiment ? Dans l’état où il le voit, le psychiatre songe que Nathan aurait bien pu commettre ce crime sans même en avoir conscience, en réalité. Pas qu’il est d’opinion arrêtée sur la question. Cela dit, il trouvera Nathan Young autrement plus intéressant s’il a vraiment été coupable de meurtre que s’il n’en a rien été.
"Dites-moi, monsieur Young. Qu’est-ce que vous voyez ?"
Nathan pouvait faire ce qu'il voulait, son comportement était extrêmement louche... Et puis... il était face à un de ces décodeurs des esprits. Ceux qui peuvent entrer dans votre tête pour vous chambouler. Clairement... Il n'aimait vraiment mais vraiment pas ça. Mais il n'avait pas le choix. L'homme en face de lui pouvait être sa porte de sortie...
Mais il devait se concentrer et reprendre contenance. Se recentrer sur son but et calmer ses angoisses. Alors oui, il se rassit correctement s'excusa de son comportement. Bien entendu, Hannibal ne le crut pas du tout. Ca n'était pas qu'un manque de sommeil qui le faisait parler seul, grimper sur le fauteuil comme s'il avait vu le diable en personne.
Nathan essaye de se défendre, essaye de trouver peut être une oreille attentive, mais c'est peine perdue... Non, il ne l'écouterait pas. Comme personne ici. IL y avait bien trop de preuves contre lui. Mais quel con... Il ferme les yeux et respire profondément. L'homme lui demande alors ce qu'il voit.
" Dis luiiii... " Souffle la présence près de lui.
Nathan met un temps avant de relever le regard vers l'esprit le plus pressant du lot. Visiblement, il l'aurait tué ? Il les aurait tous tué ? Le meurtrier n'était pas du bon côté des barreaux. Il prend son courage à deux mains et lève les yeux vers l'homme en question. Il essaya de ne pas s'attarder sur les détails morbides. Il pourrait décrire tout le monde mais... autant s'attarder sur une personne.
" Il y a... des gens... " Se laisse convaincre à lui avouer. " D'abord le mec que j'ai retrouvé mort, me suit partout... " Il ferme les yeux. " C'est pas ce qu'il doit entendre. " S'empresse le type près de lui. " Il y a un gars juste à ma droite là. Cinquantaine... Je l'aime pas... Il s'approche trop et il veut me dire des trucs... Vous dire des trucs en passant par moi. "
Nathan ouvre les yeux et relève le regard vers le gars qui lui sourit. Il aime pas son regard alors il détourne les yeux... Mais les yeux de Lecter sont tout aussi dérangeant alors ses pupilles finissent par trouver ses mains.
" On va s'amuser. Tu sais bien que t'es pas fou Nathan, si tu lui dis mon nom. Il va te croire... Tu le sais ça ? Dis lui mon nom et regarde sa réaction. Tu vas avoir tout son intérêt. "
Nathan hésitait, mais il n'avait pas trop le choix. Il prend une longue seconde se mord la lèvre inférieure, et à peine le revenant lui donne son nom qu'il lève la tête, et tout en attrapant de nouveau le regard du psychiatre, il lance:
" Abel Gideon. Il s'appelle comme ça. C'est ce qu'il me dit. "
Nathan attend de voir sa réaction. Il voulait juste qu'on le croit... Il voulait juste qu'on le sorte d'ici et tous les moyens sont bons non ?
" Il m'a dit que vous l'avez tué aussi et que... " Il se secoue la tête et grimace en entendant les aveux d'Abel. " ... Mais non... non... " C'était vraiment dégueulasse... " ... Vous avez fait ça ? Vous l'avez découpé en morceau, vous l'avez forcé à... " Nathan se retint un haut le coeur et ne finit pas sa phrase.
Moses.
Hannibal Lecter
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On lui a décrit Nathan Young comme un élément perturbateur par excellence. Personne ne le prend vraiment pour un criminel chevronné, davantage un délinquant qui aurait fait une grosse connerie, un gamin qui n’aurait pas en lui l’attrait du sang mais l’aurait versé par impulsivité. Pas le genre de cas qui ont sa préférence, mais intéressé, il l’est cependant, par les hallucinations auxquelles le jeune homme semble sujet. Véritables vues de son esprit ou médiocre stratégie pour détourner l’attention ? Le psychiatre l’écoute sans presque ciller, le masque d’impassibilité qui le caractérise déposé sur son visage tandis qu’il l’écoute dérouler sa réponse qu’il prend tout d’abord pour de l’affabulation pure, pas même une affabulation, davantage une piètre stratégie pour justifier d’une fragilité mentale qui justifierait le crime qu’il a commis.
Il demeure attentif néanmoins à son discours. Il en a connu un autre, poursuivi par le fantôme de sa victime, mais dans ce cas précis, les visions étaient à imputer à d’autres variables, auxquelles par ailleurs le psychiatre n’avait pas été complètement étranger. Mais il ne s’arrête pas là. Il continue, et avec force troublants détails. Le jeune homme tente-t-il vraiment de lui faire avaler qu’il voit des esprits ? Serait-ce, après tout, l’hypothèse la plus folle qui soit dans ce monde ? Sans doute pas. Des cas particuliers, inexplicables, des histoires alambiquées, il en a entendus et vus plus d’un depuis qu’il officie comme psychiatre dans ce monde. Ce n’est pas pour autant qu’il ne fera pas preuve d’une réserve qui lui paraît particulièrement nécessaire en la circonstance. On ne peut être sûr de rien, et il le sait. Mais ce n’est pas pour autant qu’il a l’intention de s’en laisser conter par un gamin halluciné.
Pourtant… Pourtant, il prononce un nom. Abel Gideon. Un nom qu’il ne peut pas connaître, et le psychiatre doit déployer des trésors de self-control pour ne pas trop laisser transparaître sa surprise à ce nom. Il est impossible qu’il en ait entendu parler, et pourtant… Se pourrait-il que l’esprit de ce brave Gideon erre comme un pauvre diable autour de ce gamin ? Le gamin serait peut-être plus à plaindre que lui dans ce cas. Oh, la situation n’est pas idéale pour Hannibal. Si le jeune homme est capable de voir le spectre de ses victimes, de voir par conséquent son vrai visage, il prend des risques. Mais il n’oublie pas qu’il reste du bon côté de la barrière malgré tout. Qui ira le tenir pour responsable du meurtre d’individus qui n’ont pas de réalité concrète dans ce monde ? Son regret serait presque de ne pas pouvoir parler à Gideon directement. Il garde un souvenir… impactant de leurs dîners en tête à tête.
"A manger ses propres jambes ?" suggère Hannibal avec dans le regard une lueur singulière.
Un passage aux aveux ? Pas réellement. Cette conversation n’est pas enregistrée, et il s’assurera que la parole de ce jeune homme n’ait jamais le moindre impact.
"Vous transmettrez mes amitiés Gideon, à moins bien sûr qu’il soit en mesure de m’entendre." Il marque une légère pause. "Je suis au regret, je crois, de vous signifier, monsieur Young, que vous veniez de commettre une grave erreur stratégique."
Nathan savait qu'il pouvait voir les morts. Il savait que ce qu'il voyait était réel. Ca n'était pas dans sa tête alors autant jouer là dessus non ? Mais Nathan n'était pas le plus fin des stratèges. Il voulait juste sortir et fuir cet endroit. Fuir ces cons qui lui hurlent dans les oreilles. Retrouver la vie qu'il s'était créé sur cette ile. Il était bien non ? Il avait trouvé un job qu'il adorait... Il s'était fait des potes. Il s'était réconcilié avec sa mère, alors pourquoi le destin ne le laissait pas tranquille ?
Quand Hannibal termina sa phrase à sa place. Nathan se crispa. Il savait qu'il venait d'avancer une première pièce dans un jeu d'échec qu'il n'était même pas sûr de gagner. Il serre les dents, fixe le Docteur Lecter avec force et conviction. Son regard sur lui change. Il le voit... Il allait le prendre au sérieux maintenant. Il allait l'écouter attentivement... C'est ce qu'il voulait après tout ?
" Il peut vous entendre. " Lui affirme-t-il sans rien ajouter de plus.
Puis Hannibal attaqua en retour. Etait-ce pour se foutre dans ses retranchements ? Le souffle de Nathan était court, il essayait de rester concentré. Il remonte le menton pour se donner contenance même si ses mains tremblent.
" Ha ouais ? Et vous allez me faire quoi ? Me buter ? " Il a un rire nerveux. " Je peux vous assurer que ca sera plus dur que ca en à l'air. Je ne peux pas mourir... Je n'ai pas peur de la mort... " Lui balance-t-il sans prendre de pincettes. Nathan jouait avec le feu. Il faisait surement n'importe quoi, mais il était désespéré, et comme toute personne désespéré, il pouvait faire de grosses erreurs. " J'avais envie de négocier ma liberté. " Il se pince les lèvres, ses poings étaient serrés. " Vous me faites sortir d'ici, et je ne dirai rien... J'ai encore une foule qui attend derrière... Ils vous assiègent de partout. Ils peuvent me parler et je peux leur parler. Je peux connaître tous vos petits secrets. "
C'était un chantage grossier qui avait de nombreuses failles. Le fou dans cette pièce ca n'était pas Lecter mais le jeune Young. Mais il n'avait pas d'autres choix non ? Soit on le prenait pour un dingue, soit... il devenait quelqu'un de sérieux face à ce malade devant lui. Et il sentait la mort à pleins nez... Et pour Nathan, il pouvait voir la mort aussi dans son sillage. Nathan se penche en avant, même s'il a les larmes dans le fond des yeux.
" Ils réclament justice... Pas que je les aime bien mais... j'aurai tendance à les écouter... Surtout vu l'état de certains... "
Moses.
Hannibal Lecter
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Bien que la tentation soit grande de regarder autour de son interlocuteur à la recherche de la présence invisible de Gideon ou d’autres de ses victimes, c’est tout de même sur Nathan qu’il continue de fixer son regard le plus attentif et pénétrant, faisant au mieux pour demeurer imperturbable. L’idée que les fantômes de ses victimes rôdent, que Nathan Young connaisse son vrai visage, ne le trouble-t-il pas ? Peut-être un… pas au point, néanmoins, qu’il soit décidé à paniquer. Hannibal Lecter ne panique jamais, peu importe les circonstances. Et ce n’est pas ce gamin trop bruyant qui parviendra à contrarier ses plans quoi qu’il en soit.
Ce qu’il compte faire ? Laisser son foie de côté, c’est certain, tant ce gamin doit abuser de substances qui ont dû en affecter le goût. Le cœur, en revanche, encore jeune, pourrait être savourer. Il entend l’affirmation qu’il est immortel comme une provocation sans valeur. Ne pas avoir peur de la mort, hein ? Quelle triste perspective. Ignorer combien la vie est précieuse ne vous autorise pas à la vivre pleinement… Rien d’étonnant à ce que ce jeune homme se gâche à ce point ostensiblement.
Ce gamin a du culot, Hannibal le constate très vite au moment où il lui parle de négocier sa liberté. Oh, vraiment ? Hannibal l’observe sans aucune réaction. Est-il naïf au point de croire que le psychiatre cèdera à un tel chantage ? Il en doute fort. Les victimes telles que Gideon ne sont qu’imaginaires, elles n’ont même pas de corps tangibles dans ce monde. Pourquoi faudrait-il qu’il s’inquiète de victimes dont la seule parade est de souffler à l’oreille d’un jeune junky sans envergure, d’un petit délinquant que personne n’a jamais écouté, que personne n’écoutera jamais. Sa parole ne vaut rien par rapport à celle d’un professionnel qui peut se considérer comme tel, estimé dans sa profession, et auquel on fait naturellement confiance. Personne ne compromettra sa couverture, Hannibal se l’est promis. Ici, il n’est guère possible de fuir, il ne peut pas se permettre d’être découvert, encore moins par un simple gamin. Mais non, ce gamin ne posera pas problème. Personne ne l’écoutera. Absolument personne. Hannibal en a l’intime conviction.
"Je vous en prie, transmettez donc leur message à la cantonade, je suis certain que votre crédibilité est telle qu’on fouillera cette ville de fond en comble à la recherche de cadavres inexistants." Il marque une pause. "Vous n’êtes pas en position de négocier", ajoute-t-il tranquillement avant de s’emparer de son calepin afin de le couvrir d’un certain nombre d’annotations. "Idées délirantes, comportement désorganisé, problèmes de concentration… hallucinations. Je crains fort que nous ayons affaire à un cas de schizophrénie aggravée", suggère-t-il d’une voix tout à fait calme et composé.
Et bien sûr, un tel diagnostic, qu’il compte encore compléter d’autres troubles mentaux, suggèreront que sa parole ne sera tenue pour parole d’Évangiles auprès de personne. Autant dire que, de lui-même, Nathan Young s’est tiré une sacrée balle dans le pied. Mais qu’il ne s’inquiète pas trop, il ne moisira pas en institut spécialisé trop longtemps. Hannibal a d’autres projets pour lui.
Nathan jouait le tout pour le tout. Ca n'était pas intelligent mais il était surtout désespéré à cet instant. Et il ne voulait pas se montrer faible face à ce type qui était visiblement un psychopathe en puissance. Le fameux docteur le remit rapidement à sa place et le teint de Nathan continua de blêmir de plus en plus. Il se pince les lèvres et déglutit.
" Et tu vas le laisser faire ? " Lui hurle le fantôme près de lui. Nathan sursaute et fait un bon en arrière, à fleur de peau. " Mais ca va pas de crier dans les oreilles des gens comme ça ? Reculez... Vous me foutez déjà assez la gerbe ! " Dit-il au fantôme.
De toute manière, au point où il en était... Nathan n'était qu'un gamin après tout... Et il était paumé. D'accord, il a voulu jouer au grand et essayer l'intimidation. Il se reconcentre sur le docteur psychopathe et l'observe tout en l'écoutant.
" Okay... Okay... C'était un mauvais coup de poker mais... on peut s'arranger ? " Tente-t-il d'un seul coup en change de tactique. Bien trop tard... Il l'observe écrire. " Vous n'allez... pas écrire tout ça sur moi ? C'est faux... je suis pas skyzophrène... S'il vous plait... "
Fais chier... Fais chier... D'accord, on s'en foutait maintenant de jouer au plus malin. Il se redresse sur son fauteuil, les fesses sur le bord. Il entend le mot " [...] Suces boules " Derrière lui. " Qui a dit... " Il se retourne et observe la bande de fantômes en mode. Qui a dit ça ? Mais il se fichait au final, bien de leurs histoires.
" Doc.. Doc ? Je dirai rien... Mais faites pas ça... J'ai ma maman toute seule dehors... Elle va beaucoup pleurer et... Ca va être triste... Comme Bambi... Enfin techniquement Bambi, c'est la daronne qui... Enfin bref... Me fait toujours pleurer ce film mais on s'en fout... C'est juste pour dire que vous ne voulez pas être responsable d'une horrible tragédie... Moi, je le ferai pas, je suis sûr vous pouvez être un chic type quand vous découpez pas les gens en morceau pour les bouffer... " Il le fixe. Il entend un rire près de lui. Le même gars qui lui a dit de le jouer au bluff qui recommence. Nathan crache en sa direction. " Espèce de connard... Ca te fait marrer hein ? " - " Nan, ce qui me fait marrer, c'est que tu vas surement te faire bouffer par ce psychopathe... Et t'es vraiment pitoyable... " Nathan fait la grimace et se tourne vers Hannibal et continue son laïus. " Je suis pas bien épais vous savez... j'ai que la peau sur les os et j'ai pas une très bonne hygiène de vie. Vous ne vous régalerez pas avec moi... Maiiiis je peux vous conseiller les meilleurs tacos de la terre. C'est bon les tacos vous savez ? Hein ? Je suis livreur vous savez... J'peux vous chourer des trucs ? Pleins de trucs... Et si vous n'êtes pas tacos, je peux vous livrer autre chose... Enfin pas des macchabés, ca je peux pas ! Maiiiis... Livraison gratos à vie ! Des Tacos à vie ! C'est un bon deal ca ? Non ? " Il va pour se lever, un vigile derrière la porte, ouvre la porte, la main sur le tazer. Nathan lève les mains et repose ses fesses. " Qu'il se calme Pikachu. Je suis en négociation... " Il fait un grand sourire, fixe Hannibal puis le vigile... Le vigile puis Hannibal... Hannibal puis le vigile... Avant de se mettre à hurler. " C'est un psychopathe, il va me bouffer ! Faut me croire... C'est vrai ! C'est pas moi le malade mental ici ! AU SECOURS ! " L'autre le fout en joug avec le tazer, Nathan se tasse sur son fauteuil et lèves les mains pour se couvrir le visage. " A LA NICHE PIKACHU ! Je me calme... Je me calme... Tasez pas... Ca fait mal ça... Après j'ai les poils de cul tout dru... " Le vigile demande au docteur si ca va avant de penser à ressortir.
Moses.
Hannibal Lecter
▿ Ton univers : Hannibal
▿ Date de naissance : 19/02/1972
▿ Age : 52
▿ Métier : Psychiatre
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : Could he daily feel a stab of hunger for you and find nourishment at the very sight of you? Yes.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : L'écureuil
▿ Disponibilités rp : ON
▿ Autre(s) compte(s) : Galen Erso & Nigel Preda & Samantha Twombly & Wilhuff Tarkin & James Norrington & Morgoth & Hadès H. & Talos & Marianne de Leaford & Mara Jade & Syril Karn & F'nale Zandor
Que les visions de Nathan soient hallucinatoire et qu’il sache la vérité pour une autre raison ou qu’il voie bel et bien des fantômes (et Hannibal accepte de croire en cette seconde option, en dépit de son caractère à première vue fantasque), le fait est qu’il en semble si violemment perturbé qu’attester de son absence de santé mentale s’avérera forcément d’une simplicité enfantine. Il a raison de l’admettre, c’était un mauvais coup de poker. Mais si, Hannibal a bien l’intention d’écrire tout ceci et de le retourner contre son interlocuteur. Non, Hannibal ne croit pas que Nathan Young soit schizophrène, mais ce jeune homme ne sera pas le premier dont il faussera le diagnostic, et toutes les supplications du monde, ça ne changera pas le moins du monde. Il se moque bien d’altérer la vérité à son seul profit, après tout, c’est une chose qu’il fait quotidiennement.
Il l’écoute plaider sa cause dans la plus totale des impassibilités. Que Nathan parle ou se taise ne change pas grand-chose pour le psychiatre qui estime que les « preuves » qu’il prétend avancer et qui n’ont rien de tangibles ne pourront pas faire office d’arguments valables. S’il doit s’inquiéter d’une menace réelle quant à sa couverture, c’est de Clarice Starling qu’il s’inquiètera, pas d’elle. Cependant, il n’apprécie pas l’attitude de ce garçon. Incivile au possible. Qui mérite d’être corrigée. Quoi qu’il advienne, son sort est décidé.
Et donc il l’écoute parler en constatant seulement qu’il est beaucoup trop bavard, et que c’est un son désagréable à son oreille, c’est aussi simple que ça. Tant pis pour sa mère, ce sera une leçon comme une autre pour avoir si mal élevé son enfant. Pour ce qui est de l’hygiène de vie du jeune homme, il marque un point, il est des parties du corps de ce jeune homme auquel il ne s’attaquerait pas sous peine d’offenser son palais pour le moins raffiné, mais on trouve toujours de quoi mettre dans son assiette quand on sait se montrer tout à fait pointilleux.
"Je ne suis pas vraiment un amateur de tacos", se contente de répondre Hannibal au long laïus que son interlocuteur a formulé pour plaider sa défense. Et c’est presque une offense supplémentaire que de suggérer qu’il puisse avoir si peu de goût et manquer à ce point de raffinement.
Alors que le jeune homme se lève, le vigile intervient pour l’obliger à se rasseoir. Et voilà qu’il tente d’alarmer le vigile qui, à l’évidence, se range du côté du psychiatre. Hannibal aura rarement vu quiconque mettre autant d’application à se tirer des balles dans le pied. Il trouve cela, il doit le dire, plutôt remarquable. Presque fascinant. Pas suffisant, néanmoins, pour qu’Hannibal fasse le choix d’épargner son jeune interlocuteur.
"A l’évidence ce jeune homme souffre de troubles mentaux sévères qui nécessitent d’être pris en charge au plus vite", observe Hannibal à l’adresse du vigile. "Je pense que j’en ai obtenu assez pour établir mon diagnostic."
Inutile, donc, de s’attarder plus longtemps. Il a vu ce qu’il devait voir. Et convenu de ce qu’il devait faire.
Moses.
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(Terminé) Here's to the crazy ones. The misfits. (Hannibal&Nathan)
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