(Abandonné) All you need is Love | Ben Hargreeves

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love + ben

you had me at hello.

Il n’avait pas retrouvé sa famille. Bon en réalité il avait cherché l’espace de quelques mois avant d’abandonner. Parce que si un homme au corps de gorille était présent, ça se saurait. Si un enfant psycho sur les bords et trop mature pour son âge faisait des siennes, Ben l’aurait appris. Et puis il se doutait qu’Allison et Vanya ne feraient pas de problèmes, rendant les recherches compliqués, Klaus… n’en parlons même pas. Et puis Diego… Ben avait carrément chercher à savoir s’il ne s’était pas retrouvé en prison, ou même en hôpital psychiatrique… encore. Mais aucune chance de tous les côtés. Alors il avait abandonné et avait débuté cette nouvelle chance qu’on lui offrait. Celle d’une nouvelle vie, où il était vivant. Il avait peut-être perdu la moitié de sa vie, il comptait en profiter un maximum désormais.

Il avait son petit train de vie, chaque semaine il avait des jours où il enseignait à l’université et le reste de ses journées, il les passait à son spa. Tout cela était apaisant, tellement différent des années passées collés à son junkie de frère. Non pas qu’il n’ait pas aimé ça, mais maintenant qu’il n’avait plus Klaus à ses côtés, il lui manquait. Ben chassa cette pensée, il devait absolument sortir pour faire autre chose que de repenser au passé. Klaus était probablement mieux sans son parasite de frère fantôme. Le jeune Hargreeves avait laissé l’une de ses employées ouvrir l’établissement, lui annonçant qu’il allait juste acheter des pâtisseries pour les clients et qu’il reviendrait à l’heure pour ses cours de la journée. Parce que oui, Ben avait troqué ses monstres d’une autre dimension pour des cours de yoga et de méditation. Etrange, mais le plus bizarre c’est que ça marchait plutôt bien.

Ben traversa une partie de la ville, on lui avait recommandé une jolie petite pâtisserie dans le quartier d’Hogwart’s Place. L’Anavrin, alors bien-sûr qu’il allait y aller. Si ses propres clientes lui recommandaient quelque chose comme ça, il n’hésita pas une seule seconde. En même temps, il n’était pas trop du style à chercher la meilleure pâtisserie du monde, alors si on pouvait lui donner un petit coup de pouce, il ne disait pas non. Il passa alors le pas de la porte de l’établissement et fut tout de suite accueillis par une odeur alléchante. Un sourire se dessina instinctivement sur les lèvres du brun tandis qu’il posait son regard sur la jolie jeune femme derrière le comptoir. Il fut pratiquement ramené au moment où il avait craqué sur Jill. La jeune femme face à lui était magnifique. Il écouta alors attentivement les lèvres qui sortaient de ses jolies lèvres rosées. Et pris par la suite la parole. « Bonjour, vous auriez quelque chose à me recommander ? Pour avant une séance de sport. » C’est seulement après avoir sortit sa phrase qu’il réalisa que ça pouvait sortir comme de la frime, genre c’était lui qui pratiquait du sport. « Enfin non… C’est pour des gens avant du yoga. Longue histoire… »

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Ben ne savait faire que ça d’être professionnel. Il avait passé tellement de temps à vivre seulement avec Klaus pouvant le voir, qu’il n’avait pas énormément de capacité sociale. Alors il se contentait de sourire à ses clients, il arrivait parfois à faire la conversation. Mais ce n’était pas parfait. Et encore moins lorsqu’il se trouva devant la jolie pâtissière. Il perdit tout ses moyens. Génial, comme devant Jill. Il avait d’énorme progrès à faire, mais personne à qui demander conseil. Il refusait tout bonnement de demander des conseils amoureux à sa famille, Klaus… juste mentionner son prénom était une raison valable de sa crainte, Five avait passé la majeure partie de sa vie à être avec un mannequin et Diego… Diego avait réussi à finir avec leur « sœur ». Donc il avait fini par se dire qu’il apprendrait de lui-même. Il fixa quelques instants la pâtissière en souriant comme un idiot avant de lui répondre. « Je ne sais pas si c’est vraiment du sport. De la relaxation à la limite… » Puis il jeta à son tour un regard aux délices se trouvant derrière la vitrine. Puis il regarda la jolie jeune femme devant lui sortir des cupcakes pour les lui présenter. « Je crois qu’ils quitteront tous mon cours si je leur apporte des choses vegans et sans gluten. Par contre si je leur ramène ces jolis petits cupcakes je pense qu’on va m’adorer même si c’est sans gluten ! » Répondit-il tandis qu’un petit rire s’échappait de sa bouche.

Il avait été mort pendant pratiquement la moitié de sa vie, il avait été privé de tellement de choses, manger des cochonneries lui avait tellement manqué. Alors depuis deux ans, il se laissait aller. De toute manière, avec le sport qu’il faisait à côté, il pouvait se permettre des écarts, il ne prendrait pas un gramme. Mais il n’allait sûrement pas refuser une proposition alléchante faite par une si jolie femme.   « Vous êtes sûre ? Merci ! » Il attrapa alors l’un des gâteaux et pris un morceau. Une fois sa bouchée terminée, un sourire se dessina sur ses lèvres.   « J’ai passé des années sans manger alors j’avais décidé de m’empêcher les trucs diets. Mais c’est supra bon ! Vous venez peut-être de me faire changer d’avis sur la nourriture saine. » Oui il venait dans le plus grand des calmes indiqués qu’il était un peu mort. Il plongea son regard dans celui de la jolie brune. « Tout d’abord je suis Ben ! Et ce n’est pas une si longue histoire. Je suis juste prof de yoga dans un spa. Enfin je tiens le spa, c’est le mien. Vous devriez venir. Pas que vous ayez besoin, vous êtes déjà magnifique. Enfin ce n’est pas ce que je voulais dire. Vous êtes magnifique ! Mais vous pouvez avoir besoin d’un massage. Ça ne doit pas être facile de tenir un commerce, j’en sais quelque chose…  Maintenant je vais finir mon cupcake. » Il plongea son attention sur le fameux gâteau, reprenant plusieurs bouchées, remplissant sa bouche, pour l’empêcher de parler plus et de se mettre la honte encore plus devant la jolie pâtissière.

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Oui bon il était maladroit, extrêmement maladroit. Mais la jolie pâtissière lui faisait clairement perdre ses moyens. A tel point qu’il sortait des absurdités. Et étrangement, il ne se sentit pas de mentir pour expliquer sa phrase bizarre, non, il se contenta maladroitement de dire la vérité. « Je… Hum… Je suis mort ? J’ai été mort ? C’est compliqué à expliquer… » Il soupira. On ne pouvait pas faire plus compliqué que ça, il était mort, était resté avec son frère qui voit les morts puis il était mort à nouveau définitivement avant de revenir à la vie ici. Bizarre et hallucinant. Deux mots pour bien décrire sa vie.

Un petit rire s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle essayait de lui faire changer d’avis sur le fait de manger sainement. Puis il bloqua complètement. Est-ce que c’était une invitation à un rendez-vous ou bien il s’imaginait tout simplement la chose ? Il en était capable, après tout il n’avait pas essayé de draguer depuis… depuis deux décennies au moins. Mais il fut capable de sortir quelque chose de censé par la suite, après avoir récupéré l’usage de la parole. « J’accepte volontiers de ne pas changer d’avis si c’est pour une mille-feuille. Ou un diner avec vous. »

Et là il devient littéralement une flaque. Les paroles de la jeune femme l’ont juste liquéfié, parce qu’elle n’y allait clairement pas par quatre chemins. Pour lui avoir l’air idiot c’est du gâteau face à la jolie brune. Il ressemble à une tomate, le rouge de ses joues se voyant tellement qu’il pourrait prendre la place d’un feu tricolore. Il savait que Klaus se moquerait de lui en le voyant ainsi. Ils avaient beau avoir été comme les deux doigts de la main, ils savaient très bien aussi se chamailler en permanence. D’autant plus lorsqu’on sait que Klaus était le seul à pouvoir le voir et l’entendre toutes ces années. « Hum… Je… Alors les soins seront offerts par la maison. »

Un sourire bêta sur le visage, de fil en aiguille Ben semblait tout simplement charmé par la jolie pâtissière. Il fronça cependant les sourcils lorsqu’elle prononça un mot. Enfin ce qui changea plus c’est le fait qu’il devienne un peu plus rouge encore. Il pensait qu’elle venait de lui dire qu’elle l’aimait. Et puis grosse déception. Cependant, il se repris, lui adressant un nouveau sourire. « Moi de même Love. »

Et alors qu’il continuait d’admirer Love, la porte de la petite boutique s’ouvrit. « Toi ! Je t’interdis de me tromper ? » Hurla une femme en le pointant du doigt. « Qui ? Moi ? » Répondis le jeune Hargreeves quelque peu perdu. Il sentit tout de suite qu’il y avait anguille sous roche. « Oui toi ! De quel droit oses-tu tromper ta femme avec une simple boulangère de pacotille ?! » Ben fronça les sourcils, jetant un coup d’œil à Love avant de reposer son regard sur l’inconnue. « Madame je pense que vous faites erreur… » La femme se rapprocha dangereusement de lui. « Ne dit pas de connerie Jonathan ! » Et c’est là que Ben compris, apparemment il devait beaucoup ressembler à ce Jonathan, mais il n’était clairement pas lui. Et surtout cette inconnue avait l’air d’en faire tout un plat alors qu’il n’était même pas le vrai destinataire de cette haine.   « Je ne suis pas … » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il se pris une violente gifle. Il aurait aimé être diplomate mais non. « Aie ! Mais putain ça va pas ?! »

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C’était compliqué à expliquer et puis clairement la chose la plus déprimante qu’il pouvait sortir devant une jeune femme avec qui il aimerait bien que quelque chose se passe. Il se sentait un peu idiot d’avoir dit dès leur première rencontre qu’il avait perdu la vie et qu’il était une sorte de revenant.  Il fut néanmoins surpris de sa réponse et surtout il comprit bien vite lorsqu’elle lui annonça qu’elle était également morte, qu’elle n’avait pas spécialement envie de s’étaler sur le sujet. Et il comprenait totalement, il essaya cependant de faire une petite touche d’humour, pour détendre l’atmosphère. « Oh… Drôle de point en commun, mais je prends. »

Ben avait eu la chance de mourir deux fois, enfin chance… C’était un grand mot. Il n’avait pas été particulièrement traumatisé par les évènements, parce que la première fois il avait eu du temps pour accepter la chose, plus de quinze ans. Et la seconde fois, il l’avait voulu. Et puis il savait que son temps était venu, il y a seize ans de cela. Ben avait réellement fait le tour de la question sur la mort. Maintenant qu’il avait une troisième chance, il comptait bien ne pas mourir de sitôt. Car il avait enfin la possibilité de faire tant de choses. Dont gouter le millefeuille de la plus jolie pâtissière qu’il ait jamais vu. Il attrapa la cuillère et pris une bouchée. Commençant à macher, il se permit de parler la bouche pleine tellement le gout était délicieux. « Oh mon dieu, il est délicieux. » Et puis Love lui demanda s’il était libre dès ce soir, et il s’étouffa comme un imbécile. Il se mit alors à tousser, essayant de récupérer son souffle. Une vraie catastrophe. Il était vraiment un boulet. Il parvint à avaler sa bouchée, retrouvant un semblant de respiration et balbutia une réponse, les joues chauffantes.   « Je… Hum… Oui. Oui je suis disponible. »

Il n’arrivait pas à y croire. La jolie Love voulait diner avec lui. Du moins jusqu’au drame. Numéro six est clairement décontenancé, il ne comprend plus rien de ce qu’il se passe. Il vient de se prendre une gifle gratuite et se fait hurler dessus par une totale inconnue. Et le ton qu’emploie par la suite Love glace le sang du brun. Il ose cependant plonger son regard dans le sien, ça ne pouvait clairement pas être pire que lorsque son père les entraînait. Et là il tomba des nues. Elle croyait réellement que la folle qui venait de débarquer était sa femme ? Elle devait avoir la cinquantaine ! Ben n’était pas de ce bord-là, clairement pas. Alors il essaya de se justifier. « Quoi ?! Non mais je suis pas Jonathan. » Il essaya de réfléchir, mais avec l’optique que s’il ne trouvait pas un bon moyen il ne pourrait plus jamais voir Love, c’était clairement compliqué. Puis lui vint une idée. « Je peux le prouver ! » Il fouilla dans la poche arrière de son pantalon et en sortit son portefeuille, il ouvrit celui-ci et tira sa pièce d’identité, il était tellement heureux que ce monde lui ait laissé ses papiers d’identité. Il la lui montra, tout fier. « Voilà, Ben, Ben Hargreeves ! »

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Ben aurait clairement pu manger l'entièreté des pâtisseries que lui aurait proposé Love, même si il en mourrait. Parce que le manque de nourriture en général qu'il avait du subir en tant que fantôme l'avait bien affecté. Voir tant de bouffe sans pouvoir y toucher, de la torture. Mais ça lui permettait donc de gagner des points auprès de la jolie pâtissière car ses créations étaient un cadeau du ciel d'après l'esprit de Ben. Mais le fameux ciel décida de s'abattre sur ses épaules avec l'arrivée de l'inconnue qui le prenait pour son mari. Est ce que le nom Hargreeves était un aimant à problèmes ? Parce que là c'était à se poser des questions. Il ne demandait rien, il profitait juste de la présence de la jeune femme face à lui et il s'était retrouvé dans une position de merde. Il n'avait pas cherché la bagarre, elle l'avait trouvé.

Numéro six était loin d'être un expert en manipulation, vous devez sûrement voir le meme du cinnamon roll, et bien Ben ressemble à un cinnamon roll et en est véritable un. Il ne ferait pas de mal à une mouche, du moins plus depuis qu'il a le droit de faire ses propres choix en tant que personne vivante. Jamais il irait mentir ainsi sur son identité. Ce n'était clairement pas son genre.

Et ça lui fait mal de voir Love se refermé complètement. Il venait clairement de perdre sa chance à boire un verre avec elle. Merde pourtant il en avait réellement envie. Mais il retrouve un semblant d'espoir lorsque la brune accepte de jeter un œil à ses papiers d'identité. Il secoue vivement la tête de haut en bas en récupérant doucement sa carte. « Je te le promets. Sur… Mon entreprise ! » Et aussi bizarre que ça puisse paraître, Ben aimait réellement son spa. Il s'y sentait chez lui. Plus qu'à l'académie même.

Un petit rire s'échappa des lèvres du brun tandis qu'il rangeait sa carte dans sa poche. « J’ai clairement connu bien pire que toi. Je ne te considère pas du tout comme folle. » Il poussa un soupir. « Mon père était bien pire. » Le brun attrapa doucement la main de Love, un sourire ornant ses joues qui prenaient une teinte rosée. « Si tu as besoin d’en parler, ou d’expulser ces mauvaises expériences sur un ring de boxe je me porte volontaire ! »

Il plongea son regard dans le sien tandis que la nervosité s'emparait de son esprit. Mais il parvint tout de même à poser sa question. « Le… le diner tiens toujours ? »

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Il n'avait pas cherché à promettre sur la vie de ses frangins ou de sa famille, parce qu'il ne savait même pas où ceux-ci étaient. Alors il trouvait cela plus logique de promettre sur quelque chose qu'il ne souhaitait pas perdre maintenant, puisqu'il avait dans un sens déjà perdu sa famille. Et il espérait sincèrement que Love comprenait son intention derrière cela. Parce que c'était loin d'être commun en réalité. Et heureusement pour les nerfs du brun, la jeune femme sembla accepter sa promesse.

Puis la discussion dévia sur la folie. Ben ne voyait clairement pas la jolie demoiselle face à lui comme une folle. Il pouvait comprendre qu'on puisse ne pas le croire et que la paranoïa puisse prendre contrôle de la situation. Mais comme il l'avait dit, Sir Reginald Hargreeves était placé dans le haut de la liste des gens que Ben considérait fou. Il acquiesça alors que Love demandait concernant son père. Puis il grimaça. C'était logique qu'elle en soit venu à cette supposition. Et sans surprise, Ben continua de raconter sa vie. Parce que Love en savait déjà énormément. Et qu'il voulait qu'elle le connaisse.  « Hum oui et non. Il.... C'est lui qui me forçait à faire des missions. Et y-en a une qui a mal tourné.» Il ne se souvenait plus entièrement des évènements qui avaient menés à sa mort, il se souvenait plutôt de la suite.

Il prêta attention à Love, et ses yeux s'exorbitèrent à la révélation de la jeune femme. Elle avait clairement vécu bien pire que lui. Le cœur du brun se brisa à l'idée même de l'émotion qu'elle avait dû ressentir en arrivant dans ce monde, après que son mari l'ai tué... « Oh.» C'est la seule chose qu'il arrive à sortir. Mais elle change vite de sujet et annonce qu'ils vont boire un verre. Ben resta là, comme un piquet à attendre la jeune femme. Lorsqu'elle revint vers lui, il lui adressa un sourire. Il alla ouvrir la porte. « Après toi !»

Les deux avancèrent dans la rue, et après quelques pas hors de la pâtisserie, Ben tourna la tête vers Love. « Arrête moi tout de suite si je vais trop loin. Mais ton ex-mari est l'homme le plus batard de l'univers, et pourtant j'ai connu mon père. Comment il peut avoir voulu te faire du mal, tu es pourtant tellement... parfaite.»