C'est un jeu auquel il ne m'est plus possible de jouer plus longtemps. J'ai cherché du soutien où il m'était impossible d'en trouver, il est temps pour moi, à présent, de changer mon fusil d'épaule et de m'orienter vers une autre stratégie. Celle de l'honnêteté ? Après tout, c'est ce qu'il attendait de moi, ou ce que son double attendait de moi. Une franchise à laquelle il répondait par une autre sorte de franchise. Je ne tirerais rien de lui en m'engageant dans un jeu d'énigmes que je n'ai aucune chance d'emporter (et je le sais). Je dois revoir ma stratégie, de fond en comble. Ce n'est pas seulement un constat, c'est une certitude. Je n'avance pas, je piétine, quand je ne piétine pas, je recule, et dans l'attente de réponses qui ne viennent pas, je me torture l'esprit, un esprit ravagé de souvenirs lointains et qui me semblent pourtant bien trop proches et familiers. Je ne peux pas continuer ainsi, c'est tout simplement impossible.
Aujourd'hui, je l'ai décidé, j'exposerai franchement non pas mes névroses, mais ce que j'estime être des faits, et advienne que pourra. Est-ce que je ne prends pas des risques inconsidérés ? C'est bien possible. Mais quitte à m'entretenir avec le diable, autant le faire sciemment, et en ayant pleinement conscience d'à qui j'ai affaire. Je sais me défendre, et j'ai su l'amadouer par le passé. Je l'intriguais, autrefois, ou du moins intriguais-je l'autre. J'ignore ce qu'il en est, ici, mais je veux croire que ce n'est pas complètement différent là non plus.
S'il n'est pas le même, il garde des traits de personnalités que je sais communs à son alter ego. C'est ce qui m'inquiète, mais c'est aussi ce qui me convainc de ne pas être entièrement sur une fausse piste. Si je ne peux obtenir le fin mot de l'histoire de la part de Will Graham, eh bien je m'arrangerai autrement, voilà tout. Et donc, alors que je m'installe sur le fauteuil confortable qui trône face au sien et soutient son regard, je suis prête à en découdre. Enfin je crois.
Je ne vais pas prétendre me sentir en position de force, car ce serait un évident mensonge. J'ai bien conscience de ne pas avoir l'avantage, et ne chercherait pas à l'avoir au demeurant. Je le sens attentif à chaque mouvement, chaque parole, chaque détail. Rien de ce que je pourrais dire ou faire ne serait susceptible de lui échapper. Je me sens passée au crible à chacun de nos rendez-vous, mais cette fois, je ne faiblirai pas.
❝Je voudrais vous parler honnêtement. Vous parler honnêtement de ce qui m'a motivé à prendre rendez-vous avec vous❞, dis-je en guise de (piètre) entrée en matière.
Chaque chose en son temps, mais je tiens déjà à mettre l'accent sur ce point particulier.
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Mer 13 Oct - 11:27
Quid Pro Quo
Depuis plusieurs semaines, il sonde son esprit, conscient qu'elle cherche à écumer le sien, et plus il cherche à discerner ce que dissimule ce brillant intellect, qui cherche à le confronter dès que l'occasion s'en présente, plus elle l'intrigue... Clarice Starling n'est pas un cas d'école, ou pas même un de ces patients dont il pourrait exploiter les failles au nom de son propre divertissement. Elle appartient à une tierce catégorie d'individus, qu'il n'a pas encore été capable de complètement identifier, mais qui ne l'intéresse que d'autant plus.
Elle n'a pas eu besoin de le connaître pour distinguer le monstre sous le masque parce que, d'une manière ou d'une autre, elle le connaissait déjà. Will le lui a confirmé, peu de temps après leur première rencontre, après leur premier entretien. Elle a connu Jack Crawford, et Will, de réputation. Et si tel a été le cas, elle connaît certainement le tueur de Cheasapeake, et cherche à le confondre. C'est un jeu subtile, qui se joue entre eux.
Clarice Starling est dangereuse, elle pourrait être une menace au fragile équilibre de la nouvelle ville que le psychiatre a su construire ici, en compagnie de son très cher Will. Mais parce qu'elle est dangereuse, et intrigante, elle l'intéresse, et il ne sait que se divertir de leurs différents entretiens, au cours desquels elle cherche, encore et toujours, de le débarrasser de son costume d'être humain, comme elle l'avait formulée elle-même lors de leur premier entretien, afin d'avoir accès à sa véritable nature. Cela n'arriverait pas, bien sûr.
Quand elle y aurait accès, il serait trop tard pour elle, et elle ne voudrait définitivement pas creuser davantage. Mais le fait est qu'elle est insistante, Clarice, et elle n'est pas aussi fragile, ou accessible, que ce que le psychiatre aurait soupçonné. Elle est... pure. Pas faible, ou stupide. Elle incarne un idéal de justice et de validité morale beaucoup trop rare pour ne pas être observé avec une certaine forme de respect. Ce qui ne signifie pas qu'il n'en pâtira pas.
Tôt ou tard... Peut-être aujourd'hui. Car aujourd'hui, à peine installée dans son bureau, elle rentre d'office dans le vif du sujet, et sans perdre de temps (sans lui en faire perdre également, ce qui est apprécié), elle décide, cette fois, de jouer carte sur table. Une manoeuvre qu'il avait attendue, même si miss Starling avait attendu avant que de décider de se rabattre sur cette dernière. C'est qu'elle doit être à court d'option.
"La sincérité est un fondamental de toute thérapie efficace", répond Hannibal de son ton posé habituel. "C'est également un sacrifice, consenti en pleine conscience, d'une part intime de soi-même." Il plante son regard dans le sien. "Je m'impatientais d'entendre enfin votre vérité." Il la toise un moment avant de reprendre. "Je vous écoute, Clarice."
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Lun 8 Nov - 15:24
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
Entendre disserter Hannibal Lecter sur la nécessité d'être honnête me rappelle, comme tant d'autres choses, à une situation qu'il ne m'est guère plaisant d'observer en face. Les similarités entre cet homme et celui que j'ai connu dans mon autre vie ne s'arrêtent pas à un nom ou à une fonction, mais à une attitude, un tempérament, une manière d'être, de penser et de s'exprimer. Je le crois quand il porte aux nues la sincérité, car quand bien même son statut a dû l'obliger à mentir pour se protéger, avec moi, sous un autre visage, à travers les barreaux de sa cellule, il n'a jamais été que parfaitement honnête envers moi. Et attendait que je le sois tout autant en retour. La sincérité, fondamental de toute thérapie efficace. Eh bien, en matière de sincérité, il va être servi. Cette perspective ne m'enchante pas tout à fait, elle exige de moi une certaine forme de... résignation, mais je sais que si je ne vais pas jusqu'au bout, si je ne pose pas cartes sur table, je vais me rendre folle. Je le sais car, en réalité, ça commence déjà.
Sacrifice consenti d'une part intime de soi-même. Je déteste devoir admettre que cette formulation est en parfaite adéquation avec ce que je ressens et ce que je m'apprête à exprimer. Car en voulant le mettre au pied du mur, c'est moi-même que je mets à nu, moi et mon passé délicat. Je consens à un effort qui me tue, me ronge, me dévore, mais le silence, ce silence que je ne peux plus supporter, me tuerait, me rongerait et me dévorerait sans doute encore davantage. Il ajoute quelques mots qui ne me surprennent pas mais me déstabilisent tout de même encore davantage.
Il était impatient d'entendre ma vérité, car il n'est pas dupe, car il sait, depuis le jour où j'ai mis un premier pied dans son cabinet, que je lui dissimulais quelque chose... Il n'est pas dupe, et je ne suis pas bonne comédienne... C'est là une grande différence entre nous deux. Encore que je ne m'estime pas être quelqu'un de crédule... Mais mauvaise menteuse, sans doute. Je laisse passer un temps de silence, travaillé, calculé. Et je déballe tout, d'un trait, en oubliant presque de respirer. Au plus vite j'aurai parlé, au mieux ce sera, c'est du moins ainsi que je le perçois.
❝Avant de me retrouver ici, j'étais stagiaire au FBI, à Quantico. Mon mentor, Jack Crawford, m'a demandé d'interroger un prisonnier, enfermé depuis huit ans dans une cellule de très haute sécurité de l'hôpital psychiatrique de Baltimore, pour m'aider à faire progresser l'enquête concernant Buffalo Bill...❞ Cette enquête dont je lui ai parlé lors de notre premier entretien. ❝Cet homme s'appelait Hannibal Lecter, un psychiatre réputé, un tueur en série qui... mangeait ses victimes.❞
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Ven 12 Nov - 9:20
Quid Pro Quo
Il l'écoute, attentif, sensible à la moindre inflexion de voix, et aux non-dits, à ce que les mots peuvent vous apprendre au-delà de ce qu'ils ont l'air de dire. Clarice semble avoir pris la décision de se montrer franche, directe, ce n'est pas pour autant que son discours ne devra pas être pris avec des pincettes. Le psychiatre la fixe donc, ne cille presque pas, conscient du fait qu'une telle attitude pourra avoir le don de la désorienter, et c'est effectivement le but. De ce qu'elle pourra bien lui dire, Hannibal a déjà une petite idée, par l'intermédiaire de ce que Will a pu lui apprendre d'elle, mais il espère bien pouvoir creuser le sujet, percer le mystère.
Elle lui parle de son passé, de son autre vie, commence par les informations que le cannibale avait déjà à sa disposition : elle était stagiaire pour le FBI, à Quantico. Cela, il le sait. De même, il n'affiche aucune émotion quand elle évoque le nom de Jack Crawford, parce que oui, c'est bien ce qui l'alarme, et ce qui a alarmé Will avant lui. Clarice a connu Jack, Clarice les connaît. Ce constat a bien peu de sens, et pourtant, c'est bel et bien le cas. Et ils doivent combiner avec cette situation. Cette conversation va être l'occasion pour lui d'apprendre ce que Clarice sait vraiment. Et il était plus que temps.
"Seriez-vous en train de me demander si je m'adonne au cannibalisme sur mon temps libre, Clarice ?" l'interroge-t-il en la fixant encore davantage de son regard perçant.
Il essaie de cerner, de comprendre son état d'esprit. Pour l'heure, ce dernier lui échappe encore. Elle n'est pas entièrement convaincue de qui il est, il est certain de cela. Et donc, il est en mesure de la convaincre du contraire. Même s'il n'est pas encore certain de ce qu'il faut en faire.
"Parlez-moi de mon homonyme, je vous prie", reprend-il avec beaucoup de prudence et beaucoup de calme.
Pour l'heure, il veut simplement en entendre davantage afin de savoir à quoi s'en tenir plus précisément. Il ne va pas commettre l'erreur de protester, de hurler son innocence à corps et à cri : il n'en verrait définitivement pas l'intérêt. Quoi qu'elle sache sur lui, ou quoi qu'elle pense savoir sur lui, elle n'a pas d'éléments de preuve, elle n'a que ses soupçons. Bien sûr, la tentation de se débarrasser de sa patiente - en même temps que de ses soupçons - une bonne fois pour toutes, est particulièrement élevée.
Mais il ne peut pas se permettre de faire quoi que ce soit tant qu'il n'en aura pas appris davantage, d'autant qu'il ne peut savoir à quel point elle aura déjà entaché sa réputation de ses soupçons. Par ailleurs, il sent chez elle une certaine... fragilité, au-delà de ses PTSD. A quoi ont ressemblé leurs échanges, dans cette vie, ou ce futur, qu'il n'a pas connu ? Au-delà de la peur, il ressent chez elle une certaine forme de... considération ? Voire de fascination. Et c'est bien sûr ce sur quoi il veut se concentrer avant tout.
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Mer 1 Déc - 13:48
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
Les accents de familiarité que je trouve à cette conversation, même en essayant de les occulter, sont trop nombreux pour que je sois capable de faire l'impasse sur ces derniers. Je croise un regard différent de celui qui, perçant, me sondait depuis sa cellule, mais je ne peux tout de même pas m'ôter de l'esprit le fait que c'est tout de même à lui que j'ai affaire. Quelque chose dans les inflexions de sa voix, dans le choix de ses mots. Dans la manière qu'il a de répéter mon prénom... Alors oui, je fais le choix de jouer franc jeu. J'ai bien conscience du fait qu'en agissant de la sorte, j'ai de bonnes chances de me brûler les ailes, mais c'est une chose que j'accepte. On se doit de prendre certains risques si l'on veut aller de l'avant. Je sais qu'il scrute le moindre de mes gestes et passe au crible la moindre de mes paroles. Je crois qu'il est temps que j'en fasse de même avec lui.
Je ne le contredis pas quand il se permet une remarque légère, détachée, sur un attrait hypothétique qu'il pourrait avoir pour la viande humaine. Je tente d'éviter de songer au regard qu'il porte sur moi. Songe-t-il, en cet instant, à la meilleure façon qu'il pourrait avoir d'accompagner mon foi, mon coeur, mes poumons, mon cerveau... Une sensation proche d'un haut le coeur me saisit à cette pensée. Le souvenir d'un cerveau goûté à même le crâne d'un ancien collègue, une pensée qui me révulse, que je veux changer en impérieux cauchemar, mais dont je me souviens pourtant distinctement avoir trouver le goût absolument savoureux, à l'époque. Concentre-toi, Clarice. Concentre-toi, et ne laisse rien paraître.
Il me pose une question, et bien je vais répondre. J'ai décidé d'être franche, de jouer cartes sur table, eh bien c'est ce que je vais faire. Et ce faisant, je n'ai pas le droit à l'hésitation. Je me dois de demeurer droite, digne, et bien évidemment ferme dans mes positions. Non, je ne laisserai rien paraître, oui, je saurai me montrer à la hauteur de ce qui est attendu de moi. Pour moi.
❝Il vous ressemble curieusement. Il vous ressemble trop pour que ce soit un simple hasard❞, dis-je sans me démonter, et en le regardant droit dans les yeux tandis que je prononce ces mots. ❝Je jurerais que vous avez le même goût, le même sens du raffinement et de la rhétorique. On le connaissait sous le nom de tueur de Chesapeake, avant que son surnom devienne adéquatement "Hannibal le cannibale". La rime était facile.❞ J'esquisse un sourire amer. Si je me concentre sur mon discours et pas sur mon interlocuteur, je parviens à dérouler mes propos sans perdre le nord, c'est ce que je veux. ❝Il s'est évadé peu de temps après notre rencontre. Il s'est enfui, à Florence. Vous connaissez Florence, docteur Lecter ?❞
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Ven 10 Déc - 8:50
Quid Pro Quo
Hannibal ne sait que penser vraiment de Clarice Starling et de ce qu'elle prétend savoir de lui. Il serait simple, si ce n'est confortable, d'assimiler son comportement à quelque tempérament manipulatoire, ni plus ni moins, sans envisager de chercher plus loin, mais ce serait, bien évidemment, une regrettable erreur, surtout dans ce contexte particulier, où l'inhabituel, si ce n'est le surnaturel devient la règle. D'une manière ou d'une autre, d'une façon ou d'une autre, elle a eu affaire à lui. Faut-il alors croire dans cette multitude de dimensions parallèles, qui vous placeraient non plus dans cet univers comme entité unique, mais comme un parmi une multitude de versions de soi ? La perspective est singulière, pour ne pas dire vertigineuse, mais elle ne déplaît pas complètement à Hannibal. Il aime songer que peu importe les circonstances et les dimensions, certains destins sont voués à être croisés, et à être liés, et rien ne saurait empêcher une telle chose. Lui et Will. Lui et Clarice, donc.
Il sait déjà, tout comme elle le sait elle-même, qu'il ne fait pas que curieusement ressembler à ce criminel qu'elle a connu. D'une façon ou d'une autre, ils sont les mêmes, tout en étant deux, et cette pensée l'intrigue au plus haut point, lui donnerait presque l'envie, à dire vrai, de faire la connaissance de cet autre, afin de s'en faire une meilleure idée. Le portrait qu'elle dresse de lui, au-delà de tout ce qu'elle a admis d'"objectivement horrifiant" le concernant, se révèle relativement précis, et finalement assez flatteur : le même sens du raffinement et de la rhétorique. Hannibal a l'intuition que ces deux qualités n'ont pas dû déplaire à cette Clarice, dans son autre vie. Les événements semblent similaires, et en même temps différents, comme son évasion à Florence, qui n'a à l'évidence pas eu lieu dans les mêmes circonstances et les mêmes conditions que son départ précipité en compagnie du docteur Du Maurier.
"Très bien, j'ai vécu là-bas un temps", répond tranquillement Hannibal. Il a décidé de son jeu. Il n'a pas l'intention de nier ce qui n'a pas de raison de l'être. Quant aux meurtres dont elle le soupçonnera peut-être, sans preuves, sans corps et sans victime éplorée, elle aura grand peine à faire quoi que ce soit de ses présomptions. Certes, cela exigera d'eux une certaine prudence, mais ce n'est pas là une chose dont il le soit un jour estimé incapable, bien au contraire. "Quelle était la nature de votre relation avec le docteur Lecter que vous avez connu, Clarice ?" reprend-il, avec toujours le même calme, en sondant son regard.
D'une manière ou d'une autre, Hannibal ressent que le rôle que son autre a joué dans sa vie a été suffisamment important, impactant, pour la marquer d'une manière bien particulière. Cette affaire n'est pas seulement professionnelle, et il n'envisage pas totalement non plus que ce soit une affaire de vengeance. Non, c'est, par contre, une affaire personnelle, d'une façon ou d'une autre. Et comme tout sujet évoqué dans le confort de son cabinet psychiatrique, il apparaît normal, logique même, de le creuser, n'est-ce pas ?
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Invité
Mar 4 Jan - 12:33
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
J'ignore quelle sera l'attitude que choisira d'adopter mon interlocuteur face à mes accusations à peine déguisées. J'ai tout à fait conscience du fait qu'il pourrait réagir de bien des manières, toutes différentes, et toutes singulières. Je pense avoir su cerner son homologue, mais puisqu'il ne s'agit pas exactement de lui, je ne peux pas présumer de ce que sera son attitude à lui. J'ai conscience du fait que ce pourrait aller dans bien des directions, et que certaines auront naturellement vocation à me déplaire. C'est une chose que je ne peux pas oublier. Peu importe la version d'Hannibal à laquelle j'ai affaire, je me retrouve en présence d'une personne dangereuse, et qui pourrait tout à fait décider de me nuire. Je dois rester sur mes gardes, c'est la seule chose que je sais, et j'en ai la plus ferme intention, même si je ne peux être certaine d'être véritablement en mesure de faire face à cet homme dont à la fois je sais tout et ne sait rien, ce qui me perturbe tout particulièrement.
Il choisit finalement de demeurer calme, un calme olympien qui serait presque rassurant s'il n'avait pas le don de me donner des frissons. Son regard insistant et son calme manifeste me met dans une position délicate. Je me sens particulièrement mal, là, tout de suite, mais je dois faire face. J'ai choisi d'adopter une certaine stratégie, je me dois de l'adopter jusqu'au bout. Peu importe que tout ceci soit délicat. Tout ne dépend pas uniquement de moi, et j'en ai absolument conscience. Je me dois de me montrer inflexible et calme, faute d'être sereine. C'est une chose compliquée pour moi mais je sais que j'en suis capable.
Il m'apprend avoir connu Florence, il ne nie pas vraiment, il me donne comme la vérité sur un plateau d'argent, peut-être une manière de me faire comprendre que j'ai affaire à quelqu'un de dangereux. Et une fois ces paroles prononcées, il me pose une question à laquelle je ne m'attendais pas le moins du monde. La nature de mes relations, de mes interactions avec Hannibal Lecter, celui que j'ai connu ? Je voudrais qu'il y ait une réponse simple à cette question, mais ce n'est pas exactement le cas. Je ne peux pas parler de haine, de mépris ou d'indifférence. C'était autre chose. Je décide de jouer son jeu. J'espère être capable d'en tirer quelque chose, n'importe quoi.
❝Il appréciait ma compagnie. Je l'intriguais, je crois❞, finis-je par lui confesser, parce que je sais que je n'obtiendrais rien de lui si je ne donne pas un peu de moi : c'est un marché que nous avons passé de longue date tous les deux. ❝Il retrouvait en moi un peu de ce qu'il avait perdu. Sa soeur. Mischa ? Il lui arrivait de m'appeler Mischa...❞
Je ne déforme pas la réalité. Ou à peine. Dans l'espoir de le faire réagir.
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Mar 11 Jan - 8:24
Quid Pro Quo
Hannibal et son homonyme ont vraisemblablement ceci en commun : tous deux intrigués par ce singulier brin de femme qu'est Clarice Starling. Quand il a reconnu en Will son propre reflet, il a l'impression en revanche de reconnaître en Clarice son antithèse la plus totale, et loin d'être un constat qu'il déprécie, c'est surtout un constat qu'il a envie de creuser. Autant qu'il est intrigué à l'idée que vive en parallèle de sa propre existence un homme qui aurait son nom et son caractère, et un passif similaire au sien. Il songe qu'il aimerait bien le reconnaître, connaître son histoire et comprendre leurs divergences... Grâce à Clarice, il a au moins une bonne idée de ce qu'a été les point de rupture originel. Elle prononce son nom en tremblant. Elle ne pourrait pas le prononcer autrement : Mischa.
Est-il possible que cette femme lui ressemble ? Qu'elle incarne cette innocence, cette pureté qui l'a lui-même déserté depuis si longtemps ? Il est pour tout dire d'autant plus intrigué. Elle a voulu appuyer sur un point spécifique, elle y est parvenu : Hannibal est incapable de se montrer indifférent, insensible, quand le nom de sa soeur est prononcé. Il ne prend pas la peine de lui dire que sa soeur également porte son nom. Il laisse à son interlocutrice le soin de tirer ses propres interprétations de son regard et de ses silences. Il n'a pas l'intention de se trahir plus que nécessaire, ceci dit, il pense malgré tout que nier ne serait pas une stratégie viable, d'autant moins s'il veut comprendre exactement à qui il avait affaire.
"Et vous ?" demande-t-il pour ne pas rebondir sur le sujet de Mischa, même si son silence, l'ombre passée un instant sur son visage, ont sûrement parlé pour lui-même, en vérité. "Est-ce qu'il vous intriguait, Clarice ?"
Il pose cette question frontalement, en amarrant son regard au sien pour l'empêcher de se dérober à l'intensité d'un regard scrutateur, et qui ne se cache pas de la passer au crible. Il a bien compris que la jeune femme avait réussi à tenir un rôle important, singulier, dans la vie de ce lui alternatif dont Hannibal aurait la curiosité de tout vouloir savoir, mais à l'évidence, il a aussi impacté la vie de Clarice. Elle aurait pu faire le choix de se détourner, de prendre la fuite. Elle aurait pu décider de profiter de cette nouvelle vie pour tourner la page une bonne fois pour toutes, mais ce n'est pas là la stratégie qu'elle choisit d'adopter, à la place, elle a décider de venir lui parler, de s'exprimer frontalement, au mépris du risque qu'il savait qu'Hannibal courrait forcément. Et Hannibal entend comprendre pour quelles raisons.
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Invité
Mar 15 Fév - 13:20
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
Il parle comme lui... En cet instant, la question qu'il pose transpose à mon regard l'image d'Hannibal Lecter tel que je l'ai connue. Pour la première fois, la ressemblance est si évidente et si marquante, que ce soit dans le choix des mots ou dans ses intonations, que les images se brouillent, se transposent, et je sens en moi une vague d'angoisse terrible. L'impression que je sais fausse, mais dont je n'arrive pas à me défaire, qu'il sait pertinemment qui je suis, qu'il prétend ne pas me connaître, que cet Hannibal est le même que celui que j'avais rencontré à Baltimore, celui que j'avais traqué jusqu'à Florence, celui qui m'avait sauvée de Verger, celui qui m'avait enlevée, droguée, appelée Mischa, celui pour qui j'avais commencé à caresser des sentiments singuliers et confus, que depuis je cherche à refouler autant que je le peux. Des sentiments singuliers et confus que j'ai la terrible impression qu'il parvient à puiser au fond de mon âme, pour me poser cette question dont il doit savoir d'avance qu'elle me déstabilise.
Je fais de mon mieux pour ne pas trop en donner l'impression, mais j'ai tout à fait conscience de n'être pas bien crédible. L'angoisse que j'éprouve, cette angoisse qui m'anime et qui me paralyserait presque en dépit de tous mes efforts pour la contrer, ne me rend pas totalement crédible, très loin d'être crédible. Je hoche la tête parce que je ne peux pas mentir, mais presque malgré moi, je me justifie, comme si je ne saurais me pardonner à moi-même de laisser gagner celui dont je ne sais plus trop s'il est celui que j'ai connu, ou un autre que j'essaie de connaître, si les deux ne sont pas, en fin de compte, une seule et même personne.
❝C'était un homme intrigant, oui.❞
Est-ce mentir que de le dire ? Non, ai-je été la seule à être intriguée ? Pas le moins du monde. Hannibal le cannibale avait gagné la fascination des foules. Les articles les plus morbides étaient parus à son sujet, et ils témoignaient toujours de cette sorte de fascination : un homme si élégant, si raffiné, si intelligent, capable sans sourciller d'actes à ce point inhumains. Naturellement, qu'il était intéressant. Naturellement qu'il m'intéresse.
❝Je me suis spécialisée dans les science comportementales par réel intérêt, et il était un cas captivant. D'un point de vue strictement psychologique, j'entends❞, j'ajoute avec ce que je veux être un sourire entendu et que je veux me conférer une assurance qui bien sûr n'est que de façade. ❝Vous avez une soeur, docteur Lecter ?❞ je demande, sans transition aucune, parce que je ne perds pas de vue mon propre objectif : celui de le prendre à son propre jeu. Mais je ne suis pas certaine d'avoir les épaules pour ça.
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Lun 28 Fév - 8:40
Quid Pro Quo
Hannibal dissimule sa satisfaction sous de faux airs neutres. Qui que soit son homonyme et l'ampleur de leurs points communs, il éprouve une sympathie toute narcissique à l'adresse de cet homme qui, à l'évidence, a su bouleverser en profondeur le quotidien de cette jeune femme qui en restera sans doute éternellement perturbée et que sa seule présence, déjà, sait perturber au-delà du nécessaire et du raisonnable. Intriguant, c'est un choix d'adjectif qui lui plaît, mais bien évidemment, il compte sur son interlocutrice pour argumenter davantage son propos. Il sent qu'il a encore de nombreuses choses à lui dire, et il a bien l'intention de toutes les connaître à présent que les cartes sont posées sur la table. Une nouvelle partie, différente de la précédente, est en train de s'engager, et Hannibal doit reconnaître l'apprécier très sincèrement.
Elle prend la décision de parler d'elle pour parler de lui, pirouette rhétorique qui n'échappe pas au psychiatre et que, par bien des aspects, il trouve tout à fait révélatrice, en réalité. Elle s'est intéressée aux sciences du comportement, et il était un cas intéressant. Au moins a-t-elle reconnu qu'il en était un, Will ne lui avait pas fait cette faveur pour commencer, avait affirmé qu'il n'était pas si intéressant que cela, mais il avait eu tôt fait de changer d'avis. On finit toujours par changer d'avis avec lui. Il faut dire qu'Hannibal ne manque pas d'arguments, et quand il s'est trouvé un partenaire de jeu à la hauteur de ses attentes, il ne le laisse pas lui filer entre les doigts si facilement, ce serait bien mal lui ressembler.
"Je constate que vous êtes sur la défensive quand il est question de justifier votre sentiment à l'adresse de cet homme, faut-il en déduire que l'intérêt que vous lui portiez dépassait le seuil de la simple curiosité professionnelle et intellectuelle ?"
La question, en l'occurrence, est rhétorique. Il y a des signes qui ne trompent pas, ou en tout cas c'est ce qu'Hannibal estime, et il peut en constater des signes apparents chez sa jeune interlocutrice. C'est la peur et la fascination, l'une et l'autre entremêlées qui ont motivé l'entreprise de la jeune femme et l'ont décidée à se présenter à sa porte en dépit des risques qu'elle savait nécessairement devoir encourir.
Mais bien sûr, quand elle se sent attaquée, son interlocutrice sort les crocs, tente une nouvelle fois d'aborder le nom de Mischa. Le seul fait qu'elle ait conscience de son existence en dit long sur le degré de proximité qu'elle avait dû atteindre avec son homonyme. Dans sa réalité, deux êtres seulement étaient au courant : Chiyoh, par la force des choses, parce qu'elle avait connu l'enfant qui n'avait jamais eu l'occasion de grandir. Et Will. Le simple fait qu'elle connaisse l'existence de sa soeur en disait long sur l'attention qu'avait dû lui porter son alter ego. Est-ce pour autant qu'Hannibal compte se laisser déstabiliser ou perdre en conjectures ? Pas le moins du monde. Il va, nécessairement, éluder le sujet de sa soeur autant que nécessaire. Non, Hannibal Lecter ne parlera pas de Mischa en présence de Clarice Starling.
"Vous avez une soeur, Clarice ? Un frère, peut-être ?"
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Invité
Lun 14 Mar - 14:05
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
Je me fais violence pour soutenir un regard qu'il m'est de plus en plus insoutenable de toiser car je découvre dans ces iris aussi lointaines que familières une lueur que je ne peux confondre avec une autre. Je sais, très précisément, en cet instant, à qui j'ai affaire, et si cet homme n'est plus tout à fait le même, si je n'existe pas précisément sous cet aspect dans son existence, je ne doute plus du fait que ces deux hommes, si différents soient-ils, sont en fin de compte les mêmes.
Cette certitude me transperce l'âme de bout en bout, mais je savais qu'elle ne sortirait pas indemne de ces circonstances : c'était absolument impossible - pas ainsi, et certainement pas dans de telles circonstances. Il fallait, nécessairement, que les choses prennent cette tournure... Et maintenant, c'est à moi de fournir tous les efforts que je peux afin de savoir conserver une attitude digne de ce nom malgré tout. Peu importe à quel point c'est compliqué : pour l'instant, j'en suis à un point que l'on pourrait qualifier de non-retour. Je dois réussir à m'en accommoder, et ce peu importe combien cette perspective me blesse, par tant d'aspect qu'il serait bien impossible de dire par lequel commencer.
Je ne peux pas répondre à sa question. Plus précisément, je ne veux pas répondre à sa question. Je ne veux pas devoir admettre jusqu'où aurait pu me mener cette curiosité beaucoup trop malsaine. Je ne veux pas mettre de mots sur une relation qui de toute façon n'existe plus. Tout ce qui m'importe, aujourd'hui, est de guérir de mes démons, et si je suis ici, ce n'est pas pour me laisser distraire par leur compagnie, mais bel et bien pour les vaincre enfin, une bonne fois pour toutes.
❝J'ai éludé votre question, il est sans doute naturel que vous ayez éludé la mienne❞, je remarque en reprenant contenance quand, plutôt que d'évoquer Mischa, il me demande si je n'ai pas moi-même des frères et soeurs. ❝Votre homonyme appellerait cela un échange de bons procédés.❞ Quid pro quo. Jouer son jeu, faire mine d'en fixer les règles quand elles ont été décidées bien avant votre rencontre. ❝Je suis fille unique. Mais mon oncle avait deux fils, j'ai grandi un temps avec eux.❞ Des vérités contre d'autres vérités, une manière comme une autre de reprendre le contrôle de cette conversation, si je le peux vraiment (ce dont je doute tout de même, mais je suis ici, je ne peux pas reculer). ❝Avez-vous mangé votre soeur, docteur Lecter ?❞
Il ne répondra pas, mais mon intention n'est pas d'entendre une réponse que je ne saurais de toute façon soutenir. Je veux seulement l'engager sur le terrain non plus des spéculations, mais de la provocation. Je veux qu'il parle, enfin.
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Mar 22 Mar - 8:19
Quid Pro Quo
Clarice Starling aurait certainement fait une redoutable psychiatre si telle avait été son intention. Elle a une connaissance des mécanismes de la pensée humaine et une façon d'en tirer avantage qui ne saurait prêter à confusion. Pour cette raison, il la trouve d'autant plus intéressante et intrigante. A-t-elle toujours eu cet aplomb ou ce dernier lui est-il venu de leurs nombreuses interactions (de ses interactions avec son double pour être plus exact), qui lui ont permis de savoir quels mécanismes de langages développer exactement en sa présence ? Dans tous les cas, il semblerait que l'essai ait été concluant.
Certes, il en faudrait davantage pour déstabiliser notre imperturbable psychiatre, mais force lui est de reconnaître qu'il est tout de même surpris, plutôt agréablement, par le caractère qu'il découvre de plus en plus clairement chez son interlocutrice... et qui lui laisse à deviner ce qui a fait que son alter ego a pu s'intéresser d'aussi près à elle... dans ces circonstances, ça ne manque pas de faire sens.
A l'évidence, lui et son homonyme ont effectivement des mécanismes de pensée et de réflexion très similaires. Un échange de bons procédés, n'est-ce pas ? Hannibal estime en effet que ce n'est pas une manière inadéquate de considérer les choses... elle lui convient tout à fait, en tout cas, et il commence doucement à s'interroger sur ce qu'il aura su obtenir de son interlocutrice dans cette vie alternative - et ce qu'il serait éventuellement capable d'obtenir d'elle dans cette vie précise.
Il est assez convaincu du fait qu'il en serait considérablement surpris. Un échange de bons procédés. Une information contre une autre. Quid pro quo. En soi, cela lui semble en effet tout à fait équitable. Encore faut-il que les questions que l'une consente à poser à l'autre n'ait pas naturellement des effets néfastes sur la vie de l'un, et si les questions qu'il pourrait poser à Clarice l'engageront personnellement, elles ne la mettront pas en danger... ou pas de la même manière. La question de Clarice, frontale, lui arrache cependant une risette amusée. Elle n'a définitivement pas froid aux yeux - mais il fallait bien que ce soit le cas pour consentir à venir dans ce cabinet psychiatrique à plusieurs reprises, à lui donner un certain accès à ses pensées, en sachant pertinemment que cela pourrait se retourner contre lui.
"Pas exactement", fait-il le choix de répondre évasivement, ce qui, selon ses propres termes, tient d'une certaine forme de triche, mais il estime cela préférable malgré tout. "Vous n'avez pas grandi avec vos parents", reprend-il presque directement. "Pourquoi donc ? Ils sont décédés ?" Il la fixe intensément. "Vous ai-je déjà posé chacune de ces questions, Clarice ? Souhaitez-vous que je vous les pose à nouveau pour vous engager sur un terrain confortable parce que déjà connu ou bien en souvenir du bon vieux temps ?"
Ses cartes se dévoilent, doucement, mais c'est un risque qu'il prend sciemment, car s'il ne dépasse pas cette simple barrière, il sera dans l'incapacité de cerner tout à fait le lien qui unit son homonyme à cette femme intrigante : et Clarice a réussi sur ce point - il veut définitivement savoir.
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Ven 1 Avr - 13:43
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
Petit à petit, le masque se fissure. Je voudrais dire que c'est une bonne chose, je voudrais croire que je gagne du terrain, mais je n'en suis pas certaine. En exigeant de lui qu'il me présente son vrai visage, je me mets plus en danger encore que je ne l'étais déjà. Impossible pour moi de prétendre ne pas en avoir conscience. Je le sais pertinemment, et je m'efforce de l'accepter, quand bien même c'est loin, très loin d'être chose facile. C'est un de mes grands torts, une de mes faiblesses : mon impulsivité. Elle m'a valu ma rétrogradation du FBI quand j'ai ordonné une mise à feu qu'on m'a ensuite reprochée. J'agis au nom de ce que j'estime juste sur le moment, je n'ai pas peur de me jeter dans la gueule du loup certes, mais je n'évalue les conséquences d'une telle décision que dès lors qu'il est déjà trop tard. Souvent beaucoup trop tard.
Sa réponse me glace le sang dans ce qu'elle conserve de mystère, dans ce qu'elle confirme et dans ce qu'elle omet. Pas exactement. Je devrais insister, ou lui faire remarquer qu'il se dérobe à son propre jeu, mais j'ai le coeur au bord des lèvres : à la vérité, je ne suis pas certaine le moins du monde de vouloir davantage d'explications : en fait, c'est très simple et je le sais bel et bien - non, je ne veux pas davantage d'explications, elles me seraient nécessairement douloureuse, et j'en ferais sans doute très violemment les frais. Non, après cet accès d'imprudence (et d'impudence) qui pourrait bien me coûter cher, je décide de me montrer un rien plus parcimonieuse. Je peux l'atteindre en lui parlant de moi, je le sais parce que j'y suis déjà parvenue. Mals la dernière fois que je me suis aventurée sur ce terrain très particulier, et à force de me rapprocher des flammes, mes ailes ont bien failli brûler. Non, pas failli.
J'élude sciemment cet épisode de ma vie, celui qui a précédé la lune rouge, mais si ma mémoire me joue des tours, je sais que c'est aussi une solution rassurante de mon cerveau, qui a trouvé ce moyen en particulier pour calmer mes angoisses. Les questions qui l'intriguent sont celles-là mêmes qu'il avait déjà pris le soin de te poser par le passé : ça ne m'échappe pas, mais j'accepte de m'y plier, curieuse de savoir si les paroles qui s'échapperont de ses lèvres seront celles-là même qu'il m'avait adressées autrefois, quand les barreaux d'une cellule nous empêchaient tout contact, ce qui m'arrangeait. Mais alors que je m'apprête à répondre à sa question, il m'interrompt.
❝Précisément la même question❞, je confirme d'un hochement de tête, tout en m'efforçant de soutenir son regard, ce qui n'est pas une mince affaire pour moi, loin de là. ❝Je pense que vos analyses, vos questions et vos réactions m'apporteraient un certain éclairage sur combien l'homme que j'ai connu est différent de celui que j'ai sous les yeux❞, je choisis de répondre avec une sincérité presque réconfortante. ❝Voulez-vous tout de même que je réponde à votre première question ou est-ce à mon tour de vous interroger ?❞
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Ven 15 Avr - 7:35
Quid Pro Quo
La conception bien concrètes de réalités parallèles et de celles qu'il a bien fallu qu'il apprivoise au moment de se retrouver dans ce monde. La conception de réalité alternative, qui exige donc d'admettre qu'il existe une ou diverses versions de vous-même quelque part dans le monde est relativement plus difficile à appréhender, force est à Hannibal de le reconnaître, aussi intrigué que bouleversé par la possibilité de l'existence non pas d'un double de lui-même, en définitive, comme ces éventuels et nombreux sosies que l'on trouverait un peu partout, mais bel et bien d'une autre version de lui, dotée d'une conscience, d'une façon de penser et d'une trajectoire de vie à la fois équivalente et fort différente.
Ces ressemblances, en tout cas, semblent manifestement frapper la jeune Clarice de plein fouet, incapable de faire abstraction de celles-ci, compréhensiblement. Fascinant, vraiment, que de considérer qu'elle a pu se retrouver en présence d'un autre lui, qu'elle aura sûrement intrigué pour d'autres raisons - qu'il est aisément capable de deviner en vérité, et qui aura très exactement posé les mêmes questions que lui. Hannibal considère que c'est bon signe. Cela signifie qu'il garde sur elle cette aura qu'elle semble estimer angoissante, et c'est une chose dont il peut se permettre de jouer. Dont il jouera sans hésitation aucune.
"Que cela vous apporterait-il de savoir cet homme ou son presque-identique en face de vous ? Auriez-vous peur, Clarice, ou vous sentiriez-vous soulagée ?" demande-t-il en soutenant son regard sans la moindre forme d'hésitation, de ses yeux perçants qui pourraient donner le sentiment qu'il la passe au rayon X.
Elle dit vouloir découvrir leurs ressemblances afin de savoir à quoi s'en tenir, et le sentiment de familiarité que cela induirait pour elle pourrait bien ne pas être aussi inconfortable qu'elle ne le prétend, le psychiatre en a l'intuition du moins. Tout ceci met en exergue des incompatibilités d'ordre moral et technique, c'est ce qui l'intrigue, le fascine et le passionne tout en même temps.
"Vous m'avez déjà interrogé à l'instant, fait-il avec complaisance sans cesser de la toiser de son regard perçant. Alors j'imagine que c'est à votre tour, à présent", fait-il en dépit de la curiosité qu'elle ne cesse de lui inspirer.
Les questions qu'il a à lui poser sont encore bien nombreuses, elles se bousculent à la porte de son esprit, impatientes de s'y frayer un chemin, mais Hannibal les néglige patiemment, dans l'attente de ce qu'ils seront en mesure de comprendre et d'appréhender sur le moment. Hannibal a plus d'une fois pris son mal en patience estimant que le jeu en valait la chandelle. C'est chez lui une qualité remarquable, que nul ne saurait lui ôter. Il saura en faire preuve ici aussi, en présence de cette femme qui, manifestement, cherche déjà à obtenir de lui des raisonnements identiques à certains qu'il a d'ores et déjà connus. Que ce soit par désir de familiarité ou au nom d'autre chose, c'est ce qu'il n'a pas encore bien cerné, mais cela viendra. Ainsi que le dit l'adage : tout vient à point à qui sait attendre.
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[/quote]
Invité
Mar 10 Mai - 14:57
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
A chacune de ses questions, il tombe juste... Comme le Hannibal que j'ai connu, et cela ne vient que me conforter dans l'idée que j'ai bel et bien en face de moi l'homme que j'avais connu à l'époque... et bien sûr, comme toujours, il met le doigt sur ce que je ne comprends pas, sur ce que je ne suis pas tout à fait capable de comprendre et d'analyser. Je viens ici pour obtenir des réponses, et ce faisant, j'ai l'impression que je vais ressortir de ce cabinet avec plus de réponses encore que je n'avais de questions à l'esprit.
❝Je n'en suis pas tout à fait certaine...❞ Je me surprends à répondre sincèrement. Rien ne m'y oblige pour autant, c'est un fait, mais il est de ces jeux dans lesquels on rentre presque par habitude, et en l'occurrence, c'est très clairement mon cas. ❝Sans doute un peu des deux❞, reconnais-je, sondant mon esprit en même temps qu'il le fait lui-même.
Alors que tout se confirme plus précisément, oui, je sens la peur faire battre mon coeur un peu plus fort, un peu trop fort, même... C'est un frisson d'angoisse qui me traverse l'échine. Mais en même temps, oi, ce serait un soulagement, parce que même si je ne saurais pas tout comprendre, j'aurais au moins un peu plus de certitudes quoi qu'il en soit.
❝Mon père est décédé. Je ne connais pas ma mère❞, je finis par répondre au jeu du Quid pro quo comme si de rien n'était, avant de lui poser de nouveau une question puisque c'est à mon tour.
Si j'accepte de répondre à cette question, en dépit de ce que celle-ci peut avoir de dangereux pour moi, ce n'est évidemment pas pour rien : j'ai entièrement conscience de ce que je peux avoir à y gagner au bout du compte. Mon investissement dans ce jeu est dangereux, j'en ai totalement conscience. Mais cette situation est dangereuse quoi qu'il en soit, je suis en danger dans tous les cas : je ne peux pas l'oublier dans tous les cas, je ne dois pas faire comme si de rien n'était.
❝Quelle est la nature de votre relation avec Will Graham ?❞ je demande alors du tac au tac, comme une manière de garder contenance mais aussi de savoir à quoi m'en tenir.
Car je ne sais toujours pas quoi penser de Will Graham, de son implication auprès de mon interlocuteur et de qui il est. Je veux savoir comment me positionner vis-à-vis de lui exactement, et c'est là-dessus que je me concentre bien évidemment.
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Jeu 19 Mai - 9:03
Quid Pro Quo
A l'évidence, Clarice Starling est une joueuse. Ou d'autres se déroberaient confortablement à l'exercice, la jeune femme, elle, décide de s'y abandonner pleinement, quitte à prendre des risques remarquables. Elle ne peut prétendre ne pas savoir à qui elle a affaire : elle le sait pertinemment et a décidé d'en prendre son parti. En estimant - à tort ou à raison - que cet effort de sincérité lui serait profitable, elle prend évidemment des risques qui ne peuvent qu'être observés. Elle admets une réalité qu'Hannibal pourra aisément exploiter. Est-ce ce qu'il a l'intention de faire ? A dire vrai, ce serait tout à fait possible, effectivement, Hannibal ne saurait le nier, mais il est encore trop tôt pour savoir précisément de quelle manière aborder les choses. Ce qu'il sait en revanche, c'est que si cette femme avait su intéresser et fasciner son alter ego, ce n'est pas pour rien : il y a une raison plus profonde derrière tout cela, et c'est assez évident, en fin de compte.
Elle accepte de faire un double effort d'honnêteté, tout d'abord en admettant que le sentiment que revêt pour elle le fait de pouvoir reconnaître une relation de connivence entre lui et le Hannibal Lecter qu'elle a connu serait capable de la rassurer et de lui faire peur tout en même temps, puis en acceptant de lui en dire plus sur son passé. Ce sont là des informations qu'il retient très précieusement pour sa part. Une mère aux abonnés absents et un père porté aux nues, c'est un portrait qu'il est facile d'identifier en matière de psychanalyse tout à fait classique. Il n'est pas difficile d'envisager quel rapport cette femme entretient au père et combien ce rapport a nécessairement altéré son rapport aux autres dans la foulée. Elle ne serait sans doute jamais devenue policière, elle ne serait certainement pas là en face de lui s'il n'avait été question de ce père qu'elle avait décidé d'ériger en modèle qu'il faudrait respecter à tout prix.
"Et depuis sa mort, vous vous êtes évertué à le rendre fier et à marcher sur ses pas." Il l'observe attentivement. "Vous vivez dans l'ombre de ceux que vous avez côtoyés Clarice. Vous êtes-vous déjà interrogée sur ce que cela dit de vous ?" l'interroge-t-il en portant sur elle son regard le plus appuyé.
Mais ce n'est techniquement pas à lui de poser les questions, mais à elle, et elle ne s'en prive pas, faisant le choix tout à fait naturel de s'attarder sur ce sujet qu'ils n'avaient guère abordé encore, mais qui devait l'être à coup sûr. Le sujet épineux. Le sujet Will Graham. Auquel répondre sincèrement suggère de le mettre éventuellement en danger. Ce jeu de la sincérité rencontre peut-être ses limites à cet endroit, car Hannibal sera toujours soucieux de protéger Will, quoi qu'il puisse lui en coûter. Mais il ne peut évidemment passer à côté de cette information sans chercher à en tirer avantage.
"Disons pour le résumer grossièrement qu'elle a dépassé de longue date le cadre du strictement professionnel ou d'une relation qu'un patient et son psychiatre se devraient d'entretenir." Il la toise un instant. "L'avez-vous connu ? Ou une autre version de lui, d'où vous venez ?"
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Invité
Jeu 16 Juin - 14:49
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
Je ne prends pas la peine de confirmer, pas même d'un hochement de tête, ce que mon interlocuteur devine déjà quoi qu'il en soit. Ses compétences de déductions ne sont pas différentes de celles de son homonyme, ce qui me laisse suggérer qu'il aura su me cerner de la même manière que l'a fait mon homonyme également. Dois-je m'en inquiéter. Je m'en inquiète à la hauteur de ce que je soupçonne être l'intérêt qu'il pourrait placer en moi par conséquent un intérêt peut-être attisé encore par les circonstances et ces variables dont il prend lentement conscience par mon intermédiaire. Cela ne m'enchante pas, et ne me rassure pas davantage... Mais ai-je le choix ? A ce stade, je ne peux qu'en douter plus que fortement, à vrai dire... Il est trop tard, malgré tout, pour faire marche arrière. Je n'ai par coséquent d'autre choix que de faire avec ce qui se trouve à ma disposition... quand bien même cela doit me déplaire.
Là où il m'apporte tout de même un éclairage différent et inattendu, c'est quand il me fait remarquer, et sans aucun détour, que j'aurais tendance à vivre dans l'ombre de ceux qui m'entourent. Je ne m'attendais pas à une telle affirmation, mais est-ce faux. L'on pourra dire que je n'ai jamais su que vouloir me distinguer, mais toujours par rapport à d'autres... ce qui revient au même, en fin de compte ? Je n'avais jamais observé les choses sous cet angle, mais je m'y vois bien contrainte, à présent, et ça me prend complètement de cours. Je crois bien, à mon corps défendant et même si cela paraîtrait logique et évident, les choses sous cet angle.
❝Vous êtes le psychiatre❞, j'observe, prétendant rester de marbre. ❝Selon vous, qu'est-ce que cela dit de moi ?❞ je reprends en m'efforçant de conserver mon regard attaché au sien, ce qui n'est pas une mince affaire car l'envie de m'y soustraire se fait de plus en plus exigeante.
Je ne peux m'empêcher d'afficher une légère grimace quand Hannibal me résume la nature de sa relation avec Will d'une façon qui ne peut que naturellement me déranger... Parce que je n'envisage pas que son lui alternatif aurait employé des mots différents pour parler de moi autrefois... Et je crois bien que je m'y attendais.
❝Je ne l'ai connu que de réputation❞, je réponds sincèrement au sujet de Will Graham. ❝Et par votre intermédiaire❞, je reprends sans même chercher à me corriger quand bien même j'ai pris conscience de mon lapsus. Lui ou l'autre ne font de toute façon plus qu'un en cet instant dans mon esprit. ❝Il est l'homme qui vous a mené à votre perte.❞
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Mer 13 Juil - 14:09
Quid Pro Quo
La réaction de Clarice, sa réplique presque du tac-au-tac, n'a rien de déplaisante, elle a même quelque chose de particulièrement satisfaisante, et qu'Hannibal ne manque pas d'apprécier comme telle, aiguisant l'intérêt qu'il comprend avoir déjà eu pour elle dans une dimension bien différente et en même temps très similaire de la sienne.
"Je dirais s'il faut le présenter succinctement que vous redoutez de montrer au monde ce que vous êtes véritablement ou ce que vous pourriez tout à fait être. Marcher sur le pas de ceux que vous admirez, vous réfugiez dans leur ombre est une manière de prétendre être comme eux... peut-être parce que vous ne l'êtes pas tant, ou pas autant que vous le souhaiteriez", résume Hannibal sans détour quand Clarice l'interroge dans le blanc des yeux (c'est lui le psychiatre, c'est à lui de savoir ce genre de choses - elle n'a peut-être pas totalement tort quant au fait qu'il est attendu de lui qu'il analyse un comportement qu'elle ne sera pas capable d'identifier elle-même, mais Clarice a été la grande spécialiste des serial killers aux yeux des grands pontes du FBI, ce genre d'analyse ne lui sont, par conséquent, pas totalement inconnues).
L'impression que lui donne Clarice pour l'heure est de faire face à une oeuvre par-dessus laquelle on aurait peint autre chose, comme une manière de déguisement. Quand lui endosse son costume d'être humain, elle-même procède à quelque chose d'à la fois similaire et différent. Elle n'est pas tout à fait elle-même en sa présence, elle n'est pas tout à fait elle-même en sa présence non plus. Quand elle contemple ses propres iris dans le miroir, que voit-elle exactement ? Quelle vision, plus précisément, s'offre à son regard ? Est-ce une vision qu'elle redoute, ou bien qu'elle sera capable d'apprécier complètement et sans aucune forme d'hésitation pour ce qu'elle est. La question se pose, à l'évidence, et elle mérite des réponses qui aideront Hannibal non seulement à comprendre Clarice, mais également à comprendre cet autre lui à travers le regard qu'il a pu poser sur cette jeune femme et l'attention qu'il a été en mesure de lui accorder par le passé.
Il n'en dit pas plus, le sujet s'est orienté sur une matière qui l'intéresse autrement. Car il ne peut bien sûr qu'être intéressé par le sort que fut celui du Will Graham que cette jeune femme a connu, ou du moins du Will Graham qu'elle a connu de réputation. Cela peut lui suffire. Les réputations peuvent certes être trompeuses mais elles en disent tout de même bien assez long sur les aspirations d'une personne pour que cela reste à prendre en considération malgré tout. Une légère risette se dépose au coin de ses lèvres tandis qu'elle présente les choses d'une manière qui ne lui déplaît guère, loin s'en faut. Il lui faut davantage d'information néanmoins.
"Alors ils ne sont pas si différents d'un monde à l'autre", reconnaît-il alors. Et si son ton demeure d'une certaine neutralité, on peut tout de même deviner ce petit quelque chose que l'on pourrait très probablement assimiler à de la tendresse dans le timbre de sa voix. "De quelle manière ?" l'interroge-t-il alors, soucieux d'obtenir davantage de détails quant à cette situation.
Elle-même n'a peut-être pas conscience de tout, mais aux yeux du cannibale, la moindre de ces informations est primordiale, d'une importance capitale, et il veut connaître la moindre d'entre elles, sans hésitation aucune.
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Invité
Mar 23 Aoû - 13:55
❝Hannibal & Clarice❞ Quid Pro Quo
M'exposer à l'analyse froide et clinique d'Hannibal Lecter, c'est prendre un risque dont je n'ai que trop conscience, c'est se rapproche trop près du soleil et prendre le risque de se brûler les ailes - mais j'y consens, je crois que je n'ai tout simplement pas le choix, je dois aller jusqu'au bout de cette "expérience", cette expérience qui risque de me transformer et, par conséquent, de me faire plus de mal encore... mais je n'ai pas le choix, ou je me convaincs de ne pas l'avoir, peut-être, pour goûter ne serait-ce qu'une ultime fois ce frisson étrange et inexplicable parce que dangereux. Ce sentiment de familiarité qui remonte à une époque pas si lointaine, quand son visage - et celui de Buffalo Bill - hantaient mes cauchemars nombreux et insoutenables.
Est-ce vrai, ce qu'il avance ? Que je redoute de montrer au monde qui je suis réellement ? Mais qui suis-je supposée être ? Est-ce que je le sais réellement ? Est-ce que je dissimule mon "vrai visage" à la face du monde ? Je refuse de me considérer comme appartenant à cette catégorie de personnes, celles qui se protègent derrière un masque. Je tiens à faire valoir mon honnêteté et ma rigueur intellectuelles en toute circonstances, mais puis-je prétendre que ce n'est pas un leurre ? Sans doute que non. Marcher sur les pas de ceux que j'admire, me réfugier dans leur ombre, prétendre être comme eux... Les points qu'il soulève m'intriguent et me désarçonnent. En le laissant pénétrer trop profondément dans ma psyché, je ne sais que trop, malheureusement, ce qui pourrait bien en résulter.
❝Et quel genre de personne serais-je alors, si je ne fais que prétendre ?❞
Je joue son jeu et j'en ai conscience. Une part de moi se convainc du fait que je joue de la même manière, qu'en jouant à son jeu, je me soustrais à une partie de son influence, mais une autre part de moi sait que c'est un leurre. Cette autre part de moi-même a conscience de replonger dans d'anciens travers naturellement dangereux, et que je voudrais pouvoir éviter autant que possible, sans en être capable pour autant.
Quand le sujet en arrive à Will Graham, je peux immédiatement constater l'intérêt qu'il lui porte. Je découvre dans ses prunelles une lueur familière. Will Graham a toujours représenté quelque chose de particulier pour Hannibal Lecter, à mi-chemin entre la curiosité et l'admiration. Visiblement, d'un monde à l'autre, cela n'a absolument pas changé. Et d'un monde à l'autre, ils auraient causé la perte d'Hannibal Lecter - pourtant, j'ai peine à considérer Will Graham comme un allié (il ne m'a pas donné beaucoup d'occasions de l'observer ainsi).
❝Graham était à deux doigts de démasquer Lecter, ce dernier a cherché à le tuer. Ils en sont venus aux mains. Graham s'en est sorti par miracle. Le docteur Lecter a été conduit en prison, et Graham s'est retiré du FBI. Jusqu'à l'affaire du Grand Dragon rouge.❞
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Mer 14 Sep - 9:21
Quid Pro Quo
Clarice Starling est une jeune femme intrigante par bien des aspects, qu'il ne serait pas possible de tous énumérer. Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement les connaissances dont elle dispose à son sujet - ou au sujet de son double, plutôt, c'est autre chose. Son tempérament, qui laisse entrevoir au psychiatre en quoi son homonyme aura pu la trouver digne d'intérêt. Elle est au bord du précipice, comme gluée au bord du vide, et pourtant, elle ne peut s'empêcher de lui faire des appels du pied, de réclamer de mettre un pied, juste un, de tremper un orteil dans les abysses. Elle veut véritablement connaître la réponse à sa question, et c'est donc pour cette raison qu'elle l'interroge, et pour cette raison qu'Hannibal ne lui répondra pas. Pas si facilement.
"Je ne vous connais pas assez pour répondre à cette question."
Ce qui est vrai. En revanche, il est très curieux, justement, de savoir qui elle peut bien être, et il a la ferme intention d'en apprendre plus à son sujet. Il veut en entendre, en comprendre davantage. Clarice Starling est un mystère qu'il faudra percer, au nom de sa curiosité, certes, mais pas seulement, en réalité... Ce n'est pas que la curiosité qui motive Hannibal, c'est aussi, plus largement, la manière dont il pourrait être susceptible d'influencer cette jeune femme et de la faire replonger dans d'anciens pièges, qui méritent de l'être.
Il laisse la question de Clarice en suspens. Il n'y a pas vraiment donné de réponse, mais c'est à dessein. Cette conversation ne sera pas leur dernière, Hannibal le sait déjà. Clarice a peur de le voir sonder le fond de son esprit, et dans le même temps, elle le recherche, elle souhaite l'entendre prononcer ces mots, elle souhaite l'entendre, c'est la vérité. Alors oui, il se trame quelque chose, c'est bel et bien le cas. Et il finira par creuser la question, car quand bien même cette femme aurait la pulsion de le fuir, la pulsion de le laisser accéder à ses pensées s'y oppose et se révèle tout aussi forte. Par bien des aspects, en fait, cette jeune femme lui fait penser à Will. Et au sujet de Will...
"Vous avez donc connu Francis Dolarhyde...", observe Hannibal, songeur, quand Clarice lui parle des circonstances de l'emprisonnement de son alter ego, et évoque par la même l'affaire du grand dragon rouge.
Les similitudes entre l'histoire connue par Clarice et celle connue par Hannibal a quelque chose d'assez... singulier. Et forcément, cela invite le psychiatre à se poser beaucoup plus de questions, autant de questions que possible.
"Comment les choses se sont déroulées dans votre version des faits ?"
Il pose sur lui un regard perçant. Il est intrigué, curieux, il veut en savoir davantage, il veut savoir ce qu'il en est, il veut savoir comment les choses se seront déroulées, plus exactement. Le grand dragon rouge a joué un rôle essentiel dans son existence, il ignore si cela aura également été le cas pour son autre lui. Quelque part, il espère que non. Il tient à ce que ce moment, unique, n'appartienne qu'à lui. N'appartienne qu'à eux.
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