Avec un sourire franchement amusé, Poe regarde BB-8, dans un « bip » rageur, tenter de se frayer un chemin dans l’amoncèlement de cartons qui s’accumulent et encombrent le salon et quelques autres pièces de l’appartement. En réalité, le robot a tout de même tout à fait la place de se mouvoir, mais il affiche comme il le peut sa mauvaise volonté, qui ne lui durera pas, le pilote en est convaincu. Il peut difficilement reprocher au droïde ses « crises d’humeur » et surtout de jalousie. Il peut bien admettre que, quand Finn est dans les parages, il peut avoir un petit peu tendance à le négliger, mais ça finira par changer, quand ils auront pris leurs marques, leurs habitudes, leur routine. Et à ce moment-là, ce sera également le cas de BB-8. Poe le lui a déjà dit, il doit juste s’armer de patience, mais à un moment ou à un autre, il ne sera plus capable d’imaginer, lui non plus, Finn ailleurs qu’auprès d’eux. C’est que les deux s’entendent parfaitement, en réalité, mais apparemment, les droïdes aussi peuvent être particulièrement possessifs (encore que Poe devrait peut-être lui rappeler les « infidélités » que BB-8 lui avait faites avec Rey pour le remettre à sa place).
Quoi qu’il en soit, Poe, de son côté, ne peut s’empêcher de sourire. Parce que la situation ne peut pas être plus officielle, à présent. Son appartement est à présent leur appartement, et cette pensée lui allège le cœur d’un poids qu’il n’avait jamais conçu comme tel avant que son chemin ne croise celui de Finn, avant qu’il pense l’avoir perdu pour finalement seulement mieux le retrouver. Il ne s’est pas vraiment imaginé être quoi que ce soit de ce qu’il découvre être ici. Le pilote rebelle sans attaches – ou presque, qui ne tiendrait jamais en place – est une image qui ne colle ni vraiment à son état d’esprit, ni à ce qu’il se sent être la peau. Pas qu’il ne soit rien de tout ceci, mais cette nouvelle vie que les circonstances le poussent à adopter révèle aussi des facettes de lui qui avaient toujours été présentes, mais mises en sourdine. Il ne s’est jamais vu en sédentaire, ni mener une vie bien rangée, mais en même temps… les circonstances ne lui ont jamais offert de ne serait-ce qu’entrevoir cette possibilité.
Dans les premiers temps de son arrivée ici, il n’a songé qu’à fuir, à partir, parce qu’il ne se sentait pas à sa place, parce que toutes les personnes qui lui étaient chères n’étaient plus à ses côtés. La donne a changé, à présent. C’est certain, piloter de vrais vaisseaux – et pas les petits coucous absurdes qui sont ses seuls moyens de quitter le plancher des vaches à l’aérodrome –, on ne va pas se mentir, ça lui manque. Le frisson, l’adrénaline, peut-être un peu aussi… mais il a tant gagné en compensation ! Le calme, la douceur d’un quotidien moins agité, semble tout sauf pesante quand tous les jours il lui est donné de poser les yeux sur Finn, et de constater combien il est heureux ici, à sa place, comme si cet endroit l’avait toujours attendu. Quand régulièrement, il peut retrouver Rey… Quand cet endroit lui offre cette occasion qu’il pensait pour toujours effacée de créer de vrais liens avec sa mère. C’est aussi simple que ça, il est heureux.
Et il voit difficilement quelle frustration il pourrait ressentir au moment de franchir ces étapes qu’il n’avait pour commencer sans doute pas envisagées uniquement parce que les circonstances le lui interdisaient. En état de guerre, bien sûr que l’on ne songe pas à la vie que l’on construira, des considérations comme celles de vivre en ménage, d’avoir une vie stable, de fonder une famille… ça vous passe au-dessus de la tête. Le principal, avant tout, est de survivre. Ici, peut-être un peu ici, et l’on peut parfois être exposé à des circonstances pour le moins inattendues… mais pas toujours. Et tout obstacle paraît moindre à présent. Parce que Finn fait partie de sa vie. Et bon sang, ce qu’il peut l’aimer. Ce n’est pas nouveau. Son attirance pour lui, et leur complicité, a été pour ainsi dire immédiate, mais chaque instant qu’il lui est donné de passer avec lui ne vient que confirmer encore davantage ce sentiment déjà si prégnant. Ils sont allés vite en besogne, c’est vrai, mais non, Poe n’aurait pas pu attendre. Il fallait que Finn vive avec lui, il fallait qu’il passe le moins de temps possible sans lui. Possessivité excessive ? Peut-être bien. Il serait bien incapable de s’en excuser quoi qu’il en soit. Tant pis si on doit les estimer trop fusionnels. Il le veut dans tout ce qui est sa vie, parce qu’il est sa vie, tout simplement.
Et donc, voilà que chez lui devient chez eux, et les cartons qui encombrent toutes les pièces de l’appartement le confirment pour de bon. Quand Poe referme la porte derrière eux, et qu’il laisse à Finn de déposer le dernier carton au sol, il se sent… euphorique, en vérité. Ses bras l’enlacent, il le garde contre lui un moment, l’embrasse tout aussi longtemps.
« On a bien mérité une pause avant de se lancer dans le déballage des cartons, tu ne penses pas ? » dit-il à l’adresse de Finn sans vraiment attendre de réponse de sa part, en réalité. « J’ai réservé du champagne au frais exprès pour cette occasion », ajoute-t-il sans attendre la réponse de Finn pou se diriger vers la cuisine et extirper le millésime du frigo. L’instant d’après, il a rempli deux coupes généreuses de champagne et en tend une à Finn. « À nous. » Il boit une première gorgée. « Je le dis tout de suite avant que tu me pose la moindre question, tu mets tes affaires où tu veux, comme tu veux, tu décores comme tu le souhaites, tu es chez toi. »
Lui, il s’en fiche bien, tant que Finn se sent bien ici. Il n’y a que comme ça qu’il sera heureux, lui aussi.
L’installation chez Poe s’était imposée comme une évidence. Elle était d’un naturel indéniable : tu passais le plus clair de ton temps et de tes nuits surtout chez l’ancien pilote. Alors, pourquoi attendre plus longtemps pour rendre la chose officielle ? Rapidement, il avait pris toute la place dans ta vie et dans ton cœur. Lui aussi était une évidence qui s’était imposée après tout le temps perdu à la guerre et à mener une lutte sans merci contre le Premier Ordre. Égoïstement, tu négligeais le reste de tes relations. Tu en avais conscience, mais tu ne pouvais pas faire autrement. Tu vivais l’éloignement avec Poe comme une véritable torture. C’est bien pour cela que tu détestais rentrer chez toi, même brièvement, une nuit ou deux, pour aller chercher quelques affaires ou pour laisser un peu de tranquillité à Poe — parce que toi seul pensais qu’il en avait peut-être besoin, bien que tu doutes de cette nécessité dans le fond. Un paradoxe à toi tout seul, mais tu voulais tant bien faire avec lui. Tu ne savais plus qui entre lui et toi avait posé la question fatidique (« et si on habitait ensemble ? »), mais une chose était sûre : des deux côtés, la réponse était un grand oui, même si tu étais plus ou moins officieusement installé chez lui depuis un moment déjà.
N’étant pas quelqu’un de particulièrement matérialiste, tu n’avais pas énormément de carton à faire. Il faut dire que le concept de propriété privée restait encore quelque chose d’incompréhensible pour toi puisqu’en tant que Stormtrooper, tu n’avais jamais rien eu à toi. pourquoi faire ? Tu n’avais même pas d’identité propre, tu n’existais même pas aux yeux de l’État. Tu n’étais qu’une machine supposément dépossédée de toute émotion, de système de pensée et de libre arbitre. Alors, posséder quoique ce soit t’aurait servi à rien comme tu étais destiné à mourir au combat. Et ton temps dans la rébellion ne t’avait pas permis d’aspirer à ce genre de chose comme vous aviez bien d’autres occupations totalement étrangères à l’oisiveté qui aurait pu te permettre d’amasser quelques biens. Même les vêtements que tu avais eus à ce moment-là n’avaient pas été les tiens, mais ceux de Poe. Alors en ayant vécu trente ans ainsi, avec peu, tu ne t’étais pas débarrassé de cette habitude, loin de là. Quand on regardait tes cartons, il n’y avait vraiment que le stricte nécessaire. Cela t’avait suffi jusque-là et te suffirait encore, puisque tu n’avais besoin que de Poe pour exister.
Enfin le dernier carton posé. Tu poussais un petit soupir de fatigue, mais aussi de contentement en voyant tes affaires encombrer le salon de Poe. Cela ne ravissait pas son droïde, mais tu n’en avais cure. Rien ne pourrait gâcher le bonheur que tu ressentais à cet instant. Pas le temps de faire quoique ce soit que Poe t’attirait dans ses bras. Tu te faisais otage volontaire, un sourire éblouissant qui ne quittait pas tes lèvres. Et quand tu le serrais enfin en retour, tu ne pus t’empêcher de lui voler un baiser amoureux et doux. « T’as raison. On a bien bossé, on mérite notre pause. » Tu hochais d’un air positif ta tête pour appuyer tes propos ainsi que la suggestion de celui qui était ton mari à tes yeux. « Du champagne ? » Tu étais légèrement gêné quand il te disait cela. Tu espérais qu’il ne se soit pas ruiné pour ça ! La seule fois où tu avais vu une telle boisson (ou du moins, quelque chose qui s’y apparentait très fortement, c’était sur Canto Bright. Tout était si hors de prix là-bas que tu n’aurais même pu te payer une miette d’un de leur mini-four. Alors du champagne, encore moins ! Tu voulais demander à Poe si cela ne lui avait pas couté les yeux de la tête en ignorant totalement le prix que pouvait avoir ce mets ici, mais il avait l’air si heureux de partager une flute avec toi que tu n’avais pas eu le cœur à lui gâcher son plaisir. « À nous, mon chéri. Et que notre vie soit plus heureuse et épanouie que dans notre galaxie. » Tu trinquais avec lui en le regardant dans les yeux [parce qu’on t’avait toujours dit de faire ainsi] avant de prendre une gorgée avec lui une fois ton verre attrapé. Une fois chose faite, tu abandonnais ta coupe sur le comptoir pour reprendre ton amant dans les bras. « Du coup, tu n’y verras pas d’inconvénient à ce que je mette des photos de moi sur chacun des murs pour que tu te rappelles ô combien t’as un compagnon super canon ? » Tu le regardais avec beaucoup de sérieux, pinçant tes lèvres entre elles pour te retenir de rire — tu échouais lamentablement puisque tu explosais de rire quelques instants plus tard face à cette perspective de limite faire un papier peint à ton effigie. Tu reprenais ton sérieux quand tu serrais un peu plus fort ton amant dans tes bras, sans perdre ton sourire. « Je m’en fiche de la déco bébé. Tant que je suis bien avec toi, avoir des bougies ou je sais pas quoi d’autre, ça m’est égal. C’est pas ça qui me fera me sentir bien à tes côtés. » Tu pourrais vivre n’importe où en vérité, même dans les habitats les plus précaires. Tant que Poe était là.
(c) élissan.
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Mar 18 Jan 2022 - 17:56
Home is where the heart is
feat. Orpheus
« Rien n’est trop beau pour toi », fait Poe avec malice en considérant sa réaction quand il suggère de trinquer à leur emménagement au champagne. « Ni trop cher, mais cette bouteille ne m’a pas coûté grand-chose, quitte à investir, autant que ce soit dans de nouveaux meubles, pas vrai ? » ajoute-t-il en pensant deviner ce que peut éventuellement être la crainte de Finn dans ces circonstances. Une crainte qui n’a pas spécialement lieu d’être, car cette boisson ne lui a certainement pas coûté les yeux de la tête. A ses yeux, ça aurait été une dépense bien inutile compte tenu du fait qu’il est à peu près convaincu de ne pas savoir faire la différence entre un grand millésime et un vieux crémant bas de gamme… Il aurait aisément troqué leurs coupes de champagne contre deux bouteilles de bière, d’ailleurs, s’il n’avait pas voulu un tant soit peu maquer le coup.
Leurs verres tintent l’un contre l’autre, et l’espace d’un instant, Poe n’est plus capable de voir autre chose que ce regard qu’il plonge dans le sien et qui est capable, si facilement, si sûrement, de lui faire oublier absolument tout, tout ce qui l’entoure. Alors qu’il daigne revenir un instant à l’instant présent pour cesser d’admirer Finn sans aucune discrétion, il manque avaler sa gorgée de champagne de travers et la recracher directement au visage de son compagnon (ce qui, reconnaissons-le, aurait été fort dommage, tout de même) tandis que ce dernier suggère en plaisanterie que tant qu’à faire, il faudrait tapisser les murs de photos de lui.
« Je n’ai absolument pas besoin de ce genre de choses pour me le rappeler », répond Poe qui ne peut s’empêcher de rire également (il faut dire que le rire de Finn est particulièrement communicatif). « Je préfère t’avoir sous les yeux constamment plutôt que de pâles copies de toi. Tu sais ce qu’il te reste à faire, du coup. »
Rester dans son sillage, constamment. Il ne le pense pas, bien sûr. Ou du moins, il ne le pense pas tout à fait, mais sans doute qu’il le pense un peu tout de même. Parce que c’est vrai que depuis qu’il l’a retrouvé, et peut-être parce qu’il a passé de si longs mois à ne plus être tout à fait certain qu’il le retrouverait un jour, il a tendance à se montrer très exclusif, très fusionnel avec Finn. Il prend sur lui pour leur laisser à l’un et à l’autre la marge de manœuvre et de liberté dont ils doivent avoir nécessairement besoin, mais c’est toujours – au moins en partie – à contrecœur, s’il veut observer la chose honnêtement. Il a beau envisager que ça lui passera, qu’ils sont dans leur période de « lune de miel » (il paraît qu’on appelle ça comme ça), il a du mal à l’envisager sous cet angle, ça lui semble même aberrant. La présence de Finn lui est aussi essentielle que l’air qu’il respire, c’est aussi simple que cela. Et il n’a pas la moindre envie de lutter contre une telle émotion, à ce point prégnante et essentielle.
« Ceci dit, ça me déplairait pas, comme déco », ajoute-t-il avec un haussement d’épaules, son hilarité suffisamment calmée pour pouvoir tremper à nouveau ses lèvres dans sa flûte de champagne.
Avant que Finn ne le reprenne une nouvelle fois dans ses bras pour lui confirmer ce qu’au fond il sait déjà pertinemment. Ce n’est pas vraiment important, l’endroit où ils vivent et à quoi cet endroit ressemble tant qu’ils sont là, et tant qu’ils sont ensemble. Il le sait et il aime l’entendre, mais ça ne le convaincra pas du fait que ce puisse être différent : Poe Dameron voudra toujours en faire davantage, au risque d’en faire trop. C’est comme ça, c’est dans sa nature, et il est absolument incapable de lutter contre.
« Je sais bien que mon charme irrésistible et ma fougue exceptionnelle comblent déjà tout tes désirs », rebondit Poe avec amusement. « … mais ce n’est pas une raison de ne pas profiter du reste, tu sais ? » A nouveau, son regard plonge irrésistiblement dans le sien, et ses doigts viennent doucement caresser sa joue avec une infinie douceur. « Je sais que tu n’as jamais eu de vrai foyer, laisse-moi t’offrir ça, s’il te plaît. » A nouveau, presque comme si elles étaient naturellement aimantées, ses lèvres se déposent sur les siennes. « Bon, je m’octrois un droit de veto contre toute couleur criarde et contre les petits objets en porcelaine super kitsch, par contre. »
Comment lui dire non ? La chose paraissait tellement absurde, hors de propos. Mais Poe avait déjà tant fait pour toi. S’il entendait cette pensée émerger dans ton esprit, tu le sais, il t’aurait vivement engueulé. Et Poe aurait eu raison : quand allais-tu cesser de te sentir éternellement redevable ? Le pilote te l’avait répété un milliard de fois pourtant qu’il ne t’avait pas sauvé la vie dans le but d’attendre quoique ce soit en retour. Parce que, quand vous aviez pris la fuite tous les deux du destroyer, vous vous étiez servis autant de l’un que de l’autre pour vous sauver mutuellement la vie. Alors, Finn, cesse de radoter, de ressasser éternellement les mêmes histoires — tu as trente-et-un ans, pas quatre-vingts pour te répéter autant ! — profite des choses comme elles te viennent et cesse de vivre dans cette dette du passé que Poe ne considérait même pas comme quelque chose que tu devais lui rembourser. Il en allait de même pour Rey d’ailleurs. Il fallait que tu te rentres dans le crâne que vous aviez composé avec un monde en guerre et qu’à de nombreuses reprises, tu leur eusses déjà rendu la pareille sans t’en rendre compte lors de ces temps troublés. « D’accord, d’accord, mon général, je te laisse me faire ce petit plaisir. » Tu ponctuais ta phrase d’un sourire en l’admirant avec tout l’amour que tu pouvais lui porter. Tu fermais ensuite les yeux et appuyais délicatement ta joue contre sa paume pour mieux profiter de la caresse qu’il te donnait. Tu ne le remercierais jamais assez pour tout ça. Pour ce bonheur. Pour cet amour et cette nouvelle vie.
Lorsque tu ouvrais les yeux, tu avais voulu l’embrasser, histoire de prolonger ce sentimentalisme empreint d’un certain romantisme, mais Poe t’avait court-circuité en t’arrachant un rire franc qui rebondissait en écho contre les murs. L’appartement de ton amant prenait enfin vie, couvert par votre amour et votre bonheur mutuel. Aussi blagueur que lui, tu ne pouvais pas t’empêcher d’entrer dans son jeu. Cela prit d’abord la forme d’un air scandalisé. « Quoi ?! Je suis désolé chéri, mais là c’est clairement un motif de rupture ! » Tu te dérobais de ses bras en prenant un air de diva, exagérant le moindre de tes faits et gestes pour rentrer un peu plus dans ce cliché de la drama queen et faire rire l’homme que tu aimais. « Il faut que je boive pour encaisser cette nouvelle, là, je sais pas si je vais pouvoir m’en remettre un jour. » Tu buvais cul sec ta coupe de champagne avant d’agiter ta main devant tes yeux pour chasser tes larmes imaginaires avant de fuir vers l’un des cartons au sol (celui estampillé « livre ») et de t’asseoir près de lui pour l’ouvrir. BB-8, témoin de la scène, gesticulait sa petite tête avec une certaine incompréhension. Même si les robots et droïdes de votre univers étaient dotés d’une intelligence artificielle de pointe, ils leur manquaient encore certaines capacités cognitives comme déceler le second degré, l’ironie ou le sarcasme qu’un cerveau humain est capable d’analyser aisément. Certains robots le font, mais pas avec autant de précision que votre espèce. Il émettait des bips curieux, roulant vers Poe en tentant de savoir si une vraie dispute était en train de se jouer entre vous deux ou non. D’autant plus que tu continuais ton petit sketch pendant que tu déballais ton carton. « Comment je vais faire pour vivre sans mes murs rose magenta et mes petits coussins super ringards de fête foraine avec écrit “I love you” avec une police affreuse dessus ?! Dis-moi comment Poe hein ! Je suis désolé, mais je peux vraiment pas vivre avec toi si c’est comme ça ! Je veux mes murs roses et mes meubles dépareillés moi ! Et ma porcelaine à fleurs, mes tasses de mémé… ! » De temps en temps tu tournais la tête pour le regarder durant ton petit spectacle. Un talent d’acteur à faire pâlir les plus grands ! Tu avais de plus en plus de mal à retenir ton hilarité que tu étouffais bien souvent en pinçant tes lèvres.
Agacé par la situation, BB-8 était prêt à charger. Comment ça tu allais laisser son maître ?! Après tout ce qu’il s’était passé ?! Il n’oubliait pas que vous l’aviez foutu à la porte à l’aérodrome pour faire vos petites affaires ! (À se demander si BB-8 n’avait pas hérité cette jalousie de son propriétaire…) Dieu merci, tu te rattrapais avant qu’il n’ait le temps de se mettre en branle. « Mh… Il y a bien un moyen pour me convaincre de rester. » Tu avais un petit sourire sournois, l’œil qui frise. Un air aguicheur en totale contradiction avec tes propos qui pourraient être un peu décevants une fois entendus par Poe. « Embrasse-moi, resserre-nous une coupe et viens m’aider à ranger mes affaires pour qu’on aille chercher les meubles. » Un ange vint peindre un sourire malicieux contre tes lèvres pendant que tu adressais à ton amant un clin d’œil avant de quitter Poe du regard pour te concentrer sur tes livres que tu sortais du carton et que tu posais à côté de toi sur le sol.
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Ven 21 Jan 2022 - 16:50
Home is where the heart is
feat. Orpheus
Oh, comment a-t-il fait tout ce temps, entre ces quatre murs, seul et sans Finn pour donner du sens non seulement à sa présence en ces lieux, mais à son existence entière. A la pensée de tous ces instants de solitude et de vide qu’il a passé sans lui, il semble inconcevable à Poe d’avoir tenu bon pendant ce qui a été plus de deux ans. Certes, il n’a jamais été complètement seul, Rey avait toujours été là pour lui, mais sa présence, sa gentillesse et leur relation fraternelle demeure sans comparaison possible avec les émotions qui l’animent quand il se retrouve en présence de celui qui est le seul à savoir si bien le compléter. Tout devient automatiquement plus fort, plus vrai, plus naturel quand il lui est offert de savourer sa présence. Et il ne veut plus jamais que cela, que Finn accapare son espace autant qu’il accapare ses pensées, et pour la peine, il ne sera jamais envahissant, pas le moins du monde, juste à la place qui se doit d’être la sienne. La manière dont il surenchérit toujours pour chacun de ses traits d’esprit ne le rend toujours que plus irrésistible à ses yeux. Il s’amuse de ses réflexions qu’il ne peut, bien évidemment, pas prendre au sérieux le moins du monde. Leur dispute tout à fait artificielle semble légèrement agiter BB-8, que le pilote s’empresse de rassurer, d’une légère tape sur le sommet de sa tête robotique.
« Je savais que tu étais une vraie diva capricieuse », répond-il tout en écoutant Finn lui faire l’inventaire des idées absolument ignobles de déco qu’il serait susceptible de lui imposer si son goût était à ce point malencontreux. Il sait qu’il n’a pas à s’en faire là-dessus – il a forcément bon goût puisqu’il est tombé sous son charme. « Quel dommage que nous n’ayons pas eu cette conversation avant de monter tous ses cartons. Je crains fort de ne plus avoir la force de te mettre à la porte maintenant », reprend-il dans un soupir faussement exagéré. « Ni maintenant, ni jamais. »
Déjà, il faut se le dire, il aurait bien des difficultés à accepter que Finn fasse un pas hors de cet appartement puisque ça signifierait se passer de sa compagnie pendant beaucoup trop longtemps, alors il ne faut certainement pas attendre de sa part qu’il tolère quelque motif de rupture que ce soit. Personne au monde ne lui est plus précieux, et il n’est personne au monde qu’il aime à ce point. Alors clairement, quitte à se montrer bien trop possessif, il ne laissera pas Finn lui échapper de sitôt.
Des moyens de le convaincre de rester, Poe serait capable d’en déployer des dizaines, pour ne pas dire des centaines, bien certain d’une chose, au-delà de toutes les autres, et c’est que jamais, ô grand jamais, il ne laissera Finn lui filer entre les doigts. Il ne pense pas avoir jamais fait quoi que ce soit au monde qui justifie que lui ait été fait don d’une relation si précieuse, mais il compte bien, quoi qu’il en soit, savourer pleinement cette relation, et surtout faire en sorte de ne pas tout gâcher.
« A vos ordre mon général », dit-il avant de s’éclipser le temps de leur resservir deux flutes de champagne qu’il dépose avec une certaine précaution sur la table. Avant de détourner l’attention de Finn des livres qu’il est appliqué à sortir de son carton pour venir l’embrasser à pleine bouche, longtemps, très longtemps, bien trop longtemps pour que ce soit franchement innocent. « Tu es sûr que tous ces bouquins ne peuvent pas attendre ? » demande-t-il entre deux baisers. « C’est pas comme s’ils risquaient de s’enfuir, pas vrai ? Pareil pour les meubles. On a un lit, c’est déjà pas mal, pas vrai ? » reprend-il en glissant une main au creux de son dos, et ses lèvres au creux de son cou.
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Dim 15 Mai 2022 - 18:14
Finn n’avait pas entendu Poe revenir de la cuisine après lui avoir demandé deux nouvelles coupes. Les livres semblaient vraiment avoir toute sa concentration — il pensait entre autres à comment les ranger sans qu’ils n’occupent une place trop importante dans l’appartement de Poe qui était désormais aussi le sien. Son baiser l’avait donc surpris, autant que la fièvre qu’il y mettait qui déviait inévitablement vers des horizons que Finn affectionnait tout particulièrement. Il n’avait bien évidemment pas pu s’empêcher d’y répondre, laissant sa bouche et sa langue rencontrer celle de Poe avec la même avidité que lui, si ce n’est plus. Mais il fallait toujours que Finn soit le plus raisonnable d’entre eux, même si au fond de lui, il n’avait absolument aucune envie d’interrompre ce moment entre lui et l’homme qu’il aimait. « Poe… Faut vraiment qu’on range sinon dans trois ans on y est encore. » Son pseudo-sérieux dans le ton de sa voix était franchement risible et très loin d’être convainquant. Ça pouvait largement attendre, d’autant plus que les livres étaient loin d’être un élément capital pour leur vie quotidienne ici. Or Finn avait tout sorti, alors ils s’éparpillaient et ils ne pouvaient pas laisser ça comme ça… Poe avait de bons arguments cependant, rendant la résistance bien plus ardue du côté de Finn. Il riait à sa réflexion, reprenant pendant un court instant le baiser là où ils l’avaient laissé. Le plus naturellement du monde, Finn glissait ses bras autour de lui pour le serrer un peu plus, preuve que Poe avait déjà gagné en quelque sorte et qu’il obtiendra tout ce qu’il voudra de lui. « Bébé… Même si l’idée est franchement très, très loin de me déplaire… On peut pas passer notre vie au lit. Tu vas pas me laisser mourir de faim par exemple ? » Finn l’interrogeait du regard, avec un sourire en coin qui le trahissait : au fond de lui il savait que Poe avait achevé de le convaincre. Son toucher était trop addictif, comme en témoignent les frissons qui courraient le long de son dos pour grimper jusque dans son cou une fois que Poe eut le malheur d’y glisser sa main et ses lèvres. Finn fermait durant un bref instant les yeux lorsqu’il lâchait un faible soupire d’aise afin de mieux s’imprégner des effets des moindres gestes addictifs de son amant. C’en était limite agaçant de voir à quel point il était facile pour Poe de faire céder Finn qui était tout autant mordu de lui. « Tu m’énerves, je te jure… » Soufflait-il d’un air faussement agacé. Mais il ne cherchait pas à dissimuler son sourire, ni même à réprimer ses envies maintenant que Poe avait éveillé la totalité de son corps. Avec passion, il retrouvait ses lèvres, l’entrainant avec lui dans sa chute lorsque Finn s’allongeait sur le sol en repoussant au passage quelques livres. « Après on va vraiment chercher les meubles, Poe ! » murmurait-il sans grande conviction. Une chose qui le fit rire une nouvelle fois.
Ce n’est pas le moment. Ou bien ça l’est, car tous les moments sont les bons moments s’ils le décident, et le truc, c’est que Poe est quasiment incapable de ne pas décréter, à n’importe quel moment, qu’un moment est propice… parce que c’est plus fort qu’elle. Il ne peut être auprès de Finn sans le désirer de tout son être. L’aimer est pour lui aussi violent, réel, irrépressible est nécessaire que de respirer, alors oui, comment contempler ces lèvres sans avoir envie de les embrasser à pleines bouches ? En regardant ailleurs ? Peut-être bien, mais Poe n’en a certes pas l’intention, et encore moins quand Finn répond à ce baiser avec une fougue équivalente à la sienne. Certains détails ne sauraient mentir : les battements déjà chaotiques de son cœur, et l’intensité de son regard… Peut-être qu’ils y seront encore dans trois ans, mais dans ce cas ç’aura été trois années savamment employées, et Poe n’aurait certainement pas de scrupule à ce sujet. Chaque instant qu’il lui vole, chaque étreinte passionnée, vaut bien tous les sacrifices au pragmatisme. Finn fait mine d’être sérieux, mais Poe n’est pas dupe, il connaît l’homme qui partage sa vie et désormais son toit par cœur, il sait pertinemment qu’il ne fait que mine de protester. Il aura tôt fait de lui céder complètement, parfaitement, sans condition ni compromission. Leurs obligations peuvent bien attendre, il serait franchement dommage de faire attendre le désirs quand il vous submerge autant. Le pilote sait bien qu’il a déjà emporté la partie – et on ne va pas se mentir, il adore clairement ça.
« Je prends le risque », souffle Poe avec son sempiternel sourire en coin quand Finn lui fait remarquer qu’ils ne peuvent décemment pas passer leur vie au lit, et qu’il faudrait qu’ils mangent, quand même. « J’ai une petite idée sur la manière dont je pourrais te rassasier », ajoute-t-il avec un regard lubrique avant de reprendre le cours de leur baiser comme s’il ne l’avait jamais interrompu. Et à mesure qu’il l’embrasse, ses mains se font de plus en plus baladeuses – car comment pourrait-il s’en empêcher, en même temps. Il ne veut jamais s’en empêcher. Pour rien au monde il ne veut s’en empêcher. « Menteur », il répond dans un souffle quand Finn s’obstine à affirmer qu’il l’énerve… Il y a trop de détails, plus ou moins manifestes, du fait qu’il en a envie autant que lui pour que Poe puisse être dupe même un seul instant. « Tu m’adores. »
Pour ce qui est des meubles, il ne promet rien – au moins, Finn ne pourra pas prétendre qu’il se sera montré malhonnête à ce sujet –, parce qu’ils ont bien mieux à faire, et que ce quelque chose n’exige pas tant de bavardage de leur part à tous les deux. Poe se laisse tomber au sol quand Finn l’y entraîne, et tout en le surplombant, s’emploie à le couvrir de baisers et de caresses. Finn le débarrasse bien vite de son haut, avec cette fièvre et cet empressement que Poe ne lui connaît que trop et qu’il adore toujours trouver en lui. Poe ne peut s’empêcher de rire franchement quand son amant suggère qu’il ne s’embarrasse plus à s’habiller quand ils sont à l’intérieur.
« A vos ordre, mon général », fait-il, rebondissant sur le ton presque autoritaire avec lequel Finn s’était adressé à lui.
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