Le pouvoir du sable [ Phillip]

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Ie pouvoir du sable Gaara & PhillipJe caresse du bout des doigts la tenture rayée de rouge et blanc du cirque Barnum, j'aime beaucoup cet endroit, je m'y sens bien, je ne sais pas pourquoi. J'aime rôder quand le public n'est pas là, aux heures creuses, tel un fantôme et prendre soin des artistes, dans l'obscurité, les observés, les protégés. Je soulève délicatement la tenture pour apercevoir une piste ronde, imprégnée de sable, les gradins sont vides, mais les artistes sont présents. Tel une ombre, je me faufile entre les immenses gradins, observant l'entraînement des acrobates, des clowns, des magiciens etc. Soudain, une acrobate perd l'équilibre et, aussitôt, le sable de ma jarre s'anime pour venir prendre la jeune femme par la taille et la ramène délicatement sur le sol.

《C'est confortable, c'est comme un matelas》

J'attends patiemment que les artistes aille dans leur loge puis je me rends sur la piste, j'enlève mes chaussures, je tends ma main et des particules de sable vienne entouré ma silhouette, tournoyant comme une petite tempête. Le sable de ma jarre prend la décision de s'animer à son tour et bientôt une petite sculpture apparaît en plein milieu de la piste, représentant un magicien aidé de son assistante, figés dans un numéro de disparition. Ça me rappelle un jeu auquel nous jouions avec Kankuro et Temari, devine ce que c'est, je créer avec l'aide de mon sable des sculptures et il fallait qu'ils devine ce que c'était, ce jeu nous avais encore plus rapprochés et c'était une manière de me faire pardonner mes actes passés, nous faisions ces parties entre deux missions, pour nous détendre c'était Kankuro qui se montrait le plus fort à ce jeu car plus rapide. Devine ce que c'est était très facile mais il fallait répondre très rapidement.

《Phillip》

Le directeur du cirque apparaît devant moi, pris d'une soudaine inspiration je tends mes deux mains devant moi pour crée avec le sable de la piste une sculpture de Phillip en monsieur loyal. La sculpture était magnifique, elle paraissait si réelle jusqu'au détails des boutons de manchettes.

《Le sable à une mémoire, tu sais》

J'étais heureux qu'il n'y ai personne d'autres que nous deux, le public je n'aime pas vraiment ça. Le souvenir enfoui des enfants de Suna hurlant de terreur revient dans ma mémoire, "c'est Gaara du désert, courez" .

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"Le pouvoir du sable !"

Je suis heureux que le cirque accueille de plus en plus de personnes venues des quatre coins de la ville. Ça me donne le sentiment d'avoir fais quelque chose d'utile , d'aider des gens et vivre un peu mieux la séparation d'avec nos univers. Si j'ai retrouvé Anne , ce qui me permet de bien surmonter la peine d'être loin de chez moi , je sais que ce n'est pas le cas de tous et que certains ont besoin d'un endroit pour se sentir chez eux. Ce que j'essaie de créer ici.

Les numéros sont moins rocambolesque que lorsque P.T dirigeait le cirque chez nous. Il avait toujours des idées sorties de on ne sait où, et qui attirait le public. Ici , je laisse une grande liberté aux artistes , bien que je demande à voir leur numéro avant qu'ils soient joués devant un public.
Ce que j'ai découvert justement , c'est qu'ici , certaines personnes ont des caractéristiques physiques bien loin du normal , on parle de magie ou de pouvoirs je ne saurai dire , et sont capable de faire des choses extraordinaires. Parfois belles , parfois dangereuses...

C'est ce que me rappelle Gaara alors que je fais le tour du cirque en soirée pour s'assurer qu'il n'y a aucun soucis. Un pouvoir magnifique. Un brin étrange. À moins que ce ne soit une capacité , un don ? Vraiment, je ne suis pas sûr de bien saisir. Je ne m'approche pas au début , observant le jeune homme utiliser son art. Il est discret. Bien trop. Je le vois rarement se mêler et parler aux autres , même nous échangeons relativement peu. Pourtant , je suis certain qu'il a beaucoup à offrir et à retirer du contact des autres.
Il finit par me repérer alors que je m'avance vers lui , et je réponds à sa salutation avec un sincère sourire :

"Gaara."

Ma présence ne l'empêche pas de...continuer à sculpter avec son sable. Je regarde la sculpture qu'il fait avec des yeux émerveillés, presque enfantin. Un petit peu gêné également, car la statue me représente et me paraît presque trop bien réalisé.

"C'est magnifique , Gaara. Tu m'impressionnes toujours. Même si je ne suis pas sûr d'être le meilleur modèle pour ton art..."

Je n'aime pas spécialement me voir , ou être mis en avant. Certes , j'aime le show , le contact du public , les applaudissements qui nous sont réservés , la lumière mais...Être mis en avant me rappelle la place sois disant plus élevé que j'occupais dans la bourgeoisie New-Yorkaise, et ça ne me met pas franchement à l'aise , au vu de ce que ça nous a coûté à Anne et moi.

"Le sable a de la mémoire ? Qu'est ce que tu veux dire par là ?" , je l'interroge curieux , ne comprenant pas où il veut en venir.

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Ie pouvoir du sable Gaara & PhillipJe vois la gêne dans les yeux de Phillip sans pour autant enlevé la statue, j'écoute ses compliments en silence bien que surpris de voir une seconde personne qui n'est pas effrayée par moi, la première étant Sophie, même si ce n'est pas mon pouvoir qui effrayer mais Shukaku qui m'en faisait perdre le contrôle. Si Yashamaru n'était pas intervenu, j'aurais pu assassiné les enfants par accident, j'agite ma main pour le remercier.

La nuit était là, c'est un cauchemar ou je voyais Shukaku au pied de mon canapé clic clac qui m'a amené ici au cirque, le démon me disais que je ne lui échapperait pas, que ça soit dans ce monde où ailleurs malgré l'extraction, je lui appartenait à jamais.

《Le sable s'imprégne des meurtres, il se souvient de la haine, de la colère et du sang, de la guerre mais aussi de l'amour quel qu'il soit》

C'était la puissance de l'amitié que j'avais découvert avec Naruto, la puissance de l'amour maternel avec les révélations de mon père, le sentiment amoureux m'étais étranger, je ne comprenais pas ce sentiment, les couples qui se tiennent la main sur la plage me laisse perplexe.

《Mais tu as su réunir des gens de tout horizon autour d'un but commun》

Un peu comme moi durant la 4ème grande guerre ninja, mais ici je n'étais plus Kazekage, juste un surveillant de plage, même si mon coeur crie le contraire, j'étais un Kazekage différent de mon père qui avait toujours fait passé la gloire de Suna avant ses enfants, prêt à tout sacrifice, n'hésitant même pas a commander des tentatives d'assassinats sur moi. Phillip devait veiller sur la communauté du cirque, moi sur mon village. J'avais retrouver une partie de mon pouvoir, l'âme de ma mère, mais je me sens toujours aussi vulnérable, peut être car ma place n'est pas dans cette ville, de base.

《Tout se passe bien ? Personne ne vous tourmente ?》

Mes bras croisés sur ma poitrine, je commence silencieusement à tourner autour de Phillip pour l'examiner. Pas comme un prédateur autour d'une proie, plutôt comme un papillon nocturne, ébloui par la lumière des lampadaires de la ville.

Il y avait des cirques dans le monde des ninjas, ils passaient de village en village, ils étaient plus ou moins acceptés. J'arrête mon tour, je tends deux doigts pour créer une structure, un château de sable aux tours extrêmement fines. Un souvenir me revient alors, brutalement, enfoui dans les recoins de ma mémoire : lorsque j'étais petit, ma mère, à travers le sable, faisait virevolter mon ours dans les airs pour m'amuser, couché dans mon lit. Je sentais sa présence et je pleurais " maman" car je ne pouvais pas la prendre dans mes bras, elle était là mais pas corporelle. Et m'a voix devient un murmure dangereux et évocateur :

《Si c'est le cas, nous nous occuperont de ça, vos ennemis le payeront, aie confiance》

Comme pour approuver, le sable de ma jarre s'élève dans les airs pour aller claquer férocement contre la tenture avant de venir former de lui-même autour de moi un bouclier prenant la forme d'une femme gigantesque, sculptée dans ses moindres détails, les cheveux a longueur d'épaules, les mains en creux protecteur, je ferme les yeux afin de profiter pleinement de cet amour si puissant, si intense, qui m'a porté bien haut dans mon monde.

《Ce sable je le contrôle, mais il a aussi son indépendance》

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"Le pouvoir du sable !"

Gaara n'est visiblement pas habitué à être complimenter pour son art au vu du regard qu'il me lance. Pourtant , je trouve bel et bien sa statue magnifique , son don tout entier , excepté le fait qu'il m'ai représenté. De ce que je sais de lui , je n'ai aucune raison d'avoir peur. Mon expérience avec Barnum dans mon monde , m'a bien appris à ne pas juger les gens sur leurs particularités physiques , mais bien sur ce qu'ils ont au fond de leurs cœurs , la personne intérieure.
Par contre , c'est vrai qu'il sort parfois des phrases...étranges. Meurtres , haine , mais aussi amour...comment comprendre ce qu'il veut dire ? Je ne suis sûr de rien. Je ne suis pas sûr de bien saisir sa pensée.

"Et toi ? De quoi te souviens-tu ? De quoi sont imprégnés tes souvenirs ?"

Je souris ensuite quand il me rappelle que j'ai su réunir des gens de différents horizons. À vrai dire , je n'ai fais que reproduire ce que Barnum a fait à New-York. Je me suis servi de son exemple pour faire quelque chose de bien , ici. Je ne l'ai pas fais pour être reconnu , mais pour aider , pour avoir quelque chose à faire , pour attirer ceux que j'ai connu...
Je plisse les yeux quand Gaara se met à me tourner autour. Si quelqu'un me tourmente ? Que veux-t-il dire par là ? Personne ne me fait du mal. Je n'ai pas d'ennemis.
Du moins , pas à ma connaissance. Un jour , peut être . J'en avais à New-York , dans ma propre famille , et je suis heureux de ne pas les avoir retrouvé.

"Non , Gaara. Personne ne me fait de mal." , je réponds doucement avec un sourire en regardant sa nouvelle construction. "Je sais d'ailleurs que je n'ai rien à craindre avec toi , et tous ceux du cirque à mes côtés." , c'est sincère bien que je me vois mal lui demander de me défendre face à quelqu'un. Je n'aime pas la violence , et l'idée de faire payer , mais je choisis de ne pas rebondir dessus. Je suis touché qu'il se préoccupe de ma sécurité.

"Si le sable a son indépendance , est-ce que cela veut dire que tu pourrais un jour en perdre le contrôle ?" , ma question me semble légitime. Je pense que non , il a l'air si lié à ses pouvoirs mais...Je n'ai aucune idée de comment tout cela fonctionne en réalité. Le regard porté vers sa dernière création , une femme , je reprend d'une voix plus douce : "Tu parles rarement de ta vie d'avant. Je ne te forcerai pas , ne t'inquiète pas. Est-ce que tu as rencontré des gens que tu connaissais dans ce monde ? Des proches ? Des...ennemis ?"

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Ie pouvoir du sable Gaara & PhillipC'est vrai, J'avais déjà perdu le contrôle mais ça remonte à mon enfance, lorsque j'étais un hôte. Aujourd'hui, c'est ma mère qui partage son âme avec le sable, cette femme que je n'ai jamais pu connaître de son vivant et que j'apprends à connaître par delà la mort, son âme hante mon sable.

《J'ai déjà perdu le contrôle, lorsque j'étais un enfant, mais a cette époque j'étais instable à cause du démon qui partager mon corps, tu n'as en effet rien à craindre de moi, et avec moi》

J'étais desapointé qu'il n'aie pas d'ennemis ici, délicatement, le bout de mes doigts caresse le bouclier, ma mère était la forme définitive de celui ci, cette somptueuse statue me suivrais désormais à vie.

《Dommage, mère, il semble que Phillip n'aie pas d'ennemis》

J'aime beaucoup parler à mon sable, sachant que maman est présente, je sais qu'elle m'entend. Je devais passer pour un fou mais je m'en fiche, je me confie à elle, j'apprends à tisser des liens avec elle, surtout ses derniers temps ou je lui parle de plus en plus, je lui confie mes découvertes, mes soupçons sur cette ville étrange, avant je parlais avec elle mais notre relation était fondée sur ses envies de vengeance a elle, envies qui n'existait pas finalement. A cause de ça, on me met de plus en plus de côté au travail, me jugeant bizarre de parler à ma jarre. Pathétique...

《Mes souvenirs sont fait de douleur psychiques, de solitude, de rejet, de démon a une queue, de sang et de renaissance》

Un frémissement parcourt le bouclier qui finalement redeviens une langue de sable et regagne ma jarre, se mettant à leviter au dessus.

《Je cherche Kankuro et Temari, ce sont mes aînés, ainsi que Naruto Uzumaki, mon ami, un jeune garçon très précieux》

Je tend à nouveau deux doigts vers le sable de la piste pour créer trois statues : Kankuro, Temari et Naruto. Les sculptures sont fidèles à leur représentation dans le monde des ninjas, remplie de détails, Kankuro vêtu de son kuroko, on distingue les peintures sur son visage, Naruto également jusqu'à ses moustaches sur ses joues, son survêtement et Temari est sculptée avec précision, même si le tout à la couleur du sable.

《Est ce que tu as vu ces trois personnes ? Kankuro manipule des marionnettes de combat grâce à son chakra et Temari possède un grand éventail et peut contrôler le vent》

Je me dis que, même si mon grand frère manipule des pantins de combat, il aurait pu être intéressé par le cirque Barnum, on ne sais jamais.

《Mon sable me protège des blessures physique, les plaies m'ont toujours été étrangères》

Pour lui montrer l'exemple, je prends ma basket que je m'apprête à écraser sur mon bras, mais une barrière de sable sortie de ma jarre s'interpose entre mon bras et la chaussure, m'empêchant de me blesser. J'avais expérimenté un peu la souffrance physique durant mes années ici, pas assez pour la comprendre.

Les statues de sable :

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"Le pouvoir du sable !"

Demander à Gaara si il pourrait un jour perdre le contrôle de son pouvoir était délicat. Sûrement pas une bonne idée dans le fond , mais il ne se vexe pas , heureusement.
Tout cela est nouveau pour moi : les pouvoirs , la magie...il n'y avait rien de tout cela dans le New-York que j'ai connu. Simplement des gens avec des particularité physiques associés à un énorme talent.
Bien sûr, certains numéro étaient surjoués pour avoir ce côté "magique" qui plairait aux gens , et qui paraissaient trop faux aux yeux des critiques.

"Ne t'en fais pas. Je n'ai pas peur de toi. Au contraire , tu es rassurant."

Savoir qu'il était prêt à me défendre...même si je n'ai pas envie en arriver là, avait effectivement un côté rassurant. Difficile d'avoir peur quand quelqu'un a tes côtés peut réduire ses adversaires en un tas de sable.
Pour autant , je n'ai pas d'ennemis ici , pas de protestataires comme il y en avait dans mon monde , pas de personnes prêtes à mettre le feu au cirque pour montrer leur désaccord...

Voir le jeune homme parler à ses créations pouvaient être déconcertant, surtout que les statues n'ont pas l'air vivante ni de lui répondre. Mais , je n'ose pas le questionner à propos de ces interactions.
Je me sens petit , triste pour ce garçon quand il m'explique de quoi ses souvenirs sont faits. Pour ma part , je n'ai connu le rejet qu'après voir rejoint le cirque et encore...Je n'étais pas réellement le premier visé . Ma vie était peut être triste , mais soyons honnêtes , je n'avais pas vraiment à me plaindre.

Lorsque Gaara me présente les êtres qu'il aimerait retrouver , j'essaie d'être particulièrement attentif. J'ai croisé beaucoup de gens dans ce monde , mine de rien , et peut être qu'avec un peu de chance , je pourrais le guider , l'aider à retrouver ces personnes qui lui manque. J'en sais quelque chose , alors que je recherche toujours la plupart des membres du cirque ainsi que Barnum. Retrouver Anne a été un soulagement bien entendu , mais il nous manque le reste de notre famille...
L'aspect physique , un brin étrange des gens qu'ils me présentent ne me dit malheureusement rien , et je grimace.

"Désolé. Je ne les ai jamais vu. Je ne pourrai pas t'aider. Mais , je vais garder leurs visages en mémoire pour pouvoir les reconnaître si nécessaire." , je lui répond doucement , ayant peur de le décevoir , ce qui sera sans doute inévitable.

Gaara n'est pas sujet aux douleurs physiques comme il me le démontre , ce qui a le don de m'étonner. Je n'avais jamais fais attention à cette particularité chez lui. Je comprends mieux pourquoi il n'a pas peur de l'éventualité de se battre...

"Ton sable entrave réellement chaque coup ? C'est impressionnant ! J'aurais bien aimé être protégé de cette manière quand le cirque de mon monde a pris feu..."

Les souvenirs de la peur , de la chaleur insoutenable , de la sensation de brûleur , la douleur aux poumons...J'en reste encore traumatisé bien que je n'en fais jamais mention , pas même à Anne.

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