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Dim 12 Sep 2021 - 4:30
INTRIGUE N°2, chapitre II ▿ Padmé & Ben & Rey
Tu ne sais plus comment tu es arrivé là, tu ne sais plus pourquoi tu es là, mais tu sais que quelque chose ne va pas. Dans la vie, tu as vécu suffisamment de choses affreuses, difficiles ou effrayante pour comprendre qu'une situation va dégénérer. Tu les connais peut-être, ils sont ta famille ou tes amis, ils sont tout ce que tu as dans ce monde ou ils sont de parfaits inconnus. Pourtant, tu ressens une haine profonde à l'encontre de ces autres personnes ou peut-être de la peur. A vrai dire, il devient difficile pour toi de comprendre tes propres sentiments.
Padmé, tu le sais, tu n'as pas pu être présente pour tes enfants et c'est de ta faute si aujourd'hui ils ont basculé du côté obscur. C'est de ta faute si aujourd'hui, face à toi, se trouve Ben qui a basculé, lui-aussi. C'est de ta faute si Rey a succombé au mauvais côté. C'est de ta faute parce que tu n'as pas été là pour eux. C'est de ta faute si aujourd'hui, tes bébés sont en danger. C'est de ta faute, si rien ne va dans cette famille. Regarde-les, regarde ce que tu as fait à ta famille.
Rey, cesse donc de te voiler la face depuis tout ce temps. Tu luttes contre ta véritable nature, mais elle te rattrape toujours. Tu sens le meilleur de toi t'abandonner peu à peu, tu laisses le côté obscur t'envahir, tu le laisses envahir ton corps et ton esprit. Il ne sert plus à rien de lutter. Cette vision de toi, même si tu as toujours voulu le nier, n'était-ce pas la meilleure chose qui pouvait t'arriver ? Regarde, tu n'as pas su garder Ben du bon côté, alors à quoi bon continuer de lutter ?
Ben, tu redeviens cet homme peu à peu. Tu le sens. Il est toujours là, en toi. Il n'a jamais disparu. Aujourd'hui, tu dois succomber à nouveau à ce côté obscur. Tu es Kylo Ren. Tu l'as toujours été. Rey et Padmé n'ont jamais vu personne d'autre en toi. Tu leur fais peur, tu es un danger pour elles. Tu n'apportes que malheur et souffrance sur ton passage. A quoi bon cacher qui tu es réellement ? Aujourd'hui, tu perdras Rey et Padmé et tout sera de ta faute.
Phrases entendues par Padmé : « Ta famille n'est pas heureuse, ta famille n'est pas parfaite et c'est à cause de toi ! Regarde, tu n'as pas réussi avec tes enfants et maintenant... C'est la même chose avec Ben. Avec Rey. Ils détruiront la cause de tout ça : toi. Tu es dangereuse et aujourd'hui encore tu mets tes bébés en danger. Regarde-toi, regarde comme tu es mauvaise. Ce n'est pas l'image que tu donnes de toi et de ta famille qui vous sauvera, c'est ta disparition. »
Phrases entendues par Rey : « Tu es le mal incarné. Tu fais le mal. Au fond de toi, ne sens-tu pas comme le mal te rend puissante ? Utile ? Importante ? Autrefois, tu n'étais rien. Ben l'a dit lui-même, aujourd'hui, il pense la même chose en te regardant. Aucune famille. Aucune importance. Pourtant Padmé essaye de t'en dissuader, elle essaye de faire de toi la femme faible que tu étais autrefois. Ne te laisse pas faire, laisse le mal t'envahir entièrement. Deviens enfin toi-même, Rey et arrête d'avoir peur ! »
Phrases entendues par Ben : « Regarde-toi Kylo Ren. Tu es le mal personnifié. Padmé déteste la vision qu'elle a de toi, elle te déteste, elle te rejettera comme tous les autres et tu seras seul une nouvelle fois. Puis Rey... Tu crois qu'elle pourra aimer un homme comme toi ? Elle t'a rejeté une première fois, elle recommencera. Ne leur laisse pas le temps de te faire du mal, montre-leur qui tu es, montre-leur que tu n'as plus peur. Tu dois te battre ou elles te tueront. »
▿ Vos personnages se sont retrouvés ici sans savoir pourquoi ou comment. ▿ Ils se sentent mal, ils ne réussissent plus du tout à gérer leurs sentiments, leurs émotions. Ils se contrôlent très difficilement. ▿ Il est impossible pour eux de se débarrasser de la petite voix dans leur tête qui répète en boucle les mêmes phrases. Ils peuvent essayer de lutter, lui demander de se taire, mais ils ne peuvent pas ne plus l'entendre. ▿ Il est impossible d'inventer ce que la voix vous dit ! Vous devez jouer avec les phrases ci-dessous uniquement, pour le moment. ▿ Il est possible pour vous d'inventer les hallucinations, ce que votre personnage voit, ce qu'il ne voit plus. ▿ Vos personnages sont confrontés à leur passé, leurs peurs... A la fin de votre sujet, lorsque votre personnage sera libéré, il est possible pour vous qu'ils ne se souviennent pas de tout ce qu'il a vécu/appris. Cela permet à ceux qui ont perdu la mémoire et qui ne veulent pas la retrouver de ne pas se souvenir. En revanche, les blessures physiques et la fatigue ne peuvent pas disparaître. Il ne sera, tout simplement, pas capable d'expliquer d'où ça vient. ▿ Le PNJ interviendra de temps à autre, mais pas à chaque tout, donc n'attendez pas.
Invité
Mar 14 Sep 2021 - 14:12
❝Rey & Ben & Padmé❞ INTRIGUE N°2, chapitre II
« Tu es le mal incarné. Tu fais le mal. Au fond de toi, ne sens-tu pas comme le mal te rend puissante ? Utile ? Importante ? Autrefois, tu n'étais rien. Ben l'a dit lui-même, aujourd'hui, il pense la même chose en te regardant. Aucune famille. Aucune importance. Pourtant Padmé essaye de t'en dissuader, elle essaye de faire de toi la femme faible que tu étais autrefois. Ne te laisse pas faire, laisse le mal t'envahir entièrement. Deviens enfin toi-même, Rey et arrête d'avoir peur ! »
Cette voix a d'abord été une intruse, insidieuse et insupportable, la manifestation en mots, en souffle imprimé dans mon crâne, d'une angoisse persistante, et j'ai voulu lutter contre elle, j'ai voulu ignorer le message qu'elle gravait pourtant déjà dans chaque fibre de mon être. Je tentais de rendre ce combat imperceptible à la vue de Ben et de Padmé, qui m'accompagnaient alors, mais... elle a tout envahi, tout dominé. Bientôt, il n'y a plus eu que cette voix, enchanteresse, persistante, et j'ai cessé de me demander pourquoi elle m'apparaissait à ce point séduisante. Toute la force et toute la volonté dont je m'estimais capable, réduites à néant par quelques mots déposés là, et répétés à la manière d'un chant lancinant. Répétitif, angoissant puis apaisant... Tout à la fois.
Il n'a pas fallu longtemps, en vérité - si peu de temps au final -, pour qu'elle me séduise et m'hypnotise, pour qu'elle sache me convaincre ne venir que de moi et d'aucune autre source. Je laisse les mots gagner chaque territoire de ma conscience, et plus ils se répètent, plus ils me semblent faire sens... A quoi bon lutter contre ce que je suis, contre ce que j'ai toujours su être, au fond ? Je ne me sens plus la force, et encore moins l'envie d'écouter cette part de moi dont les appels du pied se font de plus en plus faibles. Bientôt, il n'y a plus que moi et l'obscurité. la Lumière, lointaine, n'est qu'une vague lueur inaccessible.
Et je me sens... bien ? J'ai même, sur l'instant, le sentiment de n'avoir jamais été mieux de toute ma vie. Je sais quelle doit être ma place, et je comprends, en cet instant, que celle que j'occupe, ici et maintenant, n'est pas exactement la bonne. Quelque chose de dissonant brouille ma perception d'une réalité qui m'avait semblé si douce l'instant d'avant. Passer du temps avec mes proches, avec ma famille, goûter au bonheur d'avoir trouvé cette famille, justement, moi qui n'en avais aucune. Mais la voix et son discours lancinant ont raison, après tout. Ils ne sont pas vraiment ma famille.
❝Quelque chose ne va pas...❞
Mon regard passe de Ben à Padmé, de Padmé à Ben, et tout à coup, ce tableau me paraît d'une incohérence folle. Ce n'est pas ici qu'est ma place, ce n'est pas sous ces conditions que je dois vivre. Je veux être qui j'ai toujours eu le sentiment d'être pleinement. Je veux m'épanouir, m'épanouir totalement. Je veux devenir la version la plus accomplie de moi-même. Je dois détruire les obstacles qui m'entravent. Je suis importante. Je suis quelqu'un. Il est temps de réclamer la place qui a toujours été la mienne. A quoi bon le nier ?
❝Je dois me débarrasser de ce qui est superflu.❞ Je tourne mon regard vers Padmé, ma main glisse à ma ceinture, de laquelle j'extirpe mon sabre-laser. ❝Je suis désolée, Padmé.❞ Elle ne mérite pas mes excuses... Elles ont quitté mes lèvres, comme la manifestation de cette part dorénavant faible de moi-même, en lutte contre les démons qui me dominent. ❝Je sais que vous auriez préféré me voir demeurer insignifiante.❞
J'active mon sabre, et tourne mon regard vers Ben. Dans mes prunelles, une question tacite : "Est-ce que tu es de mon côté ? Ou du sien ?"
Un sentiment désagréable naissait dans le creux de ton ventre. Une angoisse lancinante qui se propageait dans chaque recoin de ton corps. Elle voulait te posséder pour mieux te contrôler. Mission réussie pour cette apôtre vicieuse — depuis que tu es enceinte, il est facile de te faire vaciller. Si facile que la démone n’en tire aucune satisfaction. Pourtant, rien ne pouvait te plonger dans un tel état puisque tu te trouvais en compagnie de deux membres de ta famille qui comptaient beaucoup pour toi : ton petit-fils et sa fiancée. Ta famille n’est pas heureuse, ta famille n’est pas parfaite et c’est à cause de toi ! Tu croyais avoir passé un moment agréable avec eux ? Mensonge. Regarde-toi, regarde comme tu es mauvaise. Tu as bien remarqué les sourires fanés de Ben qu’il camoufle par des politesses quand tu lui demandes s’il va bien ou si quelque chose le tracasse. Comment pourrait-il aller bien alors que tu es la racine de son mal, Padmé ? Si Anakin ne s’était pas effondré pour toi, pour te sauver, petite âme insignifiante qui a fait dérailler la machine dans le plan grandiloquent que les Jedi préparaient pour lui, jamais Dark Vador n’aurait émergé et n’aurait été une source d’inspiration pour ton petit fils. Jamais tes enfants n’auraient été hantés par la source de ce mal, jamais Luke n’aurait été tenté de supprimer l’une des branches de cet arbre si précaire. Jamais… jamais Luke ne laisserait le côté obscur le titiller aujourd’hui s’il n’avait pas eu un passé si lourd par ta faute. Regarde, tu n’as pas réussi avec tes enfants et maintenant… C’est la même chose avec Ben. Avec Rey. Tu avais du mal à respirer. Tu accélérais le pas sans trop comprendre pourquoi ; pour échapper à cette voix cruelle sans doute ? « Les enfants… il… il faut que je m’assoie. » Tu as la tête qui tourne, tu ne comprends pas. Regarde-toi, regarde comme tu es mauvaise ! Tu portais tes mains à ton ventre. Ça te tirait. Ça te faisait mal. Tu stressais les bébés. Et les choses ne risquaient pas de s’arranger puisque le flot de paroles ininterrompu de cette voix s’accélérait. Tu es dangereuse et aujourd’hui encore tu mets tes bébés en danger ! Tu voulais crier, prévenir Ben et Rey que tu ne te sentais pas bien, mais rien ne sortait. Tu restais interdite. Encore plus avec ce que Rey déclarait.
« Je dois me débarrasser de ce qui est superflu. » Tu étais saisie par l’incompréhension. « Rey… ? Qu’est-ce… ? » Soufflée, ta surprise te murait dans le silence. Rey avait changé. Elle était apaisée, mais au travers d’une lueur différente. Une étincelle que tu ne connaissais que trop bien, car elle avait autrefois possédé l’homme que tu aimais plus que ta propre vie. La jeune femme ne fit que confirmer les propos de cette voix fantomatique dont l’origine était encore inconnue. Ce n’est pas l’image que tu donnes de toi et de ta famille qui vous sauvera, c’est ta disparition. Toute ta vie, tu n’as été qu’un détail dans l’histoire des Skywalker. Un détail qui a causé tant de tort, car il était la racine de ce mal. Dans cette histoire, tu jouais le rôle de Eve qui tenta le bel Adam dans le jardin d’Eden avec sa pomme — l’amour dans votre cas. Tu ne méritais qu’un bannissement éternel dans le royaume des morts pour un tel crime. Qui pleurerait ta mort, à part Anakin, de toute manière ? Tu n’étais rien. Un déchet à supprimer. Au plus vite, parce que tu portais encore le mal en toi avec ces deux bébés qui naitraient dans quelques mois. Tu ne comprenais rien aux paroles insensées de Rey, aussi insensés que les propos qu’Anakin avait tenus sur Mustafar avant de t’étrangler. « Tu n’es pas insignifiante Rey ! Tu es importante dans mon cœur, au même titre que les autres. De quoi parles-tu, enfin… ! » Vous ne parliez pas de la même chose. Rey évoquait l’étendue de ses pouvoirs bridés par la bienséance qu’on lui imposait — que les Jedi, à travers la figure de Luke, lui avaient imposé — tandis que toi tu crus qu’elle parlait de sa place dans votre famille. Constamment, tu cherchais le regard de Ben pour qu’il te vienne en aide dans cette folie. Si Anakin s’était débarrassé de toi avec la Force, Rey t’abattrait à l’aide de son sabre. Avec toute la violence et le dégout contenus dans son discours. Apeurée, acculée contre cet arbre contre lequel tu avais été amenée à reculer, tu cédais à la panique. Ultime défense, ultime rempart bien ridicule contre la fureur de la Jedi qui se dressait devant toi, tu protégeais ton ventre à l’aide de tes bras. « Rey, par pitié… Anakin… Tu vas le tuer… Anakin va te détruire si tu fais ça… Vous avez tous le droit à la paix… Rey… ! » Tu fondais en larmes. Tu l’implorais du regard. Tu ne pensais même pas à toi en cet instant, mais encore et toujours à ton mari. Il ferait régner l’enfer sur terre, un chaos d’une violence inouïe sur cette île si tu venais à disparaitre encore une fois. Tu ne voulais pas mourir. Tu avais encore tant de choses à vivre avec ta famille fraichement retrouvée et avec celle que tu étais en train de construire. Contre l’arbre, pris dans une bourrasque depuis que le vent s’était levé, tes cheveux fouettaient violemment l’air. Une odeur de mort planait. Prenante. Lancinante. Infecte. Elle te donnait la nausée. Tes mains tremblaient contre ton ventre. Tes jambes ne te tenaient pratiquement plus sous la peur. Tu ne pourrais pas échapper à ton destin. Tu allais mourir. Ben se trouvait être ta seule échappatoire. « Ben… ! » Tu le conjurais du regard de t’aider. Tu comptais sur le lien et l’amour petit-fils/grand-mère que vous aviez tissés pour qu’il te sauve. Tu espérais être aussi importante pour lui qu’il l’était pour toi, même si tu ne l’avais jamais exprimé explicitement. Tu le suppliais, tes yeux se noyant dans la peur et le désespoir.
(c) élissan.
Invité
Lun 4 Juil 2022 - 22:14
« Regarde-toi Kylo Ren. Tu es le mal personnifié. Padmé déteste la vision qu'elle a de toi, elle te déteste, elle te rejettera comme tous les autres et tu seras seul une nouvelle fois. Puis Rey... Tu crois qu'elle pourra aimer un homme comme toi ? Elle t'a rejeté une première fois, elle recommencera. Ne leur laisse pas le temps de te faire du mal, montre-leur qui tu es, montre-leur que tu n'as plus peur. Tu dois te battre ou elles te tueront. »
La peur tissait sa toile. Une voix s'était élevée sans crier gare, pénétrant sa pensée, brisant ses barrières mentales. Une voix caverneuse, sépulcrale, porteuse d'un sinistre message. Il ne pouvait rien contre cet écho pernicieux, si ce n'est lutter. Résister aux assauts répétés. Son esprit se dérobait, soumis à l'aparté d'une force extrinsèque. Il avait espéré ne plus vivre pareille violation. Longtemps, l'enfant maudit avait raisonné au son d'une voix parasite. Son poing se serrait imperceptiblement, les mots heurtant une conscience altérée. Dépossédé de son être, précipité au cœur d'un inextricable cauchemar, il sombrait. Ses pensées n'avaient plus de mots. Seul persistait ce timbre tantôt sirupeux, tantôt rauque. Subissant le tourment adventice d'une peur intestine, il voulait crier, s'arracher à lui-même, quitter cette prison de chair et d'os. Il luttait pour la dominance, s'accrochait à ce soupçon de lumière. Ben n'en ressentait plus la chaleur, percevait à peine son éclat.
D'autres voix résonnaient, familières, à la fois proches et lointaines. « Je dois me débarrasser de ce qui est superflu. » Son regard se posa sur Rey, puis Padmé. Il avait oublié leur présence. Toutes deux semblaient s'être matérialisées devant lui. Depuis quand se tenait-il en leur compagnie ? À quel motif ? Il n'était pas de souvenance. Ben n'avait qu'une vague conscience du décor qui l'entourait, comme perdu au cœur d'un songe nébuleux. Ce rêve échappait à toute maîtrise. Plongé dans les limbes d'un profond sommeil, il était spectateur de l'invraisemblable.
Une froide indifférence se dégageait de sa personne. Il observait la scène, l'attitude marmoréenne. Par là même, une distance manifeste se creusait. Une colère blanche gouvernait désormais son être. Une haine irrépressible commandait son cœur. Il aurait dû savoir. Il aurait dû savoir qu'une telle vie ne lui serait jamais accordée. Le bonheur, qu'il pensait sien, n'était qu'une vaste illusion. Leur hypocrisie éveillait un mépris amer.
Face à lui, Rey révélait aujourd'hui un tout autre visage. Sabre au poing, la jeune femme s'érigeait contre son aïeule. Elle exhalait une obscurité pleine et entière. Une obscurité qu'elle embrassait corps et âme. La Force ne mentait pas, Rey venait de basculer. Elle paraissait soudain accomplie, sûre de sa personne. Il n'était nul conflit en elle. À ce constat, la déchirure fut immédiate, transcendant momentanément les échos de cette voix. Une douleur insoutenable, au-delà de tout chose, le secoua de pied en cap. « Rey ! » échappa-t-il, ultime soupir d'un être faible et stupide. Ben Solo. Padmé en appelait à lui, son fantoche. Le dernier recours possible pour échapper au funeste sort que lui réservait son bourreau. La mort. Elle imprégnait l'atmosphère de son parfum pestilentiel. Une tension palpable, nauséabonde, planait sur leurs âmes. La détresse de son aïeule le laissait parfaitement insensible. Elle n'était qu'un mensonge supplétif, un jalon du passé. Et le passé devait mourir. Là était la condition de son ascension. Pour elle, il n'eut pas plus d'un regard, l'écrasant de son mépris.
Rey le dévisageait à présent. La lueur bleutée de son sabre laser se reflétait sur son visage, lui conférant une allure fantomatique. Tout à coup, elle lui semblait être la digne héritière de son grand-père, Dark Sidious. L'image s'imposa à son esprit dans toute son horreur. « Tu crois qu'elle pourra aimer un homme comme toi ? Elle t'a rejeté une première fois, elle recommencera. » lui susurra-t-on une fois de plus. Ses traits se durcirent davantage. Comment pouvait-elle seulement douter de lui ? Comment pouvait-elle remettre son appui en question ? Ne lui avait-il pas tout donné ? Jusqu'à sa propre vie. « Ne leur laisse pas le temps de te faire du mal. » C'en était trop. « Tais-toi. » cracha-t-il, ne supportant plus l'emprise de cette voix. La douleur était la seule composante réelle au sein de cet ensemble. Un poing rageux malmenait sa poitrine, l'ancrait plus fortement dans ce présent dystopique. Ben luttait, contestait, persistait. Mais la trame de ses sentiments présentait une infinité de liens tissés, formant une toile indémêlable. Colère, haine, peur. «Tu dois te battre ou elles te tueront. » Sa main glissa à sa propre ceinture, effleurant la garde de son sabre laser. «Tu veux me tuer. » dit-il, péremptoire, convaincu par sa propre affirmation. Ren soutenait son regard, non pas Ben. La lame rougeoyante crépita. Par suite, ses quillons s'enflammèrent, le sabre laser épousant sa forme finale inspirée d'une conception ancestrale. Il détailla brièvement son arme couleur sang, teinte due au Kyber brisé, celui-là même qu'il s'était promis de purifier. Il n'en avait rien fait. «Je t'attends. »
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