(Abandonné) Well...Nice to meet you, I guess. ((Din x Padmé))

─ Conversation houleuse qui se tint à huis clos entre ton fils et toi. « Où est Grogu ? » Question simple qui ne devait pas susciter de colère de sa part et pourtant, il n’avait pas hésité à t’envoyer sur les roses. « Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Vous voulez me le prendre, vous aussi ? » Sec, le fils Skywalker ne t’épargnait pas dans sa colère. Tu reconnaissais bien là, ce regard noir ; son père avait eu le même dans des circonstances plus funestes. Le vouvoiement de rigueur n’était qu’un couteau planté dans ton cœur, couteau qu’il s’amusait à chaque fois à remuer dans cette plaie béante. Tu en avais presque la larme à l’œil, mais fière, tu ne laissais rien paraître devant ton fils. « Je veux juste le voir. Je m’y suis attachée. Je ne compte pas vous l’enlever. » Une boule dans la gorge. Ça te déchirait le cœur de le considérer comme un étranger et de mettre autant de distance entre vous alors que tu savais que sa relation avec son père était différente, plus chaleureuse. Tu jalousais Anakin sur ce point. Tu posais tes mains sur ton ventre qui s’arrondissait à vue d’œil pour te donner du courage. Luke te jetait un coup d’œil. Le bleu éclatant de son regard se mourait un peu plus à chaque visite sporadique que tu lui rendais. Tu le sentais échapper, comme Anakin par le passé, et tu te sentais terriblement impuissante. Tu percevais sa tristesse, encore plus à travers le soupir résigné qu’il poussait. « Il est chez un Mandalorien. Din Djarin. Il habite dans le quartier de Racoon Square. » Un Mandalorien ? Ici ? Tu fronçais tes sourcils, saisie par la curiosité. « Que fait Grogu avec un Mandalorien ? Pourquoi l’a-t-il récupéré ? Expliquez-moi. » Luke se braque, prétend qu’il n’y a rien et répète que ce ne sont pas tes affaires. Il te tourne le dos, baisse la tête. Cœur éclaté de voir ton fils en miette. Doucement, tu tendais ta main vers lui. Tu voulais poser ta main sur son épaule, le réconforter, mais tu craignais qu’il te rejette. Tu ne le supporterais pas. Il te fallut quelques secondes avant de trouver le courage nécessaire pour lui donner cette tendresse maternelle qu’il méritait. « Luke. » Ta main glissait sur son bras pour le tourner vers toi. Son regard était fuyant bien qu’il se soit laissé faire. Tu le rattrapais au vol pour glisser tes doigts sur son menton et le forcer à te regarder. « Dis-moi ce qu’il se passe. Je ne suis pas ton ennemie. » Tu abandonnais le vouvoiement qu’il avait installé de force entre vous pour te rapprocher de lui, pour lui montrer que tu étais plus forte que la muraille qu’il bâtissait autour de lui. « C’est compliqué. » Lâchait-il après de longues secondes de silence. Tu étais une habituée des histoires compliquées alors tu ne pourrais que comprendre et te mettre à sa place, aussi hasardeuse soit-elle. Tu t’assois en tenant ton ventre, signe que tu ne comptais pas partir et que tu avais tout ton temps pour l’écouter. Même si tu ne l’avais pas tu serais restée, parce qu’il s’agissait de ton fils et qu’il avait grand besoin d’aide. De ton aide, malgré ce qu’il en pense. Ton regard appuyé et sévère le poussait à parler. Il était décidément comme son père.

Il vidait son sac, en restant sur sa réserve habituelle drapé dans sa pudeur certes, mais il déballait tout. Le sauvetage de Grogu, sa rencontre avec Din, leur relation tout en restant très évasif et les causes du conflit qui les opposait. Pour ce cas-là, il n’entrait pas non plus dans les détails de son exil ; il serait obligé de révéler la discorde entre Ben Solo et lui ainsi que l’idée monstrueuse qu’il avait eue à son égard — source de leur guerre. Rien de malicieux caché derrière cette cachoterie. Il voulait simplement t’épargner, car malgré le détachement qu’il montrait à ton égard, il tenait à toi et t’aimait. Il avait beau être très succin, tu avais compris ce que cachait toute cette réserve — un sentiment amoureux qu’il ne semblait pas assumer. Toi aussi tu t’étais cachée derrière cette peur quand tu t’étais éprise d’Anakin et que tu avais essayé de te l’interdire au regard des principes Jedi qui prohibaient toute forme d’attachement et de tes activités de sénatrice. Vous n’aviez pas tenu. Luke ne tiendrait pas. Son discours terminé, il soupirait encore, la tête baissée. Il était démuni et ne semblait pas savoir comment gérer ce sentiment. Tu l’observais avec toute la tendresse qui te caractérisait. Un sourire, cette note d’espoir brève se dessinait sur ton visage alors que tu approchais cette fois-ci ta main de sa joue pour la caresser. C’était la première fois que tu avais un tel contact avec celui que tu voyais encore, inexorablement, comme un bébé. « Je suis sûre que les choses vont s’arranger. » Phrase bateau aux yeux de Luke, mais pas pour toi. Tous savaient que tu étais pleine de ressource, une battante. Une vraie Saint-Bernard qui voulait soigner tous les maux de ceux que tu aimais. Tu avais une idée derrière la tête, mais tu la taisais, car Luke te supplierait sûrement de ne pas mettre ton plan en action s’il était au courant. « J’en doute. » Étranger à ce genre de geste qu’il n’appréciait pas particulièrement, Luke retirait ta main de sa joue. Sans pitié, il te crevait le cœur une nouvelle fois par ce geste et ta main se consolait auprès de ton ventre contre lequel elle se nichait. « Reposez-vous. Cette histoire vous ébranle bien plus que vous ne le dites. Vous êtes blafard et vos traits sont tirés. » Tu adoptais à nouveau le vouvoiement à cause de lui et de cette distance qu’il imposait entre vous. Les choses seraient sûrement toujours ainsi entre vous, mais en te levant, tu ne pouvais pas t’empêcher de te comporter comme sa mère et déposer un baiser protecteur et aimant sur le sommet de son crâne, ta main se perdant dans cette chevelure qu’il avait héritée de son père. Un revoir envoyé, tu quittais ses pénates.

Malgré cette conversation difficile entre ton fils et toi, tu ne perdais pas courage et mis en œuvre la petite idée que tu avais en tête. Racoon Square ? Tu t’y rendais à pied, comme une grande, malgré ce ventre qui te pesait un peu. Après une bonne marche, tu te trouvais enfin devant la porte dudit Mandalorien. Sans sourcilier et sans savoir ce qu’il t’attendait derrière, tu sonnais à la porte. Quand tu entendais du mouvement, tu te reculais d’un pas pour faire face à celui qui t’ouvrait. Il avait le droit à un sourire chaleureux de ta part, parce que tu ne savais pas être autrement, même avec le plus bourru des êtres vivants. « Bonjour ! Je m’appelle Padmé Skywalker. Je suis la mère de Luke. » Tu n’imaginais pas à quel point ces deux noms pouvaient irriter les oreilles de l’homme qui se tenait devant toi. Mais est-ce que cela t’intéressait ? Non. Tu ne venais pas pour ça. Tu voulais voir l’enfant en premier lieu. « Je m’excuse de vous déranger, mais… est-ce que ce serait possible de voir Grogu ? J’ai eu l’occasion de le garder quelquefois et je me suis attachée à ce petit bout. J’ai eu envie de le voir, mais Luke m’a dit qu’il était chez vous. » Tu préférais feindre l’ignorance au sujet de leur situation pour ne pas braquer le Mandalorien, pour tâter le terrain et voir comment tu pourrais l’aborder ensuite sur cette épineuse question. Il fallait être diplomate, contrairement à ton fils. Mais ça, ce n’était pas un problème puisque c’était un rôle que tu avais tenu toute ta vie. « Si ce n’est pas le moment, je peux repasser plus tard. » Tu hochais la tête, gardant ce sourire adorable aux lèvres.

Dans le même temps, alors qu’il y avait ce petit échange, une petite tête curieuse fit son apparition : Grogu. Il n’avait pas pu s’empêcher de venir voir ce qu’il se passait après avoir entendu le bruit de la sonnette et une voix féminine émerger du fin fond du couloir. Il te regardait quelques secondes pour te remettre puis, une fois qu’il t’avait reconnu, il s’éclaffait avec le même cri du cœur que celui qu’il avait poussé en voyant Din dans le supermarché : « BABA ! BABA ! » Sans se préoccuper outre mesure de votre conversation, il se faufilait entre les jambes de son père pour s’agripper à la tienne en guise de câlin. La mine joyeuse sur son visage prouvait à quel point il était heureux de te revoir et que tu n’avais pas menti au sujet de votre attachement mutuel. « Oh ma crapule préférée ! » Tu étais aussi enchantée que lui de revoir sa petite bouille qui t’avait atrocement manqué. Tant bien que mal, tu te baissais pour l’attraper et le tenir dans tes bras. Instinctivement, l’enfant passait les siens autour de ton cou pour te serrer. Il t’aimait beaucoup, comme la plupart des gens qui croisaient ta route. Selon les dires de toutes les personnes qui t’avaient côtoyé, il était impossible de haïr une personne comme toi. Tu câlinais Grogu en retour, adressant ton énième sourire et regard à Din. « Vous me permettez d’entrer… ? » Tu commençais surtout à fatiguer — entre ta marche, le poids de tes jumeaux nichés dans ton ventre et celui du petit que tu avais dans les bras, être debout s’avérait compliqué. Espérons que l’attitude de Grogu adoucisse son père et qu’elle inspire une confiance naissance à ton égard. Au regard de ce que Luke t’avait conté, la chose s’avèrerait compliquée, mais tu gardais espoir. C’était plus fort que toi.

Well...Nice to meet you, I guess.

feat Padmé Skywalker

Le visage que tu aperçois à travers l'oeil du judas ne t'est pas familier, et pour commencer, tu envisages de ne pas ouvrir. Tu n'apprécies pas avoir de la visite. Le nombre de personnes ayant connaissance de ton adresse se limite à peau de chagrin. Si quelqu'un doit venir sonner sans être préalablement invité, c'est soit pour te vendre un truc, soit pour t'obliger à réceptionner un colis. Tu hésites à ouvrir tout d'abord, mais cette personne n'a l'air de correspondre à aucun des critères que tu aurais tendance à exclure en temps normal, et elle a l'air inoffensive. Alors tu veux au moins lui donner une chance de t'expliquer les raisons de ta présence. Alors, non sans une certaine défiance, tu prends la décision d'ouvrir.

Sitôt qu'il lui a ouvert, elle se présente et tu commences à regretter d'avoir ouvert : Padmé Skywalker. Tu connais son nom et sa réputation, tu sais aussi, oui, que c'est la mère de Luke, mais tu ne veux pas accorder d'importance à ce qui n'est pas du tout un détail. Quand elle te demande si elle peut voir Grogu, tu te crispes immédiatement. C'est quoi, ce plan foireux ? Tu l'imagines déjà profiter d'un instant d'inattention de ta part pour récupérer l'enfant en douce et le "rendre" à Skywalker, quand bien même ce dernier ne mérite pas même que l'on considère qu'il lui soit rendu. Peut-être qu'elle est sincère et qu'elle a juste envie de voir Grogu, mais est-ce que tu peux vraiment te permettre de la croire sur parole ? T'aimes pas qu'on te la mette à l'envers.

Ici comme ailleurs, t'aurais plutôt tendance à te méfier de tout et de tout le monde, et tu estimes que c'est la chose à faire, car un instant d'inattention peut vous coûter vraiment cher. Ce n'est pas le moment, parce que ça ne sera jamais le moment, et t'as bien envie de lui dire de repasser plus tard, ou plutôt de ne plus repasser du tout. Tu veux répondre, mais c'est Grogu qui s'exprime avant toi. Il se faufile entre tes jambes pour venir enrouler celle de Padmé de ses bras. Il a l'air heureux de la voir, vraiment très heureux de la voir, et même si t'es encore sur la réserve, t'arrives plus à te résoudre à foutre cette femme à la porte... Tu vois bien que Grogu est attaché à elle, qu'ils sont heureux de se voir, et même si c'est pas une chose à dire ou à penser, tu considères que Grogu manque d'une présence féminine dans sa vie. Tu pousses un soupir profondément résigné.

"D'accord, entrez", tu dis en te décalant pour laisser entrer Padmé. "Mais pas longtemps", tu précises quand même.

Tu la conduis, sans y mettre beaucoup de bonne volonté, lui propose de s'installer à la table du salon, lui demande si elle prendra un thé ou un café. Tu ne veux pas forcément qu'elle s'attarde, mais laisser à Grogu le temps de profiter de sa compagnie. Il a l'air d'en avoir besoin.

"Qu'est-ce que votre fils vous a dit, exactement, au sujet de cette situation ?"

PrettyGirl

─ L’attention de Grogu était définitivement perdue. Installée à la table de son salon comme il t’y avait invité, le petit garçon partait à la découverte curieuse et intriguée de ta chevelure. Jamais de sa vie, il n’en avait vu une aussi longue ! Et surtout aussi bouclée. Il s’amusait à tirer gentiment sur tes bouclettes, adorant les voir rebondir une fois qu’il les relâchait. Ça le faisait rire. Toi aussi. Tu ne pouvais qu’être attendrie face à cet enfant qui te rappelle cruellement ce que tu avais manqué avec les tiens. La seule chose que tu refusais qu’il touche fut ton collier, mais surtout le pendentif qui y était rattaché — un bijou de bois confectionné par ton mari il y a si longtemps de cela… Tu y tenais comme à la prunelle de tes yeux et malheur à celui ou celle qui oserait le casser. Grogu, têtu, continuait de le manier malgré tes nombreux avertissements. Tu étais obligée d’interrompre ta conversation avec Din pour le sermonner. « Grogu. Il suffit. » Il reconnait dans tes yeux l’œil sévère de Luke. Mais, toi, contrairement à son ancien maître, même quand tu étais sévère, tu avais une certaine douceur dans le regard. L’enfant arrêtait alors ses sottises et se concentrait sur ton ventre qui était, de son point de vue, gigantesque. « C’est quoi ? » Il enfonçait délicatement son petit doigt dans ta chair. Il était surpris de sentir ô combien ton ventre était dur alors que le sien, et celui de tout être humain qu’il avait croisé, était mou. « Tu te souviens ? Il y a mes bébés dedans. Tu fais attention, mh ? Ils sont très fragiles. » Tu embrassais son front après avoir caressé sa petite joue. Il répondait qu’il le savait parce que tu lui avais déjà expliqué cela auparavant, mais aussi parce qu’il avait senti au travers de la Force la faiblesse des deux êtres qui continuaient de grandir en toi. « Ils font dodo. Ils vont bien. » concluait simplement Gorgu pour te rassurer, mais surtout pour te laisser enfin discuter avec son père d’adoption.

Parce que, oui, en parallèle de son intervention, vous essayiez tant bien que mal de tenir une conversation. Tu remerciais d’abord le Mandalorien pour le thé qu’il venait de t’apporter. Grogu, encore niché dans tes bras, tentait plusieurs fois d’en boire une gorgée, mais tu le retenais. « Pour répondre à votre question… Il ne m’a pas dit grand-chose. Il était très évasif. Je crois qu’il m’a dit ce qui l’arrangeait pour que je le laisse tranquille rapidement. » Tu soupirais, déplorant cette situation entre ton fils et toi — une situation qui ne s’arrangeait définitivement pas avec son père qui accaparait toute l’attention de Luke, malgré lui. « Il bavarde plus avec son père qu’avec moi. Je suis assez invisible à ses yeux. » Tu contenais toute la tristesse de cette phrase en buvant une gorgée de thé. Tu fis remarquer à Din qu’il était bon avant de reprendre la parole. « Il m’a cependant dit qu’un conflit vous opposait parce qu’il a coupé les ponts avec toutes les personnes dont il était proche à un moment donné de sa vie. Il ne m’a pas expliqué pourquoi. Il m’a ensuite raconté que vous aviez eu un différend qui a effrayé Grogu et que vous l’aviez, de ce fait, récupéré. » Ce n’est qu’après coup que tu remarquais que tu étais en train de bercer naturellement l’enfant dans tes bras. Il était plus calme, se contentant encore de jouer avec tes cheveux ou les froufrous du décolleté de ta robe — il essayait encore d’approcher le sacro-saint collier ! Cela ne te perturbait pas outre mesure dans ton discours que tu continuais de dérouler. « Mais, même s’il se drapait derrière une fierté totalement inutile en ma présence, je l’ai senti très triste quand il parlait de vous et du petit. Vous semblez important pour lui, malgré ce qu’il montre — ou du moins, ce qu’il ne montre pas. » Luke restait un mystère total pour toi. Tu l’avais pourtant porté pendant neuf mois avec amour, sorti douloureusement de tes entrailles, et tu ne connaissais strictement rien de lui. Ne lisait rien en lui. Leia non plus tu ne la connaissais pas, mais tu sentais malgré tout une forte connexion avec elle alors que ce lien était éteint avec Luke. Il semblait avoir battis une forteresse autour de lui pour que personne n’y rentre. « Luke semble totalement détaché du monde qui l’entoure. Ses yeux s’illuminent uniquement lorsque le nom de son père est prononcé. Et il sort les crocs quand Grogu est évoqué. » Un soupir las s’échappait de tes lèvres en faisant ce triste constat. Tu jetais un coup d’œil à Grogu toujours dans tes bras puis prenais ta tasse pour avaler une gorgée. « Il a pensé que je lui rendais visite pour lui enlever Grogu. Il a l’air très sensible sur le sujet. J’ignore tout du différend qui vous oppose, mais… vous semblez être son talon d’Achille. » concluais-tu en jetant un regard à l’homme devant toi.

Well...Nice to meet you, I guess.

feat Padmé Skywalker

Si tu ne sais pas quoi penser de la présence de l’intruse chez toi, et attend impatiemment le moment où elle désertera les lieux, ce peu importe la pureté de ses intentions, Grogu, lui, est on ne peut plus ravi et te rappelle par là même combien une présence féminine doit manquer à son entourage, quelques fois. Il semble fasciné par les cheveux de Padmé, qu’il triture sans aucune considérations capillaires, jusqu’à ce que Padmé la sermonne gentiment et qu’il décide alors de se concentrer sur le ventre arrondi de Padmé. « Ils sont très fragiles »… Le choix des mots qu’elle utilise t’intrigue mais tu ne fais aucun commentaire malgré tout, en revanche, les paroles de Grogu, destinées à la rassurer, te touchent plus qu’elle ne t’étonnent, et c’est une vague de fierté que tu ressens à l’égard de ton fils, si attentif…

Et Grogu, finalement, daigne les laisser tranquille, comprenant que Padmé et toi avez besoin d’engager cette conversation sans l’avoir dans les pattes. Alors, elle accepte de répondre à ta question. Et sa réponse tout d’abord ne te surprend pas. Luke Skywalker n’est pas beaucoup plus bavard que tu peux l’être toi-même (ce qui veux tout dire) – et c’est assez naturellement que cela a pu compliquer la communication entre vous : logique en même temps : comment communiquer si les mots sont si hésitants à franchir le seuil de vos lèvres.

Apparemment, il est plus bavard avec son père… Tu observes ton interlocutrice un instant. Tu ne peux prétendre pouvoir te mettre à la place de cette mère que son fils évite. Tu sais du moins que si Grogu devait décider de te négliger (ce que tu as parfois peur qu’il fasse au profit de Skywalker, reconnais-le), tu le vivrais terriblement mal. Devenir parent change nécessairement quelque chose en vous. C’est intuitif, difficilement compréhensible, mais c’est le cas. Et c’est une chose avec laquelle il faut apprendre à vivre.

"Un différend, c’est une manière très édulcorée d’expliquer qu’il m’a agressé en plein magasin", réponds-tu entre tes dents serrés quand Padmé te fait l’inventaire de ce qu’elle sait ou non.

Bien sûr, Skywalker n’aura parlé que de ce qu’il aura bien voulu dire. Est-ce que c’est surprenant de sa part ? Évidemment que non.

"Grogu est sans doute important pour lui", tu admets en rejetant d’emblée l’idée de pouvoir l’être aussi pour Luke Skywalker.

C’est une information que ton cerveau refuse d’intégrer, la rejeter en bloc te paraît d’office plus simple, plus confortable : une facilité à laquelle tu t’abandonnes avec une mauvaise foi que toi-même tu ne serais sans doute pas en mesure de nier, n’est-ce pas, Din ?

"Mais il est aussi important pour moi, et je refuse de le mettre en danger." Tu marques une pause. "Vous n’avez sans doute pas envie d’entendre ça, et peut-être que vous ne me croirez pas. Mais votre fils est capable d’une violence que je trouve inquiétante." Tu tournes vers elle un regard attentif. "Ne vous imaginez pas que je suis la solution miracle qui l’aidera à aller mieux. A mon humble avis, je suis tout l’inverse."

PrettyGirl