watch the time go right out the window, trying to hold on, didn't even know. i wasted it all just to watch you go. i kept everything inside, and even though i tried, it all fell apart.what it mean to me will eventually be a memory of a time when i tried so hard. ( music ) -- finn, poe && shara
Tu avais peut-être un peu abusée sur le timing. Qu’on se le dise, tu avais toujours eu une nature ponctuelle mais tu avais peut-être tendance à l’être un peu trop quand t’étais nerveuse. Comme maintenant. T’avais pas voulu être bizarre en arrivant trop tôt mais tu voulais certainement pas arrivée en retard. T’avais pourtant prit ton temps pour te préparer, simplement car le restaurant choisi par tes soins était vraiment le genre dans lequel on ne pouvait pas débarquer avec un sur-vêtement. En fait, c’était tout l’inverse, ce qui expliquait pourquoi tu étais aussi apprêté. Personne ne t’avais d’ailleurs vu comme ça, outre peut-être Kes lors de vos repas improvisé sur Yavin quand vous décidiez de vous retrouver en tant que couple, loin de vos responsabilités de parent ou de militaire. Mais tu avais fait un nombre d’effort incalculable sur ta tenue, qu’il s’agisse de ta chevelure parfaitement lissé qui tombait sur tes épaules, de cette robe que tu avais soigneusement sélectionnée pour entrer parfaitement dans le décors du restaurant. Classe, mais pas excessivement. La petite robe noire classique qui taillait si bien ta silhouette qu’elle aurait presque pu être cousu sur toi. Avec ça, une paire de d’escarpin vif s’accordant parfaitement à la couleur de ton rouge à lèvre qui ressortait particulièrement avec ton teint de peau d’un naturel chaud. Une apparence impeccable, bien loin de celle que tu avais pu avoir en tant que pilote quand tu laissais tes cheveux constamment attaché et que tu te trimbalais dans ta tenue de green leader. Une apparence que toi même, tu ignorais en ayant eu cet aspect particulièrement féminin. Tu avais pas pu t’empêcher de te demander si Kes aurait aimé cette tenue sur toi. Si il t’aurait trouvé à son goût. Probablement que oui. Il t’avait dit un nombre incalculable de fois qu’il adorait quand tu étais apprêté comme ça. Tes yeux glissent d’ailleurs sur ton alliance et ton coeur se sert légèrement. Tu détestais cette situation, le fait d’être seule, presque livrée à toi même totalement dépassée par la situation. Tu étais plus que capable de gérer les situations seule, tu étais une battante Shara mais maintenant qu’il n’était plus là, tu avais bien plus besoin de lui que tu voulais l’admettre et ça te rendait totalement dingue d’être contrainte de subir tout ça seule. Il te manque. Terriblement. Et ce soir tout particulièrement, tu aurais eu besoin de lui mais il était pas là. C’était pas d’sa faute, mais tu restais déterminé à le retrouver, un jour. Prochainement, t’espères. Parce que y avait que lui qui pouvait réussir à calmer ces éternels cauchemars que tu faisais, les terreurs nocturnes qui s’emparaient de ton être, te réveillant en pleine nuit, hurlante face aux nombreux traumatismes de ton passif. T’avais beau avoir survécu, t’en avais vu des choses pas spécialement jolie, des choses que tu aurais préféré ne jamais voir. Tu niais, beaucoup, parce que c’était comme ça mais tu gardais des blessures grandes ouvertes. Parce que c’était ça, la vie que tu avais choisi de mener dans cette galaxie qui semblait bien trop lointaine.
Tu attrapes ton verre de vin blanc et tu en bois une longue gorgée. Tu avais fini par commander cette boisson pour tenter de te détendre, parce que toi même, tu étais nerveuse. Peut-être l’étais même tu plus que les principaux concernés. Tu continuais de ressasser en boucle les mots de Poe sur le passif de son petit ami : un stormtrooper. Peut-être était-ce toi qui faisais une fixette pour rien, mais dans tout les cas tu ne tarderais pas à savoir si ton fils était simplement aveuglé par des sentiments ou si au contraire, ce dit Fine valait vraiment le coup. Tu savais pas. Et t’étais terrifiée alors tu ferais ce que tu savais faire de mieux : rester froide jusqu’à ce que tu commences à te détendre. L’heure tourne. Les minutes s’écoulent et tu te maudis d’autant plus d’être arrivée si tôt. Un soupire s’échappe d’entre tes lèvres tandis que tu termines ton verre. Tu en commandes un second dans la foulée et tu attends, simplement. Tu observes autour de toi. Des familles, des couples. Toute les configurations parfaite pour l’environnement, y avait que toi qui semblait presque pathétique. Tu souris à la serveuse qui t’apporte un nouveau verre et tu en bois une autre gorgée. Tu patientes, encore, un ultime regard sur l’heure affichée au mur de ce restaurant. Tu te mords l’intérieur de la lèvre tandis que l’heure de vérité approche. Encore quelques petites minutes, et tu repères l’hôtesse d’accueil se diriger vers ta table. Tu vois, sans mal la silhouette de ton fils qui se dessine derrière et tu supposes que l’homme qui se situe derrière lui est probablement le fameux petit ami de ton fils. Tu te racles la gorge comme pour garder une certaine contenance, et alors que l’hôtesse fini par repartir à son poste, tu te lèves. Tu peux pas t’empêcher d’esquisser un sourire simplement car voir ton fils comme ça te rends toute chose : tu réalises encore plus, qu’il est un homme. Qu’il s’est construit sans toi et ça te déchires d’autant plus le coeur. — Poe, regardes toi ! Tu déclares toute joviale, contournant la table tandis que tu viens enrouler tes bras autour de lui pour le saluer de cette étreinte des plus chaleureuse. Son odeur, sa présence, tout te réchauffe le coeur et chasse tes doutes pendant un cours instant. Tu te sépares de lui, gardant pourtant tes mains sur ses épaules. Il te domine de quelques têtes d’ordinaire, mais perchée sur ces talons, vos tailles s’équivaux. — Tu ressembles tellement à ton père, c’est d’autant plus flagrant comme ça ! Une lueur triste se fait voir dans le fond de tes yeux, lueur qui disparaît presque aussi vite qu’elle est apparu. Tu glisses tes deux mains sur ses épaules avant d’hausser un sourcil face à son noeud papillon légèrement tordue. Tu te pinces les lèvres avant de le reprendre et de le positionner parfaitement droit. Petit geste que tu avais déjà dû faire à son père un nombre incalculable de fois, décidément, il lui ressemblait tellement plus que tu l’aurais imaginé. Tu tournes enfin ton regard vers le deuxième homme, prenant enfin vraiment connaissance de son apparence. Tu fait une rapide analyse dans ton esprit, c’est rapide, trop rapide parce que t’es habituée Shara. Si les barrières se sont baissées à l’instant où ton regard s’est posé sur Poe, tes instincts militaires reprennent le dessus et celles-ci se redressent. C’est normal. C’est pas contre lui particulièrement, c’est juste … toi. Incapable de faire confiance aux premiers abords. Ainsi, si ton regard avait été doux et jovial pendant la minute où tu avais salué ton fils, là, il devenait tout aussi tranchant que des lames de rasoir. — Finn, j’imagine ? Tu réussis à esquisser un sourire qui doit accentuer cette froideur extrême dont tu fait preuve. Peut-être es-tu en robe de soirée et talons haut mais tu restes une militaire Shara. — Lieutenant Shara Bey, ravis de faire votre connaissance. Tu n’avais pas pu t’empêcher d’énoncer ton grade, comme pour insister sur le fait que tu étais particulièrement bien placée et réputée au sein de la Rébellion. Le test débutait. Tu n’allais pas pouvoir t’empêcher de tester sa résistance à la pression et aux nombreuses questions que tu lui poserais sans doute. Tu t’avances alors vers lui, tendant ta main, gardant ce petit sourire qui reste cordial malgré cette froideur qui émanais de toi. — Poe m’a énormément parlé de vous. Tu relâches enfin sa main avant de pointer la table d’un signe de main. — Installons nous. Tu continues avant de reprendre ta place. Tu interpelles alors la serveuse lui demandant une bouteille du vin blanc que tu étais en train de savourer. Celle-ci s’empresse de prendre la commande avant de repartir tandis que tu observes les deux individus en face de toi. T’es incapable de dire quoi que ça soit, tu sais pas par où commencé. Putain, si seulement Kes était là. Il a un peu plus l’habitude de ce genre de convention sociale stupide. Il saurait comment briser la glace. Tu te racles encore un peu la gorge avant de réussir enfin à trouver une simple petite question à poser. — Vous n’avez pas eu trop de mal à trouver le restaurant ? Putain, c’est stupide. Mais qu’est-ce que t’y peux ? C’est toujours ton mari l’habitué pour briser la glace, toi, t’étais souvent celle qui toisais, observait. Là, tu devais assurer vos deux rôles et c’était bien plus que tu étais habituée.
(c) mars.
Invité
Mar 24 Aoû 2021 - 18:12
A night to remember
En quasiment quarante années d'existence, c'est bien la première fois que Poe se retrouve dans une situation telle que celle-ci, qui le confronte à une forme d'inquiétude très spécifique qu'il n'avait jamais vraiment eu le loisir de connaître auparavant. Rendre Shara Bey fière, peu importe où elle se trouvait, peu importe qu'elle ne soit plus de ce monde, avait quelque part été une ligne directrice pour lui, qui sans même qu'il ne le réalise vraiment avait façonné son existence tout entière. Parce qu'il voulait être digne d'elle - et de son père -, il était devenu pilote, parce qu'il voulait assumer fièrement son héritage, il s'était engagé dans la Résistance. Oui, il a tout fait pour qu'elle soit fière de ses choix, de ses décisions et de ses itinéraires de vies, de manière presque inconsciente (même s'il est certain qu'elle n'aurait pas approuvé certains de ses choix malgré tout, sur lesquels il s'est bien gardé de se confier jusqu'ici).
Mais il est une chose qui a échappé à toute ligne directrice, à toute considération d'ordre généalogique, et c'est sa relation avec Finn. Pour cause, il n'a pas décidé de tomber amoureux de lui, il ne l'a pas choisi au regard de ce que Shara Bey pourrait éventuellement penser de lui, il ne l'a pas choisi tout court, d'ailleurs. C'est l'évidence qui a choisi pour lui, les sentiments qu'il a développé à son endroit ne toléraient pas de réfléchir, même un instant, à ce que celle qu'il porte pourtant aux nues pourrait en penser. Il n'y avait que Finn, et Finn était l'homme de sa vie, point. Sauf que maintenant, il va bel et bien soumettre sa relation, son grand amour, au jugement de celle dont l'opinion a toujours importé plus que celle de n'importe qui d'autre, qu'elle respire encore ou pas, et ça, ça éveille en lui une nervosité qu'il n'avait jamais connue jusqu'alors. "Tu vas voir, ça va bien se passer, elle va t'adorer", qu'il répète tandis qu'ils se rendent au restaurant que Shara a réservé pour eux.
Mais il y a des signes qui ne trompent pas. Déjà, il est sur son trente et un, et il s'est assuré que Finn le soit aussi (en même temps, Finn tient davantage du gendre idéal que n'en serait capable Poe - si l'on fait abstraction de son passé, chose malheureusement impossible). Ensuite, il a répété ces mots de différentes manières bien trop souvent pour avoir l'air aussi détendu qu'il veut prétendre l'être véritablement. Enfin, sa main serre certainement beaucoup trop fort celle de l'homme qui partage sa vie pour que ce dernier soit dupe de quoi que ce soit - et dans tous les cas, Finn le connaît beaucoup trop bien pour s'y laisser prendre.
Pourtant, Poe prend sur lui, car s'il y en a un qui doit être sacrément nerveux également, c'est bien son compagnon. Poe n'a jamais caché à Finn à quel point sa mère était importante pour lui, et s'il en avait fait un secret, l'enthousiasme évident et irrépressible qu'il avait affiché au moment d'apprendre à Finn qu'elle était ici et bien en vie aurait levé le moindre doute à coup sûr sur la question.
Il est passé de l'euphorie à la crainte, parce que même s'il a définitivement envie de penser qu'il est tout bonnement impossible de ne pas aimer Finn, il n'oublie pas non plus ce qu'a été la réaction de sa mère au moment d'apprendre que l'homme que fréquentait son fils était un ancien Stormtrooper, elle ne s'en est pas cachée, il faut dire. Certes, elle lui avait assuré avoir confiance dans ses choix et dans ses goûts, mais il ne doute pas que Finn sera passé au crible tout de même, et ça, bien sûr, ça le rend particulièrement nerveux. Malgré tout, il se dit qu'une fois qu'ils seront dans le bain, la conversation coulera toute seule. Et dans tous les cas, il est impatient de revoir sa mère, et de toute façon, Finn saura exactement de quelle manière s'attirer l'affection et la sympathie de Shara. Il faut espérer.
A l'accueil du restaurant, on leur apprend qu'elle est déjà là et on les guide jusqu'à la table où elle les attend bel et bien. Elle est superbe. Poe a rarement vu sa mère aussi élégante. Ou bien il ne s'en souvient juste plus. Un large sourire étire ses lèvres, et déjà il se sent mieux. Elle le gratifie d'une étreinte qu'il s'efforce de ne pas prolonger trop longtemps. Chaque fois qu'elle le prend dans ses bras, il a la tentation de vouloir la retenir, comme si ça pouvait être la dernière fois. Son regard s'assombrit légèrement en sentant la tristesse gagner Shara comme à chaque fois qu'il est question de son père. Il comprend la douleur qu'on ressent face à l'absence d'une personne qui nous est terriblement chère. Il serait prêt à n'importe quoi pour rendre à sa mère ce qu'elle a perdu. Malheureusement, ses recherches n'ont rien donné : Kes Dameron est le grand absent de ces retrouvailles familiales.
Et finalement, le regard de Shara se tourne vers Finn, et Poe a le sentiment de retenir sa respiration, dans l'attente du verdict de sa mère. Son regard a changé, il le voit bien, son ton aussi. Elle le vouvoie, elle se présente en ne négligeant pas son grade. Certes, elle pourrait sans doute être plus froide mais elle l'est bien assez déjà pour que Poe comprenne d'office qu'il faudrait que Finn fasse ses preuves, ce soir, s'il voulait être définitivement accepté au sein de la famille (une famille dont il porte cela dit déjà le nom mais c'est une chose que Poe s'était épargné d'apprendre à sa mère). Alors qu'ils prennent place, Poe ressent qu'il est de son devoir de briser la glace. Après tout, il est la raison pour laquelle ces deux personnes, qui ne se seraient sans doute jamais autrement adressé la parole, se sont réunies ici. "Sans problème", assure-t-il une fois assis, non sans avoir adressé au passage à Finn le regard le plus encourageant possible. "J'avais déjà repéré ce restaurant, ça faisait un moment que je me disais qu'on devrait le tester, tu as très bien choisi." Banalités, banalités... "Avant de passer à l'interrogatoire en règles, est-ce qu'on ne trinquerait pas à cette soirée, qu'est-ce que vous en dites ?" suggère-t-il alors que le serveur vient de remplir leurs verres respectifs.