Someday it's hard to see (RP LIBRE)

**Invité**

Someday it's hard to see

And i'd gave you anything to hear, you say it one more time, that the universe was made just to be seen by my eyes.

☾☾ Cela faisait maintenant 3 ans qu'elle était dans cette situation. Bloquée dans cette endroit de malheur sans son pouvoir, sans sa condition d'immortelle, sans son frère... Sans personne. Tout lui avait été arraché si violemment et aujourd'hui il ne restait plus que de Jane une coquille qu'elle tentait tant bien que mal de faire revivre sans, au final, y voir grand intérêt. Quitte à vivre ainsi... pourquoi ne pas tout quitter?
Au sommet d'un immeuble quelconque où elle avait réussit à grimper, elle vagabondait sur le rebord, sentant le vent faire doucement s'envoler ses mèches tandis que des larmes qu'elle tentait de réprimer s'écouler sur ses joues. Et cela l'énervait plus que tout. Elle haïssait cet endroit, elle haïssait les gens qui y vivaient mais plus encore elle se haïssait d'être aussi faible. On lui avait tout prit, absolument tout et elle devait vivre avec cela, se recréer un nom comme si tout ce qu'elle avait vécu n'était pas déjà bien assez.
Un pas de plus sur le rebord et sa chaussure, déjà mal attaché, tomba en contre bas, s'écrasant dans la rue en émettant un bruit sourd qui ricocha dans la rue. Et c'est ce bruit, ce simple et stupide bruit qui brisa ce torrent d'émotions qu'elle tentait de contenir. Se jetant en arrière comme dans un accès de survie, elle s'effondra sur les fesses et finit par s'allonger en hoquetant. Et là, sur ce toit inconnu, sous le ciel d'un noir limpide, la pollution nocturne empêchant les étoiles de briller, elle hurla, à plein poumon. Elle hurla sa rage, sa tristesse mais surtout ce vide qui la rongeait. Et elle tapa des pieds et du poings, tira sur ses mèches blondes qui tombèrent de sa couette jusqu'à ce que ses cordes vocales se brisent et que le silence ne revienne.
Alors à bout de souffle et complètement en proie à la panique, elle se recroquevilla, laissant ses larmes tomber sur le béton et former des petites rivières. C'est dans ce silence de mort que la porte du toit s'ouvrit dans un grincement sourd la faisant sursauter. Sans force, elle tourna simplement le visage vers l'entrée pour y apercevoir une personne la regardant. C'est tout ce qu'elle arrivait à entrevoir à travers le brouillard de ses larmes. Feulant alors, littéralement comme un chat, elle laisse retomber son visage sur le sol, dos à la personne.

- Dégagez ou je hurle au viole, siffla-t-elle entre deux hoquets.

CODAGE PAR AMATIS

**Invité**

Some days it's hard to see.

feat. Carmilla & Jane

Meeting of the vampires.

La solitude pouvait vite devenir une plaie, lorsque l'on avait autrefois été immortel et habitué aux plaisirs éphémères des soirées mondaines, des plaisirs de la chair et au goût du sang. La solitude, et l'ennui. Les deux allaient souvent de pair. C'était en tout cas tout le fondement de la mélancolie profonde qui habitait Carmilla, dès lors qu'elle se retrouvait seule avec elle-même. Seule avec ses souvenirs et ses pensées trop sombres pour l'humaine qu'elle était redevenue.

Lors de ces soirées où la mélancolie menaçait de se transformer en chagrin, ce qui aurait été le signe d'une trop grande vulnérabilité, elle quittait son appartement et ses recherches pour profiter de l'air frais nocturne, et du calme relatif des rues. C'était une ville qui restait animée, elle n'était donc jamais la seule promeneuse. Mais ceux qu'elle croisait étaient soit trop imbibés d'alcool soit trop absorbés par leurs pensées, eux aussi, pour s'intéresser à elle. Un désintérêt qu'elle leur rendait bien, au passage.

Mains dans les poches de son pantalon de tailleur - elle n'avait pas pris la peine de se changer après sa journée d'enseignement à l'université -, elle explorait donc la ville. Quelques fois, il lui semblait que les rues changeaient. D'apparence, d'emplacement. Mais chaque fois, presque instinctivement, elle parvenait à retrouver le chemin de son appartement. Et de son lieu de travail, ou de tout lieu qu'elle avait appris à connaître depuis qu'elle s'était réveillée là.

Quelques fois, sa soif de réponses exigeait d'elle qu'elle tente, rationnellement, de trouver des explications à ces étranges phénomènes. Cette fois-ci, elle décida de prendre de la hauteur. Si elle ne parviendrait sans doute pas à cartographier de mémoire la ville, elle bénéficierait du moins d'une vue splendide. C'est ce qu'elle espérait, en tout cas.

Elle prit donc le premier immeuble venu dont le toit lui paraissait accessible. Il ne fallut cependant pas longtemps pour qu'elle se rende compte qu'elle n'était pas la seule à avoir eu cette idée. L'agressivité dont fit preuve la jeune fille à la suite de son apparition lui fit hausser les sourcils, mais elle ne se démonta pas et eut même l'audace d'offrir un sourire à la silhouette qui lui tournait le dos.

- Vous êtes bien présomptueuse. Rassurez-vous, je n'en ai pas après votre chair, répondit-elle calmement.

Spoiler: