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(abandonné) Asking for disaster || Finnpoe & Beney

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Lun 2 Aoû - 22:50


❝Beney & Finnpoe❞ Asking for disaster

Proposer à Ben de venir vivre chez moi a été une évidence à partir du moment où ce dernier m'a appris chercher un nouveau logement. Je ne me suis pas laissé le temps de la réflexion, je n'ai pas réellement réfléchi à ce que cela impliquerait pour moi, pour nous au quotidien, alors que j'ai pour ainsi dire presque toujours vécu seule. Non, je n'avais pas besoin de faire peser ses considérations dans la balance, pour la pure et simple raison que j'étais absolument, résolument sûre de moi, comme je le suis, à vrai dire, depuis un moment déjà quant à mes sentiments pour lui, quand bien même j'ai tant tardé à les exprimer. Quand Ben n'est pas là, je recherche sa présence. J'ignore si c'est notre nature, notre dyade qui génère en moi cette nécessité constante, ou simplement l'amour que je lui porte, au fond, aucune importance... L'idée de m'endormir toutes les nuits dans ses bras et de me réveiller tous les matins à ses côtés suffit à me tirer un sourire béat, alors à partir de là... Aurais-je eu besoin d'y réfléchir plus que ça ? J'en doute.

Et depuis que nous vivons ensemble, même si cela ne fait que quelque jour, la situation donne raison à mes intuitons. Certes, nous sommes à l'étroit dans cet appartement qui n'a pas vraiment été conçu pour deux personnes, mais c'est notre nid douillet, et ça me convient bien. Pour le reste, même si nous devons prendre nos habitudes, et que je fais de mon mieux pour que Ben se sente chez lui, et pas chez moi, je pense que nous sommes sur la bonne voie. Reste tout de même un "détail" qui est loin d'en être un...

Les premières personnes à qui j'ai voulu apprendre la grande nouvelle de cet emménagement sont bien sûr Finn et Poe... Malheureusement, j'ai aussi conscience qu'il y a peu de chances pour qu'ils partagent pleinement mon enthousiasme. Poe, surtout, n'a jamais manqué d'occasions de me faire comprendre qu'il était absolument réfractaire à l'idée même que Ben et moi nous fréquentions, alors vivre ensemble... Mais ils vont devoir s'y faire, et qu'ils l'acceptent ou pas, je veux que les trois personnes les plus importantes de ma vie apprennent à faire la part des choses et à s'entendre. Est-ce que je suis utopiste de croire que c'est possible ? Peut-être bien, mais en même temps, si je ne prends pas la peine de ne serait-ce qu'essayer, je ne vois personne d'autre faire cet effort, alors... Eh bien, advienne que pourra.

Le dîner en guise de mini-pendaison de crémaillère est un prétexte plus qu'autre chose, bien sûr, car en vérité, j'avais envie de provoquer l'occasion de jouer les réconciliatrices depuis un moment. Entre Ben et Poe, surtout, et je compte un peu sur Finn pour se ranger du côté de la conciliation, ce qui équilibrerait un peu les forces. Déjà, ils ont accepté de venir, et ce simple fait me fait dire que Finn a dû insister auprès de Poe, donc c'est déjà un bon point. Quant à Ben... je me doute qu'il n'est pas euphorique à la perspective de ce dîner, mais j'espère sincèrement qu'ils sauront voir, tous autant qu'ils sont ce que je vois en chacun d'eux, et qui fais que je tiens tant à eux, chacun à leur manière.

J'ai tenté de mettre les petits plats dans les grands pour l'occasion, mais je n'ai jamais été ni une grande cuisinière, ni une fée du logis. Avant que Ben n'emménage, je me nourrissais presque exclusivement de nouilles instantanées. Je tente de faire des efforts, à présent, mais ce n'est pas forcément une franche réussite... en l'occurrence, c'est même un désastre. J'ai demandé à Ben de faire un peu de ménage, j'ai prétendu "gérer" en ce qui concernait le repas. Résultat des courses, ils arrivent dans quelques minutes et une fumée noirâtre décourageante s'échappe du four.

❝Bon, je crois qu'on va commander, finalement❞, dis-je dépitée à l'adresse de Ben, comme si ce carnage culinaire était annonciateur de toute la suite. Au même moment, la sonnerie retentit. ❝Et ils sont là.❞
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Jeu 5 Aoû - 20:20

Ben s’affairait tous azimuts. Chiffon en main, il dépoussiérait étagères, meubles et autres bibelots. Une tâche lui avait été confiée et il comptait la mener à bien. Il aurait pu s’astreindre au traditionnel et simple coup de balai. Au lieu de quoi, la crasse était devenu son ennemi naturel. Une ennemi qu’il chassait à l’huile de coude. La salle de bain était proprement rutilante, à tel point que le repas aurait pu se tenir sur son sol. Il avait frotté chaque surface avec vigueur, manches retroussées. Plus l’échéance approchait et plus il s’activait comme un beau diable. Ce n’était peut-être pas ce que Rey entendait par un peu de ménage. Il n’était déjà plus question de cela. Ben évacuait toute la tension nerveuse accumulée au cours des dernières heures. Ce chiffon n’était qu’un défouloir, un moyen d’extérioriser son appréhension.  Il aurait aimé incarner l’indifférence, mais n’en était qu’un piètre reflet. Le moment venu, le masque se trouverait pourtant bien en place. Ben serait alors le détachement personnifié. Peu importait les difficultés soulevées, en acceptant la proposition de la jeune femme, il avait consenti à donner de sa personne. Désormais, ils partageaient le même toit. Qui l’eût cru ? Il avait passé tant temps de temps à fuir son monde, Rey en tête de liste.  Son quotidien accusait plus d’un changement, à commencer par le centre qui occupait à présent ses journées. Ledit projet l’accaparait depuis de nombreux mois. Leur cohabitation, en revanche, rien ne l’avait laissé entendre. Ben cherchait à se loger, eu égard à l’installation d’Aloy au sein de son appartement de Baker Street Avenue. Son amie s’était pour ainsi dire retrouvée à la rue, du jour au lendemain. Aloy ignorait ce qu’était qu’un bail, quant au loyer… Les arriérés de paiement avaient contraint son propriétaire à la mettre à la porte. Aussi, Ben lui avait ouvert la sienne. Dès lors, il s’était fait beaucoup plus discret, s’effaçant peu à peu au profit du Temple. Si le contrat de location portait son nom, c’était belle et bien la jeune femme qui occupait les lieux. Le fils Solo effectuait quelques rares apparitions, ombre parmi les ombres. Il avait improvisé une sorte de lit de camp entre les murs de son bureau. Une couche peu confortable, dont il avait rarement l’usage. Son insomnie chronique, Ben préférait de loin la garder pour lui. Elle ne représentait qu’une infime part du problème. D’ailleurs… N’était-elle pas préférable à ces nuits sans fin, agitées d’un sommeil tortueux ? Ses cauchemars, ses fantômes, ses cicatrices, c’était à lui de les affronter. Tout plutôt que de les imposer à quelqu’un d’autre ! Née des blessures infligées cette béance irrémissible ne pourrait être comblée. Néanmoins…  Contre toute attente. Lorsque Rey lui avait offert de se joindre à elle, il s’était vu incapable de refuser. La réponse tombait sous le sens. Elle s’était échappée à son corps défendant. Si la raison l’invitait au refus, lui le voulait. Une flagrance devant laquelle ses meilleures défenses étaient impuissantes.

Ben contemplait le travail abattu. Il avait briqué absolument tout ce qui pouvait l’être. Il ne lui restait guère plus que les produits ménagers à ranger. Il s’en acquitta rapidement, le geste accentué par le claquement sec de la porte du placard. Rey œuvrait dans la cuisine. Une pièce qui n’avait dû que peu servir avant son arrivée. Il avait eu tôt fait de le constater. Elle avait autant de connaissances culinaires que lui. À eux deux, ils auraient tout juste fait un bon commis.  Ben remarquait également les efforts fournies par la jeune femme. L’attention le touchait. Chez lui, son réfrigérateur ne comptait qu’un vieux pot de moutarde et une brique de lait. Ben se nourrissait de céréales et de plats à emporter. Une alimentation qui n’était pas des plus saines, mais il s’asseyait sur ses considérations. Il aurait été heureux de lui cuisiner des nouilles instantanées pour le restant de leurs jours, s’il avait seulement su comme ces fichus boîtes se préparaient. En définitive, Rey était peut-être légèrement plus douée que lui. Ses amis ne tarderaient plus à arriver. Poe de chambre et… FN2187… Il s’agissait d’un matricule. Son identité lui avait été volée par le Premier Ordre. Finn n’était qu’un nom d’adoption. Ce flou identitaire pesait sûrement sur son existence. Kylo Ren n’était pas en charge des Stormtroopers. FN2187 avait rejoint les rangs bien avant sa propre introduction. Pourtant, il ressentait l’étau familier de la culpabilité. Il gagnerait bientôt la table pour faire face à deux personnes qui le détestaient ouvertement, charmante perspective… Mais Rey le voulait ici. Ses réticences en devenaient secondaires. Il n’y avait plus la moindre ambiguïté. Ben avait besoin de lui faire savoir qu’ils étaient ensemble.  Tant qu’il serait près d’elle, il serait sur la bonne voie. Lui ouvrir ses bras – la nuit venue – était une évidence insoupçonnée, laquelle mettait à quia ses songes les plus implacables. Toutefois, il n’était déjà plus temps d’y penser. L’heure avançait et il lui fallait se rafraichir. Présentement, Ben exhalait un parfum ménager portant le doux nom de Canard W-C (ce n’est pas du placement de produit  Arrow ). Il gagna promptement la salle de bain, puis en ressortit quelques minutes plus tard, propre comme un sous neuf. Il ne lui restait plus qu’à enfiler le t-shirt prévu. Vêtement sur lequel il n’arrivait plus à mettre la main. Rey choisit cet instant précis pour l’interpeller. Une sombre fumée s’échappait du four. Ben la rejoignit, le torse à l’air. Détail qui ne sembla pas l’interpeller. Après tout, elle en avait déjà eu un aperçu au cours d’une vision de Force. Pourquoi s’en serait-il soucié ? « Tu sais… Si ça avait été moi, le four serait déjà en feu. » relativisa-t-il. Ben se pencha légèrement, détaillant rapidement le plat. « C’est juste un peu gratiné. » Très brûlé. « Je mangerai ça demain. Plus c’est doré et plus ça a de goût. » Rey avait grandi au milieu de nulle part. Son enfance avait été marquée par les rations militaires à base de poly-amidon et de végéviande. Elle avait connu la faim. Ben ne comptait certainement pas lui dire de jeter le repas. Aussi charbonneux fût-il, il le mangerait. « Tu n’aurais pas vu mon… » Ben fut coupé au milieu de sa phrase, la sonnette venant de retentir. « J’y vais. » souffla-t-il, oublieux de son torse nu et parfaitement ciselé. Il entrouvrit la porte sans se poser de question. Autant arracher le pansement… Poe de fleurs et Finitude se tenaient devant lui. « Bonsoir. » dit-il, respectueux des politesses. Sa mère l’avait bien éduqué.

@Rey Skywalker @Poe Dameron @Finn Dameron


Dernière édition par Ben Solo Bridges le Lun 16 Aoû - 15:07, édité 1 fois
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Ven 6 Aoû - 20:20



Asking for disaster



Il a vraiment fallu que Finn déploie des trésors d'argumentation pour que Poe cède finalement et accepte, bien qu'à contrecœur, l'invitation de Rey à ce qui promet d'avance d'être une véritable catastrophe. Ce matin encore, il cherchait des excuses pour se dérober, ou plus exactement, il songeait à appeler directement Rey pour lui signaler qu'après reconsidération de la situation, ce dîner à quatre était la pire idée qu'elle ait jamais eue, et que ce serait rendre service à tout le monde que de ne pas venir (on peut dire qu'il est un dégonflé - enfin non, on ne peut pas, pas si on veut éviter de s'attirer ses foudres -, mais un dégonflé honnête, tout du moins).

Il a beau aimer Rey, la considérer comme une sœur et vouloir son bonheur, il a ses limites. Et d'ailleurs, c'est bien parce qu'il la considère comme sa sœur et veut son bonheur qu'il ne se voit pas sauter au plafond à la perspective qu'elle file le parfait amour avec Kylo Ren au point même qu'il est emménagé avec elle (ce qu'il estime au passage beaucoup trop rapide - et oui, on pourrait lui arguer qu'il a mis nettement moins de temps, à savoir deux minutes, pour demander à Finn de vivre avec lui, mais il vous répondra que ça n'a aucun rapport. Mauvaise foi, quand tu nous tiens). Même si le temps passant semble donner raison à son amie plutôt qu'à lui (au-delà du fait que Rey a toujours eu bien plus souvent raison que lui - même lui est obligé de l'admettre), il reste sur ses gardes et vraiment, vraiment, passer toute une soirée en sa compagnie sans vouloir en profiter pour débarrasser ses affaires de chez Rey tiendra de l'exploit (encore que ce ne serait pas une mauvaise idée, maintenant qu'il y pense).

Oui, vraiment, il a fallu compter sur Finn pour arrondir les angles et le convaincre. Et Poe doit le reconnaître, Finn a de bons arguments, les meilleurs du monde, même. Certes, il s'avère qu'ils ont globalement les mêmes, tous les deux, mais quand Poe a voulu convaincre Finn du fait qu'ils seraient bien mieux à "traîner au lit" (avec tout ce que ça implique) que de se regarder en chiens de faïence autour d'une même table avec Rey et Solo, Finn lui a fait comprendre qu'ils ne feraient qu'y dormir s'il ne mettait pas de l'eau dans son vin. Alors soit... De toute façon, ce n'est pas comme s'il pouvait échapper à cette situation éternellement non plus. A moins de constamment demander à Rey de venir chez eux et de ne plus jamais squatter chez elle, tant que Ben fera partie du décor (et ça a l'air parti pour durer), il faudra bien qu'il consente à quelques efforts.

Mais pas trop quand même. On ne peut pas dire, par exemple, qu'il y ait mis spécialement du sien au moment de consentir à accompagner Finn dans un magasin de déco pour trouver un cadeau au couple à l'occasion de leur mini-pendaison de crémaillère (mais le fait est qu'il consent à absolument tout quand cela vient de Finn). Lui serait bien venu les mains vides, ou avec une bouteille, qu'il n'aurait éventuellement pas partagée. Finn a jeté son dévolu sur une statuette que Poe trouve absolument immonde, à la forme d'escargot. Il avait envisagé de se lancer dans toute une diatribe sur ô combien il trouvait la chose ignoble, mais outre le fait que ça aurait été inutilement vexant pour Finn, qui ne méritait pas d'accuser les conséquences de sa mauvaise volonté (et de sa mauvaise foi), il songeait que Kylo Ren trouverait certainement l'attention tout aussi immonde, et ça suscitait en lui une satisfaction tout à fait puérile.

Bref, plus question de se dérober, donc, et c'est à l'heure dite, et sans doute même un peu en avance, que Finn et Poe, talonnés par BB-8 (qui n'aurait certainement pas toléré d'être laissé à la maison - déjà qu'il lui fait des crises de jalousie régulièrement depuis que Finn partage son toit, sans doute à juste titre), se pointent devant la porte de l'appartement de Rey - et de Ben, soit. Quelques instants après avoir sonné, c'est un Ben torse nu qu'ils découvrent dans l'embrasure de la porte. Entre cette vision absolument pas réclamée et la charmante odeur de cramé qui vient affleurer à leurs narines, le ton est donné.

"Si on arrive à un mauvais moment, on peut toujours repartir, c'est vraiment pas un problème"
, observe Poe sans rendre à Ben son "bonsoir". Mais il ne joint pas le geste à la parole, il se fraie un chemin à l'intérieur, toujours suivi par BB-8 qui en profite pour cogner contre les jambes de leur hôte au passage. "Etat d'urgence culinaire ?" constate-t-il en jetant un œil au plat passablement cramé que Rey avait dû vouloir leur servir tout en gratifiant son amie d'une brève étreinte. "Je me charge de nous commander quelque chose, ça te va ?" ajoute-t-il, en ne demandant son opinion qu'à Rey, bien sûr.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Lun 17 Jan - 1:16

Asking for disaster


« Poe Dameron, je te jure que si tu viens pas avec moi ce soir, tu pourras compter en siècle la prochaine fois que tu me toucheras. » L’argument avait dû faire mouche puisque Poe s’était semble-t-il tout de suite plié à cet ordre déguisé aux allures de menace que tu lui avais donné. Des semaines qu’il trainait des pieds au sujet de ce diner. Des semaines que tu entendais les mêmes arguments en boucles depuis que Rey avait lancé cette invitation. Des semaines que tu lui répondais inlassablement. « Non, on y va ! C’est pour Rey qu’on le fait ! » Alors forcément, ce matin, confronté à l’énième tentative de corruption de ton amant (à laquelle tu avais été à deux doigts de succomber, parce que Poe avait d’excellents arguments quand il s’y mettait, mais dieu merci ta raison reprit le dessus !) tu avais été obligé de sortir l’artillerie lourde. Et vraisemblablement, Poe avait à juste titre préféré vivre ce repas d’enfer plutôt que de se la mettre derrière l’oreille pendant une durée indéterminée. Avais-tu caché ce sourire aux lèvres plein de satisfaction quand il avait rendu les armes ? Pas du tout. Tu aimais ce petit pouvoir que tu avais entre les mains, tu considérais même que cela faisait partie de ce petit jeu de séduction installé entre vous.

Mais peu importe, ce n’était pas la question du jour. Il fallait se rendre chez Rey fraichement installée avec Ben et il ne fallait surtout pas arriver en retard. Parce que ce jour semblait important pour elle et que tu ne souhaitais pas la mettre dans l’embarras. Tu avais beau avoir forcé la main à Poe, il fallait quand même qu’il sache que cela ne t’enchantait pas plus que lui de partager plusieurs heures avec le dénommé Kylo Ren qui vous avait mené une vie d’enfer. Mais Rey semblait avoir besoin de votre approbation, de votre soutien, et en tant que frère de cœur, c’était un effort que tu étais prêt à faire pour elle, même si niveau ressenti, tu te rangeais clairement du côté de l’homme que tu aimais. Tu pensais tout comme lui que c’était peut-être un peu précipité compte tenu du conflit qui avait opposé la dyade. Mais qui étais-tu pour l’ouvrir alors que dans la minute où tu avais retrouvé Poe vous vous étiez embrassé, aviez copulé dans son bureau et vous étiez installé ensemble ? Elle pourrait aisément vous le mettre à la figure alors autant faire profil bas. « Dis babe, faut pas amener un truc à ce genre de repas ? Pour éviter d’arriver les mains vides ? » La question pouvait sembler bête, mais ce n’était pas ta faute : tu n’avais aucune notion de savoir-vivre étant donné que ta vie dans une galaxie lointaine, très lointaine ne t’avait jamais offert l’opportunité de faire des diners en famille ou entre amis. Tu avais cependant cru voir ça dans plusieurs films et séries. Au départ, tu avais trouvé cette coutume un peu étrange (surtout celle d’offrir des fleurs ? Pourquoi faire ? Elles fanent au bout de deux heures alors à quoi bon ?) mais elle avait fini par te plaire parce que tu avais compris qu’au-delà de la politesse, cela permettait de renforcer les liens entre les hôtes et ses invités. Alors vous aviez pris la direction de ce magasin de décoration avec Poe. Tu sentais bien qu’il n’était pas pour ce cadeau tout bonnement… original, mais tu le prenais quand même. Tu te voyais mal venir avec des fleurs de toute manière, persuadé que Rey trouve ça tout aussi absurde que toi. « C’est pour symboliser la lenteur de leur relation » avais-tu dit à Poe pour tenter de le convaincre au sujet de ton choix après lui avoir voler un baiser amoureux à la sortie du magasin. Ça n’a pas eu l’air de le convaincre.

Devant la porte du nid qui était actuellement celui de Ben et Rey, tu ne cachais pas ta surprise quand tu vis l’homme vous ouvrir torse poil. « Euh… » Pas le temps d’en placer une, Poe s’en chargeait à ta place. Heureusement d’ailleurs parce que la sortie que tu avais prévue aurait très probablement provoqué un malaise général : « On est pas venu pour un plan à quatre hein, juste manger. » Comme quoi, c’est bien parfois de ce faire court-circuiter, comme si Poe avait pressenti ta bêtise. A contrario de ton amant, tu rendais à Ben son « bonsoir. » À deux doigts de lui envoyer un sourire également, mais tu le réservais pour Rey quand tu venais la saluer, la serrer chaleureusement dans tes bras lui offrant ton cadeau toujours aussi immonde aux yeux de Poe. Les mains libres, tu te penchais sur sa casserole dont le font était plongé dans des ténèbres charbonneuses. « Tu comptais nous empoisonner ou quoi Rey ?! » Tu la taquinais gentiment sans retenir ton rire. Tu tournais ensuite ta tête vers Poe qui vous avait questionné tous les trois. « Commande des pizzas chéri, sinon on va crever de faim. Enfin… Sauf si quelqu’un veut se dévouer pour manger les bouts de charbon de Rey. » Tu jetais un regard à la jeune femme, complice, sans manquer de faire résonner en écho dans leur appartement ton rire encore plus franc que la fois précédente, avant de retrouver un sérieux tout relatif quand ton regard croisait celui de Ben. Tu t’adressais d’ailleurs autant à lui qu’à Rey. « Enfin… C’est si vous voulez hein… Pour les pizzas. Sinon on prend autre chose. » Soudainement, tu étais gêné, regrettant presque de t’être montré aussi à l’aise. Sûrement Ben qui te mettait dans cet état, ayant pratiquement oublié sa présence le temps d’un instant.

(c) élissan.
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Mer 16 Fév - 14:01


❝Beney & Finnpoe❞ Asking for disaster

Si niveau cuisine, c’est un véritable carnage, et que les commandes en restaurant seront notre salut, je dois reconnaître que Ben a assuré question ménage : l’appartement est propre comme un sou neuf, les meubles si bien lustré qu’on peut voir son reflet à la surface… C’est toujours ça de pris. Au fond, je sais que je ne dois pas m’inquiéter outre mesure, ce n’est pas monsieur le maire que j’invite à notre table, mais Finn et Poe, et nos repas communs n’ont jamais été du niveau de tout plat sévèrement cramé que je pourrais leur proposer. Non, ça leur serait sûrement égal, en fin de compte… Mais j’aimerais éviter de donner à cette soirée des prétextes pour virer au désastre le plus complet… tous les ingrédients sont déjà réunis quand on sait l’animosité naturelle de Poe envers Ben.

Les paroles de ce dernier me font doucement sourire. Il serait capable de manger du charbon que ça ne le dérangerait sans doute pas plus que ça. Ceci dit, ça m’arrange : aucun des deux ne reprochera jamais à l’autre la piètre qualité de sa cuisine : sur ce point, nous nous valons très clairement. Et en effet, même cramée au plus haut degré, ici, on ne jette pas la nourriture. Je tente de dissiper un peu la fumée, qui recouvre lentement mais sûrement l’odeur de propre qui habitait l’espace avant cela quand Ben va ouvrir. Trop préoccupé par mon plat carbonisé, j’en ai oublié de constater – il faut le faire – que Ben n’avait même pas pris la peine d’enfiler un T-shirt pour ouvrir à nos convives. Bon, eh bien… ça commence bien.

C’est la voix de Poe que j’entends en premier quand il s’adresse à Ben d’une manière qui en dit long sur le fond de sa pensée, mais qu’attendre d’autre de sa part ? Ce n’est pas spécialement sur lui que je compte pour arranger la situation, mais bien davantage sur Finn. Je veux penser que lui, de son côté, sera capable de m’aider à jouer les tampons entre ces deux trop forts égaux. Et le pire, c’est que je ne peux définitivement rien dire : c’est moi qui ai voulu ce repas, si ça doit être un véritable carnage, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même pour cela. J’affiche un sourire embarrassé qui en dit long quand Poe constate l’échec de mes efforts culinaires avant de venir brièvement me serrer dans ses bras.

❝Tu nous sauverais la vie❞,
je réponds avec un fin sourire quand il suggère de commander quelque chose pour rattraper le coup.

L’instant d’après, c’est Finn qui vient m’étreindre avant de nous offrir un cadeau que j’accepte avec un sourire que je suis contrainte de forcer un peu parce que c’est… ce n’est pas… Pas vraiment à mon goût, on va dire ?

❝Vous n’étiez vraiment pas obligés de vous offrir quoi que ce soit, mais merci, c’est adorable❞, dis-je alors que Finn observe l’étendue des dégâts. ❝Je sais, mes talents en cuisine sont lamentables, vraiment désolée. Au moins, c’est suffisamment catastrophique visuellement pour qu’on ne se risque pas à y goûter❞, je reprends avec le sourire. ❝Les pizzas, c’est une excellente idée❞, je reprends avec un sourire avant de tourner mon regard vers Ben (un regard qui pourrait aussi dire « habille-toi »), ❝pas vrai ?❞

Après quoi j’installe tout ce beau monde dans les canapés et fauteuils du salon.

❝En attendant, on a de quoi prendre l’apéritif, je n’ai rien cuisiné moi-même, donc on devrait tous en sortir indemne❞
, je reprends avant de m’enquérir de qui voudra boire quoi. Jouer les hôtesses de maison est vraiment un exercice peu naturel chez moi, et je crois que ça se voit. ❝Alors, comment ça va, vous deux ?❞ je reprends à l’adresse de Finn et Poe, que je ne me lasse définitivement pas de voir si radieux et amoureux.

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Lun 11 Avr - 17:44

Étranger sous son toi. Le sentiment est là, niché au creux d'un poing serré. Aussi courtois qu'à l'accoutumée, Poe pénètre au sein du séjour. Se fendre d'une salutation risquerait de lui causer une entorse orbiculaire. Son droïde, quel que soit son nom, témoigne une égale insolence, venant heurter sa jambe. Tel maître, tel... Ballon de foot. Si cela ne tenait qu'à lui, Dameron n'aurait jamais eu sa place ici. Ben prend pourtant sur lui, garde ses lèvres scellées, songeant aux efforts qu'il s'est promis de fournir. Pas de surenchère. Qu'à cela ne tienne, il cesse d'exister à la minute où les deux hommes prennent place autour de Rey. Ne lui reste alors qu'à écouter, étranger à l'échange. Nul ne cherche à l'y inclure. Il se tient là, inconfortablement. Son regard se tourne vers la porte d'entrée, laquelle cristallise cette furieuse envie d'un départ en trombe. Ils sont là pour Rey. Rey, quant à elle, entend faire valoir sa bonne conduite. Et Ben... Ben, lui, ne sait plus exactement ce qu'il en est le concernant. Un présent atterrit entre les mains de la jeune femme. Depuis son pan de mur, il croit deviner une statuette à l'effigie d'un escargot. Ses sourcils se fronceraient presque, mais il s’astreint une nouvelle fois à son habituel masque d'impassibilité. L'air de Rey trahit toutefois ses réserves. Pas dupe pour un sous, il étouffe un sourire amusé. Le message sous-jacent, en revanche, l'invite au plus grand sérieux. N'est-ce pas une moquerie voilée ? Doit-il accorder le bénéfice du doute ? Après tout, le dénommé Finn possède peut-être des goûts suspects et rien de plus. Il ne pipe mot, se contente de réfléchir au placard dans lequel il enterrera cette horreur. Vraiment pas obligés, oui... Les mots lui paraissent on ne peut plus justes. Finn et Poe se penchent sur l'échec culinaire de Rey. Ses lèvres se pincent imperceptiblement. N'ont-ils aucun respect pour le temps qu'elle a passé à préparer ce plat ? Rey prend la remarque avec autodérision. La subtilité des rapports humains le dépassent encore, il n'est plus habitué à tant de familiarité. Les taquineries échappent à son entendement. En revanche, il est conscient des efforts fournis pour préparer leur repas. Si l'expérience est un échec cuisant, au littéral, l'attention mériterait meilleur accueil. « Merci pour tes efforts. » glisse-t-il. Saint Poe Dameron se propose déjà de passer commande auprès d'une pizzeria. L'idée remporte manifestement le suffrage de ses pairs. Rey se tourne dans sa direction. Le regard appuyé, voici qu'elle le prend à témoin, manifestement en quête de son approbation. Doit-il faire la courbette ? Ne peut-il être lui-même, sans qu'on lui souffle ses répliques ? Ses sourcils se froncent. Passablement agacé, il se racle la gorge. « Merci pour la grandeur de cette idée, Dameron. » dit-il, la voix lourde de sarcasme. Plus Solo que Skywalker en cette soirée, Ben cède à son penchant pour l'ironie, lequel lui vient directement de ses parents. Tandis que Rey installe ses convives au sein du salon/salle à manger/cuisine, il se détourne tout à fait.  Soudain, le jeune homme est plus que conscient de sa nudité. Le t-shirt disparu reparaît  sous yeux. Ben se rhabille prestement, protégé par l'intimité de sa chambre. Il ne se sent pas à son aise. L'issue était pourtant prévisible. Sa présence  s'avère indésirable et jette un malaise évident. Il peut le percevoir humainement, mais pas seulement.  La Force lui renvoie les vibrations négatives, lui donnant un bon aperçu des probables pensées de ses invités. Le sentiment est par trop familier. Il se reverrait presque enfant, caché dans un coin, ses parents et son oncle discutant soucieusement du monstre en devenir. Il entendait tout. Absolument tout. Les murs ont des oreilles. Les adultes aiment à l'oublier. Pourquoi les priverait-il d'un plaisir ? Pourquoi s'impose-t-il même cela ? Déboulant dans le séjour, il se tient face à eux. « Crevons l’abcès. » dit-il sans ambages.  « Je ne vais pas passer cette soirée à jouer les pots de fleurs. Ma présence vous gêne, soit ! » Mentir lui fait horreur. Il a toujours favorisé la franchise et cela n'est pas près de changer.  Autant dire les choses telles qu'elles sont au lieu de jouer aux hypocrites. « Alors allez-y, videz votre sac, qu'on en finisse. » Il pose son regard sur Poe. « Dameron, je suis sûr que tu en meurs d'envie ! » Dameron, oui. Cet enfant de chœur, celui qui se croit à même de juger son monde. Mais qui est-il en vérité ? Lui aussi a tué. Il a tués des soldats du Premier Ordre, certes.  Des personnes qui croyaient faire le bien, au même titre que lui. Des personnes qui pensaient être du bon côté. Pour la plupart, ils n'étaient pas plus mauvais qu'un autre. Ils étaient abusés. D'autres,  encore, ont été enrôlés de force au berceau, à l'instar de Finn, au même titre que lui... Car ne lui a-t-on pas dérobé son enfance et plus encore ? Ben a lui-même cru à ce mensonge susurré jour et nuit à son oreille. Il a été le pion de son maître, puis s'est émancipé, désireux de faire table rase. Seulement, il se trompait quant au chemin à emprunter. Sans Rey, sans sa mère, il n'aurait jamais ouvert les yeux.  Ben est en colère, le réalise à ce feu qui le consume.

@Rey Skywalker @Poe Dameron @Finn Dameron


Dernière édition par Ben Skywalker Solo le Mer 13 Avr - 22:59, édité 1 fois
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Mer 13 Avr - 18:24



Asking for disaster



Rey n’est pas quelqu’un de susceptible, et tant mieux, car il est vrai que ni Finn, ni Poe ne font vraiment l’effort de ne serait-ce que prétendre que le dîner qu’elle a tenté de leur mijoter est un tant soit peu comestible. Ceci dit, un rien d’honnêteté ne fait jamais de mal à personne, et puisque l’on veut contraindre le pilote à l’hypocrisie toute une soirée durant (qui y croit vraiment), il a bien le droit de se lâcher sur ce genre de sujets parfaitement anodins, pas vrai ? En guise de représailles, Rey aurait même été autorisée à commenter leur cadeau avec une mine déconfite, ça aurait été de bonne guerre, et ça aurait été mérité, mais Rey est un ange, et à la place, elle accepte cette offrande en donnant presque l’air de la trouver à son goût. Le sourire de Poe s’élargit quand Rey admet que l’avantage d’un plat aussi raté que le sien, c’est qu’au moins, ils ne se risqueront pas à les empoisonner.

« Je suis sur le coup »
, fait Poe en passant commande sur son téléphone sans attendre l’opinion de Kylo Ren sur le sujet – comme il s’épargnerait bien d’attendre son opinion sur quelque sujet que ce soit, au demeurant.

Il ignore aussi sublimement la remarque de Ren le mal-luné quand ce dernier semble déjà s’agacer de leurs franchises. Quoi, eux aussi auraient dû la remercier de ses efforts ? Ce n’est qu’un plat raté, et Rey n’a pas l’air au bout du rouleau. Peut-être que si quelqu’un d’autre s’était fendu d’une réflexion du genre pour défendre sa moitié, Poe aurait trouvé cela attendrissant, ceci dit. Mais comme il s’agit de Ren, il n’en est rien. Il se contente de trouver cela déplacé, comme il estimera déplacée la moindre de ses remarques, y compris quand il le remercie avec un sarcasme évident pour la grandeur de son idée. Ben voyons, c’est sûr que c’est pas lui qui y aurait pensé.

« Mais de rien, très cher »
, rétorque Poe avec une ironie tout aussi appuyée, tout en achevant sa commande, après quoi il prend place assise en suggérant à Rey de lui servir une bière si elle en a, quand son amie leur demande ce qu’ils veulent boire.

Rey s’efforce de jouer les irréprochables maîtresses de maison, et Poe a tendance à trouver cela attendrissant, à vrai dire, même si c’est peine perdue. Poe veut bien faire des efforts, mais dans la mesure de ses capacités, et ses capacités, sur ce champ spécifique, sont assez limitées, il faut bien l’admettre. Alors, même s’il s’apprête à répondre à la question de Rey, Ren lui coupe l’herbe sous les pieds en suggérant qu’il serait préférable de crever l’abcès. Sans doute. Mais alors, ce dîner aura de fortes chances de prendre fin avant même d’avoir commencé.

« T’as deviné ça tout seul ? »
ne peut s’empêcher de répliquer Poe avec arrogance quand Ren observe que sa présence les gêne. Finn peut-être moins que lui, mais Poe, lui, est ravie qu’on lui donne un prétexte en or pour en attester. Au moins, on ne pourrait pas dire que c’était lui qui avait engagé les hostilités – pour une fois. Son léger sourire en coin s’agrandit pour se faire plus franc quand Ren ajoute que Dameron doit brûler d’impatience à l’idée de vider son sac. « D’accord, si tu insistes. » Il le jauge de haut en bas. « Je ne t’aime pas. Non, en fait, tu fais sans doute partie des personnes que je déteste le plus. » Le tact, la subtilité, y aller par quatre chemins… on oublie, manifestement. En même temps, on lui a dit de jouer franc jeu, pour Poe, c’est comme lui ouvrir un chemin pavé d’or, évidemment que, partant de là, il sera incapable de faire les choses à moitié. « Je ne te fais pas confiance et je suis convaincu que tôt ou tard, Rey souffrira par ta faute. » Il le toise avec froideur. « Je te tolère parce que je n’ai pas le choix, mais s’il y en a bien un parmi tous que je n’aurais pas voulu voir revenir d’entre les morts, c’est définitivement toi. »

Et voilà comment on met une bonne ambiance en soirée.



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(abandonné) Asking for disaster || Finnpoe & Beney
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