watch the time go right out the window, trying to hold on, didn't even know. i wasted it all just to watch you go. i kept everything inside, and even though i tried, it all fell apart.what it mean to me will eventually be a memory of a time when i tried so hard. ( music ) -- luke && shara
Il t’avait pas fallu longtemps pour trouver les coordonnées que tu recherchais. En une après midi, c’était bon. Quelques questions autour de toi, des recherches approfondies et te voilà, montant les marches deux par deux, grimpant aussi rapidement que possible. T’avais aucune seconde à perdre pendant que la rage était encore là. T’avais réussi à te contenir avec Poe, mais en te retrouvant ensuite seule, t’avais manqué d’explosé. Tu repensais, à tout. Aux sacrifices. A cette fois où t’avais dû tenter de convaincre Kes et accessoirement toi même, que vous ne finiriez pas congeler ou exploser dans un tunnel sur une planète glacière. Tu repensais aux amis que tu avais perdus, à cette peur qui te dévorait parfois les entrailles, à tes yeux qui se posaient sur la Lune d’Endor en espérant que Kes était en sécurité. Tu repensais aux promesses en l’air qui t’avais été faites, et tu étais presque reconnaissante de pas avoir été là pour pouvoir voir une telle chose.
Tu finis par arriver devant la porte, et tu tapes du poing contre celle-ci. Une fois. Deux fois. Trois fois. — Skywalker ! Je sais que t’es là, alors ouvre cette putain de porte ! Tu attendais, simplement, quelques secondes avant qu’enfin la porte s’ouvre. Tu reconnais le visage de l’homme que tu avais connu jadis. T’es même déstabilisée pendant une demi-seconde, te souvenant que Poe était bien plus vieux que vous deux alors que la logique voulait que ça soit autrement. Pourtant, c’est pas suffisant pour te faire perdre de vue ton objectif. Et sans prévenir, ton poing vient s’abattre dans la mâchoire du blond. Aucun scrupule. T’es presque certaine d’entendre un os se briser, mais tu miserais plus sur tes phalanges, car t’as vraiment pas été douce dans tes mouvements. Tu le pousses, pénétrant dans l’appartement parce que même si ce geste t’avais soulagée, t’en avais pas fini avec lui. — Tu t’souviens de moi ? Tu demandes, en te retournant, la voix portant dans tout l’appartement qui était particulièrement lambda. Comme le tiens. Comme celui de Poe. — Tu sais, la meuf assez stupide pour croire tes promesses que t’as même pas été foutu de tenir! D’ailleurs, si ça peut te rassurer, ça tombe sur toi car j’ai pas encore retrouvé la trace du General Organa et Solo, mais je peux te promettre qu’ils vont aussi y passer.
Tu croises les bras sous ta poitrine, observant le jedi en face de toi qui semble tout aussi perturbé que tu l’avais été quand les nouvelles étaient remontées à tes oreilles. — T’étais où ? Tu demandes une première fois, petit air sévère attendant de toute évidence des explications. Sauf que tu tiens pas sur place Shara, alors tu commences à fouiller dans la cuisine pour trouver une bouteille de Whisky. C’est suffisant, tu te remplis un verre avant de te retourner et de t’appuyer contre le plan de travail. — T’étais où quand mon fils était en train d’se battre pour sa liberté ? Liberté que TU étais supposé aider à maintenir après tout les sacrifices qu’on a fait. Tu savais, tout autant que moi que c’était loin d’être fini et la seule raison pour laquelle j’ai accepté de partir c’est parce que VOUS avez insisté pour que je puisse enfin couler des beaux jours sur Yavin avec Kes et Poe. Mais on savait qu’il fallait continuer de creuser, et de toute évidence, j’ai été assez stupide pour vous faire confiance. Tu bois une longue gorgée du verre avant de t’avancer de nouveau devant le Jedi, ton visage toujours aussi déformé par la colère. Parce que t’étais en colère. T’étais plus que ça, t’étais enragée. Enragée à un point inexplicable, probablement que n’importe qui aurait pu prendre peur. Même au sein de la base rebelle t’avais jamais été autant énervée, même avec des recrues un peu lente à la détente t’étais jamais entrée dans une telle rage. Tu t’avances ensuite jusqu’à la fenêtre, observant la ville sous tes pieds, encore endormis en vue de l’heure assez matinale. Tu sirotes une première gorgée de ta boisson, tentant de calmer tes nerfs qui lâchaient. — Tu sais c’qui m’a fait tenir après la naissance de Poe ? Le fait de simplement pouvoir lui offrir un avenir. Une galaxie certaine, où il pourrait être en sécurité, qu’importe sa manière de penser ou sa manière de vivre. Un endroit libre. Loin du joug de l’Empire. C’est c’qui m’a fait tenir pendant quatre ans, c’est ce qui m’a permise de partir en mission quand vous aviez besoin de moi et que je devais le laisser derrière moi. Tu te retournes, déposant alors le verre sur le plan de travail pour finalement t’avancer jusqu’à la cible de ta colère.
Tu t’arrêtes à quelques centimètres de lui, assez pour sentir sa respiration contre ton visage. T’allais pas le frapper. Pas encore, et de toute manière, il anticiperait sans doute et tu te retrouverais à frapper le mur ou une quelconque autre connerie. — Est-ce que tu as conscience de ce qu’une guerre est ? Vraiment j’veux dire ? Sans tes foutus tours de Jedi, sans sabre laser et anticipation quelconque ? Est-ce que tu sais c’que c’est de perdre quelqu’un ? De passer des jours enfermés dans des endroits minés sans être certain de pouvoir t’en sortir? De compter sur personne d’autre que sur toi même ? T’étais encore un fermier sur Tatooine que j’étais déjà à bord de mon A-Wings à me battre pour récupérer cette liberté que l’Empire m’avait volé. Tu te rapproches encore plus, collant presque ton nez au sein tout en gardant tes prunelles noisettes plantées dans les siennes. — Cassian Andor était mon ami. Et il s’est sacrifié pour quoi au final ? Pour qu’un morveux capricieux qui ne mérite même pas sa médaille finisse par tout foutre en l’air ? Tu craches sans aucun regret, tes mots aussi tranchant que des lames de rasoirs. De toute évidence, tu t’étais trompé sur son cas. Tu l’avais respecté, tu l’avais cru. Mais il t’avait menti. Et c’était qu’un lache. Même si Leia subirait aussi ta colère, elle, au moins, avait continué d’se battre. Elle au moins, elle avait tout fait pour retrouver cette liberté. Pas comme certains, apparemment.
Luke ne s’attendait pas à ce que Shara lui décoche une droite immédiatement après lui avoir ouvert sa porte. Dieu qu’elle avait une sacrée force ! Le Jedi était même un peu projeté en arrière sans qu’il n’ait le temps de faire quoi que ce soit, mis à part tenir son nez qu’il pensait cassé à une main. Il avait entendu le craquement, mais fort heureusement pour lui, il saignait simplement. « Tu te souviens de moi ? » Bien sûr que oui. Il avait été son général. Ils avaient combattu ensemble avec Wedge, fait front contre cet Empire toujours plus vorace et mortifère. Shara avait toujours été une excellente recrue. Peut-être même la meilleure pilote que Luke n’ait jamais connue en dehors de Han. Elle avait son caractère, ce qui rendait parfois les conversations et prises de décisions compliquées, mais on ne pouvait pas lui enlever le fait qu’elle avait été un élément plus que moteur dans la Rébellion. Luke n’avait même pas le temps de reprendre ses esprits qu’elle lui déroulait son discours sans jamais prendre de pause. Il n’objectait même pas quand elle prenait ses aises dans son appartement. Il était plus occupé à l’écouter déverser sa colère et ses reproches et à avoir la tête sous l’eau pour tenter de stopper le saignement de son nez fort amoché. Il n’objectait pas aussi parce qu’il savait sa colère légitime : quand Leia s’était battue contre le Premier Ordre, Luke avait choisi la fuite et l’exil par honte, perte d’espoir et envie de se battre. Le Maître Jedi était tout bonnement inexcusable alors, il n’avait aucune raison légitime pour plaider sa cause. Les propos de Shara eurent même l’effet inverse que de susciter de l’énervement en lui. Ils accentuaient au contraire sa honte, cette incapacité qu’il avait à se regarder en face depuis qu’il avait commis cette terrible erreur avec Ben qu’il ne se pardonnerait jamais. Luke était convaincu que s’il avait prêté plus attention à son neveu, tout ceci aurait pu être évité. Sans s’en rendre compte, il avait perpétué les mêmes erreurs que feu l’Ordre Jedi avec son propre père. Skywalker n’avait jamais considéré Ben comme un être humain à part entière avec ses forces et ses faiblesses. Il l’avait toujours perçu comme le fruit d’un héritage lourd et une destinée funeste à éviter à tout prix. Sa soif de lumière et de perfection avait aveuglé Luke jusqu’au point dramatique que tout le monde connaissait — à trop passer sous silence les envies et peurs de Ben, ce dernier avait explosé et s’était laissé corrompre de la même manière qu’Anakin avait laissé sa soif de pouvoir prendre le dessus sur le reste. « T’étais où quand mon fils était en train d’se battre pour sa liberté ? » Cette simple question qui impliquait une réponse plus compliquée le hantait. Luke n’était nulle part. Il s’était retiré du monde pour fuir la traque instiguée contre lui, mais surtout pour fuir ses propres fantômes et démons qui l’habitaient encore aujourd’hui. Il avait fui par pur égoïsme tandis que sa sœur était montée au front. Elle était la véritable héroïne de cette histoire. Depuis le début en réalité. Alors, forcément… Quand Shara promettait de lui faire la peau à elle aussi, Luke se rebellait enfin. « Laisse Leia et Han en dehors de tout ça ! Ils n’ont rien à voir avec cette histoire ! S’il y en a un entre les trois que tu dois blâmer : c’est moi et moi seul ! » Et Luke pouvait compter sur Shara pour poursuivre aussi longtemps qu’elle le désirait sa diatribe. Elle ne s’était pas gênée d’ailleurs — Luke n’en attendait pas moins de toute façon de la part de la pilote qui n’avait jamais eu la langue dans sa poche.
Il y avait cependant un passage de son discours qui mit le feu aux poudres : « Est-ce que tu as conscience de ce qu’une guerre est ? Vraiment j’veux dire ? Sans tes foutus tours de Jedi, sans sabre laser et anticipation quelconque ? Est-ce que tu sais c’que c’est de perdre quelqu’un ? » Il avait tout perdu à cause de l’Empire. Ses parents. Obi-Wan. Son oncle et sa tante qui l’avaient protégé toute leur vie. Sa sœur et Han d’une certaine façon. Ben. Il avait perdu tant de compagnons de route et d’amis dans ce conflit. Il avait perdu le Mandalorien et Grogu en s’exilant. Luke était un homme profondément seul en réalité. Il avait été le témoin impuissant de ce mal qui rongeait ses proches : la guerre violente et cruelle en plus de cet héritage cruel. Est-ce que tu sais ce que sait de perdre quelqu’un ? Luke connaissait parfaitement ce vide qui rongeait quiconque confronté à la perte d’un être cher. Il connaissait cette colère sourde que le deuil et le temps apaisaient sans jamais réussir à l’éteindre complètement. Il connaissait ses remords, ce monde fait de si et de mais qui est un poison encore plus douloureux que la mort en elle-même. Shara pouvait le traiter de gamin sans mérite autant qu’elle le voulait, mais il refusait qu’elle nie sa propre douleur comme si la guerre ne l’avait jamais touché. « Je T’INTERDIS de venir me dire droit dans les yeux que je ne sais pas ce que c’est de perdre quelqu’un Shara ! » Il la poussait. Oh dieu qu’il avait envie de l’étrangler et de serrer son cou avec la Force pour lui faire payer le fait d’avoir allumer cette colère ardente en lui — Luke était comme son père à ce niveau-là. Plus dans le contrôle, certes, puisqu’il regrettait instantanément cette violence, mais elle était définitivement intrinsèque à lui. Il la regardait d’ailleurs d’un œil noir, plantant un doit accusateur sur elle. Sa mâchoire était crispée, mais elle n’arrivait pas à contenir la fureur et la rage dans sa voix. « J’ai TOUT perdu dans la guerre. Ma mère a perdu la vie à cause de Dark Vador. Mon père s’est damné à cause de l’Empire et des mensonges de Palpatine. Mon oncle et ma tante ont été tués par l’Empire. L’Empire m’a privé d’Obi-Wan Kenobi, de ma jumelle. J’ai perdu tant d’amis dans cette guerre ! J’ai perdu ma famille, l’homme que j’ai aimé plus que ma propre existence. J’ai fait des erreurs, oui, Shara. Mais épargne-moi ton misérabilisme crasse comme si tu étais la seule de toute la galaxie entière à avoir souffert. » Il avait tellement hurlé sur la fin, le regard noir de haine et de colère, que la Force s’en était retrouvée chamboulée et fit exploser plusieurs verres sur son passage. Il était à nouveau tout près d’elle, de son visage, soufflant comme un bœuf enragé. Ah oui, c’était bien le fils d’Anakin Skywalker pour s’emporter aussi facilement et encore il n’avait pas déployé toute sa rage. Il n’en avait pas fini non plus. « Et épargne-moi ton hypocrisie à me parler comme si je n’avais jamais été sur le champ de bataille, comme si j’avais été un général inactif planqué dans la salle des commandes de son vaisseau. J’en ai perdu ma main et ma santé à combattre à vos côtés. La deuxième partie de ma vie après l’ascension du Premier Ordre lorsque ton fils a combattu est effectivement une honte, mais ne vient pas te comporter DEVANT MOI comme si ça avait été le cas toute mon existence. C’est insultant et je ne te laisserais pas nous insulter, moi, mon nom et mes faits d’armes comme tu le fais. Je sais ce qu’est une guerre puisque je suis impliqué dans ce conflit depuis que Leia et moi avons été dans le ventre de notre mère ! » Ce n’était pas très Jedi d’afficher une telle arrogance et fierté, mais pouvait-on en attendre moins d’un vieil ermite qui avait menti par souci de fierté quant aux vraies raisons qui avaient fait émerger Kylo Ren des cendres de Ben Solo ? Pas vraiment. Puis, Luke restait indubitablement le fils de son père — il avait l’arrogance dans le sang.
Puisqu’il avait terminé de décharger sa colère sur Shara, Luke s’éloignait d’elle pour essuyer ce sang qui s’échappait encore de son nez et qui avait manqué de l’étouffer à plusieurs reprises dans sa colère. Il filait dans la cuisine ouverte sur le salon pour aussi ramasser les morceaux de verres disséminés un peu partout après s’être rincé. Il reprenait, un peu plus calmement, mais toujours aussi irrité et sur la défensive. « Je suis parfaitement au fait du sacrifice fait par Cassian Andor, Jyn Erso et le reste de l’escadron Rogue One. Je sais très bien qu’elles ont été les pertes, Shara. Ne me prends pas pour un gradé totalement hors sol. » Luke sentait sa hargne repartir alors il préférait la taire en ruminant de son côté tandis qu’il nettoyait ses dégâts : les éclats de verre virevoltaient jusqu’à la poubelle à l’aide d’un geste de la main habile du Jedi. « Si tu veux t’en prendre à quelqu’un Shara, dirige intelligemment ta colère aussi sur les impériaux directement impliqués et qui sont sur l’île au lieu de me cracher à la figure tes jérémiades comme si j’étais le seul et unique fautif dans ce conflit. » Il taisait bien évidemment le fait que son père était le seigneur Vador et qu’il était présent. Mais Orson Krennic était là, par exemple, Armitage Hux et Ben Solo aussi. Qu’elle les transforme en sac de frappes plutôt qu’elle s’acharne sur Leia et Han qui n’avaient rien demandé et surtout fait de leur mieux. Luke s’en moquait presque qu’elle vienne l’attaquer ainsi. Il n’avait plus rien à perdre.
(c) SIAL
Invité
Jeu 8 Déc - 17:11
watch the time go right out the window, trying to hold on, didn't even know. i wasted it all just to watch you go. i kept everything inside, and even though i tried, it all fell apart.what it mean to me will eventually be a memory of a time when i tried so hard. (music) -- ft. @luke skywalker.
Peut-être avais-tu toi même dépasser les bornes. Sauf que dans l'fond, tu t'en fichais, parce que si il y avait bien une chose à propos de toi c'est que tu n'avais plus rien à perdre non plus. Poe avait grandit sans toi, il avait son fiancé, sa propre vie, alors si il t'arrivait quoi que ça soit, il s'en remettrait sans trop de difficulté, mais la rage était là, une rage que tu n'avais jamais ressentie. Quelque chose d'encore pire qu'autrefois, parce que t'avais la sensation d'avoir tout perdue pour rien du tout. D'avoir passé une vie entière à te battre et à te sacrifier pour rien, et tu n'irais pas dire que Luke n'a pas fait son rôle quand toi tu l'avais eu comme Générale, au contraire. Combattre à ses côtés avait été un honneur et il était la voix ultime qui t'avait permise de partir en retraite avec Kes. Il t'avait garantis que tout irait pour le mieux et que ton travail avait été suffisant. Et tu comptais laisser personne en dehors de ça. En fait, si tu pouvais, tu brûlerais la galaxie entière pour avoir fait subir ce que toi t'avais subis à ton fils. Pendant longtemps, t'avais pensé comme la militaire, ton devoir avait même prit le dessus sur ton rôle de mère. Mais aujourd'hui, tu ne pouvais plus penser comme avant. En fait, tu pensais simplement comme la mère de famille, véritable lionne prête à tout pour protéger l'être le plus important de ton existence qui avait dû subir ce pour quoi tu t'étais battue pour qu'il n'ait pas à le faire. Alors oui, tu brûlerais cette île si il fallait, tu retournerais tout et cracherait à la gueule des coupables, qu'importe soient-ils. Les Skywalker avaient eu ton respect pendant longtemps, mais de toute évidence, ce respect ils l'avaient perdu à l'instant où Poe t'avait raconter les histoires de son existence à lui. T'avais envie d'hurler, de tout exploser, de tout faire sauter et de retourner le reste de cet appartement. Tu avais un sacré self control dans l'immédiat, malgré les croyances. Et tu t'en foutais, si il pouvait sans doute te maîtriser d'une manière ou d'une autre. T'étais comme ça Shara, et c'était sans doute ce qui t'avait mener à ta propre mort et qui t'avait fait frôler celle-ci un nombre incalculable de fois. Kes et Wedge étaient les deux seuls qui réussissaient à canaliser cette énergie et cette tête brûlée. Mais sans eux, t'étais une vraie roue libre et la preuve avait été que tu reproduisais constamment les mêmes erreurs : tu n'apprenais pas du passé. Tu t'en foutais, d'la souffrance parce que la violence physique tu pouvais la supporter, la souffrance psychologique par contre t'avait fait peu à peu perdre la tête. Mais c'est parce que tu es si douée pour supporter la violence physique que tu n'avais jamais rien dit lors d'interrogatoire, sauf que quand on cherchait un peu trop, on te trouvait. Et dépendant de l'individus que tu as en face de toi, ça pouvait te coûter cher.
Comme cette fois, quand t'avais pêter le nez de Krennic et qu'il avait réussi ce qu'aucun impérial n'avait réussi à faire : te détruire psychologiquement. Ca avait été la dernière fois de toute ton existence où tu avais vraiment été mal menée physiquement. Jusqu'à aujourd'hui. Et alors que ton regard se pose sur le visage ensanglanté de Luke, t'es déséquilibré car il te pousse. Tu tentes de te rattraper, mais le verre explose autour de toi et quand tu poses ta main pour garder cet équilibre, tu la poses sur un morceau d'verre. Tu redresses ta main et tu l'observes au point que tu n'entends même plus c'que Luke te dit, tu fixes ta main tandis que l'enchaînement aussi simple de ces évènements débloquent quelque chose dans ton cerveau. Que les images se mélangent presque, que son appartement, entre deux clignements d'oeils prends cette teinte blanche écarlate, la voix du brun se distord pour prendre une toute autre teinte. Le verre à tes côtés prends la forme d'un appareil de torture, toujours entre deux clignements. Et là, ça revient. Tu t'souviens. Les souvenirs remontent tous, submergeant. Un tsunami d'information que ton cerveau t'envoi et tu sais pas comment réagir, ou plutôt quoi faire. Tu fermes simplement ta main, fortement, peut-être trop au point que tu enfonces un peu plus tes ongles dans la plaie déjà ouverte et que ça fait redoubler la quantité de sang qui s'en écoule. Cette douleur te fait presque sentir vivante, elle te ramène à la réalité, où en tout cas elle te raccroche, un minimum à celle-ci. Tu viens mettre ton autre main contre ta tempe, réalisant peu à peu l'ampleur de la chose. – Tu n'as aucune idée de ce que certains d'entre nous ont dû endurer. Tu dis en fronçant les sourcils et en enfonçant fermant encore plus ton poing. Ta main te fait un mal de chien, mais moins que cette vague de souvenirs qui remontent en pleine tête et qui te donnent cette envie de vomir tes tripes. Si tu t'effondreras, probablement plus tard, pour l'instant, cette colère continue de ronger ton petit corps et tu te sens broyer sous ce surplus d'émotions. Tu titubes un peu, et tu te rattrapes de justement à cette table, tes deux mains à plat dessus pour éviter de t'effondrer. Tu enfonces les ongles de chacune de tes mains dans le bois de cette-ci et tu remarques ton reflet. Tu l'observes, pendant de longues secondes, toujours silencieuse tandis que ces sensations sont encore nombreuses, négatives et nefaste. Quelques larmes commencent à couler le long de tes joues, seule manière d'expulser ce traumatisme qui était silencieusement ancré dans ta mémoire. Pourquoi ? Pourquoi tu ne t'en souvenait que maintenant ? – T'en as aucune idée. Tu répètes, serrant tes mains tellement fort que les jointures deviennent blanches et que si tu avais quelques kilos de plus ou une force plus décuplé, le bois se briserait sous tes mains.
Et là, tu vrilles. Tu passes tes mains sur la surface de celle-ci, faisant valser le peu de vaisselles qu'il restait dessus, bien que la majorité ait déjà été détruite par l'élan de Force de l'ancien Jedi. Tu fait volte face pour te retrouver face à lui, et si toi, t'avais beau être une simple humaine, ton regard était tout aussi meurtrier. – Parce que t'as peut-être eu une vie de merde, mais on va pas se mentir Luke , avec ton héritage t'as toujours été considéré comme spécial ! Skywalker par-ci, Skywalker par-là ! Puisque t'es si spécial, pourquoi t'as rien empêché hein ? Tu peux littéralement influencer la pensée des gens d'un simple geste de main et toi, t'es resté là à ne rien faire pour empêcher tout ça ! Le volume sonore dépasse ce que toi même tu te pensais capable de pouvoir sortir. T'as jamais autant hurler, mais t'avais jamais eu autant de douleur à lâcher. Il y avait de toute évidence plus que ça, plus que cette simple rancoeur et ça t'prenait à la gorge, ça t'prenait les tripes, tu voulais t'effondrer mais tu pouvais pas. Tu pourrais pas. Pas sans Wedge, car dans l'fond, il était le seul à pouvoir vraiment te comprendre sans que tu n'ai besoin de parler. – Je ne dénigre pas ton implication dans ce combat à l'époque où toi et moi on s'est battu et crois moi, je te dois beaucoup ! Mais pourquoi tu crois qu'il a fallut que toi et Leia vous donniez ma démission à ma place ? Parce que j'ai jamais été assez naïve pour croire que ça serait aussi facile. Reconstruire une république prend des années, des décenies, rien n'est acquis. Vous aviez pas le droit à la négligeance, pas après tout ce que nous avons endurés pour sauver vos arrières, pas après ce que J'AI enduré. J'ai toujours été fidèle à l'Alliance, à Leia, à toi et à tout les généraux. Je me suis rendue indispensable, à peine mon fils venait de naître que je le laissais à mon père et je repartais sur le combat parce que VOUS aviez plus besoin de moi que moi j'avais besoin de vous ! Quand j'me suis faite capturé par l'Empire j'avais toute l'occasion du monde pour balancer ce que Krennic voulait, mais tu sais à qui j'ai pensé en priorité ? A vous. A tout ce qu'on construisait et la raison pour laquelle on se battait. Et Poe n'était même pas encore né à l'époque, donc j'avais aucune raison de souffrir comme je l'ai fait pour vous. Mais j'l'ai fait.
Cette fois, c'est la table que tu fait valser avant de te retourner de nouveau vers lui et d'avancer jusqu'à lui de manière à te retrouver à quelques centimètres de son visage. Il avait beau te surpasser en taille, tu te démontais pas. Tu te démontais jamais Shara, tant pis si sa main partait accidentellement dans ton visage, tant pis si il te mettait la raclée du siècle. T'avais rien à perdre et c'était justement parce que tu n'avais plus rien à perdre que tu étais d'autant plus dangereuse. – J'ai pensé comme une militaire toute ma vie. J'ai mis mes ressentis, mes sentiments de côté. J'ai tout négligé pour cette cause dont tout le monde nous parlait, constamment. J'ai jamais remis en question votre autorité, le parfait petit soldat idéal. Et qu'est ce que j'ai gagné ? Rien. Tu hurles même plus, mais ton ton est d'une méprise sans nom. – J'ai pris mon a-wings un jour et après avoir cligné des yeux je me retrouve ici, sur une île merdique. Et tu veux savoir ce que c'est le pire ? C'est de savoir qu'un instant je tenais mon fils dans les bras, et un battement cil plus tard il a littéralement quinze ans de plus que moi. Le plus douloureux c'est de réalisé que le monde n'a pas été à la hauteur de sa perfection, et si aujourd'hui il est épanouï je peux pas m'empêcher de penser à tout ce qu'il a enduré mais surtout, j'ai cette angoisse constante. Parce que si il est plus vieux que moi, ça veux dire qu'il partira aussi avant moi. Et quand je regarde en arrière, je réalise que j'ai jamais profité de lui comme moi je le voulais. Parce que je vous ai fait passer en priorité. Pour lui, sauf qu'au final ça n'a rien donner puisque vous n'avez pas tenu vos promesses. Encore une fois, la militaire était loin. La mère parlait, heurté, blessé de voir que son propre enfant avait dû subir l'atrocité de ce que toi tu avais vécu. Un cauchemar qui te faisait encore perdre le sommeil aujourd'hui. – Si ça peut te rassurer, le Lieutenant n'a rien à te reprocher Luke. Strictement rien. Mais la mère, elle, elle n'hésiterait pas à faire brûler la galaxie tout entière pour mettre en sécurité son fils et s'assurer qu'il grandisse dans les meilleures conditions possibles. Alors excuse moi, mais une mains en moins semble peu chère payé. Parce que j'échangerais ma place avec la tienne quand tu veux. General. Le dernier mot, tu le dis sur un ton d'autant plus méprisant qu'il soit. Une douleur si forte se cachait derrière le voile de haine de ton regard, mais tu voulais hurler, tout briser, t'effondrer. Mais dans l'immédiat, l'adrénaline et la haine animait ton petit corps et ton âme entière. Parce que y avait que ça qui te faisait avancer. Qui te permettait de tenir debout sur tes deux jambes.
Les images, souvenirs d'un traumatismes lointain refont surface et cette fois, les larmes qui coulaient sur tes joues redoublent. Tes incapable de les garder. Ta respiration est saccadée, preuve d'une colère évidente, ton poul si rapide. T'en as tellement sur le cœur, que ça fait du bien de dire ce que tu ressens. Et cette fois tu te décales légèrement, fermant encore ton poing pour essayer de te concentrer sur la douleur. Tu fermes aussi les yeux avant de simplement laisser tes jambes se dérober. Tu finis à genoux, venant mettre le pouce de ton autre main dans la meurtris pour essayer de te concentrer encore sur cette douleur. Pourtant, s'ajoute à tout ça un début d'hyperventilation. Tu perds pieds Shara. Tu tombes, et tu coules, encore. Et là, t'as plus aucun ancrage face aux flashback qui reviennent.
(c) mars.
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