(abandonné) Skywalker (& cie) reunion. ((feat un peu trop de monde ))
Invité
Sam 19 Juin 2021 - 23:14
The reunion
Skywalker & cie.
Est-ce que Padmé avait passé une bonne nuit ? Pas vraiment. Elle n’avait eu de cesse de se tourner et de se retourner dans son lit, de repousser la couette sur son mari avant de la reprendre, de se lever un nombre incalculable de fois pour aller prendre l’air sur le balcon, pour lire, pour occuper son esprit à autre chose que le repas de famille du lendemain. C’était même incroyable qu’Anakin ne se soit pas réveillé après tous les mouvements incessants de sa femme durant cette nuit. Mais elle avait tant de questions qui gangrénaient ses pensées : avait-elle pris assez ? Est-ce que tout le monde allait aimer ? Est-ce qu’elle allait réussir le plat qu’elle avait prévu, déjà ? Est-ce que tout le monde était content de venir ? Et surtout la question essentielle : est-ce que tout allait bien se passer ? L’ancienne reine poussait un profond soupir avant de se nicher contre son mari pour trouver un peu de réconfort et réussir enfin à s’endormir pour quelques heures.
Pour sa famille, Padmé avait mis les petits plats dans les grands : elle avait choisi des recettes somptueuses, avec l’aval de son mari, pour contenter les papilles de ses convives. Elle voulait que ses retrouvailles restent dans les mémoires, autant gustativement parlant qu’au niveau de leurs liens si précaires pour certains — même si on cachait des choses à la sénatrice, elle savait que de vieilles rancœurs persistaient entre certains membres de sa famille. Son repas demandait un temps assez conséquent de préparation, alors elle s’était levée tôt pour s’y atteler. Heureusement qu’elle avait Anakin avec elle et que Ben viendrait les rejoindre pour l’aider à tout préparer. Le menu était le suivant : un tartare de bar au pamplemousse rose, tuile à l'encre de seiche et sésame en guise d’entrée, des spaghettini au homard en plat et un tiramisu aux pêches et à la verveine pour clôturer le dîner. Elle était plutôt fière du choix de ces recettes qui lui faisaient envie, mais elle stressait à l’idée de les rater. Padmé n’était pas une grande cuisinière. Dans son monde, ce n’était pas elle qui se chargeait de cela, mais elle ne perdait pas courage ! Elle allait y arriver, c’était pour sa famille après tout.
Ben était arrivé en fin de matinée, Padmé allait pouvoir enfin attaquer sa préparation ! « Est-ce que tu peux mettre la table mon ange ? » lançait-elle à l’adresse d’Anakin alors qu’elle se trouvait en cuisine avec Ben. « Tiens trésor, c’est pour toi. » Elle faisait glisser les filets de bar vers son petit-fils, sur le comptoir de la cuisine, pour qu’il s’en charge. « Est-ce que tu peux enlever les arêtes et ensuite les couper en petits morceaux ? C’est pour le tartare, je vais le mettre dans une verrine ensuite avec le pamplemousse. » Mais elle laisserait le soin du découpage en cube du pamplemousse à son mari quand il aura fini avec la table, car Padmé avait décidé de s’occuper de la plus grosse partie de son plat — le homard. Pour lui faciliter le travail, elle l’avait au préalable fait chauffer cinq minutes dans une casserole. Pour le décortiquer, elle essayait de faire comme sur la vidéo qu’elle avait vue la veille, mais le crustacé était plus récalcitrant que prévu. Elle pestait en soupirant contre lui avant de s’avouer vaincue au bout d’un certain temps à batailler, ayant presque transformé l’animal en sharpie. « Est-ce que tu peux m’aider Ben ? Je n’y arrive pas… Je crois que j’ai vu trop grand pour moi. » avouait-elle en regardant son homard en bouillie, légèrement dépitée.
Il avait hésité avant d’accepter. L’invitation lui avait été formulée quelques semaines auparavant. Immédiatement, un non catégorique et cinglant s’était inscrit dans son esprit. Ben ne pouvait en être. Il ne comprenait pas que l’on ait même pu envisager pareille éventualité. Si sa réponse lui semblait alors évidente, il s’en était pourtant tenu au silence. Un repas de famille. Une vaste plaisanterie. Une foutue mascarade. Un suicide collectif organisé. Comme à son habitude, il s’était jeté la tête la première dans le travail, résolu à chasser cette ineptie de son esprit déjà encombré. Il aurait aimé passer outre, oublier. Seulement, Padmé attendait une réponse. Il eût été impolis de l’ignorer par son silence. Il s’était donc mis en tête de se rendre à sa porte pour lui délivrer son objection catégorique. Un constat s’était rapidement imposé à lui. On ne lui avait rien dit. Padmé était ignorante des griefs qui opposaient ses invités. La chose ne l’étonnait pas venant de Luke. Le mensonge était l’un de ses vices. Pourquoi les choses changeraient-elle ? On avait également omis de lui mentionner la "franche camaraderie" qui le liait à Finn et Poe. Par ailleurs, rien ne justifiait la présence de ces pièces rapportées. Les deux hommes n’avaient rien à faire au sein de cette invitation. Une famille n’était rien de plus qu’une institution juridique, laquelle englobait toutefois les liens du mariage et du sang, auxquels s’ajoutait l’adoption, non les tierces personnes. Ben ne partageait pas la même définition. Il entendait refuser, oui. Il avait arrêté sa décision. Pourtant, face à elle, il n’avait pu aller au bout de sa démarche. Elle avait les yeux de sa mère.
Voilà qui nous amène à la présente situation. Ben s’apprêtait à rejoindre Padmé. Sa grand-mère habitait un appartement contiguë au sien. Quelques mètres seulement l’en séparaient. La matinée touchait à sa fin. D’une façon ou d’une, il en était arrivé à lui promettre son aide. Elle n’avait rien exigé, il s’était simplement proposé. Fidèle à sa parole, Ben se présentait donc à l’heure fixée. Padmé ne se trouvait pas seule. Un homme œuvrait à ses côtés en la personne d’Anakin Skywalker. Son grand-père. Son aïeul était de haute stature, lui rendant tout de même quelques bons centimètres. Il paraissait étrangement normal. Ben aurait pu passer à côté de lui sans le remarquer. Après tout, il en avait fait autant avec sa grand-mère. Tous deux s’étaient probablement croisés des dizaines de fois, dans l’ignorance du lien qui les unissait. Aujourd’hui encore, Ben peinait à le croire.
Il revenait à Anakin de dresser la table. Quant à Ben, Padmé lui avait confié les filets de bar. Elle n’était que gentillesse et douceur à son égard. Trésor... Il n’était pas habitué à recevoir de tels sobriquets. Le surnom se voulait affectueux et ne le dérangeait en rien. Tout cela était juste… étrange… Nouveau. « Je m’en occupe. » dit-il, le regard fixé sur le plan de travail. Préparer le poisson, c’était dans ses cordes. Pour ce faire, il usa de ses deux mains. Ben limitait l’usage de la Force pour les activités dites domestiques. Ce n’était pas un jeu. À l’aide d’un couteau, il commença par enlever l’arête centrale, puis passa à la suite. « C’est un menu ambitieux. Vous vous donnez beaucoup de mal pour ce repas. » observa-t-il, sans jamais détacher son regard de son ouvrage. Il craignait que ses espoirs soient déçus. Padmé semblait enthousiaste à l’idée de ce repas. Ben ne pouvait pas en dire autant, mais il comptait faire un effort. Aussi bien pour elle que pour Rey. De temps à autres, il jetait un coup d’œil par-dessus son épaule, tout comme l’aurait fait un enfant un brin curieux face à un étranger. L’inconnu en question n’était autre que son grand-père. Il n’avait pas encore eu l’occasion d’échanger avec lui, à tout le moins, pas plus de quelques mots. De son côté, Padmé se battait avec le homard. Bientôt, elle requerra son aide. La bête avait pratiquement été réduite en charpie. Malgré lui, un sourire amusé gagna ses lèvres. « Je vais vous le décortiquer. Le pauvre a déjà eu plus que son compte. » dit-il sur le ton de la plaisanterie. Oui, Ben s’efforçait de faire montre d’humour. Il allait neiger en août. Cette fois, il tricha un peu. Tendant la main, il utilisa la Force pour achever ce que Padmé avait commencé. « Ne le dites à personne, s’il vous plaît, surtout pas à Aloy. J’ai tendance à insister sur le fait de pas utiliser mes capacités au quotidien… » Et il venait de faire une entorse à sa règle. Son amie risquerait de le taquiner, si elle en avait vent. « Quoi qu’il en soit, le filet de bar est prêt. » Il lui tendit l’assiette en question. « Je peux vous aider ? » demanda-t-il à son grand-père, le regard mal assuré. Ben sentait la nervosité le piquer face à cet homme. En vérité, l'appréhension le tenait depuis la veille au soir. Il ne s'agissait pas seulement de cette rencontre, mais de l'événement en lui-même. Le repas éveillait une angoisse creuse et muette. Face aux doutes qui l'assaillaient, Ben s'ouvrit davantage à la Force dans le vain espoir d'y trouver l'apaisement. Il sentit tout d'abord la forte présence de son grand-père. Puis, un détail le frappa. Ben percevait une autre signature, faible, mais réelle. Celle-ci lui était jusque-là inconnue. Il se concentra davantage, croyant se méprendre. Il décela alors non pas une, mais deux signatures de Force. Deux signatures particulièrement proches. Interdit, il se tourna face à sa grand-mère. Sa bouche s'entrouvrit, puis se referma, tandis qu'il comprenait. Padmé portait deux enfants.
C'est la métamorphose. Un matin, on se lève et on comprend que dans le silence et la discrétion, on est devenu quelqu'un d'autre. Virginie Despentes
Padmé avait eu l'idée de faire un repas de famille, évidemment, je ne disais jamais non à ma femme, surtout depuis que j'avais pris cette légère habitude, d'afficher un petit sourire bêta aux lèvres, car oui, Padmé attendait un heureux événement, enfin disons plutôt deux en un, alors je ne pouvais que tout lui céder. Bon j'acceptais pas mal de chose, mais qu'elle gigote ainsi cette nuit, j'avoue que je me demandé si j'allais pas devoir l'attraper, et dormir en la tenant dans mes bras, pour qu'elle trouve le sommeil, puis qu'elle cesse de me donner des coups de pied en passant. C'était normal qu'elle stress, mais si elle continuée ainsi, elle serait fatiguée pour le repas, et je ne voulais surtout pas que se soit le cas. Puis je m'endormi à nouveau, à la fois heureux et angoissé pour Padmé, seulement je devais garder la tête sur les épaules, elle aurait besoin de soutien pour préparer ce repas, de plus, je voyais bien qu'elle y tenait énormément.
J'avais vue Padmé faire des recherches internet, elle avait aussi sortie "la grande vaisselle", c'était du sérieux, je n'avais jamais vue autant de nourriture, c'était tout simplement incroyable, il y avait même des ingrédients que je ne connaissais pas. J'étais allé me préparer, avant de commencer à aider Padmé, lui volant quelques baisers au passage, jusqu'à ce que l'on vienne sonner à la porte. Pas besoin qu'on me dise qui était derrière la porte d'entrée, cette force, je reconnaissais la signature "Skywalker", ce n'était pas celle de Luke, mais forcément celle de Ben. Je n'avais jamais vue mon petit fils, d'ailleurs, c'était assez étrange d'être "grand père" alors qu'ici, j'avais le trentaine. Lorsque Ben franchi la porte, je pouvais voir un très grand jeune homme, j'eu un léger sourire, oh oui, c'était bien un Skywalker, la manière de se tenir, la carrure, mais il y avait quelque chose de renfermé chez lui, ce gosse (bizarre pourquoi je disais ça ? Bref) en avait déjà bien trop vue, douleur, mort ... En même temps, quand on se retrouve du côté des siths, la douleur ne peut qu'être présente. Retournant à mon travail, je préféré chasser mes sombres pensées, pour plutôt revenir à ce jour.
Padmé serait une mère formidable, il n'y avait qu'à la voir avec Ben, j'arquais juste un sourcil au "vous", Ben était de la famille, je voulais qu'il soit à l'aise, alors je ne pus m'empêcher de le taquiner, concernant sa tâche sur le poisson, et le fait que j'allais mettre la table. D'ailleurs tout en mettant la table, je regardais ma femme et mon petit fils dans la cuisine, il avait besoin de se sentir dans la famille, je ressentais trop de rejet, alors lorsque celui-ci me rejoignit, puis que je vis son regard changer, j'eu un sourire en coin. "Je te laisse lui annoncer la bonne nouvelle, elle ne le sait pas encore ... Et Ben, tu peux nous dire "tu" tu es notre petit fils, tu es important pour nous".
Ben vivait une situation résolument perturbante, pris entre ces deux étrangers. Il venait de faire la connaissance d’un homme qu’il devait d’ores et déjà considéré comme son grand-père. Il ne savait pourtant rien de lui, hormis les grandes lignes de son histoire. Celle qu’il avait commencé à retracer peu après avoir appris la vérité sur son ascendance. Il connaissait la plupart de ses actions au sein de l’Empire, travaux que les partisans considéraient alors comme de hauts faits d’arme. Le jeune Kylo Ren, lui-même, brûlait d’admiration pour son aïeul. Il en avait fait son modèle, puis un objectif à atteindre. Sa voix le guidait, comme il le croyait en ce temps-là. Elle n’était qu’un subterfuge, une machination d’un empereur déchu attendant son heure. Ren voulait réussir là où Vador avait échoué. Le Sith n’avait pu soumettre les Benathy à l’Empire, son petit-fils y était parvenu au profit du Premier Ordre. Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. Certes, Ben connaissait l’histoire du Seigneur Noir. Il avait également entendu quelques récits au sujet d’Anakin Skywalker. Toutefois, il ne savait rien sur l’homme en tant que tel. Qui était-il vraiment ? La situation n’était pas réellement différente concernant sa grand-mère. Il ne prétendait pas connaître cette femme, Padmé. Jusque-là, leurs entrevues se comptaient sur les doigts de la main. Il n’avait aucune méfiance pour elle. Mais pouvait-il en dire autant de son grand-père ? Ben éprouvait une réserve légitime à son endroit. Il se trouvait face à un ancien utilisateur du côté obscur, un Sith, l’apprenti de son propre bourreau. Si Anakin affichait un large sourire, l’ombre émanait de lui. Qu’aucun ne se méprenne. Cette méfiance, Ben pensait aussi la mériter. Concurremment, un autre facteur alimentait sa retenue. Un passé familial entaché. Anakin était un Skywalker… Fallait-il en dire plus ?
Il ignorait quel comportement adopter. Sa circonspection était palpable. Les scènes de famille n’avaient rien de naturel pour lui. Il ne pratiquait plus et accusait une rouille évidente. Il tentait de se montrer chaleureux envers Padmé, mais était probablement aussi expressif que C-3PO. Venant de passer un moment avec sa grand-mère, il était peut-être temps de s’intéresser au grand-père. Néanmoins, une découverte inattendue contrecarra ses plans. Padmé était enceinte. Ben sentait deux signatures étrangères au sein de la Force. Sa grand-mère en était la source. Il resta interdit. Skywalker était ouvertement au courant, puisqu’il l’invitait déjà à en faire l’annonce à sa femme. L’ancienne sénatrice n’en savait donc rien. « Vous n’avez pas perdu de temps, c’est le moins que l’on puisse dire. » souffla-t-il à l’adresse d’Anakin, le côté Solo s’exprimant par ces mots. Skywalker arborait le sourire d’un jeune père, ce fut en tout cas l’observation qui s’imposa à lui. À le voir ainsi, on ne pouvait douter de son bonheur. Ben éprouvait une pointe de gêne. Il avait appris la nouvelle avant l’intéressée, bien qu’involontairement. Il était surpris qu’Anakin ait pu garder un tel secret. Pourquoi ne lui en avait-il rien dit ? Il attendait certainement le bon moment. L’implication faisait peu à peu son chemin dans son esprit, grossesse, ventre proéminent, bébé… Il n’y en aurait pas un, mais deux… Deux Luke potentiels en devenir… La nouvelle ne suscitait rien de particulier en lui. Ben n’était pas intimement concerné ou tentait de s’en convaincre. Ses boucliers étaient bien place. Il éprouvait tout de même une joie sincère pour cet homme au comble du bonheur. Mais pourquoi voulait-il qu’il lui annonce ? Était-ce un piège ? Redoutait-il la réaction de sa femme, préférant ainsi se débarrasser de la bombe auprès d’un autre ? Non, bien sûr, il n’y avait rien de tout cela. Anakin n’était que sincérité. C’était un pur acte de gentillesse et Ben devait accepter. Cependant, il ne pouvait lui donner entière satisfaction. Le tutoiement ne lui était pas encore possible. « Tu es important pour nous. » Les mots résonnaient à ses oreilles. « Vous me connaissez à peine. » dit-il, incrédule. Seul le sang les liait. Si Ben les découvrait, il en était de même pour eux. Cela ne les empêchait pas de l’accueillir à leur table. Ses grands-parents lui témoignaient uniquement de la gentillesse, loin de sa méfiance latente. La honte le gagna, mais son garde-fou s’empressa de crier gare. Pouvait-il les laisser entrer, leur faire une place, dépassant sa crainte d’être blessé ? « Padmé. » interpella-t-il, se rapprochant avec lenteur. Il s’arrêta à hauteur d’une chaise, les mains nichées sur son dossier. Ben attendit qu’elle se tourne vers lui. Le mieux était encore de faire au plus simple. « Vous allez être mère. Vous êtes enceinte. » Il évita de préciser qu’il s’agissait de jumeaux, lui laissant le temps de digérer l’information. D’autre part, Anakin aurait ainsi le plaisir de lui dire. Il esquissa un faible un sourire pour ajouter un: « Mes félicitations. »