Si il y a bien un endroit que tu évites depuis longtemps, c'est cette forêt. Tu ne saurais pas dire pourquoi, tu n'as que de vagues souvenirs d'histoire que tu as entendu sur elle. Des histoires qui avaient effrayés la petite fille que tu étais. Des histoires qui étaient devenues des cauchemars d'adultes. Des cauchemars qui réveillent de plus en plus de questions . Et si ce n'était pas des cauchemars ? Et si tout cela existait vraiment ? Au départ, c'était pour répondre à ses questions que tu avais décidées de t'approcher de la forêt, déterminé à l'affronter pour comprendre ce qui te tourmentes avant que cela ne te rend totalement folle.
Tu avais garé ta voiture à quelques mètres avant de te figer devant l'immensité de la forêt. Ton coeur battait plus vite qu'avant, ton regard était comme égaré devant son immensité. Est-ce que tu aurais la force d'y aller ? Tu commençais à en douter sérieusement. Tu étais là, attendant un signe du destin, attendant de savoir si tu voulais vraiment connaitre toute la vérité ou simplement continue à vivre comme si tout était normal, comme si rien ne perturbait. Et soudain, tu avais entendu un cri. Un cri qui t'avait semblé familier, mais ce n'était qu'une impression, comment en être certaine sur un cri aussi court et puis, de nouveau, il y avait eu cette aura étrange qui t'avait poussé à intervenir. Tu avais couru quelques mètres dans la forêt avant de t'arrêter et de regarder autour de toi. Il n'y avait que des arbres, d'immenses arbres et le silence. A cet instant, tu as peur, Lydia. Tu ne sais pas exactement de quoi mais tu as peur. Pourtant, tu ne veux pas fuir alors tu décides de te faire entendre. « Eh ho, il y a quelqu'un ? » Après tout, ce cri ne pouvait n'être que dans ta tête, non ?
Dernière édition par Lydia Martin le Sam 19 Juin 2021 - 15:39, édité 2 fois
Casca galopait encore et encore à toute vitesse à travers la forêt. Elle était montée à crue, c’est-à-dire sans selle ni rêne, sur le cheval qu’elle avait…Disons emprunté à Aloy. Pas de panique, elle lui rendrait bien évidemment juste après sa balade. Elle se ferait sûrement engueuler, mais qu’importe, personne ne lui retirerait l’instant de plénitude totale qu’elle était en train de vivre. Sur le dos de l’étalon, Casca se sentait libre, si libre… Elle avait l’impression de ne faire qu’un avec la forêt, de se fondre dans la nature pour profiter au mieux d’elle et de ses richesses. Cette liberté lui rappelait aussi son monde. C’étaient ces moments d’insouciance loin de tout ce modernisme surtout qui lui manquaient, plus que son monde en lui-même. Et la chevalière en avait bien besoin de ces moments de simplicité pour se vider la tête avec tout ce qu’elle avait traversé dans son univers, mais aussi à cause de toute la violence à laquelle elle était confrontée ici à cause de son métier de tueuse à gage et les problèmes qu’elle avait avec celui qu’elle aimait. Elle avait pensé pouvoir se trouver une vie toute tranquille ici, mais bon sang comme elle avait été naïve ! Le cheval et la vitesse étaient donc sa seule échappatoire et elle en profitait au maximum.
Seulement, sa balade d’aujourd’hui n’allait en rien ressembler à celle qu’elle avait l’habitude de faire. Du moins, elle n’allait pas être aussi paisible qu’à l’accoutumée. Le cri que Lydia avait entendu entre les cymes était parvenu en écho jusqu’aux oreilles de la guerrière. Tirant sur la crinière du cheval, elle l’arrêtait brutalement. Un violent frisson grimpait le long de son échine à l’entente de ce hurlement d’effroi. Cela n’annonçait rien de bon. Casca balayait le lieu du regard, son œil de chasseuse bien aiguisé. Pour parer une éventuelle attaque, elle avait sorti de son fourreau sa dague accrochée à sa ceinture. Rien dans le décor ne transcendait, faisant tomber ce cri dans le mystère, bien loin de rassurer la jeune femme qui, tout récemment, avait été en proie à des hallucinations auditives terrifiantes. « C’est quoi ce bordel… » murmurait-elle alors qu’elle arpentait les lieux autant du regard qu’à cheval puisqu’elle l’avait fait avancer au pas de quelques mètres. Le silence devenait pesant. Même le bruissement des feuilles sous le vent ne parvenait pas à la rassurer. Cette fois-ci, un appel bien moins énigmatique attirait son attention. « Eh ho, il y a quelqu'un ? » Une femme. Vu l’étendue de l’écho, elle ne devait pas être à plus de deux kilomètres de Casca. Alors, après avoir rangé sa dague dans son fourreau, la jeune femme talonnait le canasson pour qu’il reparte au galop dans la direction des appels. Peut-être que cette femme aurait des explications quant au cri que Casca avait entendu quelques instants plus tôt.
Elle fit ralentir sa monture quand elle arrivait aux abords de Lydia. Juste en l’examinant quelques secondes, Casca se sentait rassurée, mais elle restait quand même sur ses gardes ; même les loups les plus voraces pouvaient prendre la forme des agneaux les plus doux…Casca en avait assez fait les frais dans sa vie passée. Elle s’arrêtait à côté de Lydia et sans descendre de son cheval, elle s’adressait à elle, essayant de ne pas trop montrer son inquiétude. « Vous avez besoin d’aide, mademoiselle ? C’est vous qui avez crié tout à l’heure ? » Casca essayait de la sonder pour voir si les gestes de Lydia pouvaient la trahir d’une quelconque façon. Elle vérifiait aussi souvent les alentours du regard. En effet, elle savait que Guts, celui qui faisait trembler son cœur, vivait dans la forêt et s’il avait entendu une quelconque perturbation, il risquait de débarquer à tout moment pour savoir ce qu’il en était. Mais rien à l’horizon — il n’y avait qu’elle et Lydia perdues dans l’immensité de la forêt.
Il avait été bref, il n'avait même pas duré quelques secondes mais le cri que tu venais t'entendre raisonnait dans ta tête comme un appel au secours. Tu n'avais aucun doute sur le message que ce cri annonçait, ce n'était rien de bon, ce n'était rien de normal. C'était comme si quelqu'un avait besoin d'aide. Ce cri avait réveillé une partie de toi endormie, ce cri avait réveillé tes instincts de banshee mais évidemment, tu l'ignores. Ou plutôt, tu refuses de croire que tes rêves sont ta réalité. Puisque aujourd'hui, ton seul lien avec la justice était ton job. On ne peut pas vraiment dire qu'en dehors de cela, tu sois une justicière. Ton regard se perdait dans l'immensité de la forêt, tu l'as trouve intimidante, étrangement calme et tu ne sais pas si cela est rassurant ou angoissant. Quoiqu'il en soit, tu fais entendre ta voix en te disant qu'au pire, personne ne te répondrais. Cela te confirmerait simplement que tu deviens folle et tu pourrais reprendre ta petite vie tranquille. Tu ne ressens plus l'aura qui t'a guidé ici, tu ne l'as senti que durant ce cri persan.
La vérité c'était que tu pensais entendre un nouveau cri ou alors une réponse qui serait venue de loin comme un écho mais non. Au lieu de cela, tu avais vu apparaitre entre les arbres le museau d'un cheval qui en avançant te surprenait encore un peu plus. Tu découvrais une femme, qui le montait à cru, rien de bien surprenant jusque-là, sauf qu'elle avait une dague entre les mains. Elle ne semblait pas menaçante, elle ne semblait pas te vouloir du mal ou alors si c'était le cas elle n'était pas maligne. Soyons réaliste, tu es planté au milieu d'une forêt comme une idiote, une cible idéale. Elle s'approche de toi avec son cheval et tu deviens méfiante, tu t'assures de garder une certaine distance entre vous, reculant légèrement. Tu n'es pas une idiote malgré ce que tu peux laisser paraitre parfois et au fond de toi, de manière totalement inconsciente, tu sais bien que l'impression qu'on peut avoir n'est pas toujours la réalité. Après tout, tu as découvert que ta meilleure amie était en réalité une chasseuse de loup-garou qui sortait avec un loup-garou alors que tu pensais n'avoir à faire qu'à une bande de lycéen comme toi. « Vous l'avez entendu aussi ? Le cri ? » Ce n'était probablement pas la réponse qu'elle espérait, elle n'était pas très clair mais tout ce que tu avais retenues c'était que tu n'étais pas folle et ça, c'était une excellente nouvelle. Enfin, pour le moment. Parce qu'il fallait garder à l'esprit que quelqu'un venait de crier et donc qu'il y avait quelque chose qui était en train de se passer dans la forêt. Et si elle y était pour quelque chose ? Comment être certaine qu'elle était innocente ? « Vous vous baladez souvent une dague à la main ? C'est si dangereux ici ? »
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(CASCA&LYDIA) Sommes-nous morts ?
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