il est à vous, le teigneux ? (annie)

Sa journée se finissait plutôt tranquillement, elle quittait l'académie de police après les cours. Ses étudiants avaient plus où moins bien écouté aujourd'hui, ça avait presque été bien. A ses yeux, c'était toujours décevant, pas assez impactant. A croire que les élèves de ce monde n'avait pas la moindre idée du genre de menace qu'on peut rencontrer. La titan avait toujours été dur envers elle-même, acharné dans son travail, quelque chose que son père lui avait enseigné, ne laissant jamais rien passé. Après tout, elle n'avait pas le droit d'échouer, devant recevoir un des titans pour être mieux vu. Pas sûr que ceci ait donné plus de privilège à sa famille, mais ça lui a au moins donné l'opportunité de se battre pour changer les choses. Certes, elle a eu les mains couvertes de sang, mais qui ne les a pas eu ainsi là d'où elle venait ?

Au moins, ce monde est calme et respire la paix. Pas de guerre, pas de pays ennemi, pas de génocide, c'était calme et paisible. Dans la rue, passant non loin d'un parc, il lui sembla entendre du bruit. Des éclats de voix pour être plus précis. Si ceci ne la concernait pas, elle finit par aller voir par curiosité. Un petit conflit pouvant devenir tellement plus important dans le futur. Autant limiter la casse, non ? Rapidement, près d'un arbre, elle repéra un jeune garçon et deux filles qui visiblement n'étaient pas en accord. Des gamineries surement. "Qu'est-ce qu'il se passe ici, c'est quoi le problème ?" demande t'elle avec son air son émotion comme toujours, son regard se posant sur les filles puis sur le garçon. "C'est lui, il a commencé, il est venu nous gonfler alors qu'on lui a rien fait" C'était donc bien des gamineries. Si les filles semblaient plus sages et se calmer, ce n'était pas le cas du garçon. Annie fit signe aux filles de partir et elle chopa ce jeune énergumène par l'arrière du col. "Calme toi et arrête de gesticuler. T'habites où ? Je vais te ramener chez toi," indique t'elle de son ton toujours si neutre, dénué de la moindre émotion. Son autorité était naturelle, elle avait certes l'air apathique mais dans sa gestuelle et sa poigne on pouvait sentir qu'il ne fallait pas trop l'embêter. Le garçon finit par indiquer son adresse.

Voilà comment quelques dizaine de minutes plus tard, elle se retrouvait à frapper à la porte, pour ramener l'adolescent pas content. Ce n'est que quand la porte s'ouvrit, qu'elle se mit à parler. "Madame, est-ce que c'est votre fils ? Je l'ai trouvé dans le parc ayant une altercation houleuse avec deux jeunes filles," explique t'elle, le lâchant pour qu'il puisse rentrer et aller se calmer.